[0001] La présente invention concerne un dispositif s'intégrant dans les systèmes de climatisation
et destiné à déshumidifier l'air traité tout en apportant, pour l'essentiel, au système
un accroissement sensible des performances, une plus grande stabilité des résultats
ainsi que d'importantes économies d'énergie.
[0002] Une installation de climatisation a pour mission le maintien, dans une plage définie,
des paramètres température et hygrométrie relative d'une enceinte climatisée. Pour
ce faire, l'air de la salle climatisée chemine au travers d'un appareillage de traitement
d'air essentiellement constitué de (figure 1 des dessins annexés) :
- un filtre à air 1 ;
- une batterie d'échange thermique de réfrigération alimentée en eau réfrigérée dite
"eau glacée" ou à évaporation directe du fluide frigorigène 2 ;
- une batterie d'échange thermique de chauffage à eau chaude, vapeur ou électrique
3 ;
- un ventilateur 4 assurant la circulation de l'air traité depuis son captage jusqu'à
sa réintroduction dans le local climatisé ;
- un réseau de gaines assurant :
. l'acheminement de l'air à traiter du local climatisé 9 vers le groupe de traitement
d'air (gaines de reprise 5) ;
. l'acheminement de l'air traité jusqu'au local climatisé (gaînes de soufflage 6)
;
. l'admission d'air neuf hygiénique ou technique (gaîne d'air neuf 7).
[0003] Un dispositif de régulation pilote, par l'intermédiaire de capteurs, de convertisseurs
et d'actionneurs, les éléments de l'installation afin de corriger, selon les besoins,
les paramètres température et hygrométrie relative du local climatisé. Les actions
conduites par la régulation sont :
- Activation de la batterie froide 2 en cas de température trop élevée ;
- Activation de la batterie chaude 3 en cas de température trop basse ;
- Activation de l'humidificateur 8 en cas d'hygrométrie relative trop basse.
- Activation de la batterie froide 2 en cas d'hygrométrie relative trop élevée afin
de condenser une partie de la vapeur d'eau contenue dans l'air. La baisse de température
indésirable résultant de cette action sera compensée par l'activation de la batterie
chaude 3.
[0004] Dans une installation de climatisation, il est difficilement envisageable de mesurer
séparément l'énergie consommée pour la régulation de la température et celle consommée
pour la déshumidification car, dans les deux cas, ce sont les mêmes batteries qui
sont sollicitées selon le schéma suivant :
- batterie froide ou batterie chaude pour la température ;
- batterie froide et batterie chaude pour la déshumidification.
[0005] S'il n'est point de règle permettant le calcul de l'énergie annuelle nécessaire à
la déshumidification, trop de facteurs aléatoires entrant en jeu (quantité d'air neuf
introduite, hygrométrie du site, étanchéité des locaux à l'air et à la vapeur d'eau,
nombre et activités des occupants...), il n'est pas excessif d'affirmer que la part
d'énergie à lui attribuer est de l'ordre de 20 à 50% du bilan énergétique annuel dans
les régions tempérées ou méridionnales. Ce taux peut être largement dépassé lorsque
les locaux traités sont peu étanches et les tolérances de régulation serrées ou lorsque
les capacités des batteries ont été mal établies.
[0006] L'utilisation de la même batterie froide pour la réfrigération sensible et latente
(ou réfrigération et déshumidification) présente de nombreuses imperfections.
[0007] Lors de l'établissement du bilan thermique, les gains sensibles et latents sont calculés
séparément, la batterie de réfrigération est construite pour répondre, à sa puissance
nominale, à la fois aux gains sensibles et aux gains latents. Ces puissances nominales
sont, pour la batterie froide, indissociables, pourtant elles ne sont rencontrées
que quelques jours par an par le local climatisé et pas nécessairement en même temps.
Mais, pour des conditions de l'air à l'entrée données, chaque fois que la batterie
froide produira une puissance sensible, elle produira aussi la puissance latente correspondante
même si à ce moment-là l'air traité est déficitaire en vapeur d'eau. De la même manière,
chaque fois que la batterie froide sera sollicitée pour déshumidifier, elle produira
la puissance sensible correspondant à son taux d'activation, même si à ce moment-là
l'air traité a besoin d'être chauffé. Il serait intéressant de dissocier les puissances
sensible et latente et, ainsi, de traiter indépendamment refroidissement et déshumidification.
[0008] Si l'on examine de quelle manière une batterie froide alimentée en eau glacée à 6°C
(cas courant) dispense ses puissances sensible et latente, on s'aperçoit qu'aux régimes
intermédiaires l'évolution de la puissance latente est loin de suivre celle de la
puissance sensible. Ainsi, à une activation de 40% de la batterie froide correspond
encore une puissance sensible de 75% alors que la puissance latente n'est plus que
de 25% (voir figure 2 sur laquelle S = évolution de la puissance sensible; L = évolution
de la puissance latente). Ainsi, il est clair que lorsque la régulation sollicite
la déshumidification aux régimes intermédiaires, l'effet de l'indésirable puissance
sensible est amplifié.
[0009] La batterie froide étant le plus souvent, dans les installations industrielles, alimentée
en eau glacée, sa régulation est progressive, de type proportionnel, proportionnel-intégral,
ou proportionnel-intégral-dérivé en ce qui concerne la régulation de température.
Côté déshumidification, la régulation est simplement proportionnelle à cause des
lentes fluctuations de ce paramètre. Si l'on considère un réglage du point de consigne
de l'hygrométrie à 50%, un début d'action à 55% et une bande proportionnelle de 10%,
cela signifie :
- qu'entre 50 et 55% aucune action n'est déclenchée ;
- qu'à partir de 55% on commence à activer la batterie froide ;
- qu'à 65% (55 + 10) la batterie froide est activée à 100% par la déshumidification.
[0010] Si les éléments naturels font se stabiliser l'hygrométrie relative à 30% de son amplitude,
c'est-à-dire 55+(0,3x10)=58%, la régulation va envoyer un ordre d'action de 30% sur
l'organe de réglage, lequel libérera 30% du débit nominal d'eau glacée dans la batterie.
A ce taux d'activation, la batterie froide va produire 65% de sa puissance sensible
nominale mais ne produira aucune puissance latente (voir figure 2), c'est la batterie
de chauffage qui devra compenser l'indésirable réfrigération sensible. Cette situation
se reproduit en fait aussi souvent et aussi longtemps que les éléments naturels rendent
excessive l'hygrométrie relative, car après toute action de déshumidification, ce
seuil de 30% est un passage obligé que l'installation est incapable de franchir sans
une baisse naturelle de l'hygrométrie. La valeur minimum à laquelle l'installation
est capable de ramener une hygrométrie excessive n'est donc pas de 55% comme le laisse
supposer le réglage, mais de 58%.
[0011] La figure 3 représente un exemple de réglage de régulation proportionnelle de température
et appelle les commentaires suivants :
- Xk = point de consigne = 20°C ;
- entre 19,5 et 20,5°C aucune action n'est provoquée, la température erre librement
dans cette fourchette ;
- à 20,5 °C = début d'action de refroidissement ;
- à 21°C = action maximum sur le refroidissement ;
- à 19,5 °C = début d'action sur le chauffage ;
- à 19°C = action maximum sur le chauffage.
[0012] Durant la phase "A", la charge thermique des locaux climatisés a été mise en service,
la température s'est accrue jusqu'à 20,5°C, puis jusqu'à un équilibre entre la production
frigorifique sensible et les apports thermiques.
[0013] Si les apports thermiques ne varient pas ou peu, cet équilibre est durable et la
température du local climatisé est stable. Quand les apports de vapeur d'eau provoquent
une activation de la déshumidification, la batterie froide va être suractivée par
la régulation et l'équilibre sera rompu. La température va s'abaisser d'abord dans
la zone neutre entre 20,5 et 19,5°C, puis en deçà de 19,5°C ; à ce moment-là le chauffage
va entrer en action pour créer un nouvel équilibre avec la surproduction frigorifique
-déroulement de la phase "B"- mais dès l'entrée en action de la déshumidification,
c'est un abaissement de la température et donc une augmentation de l'hygrométrie relative
que l'on a obtenu (à teneur en vapeur d'eau constante, une baisse de température entraîne
une hausse de l'hygrométrie relative et réciproquement). Le bilan de l'action se traduit
donc :
- par une baisse indésirable de la température entraînant un inconfort ;
- dans un premier temps, par un accroissement de l'hygrométrie relative ;
- par une consommation importante d'énergie (surproduction frigorifique et chauffage)
;
- par une hausse brusque de la température quand l'action en déshumidification est
interrompue.
[0014] Cet exemple dénonce une autre imperfection de la batterie froide à double usage.
[0015] A l'aide du diagramme psychrométrique (figure 4) on peut déterminer les diverses
évolutions de l'air humide et chiffrer les énergies mises en jeu lors de la déshumidification.
Si l'on désire enlever 1g de vapeur d'eau à une masse d'air contenant 1kg d'air sec
(masse de référence pour laquelle est établi le diagramme) à 20°C, 57% HR et le ramener
à 20°C, 50% HR, on va devoir effectuer un refroidissement en deux phases :
- phase de refroidissement sensible (AB) jusqu'au point de rosée ; la différence d'enthalpie
donne 9,8-7,8=2 kcal ;
- phase de refroidissement sensible + latent (BC) de 7,8-6,7=1,1 kcal.
[0016] Il sera ensuite indispensable d'effectuer un réchauffement jusqu'à 20°C (CD) soit
9,3-6,7=2,6 kcal.
[0017] L'énergie totale dépensée est : 2+1,1+2,6=5,7 kcal.
[0018] De ces 5,7 kcal, seule une énergie de 1,1 kcal a été utile à la déshumidification.
La phase de refroidissement sensible de 2 kcal n'a servi qu'à atteindre les conditions
où la vapeur d'eau est prête à être condensée (point de rosée) et la phase de réchauffage
de 2,6 kcal ne sert qu'à rejoindre la température de départ.
[0019] La déshumidification hautes performances, objet de l'invention, vise à décharger
la batterie froide de son double rôle en ne lui laissant que celui de la réfrigération
sensible et en prenant à son compte avec une efficacité maximum la condensation de
vapeur d'eau.
[0020] Après être assuré que le marché français peut proposer aux concepteurs d'installations
des batteries de réfrigération capables de produire, aux conditions habituelles de
fonctionnement (eau à 6°C ; air à 20°C ; 60% HR) une puissance de réfrigération exclusivement
sensible, il suffit de concevoir un système frigorifique hautement efficace en déshumidification,
excluant les imperfections des fonctionnements précédemment décrits et écartant les
gâchis d'énergie mis en évidence par le diagramme psychrométrique. Ainsi, la phase
de refroidissement sensible est un passage obligatoire pour l'air que l'on veut amener
au point de rosée, mais pourquoi y amener tout l'air ? Il suffit de ne traiter en
déshumidification qu'une partie de l'air et l'assécher davantage, de telle sorte qu'après
mélange avec la partie non traitée on obtienne le résultat souhaité au départ. Quant
à la phase de réchauffage, elle est réduite d'autant puisque seule une partie de l'air
a subi le refroidissement sensible. Comme il est nécessaire, après déshumidification
d'une partie de l'air, de la mélanger avec la partie non déshumidifiée, rien n'impose
d'effectuer la phase de réchauffage sur l'air déshumidifié.
[0021] Le système frigorifique qui sera capable de condenser le maximum de vapeur d'eau
sur une masse d'air donnée sera celui qui refroidira cette masse d'air le plus près
possible de 0°C sans prendre le risque de givrage. Un système frigorifique à évaporation
directe suffit.
[0022] Le but de l'invention est atteint en proposant un déshumidificateur dont les caractéristiques
sont énoncées dans la revendication 1 annexée à la présente description.
[0023] Les figures 5 à 10 des dessins annexés à la présente description ilustrent divers
modes de réalisation du dispositif de l'invention.
[0024] La figure 5 montre l'implantation d'un déshumidificateur à hautes performances au
sein d'un appareillage de traitement d'air classique. On retrouve le filtre 1, la
batterie froide 2 qui n'est désormais capable que de délivrer une puissance frigorifique
sensible, la batterie chaude 3, le ventilateur 4 et l'humidificateur 8. La batterie
froide 10 du déshumidificateur à hautes performances ne va intéresser qu'une partie
du flux d'air entrant dans l'appareil de traitement pour deux raisons : sa surface
n'occupe qu'une partie de la section de l'appareil de traitement d'air et ses pertes
de charge aérauliques spécifiques sont élevées (nombre de rangs important). Par ailleurs,
un volet 13 permet d'affiner le débit d'air franchissant cette batterie. La puissance
frigorifique totale (sensible + latente) produite à l'évaporateur 10 sera rejetée
au condenseur 11 qui sera dimensionné pour pouvoir évacuer cette puissance avec des
pertes de charge aérauliques égales à celles de l'évaporateur 10 pour un débit d'air
au plus égal au débit nominal diminué du débit traversant l'évaporateur. Ces conditions
seront faciles à obtenir car l'écart de température sur l'air au niveau du condenseur
admet une grande latitude et un volet 14 permet de by-passer -toujours avec la même
perte de charge- l'éventuel excédent de débit d'air au condenseur. L'écoulement turbulent
de l'air dans l'appareil de traitement assure un bon mélange des flux en aval du déshumidificateur.
Eventuellement, un turbulateur 12 favorisera ce mélange.
[0025] La figure 6 donne une autre disposition des batteries évaporateur et condenseur favorisant
encore le mélange du flux d'air déshumidifié avec le flux réchauffé, le volet 14 permettant
toujours l'équilibrage aéraulique de l'ensemble. Le condenseur 11 est ici placé horizontalement,
c'est-à-dire avec son plan parallèle à l'axe d'écoulement de l'air traité, ce qui
permet l'utilisation de surfaces plus grandes tant pour le condenseur 11 que pour
l'évaporateur 10.
[0026] Sur la figure 7, le condenseur 11 occupe toute la section de l'appareil de traitement.
Il est donc traversé par la totalité du débit d'air, l'évaporateur 10, placé partiellement
devant le condenseur ne pouvant être franchi par le volume d'air nominal que grâce
à un volet 15 permettant la récupération de la pression dynamique nécessaire. Cette
pression dynamique aurait aussi pu être récupérée par une configuration particulière
du réseau en amont de l'évaporateur.
[0027] La figure 8 montre un évaporateur 10 placé à la sortie d'un coude sur la partie extérieure.
C'est la vitesse importante de l'air dans cette partie du coude qui assure le franchissement
de l'évaporateur. Cette mise en série aéraulique du condenseur 11 et de l'évaporateur
10 améliore encore le rendement du cycle frigorifique en sous-refroidissant le fluide
frigorigène sortant du condenseur.
[0028] Le déshumidificateur à hautes performances comporte de préférence un deuxième condenseur
18 placé en atmosphère extérieure. Cette disposition permet au déshumidificateur de
sélectionner lui-même, par l'intermédiaire de la régulation, lequel des condenseurs
sera utilisé selon que la puissance frigorifique sensible produite à l'évaporateur
10 est ou n'est pas utile à la charge thermique sensible du moment.
[0029] La figure 9 représente le schéma frigorifique de principe du déshumidificateur à
hautes performances. Un compresseur frigorifique 16 comprime le fluide frigorigène
vers une vanne à trois voies 17, laquelle sélectionne le condenseur extérieur 18 ou
le condenseur placé dans le flux d'air traité 11 selon qu'il est intéressant ou non
de récupérer la puissance frigorifique sensible du système. L'un ou l'autre des condenseurs
alimente ensuite, par l'intermédiaire de clapets de retenue 21, un détendeur 19 qui
assure le remplissage de l'évaporateur 10 en fluide frigorigène à basse pression.
Le fluide évaporé retourne au compresseur par l'intermédiaire d'une vanne à pression
constante 20 qui interdit à la température d'évaporation du fluide frigorigène de
s'abaisser au dessous de 0°C, prévenant ainsi tout risque de givrage et autorisant
des tolérances au niveau du réglage du débit d'air traversant l'évaporateur. Il est
intéressant d'observer que lorsque c'est le condenseur extérieur 18 qui est sélectionné,
c'est-à-dire lorsqu'on décide de récupérer la puissance sensible du déshumidificateur,
l'enthalpie de l'air en aval du déshumidificateur est diminuée de la puissance frigorifique
de celui-ci, tandis que lorsque c'est le condenseur 11, placé dans le flux d'air traité,
qui est sélectionné, l'enthalpie en aval du déshumidificateur se trouve majorée de
l'équivalent calorifique du travail mécanique du compresseur 16. C'est l'effet pompe
à chaleur qui est obtenu. De cette observation il faut retenir qu'il est désormais
inutile de faire intervenir la batterie de chauffage 3 pour relever la température
de l'air après déshumidification. La batterie de chauffage 3 ne sera plus dimensionnée
que pour compenser le bilan thermique hiver des locaux climatisés. Il devient donc
inutile de maintenir activés, hors saison de chauffage, les réseaux de chaleur pour
alimenter les climatisations équipées du déshumidificateur hautes performances.
[0030] On va donner ci-dessous un exemple de détermination d'un déshumidificateur hautes
performances destiné à équiper une installation de climatisation existante, dont les
principales caractéristiques sont :
- puissance frigorifique sensible : 25 kw ;
- puissance frigorifique latente : 3 kW (soit une capacité à condenser 3/0,673=4,45
kg de vapeur d'eau par heure, avec 0,673 = chaleur latente de condensation de 1 kg
de vapeur d'eau en kwh) ;
- débit d'air traité : 10.000 m³/h ;
- section de l'appareil de traitement existant : 1,11 m² pour une vitesse de passage
de 2,5 m/s ;
- bilan thermique hiver : 7 kW ;
- Conditions à maintenir dans les locaux : 20°C +/-1 K ; 50% HR +/-10% ;
- Puissance batterie chaude : 32 kW (compensation des 25 kW frigorifiques sensibles
+ 7 kW de bilan hiver).
[0031] La batterie froide d'une puissance totale de 25+3=28 kW sera remplacée par une batterie
ne produisant que 25 kW de puissance sensible. Il peut être suffisant d'augmenter
la température du circuit d'eau glacée pour obtenir ce résultat (selon avis du constructeur).
La batterie chaude d'une puissance de 32 kW peut être remplacée par une batterie n'assurant
que le bilan hiver, soit 7 kW. Elle ne fonctionnera plus qu'en période de chauffage.
[0032] L'évaporateur du déshumidificateur sera calculé en considérant que le marché offre
des batteries à évaporation directe capables, à une température d'évaporation de 0°C
et une vitesse de passage de 1,15 m/s, d'assurer des conditions de sortie de l'air
à +3°C, 96% HR, dans les conditions de l'exemple, soit 20°C, 60% HR à l'entrée sur
la batterie. Une telle batterie condense donc : 8,7-4,6=4,1 g de vapeur d'eau par
masse d'air de référence à 20°C, 60% HR (figure 4) avec :
* 8.7 = teneur en vapeur d'eau en g d'une masse d'air de référence à 20°C, 60% HR
;
* 4,6 = teneur en vapeur d'eau en g d'une masse d'air de référence à 3°C, 96% HR ;
* Masse d'air de référence = masse d'air humide contenant 1 kg d'air sec.
[0033] Pour condenser 4.450g de vapeur d'eau à l'heure, la batterie évaporateur du déshumidificateur
devra être traversée par 4.450/4,1 = 1.085 masses d'air de référence à 20°C, 60% HR
avec :
* 4.450 = masse de vapeur d'eau à condenser en 1 h en g ;
* 4,1 = masse de vapeur d'eau en g condensable par l'évaporateur du déshumidificateur
par masse d'air de référence dans les conditions précitées.
[0034] Ce qui donne un débit volumique sur l'évaporateur du déshumidificateur de 1.085 x
0,84 = 911 m³/h, 0,84 étant le volume spécifique de l'air à 20°C, 60% HR.
[0035] Pour respecter une vitesse de passage de 1,15 m/s (donnée constructeur), la batterie
évaporateur doit avoir une surface de 911/(3.600x1,15)=0,22 m² avec :
* 911 = débit en m³/h ;
* 3.600 = conversion en m³/s ;
* 1,15 = vitesse en m/s.
[0036] La section totale de l'appareil de traitement d'air étant de 1,11 m, il reste : 1,11-0,22=0,89
m² pour placer la batterie condenseur et éventuellement le volet d'équilibrage du
déshumidificateur à hautes performances.
[0037] La puissance frigorifique à fournir à l'évaporateur est de (voir figure 4) : (10,1-3,4)x1.085x1,16=8.433
W=8,43 kW avec :
* 10,1 = enthalpie de l'air à l'entrée sur l'évaporateur (kcal) ;
* 3,4 = enthalpie de l'air à la sortie de l'évaporateur (kcal) ;
* 1.085 = masse de référence d'air traversant l'évaporateur (kg/h) ;
* 1,16 = conversion des kcal en Wh.
[0038] Le compresseur frigorifique disponible sur le marché capable de produire cette puissance
frigorifique a une puissance électrique de 2,25 kW et sa puissance de réjection au
condenseur est de 10,46 kW.
[0039] A l'aide de logiciels informatiques, les constructeurs peuvent, connaissant certains
éléments, déterminer une batterie ainsi que l'ensemble de ses autres caractéristiques.
Dans le cas de l'évaporateur, les éléments fournis sont :
- alimentation en fluide frigorigène R22 s'évaporant à 0°C ;
- les conditions de l'air à l'entrée et à la sortie ;
- le débit d'air à traiter ;
- la vitesse de passage.
[0040] Un constructeur propose une batterir à six rangs de tubes avec des formes et des
pas d'ailettes qui relèvent de ses techniques de construction. Cette batterie a, entre
autres caractéristiques, une perte de charge aéraulique de 42 Pa.
[0041] Pour la détermination de la batterie condenseur, les trois éléments fondamentaux
à considérer sont :
- la capacité du condenseur à évacuer les calories du circuit thermodynamique. Cet
élément est assez peu contraignant car l'écart de température amont-aval sur l'air
permet une large marge ;
- les pertes de charge aérauliques ont une grande importance. Elles doivent être,
à débit différent et à batterie différente, égales à celles de l'évaporateur. Là,
il sera quand même possible d'augmenter au-delà du nécessaire le débit d'air sur
le condenseur pour accroître si besoin les pertes de charge et rejoindre celles de
l'évaporateur. La grande stabilité de la température de l'air entrant sur le condenseur
évite tout risque de refroidissement excessif (température du local climatisé) ;
- la surface du condenseur devra permettre un logement de front avec l'évaporateur,
sinon il faudra adopter une configuration horizontale plus encombrante (figure 6).
[0042] Les éléments communiqués au contructeur seront :
- une perte de charge aéraulique de 42 Pa ;
- une puissance calorifique à évacuer de 10,46 kW avec une différence de température
n'excédant pas 10K.
[0043] Entre autres possibilités on retiendra une batterie dont les principales caractéristiques
sont :
- pertes de charge aérauliques = 42 Pa ;
- deux rangs de tubes ;
- débit d'air = 6.000 m³/h ;
- puissance évacuée = 10,46 kW ;
- écart de température entrée-sortie = 5,2 K ;
- surface 0,56 m² ;
- vitesse frontale 2,98 m/s ;
[0044] La somme des surfaces de l'évaporateur et du condenseur étant de 0,22 + 0,56 = 0,78
m² et la section de l'appareil de traitement d'air étant de 1,11 m², il suffira de
prévoir un passage libre de 1,11-0,78=0,33 m², muni d'un volet dont le réglage consistera
à provoquer une perte de charge là aussi égale à 42 Pa.
[0045] Le débit d'air franchissant le volet sera de 10.000-(911+6.000)=3.089 m³/h avec :
* 10.000 = débit total dans l'appareil de traitement d'air;
* 911 = débit d'air sur l'évaporateur ;
* 6.000 = débit d'air sur le condenseur.
[0046] La vitesse de circulation dans le passage libre est de : 3.089/(3.600x0,33)=2,60
m/s.
[0047] L'équilibrage aéraulique du dispositif sera très simple à réaliser. Il suffira d'effectuer
le démarrage de l'installation volet fermé, puis d'ouvrir progressivement celui-ci
jusqu'à ce que la perte de charge amont-aval des batteries soit de 42 Pa.
[0048] Pendant le fonctionnement du déshumidificateur nous aurons à l'évaporateur une production
frigorifique totale de 8,43 kW dont 3 kW latents. La puissance de réfrigération sensible
est donc de : 8,43-3=5,43 kW. Au condenseur, le rejet calorifique sera de 10,46 kW
(donnée constructeur du compresseur). Si c'est le condenseur intérieur qui est sélectionné,
le bilan des puissances sensibles s'établit à 10,46-5,43=5 kW. Si au moment de la
déshumidification l'installation est en phase de chauffage, alors le fonctionnement
du déshumidificateur apportera, grâce à l'effet pompe à chaleur, une puissance calorifique
gratuite de 5 kW. Si, au contraire, pendant la phase de déshumidification l'installation
est en phase de refroidissement, il sera judicieux de sélectionner le condenseur extérieur
et ainsi de faire bénéficier l'installation des 5,43 kW frigorifiques sensibles inhérents
au fonctionnement du déshumidificateur. Le déshumidificateur fonctionnant en "tout
ou rien", il y aura lieu de ne faire fonctionner la récupération frigorifique sensible
que si la demande de réfrigération est au moins égale à 5,43 kW. En effet, en deça
de cette puissance, il y aurait perturbation de la souplesse de la régulation progressive
de la réfrigération.
[0049] Dans le cas où, ni la réfrigération sensible, ni le chauffage, ne sont intéressants
à récupérer pour l'installation de climatisation (c'est-à-dire lorsque le point de
consigne est atteint sans demande de chaud ni de froid), alors on pourra toujours
faire fonctionner le déshumidificateur en alternant les condenseurs de telle sorte
que les productions calorifique et frigorifique secondaires s'annulent. On peut aussi
équiper d'une régulation la vanne trois voies 17 qui répartirait alors judicieusement
l'évacuation des calories simultanément sur les deux condenseurs, assurant en aval
du déshumidificateur, un bilan thermique sensible positif, négatif, ou nul, exactement
adapté à la situation du moment.
[0050] Dans cet exemple de détermination, la vitesse initiale de circulation dans l'appareil
est de 2,5 m/s. Cette vitesse est considérée comme étant la vitesse limite d'utilisation
d'une batterie de réfrigération à production latente sans utilisation d'un séparateur
de gouttelettes. Au-delà de cette vitesse, il y a un entraînement inacceptable de
gouttes d'eau dans le circuit aéraulique. Le séparateur de gouttelettes remédie à
cet inconvénient jusqu'à une vitesse de l'ordre de 3,5 m/s. Il induit cependant des
pertes de charge et des opérations d'entretien supplémentaires. De plus, les séparateurs
de gouttelettes, de par leur constitution et le milieu humide permanent qu'ils offrent,
sont des nids à microbes traqués par les services sanitaires notamment depuis l'apparition
du trop célèbre virus du légionnaire.
[0051] Le projeteur d'installations de climatisation se trouve donc confronté au délicat
choix de la taille de l'appareil de traitement d'air, donc de la vitesse de passage
de l'air traité et finalement de l'installation ou non d'un séparateur de gouttelettes
avec l'incidence sur le prix et l'encombrement du matériel choisi. Avec un déshumidificateur
à hautes performances installé en tête de l'appareillage de traitement d'air, le problème
de l'entraînement de gouttes d'eau dans le circuit aéraulique ne se pose plus. En
effet, la condensation ne s'effectue plus que sur l'évaporateur où la vitesse de passage
de l'air est très faible (1,15 m/s dans l'exemple) et la batterie de réfrigération
ne condensant plus, on peut désormais, sans risque, adopter des vitesses de passage
plus rapides donc des machines moins encombrantes et moins coûteuses tout en excluant
le séparateur de gouttelettes.
[0052] Le déshumidificateur à hautes performances engendre une perte de charge aéraulique
de l'ordre de 40 Pa (42 dans l'exemple), cette perte de charge est peu pénalisante
au regard d'un appareillage de traitement d'air qui représente à lui seul de l'ordre
de 500 à 700 Pa. La perte de charge du déshumidificateur est équivalente à celle d'un
préfiltre propre. Si l'on désire ne pas subir la modique chute de débit d'air provoquée
par le déshumidificateur, il faut :
- tenir compte de sa perte de charge dans le dimensionnement du ventilateur (cas
d'une installation nouvelle) ;
- augmenter la vitesse de rotation du ventilateur en utilisant les courbes du constructeur
ou remplacer les filtres à air à un encrassement de 40 Pa inférieur (par exemple
remplacer les filtres à une perte de charge de 210 Pa au lieu de 250 Pa).
[0053] En général, les approximations admises lors des calculs de débits, comme lors des
calculs de pertes de charge, feront que l'installation d'un déshumidificateur hautes
performances ne remettra nullement en cause les performances de l'installation. Au
contraire, celui-ci apporte un surplus de puissance frigorifique à l'installation.
[0054] Côté économies d'énergie, il est intéressant de comparer le système décrit dans l'exemple,
avant et après installation du déshumidificateur.
[0055] Avant installation du déshumidificateur, la batterie froide devait être activée pendant
une heure pour condenser 4,45 kg de vapeur d'eau.
[0056] Les énergies mises en jeu étaient : 25+3=28 kWh pour la batterie froide, équivalant,
pour un coefficient d'effet frigorifique de 2,5, à 28/2,5=11,2 kWh électriques.
[0057] La batterie de chauffage devait ensuite produire 25 kWh correspondant à la puissance
sensible de la batterie froide.
[0058] Au total, la condensation de 4,45 kg de vapeur d'eau nécessitait 11,2+25=36,2 kWh
(encore est-ce à la puissance nominale, car on a vu qu'aux puissances intermédiaires
le rendement chutait de façon importante).
[0059] Le déshumidificateur hautes performances est, lui, capable de la même performance
puisqu'il a été dimensionné pour cela, seulement sa consommation ne sera que de 2,25
kWh électriques (énergie absorbée par le compresseur), soit un rendement 36,2/2,25=16
fois meilleur.
[0060] Si l'on reprend la part estimée de la déshumidification dans une installation de
climatisation, soit 20 à 25% de l'énergie absorbée annuellement par l'installation,
cette part devient 20/16 à 50/16, soit 1,25 à 3,1%. L'économie d'énergie est de l'ordre
de :
20 - 1,25 ≃ 19
50 - 3,1 ≃ 47
soit 19 à 47% pour une installation de configuration courante.
[0061] Par rapport au traitement conventionnel de la déshumidification dans les installations
de climatisation, le déshumidificateur hautes performances apporte :
- une économie importante d'énergie qui peut atteindre de 20 à près de 50% grâce à
:
. une action sur une partie seulement du débit d'air traité ;
. une efficacité maximum par l'emploi d'un cycle de réfrigération thermodynamique
à évaporation directe et un fonctionnement en "tout ou rien" évitant les pertes de
rendement aux charges intermédiaires ;
. la récupération au condenseur de la puissance nécessaire au réchauffage après déshumidification
(effet pompe à chaleur).
[0062] Le déshumidificateur hautes performances ne vient pas perturber le fonctionnement
de la batterie de réfrigération par des actions outrepassant les ordres du régulateur
de température. Il permet une grande stabilité de la température des locaux traités.
[0063] Par son double condenseur, le déshumidificateur hautes performances permet la récupération
de sa production frigorifique sensible au profit de l'installation de climatisation,
constituant ainsi un appoint de puissance pour une installation essoufflée ou surchargée.
[0064] Le groupe principal de production d'eau glacée de l'installation de climatisation
a deux bonnes raisons d'être de moindre puissance :
. il n'a plus à produire la puissance frigorifique latente de l'installation ;
. il peut désormais fonctionner à un régime de température d'eau plus élevé (par exemple
8-13°C au lieu de 6-11°C). La régulation de température d'eau glacée en fonction de
la température extérieure devient possible (elle ne l'était pas car une température
d'eau de 6°C était indispensable au fonctionnement de la déshumidification). Le coefficient
d'effet frigorifique du groupe de production d'eau glacée se trouve amélioré.
[0065] Les installations de climatisation sont parfois la cause du maintien en fonctionnement
des réseaux de chaleur et chaufferies hors saison de chauffage ; avec le déshumidificateur
hautes performances ils pourront être stoppés.
[0066] Le déshumidificateur hautes performances permet l'adoption de vitesses de passage
plus élevées dans l'appareil de traitement d'air sans risque d'entraînement de gouttes
d'eau dans le circuit aéraulique. Il rend inutile l'emploi d'un séparateur de gouttelettes.
L'appareil de traitement d'air devient plus petit et moins coûteux.
[0067] En ne produisant plus qu'une puissance frigorifique sensible, la batterie de réfrigération
ne condense plus la vapeur d'eau que l'humidificateur vient de produire. C'est, là
aussi, une source d'économie d'énergie.
[0068] La batterie chaude n'est plus conçue que pour le bilan thermique hiver (déperditions)
et sa puissance est diminuée de la puissance sensible de la batterie froide. Il devient
raisonnable de prendre en compte la puissance du ventilateur dans les gains thermiques.
Ainsi, dans l'exemple traité, le bilan thermique hiver est de 7 kW. Si le ventilateur
a une puissance de 4 kW, une batterie de chauffage de 7-4=3 kW suffit au lieu des
32 kW primitifs. Une simple résistance électrique suffit. L'installation de chauffage
à eau devient inutile, la chaufferie aussi.
[0069] Le déshumidificateur hautes performances est un dispositif technologique simple
et autonome. Il ne complique pas l'installation de climatisation et ne saurait altérer
sa fiabilité. Il apporte au contraire la qualité dans la déshumidification et assure
une amélioration des performances de la régulation.
[0070] Le déshumidificateur hautes performances est un appareil qui peut être utilisé dans
une large plage de débits. Dans l'exemple traité, si l'on ferme le volet de by-pass
14, il suffit d'un débit d'air total de : 911+6.000=6.911 m3/h (débits sur l'évaporateur
et le condenseur) pour que le déshumidificateur fonctionne correctement. Par ailleurs,
si l'on admet une vitesse maximale de passage de 6 m/s dans le volet de by-pass 14,
c'est-à-dire pour une surface de 0,33 m², un débit de : 0,33x6x3.600=7.218 m3/h, alors
le débit admissible dans le déshumidificateur est : 6.911+7.128=14.039 m3/h. La plage
de débits va donc de 6.911 à 14.039 m3/h pour le déshumidificateur étudié dans l'exemple.
[0071] Le déshumidificateur hautes performances peut être un appareil monobloc entièrement
fabriqué en atelier et ne nécessitant sur chantier que le raccordement du condenseur
extérieur et la mise en service. Le croquis de la figure 10 représente un appareil
de construction compacte prêt à être raccordé en tête d'une centrale de traitement
d'air horizontale. On reconnaît le condenseur intérieur 11, le condenseur extérieur
18 ainsi que l'évaporateur 10 sur lequel on peut ajuster le débit d'air grâce au volet
13. Les éléments du circuit frigorifique sont essentiellement regroupés dans une cavité
technique faisant partie intégrante de l'appareil. Ce sont le compresseur frigorifique
de type hermétique 16, la vanne à trois voies 17 de sélection du condenseur (ou un
dispositif équivalent, par exemple deux vannes électromagnétiques à deux voies, une
vanne étant ouverte, l'autre fermée), les clapets de retenue 21 en sortie des condenseurs,
le détendeur 19 et la vanne à pression constante 20. Les éléments annexes du circuit
frigorifique (déshydrateur, voyant liquide, réservoir à réfrigérant...) n'ont pas
été représentés.
[0072] Le déshumidificateur hautes performances est aussi intéressant pour les installations
dont on ne régule pas l'hygrométrie relative. En effet, lorsqu'un exploitant de matériel
technique sensible acquiert une installation de climatisation sans régulation de l'hygrométrie
relative, il sous-entend implicitement que celle-ci n'atteind pas des sommets tels
que l'eau ruisselle sur les murs et les matériels. Projeteurs et constructeurs savent
bien celà, c'est pourquoi les batteries de réfrigération prévues dans ces installations
ont aussi une puissance de réfrigération latente déterminée soit par le calcul, soit
de façon standard. Cette batterie déshumidifie donc l'air traité évitant les pointes
indésirables mais déshumidifie aussi lorsque ce n'est pas utile. L'adoption dans cette
configuration d'une batterie de refroidissement à puissance uniquement sensible, ou,
en tous cas, au maximum sensible, et d'un déshumidificateur hautes performances, permet
des économies substantielles d'énergie et résout le problème du séparateur de gouttelettes
tout en autorisant des vitesses de passage plus élevées dans l'appareil de traitement.
Le déshumidificateur préservera également, avec une meilleure efficacité, des excès
d'humidité.
1. Déshumidificateur hautes performances pour installation de climatisation du type
comprenant successivement entre l'admission de l'air à traiter et la restitution de
l'air traité dans l'enceinte à climatiser, une batterie froide (2), une batterie chaude
(3), un ventilateur (4) et un humidificateur, caractérisé en ce qu'il est constitué
d'un ensemble disposé en amont de la batterie froide et comprenant, d'une part, un
évaporateur ou batterie froide (10) agencé de façon à n'être traversé que par une
partie du flux d'air à traiter destiné à ladite batterie froide (2) et, d'autre part,
un condenseur ou batterie chaude (11) relié audit évaporateur (10) et agencé de façon
à être traversé par au moins une partie du flux d'air à traiter ne traversant pas
ledit évaporateur (10), et de moyens (16,19,20) pour récupérer le fluide évaporé provenant
dudit évaporateur (10), le comprimer et l'envoyer sur ledit condenseur (11).
2. Déshumidificateur suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte,
en outre, un condenseur (18) extérieur au circuit de traitement de l'installation
et relié audit évaporateur (10) en parallèle avec ledit condenseur (11) placé dans
le flux d'air traité et des moyens (16,17,19,20,21) pour récupérer le fluide évaporé
dudit évaporateur (10), le comprimer et l'envoyer sélectivement sur ledit condenseur
(11) placé dans le flux d'air traité ou sur ledit condenseur extérieur (18).
3. Déshumidificateur suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit
condenseur (11) placé dans le flux d'air traité est disposé à côté dudit évaporateur
(10) et n'est traversé que par une partie du flux d'air ne traversant pas cet évaporateur
(10), un volet (14) permettant de by-passer l'éventuel excédent de débit d'air audit
condenseur (11).
4. Déshumidificateur suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'en
aval de l'évaporateur (10) et du condenseur (11) placé dans le flux d'air traité,
est disposé un turbulateur (12) favorisant le mélange des flux traversant lesdits
évaporateur et condenseur.
5. Déshumidificateur suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit
condenseur (11) placé dans le flux d'air traité est disposé en aval dudit évaporateur
(10) et occupe toute la section du conduit d'air à traiter.
6. Déshumidificateur suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
l'évaporateur (10) est muni d'un volet (13,15) de réglage du débit d'air franchissant
l'évaporateur.
7. Déshumidificateur suivant la revendication 5, caractérisé en ce que ledit évaporateur
(10) est placé à la sortie d'un coude d'amenée de l'air à traiter, sur la partie extérieure
dudit coude.
8. Déshumidificateur suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
ledit condenseur (11) placé dans le flux d'air traité est disposé horizontalement,
avec son plan parallèle à l'axe d'écoulement dudit air traité.
9. Déshumidificateur suivant l'une des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que
lesdits moyens de récupération du fluide évaporé, de compression et d'envoi sélectif
vers ledit condenseur (11) disposé dans le flux d'air traité ou vers ledit condenseur
extérieur (18), sont constitués d'un compresseur frigorifique (16) relié audit évaporateur
(10) par l'intermédiaire d'une vanne à pression constante (20), d'une vanne à trois
voies (17) ou dispositif analogue, reliée audit compresseur (16) et auxdits condenseurs
(11,18), de clapets de retenue (21) interposés entre lesdits condenseurs (11,18) et
ledit évaporateur (10) et d'un détendeur (19) assurant le remplissage de l'évaporateur
(10) en fluide frigorigène à basse pression.