[0001] La présente invention concerne un
putter, c'est-à-dire une crosse de golf destinée à amener ("putter") la balle dans le trou
lorsqu'elle ne se trouve plus qu'à une très faible distance de celui-ci.
[0002] Elle concerne plus particulièrement les putters dits "inertiels", c'est-à-dire dont
la majeure partie de la masse de la tête est répartie dans la pointe et le talon (la
pointe et le talon correspondant aux deux extrémités de la face de frappe allongée
du putter) : grâce à une telle répartition des masses qui, pour une même masse totale,
accroît de façon importante le moment d'inertie du putter, on réduit notablement les
risques de rotation et de mauvaise inclinaison de la tête pendant la frappe.
[0003] Les putters connus de ce type sont généralement réalisés à partir soit d'une pièce
unique en acier moulé ou forgé montée à l'extrémité d'un manche, soit (comme illustré
par exemple dans le US-A-2 781 197) de deux masses métalliques enfermées ou surmoulées
dans une coque en matière synthétique recevant une face de frappe métallique rapportée,
la coque étant elle-même montée à l'extrémité du manche.
[0004] Ces têtes de putter présentent cependant un certain nombre d'inconvénients : les
têtes de putter formées d'une masse unique d'acier moulé ou forgé ne permettent que
des variations de forme relativement limitées ; en revanche, les têtes de putter
à coque synthétique sont plus complexes à réaliser, notamment du fait qu'il faut rapporter
avec précision la face sur la coque en assurant un montage précis et durable.
[0005] La présente invention propose une tête de putter permettant de remédier à ces inconvénients,
qui conserve les avantages des putters à coque en matière synthétique tout en étant
extrêmement aisée à réaliser.
[0006] A cet effet, la tête de putter de l'invention comprend : une pièce massive allongée,
comportant deux masses latérales déportées réunies par un partie centrale de liaison,
la face antérieure de cette pièce massive étant sur l'essentiel de sa longueur une
face constituant la face de frappe du putter ; une coque extérieure munie d'un emmanchement,
cette coque étant ouverte en partie avant de manière à recevoir et loger la pièce
massive en laissant apparente la face de frappe une fois la pièce massive mise en
place ; et des moyens de solidarisation de la pièce massive à la coque.
[0007] Selon un certain nombre de dispositions avantageuses :
- les deux masses latérales s'évasent dans le sens d'un éloignement mutuel et/ou de
haut en bas ;
- la pièce massive peut être réalisée monobloc, ou encore par assemblage solidaire
de trois pièces à raison de deux pièces constituant respectivement l'une et l'autre
desdites masses latérales et d'une pièce constituant ladite partie centrale de liaison
et définissant la face de frappe ;
- il est prévu en outre un matériau de garnissage du volume intérieur de la coque
situé derrière la pièce massive ;
- les moyens de solidarisation comprennent au moins une cheville insérée à force dans
des alésages coaxiaux formés respectivement dans la pièce massive et dans la coque,
les alésages formés dans la pièce massive étant de préférence des alésages transversaux
formés respectivement dans chacune des masses latérales ;
- il est prévu en outre un joint périphérique interposé entre la pièce massive et
la coque sur le pourtour de leur zone de contact ;
- il est prévu en outre des moyens de centrage relatif de la pièce massive dans la
coque avant assemblage de ces deux éléments.
- la pièce massive est en acier fritté ; la densité de l'acier fritté de la pièce
massive est alors avantageusement accrue par application sur cette pièce de lopins
d'un métal plus dense et migration de ce métal par chauffage de l'ensemble, la pièce
massive comportant alors des alvéoles de réception des lopins du métal dense.
[0008] On va maintenant décrire un exemple de réalisation de l'invention, en référence aux
dessins annexés.
La figure 1 est une vue de dessus, partiellement en coupe selon I-I de la figure 2,
de la coque de la tête de putter de l'invention.
La figure 2 est une vue de face, prise selon II-II de la figure 1, de cette même coque.
Les figures 3 et 4 sont des coupes de cette coque, prises respectivement selon III-III
de la figure 1 et IV-IV de la figure 2.
La figure 5 est une vue arrière, en élévation, de la pièce massive du putter de l'invention.
Les figures 6 et 7 sont des vues, respectivement de dessus et en perspective, de cette
même pièce massive.
Les figures 8 et 9 illustrent la tête de putter de l'invention une fois assemblée,
ces vues en coupe correspondant, en ce qui concerne la pièce massive, respectivement
à des coupes selon VIII-VIII et IX-IX de la figure 6.
[0009] On notera que, sur toutes les figures, les mêmes références numériques désignent
des éléments identiques.
[0010] La tête de putter de l'invention est notamment constituée d'une coque extérieure
10, illustrée isolément sur les figures 1 à 4 et d'une pièce massive 20, illustrée
isolément sur les figures 5 à 7.
[0011] La coque 10 est une pièce par exemple moulée, en matière synthétique ou en alliage
métallique, présentant une cavité 11 ouverte en 12 vers l'avant (la partie antérieure
du putter étant celle qui viendra frapper la balle), et elle est réunie à un emmanchement
13 par une partie de liaison 14.
[0012] La coque 10 présente un plan de symétrie générale, que l'on supposera vertical dans
la suite de la description, dont les traces sont représentées en P sur les figures
1 et 2, plan par rapport auquel l'emmanchement 13 est incliné et qu'un axe Δ de cet
emmanchement 13 intersecte en un point X situé à l'intérieur de la coque.
[0013] La coque comporte deux alésages verticaux traversant chacun de part en part (en 15)
sa paroi inférieure (en référence à une orientation générale correspondant à une
position d'impact sur une balle) et prolongés jusque dans sa paroi supérieure (en
16).
[0014] Chacun de ces alésages 15, 16 est formé au niveau de deux bossages intérieurs de
la coque, l'un inférieur 17 et l'autre supérieur 18, situé en vis-à-vis.
[0015] Le logement 11 formé dans cette coque 10 reçoit la pièce massive 20 des figures 5
à 7, l'ensemble final assemblé étant illustré sur les coupes des figures 8 et 9.
[0016] La pièce massive 20 est formée de deux masses latérales 21 déportées, réunies par
une partie centrale de liaison 22. L'ensemble est symétrique par rapport à un plan
vertical de symétrie (dont les traces sont représentées en P′ sur les figures 5 et
6) qui coïncide avec le plan de symétrie de la coque et de part et d'autre duquel
sont disposées les masses 21.
[0017] Cette configuration permet, pour une même masse totale de la pièce massive, d'obtenir
un moment d'inertie élevé qui évite les rotations indésirables au moment de la frappe.
[0018] Lorsqu'elles sont vues en plan (figure 6) ou en coupe par un quelconque plan horizontal,
les deux masses latérales extérieures 21 présentent des formes pleines qui s'évasent
dans le sens d'un éloignement par rapport au plan vertical de symétrie de la pièce
massive 20, c'est-à-dire d'un éloignement mutuel, de telle sorte que leurs centres
de gravité soient aussi éloignés que possible de ce plan vertical de symétrie. De
plus, lorsqu'elles sont vues en coupe par un quelconque plan vertical parallèle à
ce plan de symétrie (figure 9), elles présentent une forme pleine qui s'évase de haut
en bas de telle sorte que leurs centres de gravité soient placés aussi bas que possible.
[0019] De façon caractéristique de l'invention, la face antérieure 23 de cette pièce massive
20 constitue la face de frappe du putter, comme on peut le voir notamment sur les
figures 8 et 9 ; dans l'exemple non limitatif illustré, cette face antérieure 23 est
une face approximativement plane et approximativement verticale ; les masses latérales
21 s'étendent en saillie suivant une direction horizontale à l'opposé de cette face
antérieure 23.
[0020] La pièce massive peut être réalisée aussi bien monobloc que par assemblage solidaire
de trois pièces, à savoir une pièce plate définissant la face de frappe (et incluant
la partie référencée 22) et deux pièces massives (correspondant aux masses latérales
référencées 21) rapportées de façon solidaire à l'opposé de la face de frappe.
[0021] Pour permettre sa solidarisation à la coque, la pièce massive 20 comporte deux alésages
24, homologues chacun de l'alésage correspondant 15, 16 de la coque, ainsi que deux
lamages inférieurs 25 et deux lamages supérieurs 26, homologues respectivement des
bossages inférieurs 17 et des bossages supérieurs 18 de la coque de préférence au
niveau des masses latérales 21.
[0022] En ce qui concerne le matériau, la pièce massive 20 peut être réalisée en acier fritté,
ce qui permet d'obtenir directement d'excellentes caractéristiques dimensionnelles,
avec un faible coût de réalisation.
[0023] En revanche, l'acier fritté étant un matériau relativement peu dense, on prévoit
avantageusement d'en augmenter la masse par un procédé, en lui-même connu, consistant
à placer des lopins d'un métal relativement dense (cuivre pur par exemple) dans des
alvéoles appropriés (par exemple les alvéoles 27 et 28 en face arrière de la pièce
massive 20) et à chauffer l'ensemble au four ; l'élévation de température produit
alors une migration du cuivre pur dans la masse de la pièce, ce qui accroît la densité
finale de celle-ci.
[0024] La pièce massive 20 ainsi préparée est montée dans la coque 10 de la manière illustrée
sur les coupes des figures 8 et 9 : le positionnement précis de la pièce massive dans
le logement 11, qui est nécessaire pour obtenir une géométrie exacte de la face de
frappe 23 par rapport au manche du putter, est obtenu par les bossages et lamages
inférieurs et supérieurs coopérants (les bossages 17 étant homologues des lamages
25 et les bossages 18 étant homologues des lamages 26).
[0025] On prévoit également un garnissage 40 du volume intérieur de la coque située derrière
la pièce massive 20, par exemple un garnissage en un matériau élastomère ou en une
résine synthétique expansée, ainsi qu'un joint périphérique 50 interposé entre la
pièce massive 20 et la coque 10 sur le pourtour de leur zone de contact.
[0026] Une fois ces pièces ainsi montées, la solidarisation finale est obtenue par enfoncement
à force dans chacun des alésages 15, 16 d'une cheville métallique 30 permettant de
solidariser définitivement et durablement les différents éléments de la tête de putter.
1. Une tête de putter, caractérisée en ce qu'elle comprend :
- une pièce massive (20) allongée, comportant deux masses latérales (21) déportées
réunies par un partie centrale de liaison (22), la face antérieure (23) de cette pièce
massive étant sur l'essentiel de sa longueur une face plane constituant la face de
frappe du putter,
- une coque extérieure (10) munie d'un emmanchement (13), cette coque étant ouverte
(12) en partie avant de manière à recevoir et loger la pièce massive en laissant apparente
la face de frappe une fois la pièce massive mise en place, et
- des moyens (30) de solidarisation de la pièce massive à la coque.
2. La tête de putter de la revendication 1, dans laquelle les deux masse latérales
(21) s'évasent dans le sens d'un éloignement mutuel.
3. La tête de putter de la revendication 1, dans laquelle les deux masse latérales
(21) s'évasent de haut en bas.
4. La tête de putter de la revendication 1, dans laquelle ladite pièce massive (20)
est un pièce monobloc.
5. La tête de putter de la revendication 1, dans laquelle ladite pièce massive (20)
est réalisée par assemblage solidaire de trois pièces à raison de deux pièces constituant
respectivement l'une et l'autre desdites masses latérales et d'une pièce constituant
ladite partie centrale de liaison et définissant la face de frappe.
6. La tête de putter de la revendication 1, comprenant en outre un matériau de garnissage
(40) du volume intérieur de la coque situé derrière la pièce massive.
7. La tête de putter de la revendication 1, dans laquelle les moyens de solidarisation
(30) comprennent au moins une cheville insérée à force dans des alésages coaxiaux
(15, 16, 24) formés respectivement dans la pièce massive et dans la coque.
8. La tête de putter de la revendication 7, dans laquelle les alésages (24) formés
dans la pièce massive sont des alésages transversaux formés respectivement dans chacune
des masses latérales (21).
9. La tête de putter de la revendication 1, comprenant en outre un joint périphérique
(50) interposé entre la pièce massive et la coque sur le pourtour de leur zone de
contact.
10. La tête de putter de la revendication 1, comprenant en outre des moyens (17, 25
; 18, 26) de centrage relatif de la pièce massive dans la coque avant assemblage de
ces deux éléments.
11. La tête de putter de la revendication 1, dans laquelle la pièce massive (20) est
en acier fritté.
12. La tête de putter de la revendication 11, dans laquelle la densité de l'acier
fritté de la pièce massive est accrue par application sur cette pièce de lopins d'un
métal plus dense et migration de ce métal par chauffage de l'ensemble.
13. La tête de putter de la revendication 12, dans laquelle la pièce massive comporte
des alvéoles (27, 28) de réception des lopins du métal dense.