[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie comportant une glace, un fond
et une carrure présentant une paroi interne cylindrique, la glace, le fond et la carrure
définissant ensemble une boîte destinée à recevoir un mouvement doté de moyens d'affichage.
[0002] Pour simplifier le montage et le démontage d'une pièce d'horlogerie comportant une
boîte enfermant un mouvement, le document CH-A-554 560 (GB-A-1.370.528) a déjà proposé
une construction où la glace et le fond constituant des parties constitutives de la
boîte sont assemblées à une seule et même carrure dans laquelle ils sont chassés avec
interposition, entre la tranche de chacun d'eux et ladite carrure, d'une garniture
assurant, d'une part, l'étanchéité et, d'autre part, leur maintien en place, la surface
intérieure de la carrure dans laquelle sont engagés la glace et le fond étant cylindrique
et ne présentant donc aucun épaulement d'appui.
[0003] Pour parvenir à ce résultat, la construction citée utilise, à part les garnitures
mentionnées, deux bagues supplémentaires et une entretoise formant cercle d'encageage
et séparant lesdites garnitures, donc à une pluralité de pièces fabriquées indépendamment
l'une de l'autre, qu'il faut ensuite empiler l'une sur l'autre quand on procède au
montage de la boîte. Ceci conduit à une multiplicité d'outillages relativement chers
qui augmentent le coût final de la boîte comme est augmenté également le temps passé
à l'assemblage. On mentionnera aussi l'utilisation, pour cet assemblage, de deux posages
relativement compliqués qui doivent être spécifiquement adaptés à la boîte qu'il faut
assembler.
[0004] Le document DE-A-34 21 168 décrit une garniture tubulaire comportant une saillie
réduisant son diamètre interne. Cependant dans cette construction, la carrure ne comporte
pas une paroi interne cylindrique continue puisqu'un épaulement est prévu dans le
bas de la carrure, épaulement sur lequel vient s'appuyer la garniture. Cette disposition
complique le montage ou le démontage rapide de la montre et surtout la manière de
réaliser la carrure dont la paroi interne n'est pas continue.
[0005] Pour éviter les inconvénients énumérés ci-dessus tout en gardant le bénéfice de l'utilisation
d'une carrure à paroi interne cylindrique ne présentant donc aucun épaulement d'appui,
la pièce d'horlogerie de la présente invention est caractérisée par le fait qu'une
bague est disposée entre, d'une part, la paroi interne de la carrure qu'elle recouvre
entièrement et, d'autre part, la glace et le mouvement, ladite bague comportant une
zone supérieure présentant un premier logement dans lequel au moins la glace est engagée,
ladite glace compressant contre la carrure la matière dont est faite la bague pour
assurer à la fois une fermeture étanche entre la glace et ladite bague et la fixation
de ladite bague sur la carrure, une zone médiane présentant un deuxième logement dans
lequel le mouvement est engagé, ladite bague servant de cercle d'encageage pour ledit
mouvement, et une zone inférieure émergeant de la carrure, ladite zone inférieure
comportant des moyens de fixation du fond à ladite bague.
[0006] L'invention sera expliquée maintenant au moyen de la description qui suit, illustrée
à titre d'exemple par le dessin dans lequel :
- les figures 1 à 7 sont des vues en perspective éclatée de la pièce d'horlogerie
selon l'invention présentant toutes les parties constitutives de ladite pièce et montrant
leur ordre d'assemblage. En particulier,
- la figure 1 est une bague d'assemblage,
- la figure 2 est une garniture d'étanchéité,
- la figure 3 est un fond,
- la figure 4 est un mouvement muni de ses moyens d'affichage,
- la figure 5 est un réhaut,
- la figure 6 est une carrure pourvue de cornes pour l'attache d'un bracelet,
- la figure 7 est une glace,
- la figure 8 est une coupe selon la ligne VIII-VIII montrée en figure 1, en supposant
la pièce d'horlogerie complétement montée,
- la figure 9 est une coupe selon la ligne IX-IX montrée en figure 1, en supposant
la pièce d'horlogerie complétement montée et,
- la figure 10 est une coupe d'un autre mode d'exécution que celui montré en figure
9.
[0007] Si l'on se réfère maintenant à la figure 9, et aux figures en perspective, on voit
que la pièce d'horlogerie comporte une glace 1 (figure 7), un fond 2 (figure 3) et
une carrure 3 (figure 6), la glace, le fond et la carrure définissant ensemble une
boîte destinée à recevoir un mouvement 5 (figure 4) doté de moyens d'affichage figurés
par un cadran 13 et des aiguilles 25. Plus particulièrement, la carrure 3 présente
une paroi interne cylindrique 4, ce qui signifie que cette paroi ne présente aucun
décrochement ou épaulement d'appui. Cette particularité est très intéressante, car
elle permet de fabriquer la carrure en une seule opération et sans reprise ultérieure.
[0008] Selon une caractéristique essentielle de l'invention, une bague 6 (figure 1) est
disposée entre, d'une part, la paroi interne 4 de la carrure 3 et, d'autre part, la
glace 1 et le mouvement 5. La paroi interne 4 de la carrure est entièrement recouverte
par cette bague. Comme on le voit bien aux figures 1 et 9, la bague 6 comporte une
zone supérieure 7 présentant un premier logement 8 dans lequel au moins la glace 1
est engagée. Quand la glace est engagée dans son logement, la matière dont est faite
la bague est compressée contre la carrure 3. Grâce à cela, on assure une fermeture
étanche entre la glace et la bague ainsi que la fixation de la bague à la carrure.
La bague 6 comporte encore une zone médiane 9 présentant un deuxième logement 10 dans
lequel le mouvement 5 est engagé, la bague servant ainsi de cercle d'encageage pour
le mouvement. La bague 6 comporte enfin une zone inférieure 11 qui émerge de la carrure
9. Dans cette zone inférieure 11 sont pratiqués des moyens de fixation du fond 2 à
la bague 6, comme cela sera expliqué plus en détail ci-dessous.
[0009] Ainsi d'après les explications qui viennent d'être données, la bague 6 présente une
quadruple fonction : celle d'abord d'assurer la fermeture étanche du haut de la boîte,
ainsi que celle d'assurer la fixation de la carrure sur la boîte, celle ensuite de
servir de cercle d'encageage pour le mouvement et celle enfin de posséder des moyens
pour assujettir le fond à la boîte. Elle réunit ainsi des fonctions qui, dans l'art
antérieur, étaient remplies par plusieurs pièces distinctes l'une de l'autre, ce qui
simplifie considérablement l'assemblage de la pièce d'horlogerie. Cette bague, faite
d'une pièce, est facile à réaliser même dans des tolérances serrées ; elle est simple
et bon marché. On choisira, pour la réaliser, une matière plastique suffisamment compressible
pour assurer une bonne étanchéité entre la glace et la boîte, cette matière restant
cependant suffisamment dure pour assurer une bonne tenue de la carrure ainsi qu'un
bon guidage du mouvement.
[0010] Dans le mode de réalisation apparaissant aux figures, le premier logement 8 reçoit,
outre la glace 1, un réhaut 12 (figure 5) qui assure un espace bien défini entre la
glace et le cadran 13 surmontant le mouvement 5. Le diamètre extérieur du réhaut
est arrangé pour que ledit réhaut puisse être introduit librement dans le logement
8. Comme on le voit en figure 8, le réhaut appuie sur un épaulement 34 dont l'épaisseur
correspond sensiblement à l'épaisseur du cadran 13. On prévient la rotation du cadran
en pratiquant, en prolongation de l'épaulement 34, deux saillies 33 (figures 1 et
9) qui viennent s'introduire dans deux découpures 32 pratiquées dans le cadran (figure
4).
[0011] Toujours dans le mode de réalisation apparaissant aux figures, le second logement
10 est adapté au mouvement 5 qui est introduit. En particulier, comme cela est visible
en figure 9, le mouvement 5 est pourvu d'une collerette 35 reposant sur une battue
36 pratiquée dans le second logement 10.
[0012] Si le mouvement avec ses moyens d'affichage sont montés comme décrit ci-dessus, on
peut s'abstenir d'utiliser les moyens généralement mis en oeuvre pour un tel montage.
C'est ainsi qu'on peut éviter l'utilisation de pieds de cadran ainsi que de brides
de fixation du mouvement à la bague comme c'est couramment le cas.
[0013] Dans la construction montrée aux figures 8 à 10, on s'aperçoit que la zone inférieure
11 de la bague 6 comporte un troisième logement 14 dans lequel est logé une garniture
15 (figure 2). Quand le fond 2 est appliqué sous la bague, la garniture 15 est compressée
et assure ainsi une fermeture étanche entre le fond 9 et la bague 6.
[0014] Des remarques vont être faites maintenant concernant la façon de fixer le fond 2
sur la bague 6. Deux réalisations non limitatives sont représentées respectivement
sur les figures 9 et 10. En figure 9 le fond 2 comporte un rebord 19 qui vient s'accrocher
sur un cran 18 que présente la bague 6. En figure 10 le fond 2 est vissé au moyen
de vis 22 dans la bague 6. L'accrochage par cran ou la fixation par vis du fond sur
la bague pourraient se faire sur une bague réalisée entièrement en matière plastique.
Cependant, une telle solution serait mécaniquement peu sûre, car la matière plastique
peut être sujette à fluage, et surtout peu fiable si l'on considère que le fond, lui-même
réalisé en métal, doit être enlevé à plusieurs reprises, ne serait-ce que pour le
remplacement de la pile, si le mouvement 5 est un mouvement à quartz.
[0015] Ainsi, pour améliorer la construction, les figures 9 et 10 montrent que la bague
6 comporte la combinaison d'un premier cercle 16 réalisé en matière plastique avec
un second cercle 17 réalisé en métal, ces deux cercles étant solidaires l'un de l'autre
et ne formant qu'une bague 6. Le premier cercle 16 en matière plastique est arrangé
pour former les logements 8 et 10 recevant respectivement la glace 1 et le mouvement
5 comme cela a été décrit plus haut. Accessoirement, les figures montrent ainsi que
dans le premier cercle est pratiqué le logement 14 recevant la garniture 15. Le second
cercle 17, réalisé en métal, occupe au moins partiellement la zone inférieure 11 de
la bague 6 émergeant de la carrure 3. Les moyens de fixation du fond 2 à la bague
6 sont pratiqués dans le second cercle 17.
[0016] Dans la réalisation de la figure 9, les moyens de fixation du fond comportent un
cran 18 pratiqué dans la périphérie du second cercle, cran dans lequel vient s'accrocher
un rebord 19 levé dans le fond 2. Cette même figure montre de surcroît que le dessous
20 de carrure repose sur le rebord 19 du fond 2. Cette disposition va permettre de
positionner avec précision la carrure 3 par rapport à la bague 6 et d'éviter ainsi
l'utilisation d'un posage spécial comme cela était le cas dans le document cité plus
haut.
[0017] Dans la réalisation de la figure 10, les moyens de fixation du fond comporte des
taraudages 21 (généralement quatre) pratiqués dans le second cercle 17, taraudages
dans lesquels viennent vissées des vis 22 traversant des trous 23 pratiqués dans le
fond 2. Cette même figure montre aussi que le dessous 20 de carrure repose sur une
saillie 24 présentée par la périphérie du second cercle, cette disposition présentant
les mêmes avantages que ceux discutés à l'alinéa ci-dessus.
[0018] Pour chacun des deux réalisations discutées ci-dessus, on comprendra que la combinaison
des cercles 16 et 17 peut être obtenue par surmoulage du premier cercle en matière
plastique sur le second cercle en métal pour obtenir alors une bague 6 faite en une
seule pièce. Pour ce faire, on voit que le cercle métallique 17 possède un épaulement
37 s'étendant vers le mouvement, épaulement ayant pour but d'assurer l'ancrage des
cercles l'un sur l'autre.
[0019] Quel que soit le mode de réalisation adopté, les figures 1 et 8 montrent qu'un passage
27 est pratiqué dans le cercle 16 en matière plastique, passage présentant un tube
26 émergeant de la bague 6. Dans ce passage 27 est introduit une tige 28 de remise
à l'heure une fois la pièce d'horlogerie assemblée. La carrure à cet endroit (voir
aussi figure 6) présente un logement 31 dans lequel peut pénétrer la couronne 38 de
la tige 28, quand la tige est en position normale enfoncée.
[0020] Les figures 1 à 7 ont été numérotées selon un ordre de montage préférentiel des pièces
les unes par rapport aux autres. Pour procéder à ce montage, on se saisit de la bague
6 de la figure 1, bague fabriquée par exemple selon la coupe montrée en figure 9.
On introduit la garniture 15 de la figure 2 dans le logement 14 de la bague 6. On
applique le fond 2 de la figure 3 sous la bague jusqu'à ce que le rebord 19 du fond
viennent s'accrocher sur le cran 18 de la bague. On engage par le haut de la bague
le mouvement 5 de la figure 4 dans le logement 10. Sur le mouvement on applique le
cadran 13, puis on pose les aiguilles 25. Sur le cadran 13 on pose le réhaut 12 de
la figure 5 qui prend place dans le bas du logement 8 de la bague 6. On vient glisser
la carrure 3 de la figure 6 le long de la paroi périphérique de la bague jusqu'à ce
que ladite carrure vienne buter contre le rebord 19 du fond 2. Enfin, au moyen d'une
presse, on chasse la glace 1 de la figure 7 dans le logement 8 de la bague 6 jusqu'à
ce que ladite glace vienne s'appuyer sur le réhaut 12.
[0021] De la description qui vient d'être donnée, on constate que la pièce d'horlogerie
de l'invention est très simple à monter et ne fait appel à aucun outillage ou posage
spécial. Ce système permet au fabriquant des pièces constituant la boîte de livrer
à l'assembleur de la pièce d'horlogerie un ensemble prémonté réunissant la bague 6,
la garniture 15 et le fond 2, ce qui réduit considérablement le nombre de pièce en
présence.
[0022] L'ordre de montage indiqué ci-dessus pourrait cependant être différent, la garniture
15 et le fond 2 pouvant être, par exemple, montés en dernier. Dans ce cas cependant
au moins un posage spécial devrait être prévu pour positionner la carrure par rapport
à la bague quand on chasse la glace dans ladite bague.
[0023] Le montage de la pièce d'horlogerie réalisée selon la figure 10 se fait de la même
façon que celle exposée plus haut et aucun posage spécial n'est à prévoir quel que
soit l'ordre de montage choisi, puisque la bague possède une saillie 24 sur laquelle
repose la carrure 3.
1. Pièce d'horlogerie comportant une glace (1), un fond (2) et une carrure (3) présentant
une paroi interne cylindrique (4), la glace, le fond et la carrure définissant ensemble
une boîte destinée à recevoir un mouvement (5) doté de moyens d'affichage, caractérisée
par le fait qu'une bague (6) est disposée entre, d'une part, la paroi interne de la
carrure qu'elle recouvre entièrement et, d'autre part, la glace et le mouvement, ladite
bague comportant une zone supérieure (7) présentant un premier logement (8) dans lequel
au moins la glace est engagée, ladite glace compressant contre la carrure la matière
dont est faite la bague pour assurer à la fois une fermeture étanche entre la glace
et ladite bague et la fixation de ladite bague sur la carrure, une zone médiane (9)
presentant un deuxième logement (10) dans lequel le mouvement est engagé, ladite bague
servant de cercle d'encageage pour ledit mouvement, et une zone inférieure (11) émergeant
de la carrure, ladite zone inférieure comportant des moyens de fixation du fond à
ladite bague.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par le fait que dans
le premier logement est engagé en outre un réhaut (12) pour assurer un espace déterminé
entre la glace et un cadran (13) faisant partie desdits moyens d'affichage.
3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la zone
inférieure comporte en outre un troisième logement (14) dans lequel est logée une
garniture (15) pour assurer une fermeture étanche entre le fond et ladite bague.
4. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la bague
comporte la combinaison de premier (16) et second (17) cercles solidaires l'un de
l'autre, le premier cercle étant réalisé en matière plastique et arrangé pour former
lesdits premier et deuxième logements, le second cercle étant réalisé en métal et
occupant au moins partiellement ladite zone inférieure, lesdits moyens de fixation
du fond à ladite bague étant pratiqués dans ledit second cercle.
5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée par le fait que la combinaison
desdits premier et second cercles est obtenue par surmoulage dudit premier cercle
sur ledit second cercle.
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée par le fait que lesdits
moyens de fixation du fond comportent un cran (18) pratiqué dans la périphérie du
second cercle, cran dans lequel vient s'accrocher un rebord (19) pratiqué dans ledit
fond.
7. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée par le fait que le dessous
(20) de carrure repose sur le rebord pratiqué dans le fond.
8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée par le fait que lesdits
moyens de fixation du fond comportent des taraudages (21) pratiqués dans le second
cercle, taraudages dans lesquels viennent vissées des vis (22) traversant des trous
(23) pratiqués dans le fond.
9. Pièce d'horlogerie selon la revendication 8, caractérisée par le fait que le dessous
(20) de carrure repose sur une saillie (24) pratiquée dans la périphérie du second
cercle.