[0001] La présente invention concerne un procédé, une enceinte et une installation pour
le revêtement en continu/intermittent d'objets par passage desdits objets à travers
un bain d'un produit liquide de revêtement. Elle s'applique notamment au cas spécifique
de la galvanisation d'objets métalliques à partir de produits à base de métal ou d'alliage
métallique, mais également à des installations permettant d'appliquer un produit liquide
de revêtement de toute autre nature, telle que certaines résines ou certaines peintures,
sur des objets métalliques ou non.
[0002] Dans le domaine de la métallurgie, on connaît des installations pour la galvanisation
à chaud en continu d'objets métalliques, à partir de zinc, d'aluminium, ou de leurs
alliages notamment. Un procédé de galvanisation en continu à partir de l'aluminium
est, par exemple, décrit dans le brevet français FR-1 457 615 au nom de la Société
"Colorado Fuel and Iron Corporation", tandis que la galvanisation en continu à partir
du zinc et de ses alliages est exposée dans le brevet français FR-2 323 772 aux noms
de Messieurs Delot. Dans ces deux documents, il est proposé d'améliorer la qualité
du revêtement anti-corrosion à base de zinc ou d'aluminium réalisé sur un objet métallique
allongé, du type d'un fil de fer à béton, en respectant un principe élémentaire commun
concernant la couche intermétallique qui se développe au contact de la surface de
l'objet et du produit de revêtement ; cette couche doit impérativement être de faible
épaisseur pour ne pas risquer de réduire la tenue de la couche protectrice superficielle,
dans la mesure où il est bien établi qu'une couche intermétallique épaisse à tendance
à se fissurer puis à se décoller de la surface de l'objet qu'elle est censée protéger.
[0003] Cette exigence liée à l'épaisseur de la couche intermétallique nécessite un contact
intime de très courte durée entre un objet métallique, - qui doit être parfaitement
décapé et débarrassé de tous ses oxydes -, et un bain de galvanisation se trouvant
à une température voisine ou légèrement supérieure de celle de cet objet, ce bain
devant, en outre, être parfaitement à l'abri de tout contact avec un agent oxydant
(air atmosphérique, matte flottante constituant un germe d'oxydes).
[0004] Pour aboutir à ce résultat, les techniques proposées dans les deux brevets sus-mentionnés
sont identiques en ce que l'ensemble des opérations nécessaires à la galvanisation
en continu - à savoir le décapage et le chauffage de l'objet à recouvrir, puis le
contact intime et rapide entre l'objet et le bain dans l'enceinte, et éventuellement
le refroidissement immédiat de l'objet recouvert (pour stopper la diffusion thermique
faisant croître la couche intermétallique) - se déroule sous atmosphère contrôlée
d'un gaz neutre ou réducteur, maintenu en pression et en température à des valeurs
adéquates (normalement à la pression atmosphérique et à une température proche de
celle de l'objet et du bain de zinc ou d'aluminium fondu). Un autre point fondamental
commun à ces deux techniques consiste en ce que les orifices d'entrée et de sortie
de l'enceinte de galvanisation sont alignés pour le passage de l'objet à recouvrir,
ce qui rend possible la galvanisation en continu ; cette dernière est beaucoup plus
avantageuse que les procédés de galvanisation concurrents dits "au trempage", couramment
appliqués aux tôles, pour lesquels il est nécessaire d'effectuer un fluxage intermédiaire
entre le décapage et la galvanisation proprement dite, cette opération de fluxage
ayant pour but de protéger momentanément la surface décapée de l'objet à recouvrir
lors de sa remise à l'air, avant son trempage dans le bain de galvanisation.
[0005] Au delà de leurs points communs, les deux techniques de galvanisation en continu
précédemment rappelés diffèrent notablement par les moyens employés pour le décapage
de l'objet à recouvrir et pour son chauffage, et surtout par les moyens mis en oeuvre
pour étancher les orifices d'entrée et de sortie de l'enceinte de galvanisation, dans
laquelle se trouve le bain de zinc ou d'aluminium en fusion. A cet égard, on notera
qu'il est plus avantageux de recourir au procédé de zincage décrit dans le brevet
français FR-2 323 772, et ce, pour les raisons suivantes :
- le décapage de l'objet métallique à recouvrir s'effectue par voie mécanique (grenaillage
à froid) et non chimique (réduction par l'hydrogène à haute température), ce qui ménage
les propriétés mécaniques intrinsèques de l'objet, généralement en acier, pour lequel
il existe une température maximale au-delà de laquelle se produit une modification
de sa structure cristalline nécessitant un recuit postérieurement à la galvanisation.
- le chauffage, préférentiellement par induction HF, est plus rapide et plus rentable
du point de vue du bilan énergétique de l'installation, son contrôle étant également
plus précis qu'un chauffage par effet Joule. En outre, dans le cas de certains aciers
ayant perdus certaines de leurs qualités mécaniques (allongement en particulier) du
fait d'un étirage à froid avant leur traitement contre la corrosion (fils de fer à
béton notamment), un temps de chauffage très court, combiné à une durée de galvanisation
également très brève, permet non seulement d'éviter une modification structurelle
de ces aciers, mais procure également une trempe rapide de ceux-ci leur permettant
de récupérer leurs qualités mécaniques d'origine avant étirage.
[0006] Dans aucun des procédés antérieurs, l'étanchéité des orifices d'entrée et de sortie
de l'enceinte de galvanisation n'est assurée de manière convenable, ce qui provoque
des fuites du produit fondu de revêtement à l'extérieur de l'enceinte ; ces fuites,
structurelles ou accidentelles, devront être recyclées, soit à travers des orifices
de débordement prévues dans une paroi de l'enceinte, soit à travers au moins l'un
des orifices d'entrée ou de sortie de l'enceinte. Dans ces deux situations, pour assurer
la circulation du produit fondu depuis le four de fusion jusqu'à l'enceinte de galvanisation
ou lors du recyclage du même produit depuis cette dernière jusqu' au four de fusion,
les installations connues pour la mise en oeuvre des procédés antérieurs nécessitent
l'emploi d'au moins une pompe. La circulation permanente de produit fondu dans l'installation
provoque un brassage de ce produit dans le four de fusion, pouvant entraîner des crasses
vers l'enceinte de galvanisation susceptibles de provoquer des obstructions dans la
pompe de circulation ou dans les divers passages ou conduits dans lesquels circule
le produit fondu ; en outre, même en l'absence d'obstruction, ces crasses surnageant
dans le bain de galvanisation pouvant l'oxyder et par conséquent altérer la qualité
du revêtement formé sur les objets à recouvrir, ainsi qu'il ressort clairement des
principes de la galvanisation en continu démontrés par les procédés décrits dans les
deux brevets précédemment mentionnés.
[0007] Par ailleurs, dans les procédés de galvanisation habituels, il est important de noter
que le volume du bain de produit fondu de revêtement est toujours très important ;
or, au fur et à mesure du passage d'objets en acier dans ce bain, ce dernier se sature
en fer et il se forme un alliage fer-zinc qui se dépose au fond de l'enceinte de
galvanisation sous la forme de mattes, qui sont nuisibles à la pureté du bain et,
par conséquent, à la qualité du revêtement.
[0008] Dans d'autres domaines que la métallurgie, se posent des problèmes identiques relatifs
à l'étanchéité d'enceintes contenant un produit liquide pour le revêtement d'objets
métalliques ou non, les défauts d'étanchéité nécessitant alors un recyclage permanent
des fuites structurelles ou accidentelles survenant au cours du traitement. Par exemple,
dans le cas de certaines résines ou de certaines peintures, les techniques de revêtement,
à froid ou à chaud, sont proches de celles développées pour la métallisation par galvanisation
à chaud. Ici encore, l'intégrité du produit liquide de revêtement doit être préservée,
au même titre qu'un métal ou alliage métallique fondu doit être préservé de l'oxydation,
que se soit dans l'enceinte ou il se trouve sous forme d'un bain, ou que se soit dans
des conduits de recyclage des fuites de métal ou d'alliage métallique fondu à l'extérieur
de l'enceinte.
[0009] La présente invention vise à remédier aux inconvénients graves liés aux fuites structurelles
ou accidentelles des installations connues en proposant un procédé pour le revêtement
en continu/intermittent d'objets par passage desdits objets dans un bain d'un produit
liquide de revêtement contenu dans une enceinte présentant des orifices alignés d'entrée
et de sortie, un tel procédé étant appliqué par exemple au revêtement par galvanisation
en continu/intermittent d'objets métalliques à partir d'un métal ou d'un alliage métallique
fondu, ou encore aux procédés permettant d'appliquer, à chaud ou à froid, un produit
liquide de revêtement de toute autre nature, telle que certaines résines ou certaines
peintures, sur des objets métalliques ou non, ledit procédé étant caractérisé en ce
qu'on préserve en permanence l'intégrité du produit liquide de revêtement, qu'il s'agisse
du bain situé à l'intérieur de ladite enceinte ou du produit liquide circulant à l'extérieur
de cette même enceinte.
[0010] Selon une première variante de la présente invention, on compense les fuites structurelles
et/ou accidentelles de l'enceinte contenant le produit liquide de revêtement dont
on veut préserver l'intégrité en recyclant ces fuites sous atmosphère contrôlée, c'est-à-dire,
en ce qui concerne par exemple la galvanisation en continu, sous atmosphère contrôlée
d'un gaz neutre et/ou réducteur, la même atmosphère contrôlée préservant en outre
l'intégrité du produit liquide contenu dans l'enceinte.
[0011] Suivant une deuxième variante de l'invention, on prévient les fuites structurelles
de l'enceinte contenant le produit liquide de revêtement, et on compense les fuites
accidentelles dudit produit hors de l'enceinte en recyclant ces fuites sous atmosphère
contrôlée, - par exemple sous atmosphère contrôlée d'un gaz neutre et/ou réducteur
-, la même atmosphère préservant ici encore l'intégrité du produit liquide contenu
dans l'enceinte.
[0012] Suivant enfin une troisième variante particulièrement avantageuse du procédé conforme
à la présente invention, on prévient toutes les fuites structurelles et/ou accidentelles
du produit liquide de revêtement hors de l'enceinte, qui est placée sous atmosphère
contrôlée, - par exemple sous atmosphère contrôlée d'un gaz neutre et/ou réducteur
-, de manière à préserver l'intégrité du bain de produit liquide contenu dans ladite
enceinte.
[0013] Dans la première variante, il est clair qu'on évite pas le recyclage des fuites de
produit liquide de revêtement, ce qui nécessite encore l'usage d'au moins une pompe.
En revanche, par rapport à l'art antérieur décrit dans les brevets français FR-1 457
615 et FR-2 323 772, l'apport essentiel de l'invention consiste en un contrôle permanent
de l'intégrité dudit produit liquide, non seulement dans l'enceinte mais également
hors de l'enceinte, le recyclage des fuites s'effectuant sous atmosphère contrôlée.
[0014] Pour remédier aux inconvénients liés aux fuites structurelles et/ou accidentelles
des enceintes non étanches utilisables dans cette première variante, il a été propose,
dans le domaine de la galvanisation en continu, et notamment dans le brevet américains
US-2 834 692, dans le brevet britannique GB-777 213 et dans la demande de brevet française
FR-89-07297 au nom du demandeur, d'étancher complètement l'enceinte de galvanisation
par le moyen d'enroulements inducteurs polyphasés entourant l'entrée et la sortie
de l'enceinte pour créer un champ magnétique glissant tendant à refouler le produit
liquide de revêtement vers l'intérieur de l'enceinte, ces deux enroulements inducteurs
maintenant alors entre eux une "bulle", ou encore une masse de métal ou d'alliage
métallique fondu, que peut directement traverser l'objet à recouvrir. De cette manière,
et selon la deuxième variante du procédé objet de la présente invention, on prévient
les fuites structurelles de l'enceinte contenant le produit liquide de revêtement
; il ne reste alors qu'à compenser les fuites accidentelles dudit produit liquide
hors de l'enceinte en recyclant ces fuites éventuelles sous atmosphère contrôlée.
Dans le cas où l'objet à recouvrir est un objet métallique, par exemple en acier,
la présence de cet objet magnétisable au voisinage du centre de l'enceinte contribue
notablement à l'efficacité des enroulements inducteurs d'étanchéité. Par contre, en
cas d'extraction complète de cet objet à l'extérieur du corps tubulaire composant
l'enceinte, les enroulements inducteurs placés à la sortie et à l'entrée de ladite
enceinte doivent être excités par des courants d'intensités très importantes conduisant
à un sur-dimensionnement conséquent desdits enroulements. Afin d'économiser l'énergie
électrique, il est ainsi préférable de prendre des dispositions adéquates, mais complexes,
pour qu'au moins un tronçon d'objet soit en permanence présent dans le corps tubulaire
constituant l'enceinte.
[0015] C'est pourquoi, selon la troisième variante de la présente invention, il est proposé,
conformément aux enseignements de la demande de brevet française FR-89/11344 au nom
du demandeur, une enceinte utilisable pour recouvrir d'un produit liquide de revêtement,
par exemple à base de métal ou d'alliage métallique, des objets continus ou discontinus
défilant à travers elle de manière continue ou intermittente, selon des axes de défilement
parallèles décalés par rapport à l'axe longitudinal de ladite enceinte, caractérisée
en ce qu'elle comprend un corps tubulaire en une matière perméable aux champs magnétiques,
préférentiellement non mouillable par le produit liquide, et à chacune de ses extrémités,
au moins une vanne électromagnétique comportant :
- au moins un enroulement inducteur polyphasé disposé autour dudit corps tubulaire
pour créer un champ magnétique glissant le long de l'axe longitudinal de ce même corps
tubulaire, et tendant à repousser le produit de revêtement vers l'intérieur de l'enceinte,
- un noyau solidaire du corps tubulaire et s'étendant selon son axe, de manière à
ménager, entre lui et la paroi interne du corps tubulaire, un passage de forme appropriée
pour le défilement des objets traversant longitudinalement ladite enceinte.
[0016] De cette manière, on prévient toutes les fuites structurelles et/ou accidentelles
de l'enceinte contenant le produit liquide de revêtement, dont l'intégrité est par
ailleurs préservée, à l'intérieur de ladite enceinte, du fait qu'elle est placée sous
atmosphère contrôlée, - par exemple sous atmosphère contrôlée d'un gaz neutre et/ou
réducteur, pour ce qui concerne la galvanisation en continu-.
[0017] Dans toutes ces variantes, on notera que le volume du bain de produit liquide ou
fondu contenu dans l'enceinte peut être très faible, ou du moins notablement plus
petit que le volume du bain généralement utilisé par les procédés conventionnels,
en particulier pour la galvanisation à chaud. Par conséquent, il se produit un renouvellement
très rapide du bain au fur et à mesure du dépôt de produit liquide ou fondu sur les
objets traversant l'enceinte, ce qui contribue d'une manière très importante à préserver
l'intégrité de ce bain en atténuant les conséquences néfastes des réactions chimiques
entre ce dernier et les objets traités, du type des réactions fer-zinc propres à la
galvanisation à chaud d'objets en acier (formation de mattes). L'association, du fait
de la présente invention, d'enceintes de faible volume et d'un procédé préservant
en permanence l'intégrité du produit liquide ou fondu de revêtement, notamment vis
à vis de l'oxydation, ce produit se trouvant dans une enceinte plus ou moins étanche,
et/ou circulant pour être recyclé - ou pour simplement alimenter l'enceinte à partir
d'un réservoir approprié -, procure ainsi des avantages inattendus et considérables
quant à la qualité des revêtements obtenus par rapport aux procédés antérieurs. Le
renouvellement du bain combine ainsi un ensemble de paramètres qu'il est particulièrement
simple et avantageux de contrôler par le biais du procédé conforme à la présente invention
; ce renouvellement dépend tout à la fois :
- de la vitesse de défilement des objets à traiter dans l'enceinte, de la longueur
de cette enceinte et de son volume, ce qui détermine le temps de contact entre ces
objets et le bain dont on a vu qu'il doit être très court conformément aux enseignements
généraux du procédé de galvanisation en continu, le volume dudit bain s'épuisant au
fur et à mesure du dépôt d'une couche protectrice sur lesdits objets,
- du débit de recyclage des fuites accidentelles et/ou structurelles, s'il y a lieu,
- du débit d'alimentation de l'enceinte à partir d'un réservoir contenant le produit
liquide ou fondu de revêtement.
[0018] Dans tous les cas, on pourra prévoir une enceinte de faible volume, avec un premier
avantage à l'égard de l'intégrité du bain contenu dans l'enceinte du fait de l'élimination
des conséquences néfastes des réactions chimiques pouvant se produire entre ce bain
et les objets à traiter, et avec le second avantage de favoriser, par une longueur
d'enceinte suffisamment courte, voire réglable, le contrôle du temps de contact, tout
en autorisant une vitesse de défilement d'autant plus aisée à maintenir qu'elle sera
plus faible. On remarquera que même dans le cas d'une enceinte non étanche, un faible
volume du bain contenu dans l'enceinte n'est pas incompatible avec un taux de renouvellement
de celui-ci élevé ; en effet, alors que dans les procédés antérieurs, il était logique
de prévoir une enceinte d'assez grand volume présentant l'avantage d'être moins contaminée
par les crasses résultant de l'oxydation du produit liquide 2 circulant hors de l'enceinte
pour être recyclé, la présente invention, qui préserve en permanence l'intégrité dudit
produit 2 grâce à la mise sous atmosphère contrôlée de tous les éléments de l'installation,
permet un taux de renouvellement élevé du bain de galvanisation, et contribue, de
manière inattendue, à empêcher la formation de mattes polluant ledit bain.
[0019] Il ressort donc clairement que la présente invention réalise un compromis particulièrement
habile entre tous les paramètres essentiels des procédés de revêtement en continu/intermittent,
et notamment de la galvanisation à chaud.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront mieux de la description qui va
suivre d'une enceinte étanche et plusieurs variantes d'installations incorporant ladite
enceinte, données à titre d'exemples non limitatifs de la présente invention, en référence
au dessin annexé sur lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective partiellement éclatée de l'enceinte étanche
mise en oeuvre dans la troisième variante du procédé conforme à l'invention, pour
le cas particulier de la galvanisation à chaud, sans que soit figurée, pour la clarté
du dessin, la ligne de galvanisation complète,
- les figures 2 à 5 sont des exemples successifs d'une vue en coupe transversale de
l'enceinte représentée sur la figure 1, au niveau des vannes électromagnétiques qui
l'équipent, ces vues successives étant limitées au plan de coupe,
- les figures 6 à 8 représentent, sous forme schématique, une ligne de galvanisation
à chaud incorporant l'enceinte étanche précédente et successivement trois formes d'exécution
des moyens de régulation du débit d'alimentation de ladite enceinte.
On appellera par la suite corps tubulaire tout corps ayant la forme générale d'un
cylindre, de section pouvant avoir un profil quelconque, tel que par exemple cercle,
ellipse, parallélogramme, ou tout autre profil plus spécifique.
[0021] De même, préalablement à la description qui va suivre, on notera que les caractéristiques
des installations qui seront décrites, concernant les moyens de régulation du débit
d'alimentation de l'enceinte étanche, sont directement applicables aux installations
incorporant une enceinte non étanche, structurellement ou accidentellement. Ces caractéristiques
concernent donc, conformément à la présente invention, toutes les variantes du procédé
pour le recouvrement d'objets à partir d'un produit liquide contenu dans ladite enceinte.
[0022] L'enceinte étanche pour la galvanisation à chaud, décrite en référence à la figure
1, comporte un corps tubulaire 1 que l'on remplit par des moyens appropriés d'un produit
liquide 2, tel que du zinc fondu ou un alliage de zinc fondu, destiné à recouvrir
des objets 3, par exemple métalliques, afin de les protéger contre la corrosion. Le
corps tubulaire 1 est ouvert à ses deux extrémités 4 et 5 pour permettre le défilement
des objets 3 à recouvrir. Une première vanne électromagnétique 6 disposée à l'une
des extrémités 4 du corps tubulaire 1 permet d'étancher l'entrée de l'enceinte, et
une seconde vanne électromagnétique 7 disposée à l'autre extrémité 5 dudit corps tubulaire
1 permet d'en étancher la sortie. On emprisonne de cette façon une "bulle" de produit
liquide 2 entre les deux vannes 6 et 7.
[0023] Afin d'éviter toute oxydation des objets 3, ainsi que du produit liquide 2, l'enceinte
est équipée de deux injecteurs 8 permettant de contrôler l'injection d'un gaz neutre
ou réducteur dans le corps tubulaire 1.
[0024] L'enceinte est alimentée en produit liquide 2 par un réservoir, non représenté sur
la figure 1, relié à ladite enceinte par un conduit d'amenée 9. Par ailleurs, un orifice
de vidange 10, normalement obturé, est prévu sur l'enceinte, et permet de vider cette
enceinte entre deux campagnes de galvanisation afin de procéder à son entretien.
[0025] En outre, le corps tubulaire 1 et le conduit d'amenée 9 comportent, de façon connue,
un dispositif de chauffage non représenté sur la figure 1 ; ces dispositifs, qui peuvent
être constitués par un chauffage à induction ou par de classiques résistances électriques
chauffantes, procurent la chaleur nécessaire au maintien en fusion du produit liquide
2, tel que du zinc fondu ou un alliage de zinc fondu. Il est clair que ces dispositifs
de chauffage seraient inutiles dans le cas d'un procédé de revêtement à froid.
[0026] Conformément à l'invention, les vannes électromagnétiques 6 et 7 sont préférentiellement
des vannes du type décrit dans la demande de brevet française FR-89/07296 déposée
le 2 juin 1989 au nom du même demandeur.
[0027] La vanne 6 disposée à l'entrée du corps tubulaire 1 comporte ainsi :
- un enroulement inducteur polyphasé 11, entourant le corps tubulaire 1 en son extrémité
4 pour créer un champ magnétique glissant le long de l'axe longitudinal dudit corps
tubulaire 1,
- un noyau magnétique 12 solidaire du corps tubulaire 1 et s'étendant selon son axe
longitudinal, les lignes de champ magnétique se refermant donc à l'intérieur dudit
noyau 12.
[0028] Il convient de noter que le corps tubulaire 1 est, bien entendu, réalisé dans un
matériau perméable au champ magnétique, tel qu'une céramique. Ce matériau est de plus
non mouillable par le produit liquide 2.
[0029] Un dispositif de réglage 13 de l'intensité du courant polyphasé issu d'une source
de courant non représentée sur la figure 1 - est relié à l'enroulement inducteur 11,
et alimente celui-ci de manière à ce que le champ magnétique créé tende à refouler
le produit liquide 2 vers l'intérieur de l'enceinte. En effet, parcouru par un courant
d'intensité appropriée, l'enroulement inducteur 11 crée, notamment en son milieu,
des forces magnétomotrices (représentées par des flèches sur la figure 1) qui agissent
sur le produit liquide 2, et s'opposent à son écoulement par l'entrée du corps tubulaire
1.
[0030] De même, la vanne 7 disposée à la sortie du corps tubulaire 1 comporte :
- un enroulement inducteur polyphasé 14, entourant le corps tubulaire 1 en son extrémité
5 pour créer un champ magnétique glissant le long de l'axe longitudinal dudit corps
tubulaire 1,
- un noyau magnétique 15 solidaire du corps tubulaire 1 et s'étendant selon son axe
longitudinal, les lignes de champ magnétique se refermant donc à l'intérieur dudit
noyau 15.
[0031] Un dispositif de réglage 16 de l'intensité du courant issu de la source de courant
polyphasé est relié à l'enroulement inducteur 14, et alimente celui-ci de manière
à ce que le champ magnétique créé tende à refouler le produit liquide 2 vers l'intérieur
de l'enceinte. Les forces magnétomotrices créées par l'enroulement inducteur 14 agissent
sur le produit liquide 2 à l'inverse des forces créées par l'enroulement inducteur
11 de la vanne 6, et s'opposent à son écoulement par la sortie du corps tubulaire
1.
[0032] Ce type de vanne électromagnétique 6, 7 à noyau magnétique 12, 15 central fixe résout
avantageusement le problème des interruptions de défilement de l'objet 3, ou des objets
3, à recouvrir dans l'enceinte. En effet, au delà de la présence ou de l'absence d'objets
3 à recouvrir au milieu des enroulements inducteurs 11, 14 des vannes 6, 7 assurant
l'étanchéité de l'enceinte, un noyau fixe 12, 15 s'étend longitudinalement au milieu
de ces enroulements 11, 14, afin que le niveau d'intensité du courant polyphasé à
fournir, pour éviter toute fuite de produit liquide 2 de recouvrement hors de l'enceinte,
demeure dans une limite acceptable.
[0033] Les objets 3 à recouvrir peuvent en conséquence être présentés à l'entrée de l'enceinte
sous une forme continue, ce qui est conventionnel, ou sous une forme discontinue,
c'est-à-dire être fractionnés en plusieurs morceaux plus petits ; l'intermittence
du défilement des objets 3 à recouvrir au travers de l'enceinte résultant de cette
dernière disposition ne nécessite aucune intervention complexe, et rend particulièrement
avantageuse l'utilisation de l'enceinte étanche mettant en oeuvre le procédé conforme
à la présente invention.
[0034] Le fonctionnement d'une telle enceinte va maintenant être décrite. On introduit les
objets 3 à recouvrir dans l'enceinte par son extrémité 4. Après défilement dans ladite
enceinte, et réaction métallurgique à chaud avec le produit liquide 2, ces objets
3 ressortent par l'extrémité 5 de l'enceinte, où ils sont simultanément "essuyer"
du fait de l'action de l'enroulement inducteur 14 de la vanne électromagnétique 7.
Il est en effet possible, d'une part, de régler l'épaisseur déposée sur les objets
3, et d'autre part, de procéder à leur "essuyage", c'est-à-dire de maintenir constante
cette épaisseur.
[0035] De cette façon, on peut contrôler "l'essuyage" en asservissant, par le dispositif
de réglage 16, l'intensité du courant circulant dans l'enroulement inducteur 14. On
a pu constaté, dans la pratique, l'efficacité remarquable de ce type d'asservissement
vis à vis de l'obtention de couches protectrices d'épaisseur constante sur des surfaces
présentant une rugosité élevée. Ainsi, le dépôt métallurgique obtenu sur des fils
de fers à béton classiques est parfaitement régulier ; en particulier, un fil de fer
à béton comporte une succession d'encoches et de parties en saillie, appelées respectivement
empreintes et verrous, dont une partie du profil est sensiblement perpendiculaire
à la direction longitudinale dudit fil de fer. On a pu obtenir, grâce à l'enceinte
objet de l'invention, des fils de fers à béton recouverts d'un dépôt métallurgique
d'alliage de zinc d'épaisseur constante, même en ses parties les plus abruptes.
[0036] En outre, il est important de bien noter qu'aucune précaution particulière ne doit
être prise lorsque les objets 3 à recouvrir se présentent sous une forme discontinue
; l'intermittence du défilement des objets 3 au travers de l'enceinte peut effectivement
être aisément contrôlée par un ajustement des intensités des courants circulant dans
les enroulements inducteurs 11 et 14. Même dans ce cas, et conformément au procédé
selon l'invention, le produit liquide 2 emprisonné dans l'enceinte ne peut fuir ni
structurellement ni accidentellement hors de celle-ci ; il n'y a donc aucune fuite
à recycler, et le revêtement protecteur réalisé sur les objets 3 est de très grande
qualité.
[0037] Par ailleurs, l'enroulement inducteur 14 peut être mobile et se déplacer sur un support
17 approprié, pouvant par exemple comprendre un moyen de réglage 18 de la position
de l'enroulement inducteur 14 le long de l'extrémité 5 du corps tubulaire 1. Ce moyen
de réglage 18 peut, pour sa part, comporter un écrou 19, lié au support 17, et une
classique vis sans fin 20 entraînée en rotation par un moteur pas à pas 21. Le volume
de produit liquide 2 emprisonné entre les vannes 6 et 7 est de cette façon variable
- sur la figure 1, on a choisi de représenter l'enroulement inducteur 14 en traits
pleins aux environs de sa position extrême, et en traits fins discontinus à une position
particulière le long de l'extrémité 5 du corps tubulaire 1 -. On notera également
que le noyau 15 de la vanne électromagnétique 7 est par conséquent plus long que le
noyau 12 de la vanne électromagnétique 6 qui est fixe en outre, pour une position
établie de l'enroulement 14, seule est utilisée la partie du noyau 12 se trouvant
au milieu dudit enroulement 14.
[0038] Cette dernière disposition permet de contrôler, pour une vitesse de défilement donnée
des objets 3 dans l'enceinte, le temps de contact entre lesdits objets 3 et le produit
liquide 2. On rappelle que ce temps de contact est un facteur essentiel dans la galvanisation
en continu ; cette particularité de l'enceinte étanche pour la mise en oeuvre du procédé
suivant l'invention procure un paramètre supplémentaire très important pour le contrôle
de la qualité et de l'épaisseur de produit liquide 2 déposée sur les objets 3. En
outre, le réglage du volume du bain contenu dans l'enceinte étanche, obtenu par ce
biais, contribue à maintenir l'intégrité du produit liquide 2 vis à vis des réactions
chimiques, telles que les réactions fer-zinc, se produisant au contact des objets
3 et dudit produit 2.
[0039] Conformément à une caractéristique complémentaire de l'enceinte étanche selon l'invention,
les noyaux 12 et 15 des vannes électromagnétiques 6 et 7 permettant d'étancher l'enceinte
sont maintenus longitudinalement dans la zone centrale du corps tubulaire 1 par le
moyen d'entretoises 22 dont la forme est adaptée au profil de la section dudit corps
tubulaire 1 et au profil de la section des noyaux 12 et 15 respectivement, lesdites
entretoises 22 ménageant des espaces intercalaires 24 entre lesdits noyaux 12 et 15
et la surface interne du corps tubulaire 1.
[0040] Avantageusement, les espaces intercalaires 24 constituent des zones de passage pour
le défilement des objets 3. Les axes de défilement de ces objets 3 au travers de l'enceinte
sont de cette façon décalés par rapport à l'axe longitudinal du corps tubulaire 1.
[0041] Cet effet inattendu procure l'avantage considérable et supplémentaire de multiplier,
pour une vitesse de défilement donnée, la capacité de production d'objets 3, recouverts
d'un revêtement 25 à base du produit liquide 2, par un facteur égal au nombre d'espaces
intercalaires 24 ménagés dans chacune des vannes 6 et 7. Par ailleurs, on conçoit
aisément que les espaces intercalaires 24 ménagés au niveau de la vanne électromagnétique
6 située à l'entrée de l'enceinte sont alignés longitudinalement sur les espaces intercalaires
24 qui leur correspondent au niveau de la vanne électromagnétique 7 située à la sortie
de ladite enceinte. Il est évident que les sections droites du corps tubulaire 1,
des noyaux 12 et 15, et des espaces intercalaires 24 sont adaptées à la section des
objets 3 devant traverser l'enceinte pour y être traités.
[0042] En outre, le volume magnétisable qui est situé au milieu des enroulements inducteurs
11 et 14 définit, entre autres paramètres, les intensités des courants devant y circuler
pour étancher l'enceinte :
- rappelons que dans le cas connu où l'objet 3 à recouvrir sert de noyau (cas de la
demande de brevet française FR-89/07297 déjà mentionnée), le volume magnétisable varie
constamment avec la section de cet objet 3 et sa nature ; un asservissement précis
et de bonne qualité sur l'intensité des courants est alors nécessaire pour pouvoir
contrôler, d'une part les fuites du produit liquide 2, et d'autre part l'épaisseur
de dépôt de ce produit liquide 2 sur l'objet 3 traversant l'enceinte.
- par contre, dans le cas de l'enceinte étanche ici décrite, qui est équipée d'un
ensemble de noyaux magnétiques 12, 15 fixes, les propriétés de ces noyaux 12, 15,
par exemple leur susceptibilité magnétique et leur section, peuvent être choisies
de manière à rendre très peu sensible le réglage des vannes électromagnétiques 6 et
7 vis à vis du passage des objets 3 à côté de ces noyaux 12, 15 ; en effet, le volume
magnétisable, qui détermine les intensités des courants polyphasés devant circuler
dans les enroulements inducteurs 11, 14 pour étancher l'enceinte, peut alors être
essentiellement constitué par le volume desdits noyaux fixes 12, 15.
[0043] On décrira maintenant plusieurs exemples de réalisation du corps tubulaire 1.
[0044] Conformément à la figure 2, qui est une coupe transverse du corps tubulaire 1 au
niveau de l'un des noyaux 12 ou 15, le corps tubulaire 1 peut être de section droite
circulaire ; le noyau magnétique 12 ou 15 peut alors être un simple barreau cylindrique
dont la section droite est un disque, les entretoises 22 délimitant par exemple des
espaces intercalaires 24 de section circulaire ou ovale, tels que les espaces intercalaires
26. Une enceinte équipée de deux vannes 6 et 7 présentant une telle section droite
peut servir notamment à traiter contre la corrosion des fils à béton 27. Ce cas particulier,
donné à titre d'exemple, correspond à l'enceinte qui est représentée sur la figure
1.
[0045] De même, conformément aux figures 3 et 4, on peut traiter des profilés, par exemple
en acier.
[0046] Sur la figure 3, on a choisi de montrer un ensemble de deux cornières 28 en "U" traversant
l'enceinte au niveau des vannes 6 et 7 par les passages procurés, entre des entretoises
22 très simplifiées, au moyen d'espaces intercalaires 29 de section droite rectangulaire.
Les noyaux magnétiques 12 et 15 sont alors des tôles allongées.
[0047] Sur la figure 4, on a choisi de montrer un ensemble de deux profilés 30 traversant
l'enceinte au niveau des vannes 6 et 7 par les passages procurés, entre des entretoises
22 remplissant largement le volume du corps tubulaire 1, au moyen d'espaces intercalaires
31 de section droite homothétique à la section droite d'un profilé. Les noyaux magnétiques
12 et 15 sont alors de simples barreaux cylindriques.
[0048] D'une manière plus générale, la section droite des espaces intercalaires 24 est avantageusement
homothétique de la section droite des objets 3 à traiter.
[0049] Enfin, conformément à la figure 5, on peut traiter des tôles 32, par exemple en acier.
Ces tôles 32 traversent l'enceinte au niveau des vannes 6 et 7 par les passages procurés,
entre des entretoises 33 très simplifiées, par des espaces intercalaires 34 de section
droite rectangulaire. Les noyaux 12 et 15 sont alors constitués de tôles magnétiques
allongées.
[0050] Les noyaux 12 et 15 des vannes 6 et 7 respectivement peuvent ainsi se présenter sous
diverses formes, à symétrie de révolution, à symétrie plane ou être éventuellement
asymétrique (cas non représenté).
[0051] Le choix desdits noyaux 12 et 15 étant par ailleurs pratiquement sans incidence sur
la qualité de fonctionnement des vannes 6 et 7, il est facile pour l'homme de l'art
d'adapter leur forme et la section des espaces intercalaires 24 au type d'objets 3
à traiter.
[0052] On peut prévoir, en outre, de rendre amovible le coeur des vannes 6 et 7, de manière
à pouvoir utiliser un corps tubulaire 1 spécifique pour chaque type d'objets 3 à traiter,
sans devoir pour autant remplacer les enroulements inducteurs 11 et 14 desdites vannes
6 et 7. Il est en effet aisé de fabriquer une enceinte polyvalente, de section droite
se rapprochant par exemple d'une ellipse - afin d'en simplifier la fabrication -,
les enroulements inducteurs 11 et 14 respectivement présents aux extrémités 4 et 5
du corps tubulaire 1 étant alors utilisables pour un grand nombre de type d'objets
3 à recouvrir, ces objets 3 défilant alors conjointement, et en parallèle, à travers
l'enceinte, d'une manière qui peut être continue ou intermittente.
[0053] On décrira maintenant, en référence aux figures 6 à 8, plusieurs installations pour
la mise en oeuvre du procédé conforme à la présente invention, et comportant, à titre
d'exemple non limitatif, une enceinte étanche identique à celle qui vient d'être décrite.
Sur ces figures, les parties essentielles de l'installation sont représentées d'une
manière schématique en coupe axiale, et l'enceinte peut traiter simultanément deux
objets 3, tels des fils de fer à béton, défilant en parallèle et qui sont placés,
à cet effet, dans un plan vertical commun passant par les noyaux centraux 12, 15 des
vannes 6 et 7.
[0054] D'une manière commune à toutes les variantes représentées, on régule le débit du
produit liquide 2 de revêtement vers ladite enceinte en fonction de la vitesse de
déplacement des objets 3 à recouvrir dans l'enceinte et de l'épaisseur désirée du
revêtement 25, pour que la quantité de produit liquide 2 qui est admise dans l'enceinte
compense celle qui est absorbée par la formation du revêtement 25 sur les objets 3
sortant de l'enceinte, sans baisse substantielle du niveau du produit liquide 2 dans
celle-ci, tout en préservant l'intégrité dudit produit liquide 2. Ce réglage du débit
d'alimentation de l'enceinte est, rappelons-le, essentiel quant à la préservation
de l'intégrité du bain contenu dans l'enceinte vis à vis des réactions chimiques se
produisant au contact des objets 3 et du produit liquide 2 ; ce paramètre contrôle
en effet pour une part le taux de renouvellement du bain dans lequel on veut éviter,
conformément aux enseignements de l'invention, la formation de résidus solides précipités,
par exemple sous forme de sels fer-zinc dans le cas de la galvanisation à chaud (mattes).
[0055] L'installation de galvanisation en continu représentée sur la figure 6, utilisable
pour galvaniser des objets 3 en continu ou de manière intermittente, comprend successivement
:
a) un premier dispositif d'entraînement 35 pour les objets 3 à galvaniser.
b) un dispositif redresseur 36, par exemple un dispositif à galets ou à cage tournante,
adapté à la section desdits objets 3.
c) un ensemble de décapage 37, comportant par exemple une grenailleuse, pour obtenir
en sortie des objets 3 présentant un état de surface exempt de toute impureté, tout
en tenant compte de la vitesse, de la section et de la nature de ces objets 3.
d) un premier dispositif de support 38 à galets ou à rouleaux pour supporter les objets
3 décapés. Ce premier dispositif de support 38 est destiné à corriger les problèmes
de flèche et de vibrations induites dans les objets 3 par l'ensemble de décapage 37.
e) une enceinte tubulaire de chauffage 39, en matériau réfractaire, qui supporte un
système de chauffage 40, par exemple à induction électromagnétique ou à résistance
électrique chauffante, permettant de chauffer rapidement les objets 3 décapés à une
température prédéterminée réglable, qui convienne pour la galvanisation à chaud de
ces objets 3.
f) un second dispositif de support 41, à galets ou à rouleaux, qui est semblable au
premier dispositif de support 38, pour supporter les objets 3 décapés et chauffés.
g) une enceinte étanche conforme à celle représentée sur la figure 1. Cette enceinte
est équipée d'un dispositif de chauffage 42, par exemple du type à induction électromagnétique.
Les dispositifs d'étanchéité constitués par les deux vannes électromagnétiques 6 et
7 préviennent toute fuite de métal fondu hors de l'enceinte. D'une manière générale,
ces dispositifs d'étanchéité peuvent être de n'importe quel type connu et habituellement
utilisé dans ce genre d'installation, et on peut donc parfaitement admettre les fuites
"structurelles" ou "accidentelles" de ces dispositifs, pour autant qu'on y remédie
conformément aux enseignements du procédé objet de la présente invention, c'est-à-dire
en préservant hors de l'enceinte l'intégrité du produit liquide 2 de revêtement.
h) un dispositif d'essuyage complémentaire 43 agencé pour envoyer de manière connue
un jet de gaz neutre ou réducteur sur le revêtement 25 qui vient d'être réalisé sur
les objets 3. Ce dispositif réalise en outre un premier refroidissement de ces objets
3, et évite toute oxydation du métal fondu contenu dans l'enceinte conformément aux
enseignements de la présente invention. On peut éventuellement se passer du dispositif
d'essuyage 43 mais il serait, même dans ce cas, préférable de protéger les objets
3 sortant encore chauds de l'encelnte par une enveloppe de gaz neutre ou réducteur
évitant toute oxydation de ces objets 3 et du métal fondu contenu dans l'enceinte.
i) un dispositif de refroidissement contrôlé 44 pour refroidir le produit sortant
du dispositif d'essuyage 43 ou de l'enceinte de galvanisation.
j) un deuxième dispositif d'entraînement 45 pour l'entraînement des objets 3.
[0056] D'une manière générale, il s'avère essentiel de maintenir l'état de fraîcheur des
produits tout au long de leur trajet de cheminement depuis la sortie de l'ensemble
de décapage 4 jusqu' au dispositif d'essuyage complémentaire 43. Dans ce but, les
deux dispositifs de support 38 et 41 sont au moins respectivement logés dans des carters
46 et 47 reliés par des tronçons de conduits 48 et 49 à l'ensemble de décapage 37
et à l'enceinte de chauffage 39 et par des tronçons de conduits 50 et 51 à ladite
enceinte de chauffage 39 et à l'enceinte de galvanisation, respectivement, et à l'intérieur
desquels on crée une atmosphère protégée par injection d'un gaz neutre ou réducteur
afin de rendre impossible toute oxydation des produits au cours des différentes phases
de traitement. A cet effet, des injecteurs 52 sont par exemple prévus pour le gaz
dans les carters 46 et 47 et dans le dispositif d'essuyage 43.
[0057] Le conduit d'amenée 9 de l'enceinte est relié à un four ou réservoir 54 et est équipé
d'un dispositif de chauffage 53 similaire aux dispositifs de chauffage 40 et 42. Dans
la forme d'exécution de la figure 6, le four ou réservoir 54 comporte deux compartiments,
à savoir un compartiment de fusion 55 et un compartiment de soutirage 56, séparé du
compartiment de fusion 55 par une cloison 57 ménageant un passage entre sa partie
inférieure et le fond du réservoir 54 pour permettre au métal fondu de passer du compartiment
55 au compartiment 56. Le dessus des bains de métal fondu contenu dans chacun des
deux compartiments 55 et 56 est sous atmosphère contrôlée. A cet effet, chacun des
deux compartiments 55, 56 est abrité par un couvercle 55
a, 56
a muni d'un injecteur 58, 59 au moyen duquel un gaz neutre ou réducteur peut être introduit
au-dessus des bains de métal fondu pour éviter leur oxydation. Le système de chauffage
du réservoir 54 est en principe tout à fait classique. Le compartiment de fusion 55
est équipé d'un système 60 permettant d'introduire des lingots de métal 61 à travers
un sas d'étanchéité, ce système d'introduction 60 étant réglé en fonction du niveau
du bain dans le compartiment de soutirage 56.
[0058] Dans l'installation de la figure 6, les moyens de régulation du débit d'alimentation
de l'enceinte sont constitués d'une vanne de réglage 62, qui est insérée dans le conduit
d'amenée 9 entre le réservoir 54 et l'enceinte. La vanne 62 peut être de tout type
utilisé pour régler le débit d'un écoulement de métal fondu. De préférence, cette
vanne 62 est constituée par une vanne électromagnétique du type conforme à la demande
de brevet française FR-89/07296 déjà mentionnée. Les deux enroulements 63 et 64 de
cette vanne 62 sont alimentés en courant à partir de la source de courant 65, via
des dispositifs respectifs de réglage de courant 66 et 67. Chacun des deux enroulements
63 et 64 est disposé et connecté électriquement de telle façon que, lorsqu'il est
alimenté en courant, il produit un champ électromagnétique glissant en sens inverse
du sens d'écoulement du métal fondu vers l'enceinte, créant ainsi une force magnétomotrice
qui s'oppose à l'écoulement du métal fondu. Comme le niveau du métal fondu dans le
réservoir 54 est maintenu sensiblement constant, la pression d'alimentation du métal
fondu est elle-même maintenue sensiblement constante et le débit de métal fondu vers
l'enceinte peut être régulé en réglant l'intensité des courants d'excitation des enroulements
63 et 64. Le réglage de la vanne 62 peut être effectué manuellement ou, dans une installation
plus sophistiquée, il est également possible d'asservir la vanne 62 à un ou plusieurs
des paramètres de fonctionnement de l'installation, par exemple à la vitesse de défilement
des objets 3 au travers de l'enceinte.
[0059] Dans l'installation de galvanisation en continu représentée sur la figure 6, le réservoir
54 est situé à une certaine distance au-dessus de l'enceinte de galvanisation. Toutefois,
comme montré dans la figure 7, le réservoir 54 peut être disposé à peu près au même
niveau que l'enceinte, le niveau 68 du métal fondu dans le réservoir 54 étant cependant
légèrement plus élevé que le plus haut niveau que puisse atteindre le métal fondu
à l'intérieur de ladite enceinte. Dans ce cas, la pression hydrostatique du métal
fondu admis dans l'enceinte étant plus faible que dans le cas de la figure 6, la puissance
électrique nécessaire pour réguler le débit d'alimentation de l'enceinte en métal
fondu est plus faible.
[0060] Dans l'installation de galvanisation en continu représentée sur la figure 8, le niveau
69 du métal fondu dans le compartiment de soutirage 56 du réservoir 54 est plus bas
que le niveau de l'enceinte. Le métal fondu est refoulé vers l'enceinte à travers
le conduit d'amenée 9 en injectant dans le réservoir 54, à travers l'injecteur 59,
un gaz inerte comprimé à une pression suffisante pour élever le niveau du métal fondu
dans le conduit d'amenée 9 jusque dans l'enceinte. Le gaz inerte comprimé est issu
d'une source 70 de gaz inerte comprimé, via un dispositif de réglage de pression 71.
[0061] Par ailleurs, au moins une partie du conduit d'amenée 9 présente une section de passage
calibrée. Ceci peut être par exemple obtenu en disposant un ajutage calibré dans ledit
conduit 9. Dans ces conditions, la régulation du débit d'alimentation de l'enceinte
est opérée au moyen du dispositif de réglage de pression 71.
[0062] Etant donné que diverses modifications peuvent être apportées aux formes de réalisation
décrites ci-dessus sans se départir du cadre de l'invention, il est entendu que tous
les détails contenus dans la description ci-dessus ou illustrés dans les dessins annexés
sont donnés à titre d'exemples non limitatifs. Ainsi, bien que l'invention ait été
plus particulièrement décrite à propos d'une installation de galvanisation en continu,
elle concerne également des installations permettant d'appliquer, à chaud ou à froid,
de manière continue ou intermittente, un produit liquide de revêtement de toute autre
nature, comme par exemple une peinture ou une résine, sur des objets métalliques ou
non.
1- Procédé pour le revêtement en continu/intermittent d'objets par passage desdits
objets dans un bain d'un produit liquide de revêtement contenu dans une enceinte présentant
des orifices alignés d'entrée et de sortie, ledit procédé étant caractérisé en ce
qu'on préserve en permanence l'intégrité du produit liquide de revêtement, qu'il s'agisse
du bain situé à l'intérieur de ladite enceinte ou du produit liquide circulant à l'extérieur
de cette même enceinte.
2 - Procédé pour le revêtement en continu/intermittent d'objets à partir d'un bain
de produit liquide contenu dans une enceinte selon la revendication 1, caractérisé
en ce qu'on compense les fuites structurelles et/ou accidentelles de l'enceinte contenant
le produit liquide de revêtement dont on veut préserver l'intégrité en recyclant ces
fuites sous atmosphère contrôlée, et par exemple, en ce qui concerne la galvanisation
en continu, sous atmosphère contrôlée d'un gaz neutre et/ou réducteur.
3 - Procédé pour le revêtement en continu/intermittent d'objets à partir d'un bain
de produit liquide contenu dans une enceinte selon la revendication 1, caractérisé
en ce qu'on prévient les fuites structurelles de l'enceinte contenant le produit liquide
de revêtement, et on compense les fuites accidentelles dudit produit hors de l'enceinte
en recyclant ces fuites sous atmosphère contrôlée, et par exemple, en ce qui concerne
la galvanisation en continu, sous atmosphère contrôlée d'un gaz neutre et/ou réducteur.
4 - Procédé pour le revêtement en continu/intermittent d'objets à partir d'un bain
de produit liquide contenu dans une enceinte selon la revendication 1, caractérisé
en ce qu'on prévient toutes les fuites structurelles et/ou accidentelles de l'enceinte
contenant le produit liquide de revêtement.
5 - Procédé pour le revêtement en continu/intermittent d'objets à partir d'un bain
de produit liquide contenu dans une enceinte selon l'une quelconque des revendications
1 à 4, caractérisé en ce que l'enceinte est placée sous atmosphère contrôlée, et par
exemple, en ce qui concerne la galvanisation en continu/intermittent, sous atmosphère
contrôlée d'un gaz neutre et/ou réducteur.
6 - Procédé pour le revêtement en continu/intermittent d'objets à partir d'un bain
de produit liquide contenu dans une enceinte selon l'une quelconque des revendications
1 à 5, caractérisé en ce que le taux de renouvellement du bain de produit liquide
de revêtement est surveillé en permanence par le contrôle continu :
- de la vitesse de défilement des objets à traiter dans l'enceinte, ainsi que de la
longueur et du volume de cette enceinte,
- du débit de recyclage des fuites structurelles et/ou accidentelles, s'il y a lieu,
- et du débit d'alimentation de ladite enceinte à partir d'un réservoir contenant
ledit produit liquide.
7 - Procédé pour le revêtement en continu/intermittent d'objets à partir d'un bain
de produit liquide contenu dans une enceinte selon la revendication 6, caractérisé
en ce que l'enceinte présente un volume et une longueur aussi faibles que possible,
la longueur de l'enceinte étant à cet effet préférentiellement ajustable, ce qui permet
de mieux contrôler le taux de renouvellement du bain.
8 - Enceinte étanche pour la mise en oeuvre du procédé conforme à l'une quelconque
des revendications 4 à 7, utilisable pour recouvrir d'un produit liquide (2) de revêtement
des objets (3) continus ou discontinus défilant à travers elle, de manière continue
ou intermittente, selon des axes de défilement parallèles décalés par rapport à l'axe
central de ladite enceinte, caractérisée en ce qu'elle comprend un corps tubulaire
(1) en une matière perméable aux champs magnétiques, préférentiellement non mouillable
par le produit liquide (2), et au moins une vanne électromagnétique (6, 7) à chacune
de ses extrémités (4, 5), ladite vanne (6, 7) comportant :
- au moins un enroulement inducteur polyphasé (11, 14) disposé autour du corps tubulaire
(1) pour créer un champ magnétique glissant le long de l'axe longitudinal dudit corps
tubulaire (1), ce champ magnétique glissant tendant à repousser le produit liquide
(2) de revêtement vers l'intérieur de l'enceinte,
- et un noyau magnétique (12, 15) solidaire du corps tubulaire (1) et s'étendant selon
son axe, de manière à ménager, entre lui et la paroi interne du corps tubulaire (1),
un passage de forme appropriée pour le défilement des objets (3) traversant longitudinalement
l'enceinte.
9 - Enceinte étanche suivant la revendication 8, caractérisée en ce que "l'essuyage"
des objets (3) à recouvrir d'un revêtement (25) - c'est-à-dire la régulation de l'épaisseur
dudit revêtement (25) - est notamment contrôlé par un asservissement de l'intensité
du courant circulant dans l'enroulement inducteur (14) de la vanne électromagnétique
(7) de sortie.
10- Enceinte suivant l'une quelconque des revendications 8 ou 9, caractérisée en ce
que les noyaux magnétiques (12, 15) des vannes électromagnétiques (6, 7) permettant
d'étancher l'enceinte sont maintenus longitudinalement dans la zone centrale du corps
tubulaire (1) par le moyen d'entretoises (22) dont la forme est adaptée au profil
de la section droite dudit corps tubulaire (1) et au profil de la section droite desdits
noyaux (12, 15), lesdites entretoises (22) ménageant des espaces intercalaires (24)
entre lesdits noyaux (12, 15) et la surface interne du corps tubulaire (1).
11 - Enceinte suivant la revendication 10, caractérisée en ce que la section droite
des espaces intercalaires (24) est avantageusement homothétique de la section droite
des objets (3) à recouvrir d'un revêtement (25).
12 - Enceinte suivant l'une quelconque des revendications 8 à 11, caractérisée en
ce que le corps tubulaire (1) situé au niveau des vannes électromagnétiques (6, 7)
est amovible, ce qui permet d'utiliser un corps tubulaire (1) spécifique pour chaque
type d'objets (3) à recouvrir, sans devoir pour autant remplacer les enroulements
inducteurs (11, 14) desdites vannes (6, 7).
13 - Enceinte suivant l'une quelconque des revendications 8 à 12, caractérisée en
ce que l'un des deux enroulements inducteurs (11, 14) des vannes électromagnétiques
(6, 7) est porté par un support (17) monté mobile par rapport à l'une des extrémités
(4, 5) de l'enceinte, ce qui permet de faire varier le volume du bain de produit liquide
(2) de revêtement emprisonné entre lesdites vannes (6, 7).
14 - Installation pour la mise en oeuvre du procédé conforme à l'une quelconque des
revendications 1 à 7, comprenant une enceinte présentant des orifices d'entrée et
de sortie alignés pour le passage d'objets (3) dans un bain d'un produit liquide (2)
de revêtement, provenant d'un réservoir (54) alimentant ladite enceinte par un conduit
d'amenée (9), et des moyens de régulation du débit d'alimentation de ladite enceinte,
ladite installation étant caractérisée en ce que le réservoir (54) est un réservoir
à niveau constant, qui est disposé de telle façon que le niveau (68) du produit liquide
(2) de revêtement dans le réservoir (54) est plus élevé que le niveau des orifices
d'entrée et de sortie de l'enceinte, et en ce que les moyens de régulation du débit
sont constitués par une vanne de réglage (62), qui est insérée dans ledit conduit
d'amenée (9) entre le réservoir (54) et l'enceinte.
15 - Installation pour la mise en oeuvre du procédé conforme à l'une quelconque des
revendications 1 à 7, comprenant une enceinte présentant des orifices d'entrée et
de sortie alignés pour le passage d'objets (3) dans un bain d'un produit liquide (2)
de revêtement, provenant d'un réservoir (54) alimentant ladite enceinte par un conduit
d'amenée (9), et des moyens de régulation du débit d'alimentation de ladite enceinte,
ladite installation étant caractérisée en ce que le réservoir (54) est fermé et contient
un gaz neutre au-dessus du niveau (69) du produit liquide (2) de revêtement, ce réservoir
(54) étant disposé de telle façon que ledit niveau (69) soit plus bas que l'enceinte,
et en ce qu'au moins une partie du conduit d'amenée (9) ménagé entre le réservoir
(54) et l'enceinte présente une section de passage calibrée, les moyens de régulation
du débit étant constitués par un dispositif de réglage (71) de la pression du gaz
qui est enfermé dans le réservoir (54).
16 - Installation selon l'une quelconque des revendications 14 ou 15, caractérisée
en ce qu'elle incorpore une enceinte étanche conforme à l'une quelconque des revendications
6 à 12.