Alliage d'or

Description

[0001] Cette invention est du domaine de la métallurgie et concerne plus particulièrement un alliage à base d'or.

[0002] Pour réaliser des bijoux et des pièces d'orfèvrerie, il est intéressant d'utiliser des ors ayant différentes colorations, permettant d'obtenir un effet décoratif.

[0003] A cet effet, on peut employer des alliages dont l'un des composants confère une couleur prédominante à l'ensemble. Par exemple, on ajoute du cuivre à l'or pour obtenir un alliage d'or rouge ou du palladium pour obtenir un alliage d'or gris. On peut également utiliser un alliage à base d'or et de fer, qui se distingue par sa couleur bleue due à l'oxydation du fer, comme mentionné dans le brevet américain 4,820.487.

[0004] On peut également obtenir une coloration de surface métallique, par électrodéposition ou par traitement thermique.

[0005] L'invention a pour objet un alliage d'or caractérisé en ce qu'il comprend les éléments suivants :

Au	74,4 à 94,5 %
Fe	5 à 25 %
Ni	0,5 à 0,6 %

où les teneurs sont exprimées en pourcentage en poids par rapport au poids total de l'alliage et où la somme desdits éléments et des impuretés constitue 100% du poids total de l'alliage.

[0006] Dans une première forme d'exécution préférentielle, les teneurs sont plus précisément les suivantes :

Au	85 %
Fe	14,4 %
Ni	0,6 %

[0007] Dans une seconde variante, les teneurs sont de :

Au	75 %
Fe	24,4 %
Ni	0,6 %

[0008] Il va de soi que l'invention s'étend également à un pré-alliage destiné à être synthétisé avec de l'or fin, pour obtenir la composition finale revendiquée.

[0009] L'invention s'étend également à un procédé de traitement d'objets d'or fabriqués à partir de l'alliage revendiqué, caractérisé en ce que l'objet d'or est chauffé, dans un four porté à une température comprise entre 450 et 600°C, pendant une durée prédéterminée, sous atmosphère normale, puis refroidi à température ambiante après sortie du four pour obtenir un bleuissement de surface dû à l'oxydation des éléments non précieux contenus dans l'alliage.

[0010] La durée du traitement thermique dépend d'une part de facteurs extérieurs tels que degré d'humidité ou température ambiante et d'autre part de la grosseur des objets. Elle sera plus longue pour les grosses pièces (boîtes de montres ou bijoux par exemple) que pour les petites (éléments de bagues, de bracelets ou clips).

[0011] La durée du traitement thermique dépend en outre de la température du four et est moindre lorsque la température du four est plus élevée.

[0012] Le bleuissement d'un objet réalisé avec la première variante d'alliage à 20 carats est plus prononcé que celui d'un objet réalisé avec la seconde variante d'alliage à 18 carats, qui tire sur le bleu-vert.

[0013] L'invention s'étend encore à l'utilisation en bijouterie d'un alliage caractérisée par l'assemblage de pièces ayant différentes colorations permettant d'obtenir un effet décoratif.

[0014] Comme mentionné précédemment, l'alliage destiné à être traité au four pour obtenir une coloration de surface peut être obtenu à partir d'un alliage primaire. Par exemple, en fondant 80 % d'or fin de 24 carats avec 20 % de pré-alliage, ce dernier doit présenter les teneurs en poids suivantes :

Au	25 %
Fe	72 %
Ni	3 %

pour réaliser le premier alliage final préférentiel cité précédemment.

[0015] Si le poids de l'alliage primaire est de X % de l'alliage final obtenu par mélange de X % d'alliage primaire et de (100 - X) % d'or fin, on peut également écrire, dans l'exemple déjà cité d'alliage final contenant :

Au	85 % (en poids)
Fe	14,4 %
Ni	0,6 %

que les composants de l'alliage primaire sont respectivement :

Au	[85 - (100-X)] x 100/X %
Fe	14,4 x 100/X %
Ni	0,6 x 100/X %

[0016] D'une manière plus générale, la composition de l'alliage primaire sera donnée par les formules :

Au	[(74,4 à 94,5) - (100-X)] x 100/X %
Fe	[5 à 25] x 100/X %
Ni	[0,5 à 0,6] x 100/X %

[0017] L'alliage obtenu a un point de fusion de l'ordre de 1000° à 1100°. Les pièces réalisées peuvent être assemblées par brasage, en utilisant les alliages de brasure conventionnels, avec les ajouts habituels pour obtenir une gamme de brasures utilisables à des températures décroissantes à partir d'une température d'environ 100° inférieure à la température de fusion de l'alliage.

Revendications

1. Alliage d'or caractérisé en ce qu'il comprend les éléments suivants :

Au	74,4 à 94,5 %
Fe	5 à 25 %
Ni	0,5 à 0,6 %

où les teneurs sont exprimées en pourcentage en poids par rapport au poids total de l'alliage et où la somme des dits éléments et des impuretés constitue 100% du poids total de l'alliage.

2. Alliage d'or selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend les éléments suivants :

Au	85 %
Fe	14,4 %
Ni	0,6 %

3. Alliage d'or selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend les éléments suivants :

Au	75 %
Fe	24,4 %
Ni	0,6 %

4. Alliage d'or selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend le mélange de (100-X) % d'or pur destiné à être synthétisé avec X % d'un pré-alliage de :

Au	[(74,4 à 94,5) - (100-X)] x 100/X %
Fe	[5 à 25] x 100/X %
Ni	[0,5 à 0,6] x 100/X %

5. Procédé de traitement d'objets d'or fabriqués à partir de l'alliage des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'objet d'or est chauffé, dans un four porté à une température comprise entre 450 et 600°C, pendant une durée prédéterminée, sous atmosphère normale, puis refroidi à une température ambiante après sortie du four pour obtenir un bleuissement de surface dû à l'oxydation des éléments non précieux contenus dans l'alliage.

6. Procédé de traitement d'objets selon la revendication 5, caractérisé en ce que la durée du traitement est fonction de la grosseur et/ou de la surface des pièces à colorer, de la température du four, de la température ambiante et du degré d'humidité.

7. Procédé de traitement d'objets selon la revendication 6, caractérisé en ce que la durée du traitement est moindre lorsque la température du four est plus élevée.

8. Utilisation en bijouterie d'un alliage selon les revendications 1 à 4, caractérisée par l'assemblage de pièces ayant différentes colorations permettant d'obtenir un effet décoratif.

Claims

1. A gold alloy characterized in that it comprises the following elements:

Au	74,4 to 94,5 %
Fe	5 to 25 %
Ni	0,5 to 0,6 %

where the contents are the percentages of the weight with respect to the total weight of the alloy and in that the sum of said elements and impurities constitutes 100% of the total weight of the alloy.

2. A gold alloy according to claim 1, characterized in that it comprises the following elements:

Au	85 %
Fe	14,4 %
Ni	0,6 %

3. A gold alloy according to claim 1, characterized in that it comprises the following elements:

Au	75 %
Fe	24,4 %
Ni	0,6 %

4. A gold alloy according to claim 1, characterized in that it comprises a mixing made of (100-X)% of pure gold with X % of a pre-alloy consisting of:

Au	[(74,4 to 94,5) - (100-X)] x 100/X %
Fe	[5 to 25] x 100/X %
Ni	[0,5 to 0,6] X 100/X %

5. A method of treating objects of gold made from the gold alloy of the claims 1 to 4, characterized in that the gold object is heated, in a furnace having a temperature between 450 and 600°C, for a pre-determined period of time, under a normal atmosphere, and then cooled to ambient temperature after emergence from the furnace so as to obtain surface blueing resulting from oxydation of the non-precious elements contained in the alloy.

6. A method of treating objects according to claim 5, characterized in that the duration of the treatment is a function of the size and/or the surface of the parts to be colored, of the temperature of the furnace, of the ambient temperature and of the degree of moisture.

7. A method of treating objects according to claim 6, characterized in that the duration of the treatment is less when the temperature of the furnace is higher.

8. The use in jewellery of an alloy according to claims 1 to 4, characterized by assembling parts having various colorations in order to obtain an aesthetical effect.

Ansprüche

1. Goldlegierung,
dadurch gekennzeichnet, daß
sie folgende Elemente enthält:

Au	74,4 bis 94,5 %
Fe	5 bis 25 %
Ni	0,5 bis 0,6 %,

darin sind die jeweiligen Gehalte in Gewichtsprozent bezogen auf das Gesamtgewicht der Legierung angegeben und die Summe dieser Elemente mit den enthaltenen Verunreinigungen bildet 100 % des Gesamtgewichtes der Legierung.

2. Goldlegierung nach Anspruch 1,
dadurch gekennzeichnet, daß
sie folgende Elemente enthält:

Au	85 %
Fe	14,4 %
Ni	0,6 %

3. Goldlegierung nach Anspruch 1,
dadurch gekennzeichnet, daß
sie folgende Elemente enthält:

Au	75 %
Fe	24,4 %
Ni	0,6 %

4. Goldlegierung nach Anspruch 1,
dadurch gekennzeichnet, daß
sie eine Mischung aus (100-X) % reinem Gold enthält, welches mit X % einer Vorlegierung synthetisiert wird, die aus folgendem besteht:

Au	[(74,4 bis 94,5) - (100-X)] x 100/X %
Fe	[5 bis 25] x 100/X %
Ni	[0,5 bis 0,6] X 100/X %

5. Verfahren für die Behandlung von Gegenständen aus Gold, die aus der Legierung der Ansprüche 1 bis 4 hergestellt ist,
dadurch gekennzeichnet, daß
der Gegenstand aus Gold in einem Ofen erwärmt wird, welcher während einer vorbestimmten Dauer auf eine Temperatur zwischen 450 und 600°C unter normaler Atmosphäre aufgeheizt wird, und der Gegenstand nach Entnahme aus dem Ofen auf die Umgebungstemperatur abgekühlt wird, um eine bläuliche Färbung der Oberfläche aufgrund der Oxydation der in der Legierung enthaltenen nicht edlen Elemente zu erreichen.

6. Verfahren für die Behandlung von Gegenständen aus Gold nach Anspruch 5,
dadurch gekennzeichnet, daß
die Dauer der Behandlung von der Größe und/oder der Oberfläche der zu kolorierenden Teile, der Temperatur des Ofens, der Umgebungstemperatur und dem Grad der Feuchtigkeit abhängt.

7. Verfahren für die Behandlung von Gegenständen aus Gold nach Anspruch 6,
dadurch gekennzeichnet, daß
die Dauer der Behandlung desto geringer ist, je höher die Temperatur des Ofens ist.

8. Verwendung für Goldschmiedearbeiten einer Legierung nach den Ansprüchen 1 bis 4,
dadurch gekennzeichnet, daß
Teile verschiedener Färbungen zusammengefügt werden, um auf diese Weise eine dekorative Wirkung zu erzielen.