[0001] L'invention concerne un moteur à deux temps à injection pneumatique de carburant
et à restriction de débit dans au moins un conduit de transfert.
[0002] Les moteurs à deux temps à un ou plusieurs cylindres comportent généralement, associé
à chacun des cylindres, un carter appelé carter pompe communiquant avec l'une des
extrémités du cylindre et assurant l'introduction de gaz frais dans le cylindre, par
l'intermédiaire d'au moins un conduit et une ouverture de transfert. Le piston qui
se déplace de manière alternative dans le cylindre assure également l'aspiration et
la compression des gaz frais dans le carter pompe. Un clapet d'admission disposé sur
le carter pompe permet l'introduction des gaz frais dans le carter, lorsque le piston
se déplace dans le direction opposée au carter, ces gaz frais étant ensuite comprimés
et assurant la fermeture du clapet, lorsque le piston se déplace en direction du carter.
Lorsque les ouvertures correspondantes du cylindre sont dégagées par le piston, des
gaz frais sont introduits dans le cylindre par les conduits et ouvertures de transfert
et produisent un balayage de gaz frais destiné à remplacer les gaz brûlés qui sont
évacués par des ouvertures d'échappement généralement disposées de façon légèrement
décalée par rapport aux ouvertures de transfert. Le piston se déplace en s'éloignant
du carter, de manière à comprimer les gaz contenus dans le cylindre. L'allumage et
la combustion du mélange produisent alors le déplacement moteur du piston vers le
carter.
[0003] On a proposé, dans le brevet Français 2.496.757 de l'Institut Français du Pétrole,
d'assurer une injection pneumatique de carburant dans le cylindre en utilisant la
pression des gaz frais à l'intérieur du carter pompe. Pour cela, un moyen de dosage
de carburant liquide est relié directement au conduit venant du carter pompe. L'air
comprimé dans le carter pompe envoyé au doseur par l'intermédiaire du conduit assure
la pulvérisation et l'injection du carburant à l'intérieur du cylindre.
[0004] Certains perfectionnements ont été apportés à ce dispositif; on a proposé par exemple
de placer une capacité sur le conduit reliant le carter pompe à l'injecteur et un
clapet à l'extrémité du conduit relié au carter pompe. On constitue ainsi une réserve
d'air comprimé à une pression proche de la pression maximale dans le carter pompe
au cours du cycle, cette réserve d'air comprimé servant ensuite à pulvériser le carburant
et à l'introduire dans le cylindre sous forme d'air carburé, lors du déclenchement
de l'injecteur.
[0005] Un des inconvénients des moteurs deux temps est la perte de rendement due au fait
que les gaz frais carburés ne sont pas suffisamment séparés des gaz brûlés à l'intérieur
du cylindre et sont en conséquence responsables de la création de conditions défavorables
à l'initiation de la combustion.
[0006] Pour remédier à cet inconvénient, on a proposé de placer un organe de restriction
de débit sur les conduits de transfert du moteur, au voisinage du cylindre, pour ralentir
la vidange des gaz brûlés. On obtient ainsi une stratification des gaz frais et des
gaz brûlés, les gaz frais étant repoussés dans la zone du cylindre où ont lieu l'injection
et l'allumage. On n'a cependant jamais utilisé une telle technique de restriction
du débit d'air venant du carter, dans le cas d'un moteur deux temps comportant un
dispositif d'injection pneumatique utilisant l'air comprimé du carter pompe.
[0007] D'autre part, dans le cas d'une injection pneumatique utilisant l'air comprimé du
carter pompe, la différence de pression entre l'air servant à l'injection et les gaz
remplissant le cylindre au moment de l'injection peut être généralement trop faible
pour assurer une bonne pulvérisation du carburant et une très grande efficacité de
l'injection. Ce défaut reste sensible dans le cas où l'on utilise une capacité reliée
à l'injecteur et un conduit séparé par un clapet du carter pompe. En effet, la pression
dans la capacité qui est au plus égale à la pression maximale dans le carter pompe
est parfois insuffisamment supérieure à la pression dans le cylindre au moment de
l'injection lorsque la pression cylindre subi un accroissement dû à des effets d'ondes
dans le conduit d'échappement.
[0008] Le but de l'invention est donc de proposer un moteur à deux temps comportant au moins
un cylindre dans lequel se déplace un piston, un carter communiquant avec l'une des
extrémités du cylindre et comportant un moyen d'admission d'air dans le carter, au
moins un conduit d'admission d'air non carburé dans le cylindre joignant le carter
à une ouverture de transfert du cylindre, un dispositif d'injection pneumatique de
carburant dans le cylindre constitué par un injecteur pneumatique , un moyen d'alimentation
et de dosage de cet injecteur pneumatique en carburant et un conduit d'alimentation
de l'injecteur en air sous pression pour la pulvérisation du carburant, relié au carter
par l'intermédiaire d'un clapet et constituant une capacité d'air sous pression reliée
à l'injecteur pneumatique, ainsi qu'un conduit d'échappement située dans une position
décalée suivant la direction de la course du piston par rapport à l'ouverture de transfert
du cylindre, ce moteur à deux temps ayant un rendement accru et un fonctionnement
amélioré, grâce à une pulvérisation et une injection améliorées du carburant dans
le cylindre.
[0009] Dans ce but, le moteur suivant l'invention comporte de plus, à l'intérieur du ou
des conduits de transfert au voisinage du cylindre, un ou des organes de restriction
du passage des gaz frais admis dans le cylindre commandé et réglé pour son ouverture
et sa fermeture, en fonction d'au moins un paramètre de fonctionnement du moteur.
[0010] Ainsi, on utilise un organe de restriction du passage du conduit de transfert commandé
et réglé pour son ouverture et sa fermeture en fonction d'au moins un paramètre de
fonctionnement du moteur, pour augmenter la pression de l'air comprimé par le piston
dans le carter-pompe, au moment où on réalise l'injection pneumatique de carburant
dans la chambre de combustion interne.
[0011] On connait des moteurs à deux temps du type à balayage transversal (en anglais cross-scavenging)
dans lesquels l'ensemble des ouvertures de transfert par lesquelles de l'air frais
est admis dans la chambre de combustion du cylindre, est regroupé sur un côté du cylindre,
l'ensemble des ouvertures d'échappement étant regroupé de l'autre côté du cylindre,
ces ouvertures étant disposées de part et d'autre d'un plan de symétrie axial du cylindre,
dans des positions sensiblement symétriques.
[0012] Le gaz de balayage constitué par de l'air comprimé provenant du carter-pompe est
introduit dans la chambre de combustion du cylindre par les ouvertures de transfert
et réalise un balayage de la chambre de combustion renfermant des gaz brûlés, de manière
unidirectionnelle dans la direction transversale.
[0013] Les gaz de balayage peuvent être également déviés par la partie supérieure du piston
constitué sous la forme d'un piston déflecteur, pour réaliser le balayage de la partie
supérieure de la chambre de combustion avant de ressortir par les ouvertures d'échappement.
[0014] L'un des intérêts des moteurs du type à balayage transversal est leur faible coût
en ce qui concerne l'usinage du bloc-cylindres, les lumières de transfert et les
lumières d'échappement pouvant être usinées par l'extérieur du bloc-cylindres.
[0015] Un autre intérêt de ce type de moteur, dans le cas de moteurs à plusieurs cylindres,
est de permettre une réduction de la longueur du bloc-cylindres, les différents cylindres
disposés en ligne pouvant être juxtaposés avec un très faible écartement, dans la
mesure où les conduits de transfert ne sont pas disposés entre les cylindres successifs.
L'entraxe entre les cylindres peut donc être maintenu à une valeur proche de l'alésage
des cylindres.
[0016] Cependant, on n'a jamais proposé jusqu'ici, dans le cas de moteurs à deux temps à
plusieurs cylindres du type à balayage transversal et à injection pneumatique, d'utiliser
des organes de restriction du passage des conduits de transfert. De plus, il n'a pas
été proposé de disposer des organes de restriction de manière à faciliter la construction
du moteur et à améliorer ses conditions de fonctionnement.
[0017] Le but d'une des variantes de l'invention est donc de proposer un moteur à deux temps
comportant au moins deux cylindres du type à balayage transversal disposés en ligne,
ce moteur comportant des organes de restriction du passage des conduits de transfert
disposés de manière à faciliter la construction du moteur et à simplifier et à améliorer
son fonctionnement
[0018] Dans ce but, les extrémités des conduits de transfert reliées aux chambres des cylindres
correspondants sont sensiblement alignées suivant une direction parallèle à l'axe
de la ligne de cylindrs et les organes de restriction du passage des conduits de transfert
sont alignés suivant un même axe d'actionnement disposé suivant la direction parallèle
à l'axe de la ligne de cylindres.
[0019] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemple
non limitatif, en se référant aux figures jointes en annexe, un moteur à deux temps
à restriction de débit à l'échappement suivant l'invention et son mode de fonctionnement
comparativement au mode de fonctionnement d'un moteur à deux temps suivant l'art antérieur.
La figure 1 représente les diagrammmes de pression relevés pendant le fonctionnement
d'un moteur à deux temps à injection pneumatique suivant l'art antérieur.
La figure 2 représente les diagrammes de pression relevés pendant le fonctionnement
correspondant d'un moteur à injection pneumatique et à restriction de débit admis
par le ou les conduits de transfert.
La figure 3 est une vue schématique en élévation et en coupe d'un moteur à deux temps
suivant l'invention.
La figure 4 est une vue en coupe par un plan vertical de symétrie d'un cylindre d'un
moteur à deux temps à balayage transversal.
La figure 5 est une vue en coupe transversale suivant 5-5 de la figure 4
La figure 6 est une vue en coupe transversale, suivant 6-6 de la figure 7, d'un moteur
à plusieurs cylindres suivant l'invention et suivant un premier mode de réalisation.
La figure 7 est une vue en coupe suivant 7-7 de la figure 6.
La figure 8 est une vue en coupe transversale d'un cylindre d'un moteur suivant une
variante du premier mode de réalisation représenté sur la figure 6.
La figure 9 est une vue en coupe transversale, suivant 9-9 de la figure 10, d'un moteur
suivant l'invention et suivant un second mode de réalisation.
La figure 10 est une vue en coupe suivant 10-10 de la figure 9.
La figure 11 est une vue en coupe transversale d'un cylindre d'un moteur suivant une
variante du second mode de réalisation représenté sur la figure 9.
Les figures 12A et 12B sont des vues en perspective de deux variantes de réalisation
d'un boisseau rotatif utilisé dans un moteur suivant l'invention et suivant le second
mode de réalisation.
[0020] Sur la figure 1 et sur la figure 2, on a représenté les variations de la pression
dans le cylindre (courbe P1), dans la capacité du dispositif d'injection pneumatique
(courbe P2) et dans le conduit de transfert (courbe P3), en fonction de l'angle de
rotation du vilebrequin, dans le cas d'un moteur selon l'art antérieur à injection
pneumatique et dans le cas d'un moteur suivant l'invention, respectivement
[0021] Sur la figure 3, on a représenté de manière schématique un moteur suivant l'invention
à injection pneumatique et à restriction de débit dans le ou les conduits de transfert.
[0022] Un moteur suivant l'art antérieur dont le diagramme de fonctionnement est représenté
sur la figure 1 peut être décrit à partir des mêmes éléments, à l'exception de l'ensemble
régulé de restriction de débit admis par les transferts.
[0023] Le moteur comporte un cylindre 1 fermé à sa partie supérieure par une culasse 2 et
communiquant à sa partie inférieure avec un carter pompe 3, la chambre du cylindre
1 et la capacité intérieure du carter pompe 3 étant disposées de part et d'autre du
piston 4 se déplaçant de manière alternative à l'intérieur du cylindre 1. Le piston
4 est relié par une bielle 5 au vilebrequin 6. La paroi du cylindre 1 est percée par
des ouvertures ou lumières d'échappement 7 communiquant avec un conduit d'échappement
8.
[0024] Des lumières ou ouvertures de transfert 9 placées dans une position légèrement décalée
vers le bas par rapport aux lumières 7 communiquent avec un conduit de transfert 10
relié au volume intérieur du carter pompe 3.
[0025] Le carter pompe 3 est percé d'un orifice 11 équipé d'un clapet 11a et communiquant
avec une conduite 12 d'admission d'air dans laquelle est placé un papillon 13 susceptible
de fermer plus ou moins la section de passage du conduit 12.
[0026] Un injecteur pneumatique 15 fixé sur la culasse 2 débouche dans la partie supérieure
du cylindre 1. L'injecteur pneumatique 15 qui peut être du type décrit et représenté
sur la figure 7 du brevet Français 2.496.757 est alimenté en carburant liquide par
une conduite 16 et en air comprimé par un conduit 17 sur lequel est placé une capacité
de stockage d'air comprimé 18. La capacité d'air comprimé 18 est elle-même reliée
par un conduit 17′ prolongeant le conduit 17 au carter pompe 3. L'orifice mettant
en communication le carter 3 et le conduit 17′ porte un clapet 20 qui est éloigné
de son siège pour assurer la communication entre le carter 3 et le conduit 17′, lorsque
la pression est supérieure à une certaine limite dans le carter 3. Lorsque le clapet
20 se soulève de son siège, l'air comprimé du carter 3 peut remplir la capacité 18
dont il assure le rechargement.
[0027] L'injecteur pneumatique 15 peut comporter une tige commandée par une came assurant
le début de l'injection à un moment déterminé du cycle de fonctionnement du moteur.
L'air sous pression de la capacité 18 assure alors la pulvérisation du carburant amené
à l'injecteur pneumatique par la conduite 16 qui peut comporter un moyen de dosage
de carburant et l'introduction du carburant pulvérisé en suspension dans l'air sous
pression, à l'intérieur du cylindre 1.
[0028] Une bougie d'allumage 21 est fixée sur la culasse 2.
[0029] Un organe de restriction de débit 22 constitué par exemple par un papillon est disposé
à l'intérieur du conduit de transfert à proximité du cylindre 1. L'organe 22 peut
être relié au papillon 13 de la conduite 12 d'admission d'air dans le carter pompe
3 par un ensemble de liaison et de commande articulé 24 assurant une ouverture et
une fermeture de l'organe 22 dépendant de l'ouverture et de la fermeture du papillon
13.
[0030] L'organe de restriction de débit 22 et ses moyens de liaison 24 au papillon 13 assurant
une action proportionnelle à ces deux organes de restriction de débit constitue l'élément
caractéristique essentiel du dispositif permettant d'améliorer sensiblement les performances
de l'injection pneumatique, comme il sera expliqué plus loin en référence aux figures
1 et 2.
[0031] Un moteur deux temps à injection pneumatique tel que représenté sur la figure 3 fonctionne
de la manière qui sera expliquée ci-dessous.
[0032] Si on suppose qu'à l'instant initial le piston 4 est à son point mort haut du mélange
carburé étant comprimé dans la partie supérieure du cylindre 1, l'allumage de ce mélange
par la bougie 21 produit une combustion qui repousse le piston 4 vers le bas. Au cours
de son déplacement vers le bas, le cylindre 4 découvre les ouvertures d'échappement
7, puis de manière légèrement différée dans le temps, les ouvertures de transfert
9. Les gaz d'échappement sont chassés dans les conduits 8 et l'air comprimé par le
piston dans le carter pompe 3 est envoyé dans le cylindre par les conduits de transfert
10.
[0033] La pression de l'air dans le carter pompe 3 augmente jusqu'au maximum, le clapet
11a étant fermé. Quand la pression de l'air dans le carter pompe 3 dépasse celle de
la capacité, le clapet 20 s'ouvre et la capacité 18 est rechargée en air à une pression
voisine de la pression maximale dans le carter pompe 3.
[0034] Le clapet 20 se referme et le piston 4 parvient à son point mort bas puis commence
à se déplacer à nouveau vers le haut. L'injection de carburant est effectuée dans
le haut du cylindre par l'injecteur 15, sous l'effet de l'air comprimé de la chambre
18. Dans son mouvement vers le haut, le piston 4 masque les ouvertures 9 et 7 et assure
la compression du mélange carburé. Le clapet 11a s'ouvre et de l'air est admis dans
le carter pompe 3.
[0035] Sur les figures 1 et 2, on a représenté la variation des pressions dans le cylindre,
dans la capacité du dispositif d'injection pneumatique et dans le conduit de transfert
en fonction de l'angle du vilebrequin pour un cycle complet, dans le cas d'un moteur
deux temps à injection pneumatique selon l'art antérieur et dans le cas d'un moteur
deux temps selon l'invention, respectivement.
[0036] Sur les figures 1 et 2, on a porté en abscisse la position du point mort bas et du
point mort haut (PMB et PMH respectivement). On a également indiqué les positions
correspondantes à l'ouverture et à la fermeture des lumières de transfert 9 et les
positions correspondantes à l'ouverture et à la fermeture des lumières d'échappement
7.
[0037] Dans le cas d'un moteur selon l'art antérieur (figure 1), la pression P1 dans le
cylindre diminue rapidement lorsque le piston se déplace vers son point mort bas,
ce déplacement s'accompagnant de l'ouverture de l'échappement (OE) et du transfert
(OT). Il se produit simultanément une sortie des gaz d'échappement dans le conduit
8 et un balayage du cylindre par l'air comprimé dans le carter pompe 3.
[0038] La pression P2 dans la capacité s'est établie au début du balayage à une valeur maximale
correspondant sensiblement à la valeur maximale de la pression dans le carter pompe
3 qui correspond également au maximum de pression donnée par la courbe P3.
[0039] L'injection (I) est déclenchée en fin de balayage, cette période étant favorable
à cause de la pression relativement faible dans le cylindre et du plus faible risque
d'entrainement du carburant par l'échappement avec les gaz brûlés.
[0040] L'injection est assurée par l'air sous pression P2 remplissant la capacité 18. La
qualité de la pulvérisation du carburant et de l'injection, au moment de l'ouverture
de la tige de l'injecteur 15 dépend de la différence de pression entre la capacité
18 et le cylindre.
[0041] Sur le diagramme de la figure 1, cette différence de pression variable au cours de
l'injection correspond à la distance verticale entre les courbes P2 et P1. L'étendue
de la zone hâchurée comprise entre ces courbes pendant l'injection I donne une image
de l'énergie utilisable pour l'injection. La différence de pression ΔP= P2 - P1 diminue
pendant l'injection pour s'annuler au voisinage de la fermeture de l'échappement FE.
En effet, la pression P1 augmente d'abord lentement puis rapidement en fin de balayage
alors que la pression P2 diminue en cours d'injection, la capacité 18 se vidant d'une
partie de son air comprimé.
[0042] Sur la figure 2, on a représenté le diagramme de fonctionnement d'un moteur deux
temps suivant l'invention comportant un organe de restriction 22 dans les conduits
de transfert.
[0043] La pression P3 dans le conduit de transfert en amont de l'organe de restriction 22
subit une augmentation plus importante pendant la compression carter du fait de la
difficulté qu'a le carter à se vider dans le cylindre.
[0044] L'air contenu dans le carter qui subit une compression lors du mouvement descendant
du piston 1 atteint donc une pression maximale, pendant la phase initiale du balayage,
plus élevée que dans le cas où il n'existe pas de restriction de débit dans le conduit
de transfert. La capacité 18 est chargée en air comprimé à une pression proche de
la pression maximum de la courbe P2 Fig.2 et se trouve à un niveau plus élevé que
dans le cas d'un moteur suivant l'art antérieur.
[0045] Il en résulte que la différence de pression ΔP= P2 - P1 est plus grande pendant toute
la phase d'injection I, dans le cas d'un moteur suivant l'invention (figure 2) que
dans le cas d'un moteur suivant l'art antérieur (figure 1). Cet effet favorable est
obtenu grâce à une pression P2 plus importante, au moins en début d'injection.
[0046] Dans le cas du moteur suivant l'art antérieur sur le même point de fonctionnemnt,
la pression dans le cylindre a une valeur minimale pendant l'injection de l'ordre
de 1,05 bar.
[0047] La pression de chargement P2 de la capacité en début d'injection, est de 1,18 bar
dans le cas du moteur suivant l'art antérieur (figure 1) et de 1,25 bar dans le cas
du moteur suivant l'invention.
[0048] Il en résulte que dans le cas du moteur suivant l'art antérieur ΔP= 1,18 - 1,05 =
0,13 bar et dans le cas d'un moteur suivant l'invention ΔP= 1,25 - 1,05 = 0,20 bar,
en début d'injection.
[0049] On obtient donc un gain tout à fait sensible sur la différence de pression, ce qui
se traduit par une augmentation notable de la quantité d'air parvenant à l'injecteur
et servant à pulvériser la carburant et de même, une augmentation sensible de la vitesse
de cet air réalisant la pulvérisation et l'injection.
[0050] Le carburant est donc pulvérisé plus finement et introduit dans de meilleurs conditions
à l'intérieur du cylindre.
[0051] Le réglage de la position d'ouverture ou de fermeture de l'organe de restriction
22 en fonction de la position correspondante du papillon d'admission 13 doit permettre
d'obtenir une différence de pression P maximale pendant toute la phase d'injection,
conduisant à une énérgie d'injection représentée par la zone hâchurée sur la figure
2, la plus grande possible.
[0052] Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 3, la position du papillon 13
varie avec la charge du moteur si bien que l'ensemble de liaison 24 permet de régler
la position de l'organe de restriction 22 également en fonction de la charge du moteur.
[0053] De manière générale, l'organe de restriction du débit transfert pourra être constitué
par tout papillon, volet ou boisseau disposé à l'intérieur du conduit d'échappement
ou du voisinage des lumières d'échappement traversant la paroi du cylindre.
[0054] On pourra également utiliser un élément à lumières en rotation autour de l'axe du
cylindre.
[0055] Ces organes d'obturation pourront être reliés mécaniquement par tout moyen tel que
des tiges articulées aux papillons ou boisseaux d'admission de l'air dans le carter,
dont la position dépend de la charge du moteur.
[0056] Il est également possible d'utiliser des organes d'obturation motorisés dont la commande
d'ouverture et de fermeture est assurée par des moyens éléctroniques prenant en compte
comme données d'entrée des paramètres traduisant le régime et la charge du moteur.
Ces paramètres peuvent être de nature diverses et les données correspondantes obtenues
grâce à des capteurs peuvent être relatives par exemple au degré d'ouverture du papillon
ou boisseau de la conduite d'admission ou encore à la valeur de la dépression à l'admission.
[0057] D'autres paramètres du moteur traduisant son régime et sa charge peuvent également
être pris en compte et parmi ceux-ci la température de l'air à l'admission, la température
de l'eau de refroidissement du moteur ou diverses pressions dans le moteur dont la
valeur sera comparée à la pression atmosphérique.
[0058] Il est bien évident que le moteur suivant l'invention pourra comporter tout type
d'organe de restriction de débit transfert commandé à l'ouverture et à la fermeture
par tout moyen de type mécanique, éléctronique ou autres.
[0059] Enfin, le moteur suivant l'invention pourra comporter un nombre quelconque de cylindres
placés suivant une disposition quelconque.
[0060] L'injecteur pneumatique 15 pourra comporter une soupape commandée mécaniquement,
éléctroniquement, éléctromécaniquement, une soupape automatique, un boisseau tournant
ou tout autre moyen équivalent.
[0061] Sur les figures 4 et 5, on voit un cylindre 30 d'un moteur à deux temps à balayage
transversal de type classique.
[0062] Le cylindre 30 comporte un bloc-cylindres 31 fermé à sa partie supérieure par une
culasse 32 et usiné pour constituer un alésage dans lequel se déplace un piston 33.
La chambre de combustion 34 du cylindre est délimitée par la surface supérieure du
piston 33 et par la surface intérieure de la culasse 32.
[0063] Le cylindre 30 comporte, dans le prolongement de son alésage dans lequel se déplace
le piston 33, un carter-pompe 35 qui est traversé par le vilebrequin 36 du moteur
solidaire d'un volant d'inertie 38.
[0064] Le piston 33 est relié au vilebrequin 36 par l'intermédiaire d'une bielle 37.
[0065] La paroi du cylindre est traversée par des ouvertures de transfert 39 reliées par
l'intermédiaire d'un conduit de transfert 40 au carter-pompe 35.
[0066] Des ouvertures d'échappement 41 traversent également la paroi du cylindre 30, dans
des positions légèrement décalées par rapport aux ouvertures de transfert, dans la
direction axiale du cylindre 30.
[0067] Au cours de ses déplacements dans l'alésage du cylindre, le piston 33 est amené à
masquer ou à découvrir les ouvertures 39 et 41.
[0068] La paroi du cylindre 30 est également traversée par une ouverture 42 au niveau de
laquelle est fixé un conduit d'admission d'air dans le carter-pompe 35, muni d'un
clapet non représenté.
[0069] Lorsque le piston 33 se déplace vers son point mort haut, il se produit une certaine
dépression dans le carter-pompe 35 et de l'air atmosphérique est admis par l'ouverture
42, après ouverture du clapet.
[0070] Lorsque le piston 33 se déplace en direction de son point mort bas, il réalise une
certaine compression de l'air contenu dans le carter-pompe, de sortie qu'une partie
de cet air comprimé est refoulée dans le conduit de transfert 40 et introduit dans
la chambre de combustion 34 par les ouvertures 39 (flèches 44).
[0071] Dans le cas d'un cylindre d'un moteur à deux temps à balayage transversal, comme
représenté sur les figures 4 et 5, les ouvertures de transfert 39 sont toutes disposées
d'un même côté d'un plan axial de symétrie du cylindre et les ouvertures d'échappement
41 sont placées à l'opposé, de l'autre côté du plan axial de symétrie du cylindre
30;
[0072] En outre, le piston 33 comporte, à sa partie supérieure, un prolongement de forme
profilée 45 usiné suivant des surfaces courbes et inclinées, de manière à constituer
un déflecteur du flux d'air admis dans la chambre 34 par les ouvertures de transfert
39.
[0073] L'air de balayage de la chambre 34 est dirigé vers le haut (flèche 46), de manière
à réaliser un balayage de la partie supérieure de la chambre de combustion 34.
[0074] Les gaz brûlés contenus dans la chambre de combustion sont évacués par les ouvertures
d'échappement 41 disposées à l'opposé des ouvertures de transfert 39 (flèches 47).
[0075] Cette disposition des ouvertures de transfert et des ouvertures d'échappement ainsi
que l'utilisation d'un déflecteur 45 permettent donc de réaliser un balayage transversal
efficace de la chambre de combustion et en particuler de sa partie supérieure.
[0076] Dans le cas d'un moteur à injection pneumatique, lorsqu'on a réalisé le balayage
de la chambre de combustion et son remplissage par de l'air frais, du carburant pulvérisé
est introduit dans un courant d'air comprimé par un injecteur disposé à la partie
supérieure du cylindre. L'air comprimé utilisé provient généralement du carter-pompe
35 ou d'une capacité alimentée en air comprimé à partir du carter-pompe.
[0077] La pulvérisation du carburant et l'injection du mélange carburé dans la chambre de
combustion sont réalisées dans des conditions d'autant plus satisfaisantes que la
pression de l'air comprimé disponible dans le carter-pompe au moment de l'injection
pneumatique est plus élevée.
[0078] Dans le but d'augmenter cette pression d'injection, on utilise un organe de restriction
du passage de l'air comprimé dans le conduit de transfert 40 pour réduire le passage
d'air préalablement à l'injection pneumatique et augmenter ainsi la pression de l'air
disponible pour l'injection pneumatique dans la carter-pompe.
[0079] Dans le cas d'un moteur deux temps à plusieurs cylindres et à balayage transversal,
comme représenté sur la figure 6, les cylindres successifs 50a, 50b, 50c peuvent être
disposés en ligne et juxtaposés avec un entraxe réduit, dans la mesure où les conduits
de transfert des cylindres successifs qui sont tous placés d'un même côté d'un plan
vertical passant par l'axe 51 de la ligne de cylindres se trouvent entièrement en
dehors des zones situées entre les cylindres successifs 50a, 50b et 50c. On obtient
ainsi un moteur multicylindres d'une structure parfaitement compacte.
[0080] Une telle disposition des cylindres successifs des moteurs multicylindres permet
d'obtenir un rapport entraxe entre les cylindres/alésage des cylindres inférieur à
1,15.
[0081] En outre, selon l'invention, les extrémités des conduits de transfert 52a, 52b et
52c communiquant avec les chambres de combustion 54a, 54b, 54c des cylindres, par
l'intermédiaire des ouvertures de transfert correspondantes 55, peuvent être alignées
suivant une direction 56 parallèle à l'axe de la ligne de cylindres 51 et placées
dans une position latérale par rapport à la ligne de cylindres.
[0082] Des organes de restriction 57a, 57b, 57c du passage des conduits de transfert peuvent
être disposés dans chacune des parties d'extrémité 52a, 52b, 52c de ces conduits de
transfert et alignés suivant la direction 56 parallèle à l'axe de la ligne de cylindres
51.
[0083] Dans un premier mode de réalisation, comme représenté sur la figure 6, chacun des
organes de restriction 57a, 57b, 57c est constitué par un bout d'arbre aligné suivant
la direction 56, monté rotatif autour de son axe géométrique dans le bloc-cylindres
et portant un papillon 58 de restriction du passage d'air comprimé, au niveau de l'extrémité
52a, 52b ou 52c du conduit de transfert correspondant.
[0084] De manière préférentielle, les bouts d'arbre 57a, 57b, 57c portant chacun un papillon
58 de restriction de passage d'air comprimé sont solidaires d'un arbre unique d'actionnement
ou constitués par des parties successives de cet arbre unique disposé suivant la direction
56.
[0085] L'arbre d'actionnement unique peut être placé dans une position angulaire déterminée
en fonction d'un paramètre de fonctionnement du moteur ; par exemple, l'arbre d'actionnement
réalisant le réglage de l'ensemble des papillons 58 peut être relié à un organe de
réglage de l'admission d'air dans les carters-pompes des cylindres.
[0086] Comme il est visible sur la figure 7, lorsque l'air admis dans le carter-pompe est
comprimé par le piston 53a pour réaliser le balayage de la chambre 54a du cylindre
50a, le papillon 58 du moyen de restriction du passage d'air comprimé 57a étant en
position partiellement fermée pendant le balayage, la restriction du débit d'air comprimé
dans le conduit de transfert permet d'augmenter la pression de l'air comprimé dans
le carter-pompe et disponible pour réaliser l'injection pneumatique de carburant dans
la chambre de combustion 54a après son remplissage en air frais.
[0087] Les mêmes avantages sont obtenus lors des phases de fonctionnement correspondantes
des cylindres 52b et 52c.
[0088] Sur la figure 8, on a représenté une variante de réalistion d'un cylindre 50′ d'un
moteur deux temps à balayage transversal comportant un moyen de restriction du passage
d'air comprimé dans la chambre du cylindre, par ses ouvertures de transfert 55′.
[0089] Dans sa partie d'extrémité communiquant avec les ouvertures de transfert 55′, le
conduit de transfert 52′ est séparé en plusieurs parties par des cloisons 59, chacune
des parties du conduit 52′ étant placée en vis-à-vis d'une ouverture de transfert
55′.
[0090] Dans ce cas, le moyen de restriction 57′ du passage d'air comprimé dans la partie
d'extrémité du conduit 52′ est constitué par un bout d'arbre monté rotatif dans le
bloc-cylindre et dans les cloisons 59 et portant un papillon 58′ sur chacun de ses
tronçons successifs situé dns une partie de l'extrémité du conduit 52′, en vis-à-vis
d'une ouverture de transfert 55′.
[0091] Le fonctionnement d'un moteur multicylindres comportant plusieurs cylindres tels
que le cylindre 50′ disposés en ligne est identique au fonctionnement du moteur multicylindres
tel que représenté sur les figures 6 et 7.
[0092] Sur la figure 9, on a représenté un second mode de réalisation d'un moteur multicylindre
à balayage transversal selon l'invention, comportant des moyens de restriction du
passage d'air comprimé dans les parties d'extrémité des conduits de transfert de chacun
de ses cylindres.
[0093] Le moteur comporte des cylindres successifs 60a, 60b, 60c alignés suivant une ligne
de cylindres d'axe 61, de manière que les parties d'extrémité 62 des conduits de transfert
de chacun des cylindres soient alignées suivant une direction 66 parallèle à l'axe
61 de la ligne de cylindres et placées dans une disposition latérale par rapport à
cette ligne de cylindres.
[0094] Les moyens de restriction du passage d'air comprimé en direction des ouvertures de
transfert 65 de chacun des cylindres sont constitués par des boisseaux de forme cylindrique
67a, 67b, 67c montés rotatifs autour de l'axe 66 chacun à l'intérieur d'une partie
d'extrémité du conduit de transfert 62 du cylindre correspondant.
[0095] De manière préférentielle, les boisseaux 67a, 67b et 67c sont constitués par les
trois parties successives d'une tige cylindrique 69 dans chacune desquelles est prévue
une ouverture ou lumière 70 sur une longueur correspondant sensiblement à la longueur
de la partie d'extrémité 62 du conduit de transfert.
[0096] Sur les figures 12A et 12B, on a représenté deux variantes de réalisation de l'ouverture
70 traversant la tige 69.
[0097] Dans le cas de la figure 12A, l'ouverture 70 est une ouverture de passage de direction
diamétrale traversant la tige cylindrique 69 à sa partie centrale.
[0098] Dans le cas de la figure 12B, l'ouverture 70′ est une lumière obtenue par fraisage
d'une partie latérale de la tige 694.
[0099] La tige cylindrique 69, comme il est visible sur la figure 9, est montée rotative
dans le bloc-cylindres du moteur et disposées, suivant la direction 66, de manière
à traverser, suivant toute leur longueur, les extrémités des conduits de transfert
62 de chacun des cylindres 60a, 60b et 60c. Les parties successives 67a, 67b, 67c
de la tige 69 constituant les boisseaux rotatifs traversés par les ouvertures 70 sont
disposées chacune dans la partie d'extrémité d'un conduit de transfert 62.
[0100] Le réglage en position de la tige 69 autour de son axe 66, en fonction d'un paramètre
de fonctionnement du moteur, permet de placer simultanément les boisseaux rotatifs
associés chacun à un cylindre du moteur dans la position voulue.
[0101] Comme il est visible sur la figure 10, au cours de sa rotation, le boisseau 67a peut
assurer une ouverture complète du conduit de transfert 62 ou, au contraire, une fermeture
plus ou moins complète de ce conduit, entraînant une restriction ou une suppression
du débit d'air comprimé en direction des ouvertures de transfert 65.
[0102] La restriction du passage d'air comprimé en direction des ouvertures de transfert
65, permet d'améliorer l'injection pneumatique de carburant dans la chambre de combustion
64a.
[0103] Sur la figure 11, on a représenté une variante de réalisation d'un cylindre 60′ d'un
moteur suivant l'invention à balayage transversal et à restriction de débit grâce
à un moyen constitué par un boisseau rotatif.
[0104] Dans cette variante de réalisation, l'extrémité 62′ du conduit de transfert est séparée
en plusieurs parties successives séparées par des cloisons 73, chacune des parties
du conduit 62′ communiquant avec une ouverture de transfert 65′ du cylindre 60′.
[0105] Dans ce cas, le boisseau rotatif 67′ de réduction du passage de l'extrémité du conduit
de transfert 62′ du cylindre 60′ est constitué par un tronçon de tige 69′ monté rotatif
dans le bloc du cylindre 60′ et dans les cloisons 73, comportant une ouverture 71,
au niveau de chacune des parties de l'extrémité du conduit de transfert 62′ située
en vis-à-vis d'une ouverture de transfert 65′.
[0106] Le fonctionnement d'un moteur multicylindre comportant des cylindres juxtaposés tels
que le cylindre 60′ est identique au fonctionnement du moteur multicylindre représenté
sur les figures 9 et 10.
[0107] Dans tous les cas, le moteur à deux temps multicylindres suivant l'invention permet
d'améliorer l'injection pneumatique dans chacun des cylindres, en réalisant une restriction
du passage de l'air comprimé à l'extrémité du conduit de transfert communiquant avec
les ouvertures de transfert débouchant dans la chambre de combustion.
[0108] Ce résultat est obtenue de manière simple, pour l'ensemble des cylindrs du moteur
disposés en ligne, en utilisant des moyens de restriction du passage de l'air comprimé
alignés suivant une direction parallèle à l'axe de la ligne de cylindres et disposés
latéralement par rapport à cette ligne de cylindres.
[0109] Ces moyens de restriction de débit peuvent être assemblés ou encore rapportés ou
usinés sur un arbre d'actionnement unique monté rotatif dans le bloc-cylindres du
moteur.
[0110] L'usinage du bloc-cylindres du moteur est facilité, dans la mesure où les parties
d'extrémité des conduits de transfert des différents cylindres sont alignées suivant
une direction parallèle à l'axe de la ligne de cylindres.
[0111] En outre, le réglage des moyens de restriction du passage d'air des conduits de transfert
peut être réalisé de manière simple, dans la mesure où ce réglage peut être assuré
par le calage d'un seul arbre d'actionnement.
[0112] Enfin, le moteur multicylindres suivant l'invention présente une structure compacte,
les différents cylindres étant juxtaposés pour constituer une ligne de cylindres,
avec un entraxe d'une longueur peu supérieure à l'alésage des cylindres.
[0113] L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation qui ont été décrits.
[0114] C'est ainsi, qu'on peut imaginer d'autres modes deréalisation des moyens de restriction
du passage d'air comprimé à la sortie des conduits de transfert, en fonction de la
forme de la partied'extrémité de ces conduits communiquant avec les ouvertures de
transfert.
[0115] On peut également imaginer des dispositifs de réglage de ces moyens en fonction d'un
paramètre de fonctionnement du moteur, d'un type quelconque.
[0116] Dans le cas où les moyens de restriction de débit sont constitués sous la forme de
distributeurs à tiroirs mobiles en translation, l'arbre d'entraînement est déplacé
en translation par des moyens qui peuvent être mécaniques, hydrauliques ou pneumatiques.
[0117] Enfin, l'invention s'applique à tout moteur à deux temps multicylindres à balayage
transversal et à injection pneumatique.
1. - Moteur à deux temps comportant au moins un cylindre (1) dans lequel se déplace
un piston (4), un carter (3) communiquant avec l'une des extrémités du cylindre (1)
et comportant un moyen d'admission d'air dans le carter (3), au moins un conduit d'admission
d'air non carburé (10) dans le cylindre (1) joignant le carter (3) à une ouverture
de transfert (9) du cylindre, un dispositif d'injection pneumatique de carburant dans
le cylindre constitué par un injecteur pneumatique (15), un moyen d'alimentation et
de dosage (16) de cet injecteur pneumatique en carburant et un conduit (17) d'alimentation
de l'injecteur (15) en air sous pression pour la pulvérisation du carburant, relié
au carter (3) par l'intermédiaire d'un clapet (20) et constituant une capacité (18)
d'air sous pression reliée à l'injecteur pneumatique (15), ainsi qu'un conduit d'échappement
(8) relié au cylindre (1), par une ouverture d'échappement située dans une position
décalée suivant la direction de la course du piston (4) par rapport à l'ouverture
de transfert (9) du cylindre (1), un organe (22) de restriction du passage du conduit
de transfert (4) commandé et réglé pour son ouverture et sa fermeture, en fonction
d'au moins un paramètre de fonctionnement du moteur.
2 - Moteur à deux temps suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que l'organe
de restriction (22) est un papillon disposé à l'intérieur du conduit de transfert
(4), à proximité du cylindre (1).
3. - Moteur à deux temps suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé
par le fait que l'organe de restriction (22) est relié par un ensemble mécanique articulé
(24) à un élément (13) de restriction de débit disposé dans un conduit (12) d'admission
d'air dans le carter (3).
4. - Moteur à deux temps suivant l'une quelconque des revendications 1 à 2, caractérisé
par le fait que l'organe de restriction (22) est motorisé et commandé pour son ouverture
ou sa fermeture par un dispositif éléctronique prenant en compte au moins un paramètre
traduisant le régime ou la charge du moteur.
5. - Moteur à deux temps suivant la revendication 1, comportant au moins deux cylindres
(50a, 50b, 50c, 50′, 60a, 60b, 60c, 60′) du type à balayage transversal disposés en
ligne, caractérisé par le fait que les extrémités (52a, 52b, 52c, 52′, 62, 62′) des
conduits de transfert reliées aux chambres des cylindres (50a, 50b, 50c, 50′, 60a,
60b, 60c, 60′) correspondants sont sensiblement alignées suivant une direction (56,
66) parallèle à l'axe de la ligne de cylindres (51, 61) et que les organes (57a, 57b,
57c, 57′, 67a, 67b, 67c) de restriction du passage des conduits de transfert sont
alignés suivant un même axe d'actionnement (56, 66) disposé suivant la direction parallèle
à l'axe de la ligne de cylindres (51, 61).
6. - Moteur suivant la revendication 5, caractérisé par le fait que les organes (57a,
57b, 57c, 57′, 67a, 67b, 67c, 67′) de restriction du passage des conduits de transfert
(52a, 52b, 52c, 52′, 62, 62′) sont solidaires d'un arbre d'actionnement unique monté
rotatif autour d'un axe (56, 66) parallèle à l'axe de la ligne de cylindres (51, 61),
dans le bloc-cylindres du moteur.
7. - Moteur suivant la revendication 6, caractérisé par le fait que les moyens de
restriction de débit (57a, 57b, 57c) sont constitués par des bouts d'arbre alignés
sur lesquels sont fixés des papillons (58) de réglage du passage d'air comprimé dans
les parties d'extrémité des conduits de transfert (52a, 52b, 52c, 52′).
8. - Moteur suivant la revendication 7, caractérisé par le fait qu'un papillon unique
(58) est fixé sur chacun des bouts d'arbre disposé dans une partie d'extrémité (52a,
52b, 52c) d'un conduit de transfert d'un cylindre (50a, 50b, 50c) du moteur.
9. - Moteur suivant la revendication 7, dans le cas où la partie d'extrémité (52′)
de chacun des conduits de transfert d'un cylindre (50′) est séparée en plusieurs parties
par des cloisons (59), chaque partie de l'extrémité du conduit de transfert (52′)
étant située en vis-à-vis d'une ouverture de transfert (55′) du cylindre, caractérisé
par le fait que chacun des bouts d'arbre porte une pluralité de papillons (58′) disposés
chacun dans une partie de l'extrémité (52′) du conduit de transfert d'un cylindre
(50′), disposée en vis-à-vis d'une ouverture de transfert (55′).
10. - Moteur suivant l'une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé par le
fait que les moyens (67a, 67b, 67c) de restriction du passage des conduits de transfert
(62) sont réalisés sous la forme de boisseaux rotatifs et constitués par une tige
cylindrique (69) montée rotative dans le bloc-cylindres du moteur, autour d'un axe
(66) parallèle à l'axe de la ligne de cylindres (61) et comportant des ouvertures
traversantes (70) dans des positions correspondant aux positions des parties d'extrémité
(62) des conduits de transfert de chacun des cylindres (60a, 60b, 60c) du moteur.
11. - Moteur suivant la revendication 10, caractérisé par le fait que les ouvertures
(70) sont usinées dans la partie centrale de la tige (69), dans une direction diamétrale.
12. - Moteur suivant la revendication 10, caractérisé par le fait que les ouvertures
(70′) sont consituées par des lumières fraisées dans la surface latérale de la tige
(69′).
13. - Moteur suivant l'une quelconque des revendications 10, 11 et 12, dans le cas
où les extrémités (62′) des conduits de transfert de chacun des cylindres (60′) sont
séparées en plusieurs parties par des cloisons (73), chacune des parties de l'extrémité
d'un conduit de transfert communiquant avec une ouverture de transfert (65′), caractérisé
par le fait que les moyens de restriction du passage des conduits de transfert sont
constitués par une tige (69′) comportant des ensembles d'ouvertures (71) au niveau
de chacune des extrémités d'un conduit de transfert d'un cylindre (60′), chacune des
ouvertures (71) étant disposée dans une partie de l'extrémité du conduit de transfert
(62′) communiquant avec une ouverture de transfert (65′).