[0001] La présente invention concerne un système d'antenne à modules actifs et formation
de faisceaux par le calcul numérique.
[0002] Dans la formation de faisceaux par le calcul (FFC), on élabore, à partir de signaux
délivrés par des antennes élémentaires configurées en un réseau, un signal somme de
tous ces signaux après les avoir pondérés par des coefficients appropriés ; lorsqu'il
existe une relation de phase entre les ondes incidentes captées par les antennes élémentaires,
on peut montrer qu'alors, sous certaines conditions, le signal somme est le signal
qui serait obtenu par l'antenne réseau formée des antennes élémentaires mais avec
une loi d'illumination définie par les coefficients de pondération.
[0003] La FFC numérique consiste à exécuter numériquement cette sommation pondérée des signaux
délivrés par les antennes élémentaires.
[0004] Par ailleurs, on réalise un balayage électronique par application d'un déphasage
variable et contrôlé aux signaux délivrés par les antennes élémentaires (ou, en émission,
appliqués à celles-ci), de manière que le cumul des différents déphasages, combiné
au pas du réseau, produise un « lobe principal » dont la direction avec l'axe central
du réseau forme un angle variable, modifié en fonction des besoins.
[0005] Typiquement, une antenne à formation de faisceaux par le calcul numérique comprend
:
- une pluralité d'antennes élémentaires configurées en un réseau,
- une pluralité de modules actifs amplificateurs d'émission et/ou de réception, en
nombre égal à celui des antennes élémentaires et associés chacun, respectivement,
à l'une de celles-ci (on appellera « module actif » un ensemble d'éléments actifs
- tels qu'amplificateurs de puissance pour l'émission, amplificateurs faible bruit
pour la réception, déphaseurs, etc. - situés à proximité d'un élément rayonnant d'une
antenne réseau ; de façon générale, l'énergie à l'intérieur du module actif reste
à la fréquence hyperfréquence du radar),
- une pluralité de modules FFC, recevant chacun un signal hyperfréquence provenant
des modules actifs et délivrant en sortie des données numériques complexes représentatives
du signal reçu en entrée (on appellera « module FFC » un tel organe, dont l'entrée
reçoit le signal hyperfréquence après amplification faible bruit, et dont la sortie
se présente sous la forme d'un nombre complexe représentatif du signal analogique
d'entrée - c'est-à-dire d'un nombre à deux paramètres, correspondant à deux voies
en quadrature, dites « voie sinus » et « voie cosinus »), et
- des moyens processeurs FFC élaborant, à partir des données numériques complexes
délivrées par les différents modules FFC du système, des sommes pondérées de ces données,
la pondération correspondant à une voie de réception définissant un faisceau étroit
du diagramme de rayonnement de l'antenne.
[0006] On connaît actuellement deux techniques pour équiper ainsi une antenne réseau active
de modules FFC.
[0007] Dans la première technique, on place un module FFC à la sortie de chaque voie de
réception des modules actifs.
[0008] Cette solution, bien qu'elle autorise toutes les configurations possibles, présente
cependant l'inconvénient de nécessiter un très grand nombre de modules FFC (les antennes
réseaux actuellement réalisées comprennent, typiquement, 4000 à 5000 antennes élémentaires
et donc autant de modules actifs).
[0009] Il en résulte deux conséquences très pénalisantes :
- tout d'abord, un coût très élevé (du fait du nombre élevé de modules FFC à prévoir),
- et d'autre part un très grand flux de données à gérer par le processeur FFC, puisque
celui-ci devra traiter en temps réel autant de signaux complexes qu'il y a de modules
FFC, c'est-à-dire plusieurs milliers de signaux complexes.
[0010] La seconde technique consiste à regrouper les antennes élémentaires du réseau en
sous-réseaux adjacents obtenus par combinaison des signaux issus de modules actifs
voisins, et de ne prévoir qu'un seul module FFC pour chaque sous-réseau.
[0011] Cette solution réduit fortement, bien entendu, les inconvénients mentionnés plus
haut puisque le nombre de modules FFC peut être considérablement réduit. Elle présente
cependant l'inconvénient de n'autoriser qu'un seul faisceau de bonne qualité, car
si l'on s'écarte de la direction de pointage, les faisceaux calculés vont présenter
des lobes de réseau, souvent inacceptables.
[0012] Pour pointer les sous-réseaux dans la direction d'analyse, il est nécessaire de prévoir
un balayage électronique et un traitement séquentiel - et non plus simultané , comme
dans le premier cas de figure - des informations, ce qui rend cette technique pénalisante
en termes de cadence de renouvellement de l'information lorsque l'on doit gérer plusieurs
directions (c'est-à-dire lorsque l'on a besoin de plusieurs faisceaux), en raison
de ce mode de fonctionnement séquentiel.
[0013] L'un des buts de l'invention est de remédier à ces divers inconvénients, en proposant
une architecture d'antenne FFC à modules actifs permettant de gérer simultanément
plusieurs faisceaux, en limitant cependant de façon notable la quantité d'informations
à traiter par le processeur et, dans l'un des modes de réalisation, en réduisant
également de façon notable le nombre de modules FFC nécessaire.
[0014] Ainsi, dans un premier mode de réalisation on va chercher principalement à réduire
le nombre de modules FFC en associant à chaque module FFC un sous-réseau dont le
diagramme est sectoral, et qui ne laissera donc passer que les signaux en provenance
de la zone de l'espace dans laquelle on voudra établir la fonction multifaisceaux.
[0015] Cette caractéristique, qui sera par la suite désignée « préfiltrage spatial » est
rendue possible, selon le premier mode de réalisation de l'invention, par le fait
que, dans un système d'antennes FFC du type énoncé plus haut :
- le système comporte en outre une pluralité de circuits de préfiltrage spatial, dont
chacun reçoit en entrée une pluralité de signaux en provenance des modules actifs
disposés en amont et délivre en sortie, à un module FFC associé disposé en aval, un
signal qui est une somme pondérée en amplitude de certains des signaux reçus en entrée,
chaque module FFC étant ainsi associé à un sous-réseau du réseau des antennes élémentaires,
les différents sous-réseaux ainsi constitués étant imbriqués entre eux et la pondération
des signaux de chaque sous-réseau étant choisie de manière que le diagramme de celui-ci
soit un diagramme sectoral ne laissant essentiellement passer que les signaux en
provenance d'une zone restreinte de l'espace,
- le nombre de ces circuits de préfiltrage spatial ainsi que des modules FFC qui leur
sont associés est inférieur au nombre des antennes élémentaires, et
- les moyens processeurs FFC traitent simultanément les signaux en sortie des circuits
de préfiltrage spatial, de manière à obtenir pour le diagramme de rayonnement de l'antenne
un nombre équivalent de faisceaux simultanés, distincts et de qualité homogène.
[0016] Dans un second mode de réalisation de l'invention, le « préfiltrage spatial » sert
essentiellement à réduire la quantité d'information à traiter par le processeur FFC,
sans chercher à réduire le nombre des modules FFC.
[0017] Dans ce cas, on prévoit autant de modules FFC que de modules actifs, on dispose ces
modules FFC immédiatement après chaque module actif correspondant (les deux modules
pouvant être, d'ailleurs, intégrés), et les sous-réseaux sont alors constitués en
calculant des sommes pondérées directement à partir des signaux ainsi numérisés.
[0018] Plus précisément, selon ce second mode de réalisation de l'invention :
- le système comporte en outre des moyens de préfiltrage spatial recevant en entrée
les signaux délivrés par les modules FFC disposés en amont et délivrant en sortie,
aux moyens processeurs FFC disposés en aval, des sommes pondérées en amplitude de
certains des signaux reçus en entrée, de manière à constituer un sous-réseau du réseau
des antennes élémentaires, les différents sous-réseaux ainsi constitués étant imbriqués
entre eux et la pondération des signaux de chaque sous-réseau étant choisie de manière
que le diagramme de celui-ci soit un diagramme sectoral ne laissant essentiellement
passer que les signaux en provenance d'une zone restreinte de l'espace, et
- les moyens processeurs FFC traitent les signaux en sortie des moyens de préfiltrage
spatial de manière à obtenir pour le diagramme de rayonnement de l'antenne un nombre
équivalent de faisceaux simultanés, distincts et de qualité homogène.
[0019] Dans ce second mode de réalisation, les moyens de préfiltrage spatial peuvent notamment
être mis en oeuvre par un automate programmable.
[0020] Avantageusement, dans l'un ou l'autre des modes de réalisation la pondération réalisée
par les moyens processeurs FFC est une pondération adaptative assurant la convergence
du pointage dans la direction de l'espace recherchée.
[0021] On va maintenant décrire un exemple de réalisation de l'invention, en référence aux
dessins annexés.
La figure 1 est une illustration schématique du premier mode de réalisation précité
de l'invention.
La figure 2 est une illustration schématique du second mode de réalisation précité
de l'invention.
La figure 3 est un schéma par blocs montrant la structure, en elle-même connue, d'un
module actif.
La figure 4 est un schéma par blocs montrant la structure, en elle-même connue, d'un
module FFC.
La figure 5 est un exemple de diagramme de chacun des sous-réseaux imbriqués, relevé
pour le mode de réalisation de la figure 1.
La figure 6 correspond, dans ce même cas, aux diagrammes de réseau obtenus par les
seuls récepteurs FFC.
La figure 7 correspond à la combinaison des diagrammes des figures 5 et 6, c'est-à-dire
au diagramme final du faisceau FFC après préfiltrage.
La figure 8 illustre les possibilités de balayage électronique par les modules FFC
à l'intérieur du diagramme de la figure 5.
Les figures 9 et 10 sont, respectivement, homologues des figures 5 et 7, mais avec
application d'une valeur de dépointage de 30° environ par un contrôle appropriée des
modules actifs.
[0022] La figure 1 illustre de façon schématique le premier mode de réalisation de l'invention.
La référence 1 désigne les antennes élémentaires du réseau (pour la clarté du dessin,
on n'a représenté qu'un nombre limité de ces antennes élémentaires, qui en réalité
sont en nombre beaucoup plus élevé, typiquement de l'ordre de 4000 à 5000).
[0023] A chaque antenne élémentaire est associé un module actif 2, de type en lui-même connu
(et dont la structure sera décrite plus bas en référence à la figure 3), essentiellement
constitué par les circuits amplificateurs de réception et/ou d'émission.
[0024] De façon caractéristique de l'invention, on forme une pluralité de sous-réseaux imbriqués
(trois sur la figure 1), au moyen de répartiteurs équi-amplitude et équi-phase 3 qui
distribuent les signaux issus des amplificateurs pour les distribuer à un certain
nombre (trois, dans l'exemple illustré) de réseaux de préfiltrage spatial 4 dont le
rôle est d'effectuer la sommation des signaux qu'ils reçoivent en entrée en appliquant
à ces signaux des coefficients de pondération en amplitude, caractéristiques de chacun
des sous-réseaux que l'on veut constituer.
[0025] A cet effet, la surface des sous-réseaux peut, grâce à l'imbrication, être choisie
pour obtenir des diagrammes ayant un rayonnement secondaire très propre, c'est-à-dire
un diagramme très proche d'un diagramme sectoral idéal, car on peut en effet affecter
à chaque sous-réseau un nombre de signaux suffisants pour établir la pondération voulue.
[0026] Le signal de sortie de chacun de ces circuits de préfiltrage spatial 4 (c'est-à-dire
le signal correspondant à chacun des sous-réseaux que l'on a constitué) est appliqué
en entrée à un module FFC 5 de type connu (et dont la structure sera décrite plus
bas en référence à la figure 4) qui délivre en sortie une valeur numérique complexe,
sous forme de deux signaux I et Q (les « voie sinus » et « voie cosinus » mentionnées
plus haut).
[0027] Les composantes I et Q des valeurs complexes délivrées par les différents modules
FFC du système sont appliquées à un processeur FFC 6 qui traitera simultanément les
valeurs numériques correspondant à chacun des sous-réseaux, permettant ainsi, comme
on le recherche, d'obtenir une pluralité de pinceaux simultanés et de qualité homogène.
[0028] Le calculateur FCC peut, avantageusement, être un dispositif bouclé, « intelligent
», délivrant grâce à des algorithmes appropriés un signal adaptatif permettant d'effectuer
le pointage dans la direction précise de l'espace où l'on en a besoin, en évitant
les brouilleurs par création de « trous » dans le diagramme dans la direction de ceux-ci
: on obtient ainsi le résultat voulu d'une antenne dont le diagramme est constitué
par une « grappe » de faisceaux étroits, ajustables avec précision, antibrouillés
et de qualité homogène.
[0029] La figure 5 montre un exemple de diagramme relevé pour l'un des sous-réseaux imbriqués
(c'est-à-dire d'un diagramme obtenu par une pondération appropriée dans l'un des circuits
de préfiltrage spatial 4), avec, comme on peut le voir, un lobe principal central
définissant approximativement le diagramme sectoral idéal mentionné plus haut.
[0030] La figure 6 montre le diagramme de réseau obtenu par les modules FFC seuls, c'est-à-dire
sans le préfiltrage des sous-réseaux, et la figure 7 montre ce même diagramme après
préfiltrage, c'est-à-dire le diagramme obtenu en combinant les diagrammes séparés
des figures 5 et 6 : on voit ainsi que les lobes de réseau importants du diagramme
de la figure 6 disparaissent pratiquement complètement après passage dans le préfiltre
des sous-réseaux.
[0031] La figure 8 illustre la possibilité que l'on a, avec un même jeu de données, de former
des lobes FFC dans toute la zone définie par le préfiltre ; à cet effet, par un balayage
électronique résultant d'une commande appropriée des modules FFC, on translate de
quelques degrés ou fractions de degré vers la droite ou vers la gauche le diagramme
de la figure 6, et donc le lobe central de celui-ci, de façon à faire balayer par
ce dernier la totalité du secteur angulaire défini par le sous-réseau.
[0032] La figure 8 correspond ainsi à une série de diagrammes homologues du diagramme de
la figure 7, obtenus avec un même diagramme de préfiltrage spatial (celui de la figure
5) mais en décalant de quelques degrés ou fractions de degré vers la gauche ou vers
la droite le diagramme de la figure 6 par une commande appropriée des modules FFC.
[0033] Enfin, à l'aide des déphaseurs électroniques des modules actifs (et non de ceux des
modules FFC, qui ne servent qu'au pointage fin), il est possible d'orienter différemment
le secteur angulaire du préfiltre, en fonction des besoins.
[0034] Ainsi, sur les figures 9 et 10, au lieu d'un pointage dans l'axe on a opéré un dépointage
de +30°, le diagramme de la figure 5 devenant celui de la figure 9 et le diagramme
de la figure 7, celui de la figure 10.
[0035] On voit ainsi que l'on peut sans difficulté balayer une zone de l'espace relativement
étendue, tout en conservant les propriétés d'étroitesse du faisceau (et donc d'antibrouillage)
permise par la technique FFC.
[0036] On notera que, bien que sur la figure 1 chacun des circuits de préfiltrage spatial
(c'est-à-dire des sous-réseaux) utilise les signaux délivrés par l'ensemble du système,
cette caractéristique n'est pas indispensable, et, en pratique (notamment pour limiter
le facteur de bruit de l'antenne lorsque celle-ci comporte un nombre élevé de modules
actifs) on pourrait être amené à limiter le nombre de signaux affectés à chaque sous-réseau.
Cependant, du fait que le préfiltrage a lieu en aval (dans le sens de la réception)
des modules actifs, on peut utiliser les signaux issus des amplificateurs de ces derniers
pour plusieurs préfiltres, donc réaliser une imbrication très importante sans pénaliser
le rapport signal/bruit.
[0037] Néanmoins, si l'on peut réaliser la numérisation du signal directement au niveau
du module actif, cette contrainte d'augmentation du facteur de bruit ne joue plus,
de sorte que l'on pourra ajuster au mieux le préfiltrage spatial sans être obligé
de limiter le nombre des signaux affectés à chaque sous-réseau.
[0038] Par ailleurs, pour simplifier la description, on a pris pour exemple un réseau linéaire
l'invention n'est cependant pas limitée à un tel type de réseau, et s'applique à des
réseaux de forme quelconque, notamment des réseaux surfaciques ou volumiques.
[0039] De même, le réseau FFC n'a pas besoin d'être, comme illustré, un réseau à pas régulier
; la répartition peut être quelconque, à condition de ne pas générer de lobes de
réseau à l'intérieur de la zone préfiltrée.
[0040] La figure 2 illustre un second mode de réalisation de l'invention, utilisant également
la même technique de préfiltrage spatial, mais remplaçant le maillage entre les répartiteurs
3 et le circuit de préfiltrage spatial 4 par une distribution opérée par le calcul,
directement sur des valeurs numériques.
[0041] A cet effet, on associe à chaque module actif 2 un module FFC 5 (les deux modules
pouvant d'ailleurs être, physiquement, intégrés en un circuit unique) délivrant les
valeurs numériques complexes I et Q à un organe de préfiltrage numérique 4 tel qu'un
calculateur réparti (de préférence, un automate programmable) qui va constituer directement
par le calcul les sous-réseaux en déterminant les sommes pondérées appropriées à
partir des signaux numérisés en amont.
[0042] Ces sommes pondérées sont délivrées au calculateur FFC 6, qui les traitera de la
même façon que dans le cas du premier mode de réalisation.
[0043] Cette solution ne permet certes pas de réduire le nombre des modules FFC par rapport
aux solutions de l'art antérieur, mais offre néanmoins l'avantage de limiter considérablement
le flux d'in formations à traiter par le calculateur FFC 6 du fait du préfiltrage
spatial opéré en amont par l'organe 4.
[0044] Cette architecture procure en outre, par rapport à celle du mode de réalisation de
la figure 1, les avantages de simplification de la connectique, de diminution du nombre
de bits de codage des convertisseurs numériques (car, du fait du préfiltrage spatial,
la dynamique des signaux pourra être plus faible) et de répartition de la puissance
de calcul à proximité des modules où sont produites les données - c'est-à-dire que
la majeure partie du traitement numérique de masse aura lieu à proximité des modules
actifs et FFC, déchargeant d'autant la tâche du calculateur 6.
[0045] On a illustré sur les figures 3 et 4, respectivement, la structure générale des modules
actifs 2 et des modules FFC 5. Ces modules n'ont été représentés que schématiquement
dans la mesure où, pour l'essentiel, il s'agit de structures en elles-mêmes connues.
[0046] Chaque module actif 2 est constitué (figure 3) d'un déphaseur 10 permettant d'orienter
à volonté le plan d'onde. Ce déphaseur est relié d'une part aux circuits d'émission
et de réception et d'autre part à un commutateur 11. En émission, ce commutateur relie
le déphaseur à un amplificateur de puissance constitué d'étages 12, 13 alimentant
l'antenne élémentaire 1 via un circulateur 14 et un filtre d'harmoniques 15 ; en
réception, l'antenne élémentaire 1 alimente, via le filtre 15 et le circulateur 14,
un amplificateur faible bruit 16, généralement via un étage limiteur 17. L'amplificateur
16 délivre le signal capté et amplifié au déphaseur 10 (via le commutateur émission/réception
11) par l'intermédiaire d'un atténuateur 18 servant au réglage du niveau, notamment
pour la pondération en amplitude de l'antenne élémentaire dans le réseau.
[0047] La figure 4 illustre le schéma d'un module FFC 5, de type analogique.
[0048] Celui-ci reçoit en entrée un signal S hyperfréquence, qui est abaissé à une première
fréquence intermédiaire, de l'ordre de 1000 MHz, par un mélangeur 20 alimenté par
un oscillateur local OL1, commun à tous les modules FFC. Le signal en sortie du mélan
geur est filtré en 21 et amplifié en 22, puis soumis à un second changement de fréquence
(pour aboutir à une seconde fréquence intermédiaire de l'ordre de 60 MHz), ce second
changement de fréquence étant effectué sur deux voies semblables comportant chacune
un mélangeur 23, 23′, un filtre passe-bas 24, 24′ et un amplificateur vidéo 25, 25′.
Pour obtenir un signal complexe représentatif à la fois de l'amplitude et de la phase
du signal de base, on doit effectuer une démodulation amplitude/phase à partir de
deux signaux d'oscillateur local OL2 en quadrature, qui sont respectivement appliqués
à chacun des deux mélangeurs 23 et 23′.
[0049] Enfin, chacun des deux signaux en quadrature est numérisé par un convertisseur analogique/numérique
respectif 26, 26′ pour donner les signaux I (signal de référence) et Q (signal en
quadrature) délivré par chacun des modules FFC.
[0050] On notera que cette description correspond à un module FFC analogique, c'est-à-dire
dans lequel la conversion analogique/numérique est effectuée après démodulation ;
il est également possible de prévoir un module FFC numérique, c'est-à-dire dans lequel,
la numérisation étant effectuée en amont, la démodulation amplitude/phase est effectuée
de façon numérique, par le calcul, et non par mélange et filtrage de signaux.
1. Un système d'antenne à modules actifs et formation de faisceaux par le calcul numérique,
comprenant:
- une pluralité d'antennes élémentaires (1) configurées en un réseau,
- une pluralité de modules actifs (2) amplificateurs d'émission et/ou de réception,
en nombre égal à celui des antennes élémentaires et associés chacun, respectivement,
à l'une de celles-ci,
- une pluralité de modules FFC (5), recevant chacun un signal hyperfréquence provenant
des modules actifs et délivrant en sortie des données numériques complexes (I, Q)
représentatives du signal reçu en entrée, et
- des moyens processeurs FFC (6) élaborant, à partir des données numériques complexes
délivrées par les différents modules FFC du système, des sommes pondérées de ces données,
la pondération correspondant à une voie de réception définissant un faisceau étroit
du diagramme de rayonnement de l'antenne,
caractérisé en ce que :
- le système comporte en outre une pluralité de circuits de préfiltrage spatial (4),
dont chacun reçoit en entrée une pluralité de signaux en provenance des modules actifs
(2) disposés en amont et délivre en sortie, à un module FFC associé (5) disposé en
aval, un signal qui est une somme pondérée en amplitude de certains des signaux reçus
en entrée, chaque module FFC étant ainsi associé à un sous-réseau du réseau des antennes
élémentaires, les différents sous-réseaux ainsi constitués étant imbriqués entre eux
et la pondération des signaux de chaque sous-réseau étant choisie de manière que
le diagramme de celui-ci soit un diagramme sectoral ne laissant essentiellement passer
que les signaux en provenance d'une zone restreinte de l'espace,
- le nombre de ces circuits de préfiltrage spatial (4) ainsi que des modules FFC (5)
qui leur sont associés est inférieur au nombre des antennes élémentaires, et
- les moyens processeurs FFC (6) traitent simultané ment les signaux en sortie des
circuits de préfiltrage spatial, de manière à obtenir pour le diagramme de rayonnement
de l'antenne un nombre équivalent de faisceaux simultanés, distincts et de qualité
homogène.
2. Le système d'antenne de la revendication 1, dans lequel la pondération réalisée
par les moyens processeurs FFC (6) est une pondération adaptative assurant la convergence
du pointage dans la direction de l'espace recherchée.
3. Un système d'antenne à modules actifs et formation de faisceaux par le calcul numérique,
comprenant :
- une pluralité d'antennes élémentaires (1) configurées en un réseau,
- une pluralité de modules actifs (2) amplificateurs d'émission et/ou réception, en
nombre égal à celui des antennes élémentaires et associés chacun, respectivement,
à l'une de celles-ci,
- une pluralité de modules FFC (5), en nombre égal à celui des modules actifs et associés
chacun, respectivement, à l'un de ceux-ci, recevant chacun le signal hyperfréquence
provenant du module actif et délivrant en sortie des données numériques complexes
(I, Q) représentatives du signal reçu en entrée, et
- des moyens processeurs FFC (6) élaborant, à partir des données numériques complexes
délivrées par les différents modules FFC du système, des sommes pondérées de ces données,
la pondération correspondant à une voie de réception définissant un faisceau étroit
du diagramme de rayonnement de l'antenne,
caractérisé en ce que :
- le système comporte en outre des moyens de préfiltrage spatial (4) recevant en
entrée les signaux délivrés par les modules FFC (5) disposés en amont et délivrant
en sortie, aux moyens processeurs FFC (6) disposés en aval, des sommes pondérées
en amplitude de certains des signaux reçus en entrée, de manière à constituer un sous-réseau
du réseau des antennes élémentaires, les différents sous-réseaux ainsi constitués
étant imbriqués entre eux et la pondération des signaux de chaque sous-réseau étant
choisie de manière que le diagramme de celui-ci soit un diagramme sectoral ne laissant
essentiellement passer que les signaux en provenance d'une zone restreinte de l'espace,
et
- les moyens processeurs FFC (6) traitent les signaux en sortie des moyens de préfiltrage
spatial de manière à obtenir pour le diagramme de rayonnement de l'antenne un nombre
équivalent de faisceaux simultanés, distincts et de qualité homogène.
4. Le système d'antenne de la revendication 3 dans lequel les moyens de préfiltrage
spatial (4) sont mis en oeuvre par un automate programmable.
5. Le système d'antenne de la revendication 3, dans lequel la pondération réalisée
par les moyens processeurs FFC (6) est une pondération adaptative assurant la convergence
du pointage dans la direction de l'espace recherchée.