(19)
(11) EP 0 408 467 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
16.01.1991  Bulletin  1991/03

(21) Numéro de dépôt: 90420299.1

(22) Date de dépôt:  26.06.1990
(51) Int. Cl.5D03D 1/04, D03D 19/00, D03D 11/00, B65D 30/06
(84) Etats contractants désignés:
DE ES GB IT

(30) Priorité: 13.07.1989 FR 8909740

(71) Demandeur: SACHERIE BORDENOUD SARL
F-38300 Bourgoin Jallieu (FR)

(72) Inventeur:
  • Opinel, Pascal
    F-38300 Bourgoin Jallieu (FR)

(74) Mandataire: Laurent, Michel et al
Cabinet LAURENT et CHARRAS, 20, rue Louis Chirpaz B.P. 32
F-69131 Ecully C˩dex
F-69131 Ecully CÀ©dex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé pour la réalisation de sacs par tissage


    (57) Procédé pour la réalisation de sacs par tissage sur un métier conventionnel équipé d'un mécanisme à commande des fils de chaine selon l'armure gaze, qui consiste à réaliser un tissu double constitué de deux nappes (11,12) espacées l'une de l'autre, lesdites nappes étant liées l'une à l'autre par entrecroisement respectif des fils de chaine et de trame (1,2) qui les composent le long d'une des lisières, et étant également liées, par intermittence et à espaces déterminés, sur toute leur largeur également par entrecroisement respectif des fils de trame et de chaîne qui la composent, lesdites nappes (11,12) étant constituées de deux tissus gaze superposés espacés l'un de l'autre.
    Selon l'invention, on utilise un métier à tisser conventionnel équipé d'une ratière (4) assurant la com­mande de quatre corps pas de gaze montés tête-bêche (deux corps 7a,7b) au dessus des fils de chaine (1) et deux corps (8a,8c) en dessous des fls de chaine), chaque fil de chaine (1a,1b,1c,1d) passant dans une maille pas de gaze (8a,8b,8c,8d) commandée alternativement par deux cadres, l'alimentation en fils de chaine se faisant à partir d'un seul rouleau de fil.




    Description


    [0001] La présente invention a trait à un perfectionnement apporté à la réalisation de sacs ajourés permettant d'as­surer le conditionnement en vue du stockage, transport de produits divers et notamment de produits en vrac, tels que des produits alimentaires (fruits, légumes..).

    [0002] A ce jour, dans le domaine du conditionnement on utilise, pour certains produits tels que les produits alimentaires (pommes de terre, fruits..), des sacs ajou­rés, se présentant sous la forme d'une poche fermée sur trois de ses côtés et ouverte sur le quatrième, pour permettre la mise en place des produits et qui est en­suite fermée après remplissage.

    [0003] D'une manière générale, pour réaliser le remplissage de manière automatique, le sac se présente sous la forme d'un chapelet continu que l'on déroule devant l'ensemble de remplissage, de telle sorte que son côté ouvert soit disposé en regard de cette zone, chaque sac étant fermé après remplissage et lesdit sacs étant ensuite séparés les uns des autres le long de leur zone de liaison avant d'être évacués.

    [0004] Outre les sacs réalisés à partir de tissus plats que l'on confectionne, et dont on ferme les côtés par cou­ture, il a été proposé depuis fort longtemps ainsi que cela ressort notamment du FR-A-802 430, de réaliser de tels sacs directement sur le métier à tisser en réalisant un tissu double constitué de deux nappes espacées l'une de l'autre, lesdites nappes étant liées l'une à l'autre par entrecroisements respectifs des fils de chaîne et de trame qui les composent le long d'une des lisières, et étant également liées, par intermittence et à espaces déterminés, sur toute leur largeur également par entre­croisements respectifs des fils de trame et de chaîne qui les composent. Une telle manière de procéder ne permet cependant pas de réaliser des articles ajourés, compte tenu que les fils de chaîne et de trame peuvent se dépla­cer les uns par rapport aux autres.

    [0005] Parmi les solutions proposées à ce jour pour réali­ser des sacs ajourés, outre les techniques de tricotage sur métier Rachel qui conduisent à des articles défor­mables, il a été proposé d'utiliser, ainsi que cela res­sort notamment du BE-A-531 575, des sacs tissés selon une armure "pas de gaze", permettant d'assurer un main­tien parfait des fils longitudinaux par rapport aux fils transversaux.

    [0006] Pour mémoire, par armure tissée "pas de gaze", on entend la technique qui, par rapport à un tissu chaine et trame conventionnel, consiste non seulement à déplacer les fils de chaîne par rapport aux fils de trame pour réaliser leur liaison, mais également à déplacer les fils de chaine les uns par rapport aux autres, deux par deux, de telle sorte que l'un des fils dits "fils de tour" passe alternativement de part et d'autre de l'autre fil dit "fil de chaîne", la trame étant emprisonnée et se trouvant bloquée entre ces deux fils, ce qui permet d'ob­tenir un tissu ajouré dont les jours sont parfaitement définis, les fils de chaine ne pouvant pas glisser par rapport aux fils de trame.

    [0007] Une telle technique de tissage de type "gaze" est connue depuis fort longtemps et consiste essentiellement à adapter les métiers à tisser pour que les fils de chaine puissent non seulement recevoir des mouvements verticaux pour former la foule, mais également des mou­vements transversaux pour les lier entre eux deux à deux. Pour ce faire, on utilise pour la commande des fils de chaine des ensembles dits "à deux corps" équipés de mail­les dites type "gaze", les plus connues étant celles commercialisées par la société GROB. Dans une telle com­mande, chaque corps est constitué de deux cadres de lisse qui commandent alternativement une maille "gaze" dans laquelle passe un fil de chaine.

    [0008] Le brevet belge précité décrit la possibilité de réaliser avec cette technique de tissage de type "pas de gaze", des sacs en forme de poches fermées sur trois de leurs côtés et ouvertes sur le quatrième, lesdits sacs se présentant par ailleurs à la tombée du métier, sous la forme d'un chapelet continu qui pourrait permettre leur remplissage automatique bien que cela ne soit pas men­tionné dans le brevet précité.

    [0009] La technique décrite dans ce document nécessite cependant pour sa mise en oeuvre d'avoir deux rouleaux porte-fils, un pour chaque tissu (supérieur et inférieur) formant les deux faces principales du sac et, en consé­quence, entraîne obligatoirement d'avoir un mouvement de relâchement des fils, une trame sur deux, ce qui implique d'avoir des donneurs commandés et pose des problèmes de tension dans les fils.

    [0010] La présente invention vise à remédier à ces incon­vénients et concerne un perfectionnement au procédé fai­sant l'objet du brevet belge précité permettant, comme rappelé précédemment, de réaliser un tissu sur un métier conventionnel équipé d'un mécanisme de commande des fils de chaîne selon une armure "gaze" en réalisant un tissu double constitué de deux nappes espacées l'une de l'au­tre, lesdites nappes étant liées l'une à l'autre par entrecroisement respectif des fils de chaîne et de trame qui les composent le long des des lisières et étant éga­lement liées par intermittence, à espaces déterminés, sur toute leur largeur également par entrecroisement respec­tif des fils de trame et de chaîne qui les composent.

    [0011] Dans la suite de la description, par mesure de sim­plification, la liaison des deux nappes tissées le long d'une des lisières sera désignée par l'expression "liai­son longitudinale" et celle réalisée à intervalles régu­liers dans le sens de la largeur du tissu, par l'expres­sion "liaison transversale".

    [0012] Le procédé perfectionné conforme à l'invention se caractérise en ce qu'on utilise un métier à tisser con­ventionnel équipé d'une ratière assurant la commande de quatre corps pas de gaze montés tête bêche (deux corps au-dessus des fils de chaine, les deux autres en-des­sous), chaque corps étant constitué de deux cadres qui commandent alternativement une maille "gaze" dans la­quelle passe un fil de chaine, l'alimentation en fils de chaîne étant obtenue à partir d'un rouleau alimentaire unique.

    [0013] Grâce à une telle adaptation du métier à tisser, il est possible, et ce sans avoir besoin d'utiliser des donneurs commandés pour les fils de chaîne, de réaliser un article tissé qui, si l'on considère un rapport d'ar­mure (quatre fils de chaine) de réaliser deux tissus gaze superposés et espacés l'un de l'autre et, par intermit­tence, de lier ces deux tissus dans le sens transversal. La liaison dans le sens longitudinal le long d'une li­sière est, quant à elle, réalisée par tissage normal en faisant travailler les quatre fils d'un rapport d'armure de manière classique sans former de gaze. La commande des corps pas de gaze est réalisée de telle sorte que si l'on considère un rapport d'armure dans le sens chaine qui est de quatre fils, que l'on forme une nappe supérieure à l'aide de deux de ces fils, l'un formant un fil de chai­ne, l'autre le fil de tour, et une nappe inférieure avec les deux autres, l'un formant le fil de chaine, l'autre le fil de tour et que, dans les zones de liaison, le fil de tour de la nappe supérieure et le fil de tour de la nappe inférieure viennent s'entrecroiser les uns les autres autour des trames en formant uen bande de tissu monocouche. En procédant conformément à l'invention, on obtient donc en sortie du métier un chapelet continu constitué de poches successives reliées les unes aux autres transversalement ainsi que le long d'une lisière, l'autre lisière étant quant à elle ouverte. Il est pos­sible, à partir d'un tel chapelet de poches, de réaliser un remplissage automatique, la séparation entre les deux poches consécutives étant réalisée après fermeture par simple découpe au milieu de la zone de liaison transversale.

    [0014] L'invention et les avantages qu'elle apporte seront cependant mieux compris grâce à l'exemple de réalisation donné ci-après à titre indicatif, mais non limitatif et qui est illustré par les schémas annexés dans lesquels :

    - la figure 1 est une vue schématique de dessus d'un métier à tisser équipé pour la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention ;

    - la figure 2 est une vue de côté montrant plus en détail la manière dont sont montés les huit corps pas de gaze commandant les fils de chaine pour mettre en oeuvre le procédé selon l'invention ;

    - la figure 3 illustre de manière schématique la manière dont se présente la bande continue de sacs réa­lisés conformément au procédé selon l'invention ;

    - la figure 4 est une vue schématique d'un sac élé­mentaire obtenu par découpe d'une telle bande continue ;

    - les figures 5a et 5b sont des vues de détail, schématiques, respectivement en coupe selon le sens trame (ST) et en vue de dessus du produit réalisé conformément à l'invention ;

    - les figures 6,7 et 8 illustrent plus en détail la manière dont est réalisé le tissage et plus particuliè­rement :
    . la réalisation de la nappe supérieure (fig.6),
    . la réalisation de la nappe inférieure (fig.7),
    . et la liaison de ces deux nappes entre elles (fig.8).



    [0015] Si l'on se reporte aux schémas annexés conformément au procédé selon l'invention, on utilise un métier à tisser qui comporte, ainsi que cela est schématisé à la figure 1, une alimentation en fils de chaine (1) (dans la suite de la description, les fils de chaine seront dési­gnés par cette référence (1) affectés d'un indice a,b,c,d correspondant à un rapport d'armure) et une alimentation en fil de trame (2). Le tissu obtenu est renvidé en (3).

    [0016] Pour réaliser un tel tissu, le métier est équipé d'un ratière (4) permettant d'assurer la commande de lève et baisse des cadres par l'intermédiaire de tirants (5). Les cadres (6) sont, conformément à l'invention, au nom­bre de huit et sont regroupés respectivement sous la forme de deux corps supérieurs désignés par la référence générale (7) et de deux corps inférieurs désignés par la référence générale (8). Dans chaque corps, les cadres sont regroupés deux à deux, cadres référencés (7a) et (7b) pour le corps supérieur (7) et (8b,8c) pour le corps inférieur (8), et permettent de commander alternativement une maille "gaze" (9a,9b,9c,9d) à l'intérieur de laquelle passent respectivement les fils de chaine (1a,1b,1c,1d). Ainsi, le fil de chaine (1a) passe dans la maille (9a) du corps supérieur commandé par les deux cadres (7a), le fil (1b) passe dans la maille (9b) du corps inférieur com­mandé par les deux cadres (8b), le fil (1c) dans la mail­le (9c) du deuxième corps inférieur et le fil (1d) dans la maille (9d) du deuxième corps supérieur constitué par les deux cadres (7d).

    [0017] Grâce à une telle adaptation du métier à tisser, il est possible, si l'on considère un rapport d armure de quatre fils de chaine (1a,1b,1c,1d) de réaliser, confor­mément au procédé selon l'invention, comme la mise en oeuvre ressort en détail des figures 6,7 et 8, d'une part deux tissus gaze superposés et espacés l'un de l'autre, ces tissus étant liés entre eux dans le sens transversal à espaces déterminés et ce en ayant besoin pour réaliser un tel article, que d'un seul rouleau alimentaire pour les fils de chaîne, sans avoir à utiliser des donneurs commandés, compte tenu qu'il n'y a pas de mouvement de relâchement des fils.

    [0018] La figure 6 illustre la manière dont est réalisé le tissu gaze supérieur, la figure 7 la manière dont est formé le tissu inférieur et la figure 8 la manière dont travaillent les fils de chaine pour réaliser la zone in­termédiaire de liaison. En procédant de cette manière, on obtient donc des tissus ayant la structure illustrée en coupe sens chaine (SC) à la figure 5a et en vue de dessus par la figure 5b. A la figure 5a, on voit nette­ment que dans la partie centrale, les fils de chaine et de trame forment deux nappes superposées espacées l'une de l'autre respectivement (11) et (12) et, de part et d'autre de ces nappes espacées, les fils de chaine et de trame sont reliés entre eux pour former des zones de liaison (13,14) constituées par un tissu monocouche.

    [0019] A la tombée d'un métier, on obtient un chapelet se présentant sous la forme illustrée à la figure 3, c'est-­à-dire constitué d une succession de poches (20a,20b,20c,20d), chacune comportant deux faces espa­cées (11,12) un tissu aéré à armure gaze, ces poches étant liées entre elles dans le sens trame (ST) par des bandes continues de tissu (13,14...). Par ailleurs, le long de l'une des lisières, par exemple la lisière droi­te, les fils de chaine et de trame travaillent pour for­mer un tissu monocouche (15).

    [0020] Par simple découpe entre deux liaisons successives (13,14..) (c'est-à-dire le long des lignes marquées en traits mixtes à la figure 3) comprises entre deux poches, on peut donc obtenir un article ayant la configuration illustrée à la figure 4 et se présentant sous la forme d'une poche ouverte d'un côté et fermée sur ses trois autres côtés. La découpe peut être réalisée soit avant remplissage du sac soit, après remplissge étant donné que le chapelet de poches formées peut être employé sur des machines automatiques de remplissage.

    [0021] La description qui précède montre bien les avanta­ges apportés par l'invention, notamment le fait qu'il est possible d'obtenir de manière simple des sacs ajou­rés fabriqués directement sur le métier, aucune opéra­tion ultérieure de finition n'étant nécessaire.

    [0022] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit précédemment, mais elle en couvre toutes les variantes réalisées dans le même esprit.


    Revendications

    1/ Procédé pour la réalisation de sacs par tissage sur un métier conventionnel équipé d'un mécanisme à com­mande des fils de chaine selon l'armure gaze, qui con­siste à réaliser un tissu double constitué de deux nappes (11,12) espacées l'une de l'autre, lesdites nappes étant liées l'une à l'autre par entrecroisement respectif des fils de chaine et de trame (1,2) qui les composent le long d'une des lisières, et étant également liées, par intermittence et à espaces déterminés, sur toute leur largeur également par entrecroisement respectif des fils de trame et de chaîne qui la composent, lesdites nappes (11,12) étant constituées de deux tissus gaze superposés espacés l'un de l'autre, caractérisé en ce que l'on uti­lise un métier à tisser conventionnel équipé d'une ra­tière (4) assurant la commande de quatre corps pas de gaze montés tête-bêche (deux corps 7a,7b) au dessus des fils de chaine (1) et deux corps (8a,8c) en dessous des fls de chaine), chaque fil de chaine (1a,1b,1c,1d) pas­sant dans une maille pas de gaze (8a,8b,8c,8d) commandée alternativement par deux cadres, l'alimentation en fils de chaine se faisant à partir d'un seul rouleau de fil.
     




    Dessins






















    Rapport de recherche