[0001] La présente invention concerne un système de fixation à suspension variable et articulation,
notamment pour literie ou sièges.
[0002] Il est connu, par exemple par le brevet suisse 656 787 des systèmes de suspension
à articulation pour sommiers à lattes.
[0003] Ce type de dispositif, représenté à la figure 5 comporte des moyens élastiques (522,523)
constituant une suspension verticale et un axe de pivotement (25,524) assurant une
articulation permettant une rotation de la latte autour d'un axe (25) parallèle à
son axe longitudinal et solidaire par une pièce (18) du cadre du lit. Le dispositif
assure en même temps la liaison de la latte avec la suspension par un fourreau (19).
Des ailes (28,29) solidaires de l'axe de pivotement (25) assurent la résistance à
la rotation de la pièce de suspension.
[0004] Pour assurer la solidarisation de la latte avec la pièce de suspension, il est nécessaire
d'avoir une certaine rigidité qui est difficilement compatible avec l'élasticité nécessaire
pour réaliser la fonction de suspension.
[0005] De la multiplicité de fonctions réalisées par cette pièce unique résulte une réalisation
complexe entraînant un coût de fabrication élevé. De même la multiplicité de fonctions
nécessite d'effectuer un compromis dans le choix des qualités élastiques du matériau.
Ce compromis est préjudiciable, soit à la fonction d'élasticité, soit à la fonction
de liaison.
[0006] Un premier but de l'invention est de réaliser un système de fixation à suspension
variable articulée dont la fonction suspension et articulation soit réalisée par une
seule pièce peu coûteuse à produire.
[0007] Ce premier but est atteint par le fait que le système de fixation à suspension variable
et articulée pour latte de sommier ou de siège comporte une pièce de suspension et
d'articulation, un premier moyen de solidarisation de la pièce de suspension sur le
cadre du sommier ou du siège, un second moyen de solidarisation de la latte sur la
pièce de suspension, ladite pièce de suspension comprenant deux structures élastiques
symétriques en forme de tubes cylindriques parallèles à la latte et espacés d'un intervalle
correspondant à la dimension de la partie de latte appuyant sur la pièce de suspension,
les deux structures élastiques étant reliées entre elles par une entretoise de liaison
formant la surface de contact avec la latte.
[0008] Selon une caractéristique complémentaire, le tube cylindrique a une section circulaire.
[0009] Selon une autre caractéristique, le tube cylindrique a une section elliptique.
[0010] Selon une autre caractéristique, le tube cylindrique a une section parallélépipèdique.
[0011] Selon une autre caractéristique, le tube cylindrique a une section hexagonale.
[0012] Un autre but est de réaliser une pièce qui évite la translation de l'axe de la latte
parallèlement à la direction longitudinale du cadre.
[0013] Ce but est atteint par le fait que l'entretoise de liaison est reliée aux deux tubes
cylindriques de façon que la surface de liaison soit située à l'intérieur du volume
délimité par les plans verticaux passant par les axes de symétrie de chaque cylindre.
[0014] Un autre but de l'invention est de réaliser un système de fixation à élasticité variable.
[0015] Ce but est atteint par le fait qu'une cale est placée entre les deux tubes cylindriques.
[0016] La cale a des surfaces latérales correspondant dans une première variante à des quarts
de cylindre identiques à ceux du pourtour des tubes cylindriques de suspension et
distants de façon que l'axe de symétrie de chaque quart de cercles soit confondu avec
l'axe de symétrie des deux boudins.
[0017] Dans une deuxième variante la cale a des surfaces latérales formant des quarts d'ellipse
et distants de façon que le petit axe de symétrie des ellipses coïncide avec les axes
de symétrie des deux structures.
[0018] Selon une autre caractéristique, la structure comporte sur le diamètre opposé au
point de contact de l'entretoise avec chaque structure en forme de cylindre une languette
serrée sur le cadre par un premier moyen de solidarisation constitué par une pièce
rigide en forme de U.
[0019] Selon une autre caractéristique, le premier moyen de solidarisation est un fer en
forme de U placé à l'intérieur de chaque cylindre et fixé par des moyens appropriés
sur le montant du cadre.
[0020] Selon une autre caractéristique, le second moyen de solidarisation est un rivet à
tête plate sur la tige duquel une rondelle d'arrêt est montée.
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description ci-après faite en référence aux dessins
annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue en perspective éclatée du système de fixation selon
l'invention;
- la figure 2 représente une vue en coupe de la pièce de suspension et de la cale;
- la figure 3 représente une vue de côté de la pièce de suspension lors d'une mise
en contrainte;
- la figure 4 représente une vue de côté de la pièce de suspension et de la cale en
cas de pivotement ;
- la figure 5 représente un dispositif de l'art antérieur.
[0022] Le système de fixation de l'invention vient se monter sur un cadre de lit (1) constitué
par exemple par des montants en forme d'équerre, c'est-à-dire dont la section est
en L (10,11). Le dispositif peut également s'adapter facilement sur un cadre de lit
dont le montant est simplement constitué par le montant parallèlépipédique longitudinal
(11) sans la partie verticale (10) du L.
[0023] Le dispositif de suspension pour sommier ou siège à lattes est constitué par une
pièce de suspension unique (2) à chaque extrémité de latte. La pièce de suspension
(2) est en matière élastique telle que du caoutchouc ou un caoutchouc thermoplastique
de dureté comprise entre 60 et 65 shore A pour une épaisseur de 4 mm. Cette pièce
unique (2) est constituée substantiellement de deux boudins creux (20, 21) en forme
de tubes cylindriques dont les axes de symétrie sont espacés d'une distance correspondant
à la dimension de la partie (30) de la latte (3) qui repose sur la pièce unique (2).
Les tubes cylindriques (20,21) ont leurs axes de symétrie orientés parallèlement à
l,axe de symétrie de la latte (3), c'est-à-dire perpendiculairement à la direction
longitudinale du cadre (1). Ces deux cylindres sont reliés entre eux à la partie supérieure,
c'est-à-dire à la partie en contact avec l'extrémité (30) de la latte par une entretoise
(22) dont la surface de contact avec les cylindres (20,21) est disposé à l'intérieur
du volume délimité par les deux plans verticaux passant par les axes de symétrie des
cylindres (20,21).
[0024] Comme représenté à la figure 2, le point de tangence (202) de l'entretoise (22) avec
le boudin gauche (20), et le point de tangence (212) de l'entretoise (22) avec le
boudin droit (21) définissent les sommets d'un trapèze avec les points de tangence
respectifs des boudins gauche (20) et droit (21) avec la surface d'appui du longeron
horizontal (11) du cadre.
[0025] La perpendiculaire au plan de contact de l'entretoise (22) avec le cylindre (20)
est représentée à la figure 2 par la référence (222) et forme un angle (C) avec le
plan vertical passant par l'axe de symétrie. Cette entretoise (22) comporte un trou
(220) situé à l'aplomb d'un trou (300) pratiqué dans l'extrémité (30) de la latte.
Les diamètres des trous (220) et (300) étant adaptés pour permettre le passage d'une
tige (51) constituant la queue d'un rivet à tête plate (50). Ce rivet à tête plate
(50) est associé avec une rondelle ou une pièce rectangulaire d'arret (52) en métal
à ressort dont l'orifice interne (520) est de diamètre légèrement inférieur au diamètre
de la tige (51). Cette pièce ou rondelle (52) est pourvue à sa périphérie interne
de découpes (521) formant des languettes élastiques orientées vers le centre de la
circonférence (520). Lorsque la latte (3) est posée sur l'entretoise (22), le rivet
(50) est introduit dans les orifices (300), (220), la rondelle (52) est introduite
en force sur la tige (51) et solidarise la latte à la pièce de suspension (2). L'ensemble
latte-pièce de suspension est solidarisé au cadre et en particulier au longeron horizontal
(11) du cadre par une paire d'étriers (4A,4B) situés chacun de part et d'autre des
tubes cylindriques (20,21) de la pièce de fixation. Chaque étrier est constitué par
une surface plane (40) et deux jambes verticales (41,42) de façon à former un U dont
les jambes sont tournées vers le bas. La surface horizontale (40) comporte un perçage
(400) dont l'axe de symétrie coïncide avec un perçage (240) ou (230) formé dans les
languettes (24,23) qui prolongent vers l'extérieur les tubes cylindriques gauche (20),
respectivement droit (20). Ces languettes (24,23) sont tangentes à la génératrice
externe des cylindres et la surface de contact de ces languettes (24,23) avec les
cylindres respectifs est située dans la direction opposée sur les axes (222,221) correspondant
aux surfaces perpendiculaires de contact de l'entretoise (22) avec les cylindres (20,21),
comme représenté à la figure 2. Les axes (222,221) perpendiculaires aux surfaces de
contact de l'entretoise forment un angle suffisant en empêchant le roulement vers
l'extérieur de l'entretoise, consistant à dépasser avec le point (212 ou 202) la verticale
des points de contact (200,210). Par cet agencement, la déformation est favorisée
pour se faire vers l'espace intérieur aux boudins plutôt que vers l'espace extérieur.
De façon avantageuse, les lattes (3) peuvent être constituées par des extrémités (30)
de largeur réduite, reliées par une portion élargie (31) à une partie centrale constituée
par deux lames (32,34) parallèles et séparées par un espace donné. Ces lattes ainsi
constituées permettent d'obtenir une plus grande souplesse des lames (32,34) tout
en assurant un bon maintien du matelas dont une partie vient pénétrer dans l'intervalle
séparant les lames (32,34) et éviter ainsi son glissement. De plus, la répartition
des lames de soutien (32,34) le long du matelas est meilleure et favorise le passage
de l'air de façon à éviter les phénomènes de moisissure.
[0026] La figure 2 représente une vue en coupe de l'élément de suspension et des pièces
de solidarisation (4A,4B) disposées de part et d'autre au-dessus des languettes (24,23).
Ces pièces de solidarisation (4A,4B) sont fixées, par exemple au moyen de vis, sur
le montant longitudinal (11) du cadre et sont de dimension telle qu'elles assurent
un écrasement des languettes de fixation (24,23) de façon à ce que ces dernières soient
maintenues par serrage sur le cadre. De façon bien évidente, on a représenté un seul
dispositif de liaison (2) d'un côté d'une latte mais chaque latte comporte un dispositif
identique à son extrémité opposée et il y a autant de paires de dispositif qu'il y
a de lattes sur le sommier. Pour effectuer le réglage ou la modification de l'élasticité
du dispositif, il est prévu d'incorporer des cales entre les deux cylindres.
[0027] Les figures 2 et 3 représentent une cale (60) dont les surfaces latérales (63,61)
sont constituées par des quarts de cylindre de section elliptique. Cette cale (60)
est délimitée à sa partie inférieure et à sa partie supérieure par deux surfaces planes
(64) et (62). La figure 3 représente le même système de suspension lorsqu'il est soumis
à une pression ou à une force (P) centrée sur l'axe de symétrie du système de suspension.
Les cylindres (22,21) se trouvent donc comprimés et se déforment substantiellement
en ellipse. Les cylindres (22,21) prennent la forme représentée en traits pleins sous
la référence (2T) position de travail. Les lignes pointillées référencées (2R) représentent
la position de repos de la même pièce. On comprend que la cale (60) disposée entre
les deux cylindres (22,21) limite l'écrasement de ces derniers et permet ainsi d'augmenter
de façon conséquente la rigidité de la suspension à partir d'une certaine déformation
ou d'un certain déplacement. Un deuxième type de cale peut, comme représenté à la
figure 4, être également constitué par des surfaces (610,630) ayant la forme de quart
de cylindre à section circulaire. Dans ce cas la surface (620) a une dimension correspondant
à l'intervalle séparant les surfaces externes des deux boudins (20,21). Cette dernière
cale permet un déplacement très limité constitué uniquement par la déformation des
demi-cylindres supérieurs (205,215) du système de suspension.
[0028] Enfin la troisième possibilité est de ne pas mettre de cales, ce qui donne une plus
grande élasticité et permet des déplacements plus importants.
[0029] La figure 4 montre également les possibilités de basculement ou pivotement de la
suspension sans translation autour d'un axe parallèle à l'axe de symétrie de la latte
dans le cas de cales correspondant au deuxième type. En effet, lorsqu'une force est
appliquée, essentiellement à la verticale, d'un des cylindres (21), ce dernier s'écrase
alors que l'autre (20) se déforme beaucoup moins en s'allongeant, ce qui permet un
pivotement de l'ensemble. La déformation du boudin droit (21) s'effectue uniquement
sur la partie supérieure (21s) alors que la partie inférieure (21i) maintenue par
la surface (610) de la cale ne peut pas se déformer.
[0030] Le boudin gauche (20) peut, quant à lui se déformer en s'allongeant verticalement.
De cette façon l'entretoise (22) et la latte (3) pivotent autour de l'axe de symétrie
longitudinal sans effectuer de déplacement longitudinal selon la flèche F.
[0031] On comprend que l'on ait ainsi réalisé avec des pièces de constitution simple et
facilement moulable une suspension à rigidité réglable permettant également une articulation
autour de l'axe de symétrie de la latte et empêchant les déplacements longitudinaux
parallèles à l'axe de la latte. La longueur des boudins (20,21) assure par ailleurs
une bonne stabilité transversale de la latte.
[0032] De même, le fait que la surface de contact de l'entretoise avec les cylindres soit
à l'intérieur du volume délimité par les plans verticaux passant par les axes de symétrie
de chaque cylindre évite les translations longitudinales de l'axe de symétrie de la
latte.
[0033] Toute modification à la portée de l'homme de métier fait également partie de l'esprit
de l'invention.
1) Système de fixation à suspension variable et articulation, notamment pour literie
ou sièges, comportant une pièce de suspension et d'articulation (2), un premier moyen
(4A,4B) de solidarisation de la pièce de suspension (2) sur le cadre (1) du sommier
ou du siège, un second moyen (51,52) de solidarisation de la latte (3) sur la pièce
de suspension (2), ladite pièce de suspension (2) comprenant deux structures élastiques
symétriques (20,21) en forme de tubes cylindriques parallèles à la latte et espacés
d'un intervalle correspondant à la dimension de la partie (30) de latte appuyant sur
la pièce de suspension (2), les deux structures élastiques (20,21) étant reliées entre
elles par une entretoise de liaison (22), caractérisé en ce que l'entretoise de liaison
est reliée aux deux tubes cylindriques de façon que la surface de liaison soit située
à l'intérieur du volume délimité par les plans verticaux passant par les axes de symétrie
de chaque cylindre.
2) Système de fixation selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque tube
cylindrique a une section circulaire.
3) Système de fixation selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque tube
cylindrique a une section elliptique.
4) Système de fixation selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque tube
cylindrique a une section parallélépipèdique.
5) Système de fixation selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque tube
cylindrique a une section hexagonale.
6) Système de fixation selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'une cale (60)
est placée entre les deux tubes cylindriques (20,21), ladite cale (60) ayant des surfaces
latérales (61,63) correspondant à des quarts de cylindre identiques à ceux du pourtour
des tubes cylindriques de suspension et distants de façon que l'axe de symétrie de
chaque quart de cercles soit confondu avec l'axe de symétrie des deux structures (20,21).
7) Système de fixation selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'une cale (60)
est placée entre les deux tubes cylindriques (20,21), ladite cale (60) ayant des surfaces
latérales (61,63) correspondant à des quarts d'ellipse et distantes de façon que le
petit axe de symétrie des ellipses coïncide avec les axes de symétrie des deux structures.
8) Système de fixation selon une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que la
structure comporte sur le diamètre opposé au point de contact de l'entretoise (22)
avec chaque structure (20,21) une languette (23,24) serrée sur le cadre par un premier
moyen de solidarisation (4A,4B) constitué par un étrier en forme de U (40,41,42).
9) Système selon une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le premier moyen
de solidarisation est un fer en forme de U (40,41,42) placé à cheval à l'intérieur
de chaque cylindre (20,21) et fixé par des moyens appropriés sur le montant (11) du
cadre.
10) Système de fixation selon une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que
le second moyen de solidarisation est un rivet (50,51) à tête plate (50) sur la tige
(51) duquel une rondelle d'arret (52) est montée.