[0001] La présente invention a pour objet un accélérateur électrostatique d'électrons. Elle
s'applique notamment mais non exclusivement à la stérilisation, à la désinfection,
à la débactérisation par rayonnements ionisants.
[0002] Dans ces applications, mais aussi pour polymériser des résines, ou pour effectuer
des traitements de surface, on utilise de manière connue des accélérateurs électrostatiques
à faisceau continu d'électrons.
[0003] De tels dispositifs sont par exemple commercialisés sous le nom commercial de DYNAMITRON
par la société américaine RDI. Ils utilisent un multiplicateur de tension continue
de type Greinacher pour répartir la tension d'accélération le long d'un tube accélérateur
relié à un canon à électrons. Selon le type d'accélérateur et l'intensité du faisceau
d'électrons, ce multiplicateur délivre une tension continue comprise dans une gamme
allant approximativement de 100 kV à 10 MV.
[0004] La figure 1 représente schématiquement un multiplicateur de tension continue de type
Greinacher tel qu'on le trouve dans les dispositifs connus.
[0005] Ce multiplicateur est alimenté par une tension alternative VE ayant une fréquence
pouvant aller usuellement jusqu'à 100 kHz et délivrée par un générateur de signal
électrique de haute fréquence 10. La tension VE présente une amplitude Vo.
[0006] Le multiplicateur de type Greinacher comprend deux colonnes comportant un nombre
égal de condensateurs 12, 14 : la première 11, communément appelée colonne variable
ou alternative, comporte les condensateurs 12 reliés entre eux en série ; elle est
connectée à sa base au générateur de signal électrique de haute fréquence 10. La seconde
13, communément appelée colonne fixe ou continue, comporte les condensateurs 14 reliés
en série ; sa base est portée au potentiel de masse. La capacité des condensateurs
est déterminée en fonction de la valeur désirée du courant débité par le multiplicateur
lorsqu'il est en charge, de la valeur désirée de l'ondulation relative résiduelle
et de la valeur de la fréquence de fonctionnement déterminée par le générateur de
signal de haute fréquence 10.
[0007] Une série de diodes 16 aptes à supporter une tension inverse égale à 2Vo relie les
deux colonnes 11, 13 de manière telle que chacun des condensateurs 14 appartenant
à la colonne continue 13 se charge à une tension égale à 2Vo. Les condensateurs 12
de la colonne alternative 11 se chargent aussi à la tension 2 Vo excepté celui connecté
au générateur 10 qui se charge à la tension Vo.
[0008] Le multiplicateur de type Greinacher comporte plusieurs étages reliés entre eux en
série ; chaque étage est formé d'une pompe à diodes réalisée par deux diodes 16 reliées
en série et dans le même sens passant. Entre ces deux diodes 16, on connecte une armature
d'un condensateur 12 alors que l'autre armature est soumise à une tension périodique.
La sortie de la pompe à diode, en tension continue, s'effectue en paralléle aux bornes
d'un condensateur 14 reliées aux extrémités de la chaîne formée par les deux diodes
16 reliées entre elles en série.
[0009] L'orientation des diodes détermine le signe de la tension de sortie Vs du multiplicateur.
Dans l'exemple représenté, Vs est positive.
[0010] Si N est le nombre d'étages du multiplicateur (N=5 dans l'exemple représenté), la
tension de sortie Vs à laquelle est portée l'extrémité de la colonne continue 13 est
déterminée par la relation : Vs=2NVo.
[0011] Les accélérateurs commercialisés par la société RDI utilisent donc de tels multiplicateurs
de type Greinacher. Ces derniers sont alimentés par un signal électrique de fréquence
avoisinant les 100 kHz.
[0012] D'autre part, les multiplicateurs de type Greinacher sont contenus dans des enceintes
pressurisées permettant de rendre les accélérateurs compacts.
[0013] Malgré tout, les accélérateurs connus sont très encombrants et leur mise en oeuvre
est complexe. De plus, ces dispositifs sont coûteux.
[0014] La présente invention pallie ces inconvénients.
[0015] Pour cela, elle préconise l'emploi d'un signal électrique ayant une fréquence contenue
dans une gamme allant de 0,5 à 1 Mhz pour alimenter le multiplicateur de Greinacher.
Ce dernier est formé de condensateurs à air ou analogue et coptenu dans une enceinte
pressurisée.
[0016] De manière plus précise, la présente invention concerne un accélérateur électrostatique
comprenant :
- un canon à électrons,
- une première source d'alimentation électrique connectée au canon à électrons,
- un tube accélérateur aligné suivant un axe AA et contenant des diaphragmes conducteurs
équidistants, ce tube accélérateur étant relie au canon à électrons,
- un multiplicateur de tension continue de type Greinacher relié au tube accélérateur
et comprenant :
une première colonne de condensateurs,
une seconde colonne de condensateurs,
des diodes reliant la seconde colonne de condensateurs à la première pour former plusieurs
étages de pompes à diodes reliés entre eux en série,
- un générateur de signal électrique de haute fréquence connecté au multiplicateur
de tension de type Greinacher et comprenant :
un générateur de signaux électriques carrés, et
un circuit résonant connecté en série au générateur de signaux électriques carrés.
[0017] Selon un mode de réalisation préféré de l'accélérateur conforme à l'invention, le
canon à électrons, la première source d'alimentation, le multiplicateur de tension
de type Greinacher et une partie du tube sont contenus dans une enceinte pressurisée
; la première colonne de condensateurs est réalisée par des électrodes en forme de
coupelle dessinant sensiblement un U en coupe, ces électrodes étant imbriquées les
unes dans les autres, centrées sur l'axe AA et réparties à égale distance les unes
des autres selon cet axe AA ; la seconde colonne de condensateurs est réalisée par
des électrodes en forme de coupelle dessinant sensiblement un U en coupe et percée
en son centre, ces électrodes étant imbriquées les unes dans les autres selon l'axe
AA et réparties le long du tube accélérateur d'électrons en connexion avec des diaphragmes
conducteurs de ce tube, les électrodes formant les condensateurs de la première colonne
ayant leur concavité en regard de la concavité des électrodes formant les condensateurs
de la seconde colonne, le gaz sous pression contenu dans l'enceinte jouant le rôle
de diélectrique pour les condensateurs des première et seconde colonnes.
[0018] L'enceinte contient un gaz sous pression choisi préférentiellement parmi le SF6 ou
le fréon.
[0019] Selon une variante de réalisation, le circuit résonant du générateur de signal électrique
de haute fréquence est aussi contenu dans l'enceinte pressurisée.
[0020] Le circuit résonant comprend une bobine connectée en série à un condensateur. De
manière préférée, l'enceinte constitue une première électrode de ce condensateur et
l'électrode la plus extérieure de la première colonne constitue la deuxième électrode
de ce condensateur.
[0021] Préférentiellement, la bobine est constituée par un enroulement de deux canalisations
sensiblement coaxiales, la première, externe, étant conductrice, la deuxième, interne,
étant réalisée en matériau isolant, une extrémité de la canalisation externe étant
fermée de manière à permettre à un fluide de refroidissement de circuler entre les
deux canalisations après avoir circulé dans la canalisation interne.
[0022] Chaque diode est avantageusement constituée d'un ensemble de diodes élémentaires
connectées entre elles en série par l'intermédiaire de feuilles conductrices avec
lesquelles les diodes élémentaires sont en contact électrique et entre lesquelles
les diodes élémentaires sont maintenues de manière à former un empilement,
chaque feuille conductrice étant percée d'au moins un trou,
des moyens isolants solidarisant les feuilles conductrices entre elles,
des espaceurs isolants séparant les feuilles conductrices,
une gaine thermorétractable entourant l'empilement, un tube résistif entourant la
gaine thermorétractable en maintenant l'empilement.
[0023] Selon une caractéristique secondaire de l'accélérateur conforme à l'invention, ce
dernier comprend un circuit de refroidissement des diodes comportant un moteur hydraulique
connecté à un alternateur, cet alternateur étant connecté à la première source d'alimentation
électrique.
[0024] On peut de cette manière éviter la multiplication des câbles électriques sortant
de l'enceinte et rendre le dispositif d'autant plus compact.
[0025] De toute façon, les caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux
après la description qui suit donnée à titre explicatif et nullement limitatif. Cette
description se réfère à des dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1, déjà décrite, représente schématiquement un multiplicateur de tension
de type Greinacher réalisé de manière usuelle,
- la figure 2 représente schématiquement une vue d'ensemble, en coupe, d'un accélérateur
électrostatique d'électrons conforme à l'invention,
- la figure 3 représente schématiquement une vue partielle, en coupe, de l'accélérateur
électrostatique d'électrons conforme à l'invention,
- la figure 4 représente schématiquement une autre vue partielle, en coupe, d'un accélérateur
électrostatique d'électrons conforme à l'invention,
- la figure 5 représente schématiquement une vue partielle, en éclaté, d'un empilement
de diodes élémentaires réalisant une diode conformément à un mode de réalisation de
l'invention,
- la figure 6 repreprésente schématiquement un circuit réalisant un générateur de
signal électrique de haute fréquence,
- la figure 7 représente une vue en coupe d'une extrémité de la bobine utilisée dans
un dispositif conforme à l'invention.
[0026] La description suivante est donnée en référence aux figures 2, 3 et 4 qui représentent,
respectivement, une vue d'ensemble, en coupe, d'un accélérateur électrostatique d'électrons
et deux vues partielles, en coupe, de ce dernier.
[0027] Une enceinte conductrice 20 contient un gaz, du SF6 ou du fréon par exemple, à une
pression avoisinant les 8.10⁵ Pa. Elle se compose de trois éléments 22, 24, 26 assemblés
hermétiquement. Elle présente une symétrie de révolution autour d'un axe AA qui est
l'axe longitudinal de l'enceinte 20.
[0028] Cette enceinte 20 est séparée en deux parties communicantes par une plaque isolante
56 percée de trous 58 qui permettent l'égalité de pression dans la première partie
formée par l'ensemble des éléments 22 et 24 et la seconde partie constituée par l'élément
26.
[0029] La partie de l'enceinte 20 formée par l'assemblage des éléments 22 et 24 contient
un ensemble 21 constitué par un canon à électrons et sa source d'alimentation, le
canon à électrons étant connecté à un tube accélérateur d'électrons 44 dont la tension
d'accélération est répartie sur sa longueur par un multiplicateur de tension de type
Greinacher.
[0030] La partie de l'enceinte 20 formée par l'élément 26 contient un circuit résonant connecté
à un générateur 98 de signaux électriques carrés (situé à l'extérieur de l'enceinte
20). L'ensemble formé par le circuit résonant et le générateur 98 constitue un générateur
de signal de haute fréquence alimentant le multiplicateur de tension de type Greinacher.
Conformément à l'invention, la haute fréquence est contenue dans une gamme allant
de 0,5 à 1 MHz.
[0031] Sur la figure 3, on a représenté plus particulièrement la partie de l'enceinte 20
formée par les éléments 22 et 24. Ceux-ci sont assemblés hermétiquement par des brides
28, 30 maintenues solidaires et enserrant un joint 36.
[0032] Le canon à électrons 40, connecté à une source d'alimentation électrique 42, est
relié à un tube accélérateur d'électrons 42 aligné suivant l'axe AA. Ce dernier débouche,
de façon étanche de l'enceinte 20 pour délivrer le faisceau d'électrons produit.
[0033] Le tube 44 contient des diaphragmes conducteurs 46 équidistants et connectés entre
eux par des résistances 48. Dans la pratique, le tube lui-même est constitué d'un
matériau résistif jouant le rôle de ces résistances.
[0034] La tension d'accélération est distribuée le long du tube 44 par un multiplicateur
de tension de type Greinacher.
[0035] La première colonne de condensateurs du multiplicateur, ou colonne variable, est
constituée, conformément à l'invention, d'une série d'électrodes 50 en forme de coupelle
dessinant approximativement un U en coupe. Les électrodes 50 sont imbriquées les unes
dans les autres selon l'axe AA. De plus, elles sont centrées et régulièrement réparties
suivant cet axe.
[0036] A part la plus externe, les électrodes 50 sont percées en leur centre de manière
à obtenir une égalité de pression dans toute la colonne.
[0037] Des espaceurs 52 isolants, en forme de cylindre, séparent les électrodes 50 les unes
des autres tout en les maintenant.
[0038] Les espaceurs 52 et les électrodes 50 empilés sont percés d'orifices permettant le
passage de tiges 54 (une seule tige est schématisée sur la figure 3) en matériau isolant.
Ces tiges 54 sont fixées sur la plaque 56 séparant l'élément central 24 de l'élément
terminal 26 (figure 2) ; les électrodes 50 et les espaceurs 52 sont enfilés alternativement
sur ces dernières.
[0039] Comme on peut le voir sur la figure 4, l'électrode 50 la plus externe est maintenue
entre un espaceur 52 et la plaque 56.
[0040] A nouveau en référence à la figure 3, la seconde colonne de condensateurs du multiplicateur,
ou colonne fixe, est constituée selon l'invention d'une série d'électrodes 64 en forme
de coupelle percée en son centre. En coupe, les électrodes 64 dessinent approximativement
un U.
[0041] Les électrodes 64 sont, elles aussi, de manière symétrique à celles de la première
colonne, imbriquées les unes dans les autres selon l'axe AA. La concavité des électrodes
62 de la seconde colonne est en regard de la concavité des électrodes 50 de la première
colonne.
[0042] Le tube accélérateur 44 traverse les électrodes 64 de la seconde colonne par l'intermédiaire
des orifices percés en leur centre. Chaque électrode 64 est électriquement reliée
à un diaphragme conducteur 46 du tube 44.
[0043] Les électrodes 64 sont régulièrement réparties le long du tube 44. Elles sont séparées
les unes des autres et maintenues par des espaceurs 66 cylindriques et en matériau
isolant. En alternance avec les électrodes 64, ces espaceurs 66 sont enfilés sur des
tiges 68 (une seule tige est symbolisée sur la figure 3) en matériau isolant par des
orifices prévus à cet effet. Ces tiges sont fixées sur l'extrémité terminale de l'élément
22 de l'enceinte 20 et permettent de solidariser l'ensemble composé des électrodes
64 et des espaceurs 66.
[0044] Dans la réalisation représentée sur la figure 3, l'élément 22 présente aussi une
forme de coupelle dessinant approximativement un U en coupe : cet élément 22 constitue
l'électrode la plus externe pour la colonne fixe. L'élément 22 est porté au potentiel
de masse ; la distribution du potentiel le long du tube accélérateur est donc croissante,
en partant de l'extérieur vers l'intérieur de l'enceinte 20.
[0045] Le gaz sous pression contenu dans l'enceinte 20 joue le rôle de diélectrique pour
les condensateurs.
[0046] L'extrémité de chaque électrode 50 et 64 des première et seconde colonnes est constituée
par un renflement arrondi 62 qui permet de rigidifier la forme des électrodes.
[0047] Les extrémités des électrodes 50 de la première colonne sont connectées aux extrémités
des électrodes 64 de la seconde colonne par l'intermédiaire de diodes 70 qui doivent
supporter des tensions inverses au moins égales à 300 kV. Pour cette raison, on utilise
avantageusement un empilement de diodes élémentaires pour constituer chacune des diodes
70.
[0048] La description qui suit est donnée en référence à la figure 5 qui représente schématiquement
une vue partielle en éclaté d'un empilement de diodes élémentaires réalisant une diode
70.
[0049] Chaque diode élémentaire 72, du type "à avalanche contrôlée" comme celle fabriquée
par la Société RTC sous la référence BYM26C par exemple, est soudée à l'étain par
sa face inférieure sur une feuille conductrice 74, par exemple en alliage de cuivre
et de béryllium et présentant une épaisseur d'environ 100 microns. Le diamètre d'une
feuille conductrice 74 est par exemple d'environ 20 mm.
[0050] Chaque feuille conductrice 74 est accolée à une feuille isolante 76, par exemple
en kapton ou en nylon, jouant le rôle d'espaceur. Chaque feuille isolante 76 est percée
en son centre de manière à autoriser le passage d'une diode élémentaire 72 et permettre
le contact électrique entre la face supérieure de cette dernière avec la feuille conductrice
74 supportant la diode élémentaire 72 suivante dans l'empilement. Ce contact est obtenu
par pression mécanique. Les feuilles isolantes 76 rigidifient l'empilement et évitent
les courts-circuits éventuellement dus à des défauts de planéité des feuilles conductrices
74. Les feuilles isolantes 76 présentent une épaisseur sensiblement égale à celle
des diodes élémentaires, c'est-à-dire 300 microns, dans cet exemple de réalisation.
[0051] Deux tiges isolantes 78, 80 traversent de part en part l'empilement par des orifices
pratiqués à cet effet dans les feuilles conductrices 74 et les feuilles isolantes
76. Ces tiges 78, 80 permettent le maintien de l'empilement.
[0052] La consolidation de ce dernier est obtenue au moyen d'une gaine thermorétractable
82 entourant l'empilement.
[0053] Enfin, pour solidifier l'empilement et permettre une répartition uni forme de potentiel
le long de l'empilement, un tube résistif 84 entoure la gaine 82. Ce tube est connecté
aux diodes élémentaires par contact avec les feuilles conductrices. Il peut être réalise
en plastique chargé. de poudre de carbone.
[0054] Les diodes élémentaires 72 sont refroidies par une circulation de fluide pour laquelle
le tube résistif 84 joue le rôle de canalisation. Chaque feuille conductrice 74 est
percée de deux trous 86, 88 d'un diamètre de 5 mm par exemple, et permettant le passage
du fluide de refroidissement. L'orifice percé dans les feuilles isolantes 76 est tel
qu'il permet aussi la circulation du fluide de refroidissement entre les feuilles
conductrices 74.
[0055] Pour supporter une tension inverse de 300 kV, un empilement formant une diode 70
comporte 500 diodes élémentaires 72 du type mentionné ci-dessus.
[0056] Dans l'exemple de réalisation décrit, dix diodes 70 sont nécessaires et comportent
donc 5 000 diodes élémentaires.
[0057] De retour à la figure 2, on voit que les tubes résistifs 84 sont reliés entre eux
pour former une canalisation du circuit de refroidissement.
[0058] Sur la figure 3, on voit plus précisément que le circuit de refroidissement des diodes
70 comporte une pompe 90 dispose à l'extérieur de l'enceinte. Cette pompe 90 délivre
par exemple un débit de 0,1 l\s sous une pression de 9.10⁵ Pa. Elle met en circulation
le fluide de refroidissement qui peut être par exemple de l'huile.
[0059] Le fluide parcourt deux spires 92 sensiblement jointives situées à l'extérieur de
l'enceinte 20, à proximité de la partie extrême de l'élément 22 et s'enroulant autour
de ce dernier. Ces spires 92 assurent le refroidissement du fluide, l'enceinte 20
jouant le rôle de dissipateur thermique (radiateur).
[0060] A la sortie de ces spires 92, le fluide parcourt une canalisation longeant l'élément
22 et pénétrant dans l'enceinte 20 en traversant la bride 28. Pour refroidir les diodes
70, il circule ensuite dans la canalisation formée par les tubes résistifs 84 reliés
entre eux.
[0061] A la sortie de cette canalisation, le fluide en circulation actionne un moteur hydraulique
94, puis parcourt une canalisation qui le ramène à la pompe 90. Cette canalisation
de retour traverse la succession d'électrodes 64 et d'espaceurs 66 par des orifices
percés à cet effet pour ressortir de l'enceinte 20 par l'extrémité terminale de l'élément
22 ; cette disposition permet de réduire l'encombrement. La canalisation de retour
est raccordée à la pompe 90 pour fermer le circuit de refroidissement.
[0062] Le moteur hydraulique 94 est connecté à un alternateur 96. Ce dernier fournit l'énergie
électrique nécessaire au fonctionnement de la source d'alimentation 42 à laquelle
il est connecté. De cette manière, on évite le transport de la haute tension nécessaire
au canon à électrons 40 par des câbles provenant de l'extérieur de l'enceinte 20.
Cela permet aussi de rendre l'accélérateur plus compact.
[0063] Les diodes 70 relient les condensateurs de la première colonne aux condensateurs
de la seconde colonne de manière à réaliser des étages de pompe à diodes connectés
en série : l'ensemble forme le multiplicateur de tension de type Greinacher. Dans
l'exemple de réalisation représenté sur la figure 2, le multiplicateur possède cinq
étages et permet d'obtenir des tensions de sortie pouvant aller jusqu'à 10 MV. La
valeur de la tension de sortie dépend de la tension qui est appliquée au pied de la
colonne variable du multiplicateur. Ce dernier est alimenté électriquement par un
générateur de signal électrique de haute fréquence. Conformément à l'invention, cette
fréquence est contenue dans une gamme allant de 0,5 à 1 MHz.
[0064] La description qui suit est donnée en référence aux figures 4, 6 et 7.
[0065] La figure 4 représente schématiquement une vue partielle d'un dispositif conforme
à l'invention. Plus précisément, elle se rapporte à un mode de réalisation du générateur
de signal électrique de haute fréquence dont la figure 6 représente un schéma électrique.
[0066] Le circuit de la figure 6 est un montage connu permettant d'obtenir un signal électrique
possédant une fréquence contenue dans la gamme allant de 0,5 à 1 MHz. Il se compose
d'un générateur de signaux électriques carrés connecté en série à un circuit résonant
100 comportant une bobine 102 d'environ 50 microhenrys par exemple reliée en série
à un condensateur 104 d'environ 500 pF par exemple. Le générateur de signaux électriques
carrés est réalisé par un circuit qualifié usuellement de "hacheur en demi-pont".
[0067] Les transistors T₁ et T₂ sont excités alternativement par une source d'alimentation
non représentée de sorte que la tension VG appliquée à l'entrée du circuit résonant
100 est composée de créneaux d'amplitude Vo/2 (Vo est la tension d'alimentation de
l'ordre de 300 V par exemple). La tension de sortie à la fréquence désirée est délivrée
aux bornes du condensateur 104.
[0068] Sur la figure 4, on voit le générateur 98 de type "hacheur à demi-pont" connecté
en série à la bobine 102 du circuit résonant grâce à une connexion étanche située
au fond de l'élément 26.
[0069] L'élément 26 est assemblé hermétiquement à l'élément 24 par un jeu de brides 32,
34 maintenues solidaires et enserrant un joint 38. La plaque 56 est maintenue entre
les éléments 24 et 26 de l'enceinte 20.
[0070] L'élément 26 fait partie intégrante du circuit résonant : il forme une électrode
(portée au potentiel de masse) du condensateur ; l'autre électrode de ce condensateur
est réalisée par l'électrode 50 la plus externe de la colonne variable du multiplicateur.
Le gaz contenu dans l'enceinte 20 tient lieu de diélectrique pour ce condensateur.
[0071] L'élément 26 de l'enceinte 20 contient la bobine 102 du circuit résonant. Elle enroule
ses spires autour de deux tiges isolantes 103, 104 fixées sur la plaque 56 et prenant
appui sur le fond de l'élément 26. Ces tiges 103, 104 assurent le maintien en forme
de la bobine 102.
[0072] La plaque 56 est percée d'un trou pour le passage de l'extrémité terminale de la
bobine 102 maintenue en contact électrique avec l'électrode 50 la plus externe de
la colonne variable du multiplicateur.
[0073] La puissance dépensée dans le circuit résonant peut avoisiner les 4 kW ; il est donc
nécessaire de le refroidir pour assurer son bon fonctionnement.
[0074] Le refroidissement est obtenu par une circulation de fluide, par exemple de l'eau,
à l'intérieur de la bobine 102.
[0075] La figure 7 représente schématiquement une vue en coupe de l'extrémité terminale
de la bobine 102. Comme on peut le voir, cette bobine 102 se compose d'un enroulement
de deux canalisations 108 et 110 sensiblement coaxiales.
[0076] La canalisation interne 108 est en matériau isolant alors que la canalisation externe
110 est en matériau conducteur.
[0077] Le fluide de refroidissement, par exemple de l'eau, est mis en mouvement par une
pompe 106 (figure 4). Il circule à l'intérieur de la canalisation interne 108 jusqu'à
son extrémité. La canalisation externe 110 est, quant à elle, fermée à son extrémité
terminale. Le fluide circule alors entre les canalisations 108 et 110. Le sens de
circulation du fluide est précisé par des flèches sur la figure 7.
[0078] Après avoir effectue un aller-retour dans la bobine 102, le fluide est recueilli
dans un réservoir 112 situé dans le boîtier contenant le générateur 98. Ce réservoir
112 est relie à la pompe 106, ce qui permet de fermer le circuit hydraulique.
[0079] Le réservoir 112 est isolant ; il est situé à l'intérieur du boîtier contenant le
générateur 98 de manière à faciliter la connexion de ce dernier avec la bobine 102
par l'intermédiaire de la canalisation extérieure 110.
[0080] Grâce à l'utilisation d'un signal électrique de fréquence très élevée pour aliménter
un multiplicateur de tension dispose de manière originale dans une enceinte pressurisée,
l'accélérateur électrostatique conforme à l'invention est très compact, son coût est
réduit et son utilisation est simple.
1. Accélérateur électrostatique comprenant :
- un canon à électrons (40),
- une première source d'alimentation électrique (42) connectée au canon à électrons
(40),
- un tube accélérateur d'électrons (44) aligné selon un axe AA et contenant des diaphragmes
conducteurs (46) équidistants, ce tube accélérateur (44) étant relié au canon à électrons
(40),
- un multiplicateur de tension continue de type Greinacher reliée au tube accélérateur
(44) et comportant :
une première colonne de condensateurs,
une seconde colonne de condensateurs,
des diodes (70) reliant la seconde colonne de condensateurs à la première pour former
plusieurs étages de pompes à diodes reliés entre eux en série,
- un générateur de signal électrique de haute fréquence connecté au multiplicateur
de tension continue et comprenant :
un générateur de signaux électriques carrés (98), et
un circuit résonant (100) connecté en série au générateur de signaux électriques carrés
(98),
caractérisé en ce que le signal électrique de haute fréquence présente une fréquence
contenue dans une gamme allant de 0,5 à 1 MHz.
2. Accélérateur électrostatique selon la revendication 1, le canon à électrons (40),
la première source d'alimentation (42), le multiplicateur de tension de type Greinacher,
une partie du tube (44) étant contenus dans une enceinte pressurisée (20), caractérisé
en ce que la première colonne de condensateurs est réalisée par des électrodes (50)
en forme de coupelle dessinant sensiblement un U en coupe, ces électrodes (50) étant
imbriquées les unes dans les autres, centrées sur l'axe AA et réparties à égale distance
les unes des autres selon cet axe AA et en ce que la seconde colonne de condensateurs
est réalisée par des électrodes (64) en forme de coupelle dessinant sensiblement un
U en coupe et percée en son centre, ces électrodes (64) étant imbriquées les unes
dans les autres selon l'axe AA et réparties le long du tube accélérateur d'électrons
(44) en connexion avec des diaphragmes conducteurs (46) de ce tube (44), les électrodes
(50) formant les condensateurs de la première colonne ayant leur concavité en regard
de la concavité des électrodes (64) formant les condensateurs de la seconde colonne,
le gaz sous pression contenu dans l'enceinte (20) jouant le rôle de diélectrique pour
les condensateurs des première et seconde colonnes.
3. Accélérateur électrostatique selon la revendication 2, caractérisé en ce que le
circuit résonant (100) du générateur de signal électrique de haute fréquence est aussi
connu dans l'enceinte (20).
4. Accélérateur électrostatique selon la revendication 3, le circuit résonant (100)
comprenant une bobine (102) connectée en série à un condensateur (104), caractérisé
en ce que l'enceinte (20) constitue une première électrode de ce condensateur, et
en ce que l'électrode (50) la plus extérieure de la première colonne de condensateurs
constitue la deuxième électrode de ce condensateur (104).
5. Accélérateur électrostatique selon la revendication 4, caractérisé en ce que la
bobine (102) est constituée par un enroulement de deux canalisations (108, 110) sensiblement
coaxiales, la première (110), externe, étant conductrice, la deuxième (108), interne,
étant réalisée en matériau isolant, une extrémité de la canalisation externe (110)
étant fermée de manière à permettre à un fluide de refroidissement de circuler entre
les deux canalisations (108, 110) après avoir circulé dans la canalisation interne
(108).
6. Accélérateur électrostatique selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque
diode (70) est constituée d'un ensemble de diodes élémentaires (72) connectées entre-elles
en série par l'intermédiaire de feuilles conductrices (74) avec lesquelles les diodes
élémentaires (72) sont en contact électrique et entre lesquelles les diodes élémentaires
(72) sont maintenues de manière à former un empilement,
chaque feuille conductrice (74) étant percée d'au moins un trou (86, 88),
des moyens isolants (78, 80) solidarisant les feuilles conductrices (74) entre elles,
des espaceurs isolants (76) séparant les feuilles conductrices (74),
une gaine thermorétractable (82) entourant l'empilement,
un tube résistif (84) entourant la gaine thermorétractable (82) en maintenant l'empilement.
7. Accélérateur électrostatique selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il
comprend un circuit à circulation de fluide pour le refroidissement des diodes (70)
comportant un moteur hydraulique (94) connecté à un alternateur (96), cet alternateur
(96) étant connecté à la première source d'alimentation électrique (42).