[0001] L'invention concerne un papier de sécurité, notamment un papier pour billet de banque.
[0002] On connaît déjà par le document CA-680 924 des papiers de sécurité sous forme de
chèque comportant en surface une impression avec deux encres différentes de même couleur
dont l'une est soluble dans l'eau et lavable et l'autre est soluble dans les solvants
organiques, donc insoluble dans l'eau et non lavable, afin d'afficher par effacement
de l'encre lavable un message de falsification. Dans le cadre de ce document, l'impression
en surface n'est pas sûre et fiable car le falsificateur peut réimprimer le texte
et l'impression de chaque encre est initialement visible à l'oeil nu en transparence
et en réflexion.
[0003] On connaît déjà des papiers qui comportent des bandes ou des fils constitués d'un
film transparent muni d'une couche métallique continue, par exemple de l'aluminium
déposé sous vide sur du polyester. De tels fils, lorsqu'ils sont introduits dans du
papier qui est ensuite imprimé, sont à peine vus par le public en lumière réfléchie
et deviennent beaucoup plus apparents en lumière transmise. Ces fils ont pour but
d'éviter qu'un contrefacteur, à partir d'un papier commun, imite un document authentique,
en imprimant sur ce papier un trait sombre en surface. Dans ce cas de contrefaçon,
il n'y a pas de différence entre la visibilité du trait en réflexion et en transparence.
[0004] On a décrit dans la demande EP-A-279 880 un fil transparent comportant des micro-impressions
métalliques obtenues par exemple en démétallisant des zones non protégées par vernis.
Les impressions sont peu visibles par réflexion et plus visibles par transparence
à l'aide d'un dispositif grossissant.
[0005] Dans la demande EP-A-319 157, on a décrit un papier comportant un fil muni de macro-impressions
en négatif, qui peuvent être lues par transparence à l'oeil nu.
[0006] Ces fils de sécurité ont pour but d'éviter la contrefaçon, c'est-à-dire l'impression
sur un papier non authentique.
[0007] Or, un problème nouveau apparaît, à savoir la falsification de documents, notamment
billets de banque, par lavage de l'impression originale et réimpression du faux document
sur le papier authentique.
[0008] En effet, dans certains pays, toutes les coupures de billets ont le même format et
sont imprimées sur le même papier. Il parait donc avantageux pour un faussaire d'effacer
l'impression d'une basse coupure et de réimprimer une haute coupure. De tels lavages
d'impression sont possibles par utilisation de solutions attaquant l'encre d'impression,
par exemple dans le cas de billets de banque, de solutions alcalines et/ou de solvants
très polaires.
[0009] L'invention a pour but de fournir un support comportant un élément de sécurité trahissant
la falsification.
[0010] II est connu d'introduire dans le papier lors de sa fabrication, des composés chimiques
actifs destinés à réagir à la falsification. Ces composés sont destinés à réagir à
la falsification ponctuelle, par exemple modification d'une somme ou signature sur
un chèque. De tels papiers présentent cependant des inconvénients. En effet, il est
possible de les soumettre à l'action prolongée d'un liquide, eau ou solvant organique,
pour en extraire le composé actif.
[0011] On a décrit dans le document US-A-4 037 007 un papier de sécurité comportant des
planchettes comprenant une substance capable de prendre part à une réaction de coloration,
et lorsque le document est vérifié avec un ou plusieurs réactifs, la substance change
de couleur. Cette substance ne réagit qu'avec un colorformer du genre de ceux utilisés
dans les papiers autocopiants. Il s'agit d'un procédé d'authentification et non un
procédé permettant de trahir la falsification.
[0012] Dans le document EP-A-0 319 157 on a décrit un fil de sécurité qui est fabriqué par
dépôt métallique sur le fil, impression à l'aide d'un vernis résistant et démétallisation
par voie chimique. Une fois le fil ainsi réalisé, et ce fil introduit dans le papier,
on ne fait pas appel à la démétallisation pour mettre en évidence une falsification.
Il en est de même dans les documents US-A-4 652 015 et GB-A-2 213 908.
[0013] Dans le document GB-A-1 095 286 on décrit un fil de sécurité microimprimé. Certaines
microimpressions peuvent être sensibles à des réactifs chimiques, cette sensibilité
permettant de faire apparaître réversiblement dans une couleur donnée les impressions.
Ceci apporte une caractéristique d'authentification de plus au fil de sécutité mais
il n'y a pas de moyens mettant une falsification en évidence. Le fil peut être un
complexe constitué d'une feuille d'aluminium entre deux feuilles de plastique. Ce
fil est bien visible dans le papier.
[0014] Dans le cas de falsification de billets de banque, il est nécessaire pour le contrefacteur
d'effacer complètement l'impression recto-verso avant de réimprimer. Pour obtenir
une surface blanche réimprimable, le contrefacteur doit soumettre le papier à l'action
prolongée de solutions attaquant l'encre d'impression. Donc si le papier contenait
uniquement des composés évitant la falsification, ceux-ci risquent d'être élues et
de ne pas remplir leur fonction.
[0015] Un autre but de l'invention est donc de fournir un support comportant un élément
de sécurité qui en outre conserve certains indices de sécurité détectables après tentative
de blanchiment de la surface du support.
[0016] L'invention concerne donc un support de sécurité imprimable comportant des éléments
de sécurité trahissant la falsification. Ces éléments de sécurité sont tels qu'ils
comportent au moins des moyens cachés de reconnaissance de la falsification.
[0017] Ces moyens de reconnaissance de la falsification sont donc invisibles avant tentative
de falsification, mais deviennent visibles après. Ils sont en outre résistants aux
agents de falsification.
[0018] Selon le meilleur mode de réalisation de l'invention. On fournit un support de sécurité
imprimable comportant au moins un élément de sécurité, disposé au moins partiellement
entre les faces du support, caractérisé par le fait que ledit élément de sécurité
est constitué d'un élément support revêtu au moins partiellement d'une couche sensible
aux agents de falsification, ledit élément de sécurité comportant également des moyens
de reconnaissance de la falsification, constitués d'un agent résistant aux agents
de falsification, coopérant avec ladite couche sensible aux agents de falsification
de manière à être invisibles à l'oeil nu en transparence et en réflexion avant une
tentative de falsification et à devenir visibles après attaque de ladite couche sensible
par ledit agent de falsification, permettant ainsi cette reconnaissance de la falsification,
ledit agent résistant aux agents de falsification donnant alors éventuellement naissance
à un dessin ou un modèle. La couche sensible aux agents de falsification est une couche
sensible aux agents choisis parmi le groupe des bases fortes ou des solvants polaires.
La couche sensible est, par exemple, une couche de métal sensible aux alcalis comme
l'aluminium. L'agent résistant est, par exemple, une impression incolore ou de couleur.
Cette impression peut être obtenue à partir d'une encre qui peut contenir un pigment
choisi dans le groupe des pigments minéraux, organiques, métalliques. Cette impression
peut également être obtenue par dépôt chimique d'un métal inerte vis-à-vis des agents
d'infalsification. De préférence, l'élément support est flexible et est consitué d'une
matière synthétique, par exemple du polyester. Selon un mode de réalisation, l'élément
de sécurité est constitué d'une bande de polyester comportant sur une face un revêtement
métallique muni d'impressions résistant aux agents de falsification. L'élément de
sécurité peut être constitué d'une bande de polyester comportant sur une face un revêtement
métallique et sur l'autre face des impressions résistant aux agents de falsification.
L'élément de sécurité peut être constitué d'une bande de polyester comportant sur
une face une impression non sensible aux solvants polaires et sur la face opposée
ou la même face une impression sensible aux solvants polaires.
[0019] Le support est par exemple une feuille de papier obtenue par voie humide et constituée
de fibres cellulosiques, éventuellement des fibres synthétiques, des liants, des charges.
Il peut être constitué d'une feuille de matière synthétique, éventuellement revêtue
d'une couche pour améliorer l'impression.
[0020] L'invention concerne en outre un procédé de fabrication d'un support selon lequel:
- on recouvre une feuille flexible d'une couche métallique, par exemple de l'aluminium,
- on realise un impression sur une des faces de la feuille flexible à l'aide d'une encre
résistant aux agents de falsification, ladite impression étant invisible par rapport
à la couche métallicue.
- on coupe la feuille flexible ainsi revêtue et imprimée, pour réaliser des fibres,
des fils continus ou des planchettes,
- on introduit les fibres, fils ou planchettes ainsi obtenus au moins partiellement
à l'intérieur d'un support imprimable.
[0021] L'invention concerne enfin un procédé de fabrication d'un support selon lequel:
- on recouvre une feuille flexible d'une couche métallique, par exemple de l'aluminium,
- on réalise une impression par dépôt chimique d'un métal, par exemple le nickel, sur
l'une des faces de la feuille flexible, ladite impression étant invisible par rapport
à la couche métallique,
- on coupe la feuille flexible ainsi revêtue et imprimée, pour réaliser des fibres,
des fils continus ou des planchettes,
- on introduit les fibres, fils ou planchetes ainsi obtenues au moins partiellement
à l'intérieur d'un support imprimable.
[0022] La description suivante, en regard des dessins et exemples annexés, permettra de
comprendre comment l'invention peut être mise en pratique.
[0023] La figure 1 représente en coupe transversale un élément de sécurité selon l'invention
avant introduction dans le support.
[0024] La figure 2 représente l'aspect d'un support imprimé en surface et comportant un
élément de sécurité de la figure 1.
[0025] La figure 3 représente un support selon la figure 2, qui a été soumis à des agents
de falsification.
[0026] Les figures 4A et 4B sont des vues de dessus de l'élément de sécurité selon l'invention
avant et après action des agents de falsification.
[0027] La figure 5, représente en coupe un autre mode de réalisation de l'élément de sécurité
selon l'invention.
[0028] Le support de sécurité 1 selon l'invention est plan et imprimable. Il comporte un
élément de sécurité 2 qui est diposé au moins partiellement entre les faces supérieure
et inférieure du support 1.
[0029] Sur la figure 1, on a représenté un élément de sécurité 2 qui est totalement disposé
à l'intérieur du support 1. Cependant, cet élément de sécurité 2 est visible à l'oeil
nu en transparence, c'est-à-dire en lumière transmise. Par contre, en lumière réfléchie,
il est beaucoup moins visible. Ainsi, cet élément de sécurité 2 semble identique à
un élément de sécurité de la technique antérieure, à savoir un fil de polyester recouvert
d'une couche métallique continue. Mais cet élément de sécurité 2 comporte des moyens
de reconnaissance 3 cachés de falsification, ces moyens étant réactifs aux agents
de falsification.
[0030] Sur la figure 2, on a représenté le support 1 comportant en surface des impressions
3 qui indiquent par exemple la valeur 4 de la coupure. Selon un mode de réalisation
préféré de l'invention, l'élément de sécurité 2 est un élément, par exemple un fil
ou une fibre, ou un confetti, ou une planchette revêtu d'une couche sensible aux agents
de falsification et muni au moins partiellement d'un agent protecteur de la couche
sensible, cet agent étant résistant aux agents de falsification.
[0031] L'homme du métier est capable, en connaissant les agents de falsification, de choisir
une couche sensible des agents et un agent protecteur résistant aux mêmes agents.
Ainsi, si les agents de falsification sont des bases, l'homme du métier pourra choisir
de revêtir l'élément (fil, fibre, confetti) d'un métal se dissolvant aux bases et
de munir l'élément d'une couche partielle ou totale d'un vernis résistant aux bases.
[0032] Un exemple de réalisation est de revêtir un fil de polyester 5 (figure 1) d'une couche
6 d'aluminium et d'imprimer à l'aide d'un vernis incolore 7 au-dessus de la couche
d'aluminium, ce vernis étant résistant aux bases, on obtient un fil sombre 8 tel que
sur la figure 4A. On introduit fil dans un papier ou tout autre support. Ce fil est
visible en lumière transmise et beaucoup moins visible en lumière réfléchie. Le papier
est ensuite imprimé en surface pour former, par exemple, un billet de banque. Lorsque
le contrefacteur utilisera une solution basique, éventuellement avec des solutions
détergentes, la couche d'aluminium sera dissoute et comme le vernis est resistant
aux bases, il apparaîtra une impression 9, qui sera visible en transparence, tandis
que le papier deviendra sans impression en surface. Le fil ne sera donc pas visible
parle contrefacteur(figure 3), en réflexion. Par contre, en transparence, le contrefacteur
verra nettement une impression (comme représenté sur la figure 4B). Par exemple, si
l'impression en vernis forme le mot "faux", le contrefacteur sera dissuadé de réimprimer
le billet pour modifier sa valeur.
[0033] Un autre mode de réalisation est de revêtir une feuille de polyester totalement d'aluminium,
sur une face, et totalement de vernis sur autre face, ce vernis étant résistant aux
bases et étant coloré.
[0034] On découpe cette feuille en confettis ou planchettes que l'on introduit dans un papier,
qui est ensuite imprimé en surface. Par transparence, ces planchettes apparaissent
grisâtres, et si un contrefacteur essaye de blanchir le papier pour enlever l'impression
superficielle, l'aluminium sera dissout, tandis que le vernis coloré restera. Les
planchettes apparaîtront donc colorées, après tentative de falsification.
[0035] Le vernis peut comporter, selon un autre exemple, des colorants fluorescents, résistant
aux bases. Ainsi les planchettes apparaîtront grises avant falsification et fluorescentes
après falsification.
[0036] Les éléments de sécurité selon l'invention se distinguent des éléments de la technique
antérieure. En effet, ces derniers n'utilisent jamais le couple couche sensible aux
agents de falsification/agent résistant aux agents de falsification. La demande EP-A-
319 157 décrit un fil qui peut comporter des encres métalliques sous forme d'impression
ou un fil qui a été démétallisé par exemple au moyen d'un rayon laser. Ce fil, une
fois introduit dans le papier, s'il est soumis à une base, perd son impression métallique,
mais en aucun cas, il n'apparaît après falsification un moyen de reconnaissance de
la falsification, ce moyen étant invisible avant falsification.
[0037] Un autre mode de réalisation de l'invention est le dépôt 10 d'aluminium sur une face
du polyester Il (figure 5) et le dépôt chimique (pour former un motif) d'un métal
résistant aux bases, par exemple le nickel. Lorsque le fil est soumis aux bases, l'aluminium
est dissout, tandis que le nickel reste et laisse apparaître le motif.
[0038] On peut introduire l'élément de sécurité dans un support qui peut être du papier
contenant plus ou moins de fibres synthétiques, minérales ou encore le support peut
être une feuille de matière synthétique imprimable, telle que le POLYART® vendu parla
demanderesse.
EXEMPLES
EXEMPLE 1
[0039] Un fil de sécurité selon l'invention est réalisé comme suit : un support polyester
de 23 microns d'épaisseur est métallisé sur une face. Cette métallisation est obtenue
par vaporisation d'aluminium sous vide. L'épaisseur d'aluminium déposé sera fonction
de l'opacité voulue du fil de sécurité ; 700 angströms par exemple. Sur la face aluminisée
du fil sont imprimés des caractères avec une encre de composition suivante :
- Résine Synolite 595 100 parties
- Terbutylperoxybenzoate 1 partie
[0040] Les caractères imprimés sont séchés à 130°C. Ces caractères sont transparents. On
obtient ainsi un fil de sécurité uni, de couleur homogène. Ce fil est introduit dans
le papier par les techniques connues.
[0041] Ce papier avec fil est destiné à l'impression de billets de banque. La tentative
de blanchiment de l'impression par une solution alcaline (hydroxyde de sodium à 3%
additionnée d'un peut de Teepol®) entraîne la dissolution de l'aluminium non protégé
par le vernis des caractères imprimés. Ces caractères deviennent apparents et peuvent
être le mot "faux" qui trahit la falsification.
EXEMPLE 2
[0042] Sur un fil aluminisé, comme décrit à l'exemple 1, on imprime sur la face non aluminisée
des caractères avec l'encre suivante:
- Résine Synolite 595 100 parties
- Terbutylperoxybenzoate 1 partie
- Iriodine 100 (MERCK) 50 parties
[0043] Ces caractères, après séchage de l'encre, ont un aspect métallisé et sont très résistants
aux attaques chimiques. Le fil de sécurité ainsi obtenu est introduit dans le papier
homogène, et ne laisse apparaître aucun indice. Comme précédemment (exemple 1), l'attaque
de l'impression par une solution alcaline entraîne la dissolution de toute la couche
d'aluminium située sur une face du fil et laisse ainsi apparaître le texte imprimé
sur l'autre face. Suivant la taille des caractères imprimés, ce texte pourra être
lu uniquement en transmission ou visible en réflexion.
EXEMPLE 3
[0044] Un fil de sécurité est réalisé comme à l'exemple 2 mais en utilisant une encre constituée
d'un mélange de deux encres: une encre blanche et une encre noire. Ces encres ont
la particularité de bien résister aux attaques chimiques. On peut additionner à ces
encres tout autre pigment minéral pour leur donner une teinte spéciale. La couleurde
l'encre estfonction de la teinte des caractères que l'on désire pour qu'ils deviennent
non discernables sur le fil de sécurité après introduction dans le papier. La tentative
de falsification, comme aux exemples précédents, fera apparaître le texte imprimé
comme à l'exemple 2.
EXEMPLE 4
[0045] Un fil de sécurité selon l'invention est obtenu comme suit : sur une face d'un support
polyester 23 microns on réalise une impression par dépôt chimique de nickel par les
procédés connus de l'art antérieur (Procédé Bayprint de la société BAYER par exemple).
Sur l'autre face, on dépose une couche d'aluminium (aluminisation sous vide). Ce fil
introduit dans le papier paraît tout à fait commun et ne laisse apparaître aucun indice.
Ce fil réagit comme aux exemples précédents, aux tentatives de falsification.
EXEMPLE 5
[0046] Un fil de sécurité selon l'invention est obtenu comme suit : sur une face d'un support
polyester 23 microns, on réalise une impression à l'aide d'une encre de composition
:
- Vernis vinylique = 100 parties
- Bleu manolex = 10 parties
[0047] Sur l'autre face on réalise une impression à l'aide d'une encre à base d'un pigment
bleu minéral connu de l'homme du métier. Cette dernière impression constitue les indices
cachés. Ce fil introduit dans le papier paraît uniformément bleu. Par lavage de l'impression
avec un solvant polaire type tétrahydrofuranne, on élue la première encre laissant
apparaître les impressions obtenues avec l'encre à base de pigments minéraux.
1. Support de sécurité imprimable comportant au moins un élément de sécurité, disposé
au moins partiellement entre les faces du support, caractérisé par le fait que ledit
élément de sécurité est constitué d'un élément support revêtu au moins partiellement
d'une couche sensible aux agents de falsification, ledit élément de sécurité comportant
également des moyens de reconnaissance de la falsification, constitués d'un agent
résistant aux agents de falsification, coopérant avec ladite couche sensible aux agents
de falsification de manière à être invisible à l'oeil nu en transparence et en réfléxion
avant une tentative de falsification et à devenir visibles après attaque de ladite
couche sensible par ledit agent de falsification, permettant ainsi cette reconnaissance
de la falsification, ledit agent résistant aux agents de falsification donnant alors
éventuellement naissance à un dessin ou un modèle.
2. Support selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la couche sensible aux
agents de falsification est une couche sensible aux agents choisis parmi le groupe
des bases fortes, des solvants polaires.
3. Support selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que la couche
sensible est une couche de métal sensible aux bases.
4. Support selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que l'agent
résistant est une impression incolore, de couleur ou fluorescente.
5. Support selon la revendication 4, caractérisé par le fait que l'encre d'impression
contient un pigment choisi dans le groupe des pigments minéraux, organiques, métalliques.
6. Support selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que l'élément
support est flexible et est constitué d'une matière synthétique.
7. Support selon la revendication 6, caractérisé par le fait que l'élément support flexible
est constitué de polyester.
8. Support selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que l'élément
de sécurité est constitué d'une bande de polyester comportant sur une face un revêtement
métallique sensible aux bases, muni d'impressions résistant aux agents de falsification.
9. Support selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que l'élément
de sécurité est constitué d'une bande de polyester comportant sur une face un revêtement
métallique sensible aux bases et sur l'autre face des impressions résistant aux agents
de falsification.
10. Support selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que l'élément
de sécurité est constitué d'une bande de polyester comportant sur une face une impression
non sensible aux solvants polaires et sur la face opposée ou la même face une impression
sensible aux solvants polaires.
11. Support selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait qu'il est constitué
d'une feuille de polyester obtenue par voie humide et constituée de fibres cellulosiques,
éventuellement des fibres synthétiques, des liants, des charges.
12. Support selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait qu'il est constitué
d'une feuille de matière synthétique, éventuellement revêtue d'une couche pour améliorer
l'impression.
13. Procédé de fabrication d'un support selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé
par le fait que:
- on recouvre une feuille flexible d'une couche métallique sensible aux bases,
- on réalise une impression sur une des faces de la feuille flexible à l'aide d'une
encre résistant aux agents de falsification, ladite impression étant invisible par
rapport à la couche métallique,
- on coupe la feuille flexible ainsi revêtue et imprimée, pour réaliser des fibres,
des fils continus ou des planchettes,
- on introduit les fibres, fils ou planchettes ainsi obtenus au moins partiellement
à l'intérieur d'un support imprimable.
14. Procédé de fabrication d'un support selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé
par le fait que:
- on recouvre une feuille flexible d'une couche métallique sensible aux bases,
- on réalise une impression par dépôt chimique de nickel sur l'une des faces de la
feuille flexible, ladite impression étant invisible par rapport à la couche métallique,
- on coupe la feuille flexible ainsi revêtue et imprimée, pour réaliser des fibres,
des fils continus ou des planchettes,
- on introduit les fibres, fils ou planchettes ainsi obtenus au moins partiellement
à l'intérieur d'un support imprimable.
1. Printable security medium comprising at least one security element, placed at least
partly between the faces of the medium, characterized by the fact that the security
element is constituted of a support element coated, at least partly, with a layer
sensitive to falsifying agents, the said security element comprising also falsification
recognition means constituted of an agent resistant to the falsifying agents, which
co-operates with the said layer/sensitive to falsifying agents in such a way to be
invisible to the naked eye by transmitted light and by retlected light, said resistant
agent optionally forming a drawing or a pattern.
2. Medium according to claim 1, characterized by the fact that the layer sensitive to
the falsifying agents, is a layer sensitive to the agents selected from the group
of strong bases or polar solvents.
3. Medium according to one of claims 1 and 2, characterized by the fact that the sensible
layer is a metal layer sensitive to the bases.
4. Medium according to one of claims 1 to 3, characterized by the fact that the resistant
agent is a colorles, colored or fluorescent print.
5. Medium according to claim 4, characterized by the fact that the printing ink contains
a pigment selected from the group of mineral, organic or metallic pigments.
6. Medium according to one of claims 1 to 5, characterized by the fact that the support
element is flexible and constituted of a synthetic material.
7. Medium according to claim 6, characterized by the fact that the flexible support element
is constituted of polyester.
8. Medium according to one of claims I to 7, characterized by the fact that the security
element is constituted of a polyester strip provided on one face with a metallic coating
sensitive to the bases, provided with prints resistant to the falsifying agents.
9. Medium according to one of claims 1 to 7, characterized by the fact that the security
element is constituted of a polyester strip provided on one face with a metallic coating
sensitive to the bases and on the other face with prints resistant to the falsifying
agents.
10. Medium according to one of claims 1 to 7, characterized by the fact that the security
element is constituted of a polyester strip provided on one face, with a print non-sensitive
to polar solvents, and on the opposite face or on the same face, with a print sensitive
to polar solvents.
11. Medium according to one of claims 1 to 10, characterized by the fact that it is constituted
of a paper sheet obtained by wet route and constituted of cellulose fibers, optionally
synthetic fibers, binders, fillers.
12. Medium according to one of claims 1 to 10, characterized by the fact that it is constituted
of a sheet of synthetic material, optionally coated with a layer for improving the
printing.
13. Process for the production of a medium according to claims 1 to 12, characterized
by the fact that it consists in :
- coating a flexible sheet with a metallic layer sensitive to the bases,
- making a print on one of the faces of the flexible sheet, using an ink resistant
to falsifying agents, said print being invisible with respect to the metallic layer,
- cutting the thus coated and printed flexible sheet, so as to produce fibers, continuous
threads or planchettes,
- introducing the thus obtained fibers, threads or planchettes at least partly into
a printable medium.
14. Process for the production of a medium according to one of claims 1 to 12, characterized
by the fact that it consists in :
- coating a tlexible sheet with a metallic layer sensitive to bases,
- making a print by chemical deposition of nickel on one of the faces of the flexible
sheet, said print being invisible with respect to the metallic coating,
- cutting the thus coated and printed flexible sheet, for producting fibers, continuous
threads or planchettes,
- introducing the thus obtained fibers, threads or planchettes at least partly into
a printable medium.
1. Bedruckbares Sicherheits-Trägermaterial, das mindestens ein Sicherheitselement aufweist,
das mindestens teilweise zwischen den Oberflächen des Trägermaterials angeordnet ist,
dadurch gekennzeichnet, daß das genannte Sicherheitselement besteht aus einem Trägerelement,
das mindestens teilweise von einer Schicht bedeckt ist, die gegenüber Fälschungsmitteln
empfindlich ist, und das genannte Sicherheitselement außerdem Mittel zur Erkennung
der Fälschung aufweist, die bestehen aus einem gegenüber Fälschungsmitteln beständigen
Agens, das mit der genannten, gegenüber den Fälschungsmitteln empfindlichen Schicht
in der Weise kooperiert, daß es vor einem Fälschungsversuch im durchscheinenden Licht
und im reflektierenden Licht mit bloßem Auge nicht sichtbar ist und nach dem Angriff
an der genannten empfindlichen Schicht mittels des genannten Fälschungsmittels sichtbar
wird, wobei das gegenüber Fälschungsmitteln beständige Agens gegebenenfalls dann eine
Zeichnung oder ein Muster entstehen läßt.
2. Trägermaterial nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß es sich bei der gegenüber
Fälschungsmitteln empfindlichen Schicht um eine Schicht handelt, die empfindlich ist
gegenüber Fälschungsmitteln, die ausgewählt werden aus der Gruppe der starken Basen
und der polaren Lösungsmittel.
3. Trägermaterial nach einem der Ansprüche 1 und 2, dadurch gekennzeichnet, daß es sich
bei der empfindlichen Schicht um eine gegenüber Basen empfindliche Metallschicht handelt.
4. Trägermaterial nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, daß es sich
bei dem beständigen Agens um einen farblosen, farbigen oder fluoreszierenden Aufdruck
handelt.
5. Trägermaterial nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, daß die Druckfarbe ein Pigment
enthält, das ausgewählt wird aus der Gruppe der mineralischen, organischen und metallischen
Pigmente.
6. Trägermaterial nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, daß das Trägerelement
flexibel ist und aus einem synthetischen Material besteht.
7. Trägermaterial nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, daß das Trägerelement flexibel
ist und aus Polyester besteht.
8. Trägermaterial nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, daß das Sicherheitselement
besteht aus einem Polyesterstreifen, der auf einer Oberfläche einen gegenüber Basen
empfindlichen Metallüberzug aufweist, der mit gegenüber Fälschungsmitteln beständigen
Aufdrucken versehen ist.
9. Trägermaterial nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, daß das Sicherheitselement
besteht aus einem Polyesterstreifen, der auf einer Oberfläche einen gegenüber Basen
empfindlichen Metallüberzug und auf der anderen Oberfläche gegenüber den Fälschungsmitteln
beständige Aufdrucke aufweist.
10. Trägermaterial nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, daß das Sicherheitselement
besteht aus einem Polyesterstreifen, der auf einer Oberfläche einen gegenüber polaren
Lösungsmitteln unempfindlichen Aufdruck und auf der gegenüberliegenden Oberfläche
oder der gleichen Oberfläche einen gegenüber polaren Lösungsmitteln empfindlichen
Aufdruck aufweist.
11. Trägermaterial nach einem der Ansprüche 1 bis 10, dadurch gekennzeichnet, daß es besteht
aus einem Blatt Papier, das auf nassem Wege erhalten wurde und besteht aus Cellulosefasern,
gegebenenfalls synthetischen Fasern, Bindemitteln und Füllstoffen (Beschwerungsmitteln).
12. Trägermaterial nach einem der Ansprüche 1 bis 10, dadurch gekennzeichnet, daß es besteht
aus einer Kunststoffolie, die gegebenenfalls von einer Schicht zur Verbesserung des
Aufdrucks überzogen ist.
13. Verfahren zur Herstellung eines Trägermaterials nach einem der Ansprüche 1 bis 12,
dadurch gekennzeichnet, daß man
- eine flexible Folie mit einer gegenüber Basen empfindlichen Metallschicht bedeckt,
- eine der Oberflächen der flexiblen Folie mit einer gegenüber Fälschungsmitteln beständigen
Druckfarbe bedruckt, wobei der Aufdruck in bezug auf die Metallschicht unsichtbar
ist,
- die so überzogene und bedruckte flexible Folie zerschneidet zur Herstellung von
Fasern, Endlosfäden oder Streifen (Brettchen), und
- die so erhaltenen Fasern, Fäden oder Streifen (Brettchen) mindestens teilweise in
das Innere eines bedruckbaren Trägermaterials einführt.
14. Verfahren zur Herstellung eines Trägermaterials nach einem der Ansprüche 1 bis 12,
dadurch gekennzeichnet, daß man
- eine flexible Folie mit einer gegenüber Basen empfindlichen Metallschicht bedeckt,
- eine der Oberflächen der flexiblen Folie durch chemische Abscheidung von Nickel
bedruckt, wobei der Aufdruck in bezug auf die Metallschicht unsichtbar ist,
- die so überzogene und bedruckte flexible Folie zerschneidet zur Herstellung von
Fasern, Endlosfäden oder Streifen (Brettchen), und
- die so erhaltenen Fasern, Fäden oder Streifen (Brettchen) mindestens teilweise in
das Innere eines bedruckbaren Trägermaterials einführt.