[0001] L'invention concerne un matelas.
[0002] On connaît déjà des matelas comportant une pluralité d'éléments modulaires déformables
et des moyens supports de ceux-ci les uns à côté des autres en lignes et en colonnes,
pour former une nappe. Dans le document DE-A-3 303 615 les moyens supports sont une
plaque subdivisée en compartiments par des cloisons longitudinales et transversales
définissant des cellules dans lesquelles sont fixés les éléments modulaires. Dans
le document FR-A-2 047 088, les moyens supports sont une plaque et fixée à celle-ci
une ceinture périphérique, les éléments modulaires étant coincés les uns par rapport
autres et contre la ceinture. Dans le document FR-A-2 592 779, les éléments modulaires
sont entrés axialement dans les mailles d'une grille venant prendre et fixer les éléments
modulaires par leur face latérale.
[0003] L'état de la technique comprend également le document FR-A-2 428 999 proposant un
matelas comprenant une âme flexible traversée par une pluralité de trous s'étendant
perpendiculairement à la surface d'appui sur le matelas. Dans le document FR-A-2 084
293, il est proposé de fabriquer des matelas en matériaux spongieux avec un noyau
interne de densité autre que celle de la coquille externe. Dans le document FR-A-2
131 448, il est proposé un coussin comportant des pointes élastiques.
[0004] Par ailleurs, le document US-A-3 467 972 concerne un matelas non pas usuel de repos
mais médical ou correctif. Ce matelas a une surface d'appui rigide et à cet effet
les éléments qui le composent sont indéformables. Pour pouvoir mettre une housse autour
du matelas il est prévu la possibilité d'une certaine rotation relative des éléments
les uns par rapport aux autres. A cet effet, il est prévu comme organes de raccordement
des éléments des tiges obligatoirement déformables traversant des trous sécants débouchant
des éléments.
[0005] L'invention vise à proposer de nouvelles variantes de réalisation de matelas de repos,
donc déformables, du type comprenant plusieurs éléments modulaires agencés en lignes
et colonnes et des moyens de liaison de ces éléments.
[0006] A cet effet, les éléments modulaires sont élastiquement déformables au moins axialement
le long de leur axe, les organes longilignes de maintien des lignes et des colonnes
sont non sécants entre eux.
[0007] L'invention offre notamment les avantages découlant d'une relative indépendance du
maintien des éléments modulaires dans les sens des lignes et des colonnes respectivement.
En particulier, les éléments modulaires qui peuvent être de consistance (élasticité)
différentes les uns des autres peuvent être choisis et remplacés individuellement,
à la demande et facilement. Ce résultat peut être atteint sans obérer l'élasticité
et la déformabilité à la fois d'ensemble et locale du matelas.
[0008] Les autres caractéristiques de l'invention résulteront de la description qui suivra
en référence aux dessins annexés dans lesquels:
- La figure 1 est une vue de dessus, partielle, d'un matelas conforme à l'invention.
- Les figures 2 et 3 sont deux vues schématiques selon deux plans orthogonaux selon
les lignes II-II et III-III de la figure 1.
- La figure 4 est une vue en coupe transversale illustrant généralement une pièce
de literie telle qu'un coussin pour siège automobile.
- La figure 5 est une vue en perspective d'une variante possible d'élément modulaire
en mousse de matière plastique.
- La figure 6 est une vue en coupe transversale d'une variante possible d'élément
modulaire creux, deux éléments modulaires étant réunis par un organe de maintien discontinu.
- La figure 7 est une vue en coupe transversale d'une autre variante de réalisation
possible d'élément modulaire composite.
- La figure 8 est une vue en perspective montrant une double nappe d'organes de maintien
continus de lignes et colonnes respectivement, cette nappe étant incurvée.
- Les figures 9A, 9B, 10A, 10B, 11A, 11B, 12A, 12B sont quatre paires de figures respectivement
d'extrémité et en coupe selon les lignes IX-IX, X-X, XI-XI, XII-XII illustrant plusieurs
variantes de réalisation d'organes de maintien d'éléments modulaires.
- Les figures 13A et 13B sont deux mêmes vues en coupe transversale d'un matelas ou
équivalent selon l'invention illustrant la possible déformation d'un organe de maintien.
- Les figures 14, 15, 16, 17, 18 et 19 sont six vues schématiques en coupe transversale,
partielle, d'un matelas selon l'invention illustrant diverses variantes d'organes
de maintien et d'éléments modulaires.
- Les figures 20A, 20B, 20C, 20D et 20E sont cinq vues schématiques en coupe transversale
de variantes de réalisation d'organes de maintien.
- Les figures 21A, 21B, 21C, 21D et 21E sont les vues en élévation des organes de
maintien représentés sur les vues 20A, 20B, 20C, 20D et 20E.
[0009] L'invention concerne un matelas 1 usuel de repos et plus généralement une pièce de
literie équivalente se présentant sous la forme générale d'un plan ou d'une nappe
ayant une certaine épaisseur, destiné à recevoir sur une de ses grandes faces 2 le
corps (ou une partie du corps) d'au moins un usager.
[0010] Cette pièce de literie 1 est destinée soit à être utilisée seule, par exemple en
reposant au sol, soit à être incorporée dans un meuble tel que lit, banquette, siège,
etc... grâce à un sommier ou un support 3 approprié. Par exemple, sur la figure 4
est représenté un coussin 1 formant dossier d'un siège de véhicule automobile.
[0011] Les formes et les dimensions ainsi que la consistance de détail de la pièce de literie
1 sont adaptées à l'usage précis envisagé. Par exemple, la forme extérieure est rectangulaire
pour un lit ; carrée, rectangulaire, circulaire ou autre pour un coussin. Elle est
monoplace ou biplace. Pour un lit, la forme générale est plane (figure 1). Elle est
incurvée pour une banquette de voiture ou similaire (figure 4). La pièce de literie
1 peut avoir une certaine tenue d'ensemble ou être pliable ou roulable (par exemple
pour des applications destinées au plein air). Elle peut également avoir un degré
de confort et de moelleux (du fait de sa déformation élastique axiale) plus ou moins
grand. Elle peut être semblable à tous ses endroits ou présenter certaines différences
de forme, taille, consistance ou autre.
[0012] La pièce de literie 1 comprend une pluralité d'éléments modulaires 4 qui présentent
la caractéristique essentielle d'être susceptibles d'être déformés élastiquement,
avec un certain degré, notamment au moins axialement le long de leur axe 5. Elle comprend,
ensuite, des moyens supports 6 avec lesquels coopèrent les éléments modulaires 4 de
manière à assurer leur maintien transversal parallèlement au plan ou à la nappe de
l'élément de literie 1. Les éléments modulaires 4 peuvent être, dans la pièce de literie
1 réalisée, placés les uns à côté des autres en étant agencés et rangés en ligne(s)
7a et en colonne(s) 7b.
[0013] La pièce de literie 1, notamment le matelas, est destinée à l'usage usuel de repos.
A cet effet, il présente des caractéristiques générales de déformabilité d'ensemble,
de déformabilité locale, de confort, de moelleux, d'élasticité, de maintien.
[0014] En général, il est prévu, par pièce de literie 1, plusieurs lignes 7a et plusieurs
colonnes 7b. Toutefois, l'invention concerne les cas où la pièce de literie 1 ne comporte
qu'une seule ligne 7a et/ou une seule colonne 7b. En général, les lignes 7a, les colonnes
7b, s'étendent, respectivement, sensiblement parallèlement les unes aux autres (pour
les lignes ou les colonnes) et sensiblement orthogonalement entre elles (pour les
lignes et les colonnes). Toutefois, l'invention concerne aussi les cas où les lignes
7a, respectivement les colonnes 7b, ne sont pas parallèles entre elles ainsi que les
cas où les lignes 7a et les colonnes 7b ne sont pas orthogonales entre elles. Ce caractère
polymorphe découle notamment de la mise en oeuvre de moyens supports 6 présentant
entre eux une certaine indépendance, ainsi qu'il est mentionné.
[0015] Les qualificatifs de "ligne 7a" et de "colonne 7b", respectivement, n'ont pour but
que de distinguer une première direction par rapport à une seconde direction qui la
croise notamment orthogonale. Cependant, en général, la structure d'une ligne 7a et
celle d'une colonne 7b peuvent être, sans autre, interverties. Pour cette raison,
la description se réfère indifféremment à une ligne 7a ou à une colonne 7b, sauf lorsqu'une
distinction entre elles est nécessaire.
[0016] Dans le texte, on entend par "direction axiale" d'un élément modulaire 4, une direction
s'étendant le long ou parallèlement à l'axe 5 lequel est perpendiculaire ou sensiblement
perpendiculaire à la grande face 2 à l'endroit de cet élément modulaire 4. On entend
par "direction transversale" d'un élément modulaire 4 une direction orthogonale à
l'axe 5. En particulier, la direction transversale est "en ligne" ou "en colonne",
respectivement, selon qu'elle s'étend dans la direction d'une ligne 7a ou d'une colonne
7b. On entend conventionnellement par "face supérieure" de la pièce de literie 1,
la grande face 2 sur laquelle un utilisateur peut reposer. La grande face opposée
8 est alors qualifiée de face inférieure. Par ailleurs, la pièce de literie 1 est
limitée, à la périphérie et entre les deux faces 2, 8 par un chant extérieur 9 ayant,
en élévation, une forme correspondant au contour de la pièce de literie 1 : rectangulaire,
carré, polygonal, circulaire ou autre. Les éléments modulaires 4 attenant au chant
9 sont qualifiés d'extérieurs et ceux qui ne sont pas attenants au chant 9 sont qualifiés
d'intérieurs. Toutes ces définitions n'ont pour seul but que de permettre une description
plus facile de l'invention.
[0017] Les moyens support 6 sont des organes longilignes pénétrant dans l'enveloppe extérieure
10 des éléments modulaires 4, de manière à en assurer le maintien. Ces organes de
maintien sont selon une caractéristique essentielle non sécants entre eux.
[0018] On entend par "moyen support 6 longiligne", un organe s'étendant principalement le
long d'un axe 11 (figures 21A à 21E), cela incluant différentes formes possibles en
section droite transversale (figures 20A à 20E), constantes ou non le long de l'axe
11 (figure 16).
[0019] L'axe 11 (ou les différents axes 11 des différents organes supports 6) est généralement
parallèle aux faces 2, 8 et orthogonal à l'axe 5. Les différents axes 11 définissent
les différentes lignes 7a et colonnes 7b.
[0020] On entend par enveloppe extérieure 10 d'un élément modulaire 4 la surface extérieure
dans laquelle est tout entier inclus cet élément. Cette enveloppe 10 est soit totalement
la face externe même de l'élément modulaire 4 (figure 5), soit constituée d'une partie
seulement de cette face externe (figure 6).
[0021] On entend par organes 6 non sécants, le fait que ceux-ci sont écartés les uns des
autres, ne se touchent pas, ne se rencontrent pas, et ne forment pas des intersections
ou des noeuds tels que ceux d'une grille ou d'un grillage, a fortiori d'une plaque.
Cette caractéristique a pour conséquence une certaine indépendance des organes supports
6, donc des éléments modulaires 4, entre eux. Elle est combinée à la caractéristique
de déformabilité élastique axiale des éléments modulaires 4, déjà mentionnée.
[0022] Selon une variante de réalisation possible, un élément modulaire 4 est constitué,
en tout ou partie d'un bloc en mousse de matière plastique, déformable. Ce bloc est
homogène (figure 5) ou hétérogène (figure 7). Il peut comporter différentes parties
(12a, 12b) solidarisées entre elles correspondant à différentes densité ou dureté
ou élasticité. Selon une autre variante, un élément 4 est constitué par une paroi
13 continue et déformable, conformée pour définir un espace interne rempli, au moins
partiellement, d'un contenu de remplissage 14. Par exemple, la paroi 13 est réalisée
en matière plastique en feuille ou en tissus.
[0023] Le contenu 14 est de l'air, de la matière plastique en mousse, une pluralité de morceaux
tels que des billes, une matière de remplissage à base de tissus ou de cellulose ou
équivalent. Le contenu 14 peut comprendre un ou plusieurs ressorts. Dans la variante
de la figure 6, l'élément modulaire 4 comporte une paroi 13 et, sur la face inférieure
8, est placée une valve de manière que l'espace interne à la paroi 13 puisse être
gonflé à l'air, le degré de remplissage -c'est-à-dire la pression d'air- définissant
le degré de dureté ou d'élasticité de l'élément modulaire 4.
[0024] Un élément modulaire 4 peut avoir en élévation (c'est-à-dire vu parallèlement à l'axe
5) un contour extérieur incurvé, circulaire ou élliptique, ou polygonal, carré, rectangulaire
ou autre. En section droite axiale (c'est-à-dire par un plan passant par l'axe 5)
un élément modulaire 4 peut avoir un contour extérieur carré, rectangulaire, polygonal,
circulaire, élliptique, de forme plus ou moins tourmentée. Les formes sensiblement
cubiques représentées sur les dessins ne sont nullement exclusives bien qu'elles soient
possibles. Dans le cas d'une forme cubique ou pseudocubique, l'élément modulaire 4
est défini par des faces élémentaires individualisées supérieure 15, inférieure 16
et latérales 17 et 18 (respectivement selon les lignes 7a et les colonnes 7b), les
faces 15 et 16 étant coplanaires avec les faces 2, 8 respectives. Avec un élément
modulaire 4 de forme générale sphérique ou pseudosphérique, toutes ces faces élémentaires
viennent en prolongement les unes des autres, sans arête substantielle.
[0025] La grande face supérieure 2 est conformée, en général et localement, en fonction
de la destination de la pièce de literie 1. Par exemple elle peut avoir des reliefs
en saillie 19 et/ou en creux 20 (figures 6 et 7). A cet effet il peut en être de même
des faces élémentaires supérieures 15.
[0026] Egalement, un élément modulaire 4 peut avoir sur sa face latérale 17, 18 au moins
un creux et/ou une saillie 21 susceptible de coopérer avec au moins une saillie et/ou
un creux 22 d'au moins un élément modulaire 4 voisin et adjacent notamment en vue
d'éviter un décalage relatif excessif des éléments modulaires 4 les uns par rapport
aux autres.
[0027] Les éléments modulaires 4 d'une même pièce de literie 1 peuvent être tous identiques
ou au contraire différents. Leurs dimensions (axialement et transversalement) peuvent
varier, la limite inférieure étant donnée par la nécessité de permettre la pénétration
des organes de maintien 6 non sécants et la limite supérieure par la pluralité même
d'éléments composant la pièce de literie 1. Par exemple, les éléments modulaires 4
peuvent être inscrits dans un cube de l'ordre de cinq à dix centimètres de côté, ces
valeurs n'étant qu'indicatives.
[0028] Les éléments modulaires 4 peuvent être déformés, au moins parallèlement à l'axe 5,
avec un certain degré (correspondant à la dureté ou la mollesse locale de la pièce
de literie 1) dans le cas où une contrainte extérieure (telle que le poids du corps
de l'usager) suffisante leur est appliquée. Cette déformation est élastique, les éléments
modulaires 4 revenant ou ayant tendance à revenir à leur état et dimension initiaux
lorsque la contrainte cesse. Le cas échéant, les éléments modulaires 4 présentent,
aussi, une certaine déformabilité en sens transversal.
[0029] La pièce de literie 1 comporte au moins un organe support 6 par ligne 7a, par colonne
7b d'un bord 23 au bord 24 opposé de la nappe reliés par cette ligne 7a, cette colonne
7b d'éléments modulaires 4. Les deux bords 23, 24 appartiennent au chant 9. Ces deux
bords opposés 23, 24 sont en regard l'un de l'autre et généralement parallèles l'un
à l'autre. Il y a pour une ligne 7a ou pour une colonne 7b, soit un organe support
6 unique (figures 5, 6, 9A, 9B), soit plusieurs organes supports 6 (figure 17). Ou
il y a un organe support 6 unique pour une ligne 7a et plusieurs pour une colonne
7b ou inversement (figures 7, 10A, 10B, 15). Pour une même pièce de literie 1 certaines
lignes 7a, ou colonnes 7b peuvent être à organe support 6 unique et certaines autres
à organes de support 6 multiples.
[0030] Dans le texte, on entend par "organe support 6˝ l'ensemble fonctionnel allant d'un
bord 23 à l'autre bord 24 que cet ensemble fonctionnel forme un ensemble structurel
monobloc ou non.
[0031] Les éléments modulaires 4 sont bloqués à coulissement longitudinal, de façon amovible,
sur les organes supports 6. Le caractère amovible permet le montage, le démontage,
ainsi que le remplacement de tout ou partie des pièces composant la pièce de literie
1. L'invention concerne aussi la pièce de literie 1 à l'état démonté. On entend par
"blocage à coulissement longitudinal" le blocage des organes supports 6 à coulissement
selon un axe 11. Ce blocage peut être réalisé par blocage positif sur les organes
supports 6 et par les organes supports 6 eux-mêmes et/ou par des organes de blocage
25 associés à eux (voir les éléments modulaires 4 extérieurs). Par exemple, l'organe
support 6 prend la forme d'une bande fermée sur elle-même, sans fin, qui empêche le
coulissement des éléments modulaires 4 (figures 12A, 12B). Ou encore, les organes
supports 6 comportent sur les bords 23, 24, c'est-à-dire sur le chant 9, des organes
de blocage 25 soit individuels tels que des rondelles d'arrêt fixées de façon amovible
sur des organes supports 6 en forme de tige (figures 9A, 9B), soit communs à plusieurs
(respectivement à toutes) les lignes 7a ou colonnes 7b tels que des joues latérales
26 (figures 10A, 10B) ou encore à plusieurs lignes 7a et colonnes 7b tels qu'un cadre
27 (figures 11A, 11B). Cette disposition peut aussi s'appliquer à des éléments modulaires
intérieurs 4 notamment dans le cas où un élément modulaire 4 est manquant (figure
9B). Ce blocage à coulissement longitudinal concerne un élément modulaire 4 unique
voire tous les éléments modulaires 4 qui peuvent alors avoir une réserve 28 prévue
à cet effet pouvant recevoir un organe de blocage (figure 19).
[0032] En variante, spécialement pour les éléments supports 4 intérieurs, le blocage positif
à coulissement longitudinal sur les organes supports 6 est obtenu par coincement entre
deux éléments modulaires 4 situés de part et d'autre. En effet, il n'est pas toujours
indispensable de prévoir un blocage à coulissement longitudinal direct des éléments
modulaires 4 intérieurs sur les organes supports 6. Au contraire même, on peut souhaiter,
dans certains cas que les éléments modulaires intérieurs 4 puissent glisser longitudinalement
avec un certain degré sur les organes supports 6 notamment en cas de forte déformation
axiale des éléments modulaires 4, ceux-ci étant écrasés axialement ce qui provoque
leur expansion le long des axes 11 qui les traversent, cette expansion agissant sur
les éléments modulaires 4 voisins en les comprimant voire même en les déplaçant. En
tout état de cause et même si un certain flottement longitudinal axial le long des
axes 11 peut être admissible ou souhaitable en réponse à une contrainte extérieure
convenable, les moyens et organes 6 doivent maintenir les éléments modulaires 4 pour
que la pièce de literie 1 garde une certaine cohésion d'ensemble.
[0033] Selon une variante possible un organe support 6 est continu d'un bord 23 au bord
opposé 24 de la nappe (figures 9A, 9B, 10A, 10B, 11A, 11B, 12A, 12B). Selon une autre
variante un organe 6 est discontinu d'un bord 23 au bord opposé 24 de la nappe et
est constitué d'une pluralité d'organes supports élémentaires 29 distincts (figures
6, 14, 15, 16, 17, 18). Cette dernière variante (organes supports 6 discontinus) peut,
elle-même, faire l'objet de plusieurs sous-variantes : soit deux organes supports
élémentaires 29 distincts sont adjacents l'un à l'autre (figures 4, 15, 16) ; soit
deux organes supports élémentaires 29 distincts sont écartés l'un de l'autre le long
de leur axe 11 (figures 6, 17, 18). Soit deux organes supports élémentaires 26 distincts
adjacents sont indépendants l'un de l'autre (figures 6, 17, 18) ; soit deux organes
supports élémentaires 29 élémentaires distincts adjacents sont reliés l'un à l'autre.
Dans ce dernier cas la liaison entre deux organes supports élémentaires 29 est soit
rigide, soit avec un ou plusieurs degrés de liberté. Dans le cas de la figure 15,
les organes supports 29 élémentaires sont associés entre eux par des charnières 30,
situées sensiblement entre deux éléments modulaires 4 voisins mais pouvant aussi se
trouver à l'intérieur même d'un élément modulaire 4. De plus le pas des charnières
30 (c'est-à-dire leur écartement) peut être identique ou un multiple de celui des
éléments modulaires 4 c'est-à-dire qu'il peut n'être prévu une charnière 30 que tous
les plusieurs éléments modulaires 4. Sur la figure 16, les organes supports élémentaires
29 sont associés les uns aux autres par emmanchement, au moyen d'un téton 31 dont
ils sont pourvus à une extrémité pénétrant dans un manchon 32 prévu à l'extrémité
opposée.
[0034] Selon une variante possible, un organe support 6 a une forme générale de tige (figures
9A, 9B, 10A, 10B, 14, 15, 16, 17, 18, 20A, 21B). Selon une autre variante, il a la
forme générale d'une pluralité de fines tiges ou aiguilles placées côte à côte de
façon parallèle (figures 20E, 21E). Selon une autre variante il a une forme générale
de bande ou de sangle ou équivalent (figures 11A, 11B, 12A, 12B, 20C, 21C). Selon
une autre variante, il a, plus généralement, une forme générale profilée avec une
section droite transversale constante (figures 20D, 21D) ou non (figure 16). Par exemple
il a une forme profilée à la manière d'un fer plat (figures 20B, 21B), d'une étoile
(figures 20D, 21D), d'un triangle (figure 16).
[0035] Un organe support 6 est soit rigide et substantiellement indéformable de sorte qu'il
n'y a pas modification substantielle de la position relative des éléments modulaires
4 les uns par rapport aux autres lorsqu'on leur applique une contrainte extérieure.
Soit l'organe support 6 est autoportant tout en pouvant être déformé sous l'action
de contraintes extérieures convenables. Dans ce dernier cas, il participe à une certaine
dureté ou mollesse d'ensemble de la pièce de literie 1. Sur les figures 13A et 13B
est illustrée une pièce de literie originellement plate (figure 13A) qui est déformée
lorsque soumise aux contraintes représentées par la flèche F ce qui provoque une certaine
déformation de l'organe de support 6. Soit l'organe support 6 est souple à la manière
d'une sangle et il est tendu en position normale monté étant, par exemple fermé sur
lui-même en boucle sans fin.
[0036] Un organe support 6 constitue une pièce formant soit un tronçon limité, allant d'un
bord 23 à l'autre 24 ou non (cas d'un organe support 6 discontinu) soit une boucle
sans fin.
[0037] Il est prévu, également, au moins un plan ou nappe 33 dans lequel sont placés les
organes supports 6 des lignes 7a et/ou colonnes 7b s'étendant sensiblement parallèlement
à la face supérieure 2 et placé entre les deux faces 2, 8. En variante, les organes
support 6 sont placés dans plusieurs plans ou nappes 33, par exemple dans deux parallèles
entre eux. Préférentiellement il y a au moins un plan ou nappe 33a pour les organes
supports 6 des lignes 7a et au moins un plan ou nappe 33b pour les colonnes 7b. une
telle structure est bien visible sur les figures 9A, 9B, 10A, 10B, 11A, 11B, 12A,
12B, 14, 15, 16, 17. Dans le cas de la figure 18 tous les organes supports 6 sont
placés dans un même plan ou nappe 33 mais même dans ce cas ils ne sont pas sécants.
Les plans ou nappes 33 contenant les moyens supports 6 sont inclus dans l'épaisseur
des éléments modulaires 4 entre les deux faces 2, 8.
[0038] Une ligne ou une colonne 7a, 7b d'éléments modulaires 4 peut comporter plusieurs
organes supports 6. Ceux-ci sont alors agencés, pour les lignes ou les colonnes successives
sur un même plan ou nappe, tel que le plan ou nappe 33c de la figure 15 ; et/ou sur
plusieurs plans ou nappes 33d s'étendant sensiblement parallèlement entre eux et aux
faces 2, 8 (figures 10B et 17) ; et/ou sur plusieurs plans ou nappes 33e s'étendant
sensiblement parallèlement entre eux et sensiblement transversalement à la pièce de
literie 1 elle-même c'est-à-dire perpendiculairement ou sensiblement perpendiculairement
à ses faces 2, 8 (figure 17).
[0039] Les diverses solutions et variantes peuvent être combinées entre elles.
[0040] Les lignes 7a et les colonnes 7b d'éléments modulaires 4 comportent plusieurs organes
supports 6 agencés pour les lignes 7a sur au moins un plan ou nappe 33a, pour les
colonnes 7b sur au moins un plan ou nappe 33b, les plans ou nappes 33a, 33b de lignes
et de colonnes étant confondus ou s'étendant sensiblement parallèlement entre eux.
Sur la figure 18, les deux plans ou nappes sont confondus dans le même plan ou nappe
33. Dans ce cas, les organes supports sont discontinus. Dans le cas des figures 9A,
9B, 11A, 11B, 12A, 12B, 14, 15, 16, les plans ou nappes 33 sont écartés l'un de l'autre,
en étant sensiblement parallèles aux faces 2, 8. En variante, pour les lignes 7a et/ou
les colonnes 7b, il y a plusieurs plans ou nappes, comme déjà indiqué (figure 17 par
exemple).
[0041] Pour permettre le montage des éléments modulaires 4 sur les organes supports 6, il
est prévu qu'un élément un élément modulaire 4 est pourvu sur sa face latérale 17,
18 d'au moins un trou ou enfoncement 34 pour l'association avec un organe support
6. Par exemple, un élément modulaire 4 intérieur est pourvu sur sa face latérale 17,
18 d'au moins quatre trous ou enfoncements 34 ou ensemble de trous ou enfoncements
34 s'étendant selon deux directions sensiblement orthogonales entre elles. La notion
de trou ou d'enfoncement 34 recouvre toute forme donnée à l'élément modulaire 4 notamment
à sa face latérale 17, 18 pour qu'un moyen support 6 puisse être enfoncé dans l'enveloppe
extérieure 10 sur une certaine longueur axiale et être logé avec un certain ajustement
convenable de manière à permettre, à soi seul, le maintien de l'élément modulaire
4 sur l'organe support 6. Il va de soi que les trous ou enfoncements 34 ont une forme
adaptée et généralement complémentaire de celle de l'organe de maintien 6. De plus
ils d'étendent sur une certaine longueur en sens axial le long de l'axe 11 de manière
que le maintien soit effectif. Cette adaptation concerne également la disposition
des trous ou enfoncements 34 qui débouchent, sur les faces latérales 17, 18, et non
sur la face supérieure 2 ou la face inférieure 8.
[0042] Selon une variante possible de réalisation, les trous ou enfoncements 34 des éléments
modulaires 4 sont débouchants et il leur est associé des organes supports 6 continus.
Cette variante est typiquement celle des figures 1, 5, 7, 9A, 9B. Selon une autre
variante, les trous ou enfoncements 34 des éléments modulaires 4 sont borgnes et il
leur est associé des organes supports 6 discontinus. Cette variante est typiquement
celle des figures 6 et 18. Naturellement toutes le solutions peuvent être combinées
entre elles, soit pour les lignes 7a, soit pour les colonnes 7b, soit pour les deux.
[0043] Les trous ou enfoncements 34 sont soit venus de fabrication, soit sont réalisés après,
notamment par perçage ou enfoncement et en particulier enfoncement à force de l'organe
support 6 dans l'élément modulaire 4. Ils peuvent être réalisés par suite d'une forme
convenable donnée aux faces latérales 17, 18 (figure 6). Le cas échéant, les trous
ou enfoncements 34 peuvent avoir une forme permettant le logement des organes de maintien
6 mais aussi des organes de blocage 25 (figure 19).
[0044] Les trous ou enfoncements 34 sont ajustés de manière à assurer, préférentiellement,
un certain frottement de l'élément modulaire 4 sur les organes de maintien 6. Le cas
échéant la solidarisation est assurée rigidement et de façon non amovible par un collage
supplémentaire.
[0045] Les trous ou enfoncements 34 sont écartés de la face supérieure 2 pour ne pas l'affecter.
Préférentiellement ils sont écartés de cette face le plus possible pour que l'usager
ne sente pas la dureté des moyens supports 6.
[0046] En tout état de cause les trous ou enfoncements 34 d'un élément modulaire 4 sont
non sécants.
1. Matelas comprenant d'une part une pluralité d'éléments modulaires (4) ayant chacun
sur sa face latérale (7, 8) au moins un trou ou enfoncement (34) et, d'autre part,
des moyens supports (6) associés aux trous ou enfoncements (34) pour assurer le maintien
transversal des éléments modulaires (4) les uns à côté des autres en lignes (7a) et
en colonnes (7b) et former une nappe, ces moyens supports (6) étant des organes longilignes
pénétrant dans l'enveloppe extérieure (10) des éléments modulaires (4), caractérisé
par le fait que les éléments modulaires (4) sont élastiquement déformables au moins
axialement le long de leur axe (5), les organes longilignes de maintien (6) des lignes
et des colonnes (7a, 7b) sont non sécants entre eux.
2. Matelas selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'un organe support
(6) est continu d'un bord (23) au bord opposé (24).
3. Matelas selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'un organe support
(6) est discontinu d'un bord (23) au bord opposé (24) et comprend une pluralité d'organes
supports élémentaires (29) distincts.
4. Matelas selon la revendication 3, caractérisé par le fait que deux organes supports
élémentaires (29) distincts adjacents sont indépendants l'un de l'autre.
5. Matelas selon la revendication 3, caractérisé par le fait que deux organes supports
élémentaires (29) élémentaires distincts adjacents sont reliés l'un à l'autre avec
au moins un degré de liberté.
6. Matelas selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait
qu'un organe support (6) a une forme générale de tige, de bande, profilée.
7. Matelas selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait
qu'un organe support (6) est rigide.
8. Matelas selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait
qu'un organe support (6) est autoportant tout en pouvant être déformé sous l'action
de contraintes extérieures convenables.
9. Matelas selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait
qu'un organe support (6) est souple, tendu en position normale monté.
10. Matelas selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait
qu'une ligne (7a) ou une colonne (7b) d'éléments modulaires (4) comporte plusieurs
organes supports (6) agencés pour les lignes (7a) et/ou colonnes (7b) successives
sur un même plan ou nappe commun (33) ; et/ou sur plusieurs plans ou nappes (33d)
s'étendant sensiblement parallèlement entre eux et sensiblement parallèlement à la
pièce de literie (t) elle-même ; et/ou sur plusieurs plans ou nappes (33e) parallèlement
les uns aux autres et sensiblement transversalement au matelas lui-même.
11. Matelas selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait
que les lignes (7a) et les colonnes (7b) d'éléments modulaires (4) comportent plusieurs
organes supports (6) agencés pour les lignes (7a) sur au moins un plan ou nappe (33),
pour les colonnes (7b) sur au moins un plan ou nappe (33), les plans ou nappes (33)
de lignes et de colonnes étant confondus ou s'étendant sensiblement parallèlement
entre eux.
12. Matelas selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'elle
comporte, en outre, une ceinture latérale (26, 27) reliant les organes supports à
la périphérie.