[0001] L'invention concerne un dispositif de visualisation par panneau à plasma. Elle concerne
particulièrement une structure nouvelle de panneaux à plasma qui permet notamment
de simplifier la fabrication et d'en réduire les coûts.
[0002] Les panneaux à plasma sont des dispositifs de visualisation à écran plat fonctionnant
sur le principe de la décharge lumineuse dans les gaz. Ils sont utilisés pour la visualisation
d'images alphanumériques, graphiques ou autres.
[0003] Généralement les panneaux à plasma comprennent deux dalles isolantes délimitant un
espace rempli de gaz à faible pression. Le plus souvent, chaque dalle comporte sur
sa face interne un réseau d'électrodes conductrices parallèles. Les dalles sont positionnées
face à face de telle sorte que les réseaux d'électrodes soient orthogonaux, c'est-à-dire
que les électrodes d'un réseau dites électrodes colonnes soient disposées selon des
colonnes, et que les électrodes de l'autre réseau dites électrodes lignes soient disposées
selon des lignes. L'ensemble est scellé à l'aide d'un joint de scellement, un espace
très faible et uniforme étant maintenu entre les dalles ; cet espace est rempli d'un
mélange gazeux dont la composante essentielle est le néon, ce gaz étant retenu pour
sa luminance élevée dans le spectre visible. Les électrodes colonnes et lignes sont
croisées de telle sorte qu'elles définissent une matrice de cellules à gaz formées
chacune sensiblement à l'intersection d'électrodes lignes et colonnes.
[0004] Le principe de fonctionnement est la génération sélective (c'est-à-dire au niveau
de cellules sélectionnées) de décharges électriques dans le gaz. Chaque décharge dans
le gaz est accompagnée d'une émission de lumière qui est localisée au niveau de chaque
cellule où se produit une décharge électrique. Chaque cellule peut ainsi constituer
une source élémentaire de lumière dont on peut changer l'état (allumé ou éteint) :
on visualise une figure ou forme donnée en mettant à l'état allumé une succession
de cellules dont l'emplacement dans la matrice correspond à la forme de la figure
que l'on désire afficher.
[0005] Il existe différents types de panneaux à plasma, notamment les panneaux du type fonctionnant
en continu, et les panneaux dits "alternatifs".
[0006] Compte-tenu de la disposition matricielle des cellules, leur adressage est matriciel,
c'est-à-dire que pour chaque cellule cet adressage est réalisé en commandant deux
électrodes croisées au niveau de la cellule sélectionnée. Ainsi par exemple, dans
les panneaux à plasma fonctionnant en continu dans lesquels chaque cellule est généralement
définie au croisement entre seulement une électrode colonne et seulement une électrode
ligne, pour une cellule donnée, il faut sélectionner l'électrode colonne et l'électrode
ligne qui définissent cette cellule et appliquer entre ces deux électrodes une tension
dite "d'allumage" tant que l'on veut obtenir une émission de lumière par cette cellule
ainsi sélectionnée. La tension d'allumage est une tension dont la valeur est égale
ou supérieure à la tension d'amorçage de la cellule, la tension d'amorçage étant la
tension minimum à appliquer entre les deux électrodes d'une cellule pour obtenir une
ionisation du gaz.
[0007] Dans les panneaux du type fonctionnant en alternatif, l'adressage d'une cellule donnée
s'effectue aussi par la commande de deux électrodes qui sont croisées au niveau de
cette cellule donnée, et qui servent à la définir. Cependant, ces panneaux dits "alternatifs"
présentent certains avantages dont l'un est de présenter un effet de mémoire qui permet
d'adresser l'information utile seulement à la cellule dont on souhaite changer l'état,
alors que l'état des autres cellules est simplement maintenu, ou entretenu (dans le
cas de l'état allumé) par répétition de décharges électriques alternées appelées décharges
d'entretien. Dans ce type de panneau à plasma, les électrodes sont recouvertes d'une
couche de matériau diélectrique, et elles ne sont donc plus en contact avec le gaz
ni avec la décharge : par suite, à chaque décharge, une ionisation du gaz provoque
le stockage de charges électriques sur l'isolant recouvrant les électrodes, aidant
aux décharges d'entretien, lesquelles décharges d'entretien sont obtenues par une
tension d'entretien formée de créneaux qui se succèdent avec des polarités opposées.
[0008] Dans ces conditions, la tension d'entretien, appliquée entre les deux électrodes,
a une valeur inférieure à la tension d'amorçage, et une tension supérieure à la tension
d'amorçage est nécessaire seulement pour modifier l'état d'une cellule.
[0009] Il est à noter que parmi les panneaux à plasma de type alternatifs, certains utilisent
seulement deux électrodes pour définir une cellule, comme décrit par exemple dans
un brevet français n° 78 04893 au nom de THOMSON-CSF publié sous le n° 2 417 848.
[0010] Sont connus également des panneaux à plasma alternatifs dits "à entretien coplanaire",
dans lesquels on utilise trois électrodes ou plus pour former une cellule. Dans ce
cas, le plus souvent chaque cellule de la matrice est constituée sensiblement au croisement
entre une électrode colonne avec deux électrodes d'entretien parallèles et coplanaires,
formant une paire d'électrodes d'entretien. Avec ce type d'écran plasma, pour chaque
cellule l'entretien des décharges, c'est-à-dire la répétition des décharges électriques
alternées précédemment mentionnée, est assurée entre les deux électrodes d'entretien
d'une même paire, et l'adressage d'une cellule donnée se fait par génération de décharges
entre deux électrodes croisées au niveau de cette cellule.
[0011] Un tel panneau à plasma du type alternatif à entretien coplanaire est représenté
sur les figures 1 et 2, conformément à l'enseignement du document de brevet européen
EP-A-0135 382 . Il comprend une dalle de verre 1, recouverte d'une première et d'une
seconde famille d'électrodes d'entretien 2 et 3 disposées en lignes, parallèles et
coplanaires, et disposée selon une alternance d'une électrode 2 de la première famille
et d'une électrode 3 de la seconde famille. Ainsi une succession d'une électrode 2
de la première avec une électrode 3 de la seconde famille constitue une paire d'électrodes
d'entretien servant à former une même ligne de cellules. Ces électrodes sont munies
de décrochements ou parties en saille 2a et 3a qui, dans une même paire d'électrodes
d'entretien, sont orientées l'une vers l'autre de sorte à concentrer entre elles des
décharges d'entretien DE. L'ensemble est recouvert d'une couche isolante 4. Des électrodes
d'adressage 5 ou électrodes colonnes sont croisées avec les électrodes d'entretien
2 et 3 ; ces dernières sont généralement disposées selon des lignes et les électrodes
d'adressage 5 sont généralement disposées selon des colonnes. L'ensemble est recouvert
d'une couche isolante 6 et d'une couche de protection 7 en MgO. Une seconde dalle
8 complète l'ensemble. Un gaz est contenu dans un espace 9 formé entre les dalles
1 et 8 tenues écartées par des cales d'épaisseur étanches (non représentées).
[0012] Le principe de fonctionnement d'un panneau à plasma de ce type est le suivant : une
décharge d'adressage DA est engendrée sélectivement à l'intersection d'une électrode
colonne 5 avec une électrode 2 de la première famille d'une paire donnée d'électrodes
d'entretien (dans une paire d'électrodes d'entretien, l'électrode 2 assure une fonction
d'adressage et une fonction d'entretien, et l'électrode 3 assure uniquement une fonction
d'entretien). Cette décharge d'adressage entraîne le stockage de charges électriques
sur l'isolant recouvrant ces électrodes. Ces charges sont ensuite mises à profit pour
faciliter les décharges d'entretien entre les deux électrodes de chaque paire. Les
décharges d'entretien sont celles qui fournissent l'essentiel de la lumière utile
; elles sont entretenues à l'aide de créneaux de tension, créneaux qui sont appliqués
entre les deux électrodes de chaque paire d'électrodes d'entretien et qui se succèdent
avec des polarités opposées. On retrouve dans ces écrans à plasma, comme dans ceux
de l'exemple précédent, l'existence d'un effet de mémoire qui permet d'obtenir une
répétition de décharges d'entretien entre deux électrodes pour une cellule préalablement
mise à l'état allumé, en appliquant des tensions d'entretien de polarité alternée
à toutes les cellules, et ceci sans modifier l'état "allumé" ou "éteint" de chaque
cellule par le fait que la tension d'entretien est plus faible que la tension d'amorçage.
[0013] Tous ces types de panneaux à plasma présentent, à des degrés divers, des avantages
très importants par rapport aux autres moyens de visualisation ou afficheurs de type
à écran plat, par exemple : robustesse, très grande durée de vie, qualité de l'affichage
que l'on sait maintenant allier à un très fort contraste (bonne lisibilité sous tout
éclairement jusqu'à 100 000 Lux). Ces qualités sont certes intéressantes, mais elles
sont coûteuses du fait de la technologie mise en oeuvre dans les panneaux à plasma,
mais aussi du fait de l'importance et de la complexité des moyens électroniques nécessaires
à commander ces panneaux.
[0014] La présente invention concerne un dispositif d'affichage utilisant un panneau à plasma
d'une structure nouvelle, structure qui permet de conserver et même d'accroître les
avantages ci-dessus cités propres aux panneaux à plasma continus au alternatifs, et
qui conduit à une simplification considérable, notamment à une diminution importante
du nombre des électrodes, d'où résulte à la fois une simplification technologique
et une simplification des moyens électroniques de commande.
[0015] Selon l'invention, un dispositif d'affichage par panneau à plasma, comportant des
moyens pour produire une tension d'allumage, le panneau à plasma comportant au moins
deux électrodes entre lesquelles est appliquée la tension d'allumage, est caractérisé
en ce que les deux électrodes constituent une paire d'électrodes, et en ce que ces
deux électrodes s'étendent sensiblement dans une même direction générale de manière
à définir entre elles une zone de décharges ayant la forme d'une figure à représenter.
[0016] Par l'expression "s'étendent sensiblement dans une même direction générale", nous
voulons définir deux électrodes qui ensemble reproduisent la forme de la figure à
afficher et ne servent pas à former une simple point de cette figure. Ces deux électrodes
peuvent être aussi bien coplanaires que contenues dans des plans différents et peuvent
être parallèles, mais elles ne sont pas croisées, contrairement aux cas de l'art antérieur
où une tension d'allumage est toujours appliquée entre deux électrodes croisées ou
plus précisément orthogonales.
[0017] Dans la présente invention, du fait que l'on constitue une paire d'électrodes en
associant deux électrodes qui s'étendent sensiblement dans une même direction générale,
et du fait que l'on applique entre ces deux électrodes une différence de potentiel
qui constitue une tension d'allumage, la longueur utile d'une telle paire d'électrodes,
c'est-à-dire la longueur sur laquelle peut être réalisée une décharge, peut avoir
directement la forme de l'image ou de la figure que l'on désire afficher.
[0018] En outre, dans le cas où plusieurs paires d'électrodes sont utilisées, les paires
d'électrodes sélectionnées peuvent être commandées directement, c'est-à-dire sans
devoir réaliser une sélection matricielle d'adressage comme c'est le cas dans l'art
antérieur.
[0019] L'invention sera mieux comprise, et d'autres avantages qu'elle procure, ainsi que
d'autres particularités qui la caractérisent apparaîtront à la lecture de la description
qui suit, faite à titre d'exemple non limitatif en référence aux figures annexées,
parmi lesquelles :
- les figures 1 et 2 déjà décrites de rapportent à un panneau à plasma de l'art antérieur
;
- la figure 3 illustre de manière schématique une forme de réalisation préférée d'un
panneau à plasma conforme à l'invention ;
- la figure 4 montre des créneaux de tension à appliquer à des paires d'électrodes
montrées à la figure 3 dans le cas où ces dernières sont du type fonctionnant en alternatif
;
[0020] La figure 3 montre de manière schématique un dispositif d'affichage 10 selon l'invention.
Le dispositif d'affichage 10 comporte un panneau à plasma 11 et des moyens de commande
16, 20, 21 de ce panneau à plasma.
[0021] Le panneau à plasma 11 est d'un type nouveau, et selon une caractéristique de l'invention
il comporte au moins une paire P1 à P7 d'électrodes formée par deux électrodes E1,
E2 qui s'étendent l'une près de l'autre sur une longueur dite longueur utile L1, de
manière que cette longueur utile dessine la figure à afficher.
[0022] Dans l'exemple non limitatif de la description, le panneau d'affichage 11 comporte
plusieurs paires d'électrodes, en fait 7 paires P1 à P7 destinées chacune à réaliser
un affichage par plasma qui dans l'exemple non limitatif décrit est un segment, ceci
dans le cadre d'un affichage du type à 7 segments qui permet de représenter un chiffre
de 0 à 9 par le choix des segments qui sont rendus visibles ; ces segments étant disposés
pour former la chiffre 8.
[0023] Bien entendu, le panneau à plasma 11 peut comporter beaucoup plus de ces paires d'électrodes
P1 à P7, ou n'en comporter qu'une seule, et aussi la figure réalisée par une telle
paire d'électrodes peut être différente et se suffire à elle-même.
[0024] Chaque paire P1 à P7 comporte une première et une seconde électrodes E1, E2, et les
deux électrodes de chaque paire sont destinées de construction à être associées, c'est-à-dire
à fonctionner ensemble de manière à constituer une cellule de décharge dont une dimension
est donnée par la longueur utile L1 de chaque paire d'électrodes P1 à P7. La longueur
utile L1 de chaque paire P1 à P7 représente la longueur d'une zone de décharge ZC
(symbolisée par une surface hachurée au niveau de la première paire P1), c'est-à-dire
d'une zone de lumière dont la forme visible est sensiblement celle de la paire P1
à P7 qui est activée ou allumée.
[0025] Dans l'exemple non limitatif décrit, les deux électrodes E1, E2 de chaque paire P1
à P7 sont parallèles et elles sont coplanaires, c'est-à-dire qu'elles sont portées
par une même dalle arrière 12 (comme c'est le cas des électrodes d'entretien 2, 3
portées par une même dalle 1, dans le panneau à plasma alternatif à entretien coplanaire
de l'art antérieur montré aux figures 1 et 2.)
[0026] Mises à part le forme, la connexion et la disposition des électrodes E1, E2 qui constituent
les paires P1 à P7, la structure du panneau à plasma 11 de l'invention peut être comparable
à celle d'un panneau à plasma classique tel que par exemple montré à la figure 1,
et il comporte : une seconde dalle appelée dalle avant 13 (qui correspond à la dalle
repérée 8 sur la figure 1), qui sur la figure 3 est située dans un plan moins profond
que celui de la dalle arrière 12 ; un mélange gazeux est contenu entre les deux dalles
12, 13 ; et dans le cas d'un fonctionnement en alternatif, les électrodes E1, E2 peuvent
être couvertes de manière classique d'un matériau diélectrique (non représenté) qui
les isole du gaz et de la décharge par des moyens semblables à ceux utilisés dans
l'art antérieur.
[0027] Dans cette configuration, les segments que permettent de constituer les paires P1
à P7 sont vus à travers la dalle avant 13.
[0028] Il est à noter que les deux électrodes E1, E2 qui constituent une paire P1 à P7,
ne sont pas nécessairement coplanaires : en effet, pour chacune des paires P1 à P7,
la première électrode E1 peut être par exemple portée sur la dalle arrière 12 et la
seconde électrode E2 peut être portée par la dalle avant 13. Dans ce dernier cas,
elles peuvent être disposées de manière que, vues au travers de la dalle avant 13,
elles apparaissent comme si elles étaient coplanaires ; mais elles peuvent aussi être
disposées de sorte que leur surface soit entièrement ou partiellement en vis-à-vis,
auquel cas la seconde électrode E2 est vue au travers de la première électrode E1,
et il est préférable que cette dernière soit transparente.
[0029] Les électrodes E1, E2 de chaque paire P1 à P7 sont reliées aux moyens de commande
16, 20, 21 qui commandent l'état allumé ou éteint de chacune des paires d'électrodes
P1 à P7 que comporte le panneau à plasma 11.
[0030] La commande de l'état allumé ou éteint d'une paire P1 à P7 est obtenue par l'application
ou non d'une tension d'allumage aux paires P1 à P7 sélectionées, cette tension d'allumage
étant appliquée d'une manière "directe" ; le terme "directe" étant utilisé par opposition
au cas de l'art antérieur dans lequel l'allumage ou l'extinction d'une cellule donnée
est obtenu en superposant par adressage matriciel, une impulsion de tension à des
créneaux de tension qui sont appliqués à toutes les cellules.
[0031] Les moyens de commande comprennent un générateur de tension 16 qui produit une tension
d'allumage VA. La tension d'allumage est une tension continue si les électrodes E1,
E2 sont en contact avec le gaz, et cette tension d'allumage et une tension alternative
si les électrodes E1, E2 sont isolées du gaz par un matériau diélectrique, c'est-à-dire
si le panneau à plasma 11 est du type alternatif. En supposant que le panneau 11 soit
du type alternatif, le générateur de tension 16 peut être constitué à l'aide d'un
montage oscillateur (non représenté) simple et il peut délivrer, par une première
sortie 17, une succession de créneaux de tension CT qui, par rapport à une tension
de référence VR délivrée par une seconde sortie 18, se succèdent avec des polarités
opposées.
[0032] Les créneaux de tension CT sont appliques aux électrodes E1, E2, par l'intermédiaire
d'un circuit de commande 20 dont la fonction est de relier les électrodes E1, E2 des
paires P1 à P7 sélectionnées au générateur 16 de tension d'allumage. Une telle fonction
est en elle-même classique et elle peut être réalisée par un grand nombre de manières
différentes, en fonction des caractéristiques particulières recherchées ; cette fonction
a été symbolisée sur la figure en reliant la sortie 17 du générateur de tension 16
à l'une des électrodes de chaque paire P1 à P7, par l'intermédiaire d'un interrupteur
I1 à I7 pour chaque paire P1 à P7. Les interrupteurs I1 à I7 peuvent être par exemple
de manière en elle-même classique des transistors de type M.O.S., commandés chacun
par un dispositif de codage 21 comme symbolisé par des liaisons 22 en traits pointillés,
le dispositif de codage 21 ayant pour fonction de déterminer les segments ou paires
P1 à P7 qu'il convient d'allumer pour former le chiffre désiré.
[0033] Dans l'exemple non limitatif décrit, pour faciliter et simplifier le connexion électrique
des paires d'électrodes P1 à P7, au moins l'une des deux électrodes E1, E2 d'une paire
est reliée à une électrode d'au moins une autre de ces paires d'électrodes. Ainsi,
dans l'exemple de la figure 3, les secondes électrodes E2 des quatre premières paires
d'électrodes P1, P2, P3, P4 sont reliées entre elles dans le panneau à plasma 11 par
des conducteurs de liaison interne Ci et sortent de ce dernier par une première liaison
commune LC1, et les secondes électrodes E2 des cinquième, sixième et septième paires
P5, P6, P7 sont également reliées entre elles et sortent du panneau 11 par une seconde
liaison commune LC2 ; ceci au contraire des premières électrodes E1 qui sont chacune
alimentées par un conducteur de liaison CL particulier. Les deux liaisons communes
LC2 sont connectées à la seconde sortie 18 du générateur de tension 16, seconde sortie
qui délivre la tension de référence VR.
[0034] Les interrupteurs I1 à I7 sont reliés chacun par un premier côté 24 respectivement
à la première électrode E1 de chacune des paires P1 à P7 ; l'autre côté 25 de tous
les interrupteurs I1 à I7 est relié à la première entrée 17 du générateur de tension
16.
[0035] Dans ces conditions, il suffit de fermer l'interrupteur I1 à I7 correspondant à la
ou les paires P1 à P7 sélectionnées pour appliquer la tension d'allumage VA à ces
paires sélectionnées et provoquer leur allumage (l'absence de tension d'allumage à
l'une de ces paires provoque son extinction).
[0036] Bien entendu, une ou des paires d'électrodes P1 à P7 peuvent être utilisées pour
des affichages différents que celui du type à 7 segments, et peuvent s'appliquer de
manière particulièrement avantageuse à des affichages intérieurs, ou extérieurs notamment
en grandes lettres et/ou grands chiffres, par exemple l'affichage sportif, les panneaux
autoroutiers de signalisation, etc....
[0037] De telles applications, de type grand public, sont facilitées avec de dispositif
d'affichage conforme à l'invention du fait que la conception nouvelle du panneau à
plasma 11 permet de simplifier la technologie, et de simplifier la mise en oeuvre
et par conséquent de réduire les coûts de fabrication et d'utilisation.
[0038] En technologie :
- il est possible de libérer la dalle avant 13 de toutes électrodes, de telle sorte
que la fonction de cette face avant 13 est réduite à celle d'une simple surface d'étanchéité
avec éventuellement une qualité optique appropriée à l'usage prévu, par exemple pour
la qualité de surface, la filtration ou la coloration. De plus, les zones de décharges
ou zones lumineuses d'un tel afficheur peuvent être d'une surface relativement grande
(plus grande que le cm²) par rapport à ce qui est connu dans l'art antérieur pour
les panneaux à plasma, aussi un micro-défaut en surface de la dalle avant 13 peut
ne pas être considéré comme rédhibitoire sur le produit final, et permet par exemple
d'intégrer directement lors de la fabrication une face avant avec une qualité optique
désirée telle que ci-dessus mentionnée.
[0039] D'autre part, un tel afficheur est formé d'électrodes E1, E2 dont la surface peut
être très importante et qui donc peuvent être réalisées facilement en grande série,
notamment par sérigraphie.
[0040] De plus, un panneau d'affichage 11 selon l'invention peut également produire un affichage
dans la gamme de couleurs bleue, rouge, vert, il suffit pour cela par exemple de disposer
une ou des couches de luminophores sur la face avant 13.
[0041] Sur le plan de la mise en oeuvre : cette mise en oeuvre est simplifiée par rapport
au panneau à plasma traditionnel, par le fait que toute la partie "adressage matriciel"
est supprimée. Si les deux électrodes E1, E2 de chaque paire P1 à P7 sont disposés
de manière coplanaire, elles n'utilisent pas pour autant l'effet mémoire classique
d'un panneau à plasma alternatif. Il n'est donc plus nécessaire de disposer de signaux
de tension compliqués, avec superposition de créneaux de tension comme dans un panneau
à plasma classique, mais simplement de disposer de créneaux de tension ayant une amplitude
suffisante pour créer la décharge, c'est-à-dire ayant une valeur égale ou supérieure
à la tension d'amorçage ; et dans ces conditions un simple oscillateur s'avère dès
lors suffisant pur constituer le générateur de tension 16 qui produit la tension d'allumage
VA.
[0042] Il est à noter que pour chaque paire P1 à P7, une électrode E1 ou E2 peut servir
à constituer deux paires d'électrodes, et que ces deux paires d'électrodes peuvent
être actionnées soit simultanément, soit séparément. Pour plus de clarté de la figure
3, ce mode de réalisation est illustré sur cette dernière par seulement une électrode
additionnelle Ea qui dans l'exemple est associée à la seconde électrode E2 de la quatrième
paire P4, pour former une paire additionnelle Pa d'électrodes ; cette électrode additionnelle
Ea est disposée le long de cette seconde électrode E2 et à l'opposé de la première
électrode E1 de cette même quatrième paire P4. L'électrode additionnelle Ea est reliée
à un interrupteur additionnel IA, lui même relié à la sortie 17 du générateur de tension
16.
[0043] Il est ainsi possible, en fermant l'interrupteur additionnel IA, de mettre en éclairement
la paire additionnelle Pa formée par l'électrode additionnelle Ea et la seconde électrode
E2 de la quatrième paire P4 ; il est possible également comme précédemment, d'obtenir
l'éclairement de la quatrième paire P4 en fermant le quatrième interrupteur 14, mais
il est possible aussi de mettre à l'état allumé simultanément, la paire additionnelle
et la quatrième paire Pa, P4, en fermant simultanément l'interrupteur additionnel
IA et le quatrième interrupteur I4. Une telle disposition peut s'appliquer aux autres
paires d'électrodes P1 à P7, et elle permet notamment de modifier la luminance d'une
figure. Mais cette disposition peut s'appliquer également de manière avantageuse dans
le cas où des luminophores (non représentés) sont disposés en vis-à-vis de ces paires
d'électrodes : par exemple, la dalle avant 13 peut porter une bande de luminophores
en vis-à-vis de la paire additionnelle Pa et porter une bande de luminophores en vis-à-vis
de la quatrième paire P4, par exemple une bande de luminophores 31 émettant dans le
vert pour la quatrième paire P4 et une bande de luminophores 30 émettant dans le rouge
pour la paire additionnelle Pa. Ainsi en fermant le quatrième interrupteur I4 on obtient
une couleur verte et en fermant l'interrupteur additionnel IA on obtient une couleur
rouge, et en fermant ces deux interrupteurs, on obtient du jaune. Une disposition
semblable peut être appliquée aux autres paires d'électrodes.
[0044] La figure 4 illustre à titre d'exemple non limitatif, la forme de la tension d'allumage
à appliquer aux électrodes E1, E2 d'une paire P1 à P7 à allumer. La tension d'allumage
est constituée par des trains d'impulsions TI1, TI2 formés chacun par des créneaux
de tensions CT+, CT- qui se succèdent avec des polarités opposées par rapport à la
tension de référence VR. Les créneaux de tension ont une amplitude positive et négative
respectivement +VA et -VA suffisantes pour qu'à chaque transition de tension de +
vers - ou de - vers +, soit créée de façon en elle-même connue une décharge. L'intensité
de la décharge peut être ajustée en modifiant l'amplitude des créneaux de tension
entre une amplitude ou valeur maximum +VM, -VM et une valeur minimum +Vm, - Vm (valeur
minimum qui correspond à la tension d'amorçage) ; elle peut être ajustée également
avec le nombre de créneaux de tension entre deux trains d'impulsions TI1, TI2 successifs.
[0045] Comme il a été dit plus haut, le principe des électrodes associées par paires peut
s'appliquer dans le cas d'affichage autre que du type à 7 segments, et chaque paire
P1 à P7 peut définir une figure différente de celle d'un segment rectiligne. Une paire
P1 à P7 permet notamment de représenter une ligne de forme quelconque droite, courbe,
en dents de scie etc..., à condition de conférer une telle forme à la zone de décharge
ZC (montrée à la figure 3) que comporte cette paire. La forme de la zone de décharge
ZC est quant à elle définie par les deux électrodes E1, E2 qui constituent cette paire,
ces deux électrodes étant considérées ensemble et ayant des formes semblables, la
zone de décharge ZC est délimitée sensiblement d'une part par des bords longitudinaux
extérieurs BL1, BL2, et d'autre part des bords d'extrémités BE1, BE2 des deux électrodes
E1, E2 d'une même paire.
[0046] En ce qui concerne la délimitation des zones ZC, il est à noter que l'on peut éviter
une extension des décharges, le long des conducteurs CL, LC1, LC2 (dans le cas notamment
où la tension d'allumage est élevée), en réalisant des barrières physiques en matériau
diélectrique qui permettant chacune d'isoler une électrode E1, E2, de son conducteur
d'alimentation, d'une manière en elle-même classique. Une tell barrière est symbolisée
sur la figure 3 avec le repère 60, au niveau de la seconde paire P2 où elle isole,
sur le plan de la décharge, la première électrode E1 de son conducteur de liaison
CL. Une telle barrière 60 s'étend perpendiculairement au conducteur sur lequel elle
est placée, avec une longueur plus grande que la largeur (non représentée) du conducteur
; et, entre les deux dalles 12, 13, la barrière 60 a une hauteur sensiblement égale
à l'épaisseur (non représentée) que comporte le gaz entre ces deux dalles.
[0047] Dans l'exemple non limitatif représenté à la figure 3, chacune des paires d'électrodes
P1 à P7 est destinée à représenter une figure qui forme un segment d'une figure complète,
de telle sorte que les paires d'électrodes P1 à P7 constituent un même groupe d'électrodes,
mais bien entendu, conformément à l'invention, le panneau à plasma 11 peut comporter
des paires d'électrodes (ou des groupes de paires d'électrodes) destinées chacune
à former une figure distincte bien qu'étant dans une même enceinte constituée par
les dalles 12, 13.
[0048] Dans le cas illustré par l'électrode additionnelle Ea qui permet de former la paire
d'électrodes additionnelles Pa, on voit que la seconde électrode E2 est commune à
la paire additionnelle Pa et à la quatrième paire P4. On doit noter cependant que
cette configuration est très différente de celle qui existe parfois dans un dispositif
de visualisation de type à cristaux liquides, car en plus des différences de fonctionnement
dues aux différences de phénomènes physiques mis en jeu, dans la configuration de
l'invention l'électrode est commune à seulement deux paires qui définissent une même
figure ou même zone d'image, et qui dans l'exemple de la figure 3 servent à constituer
un même segment. Dans le dispositif d'affichage de type à cristaux liquide, on utilise
une unique électrode de très grande surface, portée sur une dalle, et qui coopère
avec autant d'électrodes individualisées qu'il y a de segments à représenter, ces
électrodes individualisées étant portées sur la dalle opposée en vis-à-vis de l'électrode
de très grande surface. Par suite, dans le dispositif d'affichage à cristaux liquide,
l'une des deux électrodes de chaque segment est confondue avec l'une des deux électrodes
de tous les autres segments, alors que dans la configuration de l'invention toutes
les électrodes sont physiquement distinctes les unes des autres.
1 - Dispositif d'affichage par panneau à plasma, comportant des moyens (16) pour produire
une tension d'allumage, le panneau à plasma (11) étant du type alternatif et comportant
au moins deux électrodes (E1, E2) entre lesquelles est appliquée la tension d'allumage,
caractérisé en ce que les deux électrodes (E1, E2) constituent une paire (P1 à P7)
d'électrodes coplanaires, et en ce qu'elles s'étendent sensiblement dans une même
direction générale de manière à définir ensemble une zone de décharge (ZC) ayant la
forme d'une figure à représenter.
2 - Dispositif d'affichage selon la revendication 1, caractérisé en ce que le panneau
à plasma (11) comporte plusieurs paires d'électrodes (P1 à P7, Pa).
3 - Dispositif d'affichage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que les électrodes (E1, E2) d'une même paire (P1 à P7, Pa) sont sensiblement
parallèles.
4 - Dispositif d'affichage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il comporte un circuit de commande (20) par l'intermédiaire duquel une première
électrode (E1) de chaque paire (P1 à P7) est reliée individuellement à une première
sortie (17) des moyens (16) qui produisent la tension d'allumage.
5 - Dispositif d'affichage selon la revendication 4, caractérisé en ce que les secondes
électrodes (E2) nde chaque paire (P1 à P7) sont reliées entre elles et sont reliées
à une seconde sortie (18) des moyens (16) qui produisent la tension d'allumage.
6 - Dispositif d'affichage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'au moins une électrode (E1, E2) d'au moins une paire (P1 à P7) d'électrodes
est commune à deux paires d'électrodes, l'électrode commune (E2) coopérant avec une
électrode additionnelle (EA) reliée au moyen (16) pour produire la tension d'allumage
par l'intermédiaire du circuit de commande (20), de manière à constituer deux paires
d'électrodes (PA, P1 à P7) pour une même figure à représenter, l'une ou l'autre ou
les deux paires d'électrodes pouvant être activées.
7 - Dispositif d'affichage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la tension d'allumage est appliquée aux deux électrodes (E1, E2) d'une même
paire d'électrodes (P1 à P7, Pa) d'une manière "directe".