[0001] L'invention a pour objet une chaussure de ski constituée d'une coque entourant le
pied et le talon et d'une tige constituée d'une partie antérieure et d'une partie
postérieure et dont au moins la partie postérieure est articulée sur la coque de manière
à permettre l'ouverture de la chaussure par son basculement vers l'arrière, la tige
étant munie de moyens de fermeture et de serrage comprenant un levier-tendeur et une
liaison souple reliant en permanence les deux parties de la tige.
[0002] Une telle chaussure est connue du document EP-A 0 242 531 de la déposante. Cette
chaussure comprend un levier-tendeur articulé sur une partie en forme de languette
de la partie antérieure de la tige et solidaire d'un étrier muni d'un cliquet dans
lequel est retenu en permanence l'extrémité d'une courroie dentée dont l'autre extrémité
est attachée à l'autre côté de la partie antérieure de la tige. Lors de la fermeture
de la tige, il n'est plus nécessaire d'engager l'extrémité de la courroie dentée dans
l'étrier ou d'accrocher une boucle à un crochet, comme c'est le cas des chaussures
décrites dans les documents FR-A-2 620 311 et FR-A-2 607 677. D'autre part, lorsque
la chaussure est ouverte, une telle chaussure ne présente pas de boucle ou de courroie
battant l'air sur le côté de la chaussure et risquant de s'accrocher à l'autre chaussure
ou à un corps étranger. La réalisation d'une liaison permanente entre les deux parties
de la tige facilite également la fermeture de la chaussure. L'utilisateur peut en
effet simultanément pousser la partie postérieure de la tige vers l'avant et faire
coulisser l'étrier du levier-tendeur sur la courroie dentée. La courroie dentée doit
toutefois généralement être retenue d'une main, tandis que le levier-tendeur est actionné
de l'autre main. Une liaison permanente est également réalisée dans la chaussure décrite
dans le document FR-A-2 609 604.
[0003] La présente invention a pour but d'améliorer la fermeture et le serrage de la tige
de la chaussure en permettant réellement de fermer et de serrer la tige d'une seule
main. L'invention vise également à améliorer la souplesse de la liaison permanente
entre les deux parties de la tige de la chaussure.
[0004] La chaussure de ski selon l'invention est caractérisée par le fait que la liaison
souple des moyens de fermeture de la tige est constituée d'un premier câble reliant
en permanence la partie antérieure de la tige à un premier point du levier-tendeur
par l'un des côtés de la chaussure, d'un second câble reliant en permanence la partie
antérieure de la tige à un second point du levier-tendeur par l'autre côté de la chaussure,
mais pouvant coulisser sur la partie antérieure de la tige et présentant un moyen
d'accrochage à son extrémité, le levier-tendeur pouvant se déplacer librement sur
la partie postérieure de la tige, dans la direction des câbles, et que la partie antérieure
de la tige présente, d'une part, un moyen de guidage du second câble lors de son coulissement
autour de la partie antérieure de la tige et, d'autre part, un dispositif d'accrochage
automatique disposé à l'extrémité du moyen de guidage, pour l'accrochage automatique
de l'extrémité du second câble lorsque ce second câble est poussé par une action sur
le levier-tendeur dans une première direction, poussée assurant simultanément la fermeture
de la tige.
[0005] La chaussure étant ouverte, une poussée sur le levier-tendeur, en direction du câble
coulissant, a pour effet de fermer la chaussure, étant donné que le levier-tendeur
est relié, par l'autre câble, à la partie antérieure de la tige. Lors de cette poussée,
le levier-tendeur glisse sur la partie postérieure de la tige. L'extrémité du câble
coulissant vient finalement s'accrocher sur le dispositif d'accrochage automatique
et il suffit alors de rabattre le levier-tendeur dans l'autre sens pour exercer une
tension sur les câbles et serrer la tige. Ces deux opérations successives peuvent
se faire aisément d'une seule main.
[0006] Le levier-tendeur est avantageusement muni d'une embase s,appuyant par une face recourbée
contre la partie postérieure de la tige, et guidée dans une rainure formée dans cette
partie. Le levier-tendeur peut être réalisé en une seule pièce avec son embase. Le
moyen d'accrochage à l'extrémité du second câble peut être une boucle ou un crochet.
[0007] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
La figure 1 représente une chaussure gauche en position ouverte.
La figure 2 représente la même chaussure à l'instant de la fermeture, avant serrage.
La figure 3 est une autre vue de la même chaussure fermée, après serrage.
La figure 4 est une vue du côté antérieur de la même chaussure en position fermée
et serrée, mais équipée d'une variante du levier-tendeur.
La figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 1, mais dans une position
intermédiaire entre celle représentée à la figure 1 et celle représentée à la figure
2.
La figure 6 est une vue éclatée des deux pièces constituant le levier-tendeur.
La figure 7 est une vue en perspective d'une variante d'exécution du levier-tendeur
en une seule pièce.
[0008] La chaussure représentée est constituée de manière usuelle d'une coque 1 comprenant
la semelle et entourant le pied et le talon, coque sur laquelle est articulée une
tige en deux parties, soit une partie antérieure 2 et une partie postérieure 3. Ces
deux parties 2 et 3 sont articulées sur la coque au moyen de deux rivets 4 et 5 (figure
4). A l'intérieur de la chaussure est disposé un chausson de confort 6 dont la tige
est également en deux parties pour s'ouvrir avec cette tige. Ce type de chaussure
est connu sous le nom de chaussure à chaussage par l'arrière, car pour chausser, on
fait basculer la partie postérieure 3 de la tige vers l'arrière, comme représenté
à la figure 1.
[0009] La tige de la chaussure est équipée d'un dispositif de fermeture et de serrage constitué
d'un levier-tendeur 7 articulé par l'une de ses extrémités sur une embase 8, autour
d'un axe 9, d'un premier câble formant une boucle fixée à l'axe 9 et dont l'extrémité
10a est fixée à la partie antérieure 2 de la tige. Les deux brins du câble 10 sont
guidés par un double pontet 11 formé sur la partie postérieure 3 de la tige. Le dispositif
de fermeture et de serrage comprend un second câble 12 formant également une boucle
articulée sur le levier-tendeur 7 autour d'un axe 13 et coulissant dans un tunnel
de guidage 4 formé par un capot collé sur la chaussure fixé sur la partie antérieure
2 de la tige. Les deux bras du câble 2 pénètrent dans le tunnel de guidage 4 à travers
une paroi 5 munie de deux trous 6 et 7, de telle sorte que la boucle formée par le
câble 2 ne peut s,échapper du guidage 4. A l'autre extrémité du tunnel de guidage
4, sur la partie antérieure 2, est monté un crochet 8 articulé autour d'un axe 9
(figure 5) et muni d'un bras 20 accessible pour l'usager. Entre ce bras 20 et la paroi
du tunnel de guidage 14 est monté un ressort 21 travaillant en compression et servant
à maintenir le bec du crochet 18 contre la paroi du tunnel de guidage 4, c'est-à-dire
en position d'accrochage. Du côté du câble 2, le crochet 8 présente une surface inclinée
18a permettant l'accrochage automatique du câble 12 dont l'extrémité présente une
extrémité rigide 2a en forme de U.
[0010] La surface de l'embase 8 en contact avec la partie postérieure 3 de la tige est
incurvée de manière à épouser la courbure de la tige. Cette embase 8 est en outre
guidée par une rainure 22 formée dans la partie postérieure 3 de la tige.
[0011] La fermeture et serrage de la chaussure s'effectuent comme suit :
En partant de la position ouverte représentée à la fig. 1, on pousse le levier 7 dans
la direction de la flèche F1, c'est-à-dire dans la direction du câble 2. Cette poussée
a tendance à faire glisser l'embase 8 dans la rainure 22, dans la même direction.
Etant donné que le levier 7 et son embase 8 sont attachés à la partie an térieure
2 de la tige par le câble 10, la poussée sur le levier 7 se traduit d'une part, par
une pression sur la partie postérieure 3 de la tige et une poussée de cette partie
3 vers l'avant et, d'autre part, par une avance du câble 12 dans le tunnel de guidage
4 (fig.5).
[0012] L'extrémité 2a du câble 2 vient glisser sur la rampe 18a du crochet 8 en écartant
au passage celui-ci de la paroi du tunnel de guidage 14 pour finalement venir s'accrocher
sur ce crochet 8 comme représenté à la figure 2. On repousse ensuite le levier-tendeur
7 dans la direction opposée F2. L'axe 9 du crochet 18 est situé de telle manière que
le crochet 8 retient le câble 2 lors de cette manoeuvre de serrage. Plus précisément
l'axe 19 est situé sur la ligne d'action de la force de traction du câble 12 ou légèrement
au-delà, en direction de la paroi extérieure du tunnel de guidage 4. Le levier-tendeur
7 est finalement rabattu dans la rainure 22 de la partie postérieure 3 de la tige,
comme représenté à la figure 3.
[0013] Pour ouvrir la chaussure, on commence par desserrer la tige en relevant le levier-tendeur
7. On libère ensuite le câble 2 du crochet 18 en écartant le bras 20 de la tige. Il
suffit ensuite de faire basculer la partie postérieure 3 de la tige pour déchausser.
[0014] Dans la position représentée à la figure 2, la tige est desserrée, mais le câble
12 reste accroché au crochet 18. Cette position peut donc être utilisée comme position
de repos ou de marche.
[0015] Le levier-tendeur 7 et son embase ne nécessitent aucun moyen de fixation à la tige,
mais ils sont tenus uniquement par les câbles. Il serait toutefois bien enten du
possible de prévoir un guidage susceptible de retenir l'embase à lui seul.
[0016] Le dispositif de fermeture constitue un collier toujours fermé, de telle sorte,
qu'en position ouverte de la chaussure, aucune partie ne vagabonde à une distance
de la chaussure.
[0017] Il est encore possible de simplifier la construction en réalisant le levier 7 et
son embase 8 en une seule pièce, comme représenté à la figure 7, qui montre un levier
70 muni d'un pied 80 correspondant à l'embase 8, la forme de cette pièce correspondant
approximativement au profil formé par le levier-tendeur 7 et son embase 8 dans la
position ouverte représentée à la figure . Les extrémités de la partie 80 présentent
deux becs arrondis 8 et 82. Le bec 81 est à proximité de l'articulation 9 du câble
0. Dans la position ouverte, la partie 80 s'étend, comme l'embase 8, dans la rainure
22. Lors du serrage, le levier-tendeur bascule sur son bec 81 en tendant le câble
2 articulé en 13. Le bec 82 s'écarte de la chaussure comme représenté à la figure
4, dans laquelle la chaussure est équipée de la variante.
[0018] L'invention est bien entendu susceptible de nombreuses variantes d'exécution. En
particulier, l'accrochage automatique du câble 2 pourrait s'effectuer d'une autre
manière. Le crochet 18 pourrait être par exemple réalisé comme le pêne d'une porte,
c'est-à-dire sous la forme d'un verrou monté élastiquement et effectuant un mouvement
de translation. Le déverrouillage s'effectuerait au moyen d'un levier articulé sur
la chaussure. L'extrémité du câble 2 pourrait également être munie d'un crochet.
[0019] Il serait également possible d'utiliser des câbles 10 et 2 ne formant pas de boucles
mais présentant un seul bras, le câble 12 étant alors muni d'un anneau à son extrémité.
L'invention est également applicable à une chaussure dont seule la partie antérieure
3 de la tige est articulée sur la coque.
1. Chaussure de ski constituée d'une coque (1) entourant le pied et le talon et d'une
tige constituée d'une partie antérieure (2) et d'une partie postérieure (3) et dont
au moins la partie postérieure est articulée sur la coque de manière a permettre l'ouverture
de la chaussure par son basculement vers l'arrière, la tige étant munie de moyens
de fermeture et de serrage comprenant un levier-tendeur (7) et une liaison souple
(10, 12) reliant en permanence les deux parties de la tige, caractérisée par le fait
que la liaison souple des moyens de fermeture de la tige est constituée d'un premier
câble (10 reliant en permanence la partie antérieure (2) de la tige à un premier
point (9) du levier-tendeur (7) par l'un des côtés de la chaussure, d'un second câble
(12) reliant en permanence la partie antérieure (2) de la tige à un second point (13)
du levier-tendeur par l'autre côté de la chaussure, mais pouvant coulisser sur la
partie antérieure de la tige et présentant un moyen d'accrochage (12a) a son extrémité,
le levier-tendeur (7) pouvant se déplacer librement sur la partie postérieure de
la tige, dans la direction des câbles, et que la partie antérieure (2) de la tige
présente, d'une part, un moyen de guidage (4) du second câble lors de son coulissement
autour de la partie antérieure de la tige et, d'autre part, un dispositif d'accrochage
automatique (8) disposé à l'extrémité du moyen de guidage, pour l'accrochage automatique
de l'extrémité du second câble lorsque ce second câble est poussé par une action sur
le levier-tendeur dans une première direction (F1), poussée assurant simultanément
la fermeture de la tige.
2. Chaussure de ski selon la revendications 1, caractérisée par le fait que le levier-tendeur
est retenu à la chaussure uniquement par les câbles.
3. Chaussure de ski selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le dos
de la partie postérieure de la tige présente une rainure (22) s'étendant dans la direction
des câbles et dans laquelle le levier-tendeur est guidé.
4. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que le
dispositif d'accrochage automatique est constitué d'un crochet pivotant (18) présentant
une rampe (8a pour l'engagement du moyen d'accrochage (12a) du second câble, un bras
(20) pour le décrochage volontaire et un ressort de rappel (21).
5. Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait
que le levier-tendeur présente une embase (8; 80) de forme arrondie épousant la forme
arrondie de la tige et un levier (7; 70), le premier câble (0) étant attaché à l'extrémité
de l'embase, du côté du premier câble et le second câble (12) étant attaché en un
point intermédiaire (3) du levier.
6. Chaussure de ski selon la revendication 5, caractérisée par le fait que le levier
(70) est articulé sur l'embase (8).
7. Chaussure de ski selon la revendication 5, caractérisée par le fait l'embase (80)
et le levier (70) sont en une seule pièce rigide, l'ensemble pivotant sur l'extrémité
(8) de l'embase à laquelle est attaché le premier câble lors du serrage du levier-tendeur.
8. Chaussure de ski selon l'un des revendications à 7, caractérisée par le fait que
les deux câbles (10, 2) forment des boucles.
9. Chaussure de ski selon la revendication 8, caractérisée par le fait que le moyen
de guidage du second câble est constitué d'un capot (4) formant un tunnel de guidage
pour la boucle.