[0001] La présente invention concerne un système d'antenne à balayage électronique et formation
de faisceau par le calcul, et notamment une manière de réaliser, sur une plage angulaire
très étendue, un pointage précis dans une large bande de fréquences.
[0002] Dans ces antennes, on utilise un réseau fixe d'antennes élémentaires en très grand
nombre recevant (ou émettant) chacune un signal élémentaire, la combinaison des différents
signaux élémentaires correspondant à l'onde à recevoir (ou à émettre).
[0003] Le balayage électronique consiste à recevoir (ou à émettre) une onde dont l'orientation
n'est pas la même que celle du réseau, par exemple une onde dont la direction de propagation
forme un angle de site et/ou d'azimut par rapport à l'axe du réseau.
[0004] Pour réaliser ce balayage électronique, il est nécessaire d'appliquer au signal reçu
(ou émis) par chacune des antennes élémentaires un retard temporel respectif correspondant
à l'augmentation du trajet de propagation introduit du fait de l'inclinaison de la
direction de pointage par rapport à l'axe du réseau. Ceci est illustré sur les figures
1 et 2, où la référence 1 désigne chacune des antennes élémentaires, P le plan du
réseau (pour la clarté de l'exposé, on supposera qu'il s'agit d'un réseau plan linéaire)
et P′ le plan de l'onde à recevoir ou à émettre dans la direction de pointage δ .
On voit ainsi que, pour chaque antenne élémentaire 1, il faudra appliquer un retard
Δt₁, Δt₂..Δt
n) différent d'une antenne à l'autre.
[0005] Il a été proposé, essentiellement, deux techniques pour réaliser cette gradation
de retards temporels.
[0006] La première technique consiste à réaliser une approximation du retard par déphasage
de l'onde reçue.
[0007] Cette technique est simple à mettre en oeuvre, car elle ne requiert que des moyens
purement électroniques (circuit déphaseur placé dans le module actif associé à chacune
des antennes élémentaires) ; en outre, les déphasages peuvent être ajustés de façon
rapide et avec la quantification adéquate.
[0008] Malgré sa souplesse d'emploi, cette technique ne peut malheureusement être employée
que pour des variations angulaires faibles en relation avec les dimensions du réseau
(le déphasage n'est qu'une approximation du retard temporel) ou pour une bande de
fréquences très étroite.
[0009] En effet, concernant ce dernier point, comme la loi de phase dépend de la fréquence,
si l'on sort d'une bande étroite de fréquences on constate un phénomène de dispersion
en fréquence, homologue de celui des aberrations chromatiques rencontré en optique
dans le cas des prismes et lentilles de Fresnel par exemple.
[0010] En d'autres termes, avec un pointage par déphaseurs, du fait de la sensibilité du
pointage à la fréquence on se trouve très vite limité par la très faible bande instantanée
dans laquelle on obtient la précision de pointage que permet le nombre d'éléments
de l'antenne et la finesse de commande des phases.
[0011] C'est pourquoi, lorsque le spectre des fréquences de fonctionnement de l'antenne
doit être large notamment si l'on veut une résolution en distance élevée il est nécessaire
d'abandonner l'approximation par déphasage et d'introduire un retard pur véritable.
[0012] Pour mettre en oeuvre cette seconde technique à retard pur (technique à laquelle
se rattache le système de l'invention), on utilise jusqu'à présent des lignes à retard
de propagation, qui sont soit radioélectriques (lignes coaxiales) soit optiques (fibres
optiques, après conversion électro-optique).
[0013] Chaque voie de réception comporte ainsi une batterie de lignes à retard ; pour chaque
direction visée, on commute pour chaque voie celle des lignes qui permet de réaliser
le retard correspondant à la gradation de retards voulue.
[0014] Cette technique, du fait qu'elle introduit un retard pur et non plus une approximation
d'un retard, élimine les défauts précités de dispersivité en fréquence et autorise
donc un fonctionnement sur une bande très large et pour un réseau de grandes dimensions.
[0015] Elle présente cependant des inconvénients, notamment de mise en oeuvre pratique :
en effet, du fait que l'on procède par commutation, il n'est pas possible de faire
varier le retard de façon continue et l'on doit donc prévoir autant de lignes que
de directions discrètes sur lesquelles on souhaite pointer l'antenne. Ceci mène, pour
l'ensemble du réseau, à un nombre total de lignes à retard égal au nombre souhaité
de directions discrètes de pointage, multiplié par le nombre d'antennes élémentaires
du réseau. On comprend aisément que, pour une antenne à haute résolution angulaire
dont on voudrait exploiter au maximum la précision potentielle, le nombre de lignes
à retard nécessaires serait en général prohibitif.
[0016] En outre, la commutation (électrique ou optique) des lignes à retard implique un
temps de réponse non négligeable qui introduit une certaine lenteur dans la "reprogrammation"
du réseau d'antennes (c'est-à-dire la modification de son pointage et de sa loi d'illumination).
[0017] Si l'on souhaite une couverture continue des directions de pointage, il faut combiner
les deux techniques précitées, le pointage résultant alors d'un pointage principal
(choix d'une direction) par retard pur, combiné à un pointage secondaire (pointage
fin dans la direction choisie) par déphaseur.
[0018] Mais cette solution combinée est complexe à réaliser et à commander en pointage du
fait de la superposition de deux moyens différents, ce qui la rend donc particulièrement
coûteuse.
[0019] L'un des buts de la présente invention est de proposer un mode de pointage nouveau
remédiant aux inconvénients de l'une et l'autre des deux techniques précitées, tout
en étant très simple et peu coûteux à mettre en oeuvre, et procurant une possibilité
de variation de la direction de pointage sur une plage extrêmement large, de façon
quasi-continue et sans apparition d'aucun phénomène de dispersion fréquencielle.
[0020] L'invention est un perfectionnement, dans son principe, à la seconde technique précitée,
c'est-à-dire à un système d'antenne comprenant une pluralité d'antennes élémentaires
configurées en un réseau avec, associée à chaque antenne ou sous-réseau d'antennes,
une voie de réception comprenant, en série : un module actif de réception ; des moyens
à retard, propres à introduire sélectivement un retard pur de propagation du signal
capté par l'antenne élémentaire, de manière à produire pour les différentes antennes
élémentaires respectives une gradation de retards permettant de définir un pointage
voulu de la direction de l'onde à recevoir par rapport à l'orientation propre du réseau
; et un convertisseur analogique/numérique recevant en entrée le signal analogique
reçu pour délivrer en sortie, à un calculateur de formation de faisceau, un signal
numérisé correspondant.
[0021] Le convertisseur analogique/numérique comprend une entrée de signal analogique, une
sortie de signal numérisé et une entrée d'horloge recevant un signal d'horloge commandant
l'instant d'échantillonnage de la conversion.
[0022] Selon l'invention, les moyens à retard comprennent un générateur de retard numériquement
programmable ayant : une entrée de programmation recevant d'un calculateur de pointage
un mot numérique de commande définissant le retard à produire; une entrée de déclenchement
recevant le signal d'horloge commandant l'instant d'échantillonnage de la conversion
du convertisseur analogique/numérique et une sortie de signal pilotant l'entrée d'horloge
du convertisseur analogique/numérique, la sortie de signal numérisé du convertisseur
analogique/numérique étant directement appliquée à l'entrée correspondante du calculateur
de formation de faisceau.
[0023] L'invention s'applique également au cas d'un antenne fonctionnant en émission, pour
la formation de faisceaux d'illumination.
[0024] Dans ce cas, la voie d'émission associée à chaque antenne ou sous-réseau d'antennes
comprend, en série : un convertisseur numérique/analogique recevant en entrée, d'un
calculateur de formation de faisceau, le signal numérique à émettre et délivrant en
sortie un signal analogique correspondant ; des moyens à retard, propres à introduire
sélectivement un retard pur de propagation du signal à émettre par l'antenne élémentaire,
de manière à produire pour les différentes antennes élémentaires respectives une gradation
de retards permettant de définir un pointage voulu de la direction de l'onde à émettre
par rapport à l'orientation propre du réseau ; et un module actif d'émission.
[0025] Le convertisseur numérique/analogique comprend une entrée de signal numérique, une
sortie de signal analogique et une entrée d'horloge recevant un signal d'horloge commandant
l'instant d'échantlllonnage de la conversion.
[0026] Selon l'invention, les moyens de retard comprennent un générateur de retard numériquement
programmable ayant une entrée de programmation recevant d'un calculateur de pointage
un mot numérique de commande définissant le retard à produire, une entrée de déclenchement
recevant le signal d'horloge commandant l'instant d'échantlllonnage de la conversion
du convertisseur numérique/analogique et une sortie de signal pilotant l'entrée d'horloge
du convertisseur numérique /analogique.
[0027] Avantageusement, que l'on soit en réception ou en émission, le mot numérique de commande
produit par le calculateur de pointage peut prendre en compte, outre le retard pur
nécessaire au pointage, la compensation des retards purs différentiels entre voies
introduits par les différences de longueur des lignes respectives de transmission
des signaux d'horloge et/ou de transmission des signaux captés par les antennes élémentaires.
[0028] Par ailleurs, chaque voie peut également comporter des moyens déphaseurs commandés,
propres à introduire sélectivement un retard de phase du signal capté et/ou émis par
l'antenne élémentaire, de manière à permettre un ajustement fin du pointage défini
par la gradation des retards purs produits par les moyens à retard numérique.
[0029] On va maintenant donner des exemples de réalisation de l'invention, en référence
aux dessins annexés, sur lesquels les mêmes références numériques désignent des éléments
fonctionnellement semblables.
La figure 1 est une représentation schématique d'un système de pointage d'antenne
réseau de l'art antérieur.
La figure 2 est une représentation schématique, homologue de celle de la figure 1,
d'un système de pointage d'antenne réseau selon un mode de réalisation de l'invention.
La figure 3 montre isolément le générateur de retard numériquement programmable.
[0030] Dans la description qui suivra, on se référera essentiellement au cas de figure d'un
système d'antenne assurant la réception d'une onde radioélectrique. L'invention n'est
cependant en aucune façon limitée à une antenne de réception, et par réciprocité s'applique
aussi bien, mutatis mutandis, à une antenne d'émission ; la structure d'une antenne
d'émission serait identique à celle d'une antenne de réception, seul le sens des signaux
étant différent (c'est-à-dire que les entrées deviennent des sorties, et réciproquement).
[0031] Dans le même ordre d'idées, pour la simplicité de l'exposé l'invention sera décrite
à propos d'un réseau linéaire ; cette configuration de réseau n'est cependant en aucune
façon limitative, l'invention pouvant s'appliquer aussi bien à des réseaux surfaciques
plans ou non (réseaux "conformés") ou même des réseaux volumiques (réseaux "stériques").
[0032] De la même façon, on décrira un réseau comportant autant de voies de réception que
d'antennes élémentaires. Mais il est cependant possible, de manière en elle-même bien
connue, de combiner entre elles plusieurs antennes élémentaires de façon à constituer
des sous-réseaux associés chacun à une voie propre du système.
[0033] La figure 1 illustre les systèmes, évoqués plus haut, de pointage à retard pur utilisés
jusqu'à présent.
[0034] La voie de réception associée à chaque antenne élémentaire 1 comporte un module actif
de réception 2 et un convertisseur analogique/numérique 3 délivrant (sous une forme
numérisée, à un calculateur de formation de faisceaux 4, les signaux reçus. La formation
des faisceaux résulte d'un certain nombre de coefficients de pondération appliqués
à chacune des voies, les différents coefficients étant produits par un calculateur
d'élaboration des coefficients 5 en fonction de la loi d'illumination désirée.
[0035] La somme pondérée des différentes voies, qui correspond donc aux signaux reçus traités
dans le domaine angulaire, est transmise sur un bus 6 (ou autre moyen de transmission)
pour analyse dans les autres axes de traitement.
[0036] Le système comporte également une base de temps 7 générant des signaux d'horloge
appliqués aux différents convertisseurs analogique/numérique 3 (commande de l'instant
d'échantillonnage des échantillonneurs/bloqueurs de ces convertisseurs), et une batterie
de lignes à retard 8 permettant d'introduire sur chaque voie le retard pur de propagation
voulu.
[0037] Plus précisément, la batterie de lignes à retard 8 comporte, pour chaque voie, une
pluralité de lignes à retard (électriques ou optiques) 9 sélectionnées par des commutateurs
10, 11 (diodes ou transistors) commandés par un calculateur de pointage 12 via un
faisceau de lignes de commande 13. Pour chaque voie, on choisit la ligne qui permet
de compenser le retard de propagation Δt
i résultant de la différence d'orientation entre le plan P du réseau et le plan P′
de l'onde à recevoir.
[0038] La même configuration peut être bien entendu utilisée en émission, les convertisseurs
3 étant alors des convertisseurs numérique/analogique, les modules 2 étant des modules
d'émission et la direction de pointage étant la direction de l'onde à émettre.
[0039] La figure 2 illustre un mode de mise en oeuvre de l'invention.
[0040] Par rapport au système de la figure 1, les batteries de lignes à retard 8 ont été
supprimées et les antennes élémentaires 1 sont directement reliées aux modules actifs
2 et au convertisseur analogique/numérique 3, c'est-à-dire que le signal appliqué
à l'entrée A (entrée analogique) du convertisseur analogique/numérique 3 est un signal
ne comportant pas de retard surajouté.
[0041] Le retard de compensation sera introduit non plus au niveau des circuits analogiques,
comme c'était le cas dans l'art antérieur, mais en aval, au niveau des circuits numériques.
[0042] Dans ce mode de réalisation, ce sont les instants d'échantillonnage des convertisseurs
analogique/numérique 3 que l'on va retarder, de façon sélective, d'une durée correspondant
au temps nécessaire pour que les signaux concernés se propagent dans l'espace prismatique
compris entre le plan P′ de l'onde à recevoir et le plan P des capteurs du réseau.
[0043] Ces retards sont, très avantageusement, produits par des circuits 14 du type "générateur
de retard numériquement programmable".
[0044] Ces "générateurs de retard numériquement programmables" sont des circuits couramment
disponibles dans le commerce, qui jusqu'à présent ont été proposés principalement
pour l'instrumentation (mesure de retards, générateur de signaux, etc.).
[0045] Ils comportent essentiellement, comme illustré isolément figure 3, une entrée D de
déclenchement, une sortie S de signal retardé et une entrée de programmation P recevant
un mot numérique définissant le retard voulu.
[0046] Lorsqu'une impulsion de signal est appliquée à l'entrée D, cette impulsion est transférée
à la sortie S avec un retard variable, fonction du mot numérique appliqué à l'entrée
P.
[0047] Les générateurs de retard programmables disponibles aujourd'hui présentent une très
grande dynamique de retard, typiquement de quelques nanosecondes à plusieurs centaines
de microsecondes, avec une résolution de l'ordre de 10 ps.
[0048] Pour une résolution temporelle de 10 ps à 1 GHz, on obtient une résolution équivalente
de l'ordre de trois degrés de phase de l'onde, de sorte que le système de l'invention
permet de réaliser un pointage très fin sans l'aide d'aucun circuit déphaseur supplémentaire
(ces circuits déphaseurs pouvant cependant être prévus si on le souhaite, notamment
pour permettre un réglage fin des lois de déphasage à l'intérieur de sous-réseaux).
[0049] Les signaux d'horloge produits par la base de temps 7 sont ainsi appliqués à l'entrée
de déclenchement D des générateurs de retard respectifs, le signal d'horloge étant
alors transmis à l'entrée H du convertisseur analogique/numérique 3 avec un retard,
propre à chacune des voies, défini par le mot numérique généré par le calculateur
de pointage 12 et appliqué à l'entrée de programmation P.
[0050] Les longueurs des lignes distribuant les signaux d'horloge de la base de temps 7
à chacun des générateurs de retard 14 peuvent être de longueurs identiques ou différentes
; dans ce dernier cas, le calculateur de pointage 12 prend en compte ces différences
de longueur et les compense par une modification corrélative appropriée du mot numérique
appliqué à l'entrée P.
[0051] Il en est de même pour les différences de retard d'insertion entre récepteurs ou
pour les écarts de positionnement entre antennes élémentaires (typiquement, dans le
cas des antennes conformées).
[0052] Ce mode de réalisation, dans lequel on agit sur les signaux d'horloge, présente en
outre l'avantage d'agir au niveau de signaux produits de façon interne par la base
de temps, qui sont donc des signaux peu sensibles aux perturbations et non porteurs
d'informations complexes ; on ne constate donc (à l'exception du jitter ou bruit de
phase) aucune dégradation du rapport signal/bruit du fait de (l'insertion d'un retard
surajouté.
[0053] Réciproquement, le principe de l'invention est bien entendu applicable en émission
pour la formation de faisceaux d'illumination, les retards différentiels étant appliqués
au niveau numérique de la génération des signaux pilotant les modules d'émission des
antennes élémentaires.
1. Système d'antenne à balayage électronique et formation de faisceau par le calcul
numérique, comprenant une pluralité d'antennes élémentaires (1) configurées en un
réseau, avec, associée à chaque antenne ou sous-réseau d'antennes, une voie de réception
comprenant, en série :
- un module actif (2) de réception,
- des moyens à retard, propres à induire sélectivement un retard pur de propagation
du signal capté par l'antenne élémentaire, de manière à produire pour les différentes
antennes élémentaires respectives une gradation de retards permettant de définir un
pointage voulu de la direction de l'onde à recevoir par rapport à l'orientation propre
du réseau, et
- un convertisseur analogique/numérique (3), recevant en entrée le signal analogique
reçu pour délivrer en sortie, à un calculateur de formation de faisceau (4), un signal
numérisé correspondant et comportant une entrée de signal analogique (A), une sortie
de signal numérisé (N) et une entrée d'horloge (H) recevant un signal d'horloge commandant
l'instant d'échantillonnage de la conversion ; caractérisé en ce que les moyens à
retard comprennent un générateur de retard numériquement programmable comportant :
- une entrée de programmation (P) recevant d'un calculateur de pointage (12) un mot
numérique de commande définissant le retard à produire,
- une entrée de déclenchement (D), recevant le signal d'horloge commandant l'instant
d'échantillonnage de la conversion du convertisseur analogique/numérique (3) et
- une sortie de signal (S), pilotant l'entrée d'horloge du convertisseur analogique/numérique
(3), la sortie de signal numérisé (N) du convertisseur analogique/numérique (3) étant
directement appliquée à l'entrée correspondante du calculateur de formation de faisceau.
2. Système d'antenne de la revendication 1, caractérisé en ce que chaque voie comporte
également des moyens déphaseurs commandés, propres à introduire sélectivement un retard
de phase du signal capté par l'antenne élémentaire, de manière à permettre un ajustement
fin du pointage défini par la gradation des retards purs prodiiits par les moyens
à retard numérique.
3. Système d'antenne à balayage électronique et formation de faisceau par le calcul
numérique, comprenant une pluralité d'antennes élémentaires (1) configurées en un
réseau, avec, associée à chaque antenne ou sous-réseau d'antennes, une voie d'émission,
comportant en série :
- un convertisseur numérique/analogique (3) recevant en entrée, d'un calculateur de
formation de faisceau (4), le signal numérique à émettre et délivrant en sortie un
signal analogique correspondant, et comportant une entrée de signal numérique (N),
une sortie de signal analogique (A) et une entrée d'horloge (H) recevant un signal
d'horloge commandant l'instant d'échantillonnage de la conversion ;
- des moyens à retard, propres à introduire sélectivement un retard pur de propagation
du signal à émettre par l'antenne élémentaire, de manière à produire pour les différentes
antennes élémentaires respectives une gradation de retards permettant de définir un
pointage voulu de la direction de l'onde à émettre par rapport à l'orientation propre
du réseau, et
- un module actif (2) d'émission,
caractérisé en ce que les moyens à retard, comprennent un générateur de retard numériquement
programmable comportant :
- une entrée de programmation (P) recevant d'un calculateur de pointage (12) un mot
numérique de commande définissant le retard à produire ;
- une entrée de déclenchement (D) recevant le signal d'horloge commandant l'instant
d'échantillonnage de la conversion du convertisseur numérique/analogique et
- une sortie de signal (S) pilotant l'entrée d'horloge (H) du convertisseur numérique/analogique
(3), l'entrée de signal numérique (N) du convertisseur numérique/analogique recevant
le signal d'un générateur numérique de forme d'onde à émettre.
4. Système d'antenne de la revendication 3, caractérisé en ce que chaque voie comporte
également des moyens déphaseurs commandés, propres à introduire sélectivement un retard
de phase du signal à émettre par l'antenne élémentaire, de manière à permettre un
ajustement fin du pointage défini par la gradation des retards purs produits par les
moyens à retard numérique.