[0001] L'invention se rapporte à un couvercle métallique pour un récipient étanche, tel
que par exemple un seau métallique destiné au transport de matières dangereuses; elle
concerne plus particulièrement un perfectionnement permettant d'améliorer la résistance
mécanique du couvercle, notamment vis-à-vis des tests habituels de chute et de résistance
à la pression interne.
[0002] On connaît un couvercle métallique plus particulièrement destiné à fermer de façon
étanche un récipient de relativement grande dimension. Un tel couverc comprend une
paroi centrale située en contrebas du sommet d'une jupe périphérique fragmentée extérieurement
de façon à définir des pattes de sertissage. Autrement dit, le couvercle est pourvu
d'un rebord à profil radial en U inversé, les pattes de sertissage étant individualisées
dans la paroi annulaire extérieure de ce rebord. Un joint d'étanchéité est logé dans
l'espace périphérique défini par le rebord à profil en U. Les pattes sont prévues
pour être assemblées à un rebord arrondi du récipient (généralement défini par un
roulé), par refoulement radial vers l'intérieur. Ce sertissage a pour effet d'appliquer
le joint contre le rebord du récipient pour assurer une fermeture étanche.
[0003] La résistance mécanique et l'étanchéité globale d'un tel récipient fermé par un couvercle
de ce type sont appréciées par un certain nombre de tests pratiqués dans des conditions
prédéterminées.
[0004] Le test de hauteur de chute consiste à laisser tomber le récipient fermé et rempli
de liquide (de l'eau) à 98%, de façon que le bord du couvercle heurte le sol. On détermine
ainsi la hauteur dont le récipient peut tomber dans les conditions les plus défavorables,
sans aucune perte d'étanchéité.
[0005] Le test de pression interne consiste à augmenter progressivement la pression dans
un récipient fermé par un tel couvercle jusqu'à ce qu'une fuite soit détectée. On
note ainsi la pression maximum atteinte.
[0006] L'invention propose des modifications de structure qui améliorent notablement les
résultats des tests mentionnés ci-dessus, au moins.
[0007] Dans cet esprit, l'invention concerne essentiellement un couvercle métallique pour
récipient, notamment pour récipient destiné au transport de matières dangereuses,
du type comportant une paroi centrale en contrebas du sommet d'une jupe périphérique
fragmentée extérieurement, définissant une pluralité de pattes de sertissage, lesdites
pattes étant prévues pour être assemblées à un rebord dudit récipient par refoulement
radial vers l'intérieur, caractérisé en ce que ladite paroi centrale est pourvue de
bossages emboutis, répartis au voisinage de sa périphérie, chaque bossage approximativement
en forme de segment étant orienté sensiblement vers le milieu de ladite paroi centrale.
[0008] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention une gorge périphérique
est pratiquée dans ladite paroi centrale et cette gorge s'étend entre ladite jupe
et lesdits bossages. En outre, ces bossages sont emboutis en creux sur la face interne
de la paroi centrale.
[0009] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre d'un couvercle métallique
conforme à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence
aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une vue générale en perspective du couvercle conforme à l'invention;
et
- la figure 2 est une vue partielle en coupe radiale de ce même couvercle.
[0010] Sur les dessins, on a représenté un couvercle métallique 11, ici à contour globalement
circulaire, comportant une paroi centrale 12 et une jupe périphérique 13 à profil
sensiblement en forme de U renversé, présentant un sommet 14 annulaire, continu et
une paroi extérieure 16 fragmentée de façon à définir une pluralité de pattes de sertissage
17. Le couvercle est défini par emboutissage d'un flan de tôle, de façon que ladite
partie centrale soit en contrebas du sommet 14 de ladite jupe. Chaque patte se termine
classiquement par un roulé extérieur 17
a. Un joint 19 en matériau élastomère se trouve logé au voisinage dudit sommet à l'intérieur
de l'espace annulaire défini par la jupe. Les pattes sont prévues pour être assemblées
par sertissage à un rebord arrondi du récipient (non représenté) généralement matérialisé
par un autre roulé. Plus précisément, lorsque le couvercle est en place sur le rebord
du récipient, ledit sertissage s'effectue par refoulement desdites pattes, radialement
vers l'intérieur, ce qui a pour effet de provoquer la compression du joint contre
la surface du rebord du récipient.
[0011] Selon une caractéristique importante de l'invention, la paroi centrale 12 est pourvue
de bossages 20 réalisés par emboutissage et répartis, de préférence régulièrement,
au voisinage de sa périphérie. Chaque bossage 20 en forme approximative de segment
est orienté sensiblement vers le milieu de la partie centrale 12, c'est-à-dire ici
sensiblement radialement.
[0012] Les bossages sont emboutis en creux sur la face interne de la paroi centrale 12.
Dans l'exemple représenté, on a pratiqué six bossages décalés de 60°, mais il est
parfaitement possible d'envisager un nombre différent de bossages, notamment un plus
grand nombre. De plus, une gorge périphérique 22 est pratiquée, également par l'emboutissage,
dans la paroi centrale. Cette gorge s'étend entre la jupe et lesdits bossages. Ceux-ci
sont d'ailleurs disposés de façon à partir sensiblement du bord interne de la gorge
22. Enfin, il est à noter que cette dernière a un profil en cuvette, à fond plat et
présente un pente intérieure 23
a plus faible que la pente extérieure 23
b.
[0013] La structure décrite ci-dessus permet une amélioration du test de hauteur de chute
de 40cm pour un récipient de 30cm de diamètre, soit pratiquement le double de ce qu'il
était possible d'obtenir antérieurement. On peut sans doute attribuer ce résultat
au fait que les empreintes se situant en dehors de l'impact de chute localisé sur
le bord, les déformations du couvercle s'effectuent plus particulièrement vers l'extérieur
et absorbent donc l'énergie de façon plus favorable, sans rupture d'étanchéité de
l'assemblage couvercle-récipient.
[0014] Le gain au test de pression interne est d'environ 200 millibars. On pense que la
présence des empreintes, notamment, permet de mieux répartir la déformation résultant
de la pression interne. On évite ainsi la formation localisée d'un becquet ou d'une
pliure analogue qui serait susceptible d'amorcer une fuite.
1- Couvercle métallique pour récipient, notamment pour récipient destiné au transport
de matières dangereuses, du type comportant une paroi centrale (12) en contrebas du
sommet (14) d'une jupe périphérique (13) fragmentée extérieurement, définissant une
pluralité de pattes de sertissage (17), lesdites pattes étant prévues pour être assemblées
à un rebord dudit récipient par refoulement radial vers l'intérieur, caractérisé en
ce que ladite paroi centrale (12) est pourvue de bossages (20) emboutis, répartis
au voisinage de sa périphérie, chaque bossage approximativement en forme de segment
étant orienté sensiblement vers le milieu de ladite paroi centrale.
2- Couvercle métallique selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une gorge périphérique
(22) est pratiquée dans ladite paroi centrale et en ce que cette gorge s'étend entre
ladite jupe et lesdits bossages.
3- Couvercle métallique selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que lesdits
bossages (20) sont emboutis en creux sur la face interne de ladite paroi centrale.
4- Couvercle métallique selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que lesdits
bossages (20) s'étendent sensiblement à partir du bord intérieur de ladite gorge périphérique
(22).
5- Couvercle métallique selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite gorge
périphérique (22) a un profil en cuvette présentant une pente intérieure (23a) plus faible que sa pente extérieure (23b).