[0001] L'invention a pour objet des procédés et des dispositifs pour sertir mécaniquement
des terminaux sur des fils conducteurs et pour régler avec précision la hauteur de
sertissage. Le secteur technique de l'invention est celui de la construction des machines
automatiques de câblage.
[0002] On utilise,de plus en plus, des machines automatiques de câblage qui comportent un
convoyeur qui dessert des postes de travail qui sélectionnent des fils conducteurs,
les découpent en tronçon de longueur déterminée, dénudent les extrémités des fils
et sertissent sur celles-ci des pièces de connexion mâles ou femelles qui peuvent
avoir des formes différentes et que nous désignerons ci-après du nom de terminaux.
[0003] Le sertissage mécanique des terminaux est réalisé généralement en plaçant une extrémité
de fil dénudée et un terminal entre deux plateaux de presse qui portent des poinçons
et matrices qui replient des ailettes de sertissage sur le fil et qui les déforment
de façon permanente de telle sorte que le terminal est serti sur l'extrémité du fil.
Cette opération est très délicate à réaliser mécaniquement. Si la distance minima
entre les deux plateaux au moment du sertissage est trop grande, le sertissage n'est
pas suffisamment serré et la fixation du terminal risque de ne pas résister à un traction
sur le fil. Si au contraire la hauteur de sertissage est réglée trop petite le fil
et le terminal risquent d'être écrasés et la résistance de la liaison électrique entre
le fil et le terminal n'est plus conforme aux valeurs théoriques.
[0004] L'objectif de la présente invention est de procurer des moyens qui permettent de
sertir mécaniquement un terminal sur une extrémité de fil conducteur en ayant la possibilité
de régler la hauteur de sertissage avec une très grande précision, et en ayant la
possibilité d'asservir cette hauteur de sertissage à respecter une valeur de consigne
déterminée dans chaque cas en fonction de diamètre et de la nature du fil ainsi que
de la forme et forme de la nature du terminal.
[0005] Les procédés selon l'invention sont du type connu dans lequel on sertit mécaniquement
un terminal sur un fil conducteur en utilisant une presse de sertissage comportant
un plateau fixe et un plateau mobile sur lesquels on fixe respectivement une matrice
et un poinçon de sertissage.
[0006] L'objectif de l'invention est atteint par un procédé qui comporte les opérations
suivantes :
- on déplace le plateau mobile de la presse au moyen de deux bielles, qui sont articulées
entre elles et donc on déplace le point d'articulation pour l'amener sur la ligne,
passant par les extrémités des deux bielles, dont l'une est articulée sur ledit plateau
mobile et l'autre est articulée sur un point d'appui réglable et on déplace ledit
point d'appui parallèlement au sens de déplacement desdits plateaux pour modifier
la hauteur de sertissage.
[0007] Avantageusement le point d'appui est porté par un coulisseau déplaçable dans un guidage
parallèle au sens de déplacement desdits plateaux, lequel coulisseau est traversé
par une ouverture ayant un bord incliné, on engage dans ladite ouverture et dans les
pièces de guidage une clavette en forme de coin et on enfonce plus ou moins ladite
clavette pour faire varier la position dudit coulisseau et dudit point d'appui.
[0008] Selon un mode de réalisation préférentiel on déplace la clavette en forme de coin
au moyen d'un mécanisme à vis et écrou entraîné par un servomoteur, on mesure la
distance minima qui sépare les deux plateaux pendant le sertissage, on compare cette
distance à une valeur de consigne et on asservit la rotation dudit servomoteur, de
façon à annuler l'écart entre la distance minima mesurée et ladite valeur de consigne.
[0009] Un dispositif selon l'invention est caractérisé par le fait que le plateau de presse
mobile est relié par une articulation à une première bielle qui est articulée sur
une deuxième bielle, dont l'autre extrémité est articulée sur un point d'appui qui
est situé sur une ligne parallèle au sens de déplacement desdits plateaux passant
par l'articulation de la première bielle et ledit dispositif comporte des moyens pour
déplacer l'articulation commune aux deux bielles et pour l'amener sur ladite ligne
passant par les extrémités des deux bielles.
[0010] Avantageusement le point d'appui de la bielle supérieure est constitué par une pièce
qui coulisse dans un guidage perpendiculaire auxdits plateaux, laquelle pièce coulissante
comporte une ouverture transversale ayant un bord inférieur incliné, dans laquelle
est engagée une clavette en forme de coin et ledit dispositif comporte des moyens
pour enfoncer plus ou moins ladite clavette dans ladite ouverture, qui sont commandés
par un servomoteur.
[0011] Selon un mode de réalisation préférentiel les moyens pour déplacer la clavette en
forme de coin sont consitués par un mécanisme à vis et écrou entraîné pas à pas par
un servomoteur.
[0012] Pour régler la hauteur de sertissage un dispositif selon l'invention comporte des
moyens pour mesurer la distance minima qui sépare les deux plateaux de la presse lorsque
les deux bielles sont alignées et il comporte en outre des moyens d'asservissement
du servomoteur qui déplace ladite clavette, de telle sorte que la distance minima
mesurée respecte une valeur de consigne.
[0013] La présente invention a pour résultat la possibilité de sertir des terminaux sur
des fils conducteurs en ayant la possibilité de régler la hauteur minima entre les
outils de sertissage pendant le sertissage et donc de régler indirectement l'épaisseur
finale du sertissage avec une très grande précision de l'ordre de quelques centièmes
de millimètres.
[0014] On connaît expérimentalement l'épaisseur finale que doit avoir un sertissage pour
que le terminal soit bien fixé au fil et que la résistance électrique de la jonction
soit conforme aux prévisions, ce dernier facteur étant très important pour des connexions
entrant dans la composition de circuits électroniques.
[0015] Les dispositifs selon l'invention permettent de régler automatiquement la hauteur
de sertissage à partir d'une mesure de distance minima entre les deux plateaux d'une
presse qui est beaucoup plus facile à réaliser qu'une mesure directe de la hauteur
de sertissage qui est de l'ordre d'un millimlètre seulement. Le système de commande
du déplacement du plateau mobile par un dispositif à bielles articulées formant un
compas ou un parallèlogramme permet que la distance entre les plateaux passe par un
minimum lorsque les bielles sont alignées ce qui n'est pas le cas lorsqu'on utilise
un moyen de déplacement qui exerce sur le plateau mobile un effort dirigé dans le
sens de déplacement du plateau.
[0016] Ce passage par un minimum permet de mesurer la hauteur de sertissage et de la régler
avec précision en déplaçant très légèrement le point d'appui de la bielle supérieure
au moyen d'un coin qui permet d'obtenir un tout petit déplacement vertical avec un
grand déplacement du coin.
[0017] La description suivante se réfère aux dessins annexés qui représentent, sans aucun
caractère limitatif, un exemple de réalisation de l'invention.
- les figures 1 et 2 sont des coupes verticales schématiques d'une presse à sertir.
- Les figures 3 et 4 sont des coupes verticales de deux dispositifs selon l'invention.
[0018] Les figures 1 et 2 représentent des coupes verticales d'une presse de sertissage
mécanique. On a représenté schématiquement sur ces figures une presse qui comporte
un plateau horizontal fixe, par exemple le plateau inférieur 1 et un plateau mobile,
par exemple le plateau supérieur 2, qui coulisse verticalement dans des colonnes de
guidage 3 qui sont ancrées dans un massif 4 et dont les sommets sont reliés entre
eux par des traverses 5 ou toute autre structure métallique équivalente.
[0019] Le plateau inférieur porte des matrices de sertissage 6 , qui coopèrent avec des
poinçons de sertissage 7 fixés sous le plateau inférieur.
[0020] La figure 1 représente le plateau mobile 2 en position relevée.
[0021] On a représenté sur cette figure une extrémité dénudée d'un fil conducteur 8 qui
est posée sur un terminal 9, lequel est par exemple une pièce de connexion femelle,
à bords roulés, qui comporte une première paire d'ailettes 10 qui doivent être rabattues
et serties sur l'extrémité dénudée du fil pour assurer la liaison électrique et une
deuxième paires d'ailettes 11 qui doivent être rabattues et serties sur la gaine isolante
du fil 8 pour assurer la fixation mécanique. Pour la clarté du dessin le terminal
9 est grossi. Bien entendu le terminal 9 peut avoir d'autres formes et les ailettes
de sertissage également.
[0022] Les matrices 6 et les poinçons 7 sont choisis en fonction de la forme des ailettes
de sertissage. Soit
a la hauteur d'une matrice 6 mesurée à partir de la face supérieure du plateau fixe
6 et
b la hauteur du poinçon correspondant mesuré à partir de la face inférieure du plateau
mobile. Les longueurs
a et
b sont fixées et bien connues pour un jeu de matrices et de poinçons de sertissage
donné.
[0023] La figure 2 représente la presse en position de sertissage maximum, c'est-à-dire
dans la position où la distance z entre les deux plateaux que l'on suppose parallèle
est minima et égale à zéro.
[0024] Nous appelons hauteur de sertissage h la distance minima entre le poinçon et la matrice
au moment où les plateaux de la presse sont le plus rapprochés.
[0025] Cette hauteur de sertissage qui,est de l'ordre d'un millimètre, correspond sensiblement
à l'épaisseur du métal et du fil après sertissage si l'on admet que la déformation
obtenue pendant le sertissage est absolument permanente. En fait, il peut subsister
une certaine élasticité mais il existe toujours un rapport bien déterminé entre la
hauteur h définie ci-dessus et l'épaisseur finale du sertissage. Si l'on mesure la
distance minima zo entre les deux plateaux pendant le sertissage et si
a et
b sont les hauteurs de la matrice et du poinçon de sertissage, on a la formule zo =
a +
b + h.
[0026] On peut donc déterminer l'épaisseur finale du sertissage à partir de la mesure de
la distance minima zo et régler cette épaisseur en agissant sur la distance zo qui
est la distance minima entre les deux plateaux.
[0027] Pendant le sertissage des efforts importants sont mis en jeu,par exemple une force
de 30 000 newtons pour sertir un terminal ayant une épaisseur de 0,2mm sur un fil
de 2mm de diamètre.
[0028] Ces efforts entraînent un allongement des colonnes et peuvent provoquer des déformations
des colonnes.
[0029] Par contre les plateaux de presse sont généralement très rigides et leurs déformations
sont négligeables. Les épaisseurs de sertissage sont de l'ordre de 1mm et l'expérience
amontré que pour obtenir des sertissages satisfaisants d'un point de vue électrique
et mécanique il fallait régler la hauteur de sertissage avec une grande précision
de l'ordre de quelques centièmes de millimètre qui est très difficile à obtenir. Les
déformations des colonnes peuvent amener les plateaux de presse à prendre des positions
non horizontales et dans ce cas, la distance zo varie avec l'endroit où on la mesure
et les écarts sont plus importants que la précision souhaitée. Pour tenir compte de
ces déformations on mesure avantageusement la distance minima entre plateaux en plusieurs
points de ceux-ci.
[0030] Les mesures sont transmises à une unité de calcul qui calcule une moyenne pondérée
z′ de ces mesures et c'est cette moyenne pondérée z′ qui est utilisée pour déterminer
et pour régler la hauteur de sertissage h = z′ - (
a +
b)
[0031] Dans la pratique les presses comportent deux colonnes de guidage et les déformations
des colonnes entraînent généralement une pente du plateau supérieur qui se situe dans
le plan des deux colonnes. Dans ce cas, on mesure deux distances minimales z1 et z2
entre les deux plateaux en deux points situés dans le plan des deux colonnes à des
distances d1 et d2 de part et d'autre d'une matrice associée à un poinçon. Dans ce
cas, on calcule la moyenne pondérée

[0032] Pour mesurer la distance z on utilise tout capteur de distance connu capable de mesurer
une distance relativement faible avec une grande précision. On utilise par exemple,
un capteur à ultrasons qui est solidaire de l'un des plateaux et qui envoie un faisceau
ultrasonore vers l'autre plateau et qui mesure le temps qui s'écoule entre l'émission
d'une impulsion et la réception de l'écho.
[0033] Avantageusement, on mesure la distance au moyen d'un capteur de distance par franges
d'interférence.
[0034] La figure 3 est une coupe verticale partielle d'un dispositif de sertissage selon
l'invention. On retrouve sur cette figure le plateau supérieur 2 d'une presse de sertissage
qui coulisse sans jeu sur deux colonnes de guidage 3 dont les extrémités supérieures
sont reliées entre elles par une traverse 5. Le plateau 2 porte sur sa face inférieure
des poinçons de sertissage 7. On y retrouve également le plateau fixe 1 qui porte
des matrices de sertissage 6. z représente la distance variable entre les deux plateaux
: zo est la distance minima pendant le sertissage. Pour déplacer verticalement le
plateau mobile 2 en exerçant sur lui une force verticale suffisante pour sertir un
terminal sur un fil, le dispositif comporte deux bielles 12 et 13 qui sont de préférence
indentiques et qui sont reliées entre elles par une articulation 14 de sorte qu'elles
forment un compas. La première bielle 12 est reliée au plateau mobile par une articulation
15. L'extrémité de la deuxième bielle opposée à l'articulation 14 est reliée à une
articulation 16 qui est portée par une pièce mécanique 17 qui peut coulisser verticalement
sans jeu entre deux pièces fixes 18a et 18b qui constituent un guidage vertical pour
le coulisseau 17 qui sert de point d'appui fixe. Les articulations 15 et 16 sont alignées
suivant une ligne zz1 qui est parallèle aux colonnes de guidage 3, c'est-à-dire au
sens de déplacement du plateau 2 et qui est avantageusement confondue avec l'axe du
plateau perpendiculaire à celui-ci.
[0035] Le coulisseau 17 est traversé de part en part par une ouverture 19 ayant un bord
inférieur incliné dans laquelle est engagée une clavette trapézoïdale, en forme de
coin,20 qui est également engagée dans deux ouvertures des pièces de guidage 18a et
18b.
[0036] Dans chaque position déterminée de la clavette, le coulisseau est maintenu dans une
position fixe mais cette position est réglable en hauteur en enfonçant ou en reculant
plus ou moins la clavette 20.
[0037] La figure 3 représente le plateau 2 en position haute. Les deux bielles 12 et 13
sont alors inclinées et elles forment avec la verticale un angle α. Si 1 est la longueur
de chaque bielle, la distance entre les deux articulations 15 et 16 est alors égale
à 2 ℓ cos α. Si l'on ouvre le compas fermé par les deux bielles, le point 16 reste
fixe et le plateau 15 se déplace vers le bas. Il passe par la position la plus basse
lorsque l'articulation 14 passe par la ligne x x1, c'est-à-dire lorsque les deux bielles
sont alignées. A ce moment là, la distance z entre les deux plateaux de presse est
minima et égale à zo et c'est elle qui détermine la déformation des pièces de sertissage
et l'épaisseur finale du sertissage.
[0038] Lorsqu'on passe de la position représentée sur la figure 3 à la position où les deux
bielles sont alignées, on déplace le point 14 d'une longueur x = ℓ tg α et on obtient
un déplacement vertical du plateau 2 d = 2 ℓ (1 - cos α). Le rapport

entre le déplacement vertical du plateau et le déplacement horizontal de l'articulation
14 est égal à

Si α est petit, on peut remplacer tg α par α et 1 - cos α par

. On obtient donc une démultiplication du mouvement et on peut donc obtenir un petit
déplacement vertical du plateau mobile et un effort de serrage important à partir
d'un déplacement horizontal plus important de l'articulation 14 qui nécessite un effort
moindre. L'articulation 14 est fixée par exemple à la tige d'un vérin hydraulique,
pneumatique ou électrique 21 ou à tout autre moyen de déplacement équivalent.
[0039] Lorsque les deux bielles sont alignées, elles travaillent en compression et en les
maintenant dans cette position on exerce un effort de serrage sur la presse sans avoir
à exercer aucun effort horizontal.
[0040] Bien entendu, on peut utiliser un parralélogramme formé de deux paires de bielles
symétriques par rapport à l'axe x x1.
[0041] Le point 14 est déplacé horizontalement par exemple par un vérin hydraulique ou pneumatique
21 ou par tout autre moyen équivalent.
[0042] Si l'on déplace l'articulation 16 d'une longueur ε la distance minima zo entre les
deux plateaux, qui est obtenue lorsque les deux bielles 12 et 13 sont alignées, est
modifiée de la même longueur et dans le même sens. Le déplacement horizontal du coin
20 permet de déplacer verticalement le coulisseau 17 et donc également l'articulation
20. Si l'on enfonce le coin 20 vers la gauche, le point 16 descend et la distance
minima z diminue, donc également la hauteur de sertissage et l'épaisseur finale du
sertissage. Si l'on retire le coin 20 vers la droite, le coulisseau 17 peut remonter
plus haut lorsque le compas 12, 13 le repousse vers le haut; la distance minima zo
croît et donc la hauteur de sertissage augmente et l'épaisseur finale du sertissage
également. Compte tenu des efforts importants mis en jeu, le coin 20 se trouve fortement
bloqué.
[0043] Un dispositif selon l'invention comporte un mécanisme à vis et écrou 22 associé à
un servomoteur pas à pas, lequel mécanisme est relié par une tige 23 à la clavette
20 et déplace celle-ci dans un sens ou dans l'autre lorsque les deux plateaux sont
éloignés, ce qui permet de débloquer la clavette et de la déplacer facilement et rapidement.
[0044] Un poste de sertissage selon l'invention est piloté par une unité de calcul 24 qui
commande automatiquement la séquence des opérations de sertissage de chaque série
de terminaux identiques. Pour une série de terminaux déterminés, qui doivent être
sertis sur les fils déterminés, on connaît expérimentalement la hauteur de sertissage
qui convient et les différentes hauteurs de sertissage sont enregistrées dans la mémoire
de l'ordinateur en association avec les caractéristiques des terminaux et des fils.
[0045] Le servomoteur du mécanisme à vis et écrou 22 comporte une boucle d'asservissement.
Cette boucle peut être analogique. Préférentiellement les fonctions de la boucle
d'asservissement sont remplies par voie numérique par l'unité de calcul.
[0046] Lorsqu'une série de terminaux déterminés doit être fabriquée, l'ordinateur détermine
la hauteur de sertissage correspondante hc et il calcule la hauteur zc correspondante
par la formule hc = zc - (a+b) a et b étant des constantes qui correspondent au jeu
de poinçons et de matrices montées sur la presse.
[0047] L'unité de calcul communique la valeur de consigne zc à l'organe de comparaison de
la boucle d'asservissement. Le sertissage commence et des capteurs de distance mesurent
la distance minima zo entre les deux plateaux.
[0048] L'organe de comparaison détermine l'écart zo - zc ou bien l'unité de calcul calcule
cet écart et commande le servomoteur pour déplacer la clavette 20 dans le sens qui
tend à annuler cet écart.
[0049] En variante, pour tenir compte des déformations de la presse, on utilise plusieurs
capteurs de la distance entre les deux plateaux, par exemple deux capteurs placés
à des distances connues d1 et d2 de part et d'autre d'un outil de sertissage,qui mesurent
deux distances minima z1 et z2 comme on l'a expliqué en référence à la figure 2. Les
valeurs mesurées z1 et z2 sont transmises à l'unité de calcul qui les échantillonne,
qui détermine les valeurs minima et qui calcule une moyenne de ces valeurs,pondérée
en fonction des distances d1 et d2.
[0050] Dans ce cas, l'unité de calcul 24 calcule l'écart entre la valeur moyenne pondérée
et la valeur de consigne zc et il commande le servomoteur du mécanisme 22 pour déplacer
la clavette 20 dans le sens qui tend à annuler cet écart.
[0051] En fait, lors du sertissage d'une série de terminaux identiques, le réglage automatique
de la hauteur de sertissage commence avec le sertissage du premier terminal et il
est possible que les premiers sertissages obtenus soient mauvais. L'ordinateur émet
un signal lorsque l'écart entre la valeur mesurée et la valeur de consigne dépasse
un seuil et ce signal peut être utilisé pour commander une alarme ou un dispositif
de rejet automatique des pièces défectueuses.
[0052] Selon un mode de réalisation préférentiel, la course du vérin 21, qui déplace l'articulation
14, est réglée de telle sorte que, lors du sertissage,l'articulation 14 passe au-delà
de l'axe x x1 passant par les articulations 15 et 16 situées aux extrémités des deux
bielles ce qui garantit que la distance minima entre les deux plateaux de presse est
atteinte et de plus que l'on passe deux fois par cette distance minima dans le sens
de la fermeture puis dans le sens de l'ouverture de la presse.
[0053] La figure 4 représente une coupe verticale d'une variante de réalisation d'un dispositif
selon l'invention.
[0054] Les parties homologues à celles de la figure 3 sont représentées par les mêmes repères.
[0055] Dans ce mode de réalisation, le dispositif comporte un troisième plateau 25 qui est
situé au-dessus du plateau de presse mobile 2 et qui porte l'articulation 16 de la
bielle supérieure. Ce troisième plateau 25 est monté sur deux écroux 26a, 26b qui
sont vissés sur les extrémités supérieures des colonnes de guidage 3 qui comportent
un filetage 3a.
[0056] Chaque écrou est solidaire d'un pignon denté 27a, 27b qui engrène avec un pignon
28 entraîné en rotation pas à pas par un servomoteur 29 qui est commandé par l'unité
de calcul 24.
[0057] L'unité de calcul 24 reçoit les mesures de la distance z entre les deux plateaux,
détermine la distance minima zc ou la moyenne pondérée minima dans le cas de mesures
effectuées en plusieurs points. Elle compare cette distance minima à une valeur de
consigne zc et elle commande automatiquement le servomoteur 29 pour déplacer le troisième
plateau 25 et donc également l'articulation 16 dans le sens qui tend à annuler l'écart
entre la distance minima mesurée zc et la valeur de consigne.
[0058] Le servomoteur 29 est commandé lorsque les deux plateaux de presse 1 et 2 sont écartés
de sorte que le déplacement du troisième plateau 25 n'entraîne pas des efforts importants.
[0059] Lorsque l'écart entre la distance minima zc et la valeur de consigne dépasse un seuil
déterminé, l'unité de calcul émet un signal qui peut commander soit une signalisation
indiquant que le sertissage est mauvais soit un rejet automatique du fil portant le
terminal dont le sertissage est signalé comme étant défectueux.
1. Procédé pour sertir mécaniquement un terminal (9) sur un fil conducteur (8), au
moyen d'une presse comportant un plateau fixe (1) et un plateau mobile (2), caractérisé
en ce que l'on déplace ledit plateau mobile (2) au moyen de deux bielles (12, 13)
qui sont articulées entre elles et dont on déplace le point d'articulation (14) pour
l'amener sur la ligne (x x1), passant par les extrémités des deux bielles, dont l'une
est articulée sur ledit plateau mobile et l'autre est articulée sur un point d'appui
réglable (16) et on déplace ledit point d'appui parallèlement au sens de déplacement
desdits plateaux pour modifier la hauteur de sertissage.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit point d'appui (16)
est porté par un coulisseau (17) déplaçable dans un guidage parallèle au sens de déplacement
desdits plateaux, lequel coulisseau est traversé par une ouverture (19) ayant un bord
incliné, on engage dans ladite ouverture et dans les pièces de guidage (18a, 18b)
une clavette (20) en forme de coin et on enfonce plus ou moins ladite clavette pour
faire varier la position dudit coulisseau (17) et dudit point d'appui (16).
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'on déplace ladite clavette
(20) en forme de coin au moyen d'un mécanisme à vis et écrou entraîné par un servomoteur,
on mesure la distance minima (zo) qui sépare les deux plateaux pendant le sertissage,
on compare cette distance à une valeur de consigne (zc) et on asservit la rotation
dudit servomoteur de façon à annuler l'écart entre la distance minima mesurée (zo)
et la valeur de consigne zc).
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit point d'appui (16)
est supporté par un troisième plateau (25) qui est situé au-dessus dudit plateau mobile
(2) et qui est déplaçable par un servomoteur (29) le long des mêmes colonnes de guidage
que le plateau mobile (2); et on mesure la distance minima (zo) qui sépare les deux
premiers plateaux (1 et 2) pendant le sertissage ; et on asservit ledit servomoteur
de façon à annuler l'écart entre la distance minima mesurée (zo) et une valeur de
consigne (zc).
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que
l'on mesure la distance minima (z1, z2) qui sépare les deux plateaux de presse en
au moins deux points, on calcule la moyenne de ces mesures pondérées en fonction des
distances (d1, d2) desdits points aux outils de sertissage et on asservit cette moyenne
pondérée à suivre une valeur de consigne.
6. Dispositif pour sertir un terminal (9) sur un fil électrique (8) en réglant avec
précision la hauteur de sertissage du type dans lequel on sertit un terminal sur un
fil conducteur en plaçant ledit fil et ledit terminal entre un plateau de presse fixe
(1) et un plateau de presse mobile (2), caractérisé en ce que ledit plateau mobile
(2) est relié par une articulation (15) à une première bielle (12) qui est articulée
sur une deuxième bielle (13), dont l'autre extrémité est articulée sur un point d'appui
(16) qui est situé sur une ligne (x x1) parallèle au sens de déplacement desdits plateaux
passant par l'articulation (15) de la première bielle et ledit dispositif comporte
des moyens (21) pour déplacer l'articulation (14) commune aux deux bielles et pour
l'amener sur ladite ligne (x x1) passant par les extrémités des deux bielles (12,
13).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit point d'appui
(16) est constitué par une pièce (17) qui coulisse dans un guidage (18a, 18b) perpendiculaire
auxdits plateaux, laquelle pièce coulissante (17) comporte une ouverture transversale
(19) ayant un bord inférieur incliné, dans laquelle est engagée une clavette en forme
de coin (20) et ledit dispositif comporte des moyens (22) pour enfoncer plus ou moins
ladite clavette (20) dans ladite ouverture (19) qui sont commandés pas à pas par un
servomoteur.
8. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit point d'appui
est porté par un troisième plateau (25) qui est situé au-dessus dudit plateau mobile
(2) et qui est monté sur les mêmes tiges de guidage (3), lesquelles comportent une
extrémité supérieure filetée (30) et ledit troisième plateau (25) est monté sur des
écrous (27a, 27b) qui sont vissés sur lesdites extrémités filetées (3a) et qui sont
entraînés pas à pas par un servomoteur (29).
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 7 et 8, caractérisé en ce
qu'il comporte des moyens pour mesurer la distance minima (zo) qui sépare les deux
plateaux de la presse (1, 2) lorsque les deux bielles sont alignées et il comporte
en outre des moyens d'asservissement du servomoteur qui déplace ladite clavette (20)
ou du servomoteur qui déplace ledit troisième plateau (25) tels que la distance minima
mesurée (zo) suive une valeur de consigne (zc).
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 7 et 8, caractérisé en ce
qu'il comporte des moyens pour mesurer les distances minima (z1, z2) qui séparent
les deux plateaux de la presse en plusieurs points lorsque les deux bielles sont alignées
et il comporte en outre une unité centrale de calcul (24 ) qui calcule la moyenne
de ces mesures pondérée en fonction des distances (d1, d2) des points de mesure aux
outils de sertissage et des moyens qui asservissent le servomoteur qui déplace ladite
clavette ou le servomoteur qui déplace ledit plateau, de telle sorte que ladite moyenne
pondérée suive une valeur de consigne (zc).
11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 10, caractérisé en ce
que lesdits moyens (21) pour déplacer l'articulation (14) commune aux deux bielles
amènent celle-ci légèrement au-delà de l'axe (x x1) passant par les deux autres articulations
(15, 16).