(19)
(11) EP 0 420 775 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
03.04.1991  Bulletin  1991/14

(21) Numéro de dépôt: 90440085.0

(22) Date de dépôt:  28.09.1990
(51) Int. Cl.5E04C 2/06, E04C 2/26
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE DK ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 28.09.1989 FR 8912872

(71) Demandeur: EMAILLERIE ALSACIENNE COMMERCIALE ET INDUSTRIELLE, S.A.
F-67800 Hoenheim (FR)

(72) Inventeur:
  • Gomez, André
    F-67450 Mundolsheim (FR)

(74) Mandataire: Nuss, Pierre et al
10, rue Jacques Kablé
F-67080 Strasbourg Cédex
F-67080 Strasbourg Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Panneau à revêtement en pierre mince et procédé d'alignement de sa face avant par rapport à l'infrastructure


    (57) La présente invention concerne un panneau à revêtement en pierre et un procédé d'alignement de sa face avant par rapport à l'infrastructure.
    Panneau caractérisé en ce qu'il est essentiel­lement constitué par une plaque en pierre mince (1) et par un élément (2) de rigidification de la plaque (1) co­opérant avec un support (3) de fixation sur l'infrastruc­ture.




    Description


    [0001] La présente invention concerne le domaine du bâtiment, en particulier du revêtement de façades ou de cloisons par des éléments formant une peau, froide ou isolante, et a pour objet un panneau à revêtement en pierre mince.

    [0002] L'invention a également pour objet un procédé d'alignement de la face avant de tels panneaux par rap­port à l'infrastructure.

    [0003] Actuellement, les revêtements de façades et de cloisons en pierre sont généralement réalisés en peau froide, c'est-à-dire par montage avec réalisation d'un espace d'air entre la façade à revetir et le revêtement en pierre. Un tel montage met en oeuvre des éléments lourds exigeant une structure porteuse et des moyens de manutention très lourds, de sorte que le format des pier­res utilisées est restreint.

    [0004] En effet, pour des raisons de résistance des matériaux, les pierres utilisées doivent présenter une épaisseur minimum qui est de l'ordre de 3 cm, ce qui en­traîne un poids élevé pour un format relativement faible.

    [0005] En outre, sur ce type de façade la sécurité reste aléatoire, aucun élément de retenu n'étant prévu dans le cas d'un bris de pierre, de sorte que les diffé­rents morceaux tombent et présentent un risque de blessu­re pour les passants.

    [0006] La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients.

    [0007] Elle a, en effet, pour objet un panneau à revê­tement en pierre, caractérisé en ce qu'il est essentiel­lement constitué par une plaque en pierre mince et par un élément de rigidification de la plaque coopérant avec un support de fixation sur l'infrastructure.

    [0008] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à des modes de réa­lisation préférés, donnés à titre d'exemples non limita­tifs, et expliqués avec référence aux dessins schémati­ques annexés, dans lesquels :

    la figure 1 est une vue partielle en coupe d'un panneau conforme à l'invention ;

    la figure 2 est une vue analogue à celle de la figure 1, représentant une première variante de réalisa­tion du panneau, et

    les figures 3 et 4 sont des vues analogues à celles des figures 1 et 2 d'autres variantes de réalisa­tion de l'invention.



    [0009] Le panneau à revêtement en pierre, représenté, à titre d'exemple, sur la figure 1 des dessins annexés, est essentiellement constitué par une plaque en pierre mince 1 et par un élément 2 de rigidification de la pla­que 1 coopérant avec un support 3 de fixation sur l'in­frastructure.

    [0010] L'élément 2 de rigidification de la plaque en pierre mince 1 est avantageusement constitué par une ar­mature en fibre de verre, en fibre de matière synthéti­que, en polyester ou autre, et est fixé sur la face ar­rière de la plaque 1 au moyen d'une colle polyuréthanne, de résines époxy, ou autres.

    [0011] La plaque en pierre mince 1 est sous forme d'une plaque de pierre naturelle ou artificielle, d'un élément silico-calcaire, ou d'un autre élément en plaque, tel que céramique, terre cuite, béton de résine, etc... destiné à l'habillage de façade et présente une faible épaisseur et une surface importante par rapport à ladite épaisseur. En effet, l'épaisseur d'une telle plaque peut être de l'ordre de 12 à 14 mm et sa surface de l'ordre de 1,5 m² à 3 m². Ainsi, par rapport à un mode de revê­tement traditionnel par pierre, la solution conforme à l'invention permet un gain important en poids, de l'ordre de 60 % en format, la surface d'un panneau pouvant être jusqu'à quatre fois plus importante que dans les modes de revêtement connus, et en sécurité, les morceaux étant re­tenus par l'élément de rigidification 2 en cas de bris de la plaque 1. En outre, l'effet esthétique est sensible­ment amélioré par rapport au petit dammier obtenu avec les plaques de revêtement traditionnelles. Enfin, du fait de la réduction d'épaisseur, dont la réduction correspon­dante de résistance à la rupture est palliée par l'élé­ment 2, il est possible de réaliser un gain de prix de revient de l'ordre de 30 %, essentiellement par économie de matière première (pierre).

    [0012] Le support 3 de fixation sur l'infrastructure peut être constitué, comme le montre la figure 1, par un caisson 4 en tôle ou autre, muni dans son fond d'une cou­che de matière isolante 5 et présentant un rebord 6 de fixation de l'élément 2 et de la plaque 1, au moyen d'un mastic ou d'une résine 7, ce rebord délimitant, entre la couche de matière isolante 5 et l'élément 2, une lame d'air ventilée grâce à des orifices 8 prévus dans ledit rebord 6. Ainsi, il est possible de réaliser un panneau-­sandwich ventilé pour mur-rideau monté directement sur l'infrastructure du bâtiment à équiper.

    [0013] Il est également possible, comme le montre la figure 2, de réaliser un panneau-sandwich non ventilé, dont le support 3 de fixation sur l'infrastructure est constitué par un caisson 4 muni dans son fond d'une cou­che de matière isolante 5 et présentant un rebord 6 de fixation de l'élément 2 et de la plaque 1, au moyen d'un mastic ou d'une résine 7, la couche de matière isolante 5 étant appliquée directement contre l'élément 2.

    [0014] La figure 3 représente une variante de réalisa­tion de l'invention, dans laquelle le support 3 de fixa­tion sur l'infrastructure est constitué par un cadre pé­ripérique de montage 9 coopérant, par l'intermédiaire d'un mastic ou d'une résine de collage 7, avec un contre-­parement 10 constitué par une plaque silico-calcaire, en fibro-ciment, métallique, synthétique ou autre, collée sur l'élément de rigidification 2.

    [0015] Afin de parfaire la liaison entre l'ensemble plaque 1, élément 2 et contre-parement 10, ce dernier peut avantageusement être pourvu de pattes de liaison 12 avec le cadre périphérique 9 fixé audit contre-parement 10 par l'intermédiaire d'ensembles vis et écrou 11 tra­versant ledit contre-parement 10 et dont les vis sont montées dans ce dernier, ou encore dont les écrous sont noyés dans ce dernier, avant assemblage avec la plaque 1 et l'élément 2. Dans ce dernier cas, il est possible d'obtenir des ensembles plaque 1, élément 2 et contre-­parement 10 ne présentant aucun élément en saillie.

    [0016] Les ensembles vis et écrou 11 permettent la fixation des pattes de liaison 12 lors du montage de l'ensemble plaque 1, élément 2 et contre-parement 10 sur le cadre périphérique 9 et permettent, en cas de rupture de l'ensemble précité, de retenir les éléments de ce der­nier sur le cadre 9.

    [0017] Le mode de réalisation représenté à la figure 3 permet la réalisation d'un élément sandwich destiné à l'habillage en peau froide, dont les panneaux sont pour­vus de pattes de sécurité mécanique.

    [0018] La figure 4 représente une autre variante de réalisation de l'invention, dans laquelle le support 3 de fixation sur l'infrastructure est simplement réalisé par des pattes de fixation 13 solidarisées avec la plaque en pierre mince 1 et l'élément 2 de rigidification par l'in­termédiaire d'ensembles vis et écrou 11, dont les vis sont montées dans un contre-parement 10 collé sur l'élé­ment 2 de rigidification. Ce mode de réalisation est ap­plicable à tout type de revêtement de façade ou autre.

    [0019] Dans ce dernier mode de réalisation, les plans de collage entre la plaque en pierre mince 1, l'élément de rigidification 2 et le contre-parement 10 peuvent avantageusement être protégés par un cadre périphérique 14 en silicone, en néoprène, en aluminium, en chlorure de polyvinyle ou autre. Ce cadre de protection est destiné à éviter toute pénétration accidentelle d'humidité ou autre dans les plans de collage.

    [0020] Les plaques en pierre mince 1 peuvent présenter de manière connue des tolérances d'épaisseur assez impor­tantes, pouvant varier de 2 mm à 4 mm sur une épaisseur normale de 12 mm, cette variation étant due au processus de découpe des plaques et provoquant un "phénomène de queue de billard" défavorable à une prise en feuillure d'un panneau. En effet, une telle prise en feuillure doit être constante et doit s'effectuer avec une tolérance de + ou - 1 mm.

    [0021] Actuellement, cette tolérance ne peut être res­pectée que par un profilage de la plaque 1, ce qui en­traîne forcément une opération supplémentaire de traite­ment de ladite plaque 1 et un surcoût important.

    [0022] La présente invention a également pour but de pallier cet inconvénient en proposant un procédé d'ali­gnement de la face avant de la plaque 1 par rapport à l'infrastructure, caractérisé en ce qu'il consiste essen­tiellement à calibrer l'épaisseur de prise en feuillure sur le joint dans le cas de réalisation de panneaux-­sandwichs ventilés ou non ou de panneaux de peau froide montés sur cadre ou à régler mécaniquement ledit aligne­ment par variation de la position des pattes de fixation 13 sur l'infrastructure, également dans le cas de pan­neaux de peau froide.

    [0023] Dans le premier cas, et comme le montrent les figures 1 à 3, la plaque 1 est positionnée sur le rebord 6 du caisson 4 ou sur le cadre périphérique 9, avec in­terposition d'un joint souple interne 15 encollé sur ses deux faces, et est maintenue au moyen de calibres 16, dont les ouvertures correspondent à l'épaisseur de prise en feuillure et qui sont disposés sur les côtés du pan­neau, le joint de collage 7 étant alors appliqué dans l'espace délimité par le joint 15, le bord de l'ensemble plaque 1 - élément 2 et le rebord 6 du caisson 4 ou le bord du cadre périphérique 9, les gabarits 16 étant reti­rés après séchage du produit de collage. Ainsi, l'épais­seur de prise en feuillure de panneaux obtenus présente une dimension constante, les variations d'épaisseur de la plaque 1 étant compensées par un écrasement plus ou moins prononcé du joint souple interne 15, le joint de collage 7 figeant cette position.

    [0024] Selon une variante de réalisation de l'inven­tion, dans le cas d'un panneau-sandwich formant peau froide, tel que représenté à la figure 4, le réglage mé­canique de l'alignement de la plaque 1 par variation de la position des pattes de fixation 13 sur l'infrastructu­re s'effectue par déplacement desdites pattes 13 relati­vement à ladite infrastructure et par guidage de ces pat­tes sur leur moyen de fixation 18 à ladite infrastructu­re. Ainsi, les pattes de fixation 13 peuvent avantageuse­ment être munies d'un trou oblong 19, dont la largeur correspond au diamètre d'un boulon ou d'une vis 18 de fi­xation sur l'infrastructure et dont la longueur corres­pond à la latitude de réglage.

    [0025] Grâce au procédé d'alignement de la face avant de la plaque 1, le prix de revient des panneaux conformes à l'invention peut être substantiellement réduit du fait de l'économie possible sur le coût des pierres utilisées qui ne nécessitent pas d'être calibrées.

    [0026] Grâce à l'invention il est possible de réaliser des revêtements de façades, en particulier des murs-­rideaux avec des panneaux en éléments de pierre, présen­tant une grande surface unitaire et un poids relativement faible et pouvant facilement être montés, du fait de leur présentation mono-bloc.

    [0027] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.


    Revendications

    1. Panneau à revêtement en pierre, caractérisé en ce qu'il est essentiellement constitué par une plaque en pierre mince (1) et par un élément (2) de rigidifica­tion de la plaque (1) coopérant avec un support (3) de fixation sur l'infrastructure.
     
    2. Panneau, suivant la revendication 1, carac­térisé en ce que l'élément (2) de rigidification de la plaque en pierre mince (1) est avantageusement constitué par une armature en fibre de verre, en fibre de matière synthétique, en polyester ou autre, et est fixé sur la face arrière de la plaque 1 au moyen d'une colle polyuré­thanne, de résines époxy, ou autres.
     
    3. Panneau, suivant l'une quelconque des reven­dications 1 et 2, caractérisé en ce que la plaque en pierre mince (1) est sous forme d'une plaque de pierre naturelle ou artificielle, d'un élément silico-calcaire, ou d'un autre élément en plaque, tel que céramique, terre cuite, béton de résine, etc... destiné à l'habillage de façade et présente une faible épaisseur et une surface importante par rapport à ladite épaisseur.
     
    4. Panneau, suivant la revendication 1, carac­térisé en ce que le support (3) de fixation sur l'infra­structure est constitué par un caisson (4) en tôle ou au­tre, muni dans son fond d'une couche de matière isolante (5) et présentant un rebord (6) de fixation de l'élément (2) et de la plaque (1), au moyen d'un mastic ou d'une résine (7), ce rebord délimitant, entre la couche de ma­tière isolante (5) et l'élément (2), une lame d'air ven­tilée grâce à des orifices (8) prévus dans ledit rebord (6).
     
    5. Panneau, suivant la revendication 1, carac­térisé en ce que le support (3) de fixation sur l'infra­structure est constitué par un caisson (4) muni dans son fond d'une couche de matière isolante (5) et présentant un rebord (6) de fixation de l'élément (2) et de la pla­que (1), au moyen d'un mastic ou d'une résine (7), la couche de matière isolante (5) étant appliquée directe­ment contre l'élément (2).
     
    6. Panneau, suivant la revendication 1, carac­térisé en ce que le support (3) de fixation sur l'infra­structure est constitué par un cadre péripérique de mon­tage (9) coopérant, par l'intermédiaire d'un mastic ou d'une résine de collage (7), avec un contre-parement (10) constitué par une plaque silico-calcaire, en fibro-­ciment, métallique, synthétique ou autre, collée sur l'élément de rigidification (2).
     
    7. Panneau, suivant la revendication 5, carac­térisé en ce que, afin de parfaire la liaison entre l'en­semble plaque (1), élément (2) et contre-parement (10), ce dernier est avantageusement pourvu de pattes de liai­son (12) avec le cadre périphérique (9) fixé audit contre-parement (10) par l'intermédiaire d'ensembles vis et écrou (11) traversant ledit contre-parement (10) et dont les vis sont montées dans ce dernier avant assembla­ge avec la plaque (1) et l'élément (2).
     
    8. Panneau, suivant la revendication 1, carac­térisé en ce que le support (3) de fixation sur l'infra­structure est simplement réalisé par des pattes de fixa­tion (13) solidarisées avec la plaque en pierre mince (1) et l'élément (2) de rigidification par l'intermédiaire d'ensembles vis et écrou (11), dont les vis sont montées dans un contre-parement (10) collé sur l'élément (2) de rigidification, ou encore dont les écrous sont noyés dans ledit contre-parement (10).
     
    9. Panneau, suivant la revendication 8, carac­térisé en ce que les plans de collage entre la plaque en pierre mince (1), l'élément de rigidification (2) et le contre-parement (10) sont avantageusement protégés par un cadre périphérique (14) en silicone, en néoprène, en alu­ minium, en chlorure de polyvinyle ou autre.
     
    10. Procédé d'alignement de la face avant de la plaque (1) d'un panneau, suivant l'une quelconque des re­vendications 1 à 9, par rapport à l'infrastructure, ca­ractérisé en ce qu'il consiste essentiellement à calibrer l'épaisseur de prise en feuillure sur le joint dans le cas de réalisation de panneaux-sandwichs ventilés ou non ou de panneaux de peau froide montés sur cadre ou à ré­gler mécaniquement ledit alignement par variation de la position des pattes de fixation (13) sur l'infrastructu­re, également dans le cas de panneaux de peau froide.
     
    11. Procédé, suivant la revendication 10, mis en oeuvre pour des panneaux suivant l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que la plaque (1) est positionnée sur le rebord (6) du caisson (4) ou sur le cadre périphérique (9), avec interposition d'un joint souple interne (15) encollé sur ses deux faces, et est maintenue au moyen de calibres (16), dont les ouvertures correspondent à l'épaisseur de prise en feuillure et qui sont disposés sur les côtés du panneau, le joint de col­lage (7) étant alors appliqué dans l'espace délimité par le joint (15), le bord de l'ensemble plaque (1) - élément (2) et le rebord (6) du caisson (4) ou le bord du cadre périphérique (9), les gabarits (16) étant retirés après séchage du produit de collage.
     
    12. Procédé, suivant la revendication 10, mis en oeuvre pour des panneaux suivant l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisé en ce que le réglage mécanique de l'alignement de la plaque (1) par variation de la position des pattes de fixation (13) sur l'infra­structure s'effectue par déplacement desdites pattes (13) relativement à ladite infrastructure et par guidage de ces pattes sur leur moyen de fixation (18) à ladite in­frastructure.
     




    Dessins










    Rapport de recherche