[0001] La présente invention a pour objet un procédé d'exploitation d'un brûleur pour four
tubulaire tournant, dans lequel des combustibles et de l'air primaire sont amenés
concentriquement.
[0002] La présente invention a également pour objet un brûleur pour un four tubulaire rotatif
équipé d'une buse de brûleur équipée de conduits de combustible et d'air primaire,
qui sont disposés sensiblement concentriques les uns aux autres, lequel air primaire
comporte de l'air mis en rotation et de l'air s'écoulant axialement.
[0003] Un brûleur de ce type est connu d'après le brevet DE. PS 2.905.746.
[0004] Ce brûleur connu comporte, outre une arrivée de combustible centrale pour de l'huile,
une autre arrivée de combustible disposée concentriquement à celle-ci pour du charbon
pulvérisé ou tout autre combustible analogue.
[0005] Dans le but d'obtenir un bon mélange, cette arrivée de combustible solide se trouve
entre deux courants d'air primaire, dont l'un qui est le courant central, est mis
en rotation ou tourbillonnement, c'est-à-dire qu'il comporte une composante en direction
tangentielle ou périphérique et dont l'autre, qui est externe, comporte une vitesse
d'écoulement essentiellement axiale dans le but de stabiliser la flamme qui pénètre
loin dans le four rotatif.
[0006] Dans d'autres brûleurs connus, il est également prévu que le courant d'air primaire
s'étende relativement loin à l'intérieur.
[0007] Le brûleur connu comporte en son centre, une arrivée de combustible liquide, en général
de l'huile. Le combustible liquide est pulvérisé en fines gouttelettes au moyen d'un
gicleur et se mélange après sa sortie de l'ouverture centrale de la buse à de l'air
primaire, qui sort de l'ouverture de sortie d'air tourbillonnant, laquelle ouverture
est située radialement autour de l'ouverture centrale.
[0008] Les brûleurs connus sont exploités habituellement avec une proportion d'air primaire
comprise entre 8% et 25% de la quantité totale d'air de combustion.
[0009] On règle la puissance du brûleur, c'est-à-dire l'allure de marche par une diminution
ou une augmentation respective du combustible et de l'arrivée d'air dans une plage
de réglage déterminée, dans laquelle l'allure réglable minimale pour obtenir une flamme
stable est égale à environ 20 à 25% de l'allure maximale possible.
[0010] Au démarrage du brûleur, on doit en règle générale, injecter de l'huile par l'orifice
central de la buse et l'enflammer afin de préchauffer le four, puisque la combustion
du combustible solide, qui est amené concentriquement, n'est possible que dans un
four suffisamment préchauffé.
[0011] Par rapport à cet état de la technique, la présente invention a pour objectif de
procurer un procédé d'exploitation d'un brûleur de four tubulaire rotatif et également
un brûleur destiné à la mise en oeuvre de ce procédé, lesquels peuvent fonctionner
avec une plus faible proportion d'air primaire et présentent une plus grand plage
de réglage de l'allure de fonctionnement.
[0012] En ce qui concerne le procédé, cet objectif est atteint en prévoyant directement
tout autour d'un conduit central d'alimentation en combustible et/ou radialement à
l'intérieur d'un conduit annulaire d'alimentation en combustible, une zone morte centrale,
dans laquelle on envoie tout au plus une proportion réduite de l'air de combustion
primaire.
[0013] Ainsi, grâce à la présence d'une zone morte centrale, la combustion commence à une
plus grande distance en avant du centre de la buse du brûleur en comparaison des procédés
et des brûleurs connus.
[0014] Ainsi, vue en coupe longitudinale, en partant du centre de l'extrémité avant de la
buse, la flamme résultante comporte une zone centrale qui s'étend vers l'avant et
radialement, dans laquelle il ne se produit pratiquement aucune combustion notable
du combustible avec l'oxygène de l'air.
[0015] Un tel noyau central de flamme est certes présent également en principe dans les
brûleurs connus, cependant selon la présente invention, cette zone centrale morte
est provoquée consciemment et agrandie et ceci plus particulièrement par le fait que
l'on amène le moins d'air primaire possible dans cette zone.
[0016] Toutefois, même si elle n'est pas prévue en premier lieu pour la combustion, une
faible proportion d'air primaire peut être amenée dans cette zone centrale, et cette
faible proportion d'air primaire sert cependant en premier lieu à stabiliser la flamme
et à empêcher un retour en arrière des gaz de combustion, des cendres de charbon et
du coke, qui conduiraient sans cela à l'encrassement de la partie centrale de la buse.
[0017] Un petit courant d'air primaire dans cette zone centrale, qui se situe cependant
au-dessous de 20% et, de préférence, au-dessous de 10% de l'air primaire total, évite
un tel retour en arrière des produits de la combustion, sans pour autant fournir beaucoup
d'oxygène qui diminuerait la zone centrale riche en combustible.
[0018] De façon surprenante, il s'est avéré que, grâce à la présence d'une telle zone morte
centrale agrandie, la plage de réglage du brûleur peut être considérablement augmentée
et ceci jusqu'à moins de 10% de l'allure maximale, pour laquelle le brûleur est conçu.
[0019] Dans la mesure où un tel brûleur doit fonctionner surtout avec des combustibles solides
et pulvérulents, cela signifie qu'après un bref préchauffage avec de l'huile, il peut
déjà fonctionner avec le combustible solide.
[0020] En même temps, il s'est avéré que dans un tel procédé et dans un brûleur conçu pour
ce procédé, la proportion d'air primaire qui doit être utilisée pour stabiliser la
flamme, peut être réduite de 2 à 10% et, de préférence, au-dessous de 6% par rapport
à la quantité globale d'air de combustion. Ceci facilite la fabrication des dispositifs
d'alimentation en air primaire qui peuvent être conçus respectivement plus faibles.
[0021] Un avantage particulier de la consommation réduite d'air primaire réside dans l'économie
d'énergie qui s'y rattache pour une performance égale par ailleurs et également dans
la réduction de la proportion d'oxydes d'azote dans les gaz de combustion.
[0022] Conformément à l'invention, il est prévu que, séparément de l'introduction d'une
faible proportion d'air primaire dans la zone centrale, au moins deux autres courants
d'air primaire séparés sont amenés, l'un desquels est essentiellement axial et l'autre
a une grande partie des composants d'écoulement en direction périphérique.
[0023] En ce qui concerne le dispositif cité précédemment, l'objectif de l'invention est
atteint en ce que les orifices d'arrivée de l'air tourbillonnant et de l'air axial
sont situés à l'extérieur des orifices pour l'amenée du combustible et que la distance
radiale minimale par rapport au centre de la buse du brûleur des orifices de sortie
de l'air tourbillonnant et de l'air axial est au moins égale à deux fois le rayon
d'un orifice central du stabilisateur de flamme.
[0024] Le stabilisateur de flamme comporte une bride qui entoure une ouverture centrale,
et qui est située au centre de la buse du brûleur et, de préférence à l'extrémité
d'un porte-buse pour l'huile. Il contribue à former et à stabiliser la flamme. Le
stabilisateur de flamme qui déborde en direction radiale par rapport au porte-buse
central pour l'huile, procure ainsi une distance radiale suffisante des autres ouvertures
annulaires pour l'air primaire et/ou d'autres combustibles qui se situent radialement
à l'extérieur du stabilisateur de flamme.
[0025] Les rayons de l'ouverture centrale du stabilisateur de flamme et de l'orifice annulaire
pour le courant principal d'air primaire se situant le plus à l'intérieur sont choisis,
de telle sorte que le courant d'air primaire intérieur se trouve à une distance du
centre de la buse qui correspond à au moins le double de l'ouverture centrale du stabilisateur
de flamme. Ainsi, l'ouverture centrale du stabilisateur de flamme correspond sensiblement
à l'orifice de la buse du conduit de combustible central.
[0026] De cette manière, on évite que le combustible sortant centralement ne vienne en contact
trop tôt avec l'oxygène des courants principaux d'air primaire.
[0027] En outre, dans la forme de réalisation préférentielle de l'invention, il est prévu
de plus, un conduit annulaire pour un combustible solide et/ou gazeux, disposé radialement
à l'intérieur du conduit d'air primaire et radialement à l'extérieur du stabilisateur
de flamme.
[0028] L'expression "conduit d'air primaire" se réfère en général à la majeure partie de
l'air primaire qui est amené axialement ou sous forme tourbillonnante et ne doit pas
englober la petite proportion d'air primaire (air central) qui est amenée dans la
zone centrale de la flamme pour éviter le retour en arrière des produits de combustion.
[0029] Pour l'amenée de cette dernière petite proportion d'air primaire, conformément à
l'invention, des ouvertures sont prévues dans le stabilisateur de flamme, à l'extérieur
de l'ouverture centrale.
[0030] La circulation de cette petite partie d'air primaire a lieu dans un conduit annulaire
compris entre le support central de la buse d'huile et la paroi interne suivante en
direction radiale pour une autre arrivée de combustible ou pour un des courants principaux
d'air primaire.
[0031] En outre, il est avantageux que l'ouverture de sortie du courant d'air axial se trouve
le plus à l'extérieur possible dans le sens radial et qu'elle présente, en outre,
un bord externe qui déborde axialement.
[0032] Cette couronne externe contribue à une meilleure constance de la direction axiale
de l'air, de sorte que la combustion est améliorée et la flamme est stabilisée.
[0033] Conformément à l'invention, les conduits annulaires d'amenée d'air primaire et/ou
de combustible solide ou gazeux ont des parois coniques et ces parois ainsi que les
tubes concentriques connectés à celles-ci sont déplaçables axialement l'un par rapport
à l'autre, de sorte que l'on peut ainsi régler la section transversale libre du passage
annulaire.
[0034] Cependant, de façon préférentielle, les extrémités de chaque conduit sont cylindriques
afin d'éviter un écoulement divergent parallèle à la direction des parois coniques.
[0035] Conformément à l'invention, dans la partie conique du conduit annulaire par l'air
axial, sont disposées des cloisons radiales destinées à l'orientation axiale et à
la circulation de l'air primaire dans des canaux séparés, qui sont disposés sur un
anneau et qui s'étendent essentiellement en direction axiale.
[0036] Ces cloisons contribuent à une orientation axiale supplémentaire de l'air primaire
correspondant et augmentent également la vitesse de sortie axiale, par le fait qu'elles
réduisent la section libre du conduit annulaire et qu'elles le divisent en une pluralité
de canaux individuels disposés tout autour d'un anneau. De plus, dans une forme de
réalisation préférentielle de l'invention, quelques uns de ces canaux sont fermés
au moins en partie ou sont réglables. A cet effet, les cloisons peuvent par exemple
être réalisées suffisamment larges en direction périphérique pour qu'elles obturent
un canal au moins en partie ou qu'elles correspondent à un canal fermé.
[0037] Ainsi il est possible d'obtenir que la somme des sections libres des canaux est inférieure
à la section transversale du conduit annulaire pour l'air primaire s'écoulant en direction
axiale.
[0038] Comme on l'a déjà expliqué, la vitesse d'écoulement axiale de l'air est ainsi augmentée,
ce qui contribue encore à stabiliser la flamme.
[0039] En outre, selon l'invention, il est prévu que le stabilisateur de flamme est décalé
vers l'arrière en direction axiale par rapport aux ouvertures de sortie de la partie
principale de l'air primaire et des combustibles solides ou gazeux. Ceci peut être
réalisé par exemple en fixant le stabilisateur de flamme au tube enveloppe de la canne
du brûleur, qui est déplaçable axialement, lequel tube est décalé axialement en conséquence.
[0040] D'autres avantages, caractéristiques et possibilités d'utilisation de la présente
invention découlent de la description suivante de modes de réalisations préférentiels
en relation avec les dessins qui représentent :
Figure 1 : une vue d'ensemble d'un brûleur avec une partie des installations d'alimentation.
Figure 2a : une section longitudinale d'un premier mode de réalisation d'une buse
de brûleur.
Figure 2b : une vue de gauche partielle de la figure 2a.
Figure 3 : une coupe longitudinale d'un autre mode de réalisation d'une buse de brûleur
avec possibilité d'amenée de combustibles solides pulvérisés.
Figure 4 : une coupe longitudinale d'une buse de brûleur avec possibilité supplémentaire
d'amenée d'un combustible gazeux.
Figure 5 : une coupe longitudinale d'une buse de brûleur avec possibilité supplémentaire
d'amenée d'un combustible solide et d'un combustible gazeux.
[0041] La figure 1 représente une buse de brûleur 1 placée à l'extrémité d'un tube externe
de brûleur 5˝, qui est en même temps la paroi externe d'un conduit 5'd'air primaire
qui s'écoule en direction axiale.
[0042] A l'autre extrémité du tube externe 5˝, différents dispositifs d'alimentation sont
fixés ou connectés par des brides.
[0043] L'arrivée de l'air axial a lieu par un tube 25, l'arrivée de l'air tourbillonnant
a lieu par un tube 24, et ces deux parties d'air primaire sont réglables séparément
par des vannes respectives 45 et 44 et sont connectées sur la même conduite principale
d'air primaire. A l'extrémité arrière du brûleur représenté sur la figure 1, une conduite
22 dérive de cette conduite principale d'air primaire et cette dérivation aboutit
dans un tube qui entoure concentriquement le tube enveloppe de la canne de brûleur
10′.
[0044] Ainsi, une petite partie de l'air primaire venant de la dérivation 22 s'écoule à
travers un conduit annulaire 11′ et sort à travers des ouvertures 13 (cf. Fig. 2b)
dans la zone centrale de la flamme. Un combustible liquide, tel que de l'huile est
amené centralement à la buse du brûleur par la conduite 21.
[0045] Un tube 23, qui est destiné à l'amenée de combustibles solides pulvérisés, en général
du charbon pulvérisé, est connecté sur le conduit annulaire15′ visible sur les figures
3 et 5.
[0046] Les tubes concentriques 10˝, 11˝, 4˝, 5˝, 15˝ et 19˝, qui sont engagés l'un dans
l'autre, ont des longueurs différentes. Les tubes placés plus à l'intérieur dépassent
axialement vers l'arrière les tubes situés plus à l'extérieur, de sorte que, comme
on le voit sur la figure 1, on peut mettre en place des dispositifs de réglage 33,
34, qui permettent un déplacement axial relatif des tubes l'un par rapport à l'autre.
A cet effet, les tubes individuels sont reliés l'un à l'autre au moyen de soufflets
déformables.
[0047] Une unité de contrôle 30 sert à la surveillance et à la commande des courants d'air
primaire.
[0048] La figure 2a représente une coupe longitudinale et la figure 2b une vue partielle
frontale d'une buse de brûleur qui est conçue pour fonctionner exclusivement avec
un combustible, par exemple de l'huile, arrivant au centre.
[0049] Le stabilisateur de flamme 3, qui est situé à l'extrémité du tube 10′, qui enveloppe
la canne porte-buse du brûleur à huile et qui déborde nettement en direction radiale
par rapport à l'ouverture de la buse garantit que l'ouverture 4 du conduit d'alimentation
annulaire suivant 4′ débouche à une distance radiale importante de l'ouverture centrale
2 du stabilisateur de flamme.
[0050] Dans l'exemple représenté, la distance radiale D de l'ouverture annulaire 4 par rapport
à l'axe du brûleur est plus du triple du rayon d de l'ouverture 2. Les distances correspondantes
sont indiquées sur la figure 4, dans laquelle le rapport D/d est encore plus grand.
[0051] La zone située essentiellement en avant du stabilisateur de flamme constitue une
zone morte centrale 20, qui se trouve à l'extérieur du courant de combustible central
et nettement à l'intérieur de l'arrivée principale d'air primaire sortant des ouvertures
annulaires 4 et 5.
[0052] Cette zone morte peut s'étendre en direction axiale jusqu'à un multiple du diamètre
du stabilisateur de flamme. Un mélange de l'air de combustion primaire et du combustible
suffisant pour la formation d'une flamme se produit seulement à l'extérieur de cette
zone morte centrale. Le stabilisateur de flamme 3 comporte un moyeu en forme de bride
entourant un orifice central 2. Ce moyeu comporte des petites ouvertures 13. La face
externe du moyeu, c est-à-dire la face avant, porte des ailettes 12 qui guident la
faible proportion d'air primaire sortant des ouvertures 13.
[0053] Le conduit d'alimentation externe 5′ comporte à son extrémité des parois coniques
6, qui divergent vers l'extérieur. Dans la zone de ces parois 6 se trouvent des cloisons
juxtaposées 6′, qui ont une section longitudinale de forme triangulaire. Ces parois
triangulaires sont juxtaposées le long d'un côté commun qui est parallèle à l'axe
du brûleur et qui se trouve placé à la même distance radiale de cet axe que la paroi
externe du conduit 5′.
[0054] Ainsi, il est possible de déplacer axialement le tube 4˝ par rapport au tube 5˝ sans
que la fonction des cloisons 6′ en soit influencée.
[0055] On voit sur la figure 2b une vue de face des arètes frontales des cloisons 6′.
[0056] Cependant, les cloisons 6′ peuvent également avoir en direction périphérique une
largeur suffisante pour qu'elles correspondent aux parties situées entre les canaux
5 représentés sur la figure 2. Ces parties peuvent également être considérées comme
des canaux fermés 5.
[0057] Le conduit d'alimentation 4′ comporte en avant de l'extrémité conique, un dispositif
14 de tourbillonnement de l'air, c'est-à-dire de mise en rotation autour de l'axe
du brûleur. Ce dispositif est constitué essentiellement d'ailettes de guidage de l'air
qui sont orientées obliquement par rapport à l'axe du brûleur.
[0058] Grâce à un déplacement axial du tube 11′ par rapport au tube 4′, on peut faire varier
la distance entre les parois coniques 7 du conduit 4′, de sorte que l'on peut ainsi
modifier la section transversale du conduit 4′. La partie terminale du conduit 4′
dans la zone de l'ouverture 4 est cependant à nouveau cylindrique afin d'éviter un
écoulement divergent de l'air tourbillonnant sortant de cette ouverture.
[0059] De même, le bord 8, qui déborde vers l'avant en direction axiale, procure une direction
de sortie axiale du courant d'air axial.
[0060] En liaison avec la direction de sortie et l'accélération de l'air axial dans le conduit
5, ceci garantit un écoulement d'air axial stable, uniforme et à grande portée.
[0061] La figure 3 représente un mode de réalisation de la buse de brûleur qui se différencie
du mode de réalisation représenté sur la figure 2 essentiellement par la présence
d'un conduit supplémentaire 15′, pour des combustibles solides pulvérulents, qui est
situé entre le stabilisateur de flamme 3 et le conduit 4′ d'air primaire tourbillonnant.
[0062] Il s'agit en général de charbon pulvérisé qui est transporté dans le brûleur par
un gaz porteur, par exemple de l'air. En raison des propriétés abrasives d'un tel
combustible solide, la zone terminale du conduit 15′ est seulement faiblement conique
afin de permettre un passage aussi facile que possible du combustible.
[0063] La figure 4 représente un mode de réalisation comportant, à la place du conduit 15′
pour un combustible solide, un autre conduit 19′ pour un combustible gazeux, dont
la section terminale peut être de forme conique, comme pour le conduit 4′, et qui
peut comporter également un dispositif pour faire tourbillonner le gaz sortant de
ce conduit. Dans ce cas également, la section terminale du conduit 19′ a une forme
cylindrique dans la zone de l'ouverture 19, afin d'éviter une divergence du combustible
gazeux qui en sort.
[0064] La figure 5 représente un mode de réalisation qui comporte à la fois un conduit 15′
d'alimentation pour des combustibles solides et un conduit 19′ pour des combustibles
gazeux.
[0065] Des conduits 4′ et 5′ pour la proportion principale d'air primaire sous forme d'air
tourbillonnant et d'air ayant une direction axiale sont disposés à l'extérieur de
ces deux conduits de combustible en direction radiale. Le bord interne de l'ouverture
15, par laquelle une partie importante de l'air de combustion primaire peut pénétrer
dans le brûleur sous forme de gaz de transport du combustible solide se trouve à une
distance D′ de l'axe du brûleur, qui est plus du double du rayon d de l'ouverture
2 du stabilisateur de flamme, de sorte que, dans tous les cas, on garantit au centre
de la flamme l'existence d'une zone morte suffisamment grande, qui procure les propriétés
avantageuses de la présente invention.
[0066] Par cette invention, on a créé un brûleur et un procédé d'exploitation d'un brûleur
destiné à équiper un four tubulaire tournant, lesquels permettent une proportion réduite
d'air primaire et une plus grand plage de réglage du brûleur, ce qui conduit à une
moindre consommation d'énergie et à une diminution de la formation d'oxydes d'azote
nuisibles à l'environnement.
1. Procédé d'exploitation d'un brûleur pour des fours tubulaires rotatifs, dans lesquels
des combustibles et de l'air de combustion primaire sont amenés concentriquement,
caractérisé en ce que, directement tout autour d'un conduit central (2) d'alimentation
en combustible et/ou radialement à l'intérieur d'un conduit annulaire (15, 19) d'alimentation
en combustible, on prévoit une zone morte centrale (20), dans laquelle on envoie tout
au plus une proportion réduite de l'air de combustion primaire.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le pourcentage d'air de
combustion primaire envoyée dans ladite zone morte centrale (20) est inférieur à 20%
et, de préférence, à 10% de la totalité de l'air de combustion primaire, y compris
éventuellement l'air utilisé comme gaz porteur pour des combustible solides.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que
l'on envoie dans le brûleur au moins deux autres courants d'air de combustion primaire
(4′, 5,), dont l'un a une direction essentiellement axiale et dont l'autre a, en grande
partie, des composantes d'écoulement en direction périphérique, lesquels courants
sont séparés de l'alimentation en air primaire envoyée dans ladite zone morte centrale
(20).
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
la proportion d'air de combustion primaire est comprise entre 2% et 10% de l'air de
combustion total et, de préférence, inférieure à 6%.
5. Brûleur pour un four tubulaire tournant du type comportant une buse de brûleur
(1), équipée de conduits sensiblement concentriques d'alimentation en combustibles
(10′, 15′, 19′) et de conduits d'air de combustion primaire comportant de l'air axial
et de l'air mis en rotation, caractérisé en ce que les orifices (4, 5) de sortie pour
l'air mis en rotation et pour l'air axial, sont disposés radialement à l'extérieur
des ouvertures de sortie des combustibles (10, 15, 19) et en ce que la distance radiale
minima desdites ouvertures de sortie (4, 5) de la majeure partie de l'air primaire
par rapport au centre de la buse du brûleur (1), s'élève à au moins deux fois le rayon
de l'ouverture centrale (2) d'un stabilisateur de flamme (3).
6. Brûleur selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comporte une ouverture
de sortie (15. 19) annulaire pour des combustibles solides et/ou gazeux, qui est située
radialement à l'intérieur des ouvertures de sortie (4, 5) de l'air primaire mis en
rotation et de l'air axial et à l'extérieur du stabilisateur de flamme (3).
7. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que
le stabilisateur de flamme (3) est disposé à l'extrémité avant d'un porte-buse à huile
central.
8. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que
le stabilisateur de flamme (3) comporte des ouvertures (13) pour le passage d'une
petite partie de l'air de combustion primaire, qui sont situées à l'extérieur de l'ouverture
centrale (2).
9. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que
l'ouverture de sortie (5) d'air axial est située radialement le plus à l'extérieur
possible et comporte un bord externe (8) qui déborde axialement vers l'avant.
10. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que
les conduits d'alimentation annulaires présentent, en amont de leur ouverture de sortie
(4, 5, 15, 19), des portions de parois coniques (6, 7, 16, 17) qui sont déplaçables
axialement l'une par rapport à l'autre.
11. Brûleur selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'au moins certains des
conduits d'alimentation annulaires comportent une portion terminale cylindrique (9)
d'au moins une paroi (6, 7, 16, 17) de chacun desdits conduits d'alimentation, qui
se situe entre la portion de paroi conique et l'ouverture de sortie annulaire.
12. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que
le canal annulaire (5′) pour l'air axial comporte, dans la zone conique (6). des cloisons
(6′) pour l'amenée et l'orientation axiale de l'air primaire dans des canaux séparés,
disposés sur une couronne et s'étendant axialement.
13. Brûleur selon la revendication 12, caractérisé en ce que la section du passage
annulaire (5) pour l'air axial ou les canaux correspondants disposés en couronne sont
en partie au moins fermés ou obturables.
14. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 12 à 13, caractérisé en ce que
la somme des sections de passage libres des canaux axiaux est sensiblement plus petite
que la section du conduit annulaire (5′) pour l'air primaire s'écoulant en direction
axiale.
15. Brûleur selon l'une quelconque des revendications 5 à 14, caractérisé en ce que
le stabilisateur de flamme (4) est décalé axialement en arrière par rapport aux ouvertures
de sorties (4, 5, 15. 19) de l'air en rotation, de l'air axial et/ou pour des combustibles
solides ou gazeux.