[0001] L'invention concerne une installation de revêtement électrolytique d'une bande métallique
et en particulier une installation d'électrozingage d'une bande d'acier.
[0002] L'invention concerne également un procédé de revêtement mis en oeuvre dans cette
installation, en particulier pour réaliser l'électrozingage d'une bande d'acier.
[0003] On connaît des procédés et des dispositifs pour réaliser le revêtement électrolytique
d'une bande d'acier en continu, cette bande étant mise en circulation de manière
à traverser une ou de préférence plusieurs cellules électrolytiques successives dans
lesquelles le métal de revêtement est déposé sur les deux faces de la bande simultanément
ou sur l'une des deux faces seulement.
[0004] En particulier, de tels procédés ont été appliqués pour déposer un métal tel que
le zinc ou un alliage métallique à base de zinc renfermant du nickel ou du fer sur
l'une ou sur les deux faces d'une bande en acier.
[0005] Les exigences de la clientèle, en ce qui concerne la qualité des tôles ou feuillards
revêtus et la diversité des produits tant en ce qui concerne leurs caractéristiques
dimensionnelles que leurs compositions ont conduit les producteurs de tôles revêtues
et en particulier les producteurs de tôles zinguées à rechercher des procédés et
des installations garantissant une grande qualité des produits et présentant une grande
souplesse d'utilisation.
[0006] En particulier, les installations et procédés utilisés dans l'avenir devront permettre
de produire des tôles comportant un revêtement monoface ou un revêtement double face
de très grande qualité constitué soit par du zinc pur, soit par un alliage de zinc
contenant du nickel ou du fer. Ces tôles doivent présenter de très bonnes tolérances
dimensionnelles, des rives de très bonne qualité et le revêtement doit présenter une
épaisseur parfaitement définie et parfaitement régulière dans toutes les parties
de la tôle produire. En outre, ce revêtement ne doit pas présenter de marques longitudinales
susceptibles d'altérer l'aspect et la qualité du produit.
[0007] Enfin, il est souhaitable d'obtenir des caractéristiques mécaniques améliorées pour
les tôles revêtues et en particulier de pouvoir garantir une limite élastique de
la tôle à un niveau requis.
[0008] Dans certains cas particuliers, il peut être nécessaire également de produire des
tôles revêtues par des alliages de natures différentes sur chacune de leurs faces.
[0009] Les procédés et installations connus actuellement ne permettent pas de répondre
à l'ensemble des exigences formulées par la clientèle.
[0010] Les procédés et dispositifs connus qui sont extrêmement variés utilisent des électrodes
fixes portées à un potentiel anodique par rapport à la bande qui constitue une cathode
mobile circulant, sur une partie de son parcours, au voisinage de la surface active
des anodes. Les anodes et la bande à revêtir sont donc reliées électriquement aux
bornes correspondantes d'une source de courant électrique continu susceptible de faire
passer un courant d'électrolyse de très forte intensité à travers une couche de liquide
électrolytique intercalée entre les anodes et la surface de la bande à revêtir, ce
liquide étant généralement mis en circulation, de manière à améliorer son contact
avec les surfaces actives et à assurer son renouvellement.
[0011] Le liquide électrolytique est contenu dans une cuve à l'intérieur de laquelle la
bande est amenée à circuler à proximité des surfaces actives des anodes qui sont entièrement
plongées dans le liquide électrolytique.
[0012] Les différents procédés et dispositifs connus se différencient les uns des autres
principalement par la forme et la position des anodes, par les moyens de guidage de
la bande à l'intérieur de la cuve remplie de liquide électrolytique, par les moyens
d'alimentation de la bande en courant cathodique, par l'utilisation d'anodes solubles
ou, au contraire, d'anodes insolubles et par la nature de l'électrolyte utilisée.
[0013] Dans le cas où l'on utilise des anodes solubles, le métal de revêtement est transporté
dans l'électrolyte par le courant d'électrolyse entre l'anode et la bande portée
à un potentiel cathodique alors que dans le cas d'anodes insolubles, le métal de revêtement
provient du bain électrolytique lui-même qui doit être régénéré en continu.
[0014] Certaines installations de revêtement comportent des anodes ayant des surfaces actives
planes entre lesquelles passe la tôle à revêtir. Ces anodes peuvent être disposées
soit verticalement soit horizontalement et les cellules d'électrolyse correspondantes
sont désignées comme cellules verticales ou cellules horizontales.
[0015] Dans la plupart des cas, le revêtement est effectué sur les deux faces de la bande
simultanément.
[0016] On connaît un autre type d'installation comportant des anodes solubles en forme
de portions d'anneaux. Les cellules d'électrolyse désignées comme cellules radiales
sont constituées chacune par une cuve contenant un liquide électrolytique dans lequel
sont plongées les anodes délimitant une surface intérieure active en forme de portion
de cylindre en vis-à-vis de laquelle on déplace une face de la bande à revêtir, la
largeur de l'intervalle compris entre la face interne des anodes et la surface à revêtir
étant sensiblement constante. Un tambour monté rotatif autour d'un axe horizontal
et sensiblement coaxial à la surface intérieure des anodes est disposé à l'intérieur
de la cuve, de manière à être partiellement immergé dans le liquide électrolytique.
Ce tambour assure le déplacement de la bande à l'intérieur de la cellule électrolytique.
Le courant d'électrolyse traverse l'espace de forme annulaire et de largeur constante
compris entre la surface intérieure des anodes et la surface de la bande à revêtir,
dans la direction radiale du tambour qui définit la surface d'enroulement cylindrique
de la bande.
[0017] Ce procédé présente des avantages dans la mesure où l'espace compris entre les électrodes
dans lequel on met en circulation l'électrolyte peut être maintenu à une valeur sensiblement
constante et pratiquement indépendante de la planéité et de l'état de tension de
la bande qui se trouve plaquée contre le tambour.
[0018] De plus, ce type d'installation à cellules radiales est particulièrement bien adapté
à la réalisation d'un revêtement sur une seule face de la bande ou à la réalisation
de revêtements de natures différentes sur chacune des faces de la bande.
[0019] En effet, il est possible d'assurer un contact parfaitement étanche entre la face
de la bande opposée à sa face à revêtir et la surface latérale du tambour, au moins
dans les parties d'extrémité latérale de la bande. Dans ce but, le tambour est revêtu,
au moins dans ses parties d'extrémité, d'une couche de matériau souple tel qu'un élastomère.
Les parties latérales de la bande voisines de ses deux rives sont mises en contact
avec les parties du tambour revêtues de matière souple et étanche, avec une pression
de contact suffisante pour assurer une parfaite étanchéité. On évite ainsi toute infiltration
de liquide électrolytique entre le tambour et la bande métallique.
[0020] De manière à alimenter la bande en courant électrique et à la maintenir à un potentiel
cathodique par rapport aux anodes solubles qui sont reliées à la borne positive d'une
source de courant continu, il est nécessaire d'assurer la mise en contact de la bande
avec un élément conducteur électrique qui est lui-même relié électriquement à la borne
négative de la source de courant continu d'électrolyse.
[0021] La mise en contact électrique de la bande avec la borne négative de la source de
courant est généralement effectuée par l'intermédiaire du tambour de déplacement
de la bande immergé dans la cuve de la cellule d'électrolyse. Pour cela, le tambour
comporte sur sa surface latérale une virole en un alliage métallique, placée dans
une position centrale sur le tambour entre ses parties d'extrémité revêtues par le
matériau souple du type élastomère qui est un isolant électrique.
[0022] Afin d'assurer un contact étanche entre la bande et la surface du tambour dans ses
parties d'extrémité, les couches latérales d'élastomère sont légèrement saillantes
par rapport à la virole centrale assurant le contact électrique de la bande. Il est
donc nécessaire, pour mettre la bande en contact électrique avec la virole centrale
du tambour, d'exercer une pression suffisante sur les parties d'extrémité latérales
en élastomère pour les comprimer de manière que la surface de la bande soit en contact
avec la virole conductrice sur toute la surface de cette virole.
[0023] On doit donc exercer sur la bande, de part et d'autre du tambour, des efforts de
traction de sens opposés dont l'amplitude peut être importante. Ces efforts sont exercés
par l'intermédiaire de rouleaux de guidage et de tension situés au-dessus du niveau
de liquide dans la cuve de la cellule d'électrolyse réalisant une certaine déflection
de la bande de part et d'autre du tambour. Ces rouleaux maintiennent également la
bande sur le tambour, suivant un arc d'enroulement déterminé.
[0024] La traction exercée sur la bande de part et d'autre du tambour engendre des contraintes
mécaniques importantes dans la masse de la tôle si bien que les caractéristiques mécaniques
de cette tôle se trouvent parfois détériorées.
[0025] En outre, la répartition du champ électrique suivant la largeur de la virole conductrice
n'est pas parfaitement uniforme et en particulier, certaines anomalies apparaissent
au voisinage des bords de la virole où le champ électrique augmente de manière sensible.
[0026] Dans le cas de cellules d'électrolyse à disposition verticale des anodes, il est
connu d'amener le courant électrique à la bande par l'intermédiaire de rouleaux déflecteurs
disposés au-dessus du niveau du liquide dans la cuve de la cellule. Cependant, de
telles installations, outre les inconvénients liés à la disposition verticale des
anodes et de la bande dans sa partie sur laquelle est effectué le revêtement, sont
très peu économiques sur le plan de la consommation de courant électrique. Cette forte
consommation de courant électrique est due pour partie au fait que le courant est
amené à la bande par les rouleaux déflecteurs dans une zone sensiblement éloignée
des anodes.
[0027] On connaît également une installation comportant des cellules de type radial dans
laquelle le courant électrique est amené à la bande par l'intermédiaire de rouleaux
disposés de part et d'autre du tambour, ces rouleaux d'amenée de courant associés
à des rouleaux d'appui étant placés à une distance relativement faible au-dessus du
niveau du liquide dans la cuve de la cellule d'électrolyse et des extrémités des
anodes. Cependant, les rouleaux d'amenée de courant cathodique à la bande sont de
très faible diamètre et viennent en contact avec la bande suivant une zone pratiquement
limitée à une génératrice du rouleau d'amenée du courant. Il n'est donc possible
de faire passer dans la bande qu'un courant d'intensité relativement faible, ce qui
limite les possibilités de l'installation quant à sa productivité et à la réalisation
de couches de revêtement épaisses.
[0028] De plus, la cellule d'électrolyse, bien que de type radial, utilise des anodes insolubles
qui nécessitent une régénération continue de l'électrolyte pendant le processus de
revêtement.
[0029] Dans le cas d'une cellule d'électrolyse de type radial à anodes solubles, on a proposé
d'utiliser un tambour revêtu de matériau isolant tel qu'un élastomère sur toute sa
surface latérale et d'amener le courant à la bande venant en contact étanche avec
le tambour, par l'intermédiaire des deux rouleaux de guidage disposés au-dessus du
niveau du liquide électrolytique dans la cellule assurant la mise en tension de la
bande êt le maintien de l'arc d'enroulement de cette bande sur le tambour.
[0030] Dans cette disposition, la bande est pincée, avant son entrée dans le bain de liquide
électrolytique et à sa sortie, entre le rouleau de guidage correspondant et le tambour.
[0031] Les rouleaux de guidage et de tension assurant l'amenée du courant électrique à la
bande sont d'un diamètre faible par rapport au diamètre du tambour et doivent exercer
une traction relativement importante sur la bande pour assurer un contact étanche
de la bande avec le tambour et un passage du courant électrique des rouleaux de guidage
à la bande sans formation d'arc.
[0032] En outre, la bande métallique parvient aux rouleaux de guidage de la cellule d'électrolyse
et quitte cette cellule d'électrolyse dans une direction sensiblement horizontale,
ce qui n'est pas favorable dans le cas où plusieurs cellules sont disposées les unes
à la suite des autres pour constituer une installation de revêtement par dépôt de
couches successives sur la bande.
[0033] Parmi les électrolytes les plus couramment utilisés dans le cas des revêtements métalliques
et en particulier dans le cas de l'électrozingage, figurent les bains de chlorure
et les bains de sulfate qui présentent des propriétés électriques et chimiques essentiellement
différentes.
[0034] Les électrolytes chlorures présentent une résistivité électrique beaucoup plus faible
que les électrolytes sulfates, ce qui se traduit généralement par une consommation
moindre de courant lorsqu'ils sont utilisés dans une installation de revêtement par
électrolyse. En revanche, les chlorures sont généralement plus corrosifs et entraînent
une usure plus rapide des structures des cellules venant en contact avec l'électrolyte.
[0035] Jusqu'ici on n'a jamais combiné les avantages de l'utilisation d'un électrolyte à
base de chlorure à ceux d'une installation à cellules radiales dans laquelle la bande
à revêtir est alimentée en courant électrique par des cylindres situés à l'extérieur
du bain d'électrolyte.
[0036] Le but de l'invention est donc de proposer une installation de revêtement électrolytique
d'une bande métallique et en particulier une installation d'électrozingage d'une
bande d'acier comportant au moins une cellule constituée par une cuve contenant du
liquide électrolytique, un tambour tournant à axe horizontal entièrement revêtu sur
sa surface latérale cylindrique externe d'un matériau isolant électrique et partiellement
immergé dans le liquide électrolytique, un ensemble d'anodes solubles en métal de
revêtement, en forme de portions d'anneaux disposées en vis-à-vis de la surface cylindrique
externe du tambour dans sa partie immergée avec laquelle la bande métallique à revêtir
est maintenue en contact, des moyens d'alimentation des anodes en courant électrique,
des moyens d'injection de liquide électrolytique entre les anodes et la bande métallique
en contact avec le tambour, à contre-courant par rapport au sens de circulation de
la bande et des ensembles à rouleaux conducteurs électriques en contact avec la bande
dans une zone située au-dessus du niveau supérieur du liquide électrolytique dans
la cuve reliés électriquement à des moyens assurant une circulation du courant électrique
dans la bande métallique et une mise à un potentiel cathodique de cette bande par
rapport aux anodes solubles, cette installation permet, tant d'éviter d'exercer des
efforts de traction de forte amplitude sur la bande au niveau des cellules d'électrolyse
ainsi que la formation de traces longitudinales sur cette bande dues à la présence
d'une virole conductrice sur la surface externe du tambour.
[0037] Dans ce but, les ensembles à rouleaux conducteurs électriques sont constitués, pour
chacune des cellules, par deux rouleaux déflecteurs conducteurs de l'électricité sur
lesquels passe la bande à revêtir, montés rotatifs chacun autour d'un axe parallèle
à l'axe du tambour, de part et d'autre du tambour et disposés au moins partiellement
en-dessous du niveau supérieur du tambour, à proximité de sa surface externe et deux
rouleaux d'appui associés à chacun des rouleaux déflec teurs assurant le maintien
de la bande contre le rouleau déflecteur sur une partie substantielle de sa périphérie
et jusqu'à une zone proche de la partie de la surface externe du tambour immergée
dans le liquide électrolytique.
[0038] L'invention est également relative à un procédé de revêtement électrolytique mettant
en oeuvre une installation suivant l'invention et utilisant une solution de chlorure
comme liquide électrolytique.
[0039] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemple
non limitatif, en se référant aux figures jointes en annexe, un mode de réalisation
d'une installation suivant l'invention et son utilisation pour la production de tôles
revêtues d'au moins une couche de zinc ou d'un alliage de zinc.
La figure 1 est une vue schématique en élévation d'une cellule d'une installation
d'électrozingage suivant l'invention.
La figure 2 est une vue en élévation et en coupe partielle de la partie d'entrée d'une
installation d'électrozingage suivant l'invention montrant deux cellules d'électrolyse
successives.
La figure 3 est une vue agrandie d'une partie de la figure 2 montrant en particulier
un rouleau déflecteur et conducteur associé à deux cellules successives de l'installation
représentée sur la figure 2.
La figure 4 est une vue de côté en élévation suivant 4 de la figure 3.
La figure 5 est une vue de côté en élévation suivant 5 de la figure 3.
[0040] Sur la figure 1, on a représenté, de manière schématique, une cellule d'électrolyse
d'une installation d'électrozingage suivant l'invention.
[0041] La cellule comporte une cuve 1 dont on a représenté uniquement une partie de la paroi
latérale.
[0042] La cuve 1 renferme un liquide électrolytique 2 du type chlorure renfermant des ions
Cl- dans lequel sont plongées des anodes solubles 3 en zinc ou autre métal.
[0043] Les anodes 3 ont la forme de portions d'anneaux circulaires constituant un arc d'une
amplitude angulaire un peu inférieure à 90°.
[0044] Les anodes 3 sont disposées deux à deux l'une à la suite de l'autre, avec un léger
espacement, de manière à présenter une surface intérieure active ayant un arc d'enveloppement
un peu inférieur à 180°. Dans une direction axiale horizontale, les anodes 3 constituent
une surface active continue de forme cylindrique dont la largeur est au moins égale
à la largeur de la bande à revêtir.
[0045] Les anodes solubles 3 reposent sur deux éléments supports 5 en matériau bon conducteur
de l'électricité qui sont reliés à la borne positive d'une source de courant continu
6, de manière à mettre les éléments 5 conducteurs et les anodes solubles 3 en contact
électrique avec ces éléments, à un potentiel anodique et à faire passer le courant
d'électrolyse à travers les anodes solubles 3.
[0046] Un tambour 8 dont le diamètre est légèrement inférieur au diamètre de la surface
cylindrique active des anodes 3 est monté rotatif sur la cellule 1, par l'intermédiaire
d'un axe horizontal 9. Le tambour 8 est disposé de manière que le niveau 10 du liquide
électrolytique 2 dans la cuve 1 se trouve légèrement en-dessous du plan diamétral
du tambour 8.
[0047] La surface latérale du tambour 8 est entièrement revêtue d'un matériau isolant qui
peut être constitué de préférence par un élastomère. La bande à revêtir 16, par exemple
une bande de tôle ou de feuillard en acier, est mise en contact avec la surface latérale
isolante du tambour 8 dont la rotation dans le sens de la flèche 13 permet le déplacement
de la bande à l'intérieur du bain d'électrolyte 2, en face de la surface active des
anodes 3.
[0048] Une première rampe 14 d'injection de liquide électrolytique est placée au voisinage
de l'extrémité de sortie des portions d'anodes 3 et comporte un ensemble d'injecteurs
14′ permettant d'injecter du liquide électrolytique dans l'espace ménagé entre la
portion d'anode 3 et la surface extérieure du tambour 8 sur laquelle passe la bande
à revêtir 16.
[0049] Une seconde rampe d'injection 15 est placée à la partie inférieure du tambour, dans
la zone située entre les parties d'extrémité inférieures des portions d'anodes 3.
La rampe 15 est une rampe double comportant des injecteurs 15 au niveau de chacune
des portions d'anodes 3 dirigés en sens inverse pour chacune des parties de la rampe
double 15.
[0050] Dans le cas où le tambour tourne dans le sens de la flèche 13, ce qui correspond
au sens de défilement 12 de la bande, les injecteurs 15′ reliés à la rampe 15 située
à gauche sur la figure 1 sont mis en fonctionnement. De cette façon, le liquide électrolytique
circule à contre-courant par rapport au sens de circulation de la bande, dans tout
l'espace annulaire situé entre les anodes 3 et le tambour.
[0051] Le niveau 10 du liquide électrolytique dans la cuve 1 de la cellule d'électrolyse
correspond à un niveau de débordement de ce liquide dans un espace 17 (flèche 18)
dans lequel le liquide électrolytique est récupéré pour être réinjecté par les rampes
14 et 15.
[0052] Le parcours de la bande 16, de part et d'autre du tambour 8 est défini par des rouleaux
déflecteurs 20 et 20′ assurant également la mise en contact de la bande 16 avec la
surface du tambour 8, avec une certaine pression d'appui.
[0053] Deux rouleaux d'appui 21a et 21b assurent le maintien de la bande 16 sur le rouleau
déflecteur 20, suivant un certain arc d'enroulement. De même, deux rouleaux d'appui
21′a et 21′b assurent le maintien de la bande 16 sur le rouleau déflecteur 20′, à
la sortie de la cellule d'électrolyse.
[0054] Selon l'une des caractéristiques de l'invention, les rouleaux déflecteurs 20 et
20′ sont reliés chacun à la borne négative de l'une des sources de courant continu
6, afin de porter la bande à un potentiel cathodique et à faire passer le courant
d'électrolyse dans la bande 16, les rouleaux 20 et 20′ étant constitués entièrement
par un matériau conducteur.
[0055] Un rouleau essoreur 22 disposé sur le trajet de la bande 16 à la sortie de la cellule
d'électrolyse permet d'éviter l'entraînement d'électrolyte par la bande 16 à sa sortie
du bain d'électrolyte 2.
[0056] Sur les figures 2 à 5, on voit une installation de revêtement électrolytique suivant
l'invention qui peut être utilisée pour revêtir une bande d'acier par une couche de
zinc ou d'alliage de zinc sur l'une de ses faces ou sur ses deux faces.
[0057] Cette installation comporte des cellules d'électrolyse successives dont la structure
générale est identique à la structure qui a été décrite et qui est représentée sur
la figure 1. Les éléments correspondants sur la figure 1 et sur les figures 2 à 5
portent les mêmes repères.
[0058] Sur la figure 2, on a représenté la partie d'entrée de l'installation comprenant
les deux premières cellules d'électrolyse, dans le sens de circulation de la bande
symbolisé par la flèche 24.
[0059] Les cuves 1a et 1b des deux cellules d'électrolyse successives 25a et 25b reposent
sur une struc ture commune 26 constituant le support de l'installation de revêtement
de la bande.
[0060] Les cuves 1a et 1b de deux cellules successives comportent des parois d'extrémité
27 verticales dont le niveau supérieur détermine le niveau de débordement du liquide
électrolytique 2 dans un espace 17 délimité par une paroi 28 fixée sur la surface
extérieure de la paroi 27.
[0061] Une conduite 29 de récupération de liquide électrolytique est disposée à la partie
inférieure de chacun des espaces 17 délimités par une paroi 28.
[0062] Le liquide électrolytique récupéré par les conduites 29 peut être renvoyé par des
pompes aux rampes d'injection 14 et 15 qui fonctionnent de la manière qui a été décrite
ci-dessus.
[0063] Il est à remarquer que deux rampes 14 sont associées à chacune des cellules d'électrolyse
25 et disposées de part et d'autre du tambour 8 de manière que les injecteurs 14′
soient dirigés vers l'intérieur des parties d'extrémité correspondantes des anodes
3. D'autre part, la rampe d'injection 15 est une rampe double comportant des injecteurs
15′ dirigés dans des directions différentes et susceptibles d'injecter du liquide
électrolytique dans l'espace existant entre la bande 16 et la surface active de la
portion d'anode correspondante, dans des directions différentes.
[0064] Cette disposition des rampes d'injection 14 et 15 permet d'utiliser l'installation
aussi bien dans le sens de circulation de la bande représenté par la flèche 24 que
dans le sens opposé.
[0065] Quel que soit le sens de circulation de la bande 16, on pourra assurer la mise en
circulation d'un courant d'électrolyte en sens inverse du sens de circulation de
la bande en utilisant l'une ou l'autre des rampes d'injection disposées de part et
d'autre du tambour et la rampe 15 dont les injecteurs 15′ sont dirigés dans le sens
correspondant. Dans le cas ou l'installation fonctionne de manière que la bande circule
dans le sens inverse de la flèche 24, l'extrémité de l'installation représentée sur
la figure 3 correspond à son extrémité de sortie et le tambour 8 entraînant la bande
16 est mis en rotation dans le sens de la flèche 13′.
[0066] De part et d'autre de chacune des cellules électrolytiques 25, les rouleaux déflecteurs
20 et 20′ de la bande sont montés rotatifs autour d'un axe horizontal parallèle à
l'axe 9 du tambour 8, sur un support 30 solidaire de la structure de support 26 de
l'installation.
[0067] Les rouleaux déflecteurs 20, 20′ sont de préférence motorisés, de manière à faciliter
la circulation de la bande 16 et à éviter un glissement de cette bande sur le rouleau
déflecteur.
[0068] Les rouleaux déflecteurs 20 et 20′, généralement constitués par de l'acier, sont
reliés électriquement, comme il a été expliqué en regard de, la figure 1, à la borne
négative d'une source de courant continu de forte puissance susceptible de fournir
une très forte intensité sous une tension déterminée par les conditions optimales
de mise en oeuvre de l'électrolyse réalisée à l'intérieur de la cellule.
[0069] Comme il est visible sur la figure 2, les rouleaux déflecteurs 20 et 20′ présentent
un diamètre important, ce diamètre étant dans le cas de l'installation décrite, un
peu supérieur au rayon du tambour 8 de la cellule d'électrolyse.
[0070] Les rouleaux déflecteurs 20 et 20′ sont d'autre part placés de manière qu'une partie
au moins du rouleau, et de préférence une partie substantielle, soit située à un niveau
inférieur au niveau supérieur du tambour 8. Cependant, les rouleaux déflecteurs 20
et 20′ sont disposés au-dessus de l'extrémité supérieure des parois 27 de la cuve
1 et donc entièrement au-dessus du niveau 10 de l'électrolyte dans la cuve 1 correspondante.
[0071] Chacun des rouleaux déflecteurs 20 et 20′ successifs, à l'exception du rouleau initial
20a (et du rouleau placé en sortie de l'installation non visible sur la figure 2),
constitue à la fois le rouleau d'entrée d'une cellule électrolytique et le rouleau
de sortie de la cellule électrolytique précédente. Par exemple, le rouleau 20 représenté
sur la figure 3 constitue le rouleau d'entrée de la cellule électrolytique 25b et
le rouleau de sortie de la cellule électrolytique 25a.
[0072] La bande de tôle 16 est renvoyée sensiblement à 180° par les rouleaux déflecteurs
successifs 20 et 20′ 20′à l'exception du rouleau initial 20a qui assure un renvoi
de la bande 16 à 90°.
[0073] Les rouleaux d'appui 21a et 21b placés de part et d'autre du rouleau déflecteur 20
assurent un plaquage de la bande 16 sur le rouleau 20 suivant un arc au moins égal
à 190°. On obtient ainsi une grande surface de contact entre la bande 16 et le rouleau
20 par le fait que ce rouleau présente un grand diamètre et un arc d'enroulement de
grande amplitude. Il est donc possible de faire passer dans la bande une très forte
intensité de courant cathodique.
[0074] En se reportant à la figure 3, on voit un rouleau déflecteur 20 constituant le rouleau
de sortie d'une première cellule d'électrolyse 25 et le rouleau d'entrée de la cellule
d'électrolyse suivante 25′. Le rouleau déflecteur 20 dont le diamètre est légèrement
supérieur à la moitié du diamètre des tambours 8 et 8′ des cellules 25 et 25′ est
disposé sur son support 30, de manière qu'une partie substantielle du rouleau 20 soit
disposée à un niveau inférieur au niveau supérieur des tambours 8 et 8′. Le rouleau
déflecteur 20 se trouve intercalé entre les tambours 8 et 8′ de manière qu'une partie
de sa surface latérale se trouve à proximité de la surface latérale du tambour 8 et
qu'une autre partie de sa surface se trouve à proximité de la surface extérieure
du tambour 8′. L'axe de rotation du rouleau déflecteur 20 se trouve dans un plan vertical
équidistant des parois 27 d'extrémité des cellules successives 25 et 25′.
[0075] En outre, les rouleaux d'appui 21a et 21b qui ont été représentés sur la figure 3
en traits pleins dans leur position de service assurent, dans cette position, le contact
de la bande 16 avec la surface latérale du rouleau déflecteur 20, suivant deux génératrices
situées en-dessous du plan diamétral horizontal du rouleau déflecteur 20. De cette
manière, la bande 16 est maintenue en contact avec le rouleau déflecteur 20 de grand
diamètre, sur une longueur d'arc supérieure à 180° et généralement voisine de ou un
peu supérieure à 190°.
[0076] En outre, comme il est visible sur les figures 4 et 5, les rouleaux d'appui 21a et
21b sont en contact avec le rouleau déflecteur 20 sur toute sa longueur si bien que
la surface de contact entre la bande 16 et le rouleau déflecteur 20 présente une dimension
très importante. Il est donc possible de faire passer un courant électrique de très
grande intensité entre le rouleau conducteur 20 relié à la source de courant continu
et la bande d'acier 16 en circulation.
[0077] En outre, les rouleaux d'appui 21a et 21b assurent un contact parfait de la bande
avec le rouleau déflecteur, sans qu'il soit nécessaire d'exercer une traction importante
sur la bande. On diminue ainsi la possibilité de formation d'arc entre la bande et
le rouleau. En outre, la densité de courant cathodique passant du rouleau à la bande
peut être réduite dans la mesure où la surface de contact est importante.
[0078] D'autre part, les rouleaux d'appui sont disposés dans un intervalle de faible largeur
délimité par les surfaces en vis-à-vis du rouleau déflecteur et du tambour correspondant.
Cette disposition voisine de la zone où le rouleau déflecteur est le plus proche du
tambour permet d'assurer un contact efficace entre la bande et le rouleau déflecteur
par lequel la bande est alimentée en courant électrique d'électrolyse, dans une zone
proche de la partie du tambour 8 ou 8′ immergée sous le niveau 10 du bain d'électrolyte
dans les cellules 25 et 25′. Le courant électrique parcourt donc une faible longueur
de la bande 16 avant de parvenir dans la zone annulaire où a lieu l'électrolyse située
entre les anodes solubles 3 et le tambour 8 ou 8′ correspondant, cette zone comportant
une partie supérieure d'entrée située juste en-dessous du niveau 10 du bain d'électrolyte.
On évite ainsi des pertes de courant électrique, si bien que le rendement énergétique
du processus reste très satisfaisant malgré une alimentation cathodique de la bande
à l'extérieur du bain d'électrolyte. Ce résultat est d'autre part obtenu sans avoir
à exercer une traction importante sur la bande, le contact électrique de la bande
et du rouleau déflecteur et conducteur 20 étant assuré par les rouleaux d'appui.
[0079] Sur les figures 3, 4 et 5, on voit que les rouleaux d'appui 21a et 21b sont fixés
à leurs extrémités longitudinales, sur des bras de leviers 31a et 31′a, en ce qui
concerne le rouleau d'appui 21a et 31b et 31′b en ce qui concerne le rouleau 21b,
les bras de leviers étant eux-mêmes articulés autour d'un axe horizontal sur un support
correspondant 32 reposant sur le bâti fixe 33 de l'installation.
[0080] L'extrémité de chacun des leviers 31a, 31′a, 31b, 31′b opposée à l'extrémité reliée
aux rouleaux d'appui 21a ou 21b correspondants est reliée de manière articulée, autour
d'un axe horizontal, à la tige 34 d'un vérin 35.
[0081] Par extraction ou rétraction des tiges 34 des vérins 35 associés à un rouleau d'appui
21a ou 21b, on peut déplacer ce rouleau entre sa position de service, représentée
en traits pleins sur la figure 4 où le rouleau assure la mise en appui de la bande
16 sur le rouleau déflecteur 20, et une position hors service, représentée en traits
interrompus sur la figure 4 où le rouleau d'appui correspondant est éloigné de la
surface latérale du rouleau déflecteur 20 et ne se trouve plus en contact avec la
bande de tôle 16.
[0082] Les vérins 35 d'actionnement des rouleaux d'appui sont montés sur la partie supérieure
du support 32 reposant sur le bâti 33 de l'installation.
[0083] Les paliers 36 dans lesquels sont montées les extrémités de l'arbre du rouleau déflecteur
20 reposent également sur le bâti 33 de l'installation, par l'intermédiaire d'un
support 37 sur lequel est fixé le support 32 des rouleaux d'appui.
[0084] Comme il est visible sur les figures 3 et 4, un rouleau essoreur 22 est monté rotatif
autour d'un axe horizontal parallèle à l'axe du rouleau déflecteur 20 et du tambour
8′, entre deux flasques d'extrémité 42 et 42′ solidaires d'un axe 43 parallèle à l'axe
du rouleau déflecteur 20 dont les extrémités sont fixées sur un bras de levier 44
ou 44′ relié de manière articulée à la tige d'un vérin d'actionnement 45 ou 45′ fixé,
par l'intermédiaire d'un support, sur le bâti fixe 33 de l'installation.
[0085] L'actionnement des vérins 45 et 45′ permet de faire tourner l'axe 43 dans un sens
ou dans l'autre de manière à déplacer le rouleau essoreur 22 entre sa position de
service représentée en traits pleins sur la figure 3 dans laquelle le rouleau 22 est
en contact avec la bande de tôle 16 et une position hors service dans laquelle le
rouleau 22 n'est plus en contact avec la bande 16.
[0086] Le rouleau essoreur comporte une âme tubulaire métallique montée rotative par l'intermédiaire
de roulements sur l'axe du rouleau 22 dont les extrémités sont fixées sur les flasques
42 et 42′ et un revêtement extérieur en matériau souple venant en contact avec la
bande métallique 16, dans la position de service du rouleau essoreur.
[0087] Dans cette position, le rouleau essoreur vient en contact avec la bande 16, dans
la partie de cette bande entrant en contact avec le tambour 8, immédiatement au-dessus
du niveau 10 du bain d'électrolyte et de l'extrémité des anodes solubles 3. De cette
manière, la bande 16 est pincée entre le rouleau essoreur 22 et le tambour 8, si bien
qu'il est possible d'exercer une pression d'essorage relativement forte sur la tôle,
par l'intermédiaire de la surface extérieure souple du rouleau essoreur 22, grâce
aux vérins d'actionnement 45 et 45′.
[0088] En outre, la disposition d'un seul rouleau essoreur prenant appui sur le tambour
8 dans une zone située juste au-dessus du niveau 10 de l'électrolyte permet d'augmenter
l'efficacité de l'essorage de la bande à sa sortie de la cellule d'électrolyse tout
en évitant d'allonger la longueur de la bande de tôle 16 entre le rouleau d'appui
correspondant 21a et la zone annulaire d'électrolyse.
[0089] Cette disposition du rouleau essoreur permet d'éviter l'utilisation de rouleaux pinceurs
et essoreurs dans une partie libre de la bande située entre le rouleau déflecteur
et le tambour.
[0090] Comme il est visible sur les figures 3 et 5, l'installation comporte en outre un
ensemble de ponçage 48 de la surface latérale du rouleau déflecteur 20 solidaire d'un
axe 49 monté rotatif à ses extrémités dans des supports 46′ analogues aux supports
46 recevant les parties d'extrémité de l'axe 43 de support et de positionnement du
rouleau essoreur 22.
[0091] L'ensemble de ponçage 48 fixé sur l'axe 49 peut être déplacé entre une position active
au contact du rouleau déflecteur correspondant et une position inactive éloignée du
rouleau grâce à des vérins tels que 50 reliés aux extrémités de l'axe 49 par l'intermédiaire
de bielles articulées.
[0092] Le rouleau essoreur 22 et l'ensemble de ponçage 48 du rouleau déflecteur 20 sont
placés de part et d'autre du plan vertical de symétrie du rouleau 20.
[0093] Il est à remarquer que les supports 46 et 46′ comportent des ouvertures permettant
le montage dans ces supports situés de part et d'autre du plan de symétrie du rouleau
déflecteur 20 soit de l'ensemble essoreur 43, 42, 22, soit de l'ensemble de ponçage
48, 49.
[0094] Lorsqu'on inverse le sens de circulation de la bande 16 à travers l'installation,
il est nécessaire d'effectuer une permutation de la position de l'ensemble essoreur
et de l'ensemble ponceur associés à un rouleau déflecteur, ce qui peut être réalisé
facilement et rapidement par simple démontage et remontage des axes 43 et 49 sur les
supports 46 et 46′ correspondant.
[0095] Il peut être possible de recourir à un montage légèrement différent et d'utiliser
un seul vérin pour effectuer le déplacement et le positionnement de l'ensemble essoreur
et de l'ensemble ponceur.
[0096] Sur les figures 4 et 5, on a également représenté les ensembles d'injection 14 disposés
à l'entrée et à la sortie des tambours 8 et 8′ respectivement. Ces ensembles d'injection
comportent un très grand nombre d'injecteurs 14′ de petit diamètre débouchant dans
l'espace annulaire d'électrolyse délimité par le tambour correspondant et la tôle
d'une part et la surface active interne des anodes solubles d'autre part.
[0097] Comme il a été expliqué plus haut, l'un des ensembles 14 est mis en fonctionnement,
suivant le sens de circulation de la bande 16 dans l'installation.
[0098] De manière avantageuse, l'installation suivant l'invention pourra être mise en oeuvre
en utilisant un bain électrolytique constitué par un chlorure possédant une bonne
conductivité électrique. On peut obtenir ainsi un très bon rendement énergétique de
l'installation, dans la mesure où les pertes électriques provenant de l'alimentation
de la bande en dehors du bain sont limitées à une valeur relativement faible.
[0099] En outre, la mise en oeuvre de l'installation suivant l'invention présente tous les
avantages des procédés connus à cellules radiales, en particulier en ce qui concerne
la réalisation d'un revêtement de haute qualité sur une des faces de la bande. En
outre, l'installation suivant l'invention permet d'éviter les inconvénients des
procédés connus à cellules radiales utilisant une virole conductrice enroulée sur
le tambour, c'est-à-dire la nécessité d'exercer des tractions importantes sur la
bande et la formation de traces longitudinales correspondant à des marques de virole.
[0100] L'installation suivant l'invention peut comporter un grand nombre de cellules, ce
qui permet d'ac croître la vitesse de circulation de la bande et donc la productivité
de l'installation.
[0101] Cette installation peut de plus être très facilement et très rapidement adaptée
à un sens de circulation ou à un autre de la bande à revêtir.
[0102] L'installation et le procédé suivant l'invention peuvent être facilement adaptés
à la production d'une tôle revêtue sur ses deux faces par des couches identiques ou
différentes constituées par exemple par du zinc ou des couches de zinc contenant du
fer ou du nickel.
[0103] Il est bien entendu que l'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui a
été décrit.
[0104] La dimension et la disposition des rouleaux déflecteurs et des rouleaux d'appui associés
à ces rouleaux déflecteurs peuvent être différentes de celles qui ont été décrites,
l'arc d'enroulement de la bande sur les rouleaux déflecteurs pouvant avoir une valeur
variable.
[0105] Les rouleaux essoreurs situés à la sortie des cellules d'électrolyse peuvent être
réalisés d'une manière différente de celle qui a été décrite et de même, la circulation
de l'électrolyte dans la zone annulaire située entre le tambour et les anodes solubles
peut être réalisée d'une manière différente de celle qui a été décrite.
[0106] L'installation suivant l'invention peut être utilisée avec des électrolytes différents
de solutions de chlorure et les paramètres électriques de conduite du procédé pourront
être déterminés de manière habituelle, en fonction des conditions d'exploitation de
l'installation.
[0107] Enfin, l'installation et le procédé suivant l'invention pourront être utilisés non
seulement pour l'électrozingage de tôles d'acier mais encore dans le cas de la réalisation
d'un revêtement métallique d'une nature quelconque sur une tôle ou un feuillard d'acier
ou sur tout autre support métallique sous forme d'une bande de grande longueur.
1.- Installation de revêtement électrolytique d'une bande métallique (16) et en particulier
installation d'électrozingage d'une bande d'acier comportant au moins une cellule
(25) constituée pàr une cuve (1) contenant du liquide électrolytique (2), un tambour
(8, 8′) tournant à axe horizontal entièrement revêtu sur sa surface latérale externe
d'un matériau isolant électrique et partiellement immergé dans le liquide électrolytique
(2), un ensemble d'anodes solubles (3) en métal de revêtement en forme de portions
d'anneaux disposées en vis-à-vis de la surface cylindrique externe du tambour (8,
8′) dans sa partie immergée avec laquelle la bande métallique (16) à revêtir est maintenue
en contact, un moyen d'alimentation (6) des anodes (3) en courant électrique, des
moyens d'injection de liquide électrolytique (14, 15) entre les anodes (3) et la
bande métallique (16) en contact avec le tambour (8), à contre-courant par rapport
au sens de circulation de la bande (16) et des ensembles à rouleaux conducteurs électriques
(20, 21) en contact avec la bande (16) dans une zone située au-dessus du niveau supérieur
(10) du liquide électrolytique (2) dans la cuve (1) reliés électriquement à un moyen
(6) assurant une circulation du courant électrique dans la bande métallique (16) et
une mise à un potentiel cathodique de cette bande (16) par rapport aux anodes solubles
(3), caractérisée par le fait que les ensembles à rouleaux conducteurs électriques
(20, 21) sont constitués, pour chacune des cellules (25), par deux rouleaux déflecteurs
(20) conducteurs de l'électricité montés rotatifs chacun autour d'un axe parallèle
à l'axe du tambour (8, 8′) de part et d'autre du tambour (8, 8′) et disposés au moins
partiellement en-dessous du niveau supérieur du tambour (8, 8′), à proximité de sa
surface externe et deux rouleaux d'appui (21a, 21b) associés à chacun des rouleaux
déflecteurs (20, 20′) assurant le maintien de la bande (16) contre le rouleau déflecteur
(20, 20′) sur une partie substantielle de sa périphérie et jusqu'à une zone proche
de la partie de la surface externe du tambour (8, 8′) immergée dans le liquide électrolytique.
2.- Installation suivant la revendication 1, caractérisée par le fait que les rouleaux
d'appui (21a, 21b) sont montés rotatifs à l'extrémité de bras de leviers (31a, 31′a,
31b, 31′b) articulés sur un bâti fixe (33) de l'installation et reliés à leurs extrémités
opposées aux rouleaux (21a, 21b) à des vérins d'actionnement (35) pour déplacer les
rouleaux d'appui entre une position de service en contact avec la bande (16) et une
position hors service éloignée de la bande (16) passant sur le rouleau déflecteur
(20) correspondant.
3.- Installation suivant l'une des revendications 1 et 2, caractérisée par le fait
qu'un rouleau essoreur (22) dont l'axe est parallèle à l'axe du tambour (8) est placé
de manière à venir en contact avec la face de la bande (16) sur laquelle on réalise
le revêtement, dans une zone où la bande (16) est en contact avec le tambour (8)
située au-dessus du niveau supérieur (10) de l'électrolyte dans la cuve (1) de la
cellule (25) et en-dessous du rouleau d'appui (21a) assurant le maintien de la bande
(16) contre le rouleau déflecteur (20), du côté du tambour (8) correspondant à la
sortie de la cellule d'électrolyse (25).
4.- Installation suivant la revendication 3, caractérisée par le fait que le rouleau
essoreur (22) est monté rotatif sur un axe solidaire à ses extrémités de flasques
(42, 42′) fixés sur un arbre (43) relié à des vérins d'actionnement (45, 45′) de manière
à déplacer le rouleau (22) entre une position de service où le rouleau (22) est mis
en contact avec la bande (16) sous une certaine pression et une position inactive
où le rouleau (22) est éloigné de la bande (16).
5.- Installation suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée par
le fait que les rouleaux d'appui (21a, 21b) sont disposés par rapport aux rouleaux
déflecteurs (20) correspondants de manière à maintenir la bande (16) sur le rouleau
déflecteur (20), suivant un arc d'enroulement d'une amplitude supérieure à 180°.
6.- Installation suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait
que chacun des rouleaux déflecteurs (20) intercalés entre deux tambours (8) de deux
cellules d'électrolyse successives (25a, 25b) impose à la bande un renvoi sensiblement
à 180° dans la direction verticale.
7.- Installation suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée par
le fait que les rouleaux déflecteurs conducteurs (20, 20′) présentent un diamètre
au moins égal à la moitié du diamètre du tambour (8, 8′) correspondant.
8.- Installation suivant l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée par
le fait qu'elle comporte7 pour chacune des cellules (25), un ensemble d'essorage (22)
et au moins un moyen (14, 14′) d'injection de liquide électrolytique entre les anodes
(3) et la bande (16) adaptables de manière à permettre un changement du sens de circulation
de la bande (16) dans l'installation comportant des cellules d'électrolyse successives
(25).
9.- Procédé de revêtement électrolytique d'une bande métallique et en particulier
procédé d'électrozingage d'une bande d'acier dans une installation comportant au
moins une cellule de type radial à anodes solubles, caractérisé par le fait qu'on
met en contact la bande (16), à l'entrée et à la sortie de la cellule (25) de type
radial avec la surface d'un rouleau déflecteur, sur une partie substantielle de la
périphérie de ce rouleau déflecteur (20, 20′), jusqu'à une zone du rouleau déflecteur
située à proximité du niveau supérieur (10) de l'électrolyte dans la cellule type
radial, qu'on fait circuler la bande dans l'électrolyte en contact avec la surface
d'un tambour (8) revêtue d'un matériau isolant, en face de surfaces actives des anodes
solubles (3) plongées dans l'électrolyte,
- qu'on alimente la bande en courant cathodique par l'intermédiaire des rouleaux déflecteurs
conducteurs (20, 20′), l'électrolyte étant constitué par un chlorure.
10.- Procédé suivant la revendication 9, caractérisé par le fait qu'on essore la
bande (16) au-dessus du niveau supérieur (10) du bain d'électrolyte, à sa sortie
de la cellule (25), en contact avec le tambour (8).