[0001] L'invention est relative à un procédé et une installation de traitement de déchets
urbains et/ou industriels.
[0002] Elle trouvera notamment son application dans le domaine de l'élimination des déchets
urbains et/ou industriels ainsi que dans le domaine de la valorisation de ces déchets.
[0003] Dans le domaine du traitement des déchets urbains et/ou industriels, différentes
techniques sont connues à ce jour, allant de la plus simple qui consiste en un dépôt
des ordures et des déchets dans des décharges ouvertes jusqu'aux solutions les plus
sophistiquées utilisant les réactions de pyrolyse ou de thermolyse.
[0004] La pyrolyse consiste à faire brûler un solide avec un certain manque d'oxygène. On
utilise l'oxygène dans cette réaction pour chauffer le produit et réaliser une décomposition
des matières dans des gaz combustibles, de la fumée et des résidus carbonés combustibles,
tels que charbon de bois.
[0005] La réaction de thermolyse est encore supérieure à celle de la pyrolyse car on est
en présence d'un phénomène de distillation de la matière organique. Pendant cette
réaction, la chaleur ne vient plus d'une flamme directe mais par rayonnement depuis
une chambre de chauffage.
[0006] Lorsque l'on mène une réaction de thermolyse sur des déchets urbains et/ou industriels,
on va en quelque sorte réaliser une distillation de ceux-ci pour obtenir finalement
des solides carbonés récupérables et valorisables après tri des inertes, des goudrons
récupérables et valorisables dans des installations pétrochimiques spécifiques, ainsi
que des gaz propres combustibles également réutilisables. Jusqu'à présent, des essais
en laboratoire de thermolyse et certaines expériences promettent un avenir intéressant
pour le traitement des déchets urbains et/ou industriels mais aucun procédé ni installation
de traitement n'a encore vu le jour permettant un développement industriel économique
certain.
[0007] En effet, pour être exploitable, une telle installation de traitement de déchets
urbains et/ou industriels doit être efficace, économique, rentable et non polluante
pour l'environnement.
[0008] De l'efficacité de l'installation dépend la qualité des produits obtenus, c'est-à-dire
des matières résiduelles récupérables.
[0009] Cette efficacité est liée également au temps de mise en oeuvre d'un traitement et
par suite se répercute sur le coût de revient du traitement. En effet, comme il s'agit
de traiter des déchets urbains et/ou industriels, il faut que ce traitement soit abordable
pour ne pas être dissuasif.
[0010] Enfin, l'installation de traitement doit être sûre quant à son fonctionnement, c'est-à-dire
qu'il ne faut pas qu'elle soit dangereuse pour le personnel qui surveille les opérations
ni polluante pour l'environnement quant aux dégagements éventuels qui pourraient se
produire.
[0011] Le but de la présente invention est de proposer un procédé et une installation de
traitement des déchets urbains et/ou industriels dans lesquels on met en oeuvre une
réaction de thermolyse qui soit tout à fait adaptée aux impératifs industriels à savoir
efficacité, économie, pollution.
[0012] Un des buts de la présente invention est de proposer un procédé et une installation
de traitement des déchets urbains et/ou industriels, qui permettent un traitement
en continu des déchets et qui autorisent une durée de vie mécanique de l'installation
importante en évitant au maximum les chocs thermiques répétitifs.
[0013] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé et une installation
de traitement des déchets urbains et/ou industriels dans lesquels la température est
obtenue par la combustion autotherme des résidus produits lors de la réaction.
[0014] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé et une installation
de traitement des déchets urbains et/ou industriels dans lesquels les différentes
étapes sont contrôlées séquentiellement, la maîtrise de chacune de ces étapes étant
menées au point de vue des températures mises en oeuvres, de l'ambiance dans laquelle
est menée la réaction, pour autoriser un fonctionnement stable en température et pression.
[0015] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé qui permette la
réalisation d'installations de traitement des déchets urbains et/ou industriels, qui
soient modulables dans leur capacité et qui puissent être adaptées facilement en fonction
de telles ou telles utilisations.
[0016] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé et une installation
de destruction de déchets urbains et/ou industriels qui soient intéressants au niveau
de la récupération de la matière qui peut être stockée puis contrôlée avant réutilisation.
[0017] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé et une installation
de traitement des déchets urbains et/ou industriels qui soient particulièrement intéressants
sur le plan de l'écologie et qui permettent d'apporter une solution au problème de
la pollution des incinérateurs, bien connu à ce jour.
[0018] En effet, grâce à la présente invention, on ne rejette dans l'atmosphère que des
gaz ou des produits préalablement épurés, c'est-à-dire dans lesquels on élimine toute
trace de pollution pour l'environnement et on évite particulièrement la création à
haute température de composés chlorés et de polluants stables, difficiles à éliminer,
tels que dioxyde.
[0019] D'autres buts et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre qui n'est cependant donnée qu'à titre indicatif et qui n'a pas pour
but de la limiter.
[0020] Selon la présente invention, le procédé de traitement des déchets urbains et/ou industriels,
par lequel on soumet les déchets à une réaction de thermolyse est caractérisé par
le fait que :
- on déshydrate préalablement les déchets à traiter dans une enceinte fermée de séchage,
- on récupère tous les gaz produits lors du séchage, en circuit fermé par rapport
à l'atmosphère, et on soumet ces gaz à une étape de purification,
- on réinjecte au moins en partie lesdits gaz purifiés dans l'installation comme agent
de séchage et on évacue les gaz excédentaires non polluants vers l'extérieur.
[0021] En outre, selon la présente invention, on mène la réaction de thermolyse à basse
température, de l'ordre de 400 à 450°C, dans une chambre de thermolyse, isolée et
contrôlée, puis on récupère et on traite les produits gazeux issus de la réaction
de thermolyse, dans des circuits fermés par rapport à l'atmosphère, dans lesquels
on sépare les éléments gazeux combustibles des goudrons à l'état gazeux, puis on épure
les gaz combustibles en vue de leur réutilisation ultérieure dans ledit procédé.
[0022] L'installation permettant la mise en oeuvre du procédé de l'invention comporte au
moins :
- une chambre de séchage des déchets à traiter, constituée par une enceinte fermée,
- des moyens pour créer une veine d'air chaud apte à circuler de l'entrée vers la
sortie de ladite enceinte de séchage,
- des moyens pour récupérer le fluide gazeux issu du séchage en sortie de l'enceinte
de séchage,
- des moyens pour purifier ledit fluide gazeux issu du séchage.
[0023] En outre, l'installation comporte une chambre de thermolyse contrôlée et isolée,
constituée par un réacteur double enveloppe présentant une enceinte primaire, dans
laquelle sont introduits les déchets, et une enceinte secondaire de chauffage, apte
à élever au moins la température de l'enceinte primaire pour mener la réaction de
thermolyse ainsi que des moyens de récupération des matières solides et de récupération
et de traitement des produits gazeux issus de la thermolyse.
[0024] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante,
accompagnée des dessins en annexe qui en font partie intégrante.
La figure 1 schématise les différents éléments constituant l'installation de traitement
de la présente invention.
La figure 2 montre en détails les moyens de récupération et de traitement des produits
gazeux issus de la thermolyse menée dans l'installation de la figure 1.
[0025] L'invention concerne un procédé et une installation de traitement des déchets urbains
et/ou industriels, qui permettent notamment une destruction de tels déchets de façon
non polluante et économique en utilisant une réaction de thermolyse.
[0026] Pour ce qui est de la pollution, il est à noter que le système mis au point permet
un traitement dans des circuits fermés évitant toute communication avec l'extérieur.
[0027] Pour ce qui est de la rentabilité de l'installation, il est à remarquer que les produits
obtenus par la mise en oeuvre de la thermolyse sont constitués par des solides carbonés
récupérables et valorisables après tri des inertes, des goudrons également récupérables
et valorisables dans des installations thermique ou pétrochimiques spécifiques ainsi
que des gaz propres réutilisables dans le procédé de l'invention après contrôle.
[0028] Cette valorisation permet de réduire sensiblement les frais du traitement des déchets,
et la récupération de certains gaz permet une économie sensible d'énergie.
[0029] Ainsi, par le procédé de la présente invention, on soumet les déchets une réaction
de thermolyse totalement contrôlée, dans laquelle on évite notamment la création à
haute température de composés chlorés et de polluants stables difficiles à éliminer,
tels que dioxyde, puis on récupère les produits obtenus en mettant en oeuvre différentes
étapes réalisées successivement et séquentiellement, sans rejet polluant pour l'atmosphère.
[0030] Préalablement à la réaction de thermolyse, selon la présente invention, on déshydrate
les déchets à traiter afin d'éliminer une grande partie d'humidité contenue dans ceux-ci.
[0031] Cette déshydratation préalable est menée dans une enceinte fermée de séchage et cette
phase est complètement contrôlée car on récupère tous les gaz produits lors du séchage,
en circuit fermé par rapport à l'atmosphère, et on soumet ces gaz à une étape de purification.
[0032] Il s'agit là d'un point très important sur le plan de la pollution et sur le plan
de l'économie.
[0033] Sur le plan de l'économie, selon le procédé de traitement de l'invention, on réinjecte
au moins en partie lesdits gaz purifiés dans l'installation comme agent de séchage.
Toutefois, il est nécessaire d'évacuer les gaz excédentaires, car par exemple il est
nécessaire d'entrer dans l'installation de l'air comburant. Toutefois, ce rejet vers
l'extérieur est effectué de façon non polluante car les gaz excédentaires ne sont
pas agressifs pour l'atmosphère.
[0034] En outre, selon le procédé de la présente invention, la thermolyse est avantageusement
menée à une température inférieure 450°C pour éviter la formation d'éléments polluants
dangereux tels que par exemple la dioxyde.
[0035] Cette réaction de thermolyse est menée dans une chambre de thermolyse, isolée et
contrôlée, de laquelle on récupère les produits gazeux issus de la réaction de thermolyse,
dans des circuits fermés par rapport à l'atmosphère.
[0036] Les produits gazeux récupérés, issus de la réaction de thermolyse, sont ensuite traités
également dans des circuits fermés dans lesquels on sépare les éléments gazeux combustibles
des goudrons à l'état gazeux, puis on épure les gaz combustibles en vue de leur utilisation
ultérieure dans ledit procédé, c'est-à-dire qu'on sépare les gouttelettes du gaz avant
son stockage.
[0037] Il est à noter que la réaction de thermolyse peut être menée à la pression atmosphérique.
[0038] Toutefois, on a noté de très bons résultats en effectuant la réaction de thermolyse
sous balayage de gaz neutre pour la réaction, dans la chambre de thermolyse, à une
pression contrôlée légèrement supérieure à la pression atmosphérique.
[0039] On a également obtenu de bons résultats en menant la réaction de thermolyse dans
une chambre de thermolyse en surpression.
[0040] Les produits gazeux issus de la thermolyse sont prélevés en continu de la chambre
de thermolyse et dirigés vers les moyens de récupération et de traitement desdits
produits gazeux.
[0041] Dans le cas où la réaction est menée sous balayage de gaz neutre, on insuffle dans
la chambre de thermolyse un tel gaz à une pression légèrement supérieure à la pression
atmosphérique, par exemple de l'ordre de 1,6 bar, ce qui chasse continuellement les
produits gazeux issus de la thermolyse.
[0042] Dans le cas où la réaction de thermolyse est menée en surpression, c'est la pression
qui règne à l'intérieur de la chambre de thermolyse qui chassera les gaz issus de
la thermolyse hors de l'enceinte en fonction d'une pression de tarage prédéterminée.
[0043] A titre d'information, il est à noter que l'on a effectué différentes expérimentations
donnant des résultats significatifs en effectuant :
- la thermolyse entre 400 et 450°C sous balayage de gaz carbonique CO2 à une pression
intérieure de 1,6 bar,
- la thermolyse entre 400 et 450°C sous une pression absolue jusque 3 bars.
[0044] Pour ce qui est de l'étape de thermolyse proprement dite, on établit la température
dans la chambre de thermolyse, indirectement par rapport aux déchets à traiter, par
circulation de gaz de chauffage haute température.
[0045] Selon une caractéristique de la présente invention, on récupère ces gaz de chauffage,
en circuit fermé par rapport à l'atmosphère, et on soumet ces gaz à une étape de purification,
au même titre que les gaz produits lors du séchage préalable.
[0046] Egalement, on réinjecte au moins en partie les gaz purifiés dans l'installation comme
agent de séchage.
[0047] Les gaz excédentaires purifiés, donc non polluants, peuvent être évacués vers l'extérieur
de l'installation.
[0048] Un des avantages du procédé de la présente invention est de permettre un traitement
en continu des déchets.
[0049] Pour cela, on déshydrate les déchets dans une chambre de séchage, dans laquelle ils
sont brassés et soumis à un flux d'air chaud, tel que l'on définisse un mouvement
d'avance des déchets de l'entrée vers la sortie de ladite chambre de séchage.
[0050] On introduit ensuite, gravitairement et séquentiellement, les déchets ainsi déshydratés
dans ladite chambre de thermolyse, isolée et contrôlée, dans laquelle on mène la réaction
de thermolyse proprement dite, tel que cela a été précisé ci-dessus.
[0051] Lorsque les déchets à traiter ont subi la phase de thermolyse, on évacue alors gravitairement
et séquentiellement les matières solides issues de la thermolyse en vue de leur récupération.
[0052] A ce sujet, rappelons que les produits gazeux issus de la thermolyse sont prélevés
en continu tel qu'il a été précisé ci-dessus.
[0053] La figure 1 montre un exemple d'installation de traitement de déchets urbains et/ou
industriels, apte à mettre en oeuvre une réaction de thermolyse et conçue particulièrement
pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention qui vient d'être décrit.
[0054] Elle comporte au moins une chambre de séchage (1), contrôlée et isolée, des déchets
à traiter, une chambre de thermolyse (2) contrôlé et isolée, ainsi que des moyens
(3, 4) de récupération des matières solides et des produits gazeux issus de la thermolyse.
[0055] En outre, pour autoriser un traitement en continu des déchets et pour permettre la
mise en oeuvre des différentes étapes du procédé séquentiellement, la chambre de séchage
(1), la chambre de thermolyse (2) et les moyens (3) de récupération des matières solides
sont disposés avantageusement successivement en série de telle façon que l'on autorise
un mouvement en continu, gravitaire séquentiel, des déchets et des matières contenues,
de l'entrée de l'installation (5) vers sa sortie (6) et que l'on puisse conserver
à chaque chambre (1, 2, 3) un fonctionnement stable en température et/ou en pression.
[0056] Grâce à cette succession de chambres, on permet une alimentation en continu de l'installation
et en séparant les différentes fonctions des chambres, on évite les chocs thermiques
et les problèmes d'étanchéité par un fonctionnement stable de chacune des chambres.
[0057] La première phase du traitement proprement dit consiste donc en une phase de séchage
ou de déshydratation des déchets.
[0058] Cette phase est menée dans la chambre de séchage (1) dans laquelle les déchets sont
brassés et soumis à un flux d'air chaud. En outre, on engendre un mouvement d'avance
(7) des déchets de l'entrée (5) vers la sortie (8) de ladite chambre de séchage (1).
[0059] Dans un mode de réalisation de la présente invention, la chambre de séchage (1) est
constituée par une enceinte (9) fermée, présentant une entrée (5) par laquelle on
introduit les déchets à traiter et une sortie (8) de laquelle le produit déshydraté
s'évacuera.
[0060] A l'intérieur de l'enceinte fermée (9) est prévu un tambour motorisé (10) apte à
contenir les déchets à sécher et à les brasser en permanence, et également apte à
créer ledit mouvement d'avance (7) pour les déchets de l'entrée (5) vers la sortie
(8).
[0061] Pour obtenir la déshydratation des déchets, on les soumet à un flux d'air chaud,
schématisé en (11) sur la figure. Aussi, selon l'invention, l'installation comporte
des moyens (12, 13) pour créer une veine d'air chaud apte à circuler dans ladite enceinte
de séchage (9).
[0062] Comme le montre particulièrement la figure, la préparation de cet air chaud s'effectue
dans un caisson de traitement (12) qui comporte un brûleur à gaz (13) et un système
de soufflage (47) placé en amont du brûleur (13), et apte à diriger un flux gazeux
vers la flamme dudit brûleur.
[0063] Le circuit de séchage comporte également des moyens (48) pour récupérer le fluide
gazeux issu du séchage de l'enceinte de séchage (9) ainsi que des moyens pour purifier
ledit fluide gazeux issu du séchage.
[0064] Ainsi, l'air chaud sec (11) introduit dans le sécheur absorbe, au contact des déchets
brassés, l'humidité contenue dans ceux-ci et sort ainsi chargé d'humidité en (16).
[0065] Cet air humide (16) récupéré par les moyens (48), traverse ensuite un échangeur condenseur
(17) afin d'être déshumidifié et avant d'être recyclé vers les moyens (12, 13) pour
créer ladite veine d'air chaud, au niveau de l'entrée (15) du caisson de traitement
d'air (12) afin qu'il soit épuré.
[0066] En particulier, selon la présente invention, lesdits moyens pour créer la veine d'air
chaud et pour purifier le fluide gazeux sont constitués substantiellement par le brûleur
(13) et le système de soufflage (47).
[0067] On prévoira un brûleur dont la flamme atteint avantageusement au moins 850°C et un
système de soufflage dont les vitesses seront telles que lesdits gaz traverseront
la flamme et seront maintenus à cette température pendant au moins deux secondes.
Ainsi, on obtiendra une stérilisation des gaz qui seront donc épurés et les essences
aromatiques qu'ils contenaient seront brûlées.
[0068] Il est à noter que pour autoriser la combustion du brûleur à gaz (13), on prévoit
une amenée d'air (14) provenant de l'extérieur. Aussi, étant donné que les gaz de
sortie de séchoir sont recyclés vers le caisson (12), par l'intermédiaire d'une amenée
des gaz (15) en amont du brûleur, il sera nécessaire d'évacuer une partie des gaz
recyclés purifiés vers l'extérieur. Ces gaz excédentaires sont non polluants pour
l'atmosphère.
[0069] A ce sujet, il est à noter que l'on prévoira avantageusement un jeu de batteries
de récupération (18) installées sur l'évacuation des gaz excédentaires haute température
(19) et l'amenée d'air extérieur (20) afin de permettre de réchauffer cet air avant
aspiration par le brûleur (13). Ceci permettra en outre une récupération d'énergie
appréciable.
[0070] Un clapet (50), installé sur l'évacuation des gaz excédentaires haute température
(19), avant la batterie de récupération (18), permettra le réglage du volume d'air
en entrée par rapport au volume d'air en sortie.
[0071] En outre, pour favoriser le séchage, selon la présente invention, le sens de circulation
du flux d'air chaud (11) est contraire audit mouvement d'avance (7) des déchets dans
le sécheur. Pour ce, on place le tambour (10) dans ladite veine d'air chaud et l'on
prévoit sa rotation et sa disposition afin que l'air chaud soit introduit à contrecourant
dans le sécheur.
[0072] Plus précisément, ledit tambour (10) est disposé horizontalement avec son axe de
rotation incliné pour permettre un déplacement (7) des déchets de l'entrée (5) vers
la sortie (8) du sécheur. En outre, pour favoriser ce mouvement, le tambour (10) comportera
intérieurement des pales (49) fixées sur ce dernier.
[0073] Cela étant, à la suite de cette phase de séchage, selon la présente invetnion, on
mène la réaction de thermolyse proprement dite dans la chambre de thermolyse (2).
[0074] Selon le mode de réalisation illustré, cette chambre de thermolyse (2) est constituée
par un réacteur double enveloppe présentant une enceinte primaire (21) intérieure,
fixe, dans laquelle sont introduits les déchets, et par une enceinte secondaire de
chauffage (22) extérieure, fixe, enveloppant ladite enceinte primaire (21).
[0075] A l'intérieur du réacteur (2) est prévu un rotor (23) motorisé équipé de palettes
(24) orientées et fixées sur un axe central commandé par un moteur (25).
[0076] La disposition des palettes ainsi que la rotation de celles-ci engendrent un déplacement
des déchets ou des matières solides, schématisé par la flèche (26) de l'entrée (8)
de la chambre de thermolyse (2) vers sa sortie (27).
[0077] Dans le mode de réalisation proposé, la chambre de thermolyse est horizontale ; néanmoins,
d'autres dispositions pourraient être envisagées, le rotor pouvant être en oblique,
voire même vertical. De même, on a prévu une enceinte fixe et un rotor tournant mais
bien entendu, on pourrait imaginer un système inverse dans lequel ce serait l'enceinte
qui tournerait.
[0078] La mise en température des déchets est notamment assurée par les gaz de combustion
d'un brûleur (28), de type mixte fioul - gaz par exemple, circulant dans ladite enceinte
secondaire (22) qui entoure l'enceinte primaire (21).
[0079] Cette circulation de gaz haute température autorise notamment l'élévation de température
à l'intérieur de l'enceinte (21) du réacteur de l'ordre de 400 à 450°C.
[0080] A la sortie (29) de l'enceinte secondaire (22), les gaz schématisés en (30) sur la
figure sont réinjectés dans le circuit de séchage, tel que décrit ci-dessus, participant
ainsi à la récupération d'énergie. Ces gaz sont notamment réinjectés à l'entrée (15)
du caisson (12).
[0081] Aussi, une telle disposition permet la récupération des gaz de chauffage mettant
en température la chambre de thermolyse, récupération qui s'effectue en circuit fermé
par rapport à l'atmosphère. Ensuite ces gaz sont également soumis à une étape de purification
comme cela l'était pour les gaz de séchage.
[0082] Une partie de ces gaz purifiés est réinjectée dans l'installation, comme agent de
séchage, et on évacue les gaz excédentaires non polluants vers l'extérieur.
[0083] En outre, selon l'invention, les chambres de séchage (1) et de thermolyse (2) sont
superposées, comme le montre notamment la figure 1, de façon à ce que le chargement
puisse se produire gravitairement. Néanmoins, on pourrait envisager de placer les
chambres (1) et (2) côte à côte et effectuer le chargement au moyen de convoyeurs
élévateurs.
[0084] Entre la sortie de la chambre de séchage (1) et l'entrée de la chambre de thermolyse
(2), on dispose un sas (31) apte à relier les deux chambres de façon étanche, ainsi
on pourra introduire les déchets dans la chambre de thermolyse (2) en continu par
l'intermédiaire dudit sas (31) afin d'une part d'équilibrer les pressions entre les
deux enceintes et d'autre part, d'autoriser une neutralisation du produit entrant,
notamment par injection d'azote ou mise en équilibre de pression préalable avant ouverture
de la porte intérieure du sas, ou autre.
[0085] De même, au niveau de la sortie (27) de la chambre de thermolyse, on dispose un autre
sas (32) reliant également de façon étanche la chambre de thermolyse et les moyens
de récupération des matières solides (3).
[0086] Le but de ce second sas (32) est similaire au premier pour ce qui concerne l'évacuation
des matières solides issues de la thermolyse.
[0087] Cela étant, pendant la phase de thermolyse, les déchets sont brassés à l'intérieur
de l'enceinte (21) du réacteur par le rotor (23-25). On définit en outre, grâce aux
pales (24), un mouvement d'avance (26) de la matière contenue dans la chambre (2),
de son entrée (8) vers sa sortie (27).
[0088] Tout au long de la thermolyse, selon le procédé de la présente invention, on récupère
et on traite les produits gazeux issus de la réaction de thermolyse dans des circuits
fermés (33) par rapport à l'atmosphère tels que notamment illustrés à la figure 2.
[0089] Le circuit fermé (33) constitue substantiellement lesdits moyens (4) de récupération
des produits gazeux issus de la thermolyse et sont aptes à séparer les éléments combustibles
des goudrons à l'état gazeux, par lavage des gaz combustibles, en vue de leur utilisation
ultérieure dans ledit procédé.
[0090] Plus précisément, ces moyens (4) sont constitués par un circuit fermé (33) comprenant
au moins un dispositif de mise en circulation desdits produits gazeux tel qu'un dispositif
d'extraction mécanique (34), un séparateur (35) "élément gazeux combustible - goudron
à l'état gazeux", de type pulvérisateur, un circuit (36) d'épuration des gaz, dans
lequel on sépare les gouttelettes du gaz avant son stockage, ainsi qu'un circuit (37)
de traitement des effluents liquides.
[0091] En sortie du réacteur de thermolyse (2), compte tenu de la température à laquelle
est menée la réaction, il se produit un mélange des éléments gazeux combustibles et
des goudrons à l'état gazeux. Ces gaz sont évacués sous pression ou par balayage du
gaz. En outre, certains éléments solides pulvérulents peuvent être aussi entraînés.
[0092] Tel que le montre la figure 2, le principe de séparation des gaz combustibles et
des goudrons en sortie de réacteur s'effectue par voie humide à l'aide du séparateur
(35) de type pulvérisateur généralement connu sous l'appellation de "quench à l'eau".
[0093] Dans ce séparateur, sous l'effet de la pulvérisation à basse température et à contre-courant,
on sépare la partie gazeuse et on condense les goudrons dans la partie basse (38)
du séparateur.
[0094] Par contre, les éléments gazeux, produits par la réaction de thermolyse, s'échappent
par le haut (39) du séparateur, le dispositif d'extraction (34) permettant de vaincre
les pertes de charge du circuit. Ces gaz sont combustibles et sont ensuite épurés
et stockés dans des réservoirs sous pression avant d'être réutilisés par les brûleurs
de l'installation.
[0095] En ce qui concerne le traitement des effluents liquides, condensés à la partie inférieure
(38) du séparateur (35), il se présente sous deux composants, à savoir une phase aqueuse
et des goudrons proprement dits.
[0096] Pour séparer ces deux éléments, on opère par décantation étant donné leur densité
très différente, par exemple respectivement 0,99 et 0,77.
[0097] Cette décantation est menée dans le circuit de traitement (37) dans lequel la phase
légère est récupérée en continu par un tambour oléophile, puis détachée du tambour
à l'aide d'un racleur qui l'envoie dans une petite capacité tampon (40), chauffée
par un serpentin interne, afin d'abaisser la viscosité du mélange organique.
[0098] Ce mélange est ensuite repris par une pompe à engrenage puis stocké dans un bac de
stockage des goudrons (41) avant d'être réexpédié ou traité.
[0099] La phase aqueuse lourde est reprise en fond de bassin de décantation (37) par une
pompe centrifuge (42) puis clarifiée sur des filtres (43) destinés à éliminer les
particules solides telles que poussières. La purge de décantation est ensuite purifiée
de tout composé organique par passage sur charbon actif (44) puis rejetée dans le
bassin d'eaux résiduaires.
[0100] En outre, pendant le traitement des effluents liquides, le liquide de lavage, utilisé
dans le séparateur (35) de type pulvérisateur, est recyclé, maintenu à basse température
sur la boucle. La neutralisation en ligne du chlore contenu dans le circuit des gaz
se fait par injection de soude (45) dans l'eau du "Quench". Le circuit est purgé régulièrement
pour être envoyé vers les bassins de décantation (37).
[0101] Si les produits gazeux issus de la thermolyse sont prélevés en continu au coeur du
réacteur, selon la présente invention, on évacue gravitairement et séquentiellement
les matières solides issues de la thermolyse. Cette évacuation est, rappelons-le,
effectuée par l'intermédiaire du sas (32) qui permet de maintenir une ambiance contrôlée
à l'intérieur du réacteur (2).
[0102] Comme le montre notamment la figure 1, dans le cas de l'installation décrite, la
chambre de thermolyse (2) et les moyens de récupération (3) sont superposés, ces derniers
étant notamment constitués par un conteneur (46) adapté sous ledit sas (32). Néanmoins,
il pourrait également être envisageable de les déposer côte à côte avec un convoyeur
élévateur entre eux.
[0103] Dans ce conteneur (46) sera menée une phase de refroidissement des résidus solides
issus de la thermolyse, tels que charbons ou inertes, ceux-ci étant récupérés par
le dessous du réacteur (2) via le sas (32), notamment neutralisé par injection d'azote.
[0104] On utilise avantageusement un conteneur (46) mobile, étanche, à double enveloppe,
dans laquelle de l'eau froide est mise en circulation afin d'accélérer le refroidissement
du produit.
[0105] Dès que la température à l'intérieur du conteneur (46) atteint environ 50°C, celui-ci
peut alors être ouvert sans risque d'explosion pour récupérer les produits qu'il contient.
[0106] On disposera avantageusement d'un dispositif de manutention avec tambour magnétique
pour éliminer les matériaux ferreux et un crible à tamis vibrant pour isoler les parties
inertes des carbones. L'ensemble de ces équipements sera notamment prévu sous capot
étanche afin de limiter les poussières de carbone et leur expansion dans l'atmosphère.
[0107] Par ailleurs, pour ce qui est de l'approvisionnement de l'installation de la présente
invention, au niveau de l'entrée (5) des déchets, celui-ci s'effectuera par des moyens
traditionnels et connus dans le domaine du traitement des déchets urbains et/ou industriels.
[0108] Par exemple, les déchets urbains sont approvisionnés dans une fosse principale ayant
une autonomie de plusieurs jours de fonctionnement, mais sans toutefois être exagérée
de façon à minimiser les dégagements d'odeurs.
[0109] En outre, le volume aérien situé au-dessus du stockage est maintenu en dépression
par un ensemble de ventilation mécanique.
[0110] On prévoira également un pont roulant équipé d'un grappin pour réaliser le transfert
des déchets de la fosse principale vers une trémie depuis laquelle un ensemble de
tapis roulants distribuera les déchets vers un ensemble de broyage.
[0111] Sur cette chaîne de transport, on prévoit par exemple d'une part un tri permettant
d'évacuer les objets encombrants et d'autre part un ensemble de déchirage des sacs
plastiques, notamment par peigne métallique, situé dans un tunnel assurant un premier
éclatement de l'ensemble du produit brut.
[0112] Les déchets ainsi préparés sont acheminés alors sur un broyeur permettant l'ultime
transformation physique du produit brut avant traitement. Le broyage permettra de
déchiqueter les ordures ménagères en éléments suffisamment petits de façon à faciliter
la technique de séchage décrite précédemment.
[0113] Enfin, un ensemble de convoyeur à bande reprend depuis la sortie du broyeur les déchets
ainsi traités pour les stocker dans une trémie d'une capacité telle qu'elle puisse
alimenter en continu la chambre de séchage (1) de la présente invention.
[0114] Les moyens de traitement des produits gazeux issus de la thermolyse qui viennent
d'être décrits seront notamment adaptés en fonction des conditions dans lesquelles
est menée la réaction de thermolyse, à savoir sous pression atmosphérique ou sous
balayage de CO2 ou en surpression particulièrement pour autoriser dans les différents
circuits de traitement la circulation des différents produits.
[0115] Naturellement, d'autres mises en oeuvre de la présente invention, à la portée de
l'Homme de l'Art, auraient pu être envisagées sans pour autant sortir du cadre de
la présente invention.
1. Procédé de traitement des déchets urbains et/ou industriels, par lequel on soumet
les déchets à une réaction de thermolyse, caractérisé par le fait que :
- on déshydrate préalablement les déchets à traiter dans une enceinte fermée de séchage
(1),
- on récupère les gaz (16) produits lors du séchage en circuit fermé par rapport à
l'atmosphère, et on soumet ces gaz à une étape de purification (17, 12),
- on réinjecte au moins en partie lesdits gaz purifiés (11) dans l'installation comme
agents de séchage et on évacue les gaz excédentaires non polluants vers l'extérieur.
2. Procédé de traitement selon la revendication 1, caractérisé par le fait que :
- on mène la réaction de thermolyse à basse température, de l'ordre de 400 à 450°C
dans une chambre de thermolyse (2) isolée et contrôlée,
- on récupère et on traite les produits gazeux issus de la réaction de thermolyse,
dans des circuits fermés (4, 33) par rapport à l'atmosphère, dans lesquels on sépare
les éléments gazeux combustibles des goudrons à l'état gazeux, puis on épure les gaz
combustibles en vue de leur utilisation ultérieure dans ledit procédé.
3. Procédé de traitement, selon la revendication 2, caractérisé par le fait que :
- on établit la température dans la chambre de thermolyse (2), indirectement par rapport
aux déchets à traiter, par circulation de gaz de chauffage haute température,
- on récupère cesdits gaz de chauffage (30), en circuit fermé par rapport à l'atmosphère,
et on soumet ces gaz (30) à une étape de purification,
- on réinjecte au moins en partie lesdits gaz purifiés dans l'installation comme agent
de séchage (11) et on évacue les gaz excédentaires non polluants vers l'extérieur.
4. Procédé de traitement, selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on déshydrate les déchets dans une chambre de séchage (1), dans
laquelle ils sont brassés et soumis à un flux d'air chaud, tel que l'on définisse
un mouvement d'avance (7) des déchets de l'entrée (5) vers la sortie (8) de ladite
chambre de séchage (1).
5. Procédé de traitement, selon la revendication 2, caractérisé par le fait que :
- on introduit gravitairement et séquentiellement les déchets ainsi déshydratés dans
une chambre de thermolyse (2), isolée et contrôlée, dans laquelle on mène la réaction
de thermolyse à basse température,
- on évacue gravitairement et séquentiellement les matières solides issues de la thermolyse
et on prélève en continu les produits gazeux issus de la thermolyse.
6. Procédé de traitement, selon la revendication 5, caractérisé par le fait que, pendant la réaction de thermolyse, les déchets sont brassés tel
que l'on définisse un mouvement d'avance (26) de la matière contenue dans la chambre
de thermolyse (2) de l'entrée (8) vers la sortie (27) de ladite chambre.
7. Procédé de traitement, selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la réaction de thermolyse est menée sous balayage de gaz neutre pour
la réaction, à une pression contrôlée légèrement supérieure à la pression atmosphérique.
8. Procédé de traitement, selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la réaction de thermolyse est menée en surpression.
9. Installation de traitement des déchets urbains et/ou industriels, apte à mettre
en oeuvre une réaction de thermolyse, conçue pour la mise en oeuvre du procédé selon
la revendication 1, caractérisée par le fait qu'elle comporte au moins :
- une chambre de séchage (1) des déchets à traiter, constituée par une enceinte fermée
(9),
- des moyens (12, 13, 47) pour créer une veine d'air chaud apte à circuler dans ladite
enceinte de séchage (9),
- des moyens (48) pour récupérer le fluide gazeux issu du séchage de l'enceinte de
séchage (9),
- des moyens (17, 13) pour purifier ledit fluide gazeux issu du séchage.
10. Installation de traitement, selon la revendication 9, caractérisée par le fait que la chambre de séchage (1) comporte à l'intérieur de l'enceinte (9)
un tambour motorisé (10), apte à contenir les déchets à sécher et à les brasser en
permanence, et à créer un mouvement d'avance (7) pour les déchets de l'entrée (5)
vers la sortie (8), ledit tambour (10) étant disposé dans ladite veine d'air chaud.
11. Installation de traitement, selon la revendication 10, caractérisée par le fait que ledit tambour (10) comporte intérieurement des pales (49) fixées
sur ce dernier, et est disposé horizontalement avec son axe de rotation incliné pour
autoriser un déplacement (7) des déchets de l'entrée (5) vers la sortie (8).
12. Installation de traitement, selon la revendication 9, caractérisée par le fait qu'elle comporte :
- une chambre de thermolyse (2), contrôlée et isolée, constituée par un réacteur double
enveloppe présentant une enceinte primaire (21), dans laquelle sont introduits les
déchets, et une enceinte secondaire de chauffage (22), apte à élever au moins la température
de l'enceinte primaire (21) pour mener la réaction de thermolyse,
- des moyens (3, 4) de récupération des matières solides et de récupération et de
traitement des produits gazeux issus de la thermolyse.
13. Installation de traitement, selon la revendication 12, caractérisée par le fait que les chambre de séchage (1), chambre de thermolyse (2) et moyens de
récupération (3) sont superposés et disposés successivement en série telle que l'on
autorise un mouvement en continu gravitaire séquentiel, des déchets et des matières
contenues de l'entrée (5) de l'installation vers sa sortie (6) et que l'on puisse
conserver à chaque chambre (1, 2, 3) un fonctionnement stable en température et/ou
pression.
14. Installation de traitement, selon la revendication 12, caractérisée par le fait que la chambre de thermolyse comporte un rotor motorisé (23) équipé de
palettes (24) orientées, prévues à l'intérieur de ladite enceinte primaire (21), afin
d'autoriser un déplacement des déchets et/ou de la matière solide de l'entrée (8)
vers la sortie (27) du réacteur.
15. Installation de traitement, selon la revendication 12, caractérisée par le fait qu'elle comporte en outre au moins deux sas (31, 32), l'un (31) reliant
la chambre de séchage (1) et la chambre de thermolyse (2), l'autre (32) reliant la
chambre de thermolyse (2) et les moyens de récupération des matières solides (3) afin
d'une part d'équilibrer les pressions et d'autre part d'autoriser une neutralisation
du produit entrant et sortant.
16. Installation de traitement, selon la revendication 12, caractérisée par le fait que les moyens (4) de récupération des produits gazeux issus de la thermolyse
sont constitués par un circuit fermé (33) , comprenant : des moyens de circulation
(34) desdits produits gazeux, un séparateur (35) "éléments gazeux combustibles - goudrons
à l'état gazeux" de type pulvérisateur, un circuit (36) d'épuration des gaz, un circuit
(37) de traitement des effluents liquides.
17. Installation de traitement, selon la revendication 9, caractérisée par le fait que lesdits moyens pour créer une veine d'air chaud dans ladite enceinte
de séchage et lesdits moyens pour purifier le fluide gazeux issu du séchage sont constitués
substantiellement par un brûleur (13) dont la flamme atteint au moins 850°C et un
système de soufflage (47), placé en amont du brûleur, apte à diriger un flux gazeux
vers la flamme, dont la vitesse est telle que lesdits gaz traversent la flamme pendant
au moins deux secondes.