[0001] La présente invention est relative aux appareils de percussion alimentés généralement
par un fluide sous pression, tel que de l'air comprimé chargé de générer les déplacements
rectilignes alternatifs d'un piston ou analogue prévu pour percuter la queue d'un
outil de travail amovible.
[0002] De tels appareils, généralement dénommés aussi marteaux à percussion sont utilisés
dans de nombreux domaines d'application pour couper, détacher, perforer des matériaux
divers. A titre d'exemple, il est possible de citer l'application aux marteaux-piqueurs,
aux appareils écorceurs ou encore aux appareils décapeurs.
[0003] De tels appareils comportent un corps contenant une masselotte libre, guidée en déplacement
par une portée d'étanchéité séparant un cylindre d'échappement et un cylindre de travail.
La masselotte possède, dans le cylindre de travail, une tête formant piston délimitant
deux chambres à volume variable qui peuvent être mises en relation avec un circuit
d'admission d'air comprimé et avec le cylindre d'échappement par l'intermédiaire d'un
alésage d'intercommunication interne à la masselotte. Chaque déplacement aller et
retour de la masselotte implique une course active au terme de laquelle la masselotte
est chargée de percuter la queue d'un outil de travail emmanché ou accouplé en bout
du corps par l'intermédiaire d'un dispositif d'accouplement à verrouillage et déverrouillage
rapides.
[0004] Il peut être considéré que de tels appareils donnent généralement satisfaction, mais
que sur la base des réalisations connues, il apparaît nécessaire de pouvoir disposer,
pour des encombrements donnés, d'appareils possédant une plus grande efficacité de
puissance, tout en étant plus équilibrés et moins générateurs de vibrations imposées
aux opérateurs.
[0005] L'efficacité de travail de tels appareils à percussion dépend essentiellement du
poids de la masselotte, de sa vitesse de déplacement, de la fréquence de ce déplacement
et de la course utile de la masselotte.
[0006] On pourrait donc envisager d'augmenter le poids de la masselotte pour accroître l'efficacité
de travail. Une telle proposition conduit obligatoirement à une augmentation du diamètre
du corps et n'apparaît pas apporter de résultat particulièrement positif sur le renforcement
de l'action de percussion, en raison de la réduction de la fréquence de déplacement
qui en est le corollaire. En outre, l'augmentation de poids de la masselotte conduit
inéluctablement à un accroissement du poids total de l'outil dont l'équilibrage dynamique
devient plus délicat à réaliser pour réduire, sinon supprimer, les vibrations de fonctionnement
imposées à l'opérateur.
[0007] On pourrait penser qu'il est possible d'agir sur la vitesse de déplacement de la
masselotte. Pour ce faire, il est absolument nécessaire de modifier la pression du
fluide d'animation, c'est-à-dire de disposer d'un réseau de distribution d'air comprimé
fournissant une pression d'air supérieure à celle des réseaux actuels, généralement
limitée à 7 ou 8 bars. Une telle dépendance pratique s'oppose à toute possibilité
d'action sur la vitesse de déplacement.
[0008] On pourrait penser qu'il est possible d'agir sur la fréquence de déplacement de la
masselotte en course rectiligne alternative à l'intérieur du corps de l'appareil.
En réalité, une action sur ce troisième paramètre passe obligatoirement par une modification
du poids de la masselotte et par un accroissement de la pression du fluide d'animation.
Ces deux impératifs entraînent l'apparition des inconvénients énoncés ci-dessus.
[0009] La seule possibilité apparente et pratique apparaît donc l'action sur la course de
la masselotte en vue de l'allonger. Dans les structures du type rappelé ci-dessus,
cette course est essentiellement définie par la longueur de la portée cylindrique
assurant le guidage de la masselotte et de part et d'autre de laquelle l'orifice d'intercommunication
est en relation, soit avec le cylindre d'échappement, soit avec le cylindre d'action
et de travail. Toutefois, si cette longueur est accrue, l'ensemble des caractéristiques
dimensionnelles du corps de l'appareil doit être reconsidéré, ce qui conduit à une
augmentation de diamètre, un acroissement de longueur alourdissement de l'ensemble.
[0010] La technique antérieure connaît une autre proposition de réalisation structurelle
d'un appareil pneumatique à percussion dans lequel le cylindre de travail possède
deux chambres à volume variables, délimitées par la tête de la masselotte et qui peuvent
être mises en relation d'admission et d'échappement respectivement, non par par l'intermédiaire
d'un orifice d'intercommunication pratiqué dans la masselotte, mais par une boîte
à clapet soumis à l'action de la dépression régnant dans la chambre de mise à l'échappement.
[0011] Pour qu'un tel système fonctionne, il est nécessaire de prévoir un échappement libre
permanent qui se traduit par une consommation très élevée en fluide d'animation. En
règle générale, une consommation de l'ordre de 40 à 60 m3/heure doit être retenue.
[0012] Si, avec une telle structure, il est possible d'agir plus facilement sur l'accroissement
de la course de la masselotte, en revanche, il devient impossible d'appliquer un tel
système pour des appareils portatifs. En effet, l'alimentation en fluide d'animation
de ces appareils est généralement assurée à partir d'un compresseur de relativement
faible puissance, entraîné par un moteur électrique monophasé prélevant son énergie
à partir des réseaux de distribution de courant électrique du type domestique ou encoure
génératrice autonome. Or, de tels compresseurs possèdent une capacité de production
limitée à 20 m3/heure.
[0013] L'objet de l'invention est justement de remédier aux inconvénients ci-dessus en proposant
une nouvelle structure d'un appareil pneumatique à percussion, nouvelle structure
permettant d'augmenter la longueur utile de la course de la masselotte sans engendrer
d'accroissement de poids ou de longueur, en vue de doter des appareils de type portatif
d'un efficacité de travail accrue, bien que leur alimentation puisse être assurée
à partir d'un compresseur entraîné par un moteur électrique monophasé.
[0014] Pour atteindre l'objectif ci-dessus, l'appareil pneumatique à percussion, du type
comprenant un corps de forme générale tubulaire, qui est pourvu en bout d'un connecteur
rapide pour la queue d'un outil de travail et qui délimite, de part et d'autre d'une
portée cylindrique assurant le guidage et le coulissement étanche d'une masselotte
libre de percussion, un cylindre d'échappement dans lequel la queue fait saillie et
un cylindre de travail divisé, en deux chambres opposées à volume inversement variable,
respectivement dites d'action et de transfert-réaction, par un piston formé par la
masselotte qui s'étend axialement dans les deux cylindres, des moyens étant prévus
à la fois dans le corps et dans la masselotte pour mettre alternativement l'une des
chambres en relation avec un circuit d'admission d'air comprimé et l'autre chambre
en relation avec le cylindre d'échappement et inversement, est caractérisé en ce que
la masselotte délimite intérieurement un alésage concentrique,
- communiquant directement avec la chambre d'action et par un passage avec la chambre
de transfert-réaction ou avec le cylindre d'échappement,
- et contenant un piston-pilote libre présentant, d'une part, un puits borgne débouchant
en permanence dans l'alésage et la chambre d'action et, d'autre part, au moins une
lumière radiale d'intercommunication entre le puits et l'un ou l'autre de deux chambrages
internes à l'alésage, débouchant respectivement, pour l'un, dans au moins un conduit
d'échappement ménagé dans la masselotte pour s'ouvrir toujours dans le cylindre d'échappement
et, pour l'autre, dans la chambre de transfert-réaction.
[0015] L'invention a encore pour objet de doter un tel appareil de moyens d'accouplement
de l'outil à même d'éviter les risques de matage de la queue de l'outil et susceptibles
d'intervenir, notamment en cas d'animation à vide, en raison de la puissance de travail
supérieure qu'un appareil du type de l'invention peut développer.
[0016] Dans ce but, l'appareil selon l'invention est également caractérisé en ce que le
connecteur rapide est associé à un amortisseur de choc interposé entre lui-même et
la queue de l'outil.
[0017] Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-dessous en
référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des
formes de réalisation de l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une demi-coupe élévation de l'appareil conforme à l'invention.
La fig. 2 est une coupe transversale prise selon la ligne II-II de la fig. 1.
La fig. 3 est une coupe-élévation partielle prise selon la ligne brisée III-III de la fig. 2.
Les fig. 4 à 7 sont des coupes-élévations mettant en évidence différentes phases de fonctionnement
de l'appareil.
La fig. 8 est une coupe-élévation partielle montrant différents détails de réalisation de l'un
des ensembles constitutifs de l'appareil.
La fig. 9 est une coupe transversale prise selon la ligne IX-IX de la fig. 1.
Les fig. 10 et 11 sont deux coupes-élévations partielles mettant en évidence des phases de fonctionnement
du sous-ensemble selon les fig. 8 et 9.
[0018] L'appareil pneumatique à percussion tel qu'illustré par la
fig. 1 comprend un corps
1 de forme générale tubulaire comportant un embout extrême
2 sur lequel est adapté un connecteur
3 d'accouplement et de désaccouplement rapides de la queue 4 d'un outil de travail
5 dont la forme de la partie active est indifférente pour ce qui concerne l'invention.
[0019] Le corps
1 définit intérieurement une portée cylindrique axiale
6 de part et d'autre de laquelle sont ménagés, d'une part, un cylindre
7 dit d'échappement communiquant avec l'embout
2 et avec des évents
8 et, d'autre part, un cylindre
9 dit de travail, de plus grand diamètre que la portée
6 et s'étendant à l'intérieur du corps
1 à l'opposé de l'embout
2. Le cylindre
9 est fermé par un raccord
10 sur lequel peuvent être adaptés une poignée ou un manche
11, ainsi que des moyens de raccordement à un réseau de fourniture de fluide comprimé
d'animation tel que de l'air.
[0020] La portée
6 est destinée à assurer le guidage et le coulissement étanche d'une masselotte de
percussion
12 dont la longueur est choisie pour qu'elle s'étende toujours en partie simultanément
dans les cylindres
7 et
9. La masselotte de percussion
12 comporte une tête
13 formant piston, guidée à l'intérieur du cylindre
9 dans lequel elle délimite deux chambres à volume variable
14 et
15 respectivement dites d'action et de transfert-réaction, ainsi que cela ressort de
l'explication fonctionnelle décrite ci-après. La chambre de transfert-réaction
15 communique par l'intermédiaire d'une gorge annulaire
16 avec au moins un conduit d'admission d'air comprimé
17 aboutissant au raccord
10, notamment par l'intermédiaire d'une gorge d'alimentation
18. Une telle gorge peut avantageusement être prévue lorsque le circuit d'alimentation
de la chambre
15 est assuré par plusieurs conduits
17 qui peuvent être ménagés dans l'épaisseur de paroi du corps
1.
[0021] La masselotte 12 est réalisée, comme représenté aux
fig. 2 et
3, pour délimiter intérieurement un alésage concentrique
20 s'ouvrant dans le plan de la face transversale du piston
13, de manière à être en relation permanente avec la chambre d'action
14. L'alésage
20 communique par son fond avec un trou axial
21 prolongé par un perçage radial
22 s'ouvrant à la périphérie de la masselotte, de préférence, à l'intérieur d'un méplat
23. Le perçage
22 est avantageusement controlé par un ajutage calibré
24, de préférence, démontable.
[0022] L'alésage
20 présente intérieurement deux chambrages
25 et
26 qui sont respectivement en communication avec des trous radiaux
27 débouchant dans la chambre
15 et avec des conduits d'échappement
28 s'ouvrant dans le cylindre d'échappement
7.
[0023] L'alésage
20 contient intérieurement un piston pilote
30, de plus faible longueur axiale, susceptible de coulisser librement entre deux positions
de butée, respectivement définies par le fond de l'alésage
20 et par une bague de butée
31 montée dans le piston
13 de manière à laisser subsister une communication entre l'alésage
20 et la chambre
14. Le piston-pilote libre
30 comporte, intérieurement, un puits borgne
32 s'ouvrant dans l'alésage
20 et communiquant avec une ou plusieurs lumières
33 pratiquées radialement pour déboucher à la périphérie extérieure du piston-pilote
libre
30. Les caractéristiques constructives du piston-pilote libre
30 et de la masselotte
12 sont telles que dans la position de butée illustrée par la
fig. 3, dans laquelle le piston-pilote est en appui contre le fond de l'alésage
20, les lumières
33 débouchent dans le chambrage
26, alors que dans la position de butée opposée en appui contre la bague
31, les lumières
33 coïncident avec le chambrage
25.
[0024] L'appareil décrit ci-dessus fonctionne de la façon suivante.
[0025] A partir de la position illustrée à la
fig. 1, le raccordement de l'appareil à un circuit de fourniture d'air comprimé permet l'admission
du fluide sous pression dans les conduits
17 qui l'acheminent dans la chambre de transfert-réaction
15. En raison de la position de butée du piston-pilote
30 contre le fond de l'alésage
20, le chambrage
25 est fermé, de sorte que l'air comprimé est développé uniquement dans la chambre
15. La masselotte
12 est sollicitée en déplacement de retour dans le sens de la flèche
f₁, tel que cela apparaît à la
fig. 4. Cette course de retour se traduit par une réduction du volume de la chambre
14 qui est en relation, par l'alésage
20, le puits
32, les lumières
33 et le chambrage
26, avec les conduits d'échappement
28 autorisant l'évacuation de l'air ou du fluide contenu dans la chambre
14 vers le cylindre
7 et son échappement par les évents
8.
[0026] Cette course se poursuit jusqu'au moment où le recul de la masselotte
12 amène le perçage
22 dans la chambre
15, comme cela est illustré par la
fig. 4. L'air comprimé contenu dans cette chambre
15 agit alors par le trou
21 sur le piston-pilote
30 qui est déplacé dans le sens de la flèche
f₂ jusque dans sa position de butée arrière dans laquelle les lumières
33 coïncident alors avec le chambrage
25, tandis que le piston-pilote
30 ferme le chambrage
26. Dans cet état illustré par la
fig. 5, un échappement à partir de la chambre
14 n'est plus possible, de sorte que l'air qui reste emmagasiné constitue un matelas
progressivement mis en pression pour former amortisseur pneumatique évitant à la masselotte,
en recul dans le sens de la flèche
f₁, de venir percuter le raccord
10.
[0027] Dans cette position, l'air comprimé de la chambre
15 est aussi transféré, par le chambrage
25, le puits
32 et l'alésage
20, en direction de la chambre
14, en vue d'établir une montée en pression à mëme de générer l'inversion de la course
de déplacement rectiligne de la masselotte, alors sollicitée dans le sens de la flèche
f₃, comme illustré par la
fig. 6. Cette course dans le sens de la flèche
f₃ correspond à la course active et se déroule sans incidence immédiate sur la position
du piston-pilote libre
30, étant donné qu'à partir de la position selon la
fig. 5, le perçage
22 est également en relation avec la chambre de transfert
15, de sorte que des pressions équilibrées s'exercent de part et d'autre du piston-pilote
30.
[0028] Lorsque la course dans le sens de la flèche
f₃ amène le perçage
22 dans le cylindre d'échappement
7, comme cela est illustré par la
fig. 6, la pression prépondérante régnant dans la chambre
14, dans l'alésage
20 et à l'intérieur du puits
32, pousse le piston-pilote
30 dans le sens de la flèche
f₄ jusque dans la position de butée illustrée par la
fig. 6. Simultanément, les lumières
33 sont mises en communication avec le chambrage
26, alors que le chambrage
25 est fermé. Bien que la chambre
14 soit alors mise en relation avec les conduits
28 d'échappement, l'énergie communiquée à la masselotte continue de lui imprimer un
déplacement dans le sens de la flèche
f₃ pour l'amener à percuter la queue
4 de l'outil
5, alors que simultanément l'air comprimé est uniquement délivré dans la chambre de
transfert
15. L'air comprimé agit alors comme un matelas amortisseur évitant à la tête
13 de la masselotte
12 de percuter le fond de la chambre
15 en fin de course de percussion sur l'outil, comme cela est illustré par la
fig. 7.
[0029] La compression imposée au matelas d'air contenu dans la chambre
15 est responsable en fin de percussion de l'entraînement de la masselotte
12 dans le sens de la flèche
f₁ pour exécuter un nouveau cycle de fonctionnement, comme décrit précédemment.
[0030] Ainsi que cela ressort de ce qui précède, le piston-pilote libre
30 et l'existence des deux chambrages permettent d'accroître la course utile de la masselotte
à la mesure comprise axialement entre les plans transversaux passant par le perçage
22 et le chambrage
25 qui constitue le moyen d'intercommunication entre la chambre de transfert
15 et la chambre
14. Ainsi, par un tel moyen, il devient possible d'accroître la course utile de la masselotte
12 sans pour autant augmenter le diamètre du corps
1 ni, de façon notable et sensible, la longueur de ce dernier.
[0031] Le perçage
22 est avantageusement controlé par l'ajutage
24 en vue de laminer l'air d'échappement lors de la course du piston pilote
30 dans le sens de la flèche
f₄ pour éviter un contact brutal entre ce piston et le fond de l'alésage
20. De cette manière, de mëme qu'avec la présence des matelas d'air amortisseurs en
fin de course alternative de la masselotte
12, il devient possible de réaliser un appareil de puissance accrue ne générant pas
de vibrations importantes imposées à l'opérateur.
[0032] Selon un développement de l'invention, l'appareil est pourvu d'un connecteur
3 d'accouplement et de désaccouplement rapides à mëme de préserver la queue
4 de l'outil
5 contre les chocs susceptibles d'être appliqués à vide, c'est-à-dire lorqu'un tel
outil n'est pas en appui contre une surface de travail.
[0033] Le connecteur rapide
3 comprend une bague
40 coulissante, enfilée concentriquement sur l'embout
2 et sollicitée en position de verrouillage contre un jonc
41 par l'action d'un organe élastique de rappel
42. La bague
40 enveloppe des billes de butée
43, par exemple au nombre de trois, qui sont montées, comme cela apparaît aux
fig. 8 et
9, dans des trous traversants
44 présentés par l'embout
2. Les trous traversants
44 sont associés à des cuvettes de dégagement
45 qui sont ménagées à partir de la surface périphérique extérieure de l'embout
2. La bague
40, poussée par le ressort
42, maintient les billes de butée
43 dans les trous
44.
[0034] La bague
40 présente, intérieurement et à proximité de son bord de coopération avec le jonc
41, une gorge annulaire
47 dite de dégagement dont la section transversale en creux est complémentaire de celle
des cuvettes
45 pour définir ensemble une section utile de logement correspondant au diamètre des
billes
43. Un vérou élastique
48 est porté par le corps 1 pour immobiliser la bague
40 en position axiale de butée contre le jonc
41.
[0035] Le connecteur
3 comprend un amortisseur de choc
49 interposé entre les billes d'arrêt
43 et la queue 5 de l'outil
4, à l'intérieur de l'embout
2. L'amortisseur de choc
49 comprend un tiroir
50 de forme tubulaire présentant, dans sa périphérie extérieure, des cannelures axiales
51 dans lesquelles sont engagées les billes
43 traversant les trous
44 et dont le diamètre est supérieur à l'épaisseur du tiroir
50 qui présente intérieurement une conformation polygonale régulière
52 (
fig. 9) complémentaire à celle
53 de la queue
4 de l'outil
5. Le tiroir
50 possède en un même nombre que les billes
43 et en coïncidence d'écartement et d'équidistance angulaire, des trous traversants
54 dans lesquels sont logées des billes d'arrêt
55 faisant saillie de part et d'autre du tiroir
50. Les billes
55 sont engagées dans des rainures axiales
56 pratiquées dans la surface interne de l'embout et assurent ainsi l'immobilisation
angulaire du tiroir
50 en coopération avec les billes
43. Les billes
55 sont amenées en appui contre les billes
43 par le déplacement du tiroir
50 sous l'action d'un organe élastique de rappel
57 interposé entre ce dernier et un bouchon annulaire
58 fermant l'embout
2 tout en libérant une section de passage à même d'être traversée par la conformation
53 et la queue
4 de l'outil
5.
[0036] Ainsi que cela est habituel, la queue
4 comporte, à partir de la conformation
53, un décolletage
59 dans lequel pénètrent les billes d'arrêt
55 dans la position illustrée par la
fig. 1.
[0037] Ainsi que cela ressort de l'examen de la
fig. 1 et de ce qui précède, dans la position illustrée, la conformation polygonale
53 est immobilisée angulairement à l'intérieur du tiroir
50, lui-même immobilisé angulairement à l'intérieur de l'embout
2. La queue
4 peut coulisser axialement sur la longueur du décolletage
59 définissant la plage de coulissement relatif par rapport aux billes d'arrêt
55. En outre, l'outil peut ainsi être maintenu par la coopération entre les conformations
polygonales régulières
52 et
53 dans une orientation angulaire choisie par l'opérateur pour correspondre à la position
adéquate de travail. Le connecteur
3 assure donc une liaison angulaire et axiale de l'outil
5.
[0038] Lors de chaque percussion, la masselotte
12 entre en contact avec l'extrémité de la queue
4, de sorte que la conformation polygonale
53 vient en appui sur les billes
55 qui retransmettent au tiroir
50 la poussée axiale reçue. Le tiroir
50 se déplace axialement contre l'action de l'organe élastique
57, ce qui permet d'amortir les vibrations de fonctionnement.
[0039] Lorsqu'il souhaite désaccoupler l'outil
5, l'opérateur agit sur le verrou
48 pour autoriser un coulissement de la bague
40 dans le sens de la flèche
f₅ à partir de la position selon la
fig. 10. La gorge
47 est progressivement amenée à l'aplomb des cuvettes de dégagement
45 pour délimiter avec ces dernières autant de logements que de billes de butée
43 qui peuvent ainsi être effacées à l'intérieur de tels logements. La poussée exercée
par le ressort
57 sollicite le tiroir dans le sens de la flèche
f₆ (
fig. 11), de sorte que les billes d'arrêt
55 sont amenées à pénétrer dans les trous 44 laissés libres par l'effacement des billes
43. L'escamotage des billes d'arrêt
55 libère la section de passage interne du tiroir
50 et permet le coulissement axial de la conformation
53 de la queue
4 de l'outil
5. Cette position est illustrée par la
fig. 11 qui permet de comprendre qu'un accouplement avec un autre outil s'effectue en agissant
inversement et en ramenant ensuite volontairement la bague
40 dans le sens de la flèche
f₇ pour forcer les billes
43 à réintégrer les trous traversants
44 en repoussant les billes
55 à l'intérieur des trous
54. Dans cette position, le nouvel outil
5 est immobilisé angulairement et axialement sur le corps
1 par l'intermédiaire du connecteur
3.
1 - Appareil pneumatique à percussion, du type comprenant un corps (1) de forme générale tubulaire, qui est pourvu en bout d'un connecteur rapide (3) pour la queue (4) d'un outil de travail (5) et qui délimite, de part et d'autre d'une portée cylindrique (6) assurant le guidage et le coulissement d'une masselotte libre de percussion (12), un cylindre d'échappement (7) dans lequel la queue fait saillie et un cylindre de travail (9) divisé en deux chambres opposées à volume inversement variable (14, 15), respectivement dites d'action et de transfert-réaction, par un piston (13) formé par la masselotte qui s'étend axialement dans les deux cylindres, des moyens
étant prévus à la fois dans le corps et dans la masselotte pour mettre alternativement
l'une des chambres en relation avec un circuit (17) d'admission d'air comprimé et l'autre chambre en relation avec le cylindre d'échappement
(7) et inversement,
caractérisé en ce que la masselotte (12) délimite intérieurement un alésage concentrique (20),
- communiquant directement avec la chambre d'action (14) et par un passage (21, 22) avec la chambre de transfert-réaction (15) ou avec le cylindre d'échappement (7),
- et contenant un piston-pilote libre (30) présentant, d'une part, un puits borgne (32) débouchant en permanence dans l'alésage (20) et la chambre d'action (14) et, d'autre part, au moins une lumière radiale (33) d'intercommunication entre le puits et l'un ou l'autre de deux chambrages (25, 26) internes à l'alésage, débouchant respectivement pour l'un dans au moins un conduit
d'échappement (28) ménagé dans la masselotte pour s'ouvrir toujours dans le cylindre d'échappement
(7) et pour l'autre dans la chambre de transfert-réaction.
2 - Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que le passage (21, 22) de la masselotte est contrôlé par un ajutage calibré (24).
3 - Appareil selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le passage est formé
par un trou axial (21) pratiqué à partir du fond de l'alésage (20) et par un perçage radial (22) débouchant à la périphérie de la masselotte.
4 - Appareil selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le passage
s'ouvre à la périphérie de la masselotte par un méplat (23).
5 - Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que le piston-pilote (30) est monté libre de coulisser dans l'alésage (20) de la masselotte (12) entre deux positions extrêmes respectivement définies par le fond de l'alésage et
par une bague de butée (31) montée dans ce dernier et dans lesquelles positions la lumière radiale (33) est placée en coïncidence soit avec l'un, soit avec l'autre des chambrages (25, 26).
6 - Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que le connecteur rapide (30) est associé à un amortisseur de choc (49) interposé entre lui-même et la queue de l'outil.
7 - Appareil selon la revendication 6, caractérisé en ce que le connecteur rapide (3) comprend des butées (43) effaçables par le coulissement commandé d'une bague (40) à rappel élastique enfilée sur l'embout et en ce que l'amortisseur (49) comprend un tiroir annulaire (50) disposé intérieurement à l'embout et portant des butées escamotables (55) poussées contre les butées effaçables par un organe élastique (57) agissant sur le tiroir.
8 - Appareil selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que l'amortisseur (49) comprend un tiroir immobilisé angulairement dans l'embout et présentant intérieurement
en section droite transversale une forme polygonale (52) complémentaire à la queue (53) de l'outil.
9 - Appareil selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que l'amortisseur comprend
un tiroir immobilisé angulairement à l'intérieur de l'embout par les butées effaçables
(43).
10 - Appareil selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que les butées
effaçables sont constituées par des billes disposées dans des trous traversants (44) ménagés dans l'embout en association avec des cuvettes de dégagement (45), lesdites billes étant maintenues par une bague extérieure coulissante (40) présentant une gorge périphérique (47) de dégagement à même d'être placée en alignement transversal avec les cuvettes pour
définir des logements complémentaires aux billes effaçables et en ce que les butées
escamotables (55) sont constituées par des billes logées dans des trous traversants (54) présentés par un tiroir annulaire (50) de plus faible épaisseur que les billes qui sont maintenues en saillie intérieurement
au tiroir par appui contre les billes effaçables, sous l'action d'un organe élastique
(57) agissant sur le tiroir.
11 - Appareil selon la revendication 8, 9 ou 10, caractérisé en ce que le tiroir (50) est immobilisé angulairement à l'intérieur de l'embout au moins par des cannelures
axiales (51) qu'il forme extérieurement et dans lesquelles sont engagées les billes de butée
(43) en position de non-effacement.
12 - Appareil selon l'une des revendications 6 à 11, caractérisé en ce que l'amortisseur
comprend un tiroir (50) immobilisé angulairement par rapport à l'embout de l'appareil et définissant une
conformation interne polygonale régulière complémentaire à celle de la queue de l'outil
qui peut ainsi être maintenu dans une orientation angulaire adéquate à la position
de travail choisie par l'opérateur.