[0001] L'invention est relative à une canne siège, destinée à offrir une assise ou une aide
à la marche à des promeneurs, personnes âgées ou autres.
[0002] La station debout n'offre aucun repos et peut s'avérer fatigante et pénible si elle
se prolonge. Pour aider les personnes à se reposer dans des lieux publics, ou lors
de promenades par exemples, les gens peuvent utiliser des sièges mobiles dont la réalisation
la plus connue est la canne siège.
[0003] Cet instrument doit être léger pour pouvoir être transporté facilement et offrir
soit un point d'appui pour le marcheur, soit une assise. Il existe de nombreuses variantes
dans les réalisations de cannes sièges, qui sont toutes constituées d'un pied surmonté
d'une tige terminée par une poignée qui peut se transformer en assise, selon que le
constructeur veuille favoriser plutôt la fonction canne ou la fonction siège de la
canne siège.
[0004] Ainsi, certains concepteurs réalisent des cannes sièges qui peuvent se replier sous
des formats très réduits comme cela est décrit dans le document FR-2.597.311.
[0005] Celle-ci est principalement composée d'une tige centrale, rétractable, fabriquée
en deux parties télescopiques, ce qui permet de réduire sensiblement la longueur de
la canne siège lorsqu'elle doit être rangée, et d'une poignée, formant un siège repliable
en deux parties prenant appui sur deux butoirs, rabattable le long de la tige après
une manoeuvre de rotation de la poignée. L'extrémité inférieure de la tige est composée
d'une pointe et d'un disque mobile pour éviter l'enfoncement dans des sols mous.
[0006] Le confort d'une telle canne siège est très relatif étant donné que les deux parties
dusiège déployèes ne présentent qu'une surface très réduite et n'offrent aucun point
d'appui pour l'entrejambe.
[0007] Au contraire, il existe des réalisations où le confort est l'objectif principal,
tel que par exemple le siège repliable en forme de canne connu du document FR-2.536.645.
Dans ce cas, le défaut vient de la complexité de la mise en oeuvre. Le siège ne peut
être installé pour quelques instants puisque son rangement, permettant l'utilisation
canne, est long et fastidieux.
[0008] En effet, il faut replier les pièces de toile pour les replacer entre les pieds qui,
une fois regroupés, forment la tige de canne.
[0009] Plus traditionnelle est la canne siège décrite dans le brevet américain N° US-2.800.164.
Selon cette réalisation, la poignée de la canne siège est formée en deux parties mobiles
reliées par une bande de toile qui forme l'assise. Si un certain confort peut être
obtenu au niveau de l'appui du fessier sur la canne siège, on peut néanmoins lui reprocher
deux inconvénients majeurs.
[0010] D'une part, les cannes sièges avec un seul point d'appui n'offrent aucune stabilité
latérale, obligeant l'occupant du siège à écarter les deux pieds pour établir un triangle
d'équilibre, ce qui va à l'encontre de la fonction repos souhaitée et il est regrettable
de lui demander d'assurer une fonction d'équilibre avec les deux jambes.
[0011] Le second inconvénient est la forme de la surface d'appui qui est mal adaptée pour
soutenir le bassin. En effet, ce qui est aussi vrai pour la majorité des cas, la zone
de soutien est placée trop à l'arrière et donc l'occupant ne peut réellement s'asseoir
sur la canne siège, elle ne constitue qu'un point d'appui.
[0012] Il faut tout de même souligner que la notion de stabilité de la canne siège a été
abordée avec certaines réalisations à pieds développables comme cela est décrit dans
le document FR-2.088.727. En position déployèe, la canne siège forme un véritable
tabouret, gràce à un trépied, de type parapluie, procurant un bon équilibre.
[0013] La manoeuvre du trépied est rapide mais l'inconvénient se situe au niveau du poids
élevé de la canne siège en raison des nombreuses articulations des pièces différentes
utilisées. Ensuite, la hauteur du siège est basse, ce qui joue est acceptable pour
des personnes agiles mais ceci ne convient absolument pas à des personnes àgèes qui
éprouvent de la difficulté à se relever après avoir été assises.
[0014] En conclusion, il faut actuellement faire un choix entre les cannes sièges maniables,
légères, mais peu confortables ou au contraire les cannes sièges sophistiquées où
le confort a été soigné mais qui sont lourdes et bien souvent très spécifiques dans
leur usage.
[0015] Le but principal de la présente invention est de présenter une canne siège qui a
été conçu dans l'esprit de la gamme légère, maniable, économique mais où le confort
a également été privilégié. Grâce à une assise ergonomique et stable, l'utilisateur
n'est pas obligé d'écarter les jambes pour maintenir une bonne stabilité en créant
trois points d'appui comme cela se rencontre avec les cannes sièges traditionnelles.
[0016] Il faut également souligner que cette stabilité n'est pas tributaire d'une assise
basse, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de réduction de la longueur de la tige pour obtenir
la stabilité, et par conséquent, les personnes âgèes, par exemple, n'auront quasiment
pas à se relever après s'être appuyées sur la canne siège de l'invention.
[0017] Un autre but de la présente invention est de présenter une canne siège qui offre
une grande sécurité d'utilisation sur sol dur, grâce à la présence d'un double point
de contact, ce qui permet de rattraper tout glissement accidentel de l'un d'entre
eux. Par ailleurs, en sol mou, la canne siège de l'invention dispose de moyens limitant
l'enfoncement. Ces moyens sont opérationnels en toute circonstance contrairement au
disque classique qui doit être rabattu préalablement.
[0018] Un autre but de la présente invention est de présenter une canne siège qui puisse
être repliée en occupant un volume très réduit.
[0019] D'autres buts et avantages de la présente invention apparaitront au cours de la description
qui va suivre qui n'est cependant donnée qu'à titre indicatif.
[0020] Selon l'invention, la canne siège, destinée à offrir une assise ou une aide à la
marche à des promeneurs, personnes âgées ou autres, qui comprend un pied, une tige
et une assise escamotable en poignée, est caractérisée par le fait que le pied présente
des moyens de stabilisation latérale.
[0021] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante accompagnée
de dessins en annexe parmi lesquels:
- la figure 1 schématise, vue de face, la canne siège de l'invention en position canne,
- la figure 2 schématise, vue en perspective, la canne siège de l'invention en position
siège,
- la figure 3 montre en détails l'emboitement télescopique des différentes parties
formant la tige de canne siège,
- les figures 4 et 5 schématisent le dispositif de verrouillage de la selle de la
canne siège dans les positions respectivement déployée et repliée,
- la figure 6 montre une canne siège déployée selon la présente invention non utilisée
appuyée contre un mur.
[0022] La présente invention vise une canne siège destinée à offrir une assise et/ou une
aide à la marche à des promeneurs, personnes âgées ou autres.
[0023] Les cannes sièges connues sont très diverses selon leur conception mais présentent
en commun une structure formée d'un pied, d'une tige et une assise escamotable quelquefois
combinée avec la poignée.
[0024] Lorsqu'une recherche de légèreté et de maniabilité est souhaitée, bien souvent le
confort en patit en raison du manque d'accessoires. Par contre, lorsque le confort
est recherché, on aboutit bien souvent à une canne siège lourde, peut maniable et
parfois qui demande une certaine dextérité et du temps pour être installée ou repliée.
Le problème qui n'a jamais été correctement solutionné est celui de l'équilibre de
la canne siège.
[0025] La canne siège de la présente invention a pour ambition de combiner les avantages
du confort, de la maniabilité, de la légèreté des cannes sièges des deux types sans
en présenter les inconvénients. Pour cela, elle dispose d'un pied et d'une assise,
escamotable en poignée, tout à fait particulier.
[0026] La figure 1 schématise la canne siège 1 de l'invention utilisée dans sa fonction
canne. Elle comprend à sa base un pied 2 surmonté d'une tige 3 qui se présente à son
extrémité par une poignée 4.
[0027] Transformée en siège, la canne siège 1, illustrée à la figure 2, présente à sa partie
supérieure une assise 4 qui n'est autre que la poignée pivotée. L'assise 4 peut être
escamotée pour a nouveau occuper la position de la figure 1 et former une poignée.
[0028] Selon l'invention, le pied 2 présente des moyens de stabilisation latérale. Ceci
signifie que la canne siège 1 présente un certain équilibre vis-à-vis des côtés du
siège 4. Celui-ci peut être incliné plus ou moins en avant par l'utilisateur mais
la tige 3 ne peut être inclinée en direction des côtés.
[0029] Il s'agit d'un facteur de sécurité et de confort. L'utilisateur n'a plus à assurer
l'équilibre latéral de la canne siège puisque celle-ci le fait pour lui. Par exemple,
l'utilisateur peut parfaitement ne laisser reposer au sol qu'une seule jambe ou les
maintenir groupées sans pour autant craindre une perte d'équilibre. La sécurité s'en
trouve renforcée pour les utilisateurs qui n'ont plus à craindre de chutes sur les
côtés.
[0030] Selon un mode préférentiel de réalisation de l'invention, le pied 2 se termine en
forme de fourche à double point d'appui 5 et 6. L'écartement entre les points d'appui
5 et 6 devra être déterminé en fonction du degré de stabilité recherchée et également
pour permettre le mouvement de balancement avant-arrière de la canne siège 1 utilisée
en canne.
[0031] Il faut souligner que les points d'appui 5 et 6 sont disposés dans le plan de la
poignée 4. Ainsi, lorsque la canne siège 1 est utilisée en tant que canne, le pied
2 se situe dans le plan de la marche et ne constitue pas une gêne pour l'utilisateur
par un encombrement latéral.
[0032] Les deux points d'appui 5 et 6 sont constitués par des bouchons caoutchoutès qui
présentent une bonne adhérence sur les sols sans les marquer. L'emploi de deux bouchons
est avantageux sur le plan de la sécurité car ils permettent de répartir la charge
et minimisent les risques de dérapage accidentel.
[0033] Contrairement au trépied imposant, le pied en forme de fourche 2 de la présente invention
n'a pas besoin d'être escamotable puisqu'il ne constitue aucun handicap pour la canne.
[0034] La liberté d'inclinaison de la canne siège dans le sens longitudinal de l'appui permet
d'ajuster la hauteur de l'assise pour les utilisateurs. L'obtention de la stabilité
latérale n'entraine aucune diminution de la hauteur de l'assise et par conséquent
les utilisateurs peuvent se relever facilement sans aucun effort.
[0035] En outre, le pied 2 présente des moyens pour éviter l'enfoncement en sol mou.
[0036] Traditionnellement, cette caractéristique était obtenue en utilisant un disque qui
forme une butée avec le sol. Dans le cas présent, les moyens, qui limitent l'enfoncement
du pied 2 dans le sol, se présentent sous la forme d'une nervure d'appui 7 tendue
entre les extrémités des branches 8 et 9 de la fourche du pied 2. Cette nervure 7
d'appui est située juste au-dessus des bouchons caoutchoutés 5 et 6 afin d'entrer
en action dès que ceux-ci s'enfoncent dans le sol. En outre, la nervure 7 renforce
la rigidité du pied en reliant les branches 8 et 9.
[0037] Pour permettre de ranger facilement la canne siège avec un encombrement réduit, de
préférence, la tige 3 est constituée notamment de deux éléments 10 et 11 emboités
l'un dans l'autre tels qu'illustrés à la figure 3. Pour fixer le positionnement radial
de l'élément 10 par rapport à l'autre 11, on utilise par exemple une nervure 12 et
une rainure 13 de positionnement, telles qu'illustrées à la figure 3 bien connues
de l'homme de l'art. Ces nervure et rainure 12 et 13 obligent lors de l'emboitement
des éléments 10 et 11 à ce que ces derniers soient bien orientés l'un par rapport
à l'autre.
[0038] Pour éviter que les deux parties de canne siège soient totalement séparées, un élément
extensible, tel qu'un sandow 14 est placé à l'intérieur de la tige 3 afin de maintenir
reliés les deux éléments 10 et 11 tout en autorisant leur déboitement. L'élément élastique
14 permet par exemple que les parties 10 et 11 soient rabattues l'une contre l'autre
pour ranger sous un faible encombrement la canne siège 1.
[0039] L'assise 4 de la canne siège 1 se présente de préférence sous la forme d'une selle
4 articulée sur la tige 3, dont le profil est analogue par exemple à celle que l'on
rencontre sur les bicyclettes. Ce profil présente de nombreux avantages notamment
il est bien adapté ergonomiquement en donnant un point d'appui sous le bassin qui
est ainsi bien maintenu. Une découpe est pratiquée dans la partie arrière élargie
de la selle 4 pour former une poignée 15 qui dispose d'une bonne prise en main.
[0040] Un système de verrouillage permet d'immobiliser l'assise 4 en position rabattue contre
la tige, comme cela est illustré à la figure 5, le plan de l'assise 4 et le plan défini
par le pied 2, 5, 6 étant confondus ou sensiblement parallèles, ou déployée, comme
le montre la figure 4, le plan de l'assise 4 et le plan du pied 2, 5, 6 étant alors
sensiblement perpendiculaires.
[0041] Le système de verrouillage comprend un axe d'articulation 16 solidaire de la selle
4, mobile dans une coulisse 17 découpée à l'extrémité de la tige 3. Un ressort de
rappel 18 agit sur l'axe 16 et donc sur la selle 4 pour appliquer l'extrémité 19 de
la tige 3 dans une cavité 20 de profil correspondant formé dans la selle 4. Ainsi,
l'extrémité 19 de la tige 3 est emboitée dans la cavité 20 et ne peut s'en dégager
seule: la selle est verrouillée.
[0042] Pour déverrouiller la selle, l'utilisateur doit dégager l'extrémité 19 de la tige
3 hors de la cavité 20. Pour cela, il maintient la selle 4 et agit sur la tige 3 par
un mouvement de traction, ce qui provoque une tension du ressort de rappel 18. Une
fois l'extrémité 19 de la tige 3 dégagée de la cavité 20, la selle 4 peut être pivotée
au niveau de l'axe d'articulation 16 dans la coulisse 17.
[0043] Lorsque la selle est complètement rabattue contre la tige 3 telle qu'illustrée à
la figure 5, l'extrémité 19 de la tige 3 vient se ranger dans un logement 21 qui verrouille
à nouveau la selle 4 dans cette position. Le mouvement de verrouillage est obtenu
grâce au déplacement de l'axe d'articulation 16 dans la coulisse 17 sous l'effet du
ressort de rappel 18 qui pousse la selle 4 contre la tige 3. La selle est verrouillée
dans cette position et donc la poignée 15 est immobilisée par rapport à la tige 3.
[0044] De préférence, le ressort de rappel 18 est constitué par le sandow 14 qui servait
à relier les éléments 10 et 11 constituant la tige 3.
[0045] La figure 6 montre une canne siège déployèe selon la présente invention non utilisée
appuyée contre un mur et précise le positionnement des deux pieds 8, 9, par rapport
à la selle.
[0046] On voit avantageusement que le plan de la selle est rabattu contre la tige sensiblement
parallèle au plan défini par les deux pieds 8, 9.
[0047] D'autres mises en oeuvre de la présente invention à la portée de l'homme de l'art
pourraient également être envisagées sans pour autant sortir du cadre de celle-ci.
1. Canne siège, destinée à offrir une assise ou une aide à la marche à des promeneurs,
personnes âgées ou autres, qui comprend un pied (2), une tige (3) et une assise escamotable
(4) en poignée, caractérisée par le fait que le pied (2) présente des moyens de stabilisation
latérale (8, 9).
2. Canne siège selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le pied (2)
se termine en forme de fourche à double branche (8, 9) dont les extrémités constituent
deux points d'appui (5, 6).
3. Canne siège selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le pied (2)
présente des moyens (7) pour éviter l'enfoncement en sol mou.
4. Canne siège selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le pied (2)
a une forme de fourche dont les extrémités (5, 6) sont garnies de bouchons caoutchoutés
et, reliées par une nervure d'appui (7).
5. Canne siège selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la tige (3)
est formée de deux éléments (10, 11) emboitables reliés par un élément élastique (14).
6. Canne siège selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'assise (4)
est constituée d'une selle (4) articulée sur la tige (3).
7. Canne siège selon la revendication 6, caractérisée par le fait qu'un dispositif
de verrouillage permet d'immobiliser la selle (4) en position déployée ou rabattue
contre la tige (3).
8. Canne siège selon la revendication 7, caractérisée par le fait que le dispositif
de verrouillage se présente sous la forme d'un axe d'articulation (16), solidaire
de la selle (4), placé dans une coulisse (17) sur lequel s'exerce un ressort de rappel
(18) qui applique l'extrémité (19) de la tige (3) dans une cavité (20) de la selle
(4) ou contre une butée (21).
9. Canne siège selon la revendication 5 ou 7, caractérisée par le fait que le ressort
de rappel (18) est constitué par l'élément élastique (14).