[0001] On utilise en construction différents types de panneaux de fibres de provenance diverse,
en particulier cellulosiques (obtenues à partir de bois, de papier journal, de papier
kraft, de chiffons, et autres), dans lesquels la proportion pondérale de fibres est
plus ou moins grande, les autres constituants étant, soit des matières de gonflement
qui leur confèrent une faible densité, soit des liants, en particulier organiques,
soit des charges destinées à améliorer les propriétés particulières recherchées en
fonction des applications envisagées ou à réduire le coût.
[0002] Certaines techniques de fabrication partent d'une bouillie aqueuse contenant les
différents constituants et, dans ce cas, les problèmes d'égouttage, de compression
à plat pour obtenir un gâteau consolidé et de séchage de celui-ci, peuvent s'avérer
difficiles à résoudre.
[0003] L'invention se rapporte plus particulièrement à la fabrication d'éléments rigides
à partir de sous-produits de l'industrie papetière, en particulier boues de papeterie
comme matière première de base.
[0004] Dans le brevet FR 85 06507 déposé le 29 Avril 1985, il a été proposé d'utiliser,
pour réaliser des couches protectrices utilisables à diverses fins et des panneaux
isolants, des boues de papeterie comportant, à l'état sec, au moins 40 % en poids
de fibres de cellulose et des charges diverses finement divisées comprenant du kaolin,
de la craie et du talc. Ce brevet propose également, pour la fabrication de panneaux,
d'y ajouter de la vermiculite ou de la perlite pour alléger le produit final et augmenter
son pouvoir isolant, ainsi que d'autres matières complémentaires.
[0005] Le brevet belge 904 013 du 10 Janvier 1986 décrit également la fabrication de plaques
à partir des boues fournies par les stations d'épuration des eaux de rejet de la fabrication
du papier, auxquelles on ajoute divers adjuvants et des matières complémentaires (parmi
lesquelles la perlite ou la vermiculite expansée).
[0006] Ces brevets antérieurs ne décrivent aucune technique industrielle de fabrication
qui puisse permettre d'intégrer la production des panneaux à l'installation de production
du papier et de résoudre les problèmes, mentionnés ci-dessus, relatifs à l'obtention
en continu d'un gâteau consolidé à partir des boues telles qu'elles sont fournies
par les stations d'épuration.
[0007] Le procédé selon l'invention est du type continu à voie humide comportant l'égouttage
de la pâte à laquelle ont été incorporés certains additifs, la compression à plat
du produit essoré pour former une nappe humide au gâteau et le séchage du gâteau,
et est caractérisé en ce que l'on part d'une boue prélevée à la sortie des stations
d'épuration sans avoir subi de déshydratation préalable et ayant une teneur en matière
sèche inférieure à 10 % en poids et, en général, de l'ordre de 3 à 5 %, on mélange
à cette boue, avant essorage, un produit allégeant absorbant l'eau par drainage et
facilitant son évaporation lors du séchage, de préférence de la perlite ou de la vermiculite
en proportion au moins de l'ordre de 20 % du poids de la matière sèche et un floculant
de préférence en proportion de 0,1 à 0,3 % du poids de la matière sèche.
[0008] Grâce à la présence du floculant et au pouvoir de drainage de la perlite ou de la
vermiculite, l'essorage et le pressage en continu du gâteau à forte teneur en eau
(supérieure à 90 % en poids) peuvent s'effectuer sans difficultés, même pour des nappes
humides relativement épaisses (environ 10 cm par exemple) dans des installations de
type traditionnel ne comportant pas de dispositifs spécifiques de retenue de la boue
pendant le pressage, en évitant la perte des produits insolubles d'égouttage.
[0009] Selon une caractéristique importante de l'invention, la conformation en continu de
la nappe s'effectue sans addition d'un liant, par exemple organique, qui nécessite
une cuisson, et le séchage s'effectue donc directement à la sortie de l'installation
d'essorage et de pressage, sans traitement thermique intermédiaire.
[0010] D'autres particularités, ainsi que les avantages de l'invention, apparaîtront clairement
à la lumière de la description ci-après.
[0011] Au dessin annexé :
La figure 1 représente schématiquement les organes de prélèvement des boues et de
préparation de la pâte dans une installation conforme à un mode d'exécution préféré
de l'invention ;
La figure 2 représente la machine de conformation de la nappe ;
Les figures 3 et 4 représentent plus en détail, respectivement vue de dessus et de
profil avec éclatement partiel, la caisse de tête de cette machine ; et
La figure 5 représente le rouleau de tête.
[0012] La chaîne de fabrication de panneaux partiellement illustrée au dessin, comporte
essentiellement une section de production des panneaux suivie d'une section de finition
et d'emballage.
[0013] La section de production comporte elle-même des organes de préparation de la pâte
(figure 1), et des organes de conformation de la nappe humide et de la plaque (figure
2), des organes de découpage de la plaque en panneaux et de transfert des panneaux
au séchoir, et un séchoir (non illustré).
[0014] A la figure 1, on voit que les boues de papeterie sont prélevées dans une tuyauterie
100 qui véhicule le flot de sortie de la station d'épuration de la papeterie et amenées
par une pompe 101 dans une cuve tampon de stockage 102 munie d'un agitateur 103. Cette
cuve a pour fonction d'homogénéiser les boues, et elle coopère avec des organes de
régulation 104 de la concentration en matière sèche. Celle-ci sera ainsi amenée,
par décantation, filtration partielle et, en cas de besoin, ajout d'eau, à une valeur
déterminée, généralement comprise entre 4 et 5 % en poids. Cette homogénéisation
et cette régulation jouent un rôle essentiel, compte tenu de la diversité des effluents
qui peuvent être prélevés en divers points de la chaîne de production du papier.
[0015] Un bactéricide est introduit en 105.
[0016] La suspension aqueuse homogénéisée est prélevée par une pompe 106 vers le cuvier
de tête 107 de la machine d'essorage et de pressage proprement dite, dans lequel
est amenée par ailleurs, au moyen d'un distributeur à vis doseuse, le produit allégeant
et absorbant.
[0017] A titre d'exemple non limitatif, on introduira, à raison d'environ 20 % en poids
de la matière sèche contenue dans la suspension aqueuse, une vermiculite pesant environ
50 à 80 g/litre.
[0018] Cet ajout remplit non seulement le rôle bien évident de réduire notablement la densité
du panneau et d'en améliorer la tenue au feu, mais l'expérience a montré en outre
qu'il facilite l'obtention dans la machine d'une nappe régulière et homogène, en provoquant
une certaine absorption d'eau et en facilitant le drainage du gâteau. Il est essentiel
à cet effet qu'il soit bien dispersé dans la boue (par un appareil de mélange 108).
En l'absence de cet ajout dont l'effet se conjugue à celui des autres mesures indiquées
dans la suite, un gâteau d'épaisseur relativement grande serait très difficile à
sécher.
[0019] Le cuvier 107 peut recevoir par ailleurs, diverses fibres d'appoint, introduites
au moyen d'une pompe 110 à partir d'un dispositif 109. Il peut s'agir de fibres de
bois obtenues dans un pulper, de déchets de papier ou même de fibres minérales.
[0020] La sortie du cuvier est reliée par une pompe 111 à un dispositif 112 appelé "chateau
de pâte" qui établit un niveau constant et est relié, d'une part, à la caisse de tête
2 de la machine à travers un dispositif 113 d'introduction des floculants, d'autre
part, par l'intermédiaire d'une pompe 114, au cuvier 107 pour recyclage.
[0021] Le dispositif 113 est avantageusement du type dynamique et effectue le mélange du
floculant à la pâte.
[0022] Le floculant est constitué de polyélectrolytes organiques de synthèse.
[0023] Suivant la composition de la boue, on utilise un ou deux polyélectrolytes, qui peuvent
être, à titre d'exemple :
- un polymère anionique tel que le "Sursolan AGP" de la firme BASF,
- un polymère cationique tel que le "PK 9240" de la firme Zimmer et Scharwz.
[0024] Ces produits provoquent une floculation très poussée qui est indispensable à l'obtention
en continu d'une nappe humide de façon régulière et homogène.
[0025] A la figure 2, on a représenté la machine de conformation proprement dite.
[0026] Il s'agit d'une table plate d'égouttage du type connu en soi sous le nom de "machine
de Fourdrinier", mais ayant subi des modifications et adaptations indispensables au
traitement de la pâte considérée qui seront plus particulièrement décrites ci-après.
[0027] La caisse de tête 2 qui assure la distribution de la pâte sur toute la largeur de
la toile d'égouttage 30 est représentée plus en détail aux figures 3 et 4.
[0028] A la figure 3, qui montre en 2 la caisse de tête juxtaposée au rouleau presseur de
tête 301, on voit que l'amenée de la pâte est de type à distribution multiple, le
tuyau 201 se prolongeant par quatre tuyaux tels que 202 qui arrivent par en dessous.
Un tel manifold de distribution permet un écoulement à flots divisés qui assure le
maintien intégral de la floculation jusque sur la toile d'égouttage. La pâte est distribuée
sur toute la largeur de la toile, en quantité voulue selon l'épaisseur de nappe désirée.
[0029] A la figure 4, on voit que la caisse de tête est équipée d'une série de chicanes,
telles que 203, 204, réglables dans le plan vertical, qui permettent de régler par
perte de charge, la régularité du débit de pâte.
[0030] Elle est en outre munie d'un cylindre tournant 205 qui règle la taille des gros matons
obtenus avec le floculant (rôle de dématonneur) et permet la suppression des courants
préférentiels qui s'établissent par suite de l'hétérogénéité dans la composition
de la pâte (rôle de répartiteur). Ce cylindre tournant est logé dans un réservoir
dont le volume est proche du sien et placé en dessous du niveau de la toile d'égouttage,
juste avant celle-ci.
[0031] Ces fonctions sont essentielles, compte tenu de la vitesse de propulsion de la pâte
à la sortie de la caisse de tête, à savoir, celle du défilement de la toile d'égouttage
: entre environ 6 et 12 m/minute selon les produits.
[0032] Le cylindre 205 est représenté en vue éclatée à la figure 4.
[0033] A la figure 5, on voit que la toile d'égouttage 30 est une bande sans fin circulant
sur un rouleau de tête 301, un marbre 302, une première série de pontuseaux tels que
803 sur lesquels elle est appliquée par un rouleau presseur 304 et qui sont séparés
par des caissons de dépression tels que 305, une deuxième série de pontuseaux tels
que 306, un cylindre entraîneur 307, deux rouleaux embarreurs 308, 309, un rouleau
de toile 310, un rouleau guide 311, des rouleaux tendeurs 312, 313.
[0034] La toile 30 sera, à titre d'exemple, du type chevron polyester 16/6.
[0035] Le rouleau de tête, représenté plus en détail à la figure 5, et recouvert de la toile
30, se distingue de celui de la machine de Fourdrinier classique en ce qu'il reçoit
à chaque bord un organe de maintien et de guidage de la pate. Celle-ci ayant en effet
une épaisseur qui peut atteindre 12-15 cm, a besoin d'être maintenue de façon étanche.
Chaque organe est par exemple constitué d'une joue métallique telle que 3010 munie
d'un revêtement en polyéthylène 3011. Il vient en frottement sur la toile en mouvement
et se prolonge sur la table d'égouttage jusqu'au point où la matière aura acquis,
du fait de l'égouttage, une plasticité suffisante pour se maintenir par elle-même.
[0036] Le marbre 302 est constitué d'une matière permettant un bon glissement de la pâte
et ayant une bonne résistance à l'abrasion.
[0037] Il forme, à la sortie de la caisse de tête, une zone où l'égouttage ne se produit
pas, ce qui évite une fixation trop immédiate de la géométrie du gâteau dans une région
où des turbulences persistent.
[0038] Les pontuseaux 303, 306 sont des rouleaux entraînés par la toile et dont le diamètre
et le nombre sont appropriés, en fonction de la vitesse de défilement de la toile,
à l'obtention d'un égouttage satisfaisant par effet hydrodynamique.
[0039] Les caissons 305, à faible dépression obtenue par colonne barométrique et par ventilateur
d'extraction avec séparateur d'eau statique, contribuent également à l'égouttage
et en assurent la progressivité.
[0040] Les rouleaux presseurs avec toile - dont le nombre peut varier entre 3 et 4 en fonction
de la constitution de la pâte et dont un seul 304 a été représenté - éliminent de
l'eau par exercice d'une pression statique.
[0041] Ils sont placés en aval du point de disparition de la ligne d'eau.
[0042] Un certain nombre de caisses aspirantes 314 à 316 sont disposées du côté verso de
la toile et soumises à une dépression à l'aide d'une pompe à vide ayant une hauteur
d'aspiration de plusieurs mètres. Cette dépression est réglable pour chaque caisse.
[0043] On prévoira avantageusement deux ou plusieurs cascades successives de rouleaux presseurs
et de caisses aspirantes dans le but de bien homogénéiser le gâteau et d'éviter les
cheminées d'aspiration.
[0044] Une toile d'égouttage supérieure 317 circule sur des cylindres agaceurs tels que
318, 319 qui assurent un pressage mécanique au droit des caisses aspirantes 315, 316
situées côté verso et de la caisse aspirante 320 située côté recto. Cette dernière
participe, avec la toile 317, à l'égouttage dit "inverse", qui, en éliminant l'eau
ramenée au recto de la toile par le pressage, empêche celle-ci de migrer lentement
dans la pâte sous l'effet de la pesanteur.
[0045] Un cylindre calibreur 321 assure le calibrage de l'épaisseur de la nappe humide.
Les rouleaux embarreurs 308, 309 permettent un bon enveloppement du rouleau d'entraînement
par la toile, tandis que le rouleau de toile 310 assure le retour du brin inactif.
Les rouleaux guides 311, 313 assurent le guidage latéral.
[0046] Des bacholles 322, 329 servent à récupérer les eaux d'égouttage.
[0047] A titre d'exemple non limitatif, la chaîne qui vient d'être décrite fonctionne à
une vitesse de l'ordre d'une dizaine de m/mn. Pour fabriquer des panneaux ayant par
exemple 14,7 mm d'épaisseur et une siccité de 95 %, le gâteau humide aura, à la sortie
de la ligne d'eau, une épaisseur de 55/60 mm et une siccité de 10 à 12 %, tandis qu'à
l'entrée de la presse, il aura une épaisseur de 45/50 mm et une siccité de 15 à 17
%.
[0048] On notera que, bien que les divers organes décrits ci-dessus et assurant l'égouttage
et la conformation soient d'un type connu en soi, leur emploi conjugué avec les agencements
particuliers décrits n'est pas classique dans ce type de machine et tient compte de
la spécificité de la pâte à sécher et de sa teneur en eau très élevée au départ.
[0049] A la sortie de la machine de conformation, la nappe possède une auto-portance suffisante
pour pouvoir être soutenue par des supports discontinus tels qu'une succession de
rouleaux, ce qui permet de la couper en tronçons en vue de l'introduire dans un séchoir
à étages à flux discontinu.
[0050] Le dispositif de tronçonnage, non figuré, pourra par exemple comporter une buse à
jet d'eau ou d'air supportée par une poutre disposée obliquement au-dessus de la nappe
en défilement à la sortie de la machine.
[0051] Suivant un mode d'exécution préféré de l'invention, entre le dispositif de tronçonnage
et le séchoir, on dispose un four à micro-ondes qui provoque une fixation quasi immédiate
de la géométrie du gâteau, ce qui évite que le séchage, de durée beaucoup plus longue
(3 heures par exemple) n'ai pour effet d'en réduire l'épaisseur en le déformant.
[0052] Le séchoir est par exemple d'un type utilisé pour la fabrication des plaques de
structure complexe comportant une couche de carton ("Placo-plâtre"). Le panneau final
a, par exemple, une teneur en humidité de 5 % en poids.
[0053] La section de finition peut comporter l'un quelconque des dispositifs couramment
utilisés dans la fabrication de panneaux isolants : usinage sur chant, finissage de
la surface par embossage en phase humide au moyen d'un cylindre gravé en relief (opération
qui s'effectue avant le séchage), embossage en phase chaude (effectué après séchage),
fissuration au moyen de cylindres gravés en reliefs tranchants, application d'enduits
et peintures, flocage (le floc ayant la même composition que le panneau, mais ayant
été soumis à un traitement de coloration), texturation par couchage d'une préparation
de même composition que le panneau et que l'on peut, par action mécanique, distribuer
de façon à obtenir un décor, finition par revêtement de matériaux divers rapportés
par collage aqueux, thermocollage, et autres.
[0054] Une technique de finition plus spécifique à ces produits est le moulage en phase
humide (avant le séchage) sur presse chaude. La presse comporte un plateau muni d'une
grille fine d'extraction de l'eau et d'un plateau taillé au négatif de la forme à
obtenir. Le chauffage des plateaux s'effectue au moyen d'un fluide thermique circulant
dans des canalisations qui y sont pratiquées.
[0055] Cette technique permet d'obtenir des formes de surface de relief accusé s'apparentant
à celles obtenues par moulage du plâtre dans la décoration des plafonds à l'ancienne.
[0056] Pour obtenir des panneaux ayant une épaisseur plus grande, par exemple 20 mm, on
collera ensemble deux panneaux de 10 mm après séchage, au moyen d'une couche constituée
de la même boue diluée.
[0057] On peut également faire adhérer des matériaux divers en phase humide sur les deux
faces du panneau, avantageusement du papier, l'adhésion ne nécessitant alors pas de
liant et les inconvénients de la juxtaposition de matériaux différents étant évités.
[0058] La technique décrite permet d'obtenir finalement des panneaux dont l'épaisseur pourra
varier entre quelques mm, 10 ou 20 cm, et la densité entre 150 et 500 kg/m³ par exemple,
et ce, de façon particulièrement économique, la matière première de base constituant
un déchet polluant dans la fabrication du papier, et la déshydratation ne requérant
que le minimum de dépense énergétique.
1. Procédé de fabrication en continu de panneaux isolants et autres éléments rigides
utilisant, comme matière première de base, des sous-produits de l'industrie papetière,
comportant la préparation d'une pâte sèche en fibres cellulosiques, l'égouttage de
cette pâte et sa compression à plat pour former une nappe et le séchage de cette nappe,
caractérisé en ce qu'il comporte :
a) le prélèvement d'une boue ayant une teneur en matière sèche inférieure à 10 % en
poids à la sortie des stations d'épuration de la papeterie,
b) le mélange à cette boue d'un produit allégeant absorbant l'eau par drainage et
facilitant son évaporation lors du séchage ultérieur,
c) la dispersion dans la boue d'un produit à haut pouvoir floculant,
d) l'essorage et le pressage en nappe continue dans une machine de Fourdrinier, sans
utilisation d'un liant,
e) le séchage direct sans interposition d'un traitement intermédiaire, par exemple
de cuisson.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la proportion de matière
sèche dans la boue est comprise entre 3 et 5 % en poids.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le produit allégeant
est de la perlite ou de la vermiculite, en proportions d'au moins de l'ordre de 20
% en poids de la matière sèche.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le produit
floculant est constitué de polyélectrolytes organiques de synthèse.
5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la boue prélevée est stockée
dans une cuve tampon munie de moyens d'homogénéisation et de moyens de régulation
de la concentration en matière sèche.
6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par l'addition de fibres d'appoint
à la boue à laquelle a été mélangé le produit allégeant.
7. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'amenée de la pâte à la
caisse de tête de la machine de Fourdrinier est du type à distribution multiple et
que ladite caisse de tête comporte des moyens de régler la perte de charge et de moyens
répartisseurs-dématonneurs.
8. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la machine de Fourdrinier
comporte un rouleau presseur de tête, muni sur chacun des bords de la toile d'égouttage
d'un organe de maintien et de guidage de la pâte en contact à frottement et étanche
avec la toile, lesdits organes se prolongeant en aval sur la table d'égouttage.
9. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la machine de Fourdrinier
comporte une pluralité de rouleaux presseurs répartis sur la toile d'égouttage et
exerçant une pression statique sur la nappe.
10. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la machine de Fourdrinier
met en oeuvre une phase d'égouttage inverse.
11. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la machine de Fourdrinier
combine l'emploi de moyens d'égouttage par effet statique et de moyens d'égouttage
par effet hydrodynamique et met en oeuvre à la fois des caissons à faible dépression
et des caisses aspirantes soumises à de fortes dépressions.
12. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le séchoir est un four
du type à étages, une opération de sectionnement de la nappe en panneaux étant effectuée
à la sortie de la machine de Fourdrinier.
13. Procédé selon la revendication 1 ou 12, caractérisé en ce que l'opération de séchage
comporte un séchage préalable très rapide au moyen de micro-ondes suivi du séchage
progressif dans un four.
14. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la finition des panneaux
comporte une opération de moulage en phase humide sur presse chaude, effectuée avant
séchage à la sortie de la machine de Fourdrinier.
15. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le collage après séchage de
deux panneaux de même épaisseur, au moyen d'une couche constituée de la même boue
diluée.