[0001] La présente invention est relative à une boîte de montre pour montage automatisé
comportant une carrure, un cadre d'encageage emboîté dans la carrure, ledit cadre
étant fait en matière solide, déformable élastiquement, un fond, une lunette et une
glace fixée de façon étanche à la lunette pour définir un espace intérieur dans lequel
est confiné un mouvement et un cadran sur lequel se déplacent des aiguilles d'affichage
du temps.
[0002] Un cadre d'encageage fait en matière solide, déformable élastiquement et servant
non seulement de cadre d'adaptation du mouvement dans la boîte, mais encore de moyens
pour rendre cette boîte étanche a été proposé par exemple dans le brevet CH-A-319
293 et la demande de modèle d'utilité JP-U-22693/76.
[0003] Ces documents n'apportent cependant qu'une solution très partielle au problème que
se propose de résoudre la présente invention. Notamment le cadre d'encageage montré
dans ces documents n'est utilisé que pour assurer l'étanchéité du fond ou de la glace
mais pas des deux simultanément. De même, le cadre d'encageage décrit dans les mêmes
documents, n'a pas pour but, comme c'est le cas dans la présente invention, d'assurer
d'un seul coup toutes les fonctions de l'emboîtage, à savoir la fixation étanche d'une
lunette et d'un fond en même temps que la fixation et le positionnement du mouvement
et du cadran à l'intérieur de la boîte, cette construction permettant de surcroît
un montage automatisé de toute la montre.
[0004] Pour ce faire, la boîte de montre selon l'invention est caractérisée par le fait
que la carrure comporte une face intérieure présentant des première et seconde parois
verticales reliées par un épaulement, ledit épaulement définissant dans la face intérieure
de la carrure un dégagement s'étendant jusqu'au haut de la carrure et que le cadre
d'encageage s'étend sur toute la hauteur de la carrure et présente une face extérieure
conformée pour épouser la forme de la face intérieure de la carrure de manière à ce
que le cadre puisse être emboîté et positionné dans la carrure par appui sur l'épaulement
de la carrure d'un rebord présenté par le cadre, ledit cadre comportant un premier
logement dans lequel la lunette est engagée, ladite lunette compressant contre la
carrure la matière dont est fait le cadre, un deuxième logement dans lequel le cadran
est engagé, ledit cadran étant maintenu dans ce second logement par un surplomb présenté
par la lunette, un troisième logement dans lequel repose un filet présenté par le
mouvement et un quatrième logement dans lequel est engagée une collerette présentée
par le fond, ladite collerette compressant contre la carrure la matière dont est fait
le cadre.
[0005] L'invention sera comprise maintenant à la lecture de la description qui suit, description
donnée à titre d'exemple et illustrée par le dessin dans lequel:
- la figure 1 est une coupe à 9 heures dans la boîte de montre selon un premier mode
d'exécution de l'invention;
- la figure la est une coupe à 3 heures dans la boîte de montre représentée en figure
1;
- la figure 2 présente une coupe à 9 heures selon un deuxième mode d'exécution de l'invention;
et
- la figure 3 montre une coupe à 9 heures selon un troisième mode d'exécution de l'invention.
[0006] La boîte de montre présentée en coupe aux figure 1, 2 et 3 fait apparaître une carrure
1, un cadre d'encageage 2 emboîté dans la carrure, un fond 3, une lunette 4 et une
glace 5. Ces éléments définissent un espace intérieur fermé qui contient un mouvement
6 surmonté par un cadran 7 et des aiguilles 8. La carrure 1 peut être ronde ou de
forme. Dans le premier cas, le cadre 2 sera rond avec une ouverture centrale ronde
également. Dans le second cas, le cadre 2 sera de forme et son ouverture centrale
sera ronde de préférence pour recevoir le mouvement 6, lui aussi généralement de forme
ronde.
[0007] La carrure 1 peut être en métal, acier ou zamac par exemple, ou en matière plastique
dure. On choisira pour réaliser le cadre d'encageage 2 une matière plastique solide
pour assurer une bonne tenue du mouvement 6, cette matière étant en même temps suffisamment
élastique pour remplir les fonctions d'étanchéité qui apparaîtront par la suite. La
lunette 4 comporte un logement annulaire ou de forme dans lequel est engagée et collée
la glace 5, elle-même ronde ou de forme, respectivement.
[0008] La carrure 1 comporte une face intérieure présentant une première paroi verticale
9 et une seconde paroi verticale 10. Ces première et seconde parois sont reliées par
un épaulement 11 lequel définit, dans la face intérieure de la carrure, un dégagement
12 qui s'étend, à partir de l'épaulement 11, jusqu'au haut de la carrure 1.
[0009] Le cadre d'encageage 2 s'étend quant à lui sur toute la hauteur de la carrure 1 et
les figures montrent qu'il présente une face extérieure conformée pour épouser la
forme de la face intérieure de la carrure, de manière à ce que le cadre 2 puisse être
emboîté et positionné axialement avec précision par rapport à la carrure. Pour ce
faire, le cadre 2 comporte un rebord 13 qui vient s'appuyer sur l'épaulement 11 de
la carrure quand ce cadre est en place.
[0010] La partie interne du cadre d'encageage 2 comporte quatre logements remplissant des
fonctions bien précises qui vont être décrites maintenant.
[0011] Le cadre 2 présente un premier logement 14 dans lequel est engagée la lunette 4.
Ce logement 14, en plus qu'il assure le centrage de la lunette par rapport à la carrure,
assure l'étanchéité de la boîte, pour sa partie lunette-carrure, par compression contre
la carrure de la matière référencée 15 dont est fait le cadre 2. Le cadre 2 présente
ensuite un deuxième logement 16 dans lequel est engagé le cadran 7. Les figures montrent
que ce cadran est maintenu en place par un surplomb 17 présenté par la lunette 4.
Ce cadran, qui n'est pas attaché au mouvement 6 au moyen de pieds par exemple, peut
être positionné angulairement par un ergot solidaire du cadre et logé dans une encoche
découpée dans le cadran. Le cadre 2 comporte encore un troisième logement 18 dans
lequel repose un filet 19 faisant partie du mouvement 6. Grâce à cette disposition,
le mouvement est tenu en place axialement puisque d'une part son filet s'appuie sur
le logement 18 et d'autre part sa face supérieure est retenue par le cadran 7, lui-même
retenu par le surplomb 17 de la lunette 4. Le cadre 2 présente enfin un quatrième
logement 20 dans lequel est engagée une collerette 21 faisant partie du fond 3. Quand
on applique le fond 3, la collerette 21 vient comprimer contre la carrure 1 la portion
de matière 22 dont est fait le cadre 2, assurant ainsi l'étanchéité de la boîte pour
sa partie fond-carrure.
[0012] Les explications qui viennent d'être données s'appliquent indifféremment aux divers
modes d'exécution présentés par les figures 1, 2 et 3. Ces figures diffèrent l'une
de l'autre d'abord par le type de mouvement 6 utilisé (calibre), ensuite par divers
détails qui vont être passés en revue maintenant.
[0013] La figure 1 montre une construction utilisant un mouvement électronique 6 dont la
hauteur est de 3 mm., ce qui donne pour la hauteur totale de la montre une valeur
de 8,80 mm., compte-tenu de l'encombrement de la pile 28. Dans ce modèle le bas de
lunette 4 est rectiligne, comme est rectiligne la partie horizontale du logement 14
sur laquelle repose la lunette. La partie apparente de la lunette 4 présente un simple
arrondi 29.
[0014] La figure 2 montre une construction utilisant un mouvement électronique dont la hauteur
est de 2,50 mm., ce qui donne, compte-tenu de la pile 28 utilisée, une hauteur totale
de la montre de 7,20 mm. Dans ce modèle, le bas de la lunette 4 présente une saillie
27 introduite dans le logement 14 du cadre 2, le bas de ce logement 14 se trouvant
au même niveau que le bas du logement 16 recevant le cadran 7. Si la saillie n'existait
pas, la portion de matière 15 ne serait pas suffisamment haute pour assurer une bonne
étanchéité. La figure 2 présente le même arrondi 29 qu'en figure 1.
[0015] La figure 3 montre une construction utilisant un mouvement mécanique à remontage
automatique dont la hauteur est de 5,05 mm., ce qui donne une hauteur totale de la
montre de 9,95 mm. Comme en figure 2, et pour économiser de la place en hauteur hors-tout,
on retrouve ici un bas de lunette 4 équipé d'une saillie 27. On remarque ici que la
partie apparente de la lunette est enjolivée par deux arrondis 25 et 26 présentant
des rayons différents.
[0016] L'invention n'est pas limitée aux mouvements illustrés en exemple aux figures 1,
2 et 3. D'autres mouvements différents par leur hauteur et diamètre pourraient être
utilisés.
[0017] La figure la est une coupe à 3 heures de la boîte de montre représentée en figure
1 en coupe à 9 heures. La figure la montre que des passages 23 et 24 sont pratiqués
respectivement dans la carrure 1 et le cadre 2. Le passage 23 pratiqué dans la carrure
est agencé pour recevoir un tube 30 chassé dans ce passage. On voit que le tube 30
déborde de la carrure par son extrémité 32 dirigée vers l'intérieur de la boîte. Cette
extrémité 32 est engagée dans un logement 31 pratiqué dans le cadre 2. On comprendra
que cette disposition permet une orientation correcte du cadre par rapport à la carrure,
de telle manière que les passages 23 et 24 se trouvent alignés quand le cadre est
monté dans la carrure. Le tube 30 et le passage 24 reçoivent de façon connue, une
tige de commande (non représentée). On comprendra que des moyens d'orientation du
mouvement par rapport au cadre seront également mis en oeuvre pour que l'entrée de
la tige dans le mouvement se trouve en face du passage 24 pratiqué dans le cadre.
Ces moyens pourraient consister en un ergot émergeant du mouvement, ergot qui coopère
avec un logement pratiqué dans le cadre.
[0018] Le montage de la montre dont la boîte fait l'objet de la présente invention, est
réalisé par la succession des étapes suivantes: on fournit une carrure 1 dans laquelle
on vient emboîter un cadre d'encageage 2. On introduit un mouvement 6 dans le cadre,
puis un cadran 7 sur le mouvement. On introduit à force une lunette 4, puis on pose
les aiguilles 8. On colle une glace 5 à la lunette. On remarquera que toutes les opérations
décrites jusqu'ici se font par le haut, ce qui simplifie considérablement l'assemblage
de la montre sur machines automatiques. La dernière opération consiste à fermer la
montre par un fond 3, ce qui se pratique généralement après retournement de la boîte.
[0019] Ainsi, pour les trois modes d'exécution présentés, l'emboîtage est toujours réalisé
de la même façon puisque les caractéristiques de l'invention se retrouvent par une
manière commune d'exécuter la carrure 1 et le cadre 2 et une manière commune de rapporter
la lunette 4, le cadran 7, le mouvement 6 et le fond 3 sur le cadre. De ce fait, plusieurs
lignes de produits peuvent être assemblées successivement par le même appareillage,
moyennant des modifications mineures prenant peu de temps pour passer d'une ligne
de produits à l'autre. On comprendra aussi que le cadran et les aiguilles n'étant
plus liées au mouvement, on pourra changer rapidement de genre de cadran et d'aiguilles
sans arrêter la chaîne de production. La même remarque peut être faite pour la lunette
qui peut présenter diverses formes ou décorations sur sa partie visible.
1. Boîte de montre pour montage automatisé comportant une carrure (1), un cadre d'encageage
(2) emboîté dans la carrure, ledit cadre étant fait en matière solide, déformable
élastiquement, un fond (3), une lunette (4) et une glace (5) fixée de façon étanche
à la lunette pour définir un espace intérieur dans lequel est confiné un mouvement
(6) et un cadran (7) sur lequel se déplacent des aiguilles (8) d'affichage du temps,
caractérisée par le fait que la carrure comporte une face intérieure présentant des
première (9) et seconde (10) parois verticales reliées par un épaulement (11), ledit
épaulement définissant dans la face intérieure de la carrure un dégagement (12) s'étendant
jusqu'au haut de la carrure et que le cadre d'encageage s'étend sur toute la hauteur
de la carrure et présente une face extérieure conformée pour épouser la forme de la
face intérieure de la carrure de manière à ce que le cadre puisse être emboîté et
positionné dans la carrure par appui sur l'épaulement de la carrure d'un rebord (13)
présenté par le cadre, ledit cadre comportant un premier logement (14) dans lequel
la lunette est engagée, ladite lunette compressant contre la carrure la matière (15)
dont est fait le cadre, un deuxième logement (16) dans lequel le cadran est engagé,
ledit cadran étant maintenu dans ce second logement par un surplomb (17) présenté
par la lunette, un troisième logement (18) dans lequel repose un filet (19) présenté
par le mouvement et un quatrième logement (20) dans lequel est engagée une collerette
(21) présentée par le fond, ladite collerette compressant contre la carrure la matière
(22) dont est fait le cadre.
2. Boîte de montre selon la revendication 1, caractérisée par le fait que des passages
(23, 24) sont pratiqués respectivement dans la carrure (1) et le cadre (2), le passage
(23) pratiqué dans la carrure étant agencé pour recevoir un tube (30), l'extrémité
(32) dudit tube dirigée vers l'intérieur de la boîte étant engagée dans un logement
(31) pratiqué dans le cadre.