[0001] L'invention est relative aux feuilles à base de fibres cellulosiques produites par
voie papetière. De façon plus précise, l'invention concerne l'amélioration de certaines
propriétés de ce type de produits.
[0002] L'industrie papetière propose des produits d'une très grande diversité tant en ce
qui concerne leur destination que leur composition. Dans le domaine des papiers destinés
à l'impression, le produit doit satisfaire à un nombre important de conditions: résistance
mécanique, stabilité dimensionnelle, bon épairage, bon aspect de surface... Par ailleurs,
aux conditions relatives au produit lui-même, s'ajoutent celles qui sont liées au
processus de fabrication. Le choix des constituants doit permettre une production
dans les meilleures conditions de coût et de rendement. Cet ensemble de facteurs impose
au papetier une grande maîtrise des divers constituants et de leur influence, mais
également la détermination la plus adéquate des combinaisons de constituants, les
influences de ceux-ci étant parfois contraires.
[0003] Dans les papiers pour impression, la "main" est une qualité à laquelle les utilisateurs
sont de plus en plus sensibles. Cette propriété spécifique du papier est, en partie,
appréciée de façon subjective. Un papier ayant une bonne main est apprécié comme un
papier de qualité. La main correspond au volume massique de la feuille. A même grammage,
la main est d'autant meilleure que l'épaisseur est plus grande. L'utilisateur préfère
un papier plus "volumineux". Indépendamment de l'aspect subjectif, une amélioration
de la main se traduit aussi par une meilleure "rigidité" des feuilles. Pour des grammages
relativement faibles, les feuilles tout en présentant des résistances mécaniques suffisantes
peuvent être trop souples. Il est important, même pour ces faibles grammages, d'avoir
une certaine rigidité.
[0004] L'invention se propose par conséquent de fournir de nouvelles feuilles papetières
présentant, notamment, une amélioration de la main et ceci en restant dans des conditions
de coût satisfaisantes.
[0005] La production des feuilles papetières selon l'invention est conduite à partir d'une
pâte à base de fibres cellulosiques contenant une proportion qui ne dépasse pas 25%
en poids de laine minérale, ladite laine étant formée de fibres qui présentent les
caractéristiques dimensionnelles des fibres produites pour l'isolation thermique.
[0006] La mise en oeuvre en faible proportion de fibres minérales dans des techniques papetières
a pour but, habituellement, d'améliorer la stabilité dimensionnelle des feuilles notamment
à l'humidité. Il semble que le but poursuivi antérieurement ait conduit à ne proposer
que l'utilisation de fibres dont l'aptitude au renforcement soit bien connue. Il s'agit
en particulier de fibres dites "textiles", autrement dit de fibres produites en continu
par étirage mécanique. Pour leur incorporation dans le matériau qu'elles doivent renforcer,
ces fibres sont coupées en éléments de longueur déterminée de l'ordre de quelques
millimètres ou dizaines de millimètres.
[0007] Les fibres textiles sont remarquables pour leur solidité qu'elles doivent à leur
régularité tant en diamètre qu'en longueur, les deux étant liées à leur mode de production.
Les fibres textiles se distinguent aussi des fibres minérales produites dans d'autres
conditions, par le fait que leur diamètre reste relativement grand. Typiquement, le
diamètre des fibres "textiles" se situe entre 9 et 15 micromètres.
[0008] En dehors du fait que les fibres textiles présentent des diamètres importants, leur
coût est aussi relativement élevé pour l'utilisation considérée. Autrement dit, leur
incorporation accroît de façon non négligeable le coût du produit final, même lorsque
leur teneur reste faible.
[0009] Il faut encore remarquer, contrairement au but poursuivi selon l'invention, qu'il
ne semble pas que ces fibres aient été envisagées pour améliorer la main de feuilles
papetières.
[0010] Toujours en vue d'améliorer certaines propriétés des feuilles papetières, et accessoirement
faciliter l'égouttabilité de la pâte au cours du processus de production, il a été
proposé de substituer aux fibres textiles des fibres obtenues par "étirage à la flamme"
de filaments de verre. Les fibres en question ont, ordinairement, des diamètres très
petits inférieurs à 3 micromètres. Ces fibres ont aussi des diamètres relativement
constants, même si elles ne sont pas rigoureusement calibrées comme les fibres textiles.
Comme pour les fibres textiles, leur coût limite leur emploi. Comme pour les fibres
textiles également, il ne semble pas qu'il ait été envisagé de les utiliser pour améliorer
la main des feuilles produites.
[0011] Une particularité de l'invention est d'utiliser des fibres minérales telles que celles
produites ordinairement selon des techniques utilisées pour la formation de fibres
destinées à l'isolation thermique. Un avantage de telles fibres est qu'elles sont
produites en grandes quantités et pour des coûts relativement faibles. En contrepartie,
les fibres isolation sont moins régulières notamment en longueur et sont connues pour
présenter une certaine fragilité lorsqu'elles sont soumises à des efforts mécaniques.
Compte tenu, d'une part du rôle qui était attendu des fibres minérales incorporées
antérieurement dans les productions papetières, mais aussi des traitements auxquels
sont nécessairement soumises les fibres au cours de l'élaboration de la pâte et de
la feuille, on comprend que les fibres isolation aient, jusqu'à présent, été écartées
de ce type d'application.
[0012] Les inventeurs ont montré que les fibres minérales de type "isolation", incorporées
dans les pâtes papetières, non seulement n'étaient pas détruites par les opérations
de traitement, mais d'une part se trouvent ramenées aux dimensions les plus adéquates
pour les usages considérés (moins d'un millimètre) et surtout, d'autre part, étaient
aptes à conférer aux feuilles produites une "main" améliorée même lorsque ces fibres
sont introduites en faible proportion.
[0013] Les raisons qui conduisent à ces propriétés ne sont pas parfaitement élucidées. La
comparaison avec les effets obtenus avec les fibres textiles d'une part et les fibres
très fines, fait penser que les particularités de structure des fibres isolation doivent
intervenir d'une certaine façon. En particulier, on peut penser qu'un certain manque
d'homogénéité de ces fibres peut favoriser le "bouffant" de la feuille. En d'autres
termes, on peut penser que la distribution irrégulière en longueur et en forme favorise
un enchevêtrement qui "gonfle" la structure de la feuille.
[0014] En comparaison, les fibres textiles qui sont parfaitement rectilignes et plus rigides
ne se prêteraient pas à un tel enchevêtrement. Par ailleurs, pour les fibres très
fines, elles pourraient être insuffisamment résistantes à la pression de telle sorte
que, même enchevêtrées, elles ne pourraient pas occuper le volume nécessaire pour
procurer ce bouffant.
[0015] Même si l'explication n'est qu'une hypothèse, les résultats constatés vont bien dans
le sens de la confirmation de celle-ci. L'effet de la longueur des fibres en est un
exemple. Si l'on utilise en effet des fibres trop courtes, le gain de main s'amenuise.
A l'inverse, l'allongement des fibres au-delà d'un certain seuil n'apporte aucune
amélioration supplémentaire. Dans les deux cas, ceci peut trouver sa justification
dans l'aptitude des fibres à former des amas bien enchevêtrées.
[0016] Il convient de souligner à ce propos qu'une certaine fragilité des fibres "isolation"
n'est pas une gêne pour la mise en oeuvre de l'invention. Dans les modes usuels de
production de ces fibres, que nous préciserons plus loin, la longueur des fibres récupérées
est usuellement de plusieurs dizaines ou même plusieurs centaines de millimètres.
Il va de soi que lorsqu'elle est introduite dans le processus de préparation de la
pâte à papier, la laine minérale subit des opérations qui brisent les fibres d'origine
en tronçons beaucoup plus courts, que cette introduction soit faite au niveau du pulpeur,
du raffineur ou même de la caisse.
[0017] A l'expérience, pour que les feuilles papetières aient les qualités recherchées,
les fibres minérales qu'elles contiennent ont, de préférence, une longueur d'au moins
0,1 mm. Compte tenu, d'une part, des autres caractéristiques des fibres, notamment
de leur diamètre, d'autre part des conditions de mise en oeuvre, il est préférable
que dans la pâte utilisée une forte proportion des fibres minérales aient une longueur
comprise entre 0,2 et 0,6 mm. Dans ces conditions, la casse des fibres au cours de
la préparation de la pâte est un avantage lorsque l'on part de fibres "isolation",
en ce sens qu'il n'est pas nécessaire de procéder à une opération de découpe préalablement
à l'incorporation dans la pâte.
[0018] Si l'on peut utiliser la laine de verre issue directement des procédés de production
et qui se présente en touffes plus ou moins volumineuses, une opération ramenant cette
laine à des dimensions plus petites facilite l'incorporation. Dans ce sens, il peut
être avantageux, notamment pour alimenter la pâte en fibres de verre et également
faciliter l'incorporation de celles-ci dans la pâte et l'obtention d'un mélange homogène,
d'utiliser des "nodules" préalablement préparés à partir de la laine en vrac. Ces
nodules, dont les dimensions sont par exemple de 0,5 à 5 mm, sont obtenus par une
opération de déchiquetage de la laine en vrac suivie d'une "nodulation" dans un tambour
rotatif. Il convient de bien voir que ce type d'opération, même s'il aboutit à des
coupures des fibres initiales, ne confère à celles-ci aucune régularité. Par ailleurs,
les longueurs des fibres après l'opération de nodulation restent relativement grandes
par rapport à celles que l'on fixe lorsque l'on effectue le tronçonnage de fibres
continues (du type textile) en vue de leur incorporation dans la pâte. A la fois sur
les matériaux traités, mais aussi dans les conditions de mise en oeuvre et les résultats
obtenus, ces opérations de nodulation ne s'apparentent pas à celles de tronçonnage
ou découpe pratiquées antérieurement.
[0019] En dehors du fait que les longueurs des fibres sont en partie le résultat du traitement
de la pâte, une autre caractéristique dimensionnelle distingue les fibres "isolation"
des autres fibres minérales utilisées antérieurement. En effet, les diamètres moyens
des fibres isolation sont, traditionnellement, compris dans une gamme de 3 à 8 micromètres
et, plus habituellement, dans la gamme 4 à 6 micromètres.
[0020] Dans le domaine de l'isolation, le choix des diamètres des fibres résulte de considérations
diverses. Ainsi, pour une même masse fibres, la résistance thermique de la laine est
d'autant plus élevée que les diamètres des fibres sont plus petits. A l'inverse, des
fibres trop fines n'offrent pas la résistance mécanique nécessaire pour conserver
à la laine ses propriétés sur de longues périodes d'utilisation. A ces impératifs
contraires s'ajoutent des considérations de coût de production. Il est clair que l'étirage
des fibres, conduisant à des diamètres très petits, entraîne un coût plus élevé. Ces
diverses considérations, dans une certaine mesure, s'appliquent aussi aux fibres utilisées
dans la pâte papetière lorsqu'on leur donne pour rôle l'amélioration de la main. Les
fibres doivent être suffisamment fines pour que, pour une masse donnée, l'effet bouffant
soit important et avoir cependant une bonne résistance à l'écrasement.
[0021] Les fibres isolation utilisées selon l'invention sont obtenues par des techniques
connues. Il s'agit de techniques dans lesquelles la masse minérale fondue est soumise
à une opération de centrifugation. Selon les cas, la centrifugation fait passer le
matériau par des orifices calibrés ou seulement disperse la masse fondue de façon
plus aléatoire. A la centrifugation s'ajoute souvent un effet d'étirage des fibres
par l'action de courants gazeux.
[0022] Pour l'invention, les fibres préférées proviennent de techniques dans lesquelles
le centrifugeur fait également office de filière. La laine obtenue par ces techniques
présente le grand avantage d'être pratiquement exempte de particules infibrées, c'est-à-dire
de particules de dimensions très supérieures à celles de la masse fibreuse proprement
dite.
[0023] L'avantage des techniques dans lesquelles la production des fibres combine la centrifugation
et l'étirage gazeux, réside d'abord dans le rendement de ces techniques qui permet
d'abaisser le coût de la laine. Par ailleurs, il semble que la mise en oeuvre de courants
gazeux à grandes vitesses dans le processus d'étirage se traduise par la production
de fibres particulièrement aptes au feutrage. Ceci peut s'expliquer par l'existence
de fortes turbulences dans ces courants gazeux, entraînant la formation de fibres
très "bouclées".
[0024] Des modes d'obtention de ces fibres particulièrement préférés sont ceux décrits dans
les brevets européens No. 91381 et No. 91866.
[0025] L'avantage des techniques décrites dans ces brevets est de permettre la production
de fibres de caractéristiques variées dans tous les cas en grande quantité et pour
des coûts relativement bas.
[0026] Selon l'invention, les fibres utilisées ont globalement un diamètre moyen compris
entre 3 et 8 micromètres comme nous l'avons vu, mais pour une laine déterminée et
un diamètre moyen donné, les fibres, prises individuellement, peuvent s'écarter de
ces valeurs moyennes. Dans tous les cas, quel que soit le diamètre moyen des fibres
choisies, au moins 80% en poids des fibres constituant la laine ont un diamètre compris
entre 3 et 8 micromètres. Les écarts entre fibres d'une même laine sont plus ou moins
importants selon le mode de production. Les techniques indiquées plus haut conduisent
à des fibres dont l'histogramme est relativement étroit. Ainsi, pour une laine dont
le diamètre moyen des fibres est de l'ordre de 5 micromètres, 90% en poids des fibres
ont un diamètre compris entre 3,5 et 7 micromètres.
[0027] Pour les utilisations envisagées selon l'invention, plus que la distribution du diamètre
des fibres, l'important est d'éviter la présence de particules infibrées. Les fibres
obtenues selon les techniques en référence sont, de ce point de vue, tout à fait remarquables.
Le taux d'infibré, pour de la laine isolation, est très inférieur à ce que l'on obtient
par d'autres techniques.
[0028] L'introduction de fibres minérales dans la composition papetière est volontairement
limitée à un maximum de 25% en poids de la matière sèche. Il est possible d'accroître
la quantité de fibres minérales mais, en plus de l'accroissement de coût correspondant,
le papier obtenu peut présenter des particularités non souhaitées pour l'impression.
Une trop forte teneur en fibres minérales peut conduire ainsi à un accroissement indésirable
de la porosité.
[0029] Par ailleurs, si l'amélioration de la main est sensible, même pour de faibles teneurs
en fibres minérales, un minimum de 2% peut être considéré comme nécessaire pour conduire
à un résultat significatif.
[0030] De préférence, la teneur en fibres minérales est comprise entre 2 et 15% en poids
de la matière sèche de la pâte utilisée.
[0031] S'agissant d'améliorer la main, une autre manière pour préciser la quantité de fibres
minérales nécessaire est de fixer celle-ci en fonction du minimum d'amélioration requis.
Une limite inférieure utile du gain peut être fixée à environ 3%. La quantité minimum
de fibres introduites selon l'invention est donc telle, de préférence, que le gain
de main soit au moins égal à 3% par rapport au papier obtenu avec une pâte identique
à l'exception de la présence de ces fibres minérales.
[0032] L'invention est également relative aux feuilles papetières à base de fibres cellulosiques
et renfermant des fibres minérales de type isolation, feuilles dont la main est améliorée.
De telles feuilles papetières sont, en particulier, celles dans la composition desquelles
le seul agent susceptible d'améliorer la main est constitué par ces fibres minérales.
A ce propos, il faut souligner que l'on connaît d'autres agents qui ont pour rôle
d'accroître le volume massique. Parmi ceux-ci figurent, notamment, ce que l'on peut
qualifier de charges "allégeantes" comme par exemple des microsphères. L'inconvénient
de tels agents, en dehors de leur coût souvent élevé, est qu'ils peuvent conduire
à l'abaissement très conséquent de certaines propriétés mécaniques comme la résistance
à l'éclatement ou la résistance à la déchirure. Un avantage remarquable de l'utilisation
de fibres isolation pour l'amélioration de la main dans les conditions de l'invention,
est que les propriétés mécaniques en question sont peu affectées.
[0033] L'invention est décrite, de façon détaillée, dans les exemples suivants qui n'ont
pour but que de l'illustrer.
EXEMPLE 1
[0034] Des échantillons sont préparés à partir d'une pâte Kraft écrue raffinée à 21° SR,
en incorporant diverses qualités et quantités de laine de verre.
[0035] Pour faciliter leur incorporation, les fibres de verre sont d'abord trempées dans
l'eau puis ajoutées à la pâte sous agitation. Le mélange est passé au défibreur Lhomargy
pendant 2 minutes.
[0036] Les feuilles sont confectionnées à la formette Noble et Wood en 150 g/m², en suivant
la norme NF Q 50-002.
[0037] Les essais sont effectués en incorporant des quantités croissantes de fibres. Une
comparaison est établie à l'aide d'une feuille témoin.
[0038] Les feuilles selon l'invention (n° 2), dans lesquelles les fibres isolation ont un
diamètre moyen de 4 micromètres, sont comparées également à des feuilles préparées
en incorporant des microfibres dont le diamètre est de 1 micromètre (n° 1).
[0039] Les résultats des mesures de main (en cm³/g) des feuilles préparées effectuées selon
la norme NF Q 03-016 (ISO R 534) sont les suivants:

[0040] L'addition des fibres de verre dans les conditions de l'invention occasionne une
augmentation de la main même pour une teneur de 2%. On compare avantageusement le
gain de main obtenu en introduisant les fibres du type isolation selon l'invention
à celui correspondant aux microfibres. Pour 10% de ces dernières, l'amélioration de
la main reste inférieure à celle obtenue avec seulement 2% de fibres isolation.
[0041] On remarque encore dans ces essais que l'amélioration de main n'est pas uniforme;
rapide pour les teneurs les plus faibles, elle progresse plus lentement lorsque la
teneur s'accroît au-delà de 5% en poids.
[0042] Dans le même temps, les mesures d'éclatement, déterminant la résistance des feuilles
préparées et conduites selon norme NF Q 03-053 (ISO 2758), montrent que les feuilles
incorporant les fibres isolation sont sensiblement meilleures que celles contenant
des microfibres.
[0043] On constate encore une amélioration de la stabilité dimensionnelle des formettes
incorporant les fibres de verre (normes DIN 53130 et NF C 26131).
EXEMPLE 2
[0044] Une autre série d'essais est effectuée avec une pâte de type impression-écriture
sans charge minérale. La pâte est un mélange de pâtes Kraft blanchies (66% Socel,
34% Iggesund) raffiné à 28° SR.
[0045] Les feuilles sont tirées en 80 g/m² sur formettes Noble et Wood.
[0046] Les fibres utilisées sont les mêmes qu'à l'exemple 1: microfibres (3), fibres isolation
(4), fibres isolation avec ensimage d'alcool de polyvinyle à 0,8% (5), fibres isolation
avec ensimage amidon à 0,8% (6).
[0047] Les mesures de la main pour ces différents essais sont regroupées dans le tableau
suivant:

[0048] Les tendances constatées sur les échantillons de l'exemple 1 sont confirmées sur
ces feuilles d'une autre nature. L'augmentation de main est forte dans tous les échantillons
correspondant à l'invention (4, 5, 6) et reste très modeste pour les microfibres.
[0049] Comme précédemment également, la stabilité dimensionnelle est améliorée principalement
pour les teneurs les plus fortes et l'amoindrissement de la résistance mécanique est
moins sensible pour les feuilles obtenues avec les fibres isolation.
[0050] Les résultats de mesure de stabilité dimensionnelle à 65-95% d'humidité relative,
en pourcentage d'allongement, sont:

EXEMPLE 3
[0051] Les essais de l'exemple 2 sont renouvelés avec une charge minérale constituée de
carbonate de calcium (commercialisé sous le nom Hydrocarb 60). La charge minérale
représente 10% de la masse de la pâte.
[0052] Les résultats des mesures de main et de stabilité dimensionnelle sont regroupés dans
les tableaux suivants. Les échantillons sont répertoriés respectivement 3c, 4c, 5c
et 6c:
― Mesure de main:
[0053]

― Stabilité dimensionnelle:
[0054]

EXEMPLE 4
[0055] Une série d'essais est effectuée avec une pâte de type "impression-écriture" sans
charge minérale. La pâte est un mélange de pâtes Kraft blanchies (60% hêtre, 40% résineux)
raffinées à 40° SR.
[0056] Les feuilles sont tirées en 70 g/m² sur ligne papetière pilote à la vitesse de 20
m/mm.
[0057] Les fibres utilisées sont:
- microfibres de diamètre moyen 1 µm (n° 7),
- fibres isolation de diamètre moyen 4 µm (n° 8),
- fibres textile de diamètre 11 µm et coupées à 5 mm (n° 9).
[0058] Les mesures de main et de stabilité dimensionnelle sont regroupées dans le tableau
suivant:

[0059] Ces essais montrent que les résultats obtenus dans les conditions de l'invention
(essai n° 8) sont meilleurs, aussi bien en ce qui concerne la main que la stabilité
dimensionnelle. Cette amélioration est constatée vis-à-vis des microfibres (essai
n° 7) et vis-à-vis des fibres textiles (essai n° 9).
[0060] Par ailleurs, ces essais confirment sur ligne pilote, donc dans des conditions proches
des conditions industrielles, les résultats mis en évidence sur formette.