[0001] La présente invention concerne un bâton de signalisation comprenant un tube cylindrique
fermé en matériau au moins partiellement transparent muni d'un manche.
[0002] On connaît bien les bâtons blancs utilisés par la police. La visibilité de tels bâtons
n'est assurée que par leur couleur blanche et cette visibilité est faible. On connaît
d'autre part des bâtons lumineux comprenant un tube cylindrique transparent abritant
une source lumineuse électrique. Ces bâtons de signalisation nécessitent une ou plusieurs
piles. Ces bâtons sont fragiles, consommateurs d'énergie et relativement coûteux.
[0003] La présente invention a pour but de réaliser un bâton de signalisation n'utilisant
pas de source d'énergie électrique, non fragile, bon marché et bien visible dans des
conditions normales d'utilisation.
[0004] Le bâton de signalisation selon l'invention est caractérisé en ce que le tube cylindrique,
en matière synthétique incassable, contient des catadioptres, également en matière
synthétique, disposés de manière à former un prisme dont l'enveloppe étanche est constituée
par le tube cylindrique.
[0005] Les catadioptres et leur propriété réfléchissante sont bien connus, depuis de nombreuses
années. Jusqu'ici, leur usage a toutefois été limité à la signalisation arrière de
véhicules, la signalisation de bords de routes et la signalisation de piétons ou de
cyclistes par le port de ceintures ou de brassards munis de catadioptres. Le catadioptre
est ainsi devenu un objet très courant que chacun peut observer tous les jours et
presqu'à tout instant. Malgré cela, on n'a jamais songé, jusqu'ici à utiliser des
catadioptres pour réaliser un bâton de signalisation.
[0006] D'autre part, pour qu'un catadioptre remplisse sa fonction, il est nécessaire que
sa face dentée soit à l'abri de la poussière et de l'humidité. A cet effet, la face
arrière dentée des catadioptres est généralement recouverte d'une plaquette en matière
plastique collée sur le pourtour du catadioptre.
[0007] Le montage de catadioptres, disposés en forme de prismes, dans un tube transparent
en matière plastique fermé de manière étanche, permet de satisfaire très simplement
aux conditions de fonctionnement susmentionnées, sans qu'il soit nécessaire de munir
la face dentée des catadioptres d'une couverture étanche. Le pouvoir de réflexion
mesuré est surprenant et le bâton remplit sa fonction de signalisation dans pratiquement
toutes les positions. En outre, la rotation du bâton autour de son axe permet d'obtenir
un effet de clignotement augmentant l'effet avertisseur.
[0008] Selon une variante d'exécution, le tube en matière plastique transparent peut être
muni de matière phosphorescente judicieusement disposée de telle sorte que le bâton
est visible dans l'obscurité totale. Le matériau phosphorescent est de préférence
disposé selon des bandes s'étendant le long du tube en face des arêtes du prisme formé
par les catadioptres.
[0009] Selon une forme d'exécution préférée de l'invention, le tube transparent est fermé
à ses extrémités, d'une part, par le manche et, d'autre part, par un capuchon, le
tube étant solidement fixé simplement par emboîtement dans ces deux pièces qui assurent
une fermeture étanche du tube. Les catadioptres sont simplement maintenus axialement
entre le manche et le capuchon. Dans le cas où le tube présente des bandes phosphorescentes,
les catadioptres sont positionnés angulairement par une saillie intérieure. Une seule
saillie est suffisante. L'assemblage des pièces constitutives du bâton peut être réalisé
mécaniquement, ce qui permet d'atteindre un prix de revient très bas. Un tel bâton
de signalisation pourra par conséquent être acquis par chacun.
[0010] On a outre constaté que le bâton de signalisation selon l'invention peut être valablement
utilisé à la lumière du jour, en particulier au soleil. Les matériaux constituant
ces différents composants peuvent être des matières plastiques particulièrement résistantes,
de telle sorte que le bâton est pratiquement incassable.
[0011] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
[0012] La figure 1 est une vue générale du bâton de signalisation.
[0013] La figure 2 est une vue agrandie éclatée et partiellement en coupe de ce bâton.
[0014] La figure 3 est une section selon III-III de la figure 1, à plus grande échelle.
[0015] La figure 4 est une vue axiale du capuchon, à une échelle plus petite que la figure
3.
[0016] La figure 5 est une vue en perspective du corps du bâton selon une seconde forme
d'exécution.
[0017] La figure 6 est une vue en coupe du bâton selon la seconde forme d'exécution.
[0018] Le bâton de signalisation représenté à la figure 1 est constitué d'un manche 1 dans
lequel est emmanché un tube cylindrique transparent 2 fermé à son extrémité par un
capuchon 3 et contenant trois catadioptres 4. Tous ces éléments sont en matière plastique
résistant aux chocs. Le tube 2 est par exemple en PMMA polymethylmetacrylate Choc,
de même que les catadioptres.
[0019] Le manche 1 est de section triangulaire. Il est de structure allégée constituée d'une
âme 5 relativement mince de chaque côté de laquelle s'étendent des nervures parallèles
6 et 7. Du côté du tube 2, le manche présente un logement annulaire 8 formé entre
deux parois cylindriques 9 et 10 fermées d'un côté par une paroi transversale 11.
La distance entre les parois 9 et 10 est égale à l'épaisseur de la paroi du tube 2,
de telle sorte qu'il est possible d'introduire à force le tube dans le logement 8.
Le capuchon 3 présente une jupe cylindrique 11 dont le diamètre intérieur est tel
que le tube 2 peut être introduit à force dans cette jupe. Le capuchon 3 présente
un noyau central tubulaire 12 dont l'extrémité est tronconique, le plus grand diamètre
de cette partie tronconique étant au moins égal au diamètre du cercle inscrit dans
le prisme formé par les catadioptres 4, 5 et 6, de telle sorte que lorsque ce noyau
tronconique est introduit dans le prisme formé par les catadioptres, il écarte légèrement
ces catadioptres en pressant leurs bords contre la paroi intérieure du tube 2. Le
noyau de centrage 12 est en outre muni de quatre nervures radiales 13, 14, 15 et 16
s'étendant dans un cercle dont le diamètre est légèrement inférieur au diamètre intérieur
du tube 2.
[0020] Les trois catadioptres 4, sont en forme de bandes rectangulaires dont la face extérieure
lisse 17 est légèrement bombée (figure 3). Les bords de cette face lisse sont chanfreinés
suivant un rayon égal au rayon intérieur du tube 2 de manière à présenter des facettes
cylindriques 18 et 19. Les arêtes intérieures 20 et 21 des plaquettes sont chanfreinées
de manière à former entre elles un angle de 120°. Les dimensions des catadioptres
sont telles qu'ils peuvent être introduits librement, avec un jeu important, dans
le tube 2. Ils sont introduits ensemble et viennent s'appuyer les uns contre les autres
par leurs bords chanfreinés, comme représenté à la figure 3, de telle sorte qu'ils
peuvent se déplacer légèrement l'un par rapport à l'autre en conservant une position
permettant l'introduction du noyau tronconique 12 entre les catadioptres lors de la
mise en place du capuchon 3 enfoncé à force sur le tube. La conicité du noyau 12 a
pour effet d'écarter symétriquement et radialement les catadioptres qui viennent s'appliquer
par leurs facettes cylindriques 18 et 19 contre la paroi intérieure du tube 2, comme
représenté en traits mixtes. Les nervures 13 à 16 viennent buter contre les extrémités
des catadioptres, de telle sorte que ces derniers sont parfaitement maintenus aussi
bien axialement qu'angulairement.
[0021] Les mesures ont montré que les catadioptres présentaient un très grand pouvoir de
réflexion. Pour un angle de divergence de 20′ et un angle d'éclairage de 0°, on a
mesuré des réflexions de 930 et 1010 mcd/lux. Ces valeurs sont très élevées, si l'on
considère que les valeurs exigées pour homologation européenne pour les différents
types de catadioptres connus sont respectivement de 300 mcd/lux pour un catadioptre
arrière pour véhicules, de 300 mcd/lux pour un catadioptre de pédales de cycle et
de 20 mcd/lux pour un catadioptre de ceintures ou brassards.
[0022] Le bâton décrit ci-dessus n'a besoin que de très peu de lumière pour être parfaitement
visible, mais, dans l'obscurité totale, il n'est pas visible. Il est cependant possible
de réaliser un bâton visible dans l'obscurité totale sans modifier la construction
du bâton, en y ajoutant de la matière phosphorescente. Le matériau phosphorescent
ne doit toutefois pas gêner la fonction des catadioptres. Une forme d'exécution est
partiellement représentée aux figures 5 et 6.
[0023] Le tube 2 entièrement transparent de la première forme d'exécution est remplacé par
un tube 22 muni de trois bandes 23, 24, 25 en matériau phosphorescent s'étendant selon
des génératrices du tube 22 et répartis régulièrement autour du tube 22. Pour un diamètre
de tube de 25 mm, la largeur des bandes est de 8 mm. Entre les bandes 23, 24, 25 le
tube 22 est bien entendu transparent. Le tube 22 avec ses bandes phosphorescentes
23, 24, 25 peut être exécuté dans le même matériau que le tube 2. Il est obtenu par
extrusion en filière et les bandes 23, 24, 25 sont insérées dans l'épaisseur du tube
lors de l'extrusion.
[0024] L'une au moins des bandes phosphorescentes présente une saillie médiane intérieure
26 en forme de dièdre, sur toute sa longueur, pour le positionnement angulaire automatique
des catadioptres 4, de telle manière que les arêtes du prisme formé par les catadioptres
soient au milieu des bandes phosphorescentes. Les faces actives des catadioptres sont
donc en face d'une partie transparente du tube et les bandes phosphorescentes ne réduisent
pratiquement pas l'effet des catadioptres. Le capuchon 3 pourrait également être phosphorescent.
Pour le reste cette seconde forme d'exécution est analogue à la première forme d'exécution.
[0025] Lorsque le bâton est utilisé de nuit sur route, par exemple, il est tout d'abord
éclairé par les catadioptres sous l'effet de la lumière des phares de la voiture.
Après extinction des phares, le bâton est éclairé par ses bandes phosphorescentes
dont le phosphore a été excité par la lumière des phares.
[0026] L'invention n'est bien entendu pas limitée aux formes d'exécution décrites ci-dessus.
En particulier, le nombre de catadioptres, c'est-à-dire de bandes pourrait être supérieur
à trois. Le tube pourrait être fermé d'une autre manière, par exemple par collage
ou soudage. Le capuchon 3 pourrait être remplacé par un bouchon entouré par le tube.
Le manche pourrait être venu d'une pièce avec le tube ou fixé ou formé sur le tube
par tout moyen connu, par exemple par surmoulage.
1. Bâton de signalisation, comprenant un tube cylindrique fermé (2; 22) en matériau transparent
muni d'un manche (1), caractérisé en ce que le tube cylindrique (2; 22) en matière
synthétique incassable, contient des catadioptres (4) également en matière synthétique
disposés de manière à former un prisme dont l'enveloppe étanche est constituée par
le tube cylindrique.
2. Bâton de signalisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le tube (22)
comporte des bandes phosphorescentes (23, 24, 25) s'étendant le long du tube, en face
des arêtes du prisme formé par les catadioptres.
3. Bâton de signalisation selon la revendication 2, caractérisé en ce que le tube présente,
au milieu de l'une au moins des bandes phosphorescentes (25), une saillie interne
(26) s'étendant sur au moins une partie de la longueur du tube, pour le positionnement
angulaire des catadioptres.
4. Bâton de signalisation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
le tube (2; 22) est fermé à ses extrémités de manière étanche exclusivement par emboîtement
axial, à force, d'une part, dans le manche (1) et, d'autre part, dans ou autour d'un
bouchon (3), les catadioptres étant maintenus axialement entre le manche et le bouchon.
5. Bâton de signalisation selon la revendication 4, caractérisé en ce que le bouchon
(3) est en forme de capuchon muni d'un noyau de centrage tronconique (12) engagé entre
les catadioptres et dont la conicité est telle qu'une fois introduit dans le prisme
formé par les catadioptres, il maintient les bords des catadioptres en appui contre
la paroi du tube, avec une certaine pression.
6. Bâton de signalisation selon la revendication 5, caractérisé en ce que le tube (2;
22) est emboîté dans un logement cylindrique annulaire (8) du manche d'épaisseur égale
à l'épaisseur du tube et que le noyau (12) du capuchon est muni de nervures radiales
(13 à 16) maintenant axialement les catadioptres.
7. Bâton de signalisation selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que
les catadioptres sont en forme de plaquettes rectangulaires dont la face (17) tournée
vers l'extérieur est légèrement bombée.
8. Bâton de signalisation selon la revendication 7, caractérisé en ce que les bords longitudinaux
de la face bombée des catadioptres présentent des facettes d'appui de forme cylindrique
(18, 19) dont le rayon est égal au rayon interne du tube (2) et que les bords longitudinaux
des faces intérieures des catadioptres sont munies d'un chanfrein par lequel les catadioptres
peuvent s'appuyer les uns contre les autres.