(19)
(11) EP 0 433 161 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
19.06.1991  Bulletin  1991/25

(21) Numéro de dépôt: 90403524.3

(22) Date de dépôt:  11.12.1990
(51) Int. Cl.5G01S 1/02, G01S 1/56
(84) Etats contractants désignés:
CH DE GB IT LI

(30) Priorité: 15.12.1989 FR 8916616

(71) Demandeur: THOMSON-CSF
75008 Paris (FR)

(72) Inventeur:
  • Grousseau, Alain
    F-92045 Paris La Defense (FR)

(74) Mandataire: Benoit, Monique et al
THOMSON-CSF SCPI B.P. 329 50, rue Jean-Pierre Timbaud
92402 Courbevoie Cédex
92402 Courbevoie Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Système d'aide à l'atterrissage du type MLS, comportant des moyens de génération hyperfréquences centralisés


    (57) La présente invention concerne un système d'aide à l'atterrissage de type MLS.
    Le système comporte une station centrale (Sc) assurant la génération des signaux hyperfréquences que les différentes stations d'un système MLS doivent émettre. Les signaux ainsi engendrés de façon centralisée sont distribués aux différentes stations à l'aide d'un réseau de fibres optiques (FO), les stations assurant seulement alors l'amplification et l'émission des signaux.




    Description


    [0001] La présente invention se rapporte au domaine des systèmes d'aide à l'atterrissage du type MLS. Elle a plus particulièrement pour objet la génération centralisée des signaux hyperfréquences que les différentes stations d'un système MLS doivent émettre.

    [0002] On rappelle que le système MLS (initiales de l'expression anglo-saxonne "Microwave Landing System") est un système permettant de guider un avion à l'atterrissage en lui fournissant différentes informations, appelées "fonctions": des informations angulaires, telles que son angle d'azimut par rapport à l'axe de la piste, son angle de site par rapport à l'horizontale, éventuellement d'autres informations annexes telles que azimut arrière par exemple, et un certain nombre de données, les unes dites "de base" et les autres dites "auxiliaires". Ces différentes informations sont émises en permanence à partir du sol en multiplexage temporel sur une même fréquence, selon des caractéristiques normalisées par l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale), annexe 10 paragraphe III.11. La définition par l'OACI d'un système MLS inclut encore un équipement de mesure de distance, connu sous les initiales DME (de l'expression anglo-saxonne "Distance Measuring Equipment"). Ces informations sont décodées par chaque avion intéressé.

    [0003] Chacune des fonctions précédentes se décompose en deux parties, émises successivement:

    - un préambule, dont le rôle est de fournir à l'avion une identification de la fonction qui va suivre; ce préambule est émis par une antenne dite sectorielle, c'est à dire une antenne fixe émettant dans l'ensemble de la zone, ou secteur, que le système MLS doit couvrir; selon la norme OACI, le préambule se présente sous la forme d'un mot de douze bits permettant l'identification de façon bi-univoque de chacune des fonctions; ce mot binaire est émis en modulation de phase de type DPSK (pour "Differential Phase Shift Keying" ou codage de phase différentiel);

    - la fonction proprement dite: dans le cas où cette fonction est une donnée, elle est émise par l'antenne sectorielle également en modulation de phase DPSK; dans le cas où cette fonction est une information angulaire, elle est constituée par deux impulsions émises à l'aide d'une antenne à balayage électronique, selon le principe dit du faisceau battant à référence temporelle, qui est notamment décrit dans la demande de brevet français n° 2.549.321 au nom de THOMSON-CSF.



    [0004] Un système MLS comporte donc au moins autant de stations que de fonctions angulaires à émettre.

    [0005] Il apparaît ainsi que les différentes informations nécessaires pour le guidage d'un avion sont émises par des stations distinctes, successivement sur une même fréquence. Il est clair que l'ordre et la durée des émissions doivent être respectés rigoureusement pour que soit assurée la sécurité nécessaire au guidage, surtout lors de l'atterrissage dont on sait qu'il s'agit d'une phase particulièrement délicate. En particulier, tout recouvrement des émissions doit être soigneusement évité. Pour garantir cette sécurité, de nombreux dispositifs ou solutions sont connus et qui prévoient:

    - une grande redondance des matériels;

    - des liaisons de synchronisation entre les stations, de préférence redondantes elles aussi;

    - de nombreuses boucles de surveillance du déroulement des émissions.



    [0006] Ces différentes solutions tendent à multiplier et compliquer les matériels et les circuits; elles ont notamment le défaut de diminuer la fiabilité de l'ensemble.

    [0007] La présente invention se propose d'augmenter la sécurité d'un système MLS sans en diminuer la fiabilité.

    [0008] A cet effet, selon l'invention, on engendre les signaux hyperfréquences à émettre de façon centralisée et séquentielle puis on les distribue aux différentes stations MLS à l'aide d'un réseau de fibres optiques, les stations assurant seulement alors l'amplification et l'émission.

    [0009] Plus précisément, l'invention a pour objet un système d'aide à l'atterrissage tel que défini par la revendication 1.

    [0010] De la sorte, la génération des signaux étant centralisée et séquentielle, le multiplexage temporel est automatiquement assuré sans matériel supplémentaire. Au contraire, il apparaît que le nombre d'équipements en est réduit, augmentant ainsi la fiabilité du système et diminuant son coût.

    [0011] D'autres objets, particularités et résultats de l'invention ressortiront de la description suivante, donnée à titre d'exemple non limitatif et illustrée par les dessins annexés, qui représentent:

    - la figure 1, un schéma d'implantation d'un système MLS de type connu;

    - la figure 2, un schéma synoptique d'une station MLS de type connu;

    - les figures 3a et 3b, un premier mode de réalisation selon l'invention d'une station centrale de génération de signaux et d'une station MLS qui lui est adaptée;

    - les figures 4a et 4b, un deuxième mode de réalisation selon l'invention d'une station centrale de génération de signaux et d'une station MLS qui lui est adaptée;

    - les figures 5a et 5b, un troisième mode de réalisation selon l'invention d'une station centrale de génération de signaux et d'une station MLS qui lui est adaptée.



    [0012] Sur ces différents figures, les mêmes références se rapportent à des éléments analogues.

    [0013] La figure 1 est donc le schéma d'une implantation classique d'un système MLS.

    [0014] Ce système se compose d'un ensemble de stations MLS disposées autour d'une piste d'atterrissage, repérée P, qui fait habituellement plusieurs kilomètres. Pour un sens donné d'utilisation de la piste P, par exemple le sens D₁, l'information d'angle d'azimut est donnée par une première station A₁, disposée dans l'axe de la piste et à l'autre extrémité de celle-ci par rapport au point d'atterrissage (ou entrée de piste). L'information d'angle de site est donnée par une seconde station, repérée S₁, et disposée près de l'entrée de piste, de préférence latéralement. Dans le cas où on veut disposer d'une information d'azimut arrière, le système comporte une troisième station, repérée A₂, et disposée dans l'axe de la piste côté entrée de piste. Lorsque la piste peut être utilisée dans l'autre sens (flèche D₂), le système comprend un second ensemble de deux stations, azimut et site respectivement; la station azimut pour le sens D₂ peut être la même station A₂ que celle qui fournit l'information d'azimut arrière pour le sens D₁; l'information de site pour le sens D₂ sera donnée par une quatrième station, repérée S₂, disposée au voisinage de l'entrée de piste dans le sens D₂, de la même manière que la station S₁. En outre, un équipement de mesure de distance DME est nécessaire pour chaque sens de piste; il est en général disposé dans la station azimut (A₁ et A₂), sans que cela soit nécessaire. Un tel équipement DME est par exemple décrit dans la demande de brevet français n° 2.576.111 au nom de THOMSON-CSF.

    [0015] Afin d'éviter le recouvrement des émissions de ces différentes stations, toutes les stations susceptibles de travailler pour un sens de piste donné sont reliées entre elles par des liaisons de synchronisation, représentées sur la figure en pointillés et repérées Ls.

    [0016] En outre, ces différentes stations sont reliées à une salle technique T par des liaisons Lc repérées en pointillés et permettant à un opérateur de télécommander le fonctionnement des stations et d'en recevoir les compte-rendus (états détaillés).

    [0017] La figure 2 est un schéma synoptique d'une station MLS de type connu.

    [0018] Une telle station est chargée d'émettre l'une des fonctions MLS (azimut, site, azimut arrière...); elle est repérée Si et représente l'une des stations MLS de la figure 1 (S₁, S₂, A₁ ou A₂).

    [0019] Cette station Si comporte essentiellement deux parties, une partie située à gauche de la figure et repérée E, comportant les moyens d'émission de la station, et une partie située à droite et repérée CT, comportant les moyens de contrôle du fonctionnement de la station.

    [0020] La partie émetteur E comporte, en cascade:

    - un synthétiseur de fréquences F, fournissant un signal sinusoïdal destiné à former une onde porteuse, dont la fréquence est voisine de 5 GHz selon la norme OACI (on rappelle que, selon cette norme, une fréquence, ou canal, parmi 200 fréquences prédéfinies, voisines de 5 GHz, est affectée à chaque système MLS);

    - un modulateur M du signal fourni par synthétiseur F, qui réalise une modulation de phase DPSK à deux états, permettant d'émettre le préambule et les données;

    - un amplificateur hyperfréquence AH, réalisé à l'aide de tubes ou de transistors selon la puissance requise; celle-ci est classiquement de l'ordre de 20 Watts et donc, le plus souvent, l'amplificateur est réalisé à l'aide de transistors;

    - un commutateur CM, relié à la fois à une antenne sectorielle As, à une antenne à balayage électronique AB et, éventuellement, à des antennes (non représentées) dites OCI (pour Out of Coverage Indicator ou indicateur de situation hors couverture), ayant pour fonction d'indiquer à l'avion que, étant en dehors de la couverture du système MLS, il ne doit pas prendre en compte les signaux qu'il reçoit; le commutateur CM est chargé de commuter le signal produit par la chaîne précédente vers l'une des antennes.



    [0021] Les moyens d'émission E comportent encore un séquenceur SQ, assurant la commande des éléments F, M, AH et CM, ainsi que celle de l'antenne à balayage électronique AB par l'intermédiaire d'un circuit logique de balayage LB.

    [0022] De la sorte et sous la commande du séquenceur SQ, les moyens d'émission F à AH fournissent un signal, par l'intermédiaire du commutateur CM, soit à l'antenne sectorielle As pour l'émission du préambule et des données, soit à l'antenne à balayage électronique AB pour l'émission de l'information angulaire, soit aux antennes OCI pour les indications de situation hors couverture.

    [0023] La partie contrôle CT de la station MLS comporte:

    - un ensemble d'antennes de réception AR, ou capteurs, pour recevoir le signal tel qu'émis par la station Si; cet ensemble peut comporter un capteur externe, par exemple du type cornet, analogue au récepteur porté par les avions guidés, placé à quelques dizaines de mètres des antennes; il peut comporter également un dispositif de prélèvement du signal situé au niveau de chacune des antennes elles-mêmes, connu sous le nom de moniteur intégral;

    - un ensemble de trois moniteurs: ME, MD et MT, ayant chacun pour fonction d'effectuer des tests prédéfinis sur les informations qu'ils reçoivent des antennes de reception AR, c'est-à-dire d'effectuer des mesures sur ces informations et de les comparer à des valeurs de référence qu'ils ont en mémoire; lorsque les différences entre les résultats des mesures et les valeurs de référence excèdent des limites prédéfinies, les moniteurs, chacun pour les données qui les concernent, fournissent un signal d'alarme; le moniteur ME est chargé de la surveillance des niveaux des signaux émis par les antennes et de la position des impulsions correspondants aux informations angulaires; le moniteur MD est chargé de surveiller la fréquence d'émission qui doit, on le rappelle, correspondre à un canal MLS prédéterminé, ainsi que les préambules et les données émis par l'antenne sectorielle; le moniteur MT, dit moniteur TDM, est chargé de surveiller le multiplexage dans le temps des différentes informations MLS;

    - des circuits logiques CL de commande et de gestion, en général constitués par un microprocesseur, recevant les signaux des différents moniteurs et commandant en conséquence l'arrêt-marche de la station par l'intermédiaire d'un ou plusieurs parmi les éléments F, M, AH, CM et SQ.



    [0024] La partie contrôle comporte encore des moyens d'interface I₀ avec un opérateur, reliés aux circuits logiques de commande CL et susceptibles d'échanger ordres télécommandés et compte-rendus avec la salle technique T (figure 1).

    [0025] La station décrite ici est composée d'une chaîne d'émission unique. Pour des raisons de disponibilité, de sécurité ou de fiabilité, elle peut bien entendu être doublée. Ceci conduit à la création d'une deuxième chaîne E et à la modification corrélative des moyens assurant les fonctions de contrôle, de commande et de gestion.

    [0026] La station Si comporte encore un circuit Sy d'émission et de réception des informations de synchronisation véhiculées par les liaisons LS et en provenance des autres stations Si du système MLS. Afin d'assurer la synchronisation entre les stations Si, une des solutions possibles est que chacune des stations envoie à la station qui la suit dans l'ordre des émissions une (ou plusieurs) impulsion de synchronisation, sur commande de l'unité logique CL et via le circuit Sy et la liaison Ls; la réception de cette impulsion par le circuit Sy de la station concernée, éventuellement après un retard prédéfini, déclenche l'émission par l'intermédiaire du séquenceur SQ; elle peut déclencher également l'envoi d'un accusé de réception vers la station ayant émis l'impulsion de synchronisation. Plus généralement, la synchronisation a pour but d'assurer le séquencement des émissions selon les normes OACI, à l'aide d'échanges d'ordres et de compte-rendus sur le réseau de liaisons Ls. Par ailleurs, le moniteur MT assure la surveillance du multiplexage sur la base des informations qu'il reçoit du circuit Sy et de sa propre station.

    [0027] Il apparaît ainsi que le non-recouvrement des différentes émissions MLS repose entièrement sur la réception d'impulsions de synchronisation, avec le risque inhérent à ce type de procédé.

    [0028] La figure 3a représente un premier mode de réalisation d'une station centrale de génération de signaux MLS selon l'invention.

    [0029] La station centrale, repérée Sc, comporte, dans une partie émission E, un synthétiseur de fréquence F et un modulateur de phase M analogues à ceux des stations MLS classiques (figure 2), qui fournissent un signal hyperfréquence modulé, sous la commande d'un séquenceur SQ analogue à celui de la figure 2. Le signal est fourni à des moyens de multiplexage-démultiplexage Mx. La partie émission E comporte encore un circuit de logique de balayage LB analogue à celui de la figure 2, commandé par le séquenceur SQ et fournissant ses signaux de commande au multiplexeur Mx.

    [0030] Les moyens Mx réalisent le multiplexage des informations qui lui parviennent, sous toute forme et par tout moyen connus et les transmettent à un circuit d'interface optique IF qui transforme le signal reçu en un signal optique destiné à se propager sur un réseau de fibres optiques repéré FO, à destination des stations MLS Si. Symétriquement, un signal optique reçu par la station Sc est converti en signal électrique par l'interface IF et démultiplexé par les moyens Mx. Typiquement, l'interface IF comporte une diode laser assurant la conversion d'un signal électrique en un signal optique et une photo-diode, assurant la conversion du signal optique reçu en un signal électrique. Le réseau de fibres optiques FO peut être de tout type connu, par exemple en étoile, en anneau, ou encore formé par un ensemble de liaisons point à point. Dans un mode de réalisation préféré, le multiplexage est réalisé comme suit: le signal hyperfréquence modulé par le modulateur M vient moduler directement la fréquence de l'onde optique émise par la diode laser de l'interface IF, et les autres informations à transmettre sur le réseau FO sont multiplexées et transmises par tout moyen dans la bande passante restante de la liaison optique.

    [0031] La station centrale Sc comporte également une partie contrôle CT, qui inclut une interface opérateur Io relié à un organe logique central de commande et de gestion CL permettant, comme précédemment, de commander le séquenceur SQ, ainsi que de dialoguer avec les stations Si via le multiplexeur Mx, l'interface IF et le réseau FO. Ce dernier reçoit également les signaux fournis par un moniteur TDM MT analogue à celui de la figure 2; ce moniteur reçoit de l'interface IF l'intégralité du signal émis par la partie émission E; cela peut être réalisé soit à l'aide d'un coupleur optique prélevant le signal émis sur le réseau optique FO, soit à l'aide d'un coupleur hyperfréquence prélevant le signal avant sa conversion optique.

    [0032] La figure 3b représente une station MLS Si, adaptée pour recevoir le signal émis par la station centrale Sc de la figure précédente.

    [0033] La station Si comporte encore une partie E, regroupant les moyens d'émission de la station, et une partie CT, regroupant ses moyens de contrôle.

    [0034] La partie émission E ne comporte plus, par rapport au schéma de la figure 2, que l'amplificateur hyperfréquence AH, le commutateur CM, l'antenne sectorielle AS, l'antenne à balayage électronique AB et les antennes OCI (non représentées).

    [0035] La partie contrôle CT comporte, comme décrit figure 2, les antennes de réception AR et deux des moniteurs, à savoir ME et MD, mais plus le moniteur MT qui est maintenant situé dans la station centrale Sc; les deux moniteurs fournissent leurs signaux au circuit logique de commande et de gestion CL, qui fournit à son tour ses informations de bon ou mauvais fonctionnement à la station centrale Sc, via des moyens de multiplexage-démultiplexage Mx et une interface optique IF, analogues à ceux de la station centrale Sc, et le réseau de fibres optiques FO.

    [0036] L'ensemble constitué par la station centrale Sc (figure 3a) et les stations MLS Si (figure 3b) fonctionne de la façon suivante.

    [0037] Sous la commande de son unité logique de commande CL et de son séquenceur SQ, la station centrale Sc engendre un signal à la fréquence MLS adéquate, convenablement modulé, représentant sous forme séquentielle le signal à émettre successivement par les différentes stations MLS. Il est à noter que les signaux destinés aux différentes stations sont, le cas échéant, convenablement retardés les uns par rapport aux autres pour tenir compte des différences de temps de propagation dans le réseau optique FO. A ce signal hyperfréquence se superposent comme on l'a vu ci-dessus des signaux de commande des commutateurs CM et des antennes à balayage électronique AB des stations MLS Si, signaux engendrés par le séquenceur SQ et la logique de balayage LB de la station centrale Sc, et les signaux de commande et de contrôle émanant de l'unité CL de la station centrale.

    [0038] Chacune des stations MLS Si n'a plus alors qu'à amplifier le signal qui la concerne et assurer l'émission des ondes.

    [0039] Il apparaît qu'ainsi, tous les signaux étant engendrés séquentiellement en un même point, la synchronisation des différentes émissions est effectuée automatiquement, le moniteur TDM MT de la station centrale n'ayant plus qu'à vérifier le bon fonctionnement de la partie émission E de cette station. La sécurité du système s'en trouve ainsi grandement améliorée.

    [0040] De plus, cet accroissement de sécurité ne se fait pas par accroissement de la complexité du système mais, au contraire, s'accompagne d'une réduction du nombre de circuits nécessaire, à redondance donnée: en effet, les éléments F, M, LB et SQ sont désormais en un seul exemplaire dans la station centrale Sc et non plus multipliés en autant d'exemplaires que de stations MLS Si.

    [0041] Une conséquence en est une augmentation de la fiabilité. On sait en effet que la fiabilité d'une chaîne de sous-ensembles est une fonction inverse du nombre de sous-ensembles constituant la chaîne. Plus précisément, si le taux de panne d'un sous-ensemble i est pi, la probabilité P de fonctionnement de la chaîne à l'instant t est:



    [0042] Pour une chaîne redondante, où les sous-ensembles sont doublés, on remplace e-pit par (2e-pit - e2pit).

    [0043] Par ailleurs, la sécurité du système ne dépend pas que du risque de recouvrement des émissions. Elle dépend également du risque de rayonner un signal erroné, donc dangereux. La probabilité PR de rayonner un tel signal est le produit

    où:

    - Pem est la probabilité de panne de l'ensemble d'émission (en se limitant au cas d'un signal dangereux); elle est une fonction inverse de la fiabilité de l'ensemble d'émission;

    - Ppe est la probabilité qu'une panne ne soit pas vue par l'ensemble de contrôle (panne cachée de l'ensemble de contrôle); elle est une fonction inverse de la fiabilité de l'ensemble de contrôle.



    [0044] Il en résulte que la sécurité est une fonction du produit fiabilité de l'ensemble d'émission par fiabilité de l'ensemble de contrôle. Elle se trouve donc augmentée par l'amélioration de la fiabilité de l'ensemble d'émission.

    [0045] Enfin, une autre conséquence de la réduction du nombre de circuits est bien entendu une réduction du coût du système.

    [0046] La figure 4a représente un deuxième mode de réalisation d'une station centrale d'émission selon l'invention.

    [0047] Comme précédemment, la station centrale Sc comporte une partie émission E et une partie contrôle CT.

    [0048] La partie émission E est identique à celle qui a été décrite figure 3a.

    [0049] La partie contrôle CT comporte, comme décrit figure 3a, l'interface opérateur Io et les moyens logiques de commande et de gestion CL, qui reçoivent les signaux fournis par le moniteur TDM MT, mais également par le moniteur MD, alimenté comme le moniteur MT.

    [0050] La figure 4b est le schéma d'une station MLS adaptée pour recevoir les signaux émis par une station centrale telle que décrite figure 4a.

    [0051] Cette station Si comporte encore une partie émission E et une partie contrôle CT.

    [0052] La partie émission E est identique à ce qui a été décrit figure 3b.

    [0053] La partie contrôle CT comporte toujours les antennes de réception AR et une logique de commande et de gestion CL, mais ne comporte plus qu'un seul moniteur ME, les deux autres étant maintenant disposés dans la station centrale Sc (figure 4a).

    [0054] Comme précédemment, les échanges avec la station centrale se font par l'intermédiaire des moyens Mx et de l'interface de liaison optique IF, tant pour la partie émission E que pour la partie contrôle CT.

    [0055] Ce deuxième mode de réalisation, qui intègre à la station centrale le moniteur MD, chargé de vérifier la fréquence porteuse et les données, permet d'accentuer les effets précédemment décrits de réduction de matériel et d'accroissement de fiabilité.

    [0056] La figure 5a représente un troisième mode de réalisation d'une station centrale d'émission selon l'invention.

    [0057] Comme précédemment, la station centrale Sc comporte une partie émission E et une partie contrôle CT.

    [0058] La partie émission E est identique à celle qui a été décrite figure 3a.

    [0059] La partie contrôle CT comporte ici, uniquement, l'interface opérateur Io et les moyens logiques de commande et de gestion CL, qui reçoivent les signaux fournis par le réseau optique FO via l'interface IF et les moyens Mx.

    [0060] La figure 5b est le schéma d'une station MLS adaptée pour recevoir les signaux émis par une station centrale telle que décrite figure 5a.

    [0061] Cette station Si comporte encore une partie émission E et une partie contrôle CT.

    [0062] La partie émission E est identique à ce qui a été décrit figure 3b.

    [0063] La partie contrôle CT comporte les mêmes éléments que ceux décrits figure 3b plus un moniteur TDM MT, relié à la logique de commande CL.

    [0064] Comme précédemment, les échanges avec la station centrale se font par l'intermédiaire des moyens Mx et de l'interface de liaison optique IF, tant pour la partie émission E que pour la partie contrôle CT.

    [0065] Dans ce mode de réalisation, la station centrale ne comporte pas de moniteur TDM. Celui-ci n'est en effet pas indispensable: il a pour double fonction de vérifier que les émissions des stations ne se chevauchent pas, ce qui est réalisé par le principe même de l'invention, et que l'ordre d'émission des stations est conforme à la norme: cela peut être vérifié dans la station centrale (figure 3a) ou dans les stations Si (figure 5b) ou pas du tout, si les éléments concernés sont considérés comme suffisamment sécuritaires.

    [0066] L'invention n'est bien entendu pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus. C'est ainsi notamment que la transmission des informations sur le réseau optique FO a été décrit via des moyens de multiplexage-démultiplexage, mais ceux-ci ne sont pas indispensables: ils peuvent être remplacés par exemple par une liaison optique constituée par une pluralité de fibres optiques, chaque fibre étant affectée à un type d'information.


    Revendications

    1. Système d'aide à l'atterrissage du type MLS, consistant à émettre à destination d'un avion, en multiplexage temporel sur une même fréquence porteuse, des informations dites fonctions, comprenant successivement un préambule et soit des données, soit des informations angulaires, le système comportant au moins deux stations MLS (Si) qui comportent chacune:

    - une antenne sectorielle (AS), assurant l'émission des préambules et des données, sous forme de l'onde porteuse modulée en phase;

    - une antenne à balayage électronique (AB), assurant l'émission des informations angulaires, sous forme de balayages d'une onde à la fréquence porteuse;

    - des moyens de contrôle (CT) du fonctionnement de la station;


    le système étant caractérisé par le fait qu'il comporte en outre une station centrale (Sc), comportant des moyens d'émission (E), reliée aux stations MLS (Si) par au moins une fibre optique (FO);
    que les moyens d'émission (E) de la station centrale (Sc) comportent:

    - des moyens (F) de génération d'un signal à la fréquence porteuse;

    - des moyens (M) de modulation du signal précédent par les préambules et les données;

    la station centrale (Sc) comportant en outre des moyens d'interface (IF) des moyens d'émission (E) avec la fibre optique (FO);
    et que les stations MLS (Si) comportent chacune des moyens d'émission (E) et des moyens d'interface (IF) de la fibre optique (FO) avec les moyens d'émission (E), ces derniers comportant:

    - des moyens d'amplification (AH) des signaux reçus de la station centrale (Sc);

    - un commutateur (CM) assurant la commutation des signaux amplifiés entre l'antenne sectorielle (AS) et l'antenne à balayage électronique (AB).


     
    2. Système selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la station centrale et les stations MLS comportent en outre des moyens de multiplexage-démultiplexage (Mx) reliés aux moyens d'interface (IF).
     
    3. Système selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que la station centrale (Sc) comporte en outre des moyens de contrôle (CT) du fonctionnement du système, ces moyens de contrôle (CT) comportant à leur tour:

    - des moyens de couplage fournissant un signal de contrôle représentant le signal émis sur la fibre optique par la station centrale (Sc) vers les stations MLS (Si);

    - des moyens logiques (CL) de commande et de gestion de la station centrale et des stations MLS.


     
    4. Système selon la revendication 3, caractérisé par le fait que la station centrale (Sc) comporte en outre des moyens (MT) reliés aux moyens de couplage et aux moyens logiques (CL), assurant le contrôle du multiplexage temporel des fonctions MLS.
     
    5. Système selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé par le fait que la station centrale (Sc) comporte en outre des moyens (MD) reliés aux moyens de couplage et aux moyens logiques (CL), assurant le contrôle de la fréquence porteuse et des données.
     
    6. Système selon l'une des revendications 1, 2 ou 3, caractérisé par le fait que les moyens de contrôle (CT) de chacune des stations MLS (Si) comportent:

    - des moyens capteurs (AR) des signaux émis par la station;

    - des moyens (ME) assurant le contrôle des informations angulaires et du niveau des signaux émis, reliés à l'antenne de réception;

    - des moyens logiques (CL) de commande et de gestion de la station MLS, reliés aux moyens de contrôle (ME) et aux moyens d'interface (IF).


     
    7. Système selon la revendication 6, caractérisé par le fait que les moyens de contrôle (CT) de chacune des stations MLS (Si) comportent en outre des moyens (MD) assurant le contrôle de la fréquence porteuse et des données, reliés à l'antenne de réception (AR) et aux moyens logiques (CL).
     
    8. Système selon la revendication 7, caractérisé par le fait que les moyens de contrôle (CT) de chacune des stations MLS (Si) comportent en outre des moyens (MT) assurant le contrôle du multiplexage temporel des fonctions MLS, reliés aux moyens logiques (CL) et aux moyens de couplage.
     




    Dessins




























    Rapport de recherche