[0001] La présente invention concerne des perfectionnements aux dispositifs destinés à la
régulation du débit des fluides et notamment mais non exclusivement du débit d'admission
de l'air dans les moteurs à combustion interne équipés de systèmes d'injection.
[0002] Ces derniers dispositifs, désignés généralement par "boîtier papillon" sont actuellement
réalisés en matériaux usinés tels que l'aluminium ou ses alliages, ce qui impose aux
fûts constituant le corps du dispositif des formes simples généralement simplement
cylindrique. Il en résulte que la progressivité de la régulation, qui est nécessaire
pour que cette régulation soit optimale, ne peut être obtenue que par des systèmes
mécaniques extérieurs au dispositif, tels que des systèmes faisant intervenir un embiellage,
des jeux de cames et analogues.
[0003] La masse de ces dispositifs, ainsi que les matériaux utilisés pour assurer la rigidité
du papillon monté dans le fût de manière qu'il ne soit pas déformé sous contraintes
de pression élevées, accélèrent les phénomènes de givrage par détente adiabatique,
conduisant au coincement du papillon, ce qui oblige à associer au dispositif des moyens
de réchauffage, par exemple par circulation de l'eau du moteur ou une thermorésistance.
[0004] La présente invention vise des perfectionnements à ces dispositifs visant à leur
permettre de s'affranchir de ces inconvénients et de ces contraintes.
[0005] Ces perfectionnements concernent à la fois la forme du fût, la forme du papillon
et la disposition du papillon dans le fût. Ces nouvelles formes, caractéristiques
de l'invention assurent la progressivité souhaitée du débit et l'élimination des systèmes
de commande sophistiqués du papillon. Au surplus, la réduction du givrage, et la diminution
des pertes de charge dans le boîtier, notamment à grande ouverture, qui sont des conséquences
avantageuses de ces perfectionnements, sont rendues possibles par la technologie utilisée
pour la réalisation du fût et du papillon, et notamment par le remplacement de l'aluminium
et de ses alliages par des matériaux thermoplastiques appropriés.
[0006] Selon l'invention, le papillon est moulé en matériau thermoplastique à faible inertie
thermique et à faible coefficient de frottement, tel que par exemple le polytétrafluoroéthylène
(TEFLON) ou analogue, et il se présente sous une forme plane d'allure générale sensiblement
elliptique. A cet égard, il convient de noter que pour la commodité de la présente
description, on utilisera ici pour définir cette forme le terme "ellipse" ou "elliptique",
étant entendu que la forme précise dudit papillon, ainsi que, comme on le verra plus
loin, celle du boîtier, qui se correspondent, doivent être adaptées à la spécificité
de la progressivité souhaitée pour l'accélération du moteur, et par suite celle du
véhicule.
[0007] Selon l'invention, ledit papillon a la forme d'une ellipse, et il est monté basculant
autour d'un axe disposé dans le grand axe de ladite ellipse, dans un boîtier dont
le volume central est délimité par deux surfaces courbes excentrées chacune par rapport
à la surface balayée par les deux demi-ellipses situées de chaque côté dudit axe,
de manière telle que la rotation du papillon autour de son axe détermine l'ouverture
(ou la fermeture) de deux passages avec la progressivité voulue, même en cas de manoeuvre
brutale de l'accélérateur.
[0008] Dans la pratique, le fût ou boîtier est moulé en une matière thermoplastique, de
préférence du type polyamide ou poly-imide, à la fois très légère et très résistante,
ce moulage permettant de créer une forme de section sensiblement elliptique (comme
définie plus haut), comportant, au niveau du papillon, des parois arrondies excentrées
par rapport aux surfaces balayées par les deux côtés du papillon.
[0009] La papillon, au lieu d'être en laiton, comme dans le passé, pour pouvoir supporter
les fortes pressions (ou dépression) à la fermeture, ce qui impliquait un montage
mécanique compliqué, consiste en une simple pièce en matériau sans inertie thermique,
directement moulée sur l'axe, de forme elliptique correspondant à celle du boîtier,
ledit axe étant le long du grand axe de ladite ellipse, les deux faces dudit papillon
n'ayant au maximum que la longueur du petit axe de l'ellipse, ce qui lui assure une
meilleure raideur. Par ailleurs, l'emploi des matériaux proposés diminue considérablement
les effets de givrage, compte-tenu de la faible inertie thermique des composants,
compensant par là même la différence de module d'élasticité du matériau proposé par
rapport à ceux métalliques.
[0010] C'est le degré d'excentricité des parois arrondies du fût par rapport aux surfaces
balayées par les deux demi-ellipses du papillon qui permet d'assurer à l'ouverture
et à la fermeture le degré de progressivité voulue.
[0011] On va décrire maintenant l'invention en se référant au dessin annexé, sur lequel:
- La figure 1 est une coupe verticale du boîtier selon l'invention, prise suivant
I-I de la figure 3.
- La figure 2 est une coupe verticale du même boîtier, prise suivant II-II de la figure
3.
- La figure 3 est une coupe horizontale du même boîtier prise suivant III-III de la
figure 1.
[0012] Le dispositif selon l'invention se compose, de manière connue, d'un boîtier ou fût
1 d'allure générale cylindrique et d'un papillon 2 rotatif autour d'un axe 3, perpendiculaire
à l'axe de symétrie du fût 1.
[0013] Selon l'invention, la section droite du fût 1 est une ellipse, c'est à dire que ce
fût a la forme générale d'un cylindre à génératrice elliptique, et le papillon 2 a
également la forme d'une ellipse, l'axe 3 étant monté le long du grand axe de cette
ellipse.
[0014] Selon l'invention également, dans la zone de pivotement du papillon, le fût comporte
deux surfaces arrondies 4-4′, excentrées par rapport aux surfaces 5-5′, balayées
par les deux bord extrêmes 6-6′ du papillon 2. L'espace compris entre les couples
de surfaces 5/6, 5′/6′ représente le passage offert à l'air selon l'angle d'inclinaison
du papillon 2′, déterminé par le degré d'enfoncement de l'accélérateur. Les formes
ainsi décrites sont, par calcul, déterminées pour chaque cas d'application et dépendent
donc de la progressivité recherchée.
[0015] On notera que le papillon elliptique 2 est d'épaisseur décroissante depuis le centre
vers les bords, et que les bords 6-6′ subissant les efforts les plus brutaux sont
ceux qui sont le moins éloignés de l'axe 3, ce qui assure une raideur satisfaisante
au papillon.
[0016] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux boîtiers d'admission d'air dans les
moteurs à combustion interne, mais peut s'appliquer avec tous ses avantages à tous
les dispositifs de réglage du débit d'un fluide quelconque.
[0017] On notera que dans les boîtiers connus à ce jour, outre les accessoires périphériques
pour la progressivité, le papillon est en position fermeture calé proche de l'horizontale
pour également améliorer cette progressivité. D'où coincement facilement opérable
surtout si phénomène de givrage.
[0018] Le dispositif proposé, permet un calage à la fermeture d'environ 8° à 10° par rapport
à l'horizontale ce qui réduit encore les effets que provoquerait un léger givrage.
1. Dispositif pour le réglage du débit d'un fluide, du type comportant dans un boîtier
d'allure générale cylindrique, une plaque montée rotative autour d'un axe perpendiculaire
à l'axe de symétrie de ce boîtier, entre une position fermée où sa périphérie est
tangente à la paroi interne du boîtier et une position grande ouverte où sa périphérie
est la plus éloignée de ladite paroi interne, caractérisé en ce que, la section droite
du boîtier est d'allure générale sensiblement elliptique, en vue d'être adaptée à
la spécificité de la progressivité souhaitée pour l'accélération du moteur, tandis
que ladite plaque a une forme sensiblement elliptique correspondante, l'axe de rotation
de la plaque étant situé le long du grand axe de l'ellipse, et les parois du boîtier
étant arrondies face aux surfaces balayées par les deux demi-ellipses définies par
ledit axe, de manière à être excentrées par rapport auxdites surfaces, de telle sorte
que, par rotation de ladite plaque, le passage offert audit fluide varie progressivement
en fonction des variations de la distance entre lesdites demi-ellipses et lesdites
parois.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite plaque elliptique
est réalisée en un matériau à faible inertie thermique et faible coefficient de frottement,
tel que, de préférence, le polytétrafluoroéthylène, ledit axe de rotation étant noyé
dans la zone centrale de ladite plaque, plus épaisse que les bords.
3. Dispositif selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le boîtier est
réalisé par moulage de matière thermoplastique du type polyamide ou poly-imide.