[0001] L'invention concerne un procédé de chauffage par pompes à chaleur, utilisé particulièrement
dans les installations de séchage avec récupération de l'enthalpie de l'air extrait
du séchoir, ou toute application où la récupération d'enthalpie est possible, par
exemple sur des fumées.
[0002] Il existe notamment de nombreux séchoirs où la température de l'air extrait dépasse
50°, avec la présence d'une quantité importante de vapeur d'eau qui peut atteindre
100 g/kg d'air extrait.
[0003] Or, une partie importante de l'enthalpie récupérable dans l'air extrait est dans
ce cas disponible à une température relativement élevée; par exemple, si la température
humide de l'air extrait est de 53°, 60% de l'enthalpie qui est récupérable jusqu'à
une température de 22°, est en fait disponible entre 53° et 40°, niveau qui constitue
une source de chaleur particulièrement appréciable dans le cas du procédé de chauffage
par pompes à chaleur.
[0004] Actuellement dans la plupart des cas, on utilise une pompe à chaleur dont le fluide
thermodynamique est soit un corps pur, soit un mélange azéotropique, pour lesquels
les isobares sont aussi des isothermes.
[0005] Il importe donc de chercher par tous les moyens techniques disponibles, toute solution
susceptible de réduire l'écart entre les températures extrêmes, et donc les pressions
extrêmes qui sont imposées au cycle thermodynamique, afin d'améliorer le coefficient
de performance qui est directement lié à l'écart entre ces pressions extrêmes.
[0006] La présente invention permet d'arriver à ce résultat et à un coefficient de performance
élevé, par l'utilisation de plusieurs pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes
au lieu d'une seule pompe à chaleur, afin de réduire fortement pour chacune de ces
pompes à chaleur, les écarts entre les températures extrêmes.
[0007] En partageant les circuits des fluides externes constituant les sources chaudes et
froides des cycles thermodynamiques, en autant de zones qu'il y a de pompes à chaleur,
et en reliant l'évaporateur de la zone la plus froide du circuit de récupération d'enthalpie,
au condenseur de la même pompe à chaleur également installé dans la zone la plus froide
du circuit d'apport d'enthalpie, on réduit fortement l'écart entre les températures
extrêmes du cycle thermodynamique de cette première pompe à chaleur.
[0008] La même disposition est prise successivement pour toutes les pompes à chaleur en
terminant par la dernière dont l'évaporateur est situé dans la zone la plus chaude
du circuit de récupération d'enthalpie, et le condenseur dans la zone la plus chaude
du circuit d'apport d'enthalpie.
[0009] Il s'ensuit pour chaque pompe à chaleur, une réduction importante de l'écart entre
les températures et les pressions extrêmes de leur cycle thermodynamique, le partage
des circuits externes en autant de zones qu'il y a de pompes à chaleur, étant réalisé
de manière à équilibrer les écarts pour tous les cycles thermodynamiques en les ajustant
toutefois en fonction du programme de chauffage à réaliser.
[0010] Les températures moyennes entre les températures extrêmes de chaque cycle, s'échelonneront
en croissant de la première à la dernière pompe à chaleur.
[0011] Suivant une réalisation préférentielle, le procédé de chauffage par pompes à chaleur
comprend l'emploi de deux pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes, pour
lesquelles les circuits des fluides externes communs aux deux pompes à chaleur, sont
partagés en deux zones de manière à mettre en relation dans la première pompe à chaleur,
1' évaporateur installé dans la zone la plus froide de la source froide, avec le condenseur
de la même pompe à chaleur installé dans la zone la plus froide de la source chaude,
et dans la deuxième pompe à chaleur, l'évaporateur installé dans la zone la plus chaude
de la source froide, avec le condenseur installé dans la zone la plus chaude de la
source chaude.
[0012] De manière à optimiser le coefficient de performance global obtenu par le procédé
de chauffage par au moins deux pompes thermodynamiquement indépendantes, on utilise
comme fluides thermodynamiques des mélanges non azéotropiques, dont les compositions
varient d'une pompe à chaleur à l'autre, selon les zones de température des cycles
thermodynamiques.
[0013] Mais comme on pourra le constater dans l'analyse ultérieure des diagrammes de la
figure 1, l'emploi avantageux de mélanges non azéotropiques impose une circulation
à contre-courant du fluide thermodynamique et du fluide externe, en respectant tout
au long de l'échange, un faible écart entre la température du fluide thermodynamique
et la température du fluide externe.
[0014] La solution de ce problème particulièrement délicat lorsque le ou les fluides externes
sont des gaz, par exemple de l'air dans le cas des séchoirs, est apportée par les
échangeurs à toiles métalliques, objet de la demande de brevet européen n° 89870108.1
déposée par Econergie, échangeurs qui sont parfaitement capables de réaliser ces échanges
dans les conditions imposées.
[0015] Ces échangeurs disposent d'une caractéristique importante, à savoir de conserver
un bon coefficient d'échange même à faible vitesse de passage des gaz, tout en fonctionnant
avec de faibles pertes de charge.
[0016] Ils sont particulièrement aptes à réaliser un échange efficace à contre-courant,
en implantant la surface d'échange nécessaire en un nombre de panneaux en quantité
suffisante, et en adaptant une structure des toiles telle que l'écart entre la température
des gaz et du fluide thermodynamique en changement d'état, puisse être réduite à quelques
degrés, par exemple 2°, voire 1,5°.
[0017] Suivant une variante préférentielle, la combinaison de ces trois moyens, à savoir
l'utilisation de plusieurs pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes, le
choix de mélanges non azéotropiques bien adaptés, et l'utilisation d'échangeurs à
toiles métalliques, permet de réduire fortement l'écart entre les pressions de condensation
et d'évaporation pour chaque cycle thermodynamique, et d'améliorer le coefficient
de performance dans les mêmes proportions, également dans le cas où les fluides externes
sont des gaz.
[0018] Suivant une application particulière du procédé de chauffage par pompes à chaleur,
les ensembles de pompes à chaleur sont utilisés pour les installations de séchage
avec récupération de l'enthalpie de l'air extrait.
[0019] La combinaison des trois moyens cités ci-avant est susceptible de donner un résultat
remarquable dans de nombreuses installations de séchage, lesquelles dans leur ensemble,
utilisent environ 20% de l'énergie fossile consommée par l'industrie.
[0020] Il est important de remarquer que le progrès très substantiel apporté par la combinaison
de ces trois moyens, résulte en fait pour chacun de ces moyens, de la recherche d'une
meilleure valorisation de l'exergie de l'enthalpie disponible dans le ou les fluides
externes où l'enthalpie est récupérée, et simultanément, d'économies d'exergie dans
les apports d'enthalpie aux fluides externes des sources chaudes.
[0021] En faisant intervenir le niveau de température où l'enthalpie est récupérée dans
la source froide, ou apportée à la source chaude, l'exergie permet de mesurer la qualité
de ces enthalpies.
[0022] Dans le procédé objet de la présente invention, la combinaison de ces trois moyens
permet aux pompes à chaleur de mieux remplir leur fonction qui est de relever l'exergie
d'enthalpies récupérées à des températures plus basses que celles de leur utilisation.
Mais simultanément, le travail de compression apporte un complément inévitable d'enthalpie
coûteux que le procédé permet de réduire fortement par le biais de faibles taux de
compression, en évitant tout gaspillage d'exergie.
[0023] Au même titre que l'air extrait des séchoirs, les fumées de toute installation de
chauffage au gaz naturel, grâce à leur forte teneur en vapeur d'eau - les fumées de
la combustion neutre du méthane ont la même teneur en eau que de l'air saturé d'humidité
à 57° - se prêtent particulièrement bien à une récupération non seulement de la marge
existant entre les pouvoirs calorifique supérieur et inférieur, soit par exemple 9,8
- 8,8 = 1 kWh/m³ pour les gaz de Groeningen, mais aussi de la fraction du rendement
sur pouvoir calorifique inférieur que l'installation de chauffage n'a pas pu récupérer.
[0024] En saturant éventuellement en vapeur d'eau les fumées de ces installations par transformation
de leur chaleur sensible en chaleur latente, et en éliminant simultanément à contre-courant
toute impureté majeure dans une tour équipée de corps de remplissage et arrosée d'eau
en renouvellement permanent par l'adjonction des condensats des évaporateurs des deux
pompes à chaleur, on obtient un gaz saturé d'humidité dont les caractéristiques sont
très voisines de celles de l'air extrait d'un séchoir.
[0025] Une telle installation peut par exemple, être utilement envisagée derrière des chaudières
au gaz naturel suffisamment importantes équipant des chauffages d'immeubles, car elle
apporte l'avantage très important vis-à-vis des chaudières à condensation, d'améliorer
fortement le taux de récupération d'enthalpie quelle que soit la température des retours,
et de porter au niveau généralement requis de 70° ou plus si nécessaire la totalité
de l'enthalpie récupérée.
[0026] En particulier dans les installations de chauffage urbain qui ne sont en général
pas équipées de turbines à contre-pression pour produire simultanément de l'électricité,
il suffirait de prévoir une légère surchauffe de la vapeur produite dans la chaudière,
pour donner à la vapeur vive le très faible complément d'énergie vis-à-vis de l'énergie
globale mise en oeuvre, qui serait requis pour alimenter deux petites turbines à contre-pression,
couplées sur les compresseurs, pour apporter à ceux-ci l'énergie mécanique qui serait
d'ailleurs finalement récupérée par les condenseurs des pompes à chaleur, mais il
est vrai, avec une exergie fortement réduite.
[0027] Par variation de la vitesse des turbines, la puissance de l'installation serait aisément
ajustable en parallèle avec la puissance demandée à la chaudière; il est vraisemblable
qu'une valorisation même partielle du pouvoir calorifique supérieur, permettra d'amortir
très rapidement le coût de l'installation, amortissement qui sera cependant sensible
à la température de retour des condensats.
[0028] Les diagrammes de la figure 1 donnent pour une température humide de 53° de l'air
extrait d'un séchoir qui représente une excellente source froide, une image très représentative
de la part prise par chacun de ces moyens dans la valorisation de l'exergie de l'enthalpie
récupérée.
[0029] Des diagrammes semblables auraient pu être établis pour l'apport d'enthalpie à l'air
de séchage, mais la diversité des méthodes et des températures de l'air utilisé dans
les séchoirs est telle qu'il n'est pas possible d'envisager valablement un cas particulier;
cependant les diagrammes auraient des allures semblables à ceux qui sont présentés
pour la récupération sur l'air extrait, diagrammes qui à la seule exception de la
variation de la température humide de l'air extrait, sont identiques pour tous les
séchoirs.
[0030] Dans le diagramme 1-a de la figure 1 qui correspond à l'emploi d'une pompe à chaleur
unique, l'aire hachurée est relative à de l'enthalpie dont l'exergie croissante entre
23° et 53°, n'a été en fait valorisée qu'au niveau exergétique de 23°.
[0031] Ce diagramme correspond à l'emploi d'un corps pur ou d'un mélange azéotropique comme
fluide thermodynamique.
[0032] Dans le diagramme 1-b qui correspond à l'emploi de deux pompes à chaleur thermodynamiquement
indépendantes, utilisant les mêmes fluides thermodynamiques que les précédents, on
constate que la zone importante du rectangle non hachuré, est relative à une part
notable de l'enthalpie dont on a évité de perdre l'exergie grâce à l'emploi de deux
pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes; toute l'enthalpie de cette zone
est récupérée par la deuxième pompe à chaleur avec l'exergie qui lui est propre depuis
le niveau de 40°, au lieu de seulement 23° dans le diagramme 1-a.
[0033] Pour les deux pompes à chaleur du diagramme 1-b, l'écart final entre la température
de l'air sortant de l'évaporateur, et celle du fluide thermodynamique entrant dans
l'évaporateur, est supposé réduit à 2°, soit un pincement relativement faible; par
contre, à l'autre extrémité de ces circuits d'échange, ces écarts restent importants,
53° - 39,5° = 13,5° et 41,5° - 23° = 18,5°, ce qui permet d'employer dans la plus
grande partie des évaporateurs, des échangeurs relativement peu performants.
[0034] Le diagramme 1-c de la figure 1 est relatif à l'utilisation de mélanges non azéotropiques
comme fluide thermodynamique, et à l'emploi d'échangeurs performants, tels que les
échangeurs à toiles métalliques dans le cas où les fluides externes sont des gaz,
échangeurs mentionnés ci-avant qui permmettent en fonctionnant à contre-courant, de
valoriser pleinement le fait que les isobares d'évaporation (et de condensation) ne
sont plus des isothermes, et que ces isobares peuvent couvrir des plages de températures
supérieures à 15°.
[0035] On remarque dans ce diagramme 1-c que les zones hachurées ne correspondent pratiquement
plus qu'à l'exergie minimum qui est nécessaire pour assurer avec un pincement faible
de 2°, le transfert d'enthalpie au cours des échanges successifs entre l'air extrait
et le fluide thermodynamique des deux pompes à chaleur.
[0036] Le même principe de valorisation maximum de l'exergie de l'enthalpie de condensation
des mélanges non azéotropiques tout au long de l'échange à contre-courant, par le
biais d'un pincement très réduit entre la température du fluide thermodynamique et
celle de l'air chauffé par les pompes à chaleur, doit être soigneusement respecté.
[0037] Les dispositions adoptées, et l'ensemble des trois moyens mis en oeuvre, apportent
donc la solution thermodynamiquement optimum que l'on peut réaliser, et qui est de
nature à procurer un excellent coefficient de performance.
[0038] L'emploi d'au moins deux pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes implique
évidemment l'emploi d'au moins deux compresseurs et deux détendeurs, fournissant ensemble
la même puissance thermique, tout en consommant une puissance mécanique totale fortement
réduite vis-à-vis de celle qu'exigerait l'emploi d'une seule pompe à chaleur.
[0039] De même, la nécessité d'assurer avec un pincement faible, un échange à contre-courant
suivant l'évolution des températures de condensation et d'évaporation des mélanges
non azéotropiques, conduit à prévoir des échangeurs largement dimensionnés susceptibles
d'assurer ce pincement faible.
[0040] Mais l'importance du progrès apporté par la combinaison de ces trois moyens permet
non seulement de compenser la charge de l'amortissement et du financement du surcoût
de l'investissement, mais aussi de réaliser simultanément une économie très substantielle
dans l'exploitation de ce procédé de chauffage par au moins deux pompes à chaleur
thermodynamiquement indépendantes.
[0041] L'invention exposée ci-avant sera mieux comprise à l'aide d'une réalisation non limitative
se rapportant à un procédé de séchage correspondant aux conditions thermiques de séchoirs
existants.
[0042] La figure 2 représente l'évolution en fonction des enthalpies transférées, des températures
des mélanges non azéotropiques figurées en traits continus, tandis que celles de l'air
extrait et celles de l'air de séchage sont figurées en traits interrompus, les flèches
représentant les transferts d'enthalpie.
[0043] L'air extrait du séchoir, lavé et saturé d'eau à 53°, pénètre en 1 dans l'évaporateur
2 de la pompe à chaleur B, avec une enthalpie de 319 kJ/kg d'air sec; l'air y est
refroidi avec une forte récupération de chaleur latente de condensation de la vapeur
d'eau, mais avec une diminution relativement modérée de sa température entre 53° et
41,5° à la sortie de l'évaporateur en 3. Son enthalpie est par contre fortement réduite
de 319 à 179 kJ/kg d'air sec, soit un prélèvement de 140 kJ/kg d'air sec.
[0044] L'air extrait pénètre alors directement dans l'évaporateur 4 de la pompe à chaleur
A qu'il quitte en 5 à 25°. Son enthalpie est réduite de 179 à 76 kJ/kg d'air sec,
soit un prélèvement de 103 kJ/kg d'air sec.
[0045] Le mélange non azéotropique détendu dans la pompe à chaleur A s'évapore à contre-courant
entre 23° et 39,5° dans l'évaporateur 4, avant d'être aspiré par le compresseur 6.
Dans le condenseur 7, la condensation du mélange non azéotropique a lieu entre 66°
et 46°; elle est suivie d'un sous-refroidissement 8 jusqu'à 33° par échange à contre-courant
avec l'air frais entrant à 20° dans le condenseur 7 pour en sortir à 64°.
[0046] Après passage dans le détendeur 9 de la pompe à chaleur A, le mélange non azéotropique
réchauffé à contre-courant dans l'évaporateur 4, devient entièrement gazeux en passant
de 23° à 39,5°.
[0047] De même dans la pompe à chaleur B, thermodynamiquement indépendante de la pompe à
chaleur A, le mélange non azéotropique est aspiré gazeux par le compresseur 10 à 51°;
dans le condenseur 11, il devient entièrement liquide entre 76° et 58°, tandis que
l'air est réchauffé de 56° à 74°.
[0048] Le détendeur 12 alimente l'évaporateur 2 à une température de 36°, tandis que l'air
quitte cet évaporateur à 41,5°.
[0049] On peut apprécier les progrès que permet la présente invention en comparant les écarts
entre les températures du mélange non azéotropique qui déterminent les niveaux de
pression de condensation et d'évaporation, à savoir 76° - 51,5° = 25° et 66° - 39,5°
= 26,5° au lieu de 76° - 39,5° = 36,5° en utilisant une seule pompe à chaleur avec
un mélange non azéotropique, ou 76° - 23° = 53° pour une seule pompe à chaleur utilisant
selon la technique généralement employée actuellement, des corps purs ou des mélanges
azéotropiques.
[0050] De plus, le taux de récupération de l'enthalpie de l'air extrait est voisin de 90%
dans le cas de ce séchoir.
[0051] Ces constatations permettent d'escompter de fortes améliorations du coefficient de
performance global qui pourra atteindre un niveau exceptionnel dans le cas de la combinaison
préférentielle : utilisation d'au moins deux pompes à chaleur thermodynamiquement
indépendantes, de mélanges non azéotropiques comme fluides thermodynamiques, et d'échangeurs
du type à toiles métalliques fonctionnant à contre-courant.
1. Procédé de chauffage par pompes à chaleur, caractérisé par l'emploi d'au moins deux
pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes, et utilisant comme fluide thermodynamique
des mélanges non azéotropiques, pour lesquelles les sources chaudes et froides des
fluides externes communs aux diverses pompes à chaleur sont partagées en autant de
zones qu'il y a de pompes à chaleur, de manière à mettre en relation l'évaporateur
de la première pompe à chaleur installé dans la zone la plus froide de la source froide,
avec le condenseur de la même pompe à chaleur installé dans la zone la plus froide
de la source chaude, et ainsi de suite pour chacune des pompes à chaleur, afin d'échelonner
les niveaux de pressions des cycles thermodynamiques des diverses pompes à chaleur
en réduisant pour chacune de ces pompes à chaleur, l'écart entre les pressions règnant
dans le condenseur et dans l' évaporateur.
2. Procédé de chauffage par pompes à chaleur suivant la revendication 1, caractérisé
par l'emploi d'au moins deux pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes, utilisant
comme fluide thermodynamique des mélanges non azéotropiques, dont les compositions
varient d'une pompe à l'autre, selon les zones de température des cycles thermodynamiques.
3. Procédé de chauffage par pompes à chaleur suivant les revendications 1 et 2, caractérisé
en ce que dans le cas où au moins un des fluides externes est un gaz, on emploie pour
les apports et/ou pour les récupérations d'enthalpie, des échangeurs à toiles métalliques.
4. Procédé de chauffage par pompes à chaleur suivant les revendications 1 à 3, caractérisé
par l'emploi d'au moins deux pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes, par
l'utilisation comme fluide thermodynamique de mélanges non azéotropiques, et par l'utilisation
d'échangeurs à l'évaporation et/ou à la condensation du type à toiles métalliques
fonctionnant à contre-courant.
5. Procédé de chauffage par pompes à chaleur suivant les revendications 1 à 4, caractérisé
par
A) l'emploi de deux pompes à chaleur thermodynamiquement indépendantes, pour lesquelles
les sources chaudes et froides des fluides externes communs aux deux pompes à chaleur,
sont séparés en deux zones de manière à mettre en relation dans la première pompe
à chaleur, l'évaporateur installé dans la zone la plus froide de la source froide,
avec le condenseur de la même pompe à chaleur installé dans la zone la plus froide
de la source chaude, et dans la deuxième pompe à chaleur, l'évaporateur installé dans
la zone la plus chaude de la source froide avec le condenseur installé dans la zone
la plus chaude de la source chaude,
B) l'utilisation d'un mélange non azéotropique comme fluide thermodynamique, et par
C) l'utilisation d'échangeurs à toiles métalliques dans le cas ou l'un et/ou l'autre
des fluides externes est/sont un gaz.
6. Procédé de chauffage par pompes à chaleur suivant les revendications 1 à 5, caractérisé
en ce que les ensembles de pompes à chaleur sont utilisés pour les installations de
séchage avec récupération de l'enthalpie de l'air extrait.