[0001] L'invention est relative à une pompe manuelle à précompression, pour la pulvérisation
sous pression d'un liquide, notamment d'un parfum, pompe du genre de celles qui comprennent
:
- un corps destiné à être fixé sur l'embouchure d'un récipient contenant le liquide
à pulvériser, ce corps comportant, à sa partie inférieure, un embout de raccordement
à un tube plongeur, cet embout étant muni d'un clapet d'aspiration anti-retour ;
- un cylindre propre à coulisser dans le corps sous l'action d'un poussoir actionné
par un utilisateur, à l'encontre de moyens de rappel élastiques, ce cylindre étant
associé, à sa partie supérieure, à une tubulure de raccordement conduisant à une tête
de pulvérisation, et un clapet de refoulement coopérant avec la tubulure de raccordement,
ce clapet étant propre à s'ouvrir pour une pression déterminée dans le cylindre ;
- un piston inférieur, lié au cylindre par des moyens de liaison en translation, et
comportant des moyens d'étanchéité propres à fermer une chambre de volume variable
comprise entre le clapet d'aspiration, le corps et le cylindre, le piston inférieur
étant traversé par un passage longitudinal, le clapet de refoulement étant monté de
manière à pouvoir se déplacer dans le cylindre par rapport à la tubulure indépendamment
du piston inférieur, ledit clapet de refoulement étant rappelé élastiquement vers
la tubulure.
[0002] On connaît, d'après US-A-4 183 449, une pompe manuelle de ce genre dont la structure
est relativement encombrante et dont une partie importante est située au-dessus du
goulot du récipient.
[0003] L'invention vise, notamment, à fournir une pompe d'encombrement réduit, en particulier
en largeur, de sorte qu'elle puisse être engagée, pour une bonne partie, dans l'embouchure
du récipient sur laquelle elle est montée.
[0004] On connaît, par ailleurs notamment par la figure 4 de FR-A-2 346 056, une pompe manuelle
à précompression.
[0005] On sait que la précompression du liquide est destinée à assurer une bonne qualité
de pulvérisation et on cherche donc à obtenir un taux de précompression suffisant.
Toutefois, pour conserver à la précompression toute son efficacité, il convient que
les pertes de charge, lors de l'écoulement du liquide de la chambre du cylindre où
la précompression a été établie, vers la buse de pulvérisation, soit aussi faible
que possible.
[0006] La structure de pompe manuelle à précompression proposée par FR-A-2 346 056 demande
à être améliorée à ce point de vue.
[0007] En outre, il est préférable que l'amorçage de la pompe nécessite un minimum d'effort,
au niveau de la manipulation du poussoir.
[0008] On souhaite, de plus, que la pompe soit d'une fabrication économique et fiable.
[0009] Selon l'invention, une pompe manuelle à précompression, pour la pulvérisation sous
pression d'un liquide, du genre défini précédemment, est caractérisée par le fait
que le piston inférieur comporte un passage central, dans lequel, sensiblement à mi-longueur,
des bras s'étendent radialement et forment une sorte d'étoile, ces bras portant une
tige centrale coaxiale au piston, de plus faible diamètre, des moyens de rappel élastiques
du cylindre et du piston inférieur étant constitués par un ressort en hélice, dont
une extrémité est engagée dans le passage central du piston et prend appui contre
les bras radiaux, et dont l'autre extrémité prend appui contre une butée solidaire
de la paroi interne du corps.
[0010] Avec une telle structure, le diamètre de la partie inférieure de la pompe peut être
réduit de sorte qu'une partie importante de la pompe peut être engagée dans l'embouchure,
ce qui réduit la saillie sur le récipient. En outre, l'écoulement du liquide sous
pression, lors de la pulvérisation, s'effectue à travers des passages longitudinaux,
sans étranglement sensible, et donc avec des pertes de charge réduites.
[0011] De préférence, les moyens de liaison entre le piston inférieur et le cylindre comprennent
un élément porte-piston, traversé par un passage longitudinal et assurant une liaison
rigide entre le cylindre et le piston inférieur, des moyens de décompression étant
prévus pour rompre l'étanchéité établie par le piston inférieur en fin de course et
permettre, notamment, l'évacuation de l'air pour l'amorçage de la pompe et le remplissage
du cylindre en liquide.
[0012] Avantageusement, le piston inférieur est formé par un manchon comprenant un passage
central, ce manchon comportant à son extrémité tournée vers le clapet d'aspiration
anti-retour, une jupe tronconique d'étanchéité propre à s'appuyer contre la surface
interne du corps et, à son autre extrémité, une autre jupe d'étanchéité propre également
à s'appuyer contre la surface interne du corps, tandis qu'au moins un trou est prévu
dans la paroi du corps, notamment pour l'évacuation de l'air lors de l'amorçage de
la pompe, ce trou étant positionné de manière à se trouver en permanence dans l'espace
annulaire compris entre les deux jupes d'étanchéité du piston inférieur.
[0013] La paroi du corps peut comporter, au-dessus du premier trou, un second trou de reprise
d'air.
[0014] Avantageusement, le clapet de refoulement est agencé pour s'ouvrir dans le sens opposé
à l'écoulement du liquide de manière à libérer complètement l'entrée de la tubulure
de sortie du cylindre, entrée qui constitue le siège du clapet.
[0015] Ce clapet de refoulement comprend un corps coulissant de manière étanche dans un
logement de l'élément porte-piston de diamètre plus faible et une coupelle coulissant
de manière étanche dans la chambre du cylindre de diamètre plus important, le clapet
étant traversé par au moins un canal longitudinal reliant ses deux faces, de sorte
qu'un effet différentiel de la pression, qui agit sur des surfaces différentes entre
le haut et le bas du clapet de refoulement, commande l'ouverture de ce clapet.
[0016] Le clapet de refoulement est rappelé par un ressort en hélice disposé entre le fond
d'un logement prévu dans l'élément porte-piston et le clapet de refoulement.
[0017] Avantageusement, la pompe est équipée d'une buse de pulvérisation propre à créer
un tourbillon, cette buse comportant un chapeau percé d'un orifice, monté sur un téton
radial, un canal d'amenée du liquide étant prévu entre le téton et le chapeau pour
s'ouvrir dans un espace annulaire, tandis que des canaux d'alimentation relient cet
espace annulaire à l'orifice ; les canaux d'alimentation ont une forme prismatique
dont la section diminue depuis l'espace annulaire jusqu'à la périphérie de l'orifice.
[0018] Les canaux d'alimentation peuvent être ménagés dans le fond du chapeau et délimités
latéralement par la face avant plane du téton, l'espace annulaire étant prévu dans
la face avant du têton et délimité par le fond périphérique du chapeau.
[0019] L'invention consiste, mises à part les dispositions exposées ci-dessus, en un certain
nombre d'autres dispositions dont il sera plus explicitement question ci-après à propos
d'un exemple de réalisation décrit avec référence aux dessins ci-annexés, mais qui
n'est nullement limitatif.
[0020] La figure 1, de ces dessins, est une vue en perspective d'une pompe conforme à l'invention
en cours de montage sur l'embouchure d'un récipient, le poussoir n'étant pas encore
en place sur la pompe.
[0021] La figure 2 est une coupe axiale verticale de la pompe selon l'invention, en position
de repos.
[0022] La figure 3 est une vue semblable à la figure 2, montrant la pompe en cours d'amorçage,
avec le poussoir complètement enfoncé.
[0023] La figure 4 montre, semblablement à la figure 2, la pompe avec le poussoir partiellement
enfoncé, en cours de pulvérisation.
[0024] La figure 5 est une coupe à plus grande échelle d'un détail de la buse de pulvérisation.
[0025] La figure 6, enfin, est une vue suivant la ligne VI-VI de la figure 5.
[0026] En se reportant aux dessins, notamment aux figures 1 et 2, on peut voir une pompe
manuelle 1 à précompression pour la pulvérisation sous pression d'un liquide, notamment
d'un parfum, contenu dans un récipient 2, par exemple un flacon, comportant une embouchure
3, généralement de forme cylindrique et munie d'un filetage extérieur.
[0027] La pompe 1 comprend un corps 4 destiné à être fixé sur l'embouchure 3. Le corps 4
est formé, dans l'exemple considéré, par une succession de parties cylindrique 5,
6, 7, 8, 9 de diamètres de plus en plus réduits lorsque l'on se déplace du haut vers
le bas, selon la représentation des figures 1 et 2.
[0028] La partie supérieure 5 comporte, à son extrémité haute, une collerette 10 faisant
saillie radialement vers l'extérieur, propre à comprimer une rondelle d'étanchéité
11 contre l'extrémité de l'embouchure 3. Le serrage de la collerette contre la rondelle
11 est assuré par un manchon 12, comportant un filetage interne propre à coopérer
avec celui de l'embouchure 3, qu'il vient coiffer.
[0029] La partie extrême inférieure 9 du corps 4 a le plus faible diamètre et constitue
un embout de raccordement à un tube plongeur 13. La zone de transition entre la partie
extrême inférieure 9 et la partie précédente 8 est constituée par une paroi tronconique
14 dont la surface interne constitue le siège d'un clapet d'aspiration anti-retour
formé par une bille 15.
[0030] Un cylindre 16 est propre à coulisser dans la partie haute 5 du corps sous l'action
d'une poussée exercée sur un bouton 17 formant poussoir, à l'encontre de moyens de
rappel élastiques formés par un ressort en hélice 18.
[0031] Le cylindre 16 comporte, à sa partie supérieure, une tubulure 19, de diamètre réduit,
se raccordant à une tête de pulvérisation 20 prévue dans le bouton-poussoir 17.
[0032] Un clapet de refoulement 21 est disposé dans le cylindre 16, avec possibilité de
coulissement suivant la direction axiale de ce cylindre. Le clapet de refoulement
21 comporte un téton central 22 tronconique propre à venir s'appliquer sur l'entrée
23 de la tubulure 19, qui constitue le siège de ce clapet. La partie supérieure du
clapet 21 comprend une coupelle 24 propre à coulisser de manière étanche contre la
paroi interne du cylindre 16 ; le clapet 21 se prolonge vers le bas par un noyau 25
de plus petit diamètre que la coupelle 24. Ce noyau 25 est muni à sa partie inférieure
d'une jupe 26 propre à établir un coulissement étanche du noyau dans un logement cylindrique
27 d'un élément porte-piston 28 lié, notamment par encliquetage, au cylindre 16.
[0033] Le clapet 21 est traversé par au moins un canal longitudinal 29 reliant sa face inférieure
à la face supérieure limitée par la coupelle 24.
[0034] Le clapet 21 est sollicité à la fermeture par un ressort en hélice 30 disposé entre
le fond du logement 27 et le fond d'un évidement annulaire prévu à la partie inférieure
du clapet 21.
[0035] On voit ainsi que le clapet 21 est sollicité à la fermeture dans le sens de l'écoulement
du liquide qui a lieu de bas en haut. Le clapet 21 s'ouvrira sous l'action différentielle
de la pression qui s'exerce sur la surface, plus importante, de la coupelle 24 et
sur la section, plus faible, du noyau 25. Lorsque le clapet 21 s'ouvre, le téton 22
libère complètement le passage de la tubulure 19 de sorte que les pertes de charge
sont réduites au minimum.
[0036] L'élément porte-piston 28 est traversé par un passage longitudinal 31 cylindrique
à sa partie inférieure, et se poursuivant vers le haut, suivant une section décroissante,
notamment cruciforme, dont le diamètre du cercle circonscrit diminue progressivement.
Le fond du logement 27 comporte des éléments de butée 32 entourés par une extrémité
du ressort 30 et servant de centrage à cette extrémité, ces éléments de butée 32 étant
traversés par le prolongement du passage 31 et étant séparés les uns des autres par
des fentes radiales
f, dont l'une au moins est située sensiblement au droit d'un canal 29. Dans ces conditions,
lorsque le clapet 21 vient en appui contre les éléments de butée 32, un passage relativement
direct subsiste pour le liquide vers le·canal 29.
[0037] Le diamètre de l'élément porte-piston 28 est tel que cet élément peut coulisser à
l'intérieur de la partie 6 du corps 4. La partie inférieure de l'élément porte-piston
28 est formée par une sorte de tube 33 de diamètre réduit, comportant, sur sa surface
extérieure des moyens de liaison, par exemple un filetage, avec un piston inférieur
34.
[0038] Ce piston inférieur 34 est formé par un manchon traversé par un passage longitudinal
central 35. Le piston 34 comporte, sensiblement à mi-longueur de son passage central,
des bras 36 s'étendant radialement et formant une sorte d'étoile. Les bras 36 portent
une tige centrale 37 coaxiale au manchon, de diamètre inférieur au diamètre du tube
33.
[0039] La tige 37 du piston inférieur 34 joue un rôle particulier : elle permet, en effet,
de recentrer le ressort 18 pour éviter que celui-ci, en raison de sa longueur, ne
subisse un flambage.
[0040] Le piston 34 comporte, à sa partie inférieure, des moyens d'étanchéité formés par
une jupe tronconique d'étanchéité 38 propre à s'appuyer de manière étanche contre
la paroi interne de la partie 7 du corps 4.
[0041] Le piston 34 comporte, à son extrémité supérieure, une autre jupe d'étanchéité 39
propre à s'appuyer contre la surface interne de la partie 6.
[0042] Un trou 40 est prévu vers l'extrémité inférieure de la partie 6, légèrement au-dessus
de l'étranglement du raccord entre la partie 6 et la partie 7. Ce trou 40 est positionné
de manière à se trouver en permanence dans l'espace annulaire compris entre les deux
jupes 38 et 39, que le piston 34 occupe la position haute de la figure 2 ou la position
basse de la figure 3.
[0043] Un autre trou 41 de reprise d'air peut être prévu vers l'extrémité supérieure de
la partie 6. Ce trou 41 se trouve au-dessous de la jupe 39, lorsque le piston 34 occupe
la position haute de la figure 2, et au-dessus de cette jupe 39 lorsque le piston
34 est dans la position basse de la figure 3.
[0044] Le ressort de rappel 18 est engagé dans le piston 34 pour prendre appui contre l'étoile
formée par les bras 36. A son autre extrémité, le ressort 18 est en appui contre un
siège
s, en saillie radiale vers l'intérieur de la surface interne de la partie 8. Ce siège,
à l'intérieur duquel la bille 15 peut se déplacer, comporte à sa partie haute un rebord
interne propre à retenir la bille 15, alors qu'elle est écartée de la paroi 14.
[0045] La partie 7 comporte, à son extrémité inférieure, sur sa surface interne, un palier
de décompression 42 formé notamment par des nervures longitudinales, espacées angulairement
les unes des autres, faisant saillie vers l'intérieur. Lorsque la jupe 38 vient coopérer
avec ce palier de décompression 42, l'étanchéité établie entre la jupe 38 et la paroi
de la partie 7 est rompue et une communication s'établit entre le volume intérieur
du piston 34 et la chambre annulaire entourant le piston 34.
[0046] Afin que la jupe 38 du piston 36 ne soit abimée par les paliers de décompression
42, cette dernière est fabriquée en un matériau relativement souple, tel que le PEBD
(polyéthylène basse densité). Le piston supérieur 21 est réalisé dans la même matière.
[0047] Par contre, le pièce porte-piston 28 est en matériau relativement rigide, tel que
le polypropylène ou le PEHD (polyéthylène haute densité).
[0048] Les pièces 28 et 36 sont donc moulées séparément et sont indépendantes l'une de l'autre.
[0049] La tête de pulvérisation 20 va être maintenant considérée plus en détail:
[0050] Comme visible sur la figure 2, cette tête comprend le poussoir 17 emmanché sur la
tubulure 19 et venant en butée contre un prolongement de la paroi extérieure du cylindre
16. La tête 20 comprend un pion central 43 de diamètre inférieur à l'extrémité supérieure
de la tubulure 19 dans laquelle il est engagé pour déterminer des passages annulaires
permettant au liquide d'arriver jusqu'à la buse de sortie 44.
[0051] Cette buse 44 comprend un chapeau 45 (voir figure 5), percé d'un orifice central
46 centré au sommet d'une cavité tronconique. Le chapeau 45 est enfilé sur un téton
radial 47 de la tête 20.
[0052] Un canal 48 d'arrivée du liquide à pulvériser est prévu entre le téton radial 47
et le chapeau 45 pour déboucher dans un espace annulaire 49 prévu à l'extrémité avant
du téton 47. Cet espace annulaire 49 est relié au trou central 46 par des canaux 50
(figure 6) prévus dans le fond du chapeau 45.
[0053] Les canaux 50, comme visible sur la figure 6, sont limités par deux parois qui convergent,
sensiblement tangentes à la circonférence de la base du trou 46, de sorte que la section
de chaque canal diminue depuis l'espace annulaire 49 jusqu'à la circonférence de la
cavité tronconique.
[0054] Les canaux 50 sont délimités, latéralement, par la face avant plane du téton 47.
L'espace annulaire 49, ménagé dans la face avant de ce téton 47, est délimité par
la paroi cylindrique du chapeau 45 lorsqu'il est en place sur le téton.
[0055] En variante, les canaux 50 pourraient être ménagés dans la face avant du téton radial
47.
[0056] Les canaux 50 sont avantageusement au nombre de six, régulièrement espacés.
[0057] Ceci étant, le fonctionnement de la pompe à précompression, selon l'invention, est
le suivant.
[0058] Au repos, la pompe est dans la position représentée sur la figure 2, le corps 4 contenant
de l'air, le liquide se trouvant dans le récipient 2.
[0059] L'utilisateur doit, tout d'abord, de manière classique, amorcer la pompe, c'est-à-dire
assurer le remplissage du corps 4 en liquide, l'air étant chassé.
[0060] Pour cela, l'utilisateur doit appuyer plusieurs fois, généralement trois ou quatre
fois sur le bouton-poussoir 17.
[0061] Lorsque l'utilisateur appuie sur le bouton-poussoir 17, alors que le corps 4, et
notamment la partie 7, sont remplis d'air, l'ensemble du cylindre 16, de l'élément
porte-piston 28 et du piston 34 sont enfoncés dans le corps 4 ; le clapet 21 suit
le mouvement en restant fermé. L'air enfermé dans le corps 4 est comprimé.
[0062] En fin de course vers le bas (voir figure 3), la jupe tronconique 38 du piston 34
rencontre le palier de décompression 42, ce qui provoque la rupture de l'étanchéité
et permet à l'air comprimé de s'échapper autour de la jupe 38 dans le passage annulaire
situé à l'extérieur du piston 34, et de passer, par le trou 40, dans le récipient
2.
[0063] Lorsque l'utilisateur relâche sa poussée sur le bouton 17, le ressort 18 provoque
la remontée du piston 34 et donc du cylindre 16 et du poussoir 17. Une dépression
se crée dans le corps 4, et particulièrement dans la partie 7, ce qui provoque l'ouverture
du clapet d'aspiration 15 et la montée d'une certaine quantité de liquide dans le
corps 4.
[0064] Après trois ou quatre actions sur le poussoir 17, l'utilisateur aura assuré le remplissage
en liquide du corps 4.
[0065] A partir de ce moment, lorsque l'utilisateur appuie sur le poussoir 17, comme illustré
sur la figure 4, l'enfoncement du cylindre 16 et donc de l'élément 28 et du piston
34, provoque une montée rapide en pression du liquide contenu dans le corps 4.
[0066] Le clapet 21 va s'ouvrir dès que la pression agissant sur la section différentielle
du clapet est suffisante pour vaincre l'action du ressort 30. Le liquide sous pression
va alors s'écouler à travers la tubulure 19 en direction de la buse 44 et sera pulvérisé.
Dans son recul, le clapet 21 est stoppé par un appui franc contre la butée 32, ce
qui contribue à une bonne régularité de dose.
[0067] L'écoulement du liquide se produit de manière directe à travers le passage du piston
34, de l'élément 28 et du canal 29 ; en outre, le clapet 21 en s'ouvrant recule par
rapport à la tubulure 19 et libère complètement l'entrée de cette tubulure dans laquelle
ne fait plus saillie le téton 22.
[0068] Le déplacement du clapet 21 s'effectue sans entraîner de déplacement du piston 34
et le ressort 30 est choisi uniquement en fonction de la pression d'ouverture souhaitée
pour le clapet 21. La différence de section entre la coupelle 24 et le noyau 25 du
clapet peut être choisie selon le type de fonctionnement souhaité pour le clapet 21.
[0069] Il est à noter que, lors de l'actionnement de la pompe, l'utilisateur n'a à vaincre
en dehors de la poussée du liquide, essentiellement, que le ressort 18 (dont le tarage
peut être faible), pour enfoncer le cylindre 16 et le piston 34. Il en résulte une
grande facilité de fonctionnement. La pulvérisation est assurée dans de bonnes conditions
grâce à l'agencement de la tête de pulvérisation 20.
[0070] La pompe de l'invention présente, de plus, une grande douceur de fonctionnement,
ainsi qu'une brusque chute de la force de manipulation F (exercée sur le poussoir
17) que l'utilisateur rencontre en fin de course. La douceur de fonctionnement est
assimilable à la force de manipulation F qui est définie de la façon suivante :
- F
- = P.S + T18 + frottement
avec
- T18
- égal à la tension du ressort 18,
- S
- égal à la section effective
du liquide (section du passage
à l'intérieur du piston 36),
- P
- égale à la pression du liquide.
[0071] En fin de course du piston 36, le terme P.S devient égal à zéro, en raison de l'action
de palier de décompression 42 qui annule la pression P, d'où la douceur de manipulation.
1. Pompe manuelle à précompression pour la pulvérisation sous pression d'un liquide,
notamment un parfum, comprenant :
- un corps (4) destiné à être fixé sur l'embouchure (3) d'un récipient contenant le
liquide à pulvériser, ce corps (4) comportant, à sa partie inférieure, un embout (9)
de raccordement à un tube plongeur (13), cet embout (9) étant muni d'un clapet d'aspiration
anti-retour (15) ;
- un cylindre (16) propre à coulisser dans le corps (4) sous l'action d'un poussoir
(17) actionné par un utilisateur, à l'encontre de moyens de rappel élastiques, ce
cylindre étant associé, à sa partie supérieure, à une tubulure de raccordement (19)
conduisant à une tête de pulvérisation (20), et un clapet de refoulement (21) coopérant
avec la tubulure de raccordement (19), ce clapet (21) étant propre à s'ouvrir pour
une pression déterminée dans le cylindre ;
- un piston inférieur (34), lié au cylindre par des moyens de liaison en translation,
et comportant des moyens d'étanchéité propres à fermer une chambre de volume variable
comprise entre le clapet d'aspiration (15), le corps (4) et le cylindre (16), le piston
inférieur (34) étant traversé par un passage longitudinal (35), le clapet de refoulement
(21) étant monté de manière à pouvoir se déplacer dans le cylindre (16) par rapport
à la tubulure (19), indépendamment du piston inférieur (34), ledit clapet de refoulement
étant rappelé élastiquement vers la tubulure (19),
caractérisée par le fait que le piston inférieur (34) comporte un passage central
(35), dans lequel, sensiblement à mi-longueur, des bras (36) s'étendent radialement
et forment une sorte d'étoile, ces bras (36) portant une tige centrale (37) coaxiale
au piston (34), de plus faible diamètre, des moyens de rappel élastiques du cylindre
(16) et du piston inférieur (34) étant constitués par un ressort en hélice (18), dont
une extrémité est engagée dans le passage central du piston (34) et prend appui contre
les bras radiaux (36), et dont l'autre extrémité prend appui contre une butée (s) solidaire de la paroi interne du corps (4).
2. Pompe selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les moyens de liaison
entre le piston inférieur (34) et le cylindre (16) comprennent un élément porte-piston
(28), traversé par un passage longitudinal (31) et assurant une liaison rigide entre
le cylindre (16) et le piston inférieur (34), des moyens de décompression (42) étant
prévus pour rompre l'étanchéité établie par le piston inférieur en fin de course et
permettre, notamment, l'évacuation de l'air pour l'amorçage de la pompe et le remplissage
du cylindre en liquide.
3. Pompe selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée par le fait que le piston
inférieur (34) est formé par un manchon comprenant un passage central (35), ledit
manchon comportant à son extrémité tournée vers le clapet d'aspiration anti-retour
(15), une jupe tronconique (38) d'étanchéité propre à s'appuyer contre la surface
interne du corps (4) et, à son autre extrémité, une autre jupe d'étanchéité (39) propre
également à s'appuyer contre la surface interne du corps (4), tandis qu'au moins un
trou (40) est prévu dans la paroi du corps, notamment pour l'évacuation de l'air lors
de l'amorçage de la pompe (1), ce trou (40) étant positionné de manière à se trouver
en permanence dans l'espace annulaire compris entre les deux jupes (38, 39) d'étanchéité
du piston inférieur (34).
4. Pompe selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que la paroi
du corps (4) comporte, au-dessus du premier trou (40), un second trou (41) de reprise
d'air.
5. Pompe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que le clapet de refoulement (21) est agencé pour s'ouvrir dans le sens opposé à l'écoulement
du liquide de manière à libérer complètement l'entrée de la tubulure (19) de sortie
du cylindre (16), entrée qui constitue le siège du clapet.
6. Pompe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que le clapet de refoulement (21) comprend un corps coulissant de manière étanche
dans un logement (27) de l'élément porte-piston (28) de diamètre plus faible et une
coupelle (24) coulissant de manière étanche dans la chambre du cylindre de diamètre
plus important, le clapet (21) étant traversé par au moins un canal longitudinal (29)
reliant ses deux faces, de sorte qu'un effet différentiel de la pression, qui agit
sur des surfaces différentes entre le haut et le bas du clapet de refoulement (21),
commande l'ouverture de ce clapet.
7. Pompe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que le clapet de refoulement (21) est rappelé par un ressort en hélice (30) disposé
entre le fond du logement (27) prévu dans l'élément porte-piston (28) et le clapet
de refoulement (21).
8. Pompe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que le passage longitudinal (31), traversant l'élément porte-piston (28) est cylindrique
à sa partie inférieure et se poursuit vers le haut suivant une section décroissante,
notamment cruciforme.
9. Pompe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que le fond du logement (27) prévu dans l'élément porte-piston, pour le clapet de
refoulement (21), comporte des éléments de butée (32).
10. Pompe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait
que la partie inférieure de l'élément porte-piston (28) est formée par une sorte de
tube (33) comportant sur sa surface extérieure des moyens de liaison avec le piston
inférieur (34).
11. Pompe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait
qu'elle est équipée d'une buse (44) de pulvérisation propre à créer un tourbillon,
cette buse (44) comportant un chapeau (45) percé d'un orifice (46) monté sur un téton
radial (47), un canal d'amenée (48) du liquide étant prévu sur le téton (47) pour
s'ouvrir dans un espace annulaire (49), des canaux (50) d'alimentation reliant cet
espace annulaire (49) à l'orifice (46), les canaux d'alimentation (50) ayant une forme
prismatique dont la section diminue depuis l'espace annulaire (49) jusqu'à la périphérie
de l'orifice (46).
12. Pompe selon la revendication 11, caractérisée par le fait que les canaux d'alimentation
(50) sont ménagés dans le fond du chapeau (45) et délimités latéralement par la face
avant plane du téton (47), l'espace annulaire (49) étant prévu dans la face avant
du téton (47) et délimité par le fond périphérique du chapeau (45).