[0001] L'invention concerne une munition perforante pour des cibles à haute résistance mécanique.
[0002] Les munitions perforantes pour, par exemple, des pistes en béton sont généralement
placées à l'intérieur d'un véhicule aérien appelé cargo qui doit survoler l'objectif
à très faible altitude et à très grande vitesse. En effet, pour éviter les risques
de destruction du véhicule aérien par des défenses sol-air adverses, le véhicule aérien
a une altitude de l'ordre de 75 m et une vitesse de l'ordre de 300 m/s. Le véhicule
aérien éjecte, à un moment déterminé pour atteindre l'objectif désiré, les différentes
munitions avec une grande vitesse horizontale et dans une attitude horizontale parallèle
au plan contenant la cible comme représenté sur la figure 1. Chacune des munitions
M, en fin de trajectoire, doit avoir, à l'impact I, un vecteur vitesse aussi proche
que possible de la verticale , pour faciliter la pénétration complète de la munition
dans la cible avant l'explosion finale. La munition possède donc une incidence définie
comme étant l'angle du vecteur vitesse par rapport à la cible avec la verticale de
la cible placée à l'horizontale. Pour cela, chacune des munitions a une phase de freinage
F et une phase d'accélération A permettant de donner respectivement à la munition
une orientation et une vitesse nécessaire au fonctionnement d'une munition perforante
pour la détérioration d'une piste en béton. La phase d'accélération de la munition
doit être déclenchée à une altitude suffisante Z pour que la fin de la propulsion
intervienne avant l'impact. Sachant que cette altitude est déterminée en fonction
d'une longueur l de la trajectoire propulsée définie par :

où
- - Vo
- : vitesse de la munition en fin de freinage ;
- - V
- : vitesse de la munition en fin de propulsion ;
- - T
- : temps de combustion du propulseur ;
- - i
- : angle d'incidence qui est l'angle du vecteur vitesse par rapport à la cible avec
la verticale de la cible placé à l'horizontal
et que ces paramètres sont déterminés de manière à avoir, par exemple, une vitesse
d'impact V = 350 m/s et un temps de combustion qu'on ne sait pas rendre inférieur
à O,2 s, dans l'état actuel de la technique et compte tenu des contraintes géométriques
imposées, la longueur de la trajectoire propulsée sera d'environ 35 m c'est-à-dire
qu'il faut allumer la propulsion à une altitude d'au moins Z = 40 m. D'autre part,
la munition doit avoir en fin de la phase de freinage F, une attitude proche de la
verticale, par exemple une incidence i = 15°, après une chute balistique égale à la
différence entre l'altitude de largage et celle de l'allumage de la propulsion c'est-à-dire,
dans les conditions choisies précédemment, l'altitude de largage étant de 75 m, qu'on
ne dispose que de 35 m pour obtenir l'attitude souhaitée. Pour obtenir ce résultat,
il faut utiliser un système de freinage, par exemple, un parachute positionné à l'arrière
de la munition dont les dimensions et la robustesse seraient incompatibles avec l'espace
disponible.
[0003] Il existe de nombreuses munitions destinées à perforer et détériorer des surfaces
à hautes résistances mécaniques. Ces munitions dont l'efficacité dépend d'un grand
nombre de paramètres ( profondeur de pénétration, quantité de charge explosive,...
) sont généralement larguées à très basse altitude d'un véhicule aérien possédant
des dimensions imposées déterminant un volume dans lequel la munition doit se loger.
Ce véhicule aérien ayant une taille déterminée, il limite le nombre et la taille des
modules contenus à l'intérieur de la munition perforante. Pour assurer les performances
d'une telle munition, il est nécessaire de positionner le plus grand nombre de modules
possible à l'intérieur de la munition. Pour cela, il convient donc de trouver une
architecture de la munition pour exploiter au mieux l'espace disponible.
[0004] Le but de l'invention est de remédier aux inconvénients précités en proposant une
solution permettant d'utiliser un système de freinage avec des dimensions acceptables.
[0005] L'invention a pour objet une munition perforante comportant un dispositif de correction
de courbure de trajectoire, cette munition étant lancée d'un véhicule aérien avec
une vitesse et une attitude horizontales et destinée à attaquer une cible à développement
horizontal, et comportant un système de freinage positionné à l'arrière de la munition,
ledit système de freinage étant équipé d'un parachute qui, lorsqu'il est déployé,
donne à la munition une première incidence aussi proche que possible de la verticale,
munition caractérisée en ce qu'elle comporte un moyen de rétropropulsion positionné
sur la munition de manière à diminuer la première incidence de la munition obtenue
grâce au parachute, pour augmenter l'efficacité de ladite munition.
[0006] L'invention a également pour pour objet une munition perforante comprenant une partie
avant formée d'une enveloppe contenant une charge explosive et une partie arrière,
fixée à la partie avant par un moyen de fixation et comportant un ensemble de modules
assurant le fonctionnement de la munition, caractérisée en ce qu'au moins un des modules
est placé de façon annulaire autour d'une partie de la partie avant de la munition
pour limiter l'encombrement de la munition en assurant son efficacité.
[0007] La présente invention a également pour objet une munition pour cible à haute résistance
mécanique, du type bombe anti-piste, pouvant pénétrer suffisamment même dans des dalles
très épaisses.
[0008] A cet effet, elle comporte au moins une partie avant, contenant une charge explosive,
destinée à pénétrer dans la piste ; selon l'invention, la surface extérieure de la
partie avant présente des cannelures longitudinales qui ont pour fonction, d'une part,
de diminuer les efforts de frottement qui s'opposent à la pénétration dans la piste
et, d'autre part, d'augmenter la raideur transversale de la munition de façon à diminuer,
lors d'un impact oblique, le risque de flexion de la munition et de ricochet de celle-ci.
[0009] Dans un mode de réalisation particulier, l'enveloppe du corps avant est en outre
réalisée de sorte que les cannelures forment des charges creuses longitudinales qui
préfracturent, lors de l'explosion, le béton entourant le corps avant.
[0010] L'invention sera mieux comprise à l'aide d'autres explications résultant de la description
suivante, donnée à titre d'exemple non limitatif et illustrée par les figures annexées
parmi lesquelles :
- la figure 1 représente une courbure de la trajectoire selon l'art antérieur ;
- la figure 2 représente un schéma d'un mode de réalisation d'une munition perforante
équipée d'un dispositif de correction de courbure de trajectoire selon l'invention
;
- la figure 3 représente une comparaison de courbure de trajectoire pour une munition
perforante équipée ou non du dispositif selon l'invention.
- la figure 4 représente un schéma d'un mode de réalisation d'une munition perforante
selon l'invention ;
- la figure 5 représente une variante de réalisation de la partie avant de la munition
perforante selon l'invention ;
- la figure 6 représente un moyen de fixation de la partie avant de la munition à la
partie arrière de la munition selon l'invention ;
- la figure 7 représente un schéma d'un mode de réalisation d'un système de fixation
déverrouillable équipant la munition selon l'invention ;
- la figure 8 représente un schéma d'un mode d'intégration des munitions dans un cargo
;
- la figure 9 représente un schéma de fonctionnement d'un mode de réalisation d'une
munition contre une piste en béton.
- la figure 10, le schéma d'un mode de réalisation de la munition selon l'invention
;
- la figure 11, une vue en coupe transversale de la munition représentée figure 10 ;
- la figure 12, une vue en coupe fractionnaire d'une variante de réalisation de la munition
selon l'invention ;
- la figure 13, le schéma de variantes de réalisation de la munition selon l'invention.
[0011] Sur ces différences figures, les mêmes références se rapportent aux mêmes éléments.
[0012] La figure 2 représente un premier mode de réalisation de la munition équipée du dispositif
selon l'invention.
[0013] Cette munition comporte deux parties : une partie avant 1 destinée à détériorer une
surface à haute résistance mécanique, par exemple une piste en béton, soit en y pénétrant
de préférence sur toute sa longueur, soit en la traversant et en explosant en dessous,
et, une partie arrière 2 qui peut être, ou non, de diamètre supérieur à celui de la
partie avant 1 et destinée à assurer un ensemble de fonctions balistiques de la munition.
[0014] La partie avant 1 est, par exemple, de forme cylindrique. Elle est constituée par
une enveloppe 3, par exemple en acier, qui se termine à l'avant par une ogive 4, par
exemple conique, et contient une charge explosive 5. D'autres éléments peuvent constituer
la partie avant 1, par exemple un lest permettant respectivement d'améliorer le pouvoir
de pénétration de la munition et de déplacer le centre de gravité de la munition ou
une fusée d'amorçage permettant de déclencher l'explosion de la charge et pouvant
être prolongée par un canal d'amorçage ; ces éléments ne sont pas représentés sur
la figure 1 et n'empêchent pas le fonctionnement du dispositif selon l'invention.
La partie avant 1 de la munition se prolonge, dans l'exemple de réalisation, à l'intérieur
de la partie arrière 2 qui la recouvre ainsi de façon annulaire.
[0015] Un système de fixation 6 maintient la partie arrière 2 sur la partie avant 1 de sorte
que la partie arrière 2 ne s'oppose pas à la pénétration de la partie avant 1 dans
la piste en béton. La partie arrière 2 comporte, entre autre, un propulseur 7 dont
une partie peut s'engager dans l'espace annulaire compris entre la partie avant 1
et la partie arrière 2, un empennage constitué d'ailettes 8 fixées par exemple sur
le pourtour d'une tuyère 9 positionnée à l'arrière du propulseur 7 et un système de
freinage comportant, par exemple, un caisson 10 à l'intérieur duquel est placé un
parachute 11 et fixé à la tuyère 9 du propulseur 7, par exemple, par un système de
fixation mécanique déverrouillable 12.
[0016] Après le largage de la munition d'un véhicule aérien contenant plusieurs de ces munitions,
la munition suit une trajectoire similaire à la trajectoire représentée à la figure
1. Cependant, compte tenu de la dimension du véhicule aérien contenant les munitions,
le caisson 10 du système de freinage a, par exemple, une section carrée pour faciliter
le rangement des munitions dans le véhicule aérien. De cette façon le caisson 10 de
dimensions supérieures à un caisson de section circulaire généralement utilisé, permet
au parachute 11 contenu à l'intérieur du caisson 10 d'avoir des dimensions supérieures.
Ce parachute 11 permet d'obtenir, par exemple, une incidence de l'ordre de 30°. Cette
incidence étant trop élevée, il suffit de faire fonctionner au cours de la trajectoire
de la munition un dispositif de correction de courbure de trajectoire selon l'invention
comportant un moyen de rétropropulsion, par exemple, un rétropropulseur 13 solidaire
de la partie arrière 2 de la munition. Le rétropropulseur 13 est positionné, par exemple,
à l'avant de la partie arrière 2 de la munition recouvrant la partie avant 1 de ladite
munition, dans l'espace annulaire compris entre les deux parties avant 1 et arrière
2 et contenant d'autres éléments contenus dans la partie arrière 2. Le rétropropulseur
13 est muni, par exemple, de tuyères 14 par lesquelles s'éjectent les gaz issus de
la combustion à l'intérieur du propulseur 13. Ces tuyères 14 sont positionnées, par
exemple, de façon symétrique par rapport à un axe longitudinal XX′ de la munition
pour fournir une poussée parallèle à l'axe XX′de la munition. Ce rétropropulseur 13
possède des caractéristiques qu'il est indispensable de définir pour cette application.
En effet, certains éléments du propulseur, comme, par exemple, une poussée trop importante,
un temps de combustion trop important et un moment d'allumage mal défini, peuvent
perturber la trajectoire et/ou diminuer ou même annuler l'effet de correction de courbure
de la munition, et donc ainsi, diminuer les performances de la munition. Pour déterminer
ces éléments, il suffit de connaître le principe suivant :
des relations connues :

où
V : vitesse de la munition
R : rayon de courbure de la trajectoire
g : accélération de la pesanteur
p : pente de la vitesse
s : abscisse curviligne
z : altitude
[0017] on déduit une fonction F donnant la relation entre la variation de pente rapportée
à la variation d'altitude et la vitesse et qui est :

cette relation nous permet de dire qu'une diminution imposée au module de la vitesse
de la munition se traduit par une augmentation de l'inclinaison du vecteur vitesse
de la munition c'est-à-dire une diminution de l'incidence à l'impact. Les simulations
montrent que pour une diminution donnée de V, l'incidence minimale est obtenue quand
on allume la rétropropulsion à une date, donc à une abscisse, précise. Cette diminution
de la vitesse ne doit pas être trop importante pour ne pas altérer l'efficacité du
parachute.
[0018] D'autre part, pour éviter une oscillation de tangage d'amplitude trop importante
causée par une rotation trop rapide de la munition et entraînant une atteinte de l'objectif
par la munition avec une obliquité trop grande correspondant à l'angle fait entre
un axe longitudinal de la munition XX′ et le vecteur vitesse de la munition, la poussée
donnée par le rétropulseur peut être étalée sur un temps relativement long avec une
date d'allumage plus précoce.
[0019] La figure 3 représente la comparaison entre la trajectoire d'une munition sans rétropropulsion
SR et la trajectoire d'une munition avec rétropropulsion R. La pente p₁ de la trajectoire
à une altitude z = 40 m est par exemple de l'ordre de 60° (i₁ = 30°) quand il n'y
a pas rétropropulsion et peut descendre en dessous de 30° (i₂ = 15°) quand il y a
rétropropulsion.
[0020] Le dispositif selon l'invention s'applique à des munitions perforantes pour des cibles
à hautes résistances mécaniques mais il s'applique à toutes les munitions ayant un
impact presque vertical et dont une incidence minimale est difficile à obtenir par
la seule utilisation d'un parachute.
[0021] La figure 4 représente le schéma d'un premier mode de réalisation de la munition
selon l'invention. La munition comporte deux parties : une partie avant 101 destinée
à détériorer une surface à haute résistance mécanique, par exemple une piste en béton,
soit en y pénétrant de préférence, sur toute sa longueur, soit en la traversant et
en explosant en dessous et une partie arrière 102 destinée à assurer un ensemble de
fonctions balistiques de la munition. Cette partie arrière 102, solidaire de la partie
avant 101, avant l'impact de la munition sur la cible, est désolidarisée au moment
de l'impact de manière à ne pas freiner la pénétration de la partie avant 101 dans
la cible
[0022] La partie avant 101 est, par exemple, de forme cylindrique. Elle est constituée par
une enveloppe 103, par exemple en acier, qui se termine à l'avant par une ogive 104,
par exemple conique et à l'arrière, par exemple, par une fusée d'amorçage 105 placée
derrière une charge explosive 106 contenue à l'intérieur de l'enveloppe 103 et permettant
de déclencher l'explosion de la charge lorsque la perforation est réalisée, l'amorçage
de la charge explosive étant transmis, par exemple à l'avant de la munition, par un
canal d'amorçage 150 pour augmenter le pouvoir destructeur de la munition. La surface
extérieure de l'enveloppe est, par exemple, lisse mais elle peut être de toute autre
forme, par exemple formée de cannelures pour, d'une part, diminuer les efforts de
frottement lors de la pénétration et d'autre part augmenter la raideur transversale
de la munition pour limiter la flexion de la munition lors de l'impact de celle-ci
sur la cible.
[0023] La partie avant 101 de la munition, comme représentée sur le schéma de la figure
5, peut comporter d'autres éléments. En effet, sur cette figure 5, on retrouve tous
les éléments décrits à la figure 4 et constituant la munition. Cependant un élément
supplémentaire a été rajouté à l'avant de la partie avant 101. Cet élément constituant
un lest 107 est placé, par exemple, dans l'ogive 104 et sur une partie de la partie
avant 101. Ce lest 107 constitué d'un matériau dense par exemple le tungstène permet,
d'une part, d'améliorer le pouvoir de pénétration de la partie avant 101 en augmentant
sa masse, et, d'autre part, de repositionner le centre de gravité de la munition en
le déplaçant vers l'avant de façon à réduire les risques de rotation et de flexion
de la munition au moment de l'impact sur la cible.
[0024] Le diamètre maximum de la partie avant 101 a une valeur inférieure à celle de la
partie arrière 102 pour que la partie avant 101 se prolonge à l'intérieur de la partie
arrière 102. De cette manière la partie arrière 102 recouvre une partie de la partie
avant 101 de façon annulaire. D'autre part, l'effet de pénétration de la munition,
notamment de la partie avant 101, étant dû essentiellement à l'énergie cinétique,
il est indispensable de transmettre l'effort de poussée de la partie arrière 102 à
la partie avant 101 pendant la première partie de la pénétration. Pour cela, la structure
arrière de l'enveloppe 103 de la partie avant 101 présente, par exemple, un rétrécissement
de type conique 108 sur sa périphérie de manière à ce qu'un moyen de fixation, par
exemple une fixation asymétrique, par exemple un anneau de fixation 110 fixé à la
partie arrière 102, par exemple, par soudage laser après mise en place du chargement
propulsif au niveau d'une butée 113 de l'anneau de fixation ou par filetage au niveau
de cette même butée, vienne en appui sur un élément oblique 109 du rétrécissement
108. Cette fixation asymétrique permet, d'une part, de transmettre la poussée de la
partie arrière 102 de la munition à la partie avant 101 de la munition avant l'impact
de la munition sur la cible, et, d'autre part de libérer, à l'impact de la munition
sur la cible, la partie avant 101 de la partie arrière 102 pour faciliter la pénétration
de la partie avant 101 de la munition dans la cible. Cet anneau de fixation 110, dont
un mode de réalisation est représenté de façon détaillée sur la figure 6, permet de
solidariser la partie avant 101 de la partie arrière 102 grâce à des vis 111 positionnées,
par exemple, dans des trous 112, par exemple au nombre de six, réalisés dans l'anneau
110. Lors du vissage, les vis 111 pénètrent à l'intérieur de l'enveloppe 103 sur une
épaisseur E très inférieure à l'épaisseur de l'enveloppe 103 pour éviter toute perturbation
entraînant une détérioration de la partie avant 101. Ces vis 111 sont, par exemple,
des vis de cisaillement qui, lors de la pénétration de la munition dans la cible,
sont cisaillées, laissant ainsi coulisser librement la partie avant 101.
[0025] Compte tenu des dimensions imposées à la munition, des dimensions d'une partie avant
101 contenant une quantité de charge explosive nécessaire pour une dégradation maximale
de la cible et d'une partie arrière 102 contenant de nombreux modules permettant la
réalisation des différentes phases de fonctionnement (propulsion, guidage, pilotage,
freinage, inclinaison ... ) il faut limiter l'encombrement de la munition par un agencement
particulier de la totalité des modules contenus dans la partie arrière 102 de la munition,
chacun des modules remplissant une fonction indispensable à l'efficacité désirée de
la munition.
[0026] La partie arrière 102 comporte, par exemple, un système de freinage 119 à l'intérieur
duquel est placé un parachute 124, un empennage 120 pour assurer l'équilibre de la
munition, un propulseur 116 pour augmenter la vitesse de la munition dont le déclenchement
entraîne la libération du système de freinage 119, et un séquenceur 114 pour assurer
le fonctionnement des différentes phases. Les modules de la partie arrière 102 sont
agencées de la manière suivante :
- le séquenceur 114 est positionné annulairement sur une portion de l'arrière de la
partie avant 101 ; ce séquenceur 114 a par exemple un diamètre inférieur au diamètre
d'une enveloppe 115 du propulseur 116 de manière à ce que l'enveloppe 115 recouvre
le séquenceur 114 lors de la réalisation de la munition. En effet, pour éviter tout
désalignement des différents modules rendant la fabrication des munitions difficile
et pour résoudre tout problème d'étanchéité et d'aérodynamisme, les modules de la
partie arrière 102 susceptibles d'être positionnés autour de l'arrière de la partie
avant 101 auront un diamètre inférieur au diamètre de l'enveloppe 115 afin d'être
recouverts ;
- le propulseur 116 comportant par exemple un complément annulaire 117 est placé derrière
le séquenceur 114. Une extrémité avant 118 de l'enveloppe 115 du propulseur 116 est
fixée sur la butée 113 de l'anneau de fixation 110 maintenant l'ensemble à la partie
avant. L'arrière du propulseur 116 comporte une tuyère 122 par lequel s'éjectent des
gaz issus de la combustion, par exemple, d'un propergol solide ;
- l'empennage 120 constitué, par exemple, d'ailettes 121 est fixé, par exemple, sur
le pourtour de la tuyère 122 du propulseur 116. Les deux ailettes représentées sur
la figure 4 sont déployées et verrouillées, mais leur nombre n'est nullement limitatif.
En position initiale, ces ailettes 121 sont repliées le long de la structure de l'enveloppe
115 ;
- le système de freinage 119 comportant, par exemple, un caisson 123 à l'intérieur duquel
est placé un parachute 124, est placé en regard de la tuyère 122 ; il est fixé à la
tuyère 122, par exemple, par un système de fixation déverrouillable dont un exemple
de réalisation est représenté à la figure 7.
[0027] Ce système comporte différents moyens mécaniques:
- des premiers moyens mécaniques constitués d'un opercule 139 sur lequel est fixée au
moins un doigt 138 ;
- des seconds moyens mécaniques composés d'une bille 135 et d'un élément 134 ;
- des troisièmes moyens mécaniques comprenant au moins un tirant 126 formé d'une embase
145 et d'une tige 128 ;
[0028] et dont la position sera décrite ultérieurement. Le système de freinage 119 contient
le parachute 124 non représenté dont les suspentes 125 sont reliées à un ou plusieurs
tirants 126, par exemple, positionnés à la périphérie interne du système de freinage
119 ; le ou les tirants 126 sont composés, par exemple, d'une embase 145 et d'une
tige 128 de manière à ce que, d'une part, la tige 128 traverse l'avant 129 du système
de freinage 119 par l'intermédiaire, par exemple, d'un premier trou cylindrique 130
positionné à la périphérie interne du système de freinage 119 et, d'autre part l'embase
145 repose sur l'avant 129 du système de freinage 119. En regard de ce trou cylindrique
130, un deuxième trou cylindrique 131 a, par exemple, été usiné sur l'arrière 132
du propulseur 116 de manière à ce que le tirant 126 assure la fixation du système
de freinage 119 sur le divergent 122 du propulseur 116 par un écrou 133 positionné
sur l'extrémité filetée de la tige 128 ; cet écrou 133 prend appui par exemple sur
un élément 134 par exemple solide, placé à l'intérieur du deuxième trou 131 dont le
diamètre est différent du diamètre du premier trou 130. Selon une variante, l'ensemble
131, 133 et 134 est monobloc et est vissé dans l'embase 145 grâce à la tige filetée
128. L'élément 134 est maintenu immobile dans l'arrière 132 du propulseur 116 par
exemple, par une bille 135 reposant, par exemple, à l'intérieur d'une gorge 136 réalisée
à la périphérie de l'élément 134 ; cette bille 135 placée, par exemple, dans un troisième
trou cylindrique 137 perpendiculaire à un axe longitudinal X′X de la munition, est
maintenue plaquée contre l'élément 134, par exemple par un doigt 138 placé dans un
quatrième trou cylindrique parallèle à l'axe longitudinal XX′ de la munition. Ce doigt
138 est un élément d'un opercule 139 par exemple circulaire, qui assure la fermeture
du divergent 122 de l'arrière 132 du propulseur 116 ; cet opercule 139 est maintenu
sur l'arrière 132 du propulseur 116, par exemple, par quatre doigts 138 et également
par des vis à cisailler 140, par exemple au nombre de deux dont une seule est représentée
sur cette figure. Il est possible d'utiliser d'autres systèmes de fixation que les
vis à cisailler 140, par exemple des clips ou tout autre moyen. Cet opercule 139 ainsi
fixé sur l'arrière 132 du propulseur 116 et solidaire des doigts 138 interdisant l'échappement
des billes 135 maintenant les tirants 126 sur lesquels sont fixées les suspentes 125
du parachute 124, est désolidarisé, à un moment déterminé, sous l'action d'une force
de poussée qui lui permet d'effectuer un mouvement de translation cisaillant d'une
part les vis 140 et entraînant les doigts 138 fixés à cette dernière qui libèrent
les billes 135 déverrouillant les éléments solides 134 et assurant ainsi un mouvement
de translation selon l'axe X′X des tirants 126 qui, une fois libérés, permettent la
désolidarisation ou séparation des deux modules constitués d'un propulseur 116 et
d'un système de freinage.
[0029] Le mouvement de translation de l'opercule 139 est réalisé, par exemple, selon un
axe sensiblement parallèle à X′X.
[0030] La force de poussée désolidarisant l'opercule 139 est générée, par exemple, par les
gaz provenant, par exemple, du propulseur 116 lorsque celui-ci est allumé. L'utilisation
de ce propulseur 116 pour donner la force de poussée nécessaire permet de simplifier
le système de fixation déverrouillable en employant des éléments propres à la munition,
en l'occurrence les gaz du propulseur 116 ayant pour fonction initiale de donner à
la munition une vitesse déterminée pour accroître son efficacité, pour déclencher
la désolidarisation des éléments.
[0031] Le caisson 123 du système de freinage 119 a, par exemple, une section carrée pour
augmenter le volume disponible du parachute nécessaire à l'obtention d'une incidence
suffisamment faible de la munition ; dans l'exemple de réalisation, l'incidence est
de l'ordre de 30°. Pour diminuer cette incidence, il faudrait augmenter les dimensions
du volume du parachute ce qui paraît difficile compte tenu des dimensions imposées
pour la munition. La section carrée du caisson 123 facilite en outre le rangement
des munitions à l'intérieur des soutes d'un véhicule aérien qui peut être par exemple
un cargo stand-off transportant les munitions comme représenté à la figure 8.
[0032] Ce véhicule aérien 141 transporte de nombreuses munitions A, B, C comportant les
différents modules décrits précédemment. La munition A comprend dans sa partie arrière
le caisson 123 de section carrée contenant le parachute de freinage non représenté,
le propulseur dont l'enveloppe 115 a par exemple une section circulaire et l'empennage
comportant par exemple quatre ailettes 121 qui, en position repliée, se logent dans
l'espace situé entre l'enveloppe 115 et le prisme à section carrée du caisson 123
et dans sa partie avant, la partie avant dont l'enveloppe 103 est cylindrique.
[0033] Le fonctionnement de la munition selon l'invention, illustré en figure 9, dans une
application destinée à la détérioration d'une cible horizontale est le suivant : la
munition est larguée, par exemple, d'un véhicule aérien sur une piste en béton au
sol 142 d'une épaisseur E et qui doit être détériorée. Cette munition comporte le
système de freinage 119 à l'intérieur duquel est placé le parachute non représenté,
l'empennage 120 pour assurer l'équilibre de la munition. Le déclenchement du propulseur
116 permet la libération du système de freinage 119 et la partie avant 101 se prolongeant
dans le propulseur 116 et contenant la charge explosive nécessaire à la détérioration
de la cible et non représentée sur cette figure 9. Après un temps de vol en chute
libre, représenté par la phase I et où la munition est soumise à la gravitation terrestre,
à la résistance de l'air et à la vitesse acquise lors de l'éjection, le parachute
de freinage de la munition est déployé, en phase II, pour infléchir la trajectoire
de la munition vers la cible, en l'occurrence la piste en béton 142. En fin de phase
de freinage, le système de freinage est désolidarisé de la munition suivant la phase
III par l'intermédiaire du dispositif de fixation déverrouillable sous l'action des
gaz provenant du propulseur 116 qui, d'autre part, permettent de donner, à la munition,
une vitesse nécessaire à la pénétration de la partie avant 101 dans la piste en béton
142. En phase IV, lors de l'impact de la partie avant 101 sur la piste en béton, l'anneau
de fixation non représenté maintenant la partie avant 101 au reste de la munition
est désolidarisé laissant pénétrer seulement la partie avant 101 de la munition dans
la piste en béton, en bénéficiant de l'ensemble de l'énergie cinétique de la munition.
[0034] Le pouvoir destructif de la munition dépend, en particulier ;
- de la résistance de la cible pénétrée,
- de la résistance du corps de la partie avant 101 contenant la charge explosive,
- de la quantité et de l'énergie spécifique de la charge explosive contenue dans la
partie avant,
- de la position du "centre" de développement de l'explosion ; on définit une profondeur
optimale "h" qui dépend de toutes les caractéristiques citées ci-dessus.
[0035] Le pouvoir perforant doit être défini de façon que la profondeur de pénétration du
"centre" de l'explosion (en général le point de l'amorçage de la charge explosive)
soit effectivement à la position "h". A cet effet, il peut être utile de prolonger
le canal d'amorçage, le cas échéant jusqu'à proximité de l'ogive c'est à dire immédiatement
en arrière du lest.
[0036] Dans l'exemple de réalisation décrit, seuls un séquenceur et une partie du propulseur
sont disposés de façon annulaire autour de la partie avant 101 ; ce mode de réalisation
est particulier et il est envisageable de placer d'autres modules nécessaires au fonctionnement
de la munition autour de la partie avant 101 de la munition pour respecter les dimensions
imposées à la munition.
[0037] L'agencement des modules dans la munition selon l'invention s'applique particulièrement
aux munitions anti-pistes mais peut être utilisé sur toute munition devant répondre
à des contraintes de coût, d'emport et d'emploi et destinée à perforer une cible ayant
une surface à haute résistance mécanique avant de la détériorer par explosion.
[0038] La figure 10 représente de façon schématique un autre mode de réalisation de la munition
selon l'invention.
[0039] Cette munition comporte essentiellement deux parties: un corps avant C
A destiné à perforer le matériau, par exemple béton, formant la cible, en y pénétrant
de préférence sur toute sa longueur, et un corps arrière C qui peut être, ou non de
diamètre supérieur à celui du corps avant comme représenté sur la figure. Le corps
arrière C comporte les différents organes mécaniques, électroniques ou pyrotechniques
nécessaires à la propulsion, au guidage, au pilotage ou au freinage de la munition
; il porte à cet effet par exemple, comme représenté sur la figure, des ailettes A
formant empennage et une tuyère de propulsion T.
[0040] Le corps avant C
A est, dans ce mode de réalisation, de forme sensiblement cylindrique et il est terminé
à l'avant par une ogive O
G, sensiblement conique.
[0041] La figure 11 représente une vue en coupe transversale, effectuée selon un axe AA
dans la partie cylindrique du corps avant C
A.
[0042] Le corps C
A est constitué par une enveloppe E de matériau ayant une bonne résistance mécanique
(acier, par exemple), enfermant une charge explosive C
H. La surface extérieure de l'enveloppe E, dans sa partie cylindrique, présente des
cannelures longitudinales C
N, de préférence sur toute sa longueur. Les cannelures C
N sont représentées sur la figure 2 comme étant de section rectangulaire mais elles
peuvent affecter d'autres formes, telles que carrée, semi-circulaire, triangulaire,
etc...
[0043] Le fonctionnement de la munition selon l'invention est le suivant.
[0044] L'énergie cinétique conférée à la munition est telle qu'elle lui permet de perforer
la masse de béton cible, typiquement une piste d'aérodrome, en s'enfonçant, de préférence
sur toute la longueur du corps avant C
A. Cette perforation peut être en pratique une perforation complète de l'épaisseur
de béton ou, seulement, une semi-perforation. Lorsqu'elle est réalisée, une fusée
d'amorçage non représentée, par exemple contenue dans le corps arrière C, déclenche
l'explosion de la charge C
H. Les cannelures C
N réalisées dans le corps avant C
A ont pour effet notamment, d'une part, de diminuer les efforts de frottement lors
de la pénétration du corps C
A dans le béton et, d'autre part, d'augmenter la raideur transversale de la munition
lors de l'impact sur le béton, afin de réduire les risques de flexion du corps avant
à l'instant de l'engagement de l'ogive.
[0045] En outre, dans une variante de réalisation, les paramètres ( dimensions, matériau)
de l'enveloppe et des cannelures sont choisis de telle sorte que chacune des cannelures
fonctionne comme une charge creuse longitudinale lors de l'explosion de la charge
C
H, réalisant ainsi une préfracturation du massif de béton entourant le corps C
A ; cela permet l'amélioration du pouvoir de déblayage de la quantité de charge explosive
contenue dans la munition et, par suite, l'agrandissement du cratère ainsi formé.
[0046] La figure 12 représente une vue en coupe transversale fractionnaire d'une variante
de réalisation de l'enveloppe (E) cannelée du corps avant (C
A) de la munition selon l'invention.
[0047] Sur cette figure, on retrouve l'enveloppe E contenant la charge explosive C
H, dont la surface extérieure présente des cannelures C
N.
[0048] Selon cette variante, la surface intérieure de l'enveloppe E présente également des
cannelures longitudinales, repérées C
I, alternées avec les cannelures C
N. Les dimensions de ces cannelures C
I sont choisies pour favoriser l'effet de charge creuse mentionné précédemment.
[0049] Selon une autre variante de réalisation (non représentée) des cannelures, celles-ci
se prolongent sur tout ou partie de l'ogive O
G.
[0050] La figure 13 représente un schéma analogue à celui de la figure 10, sur lequel sont
illustrées différentes variantes de réalisation de la munition selon l'invention.
[0051] Sur cette figure, on retrouve la munition formée du corps avant (C
A) se terminant par l'ogive O
G, et du corps arrière C portant ailettes A et tuyère T. Le corps avant C
A est formé par l'enveloppe E présentant des cannelures C
N et contenant une charge explosive C
H.
[0052] Selon une première variante de réalisation, le corps avant rainuré C
A, dont on rappelle qu'il est destiné à perforer le béton cible sur toute sa longueur,
se prolonge à l'intérieur du corps arrière C, qui le recouvre ainsi annulairement.
La fixation du corps arrière C sur le corps avant C
A est alors telle que le corps C ne s'oppose pas de façon sensible à la pénétration
du corps avant (C
A) dans le béton cible. Cette variante a pour avantage d'augmenter la longueur du corps
avant C
A, à longueur totale de munition donnée, augmentant ainsi notamment la quantité de
charge explosive C
H ou, inversement, de réduire la longueur totale de la munition à longueur du corps
C
A donnée : en effet, l'espace annulaire compris entre les corps C
A et C peut être utilisé pour disposer certains des éléments au moins qui sont contenus
dans le corps C.
[0053] Selon une autre variante de réalisation, la fusée d'amorçage de la charge C
H, repérée F, est placée dans le corps avant C
A, derrière la charge C
H.
[0054] Selon une autre variante de réalisation, la partie avant du corps C
A, à savoir l'ogive O
G et éventuellement une partie de la portion cylindrique du corps C
A, est remplie non plus de charge explosive mais d'un matériau L, dense, constituant
un lest. Ce matériau est constitué par exemple de tungstène. La présence de ce lest
a pour fonction, d'une part, d'améliorer le pouvoir de pénétration du corps C
A par l'augmentation de sa masse, à section donnée, et, d'autre part, à déplacer le
centre de gravité de la munition vers l'avant, ce qui permet de réduire les risques
de basculement, de flexion et de ricochet de la munition à l'instant de l'engagement
de l'ogive.
1. Munition lancée d'un véhicule aérien avec une vitesse et une attitude horizontales
et destinée à attaquer une cible à développement horizontal, la munition comportant
un système de freinage positionné à l'arrière de la munition, ledit système de freinage
étant équipé d'un parachute (11), qui lorsqu'il est déployé, donne à la munition une
première courbure aussi proche que possible de la verticale, munition caractérisée
en ce qu'elle comporte un moyen de rétropropulsion (13) positionné sur la munition
de manière à diminuer la première courbure de la munition obtenue grâce au parachute,
pour augmenter l'efficacité de ladite munition.
2. Munition selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen de rétropropulsion
est un rétropropulseur (13) solidaire d'une partie de la munition.
3. Munition selon la revendication 2, caractérisée en ce que le rétropropulseur (13)
est positionné de façon annulaire autour d'une partie avant (1) de la munition.
4. Munition selon la revendication 2, caractérisée en ce que le rétropropulseur (13)
possède des tuyères (14) positionnées de façon symétrique par rapport à un axe longitudinal
XX′ de la munition et fournissant une poussée parallèle à cet axe XX′.
5. Munition selon la revendication 1, caractérisée en ce que le système de freinage comporte
un caisson (10) de section carrée pour contenir le parachute (11) donnant la première
incidence de la munition.
6. Munition selon la revendication 1, caractérisée en ce que le système de freinage est
relié à une tuyère (9) d'un propulseur (7) de la munition par un système de fixation
déverrouillable (12).
7. Munition selon la revendication 3, caractérisée en ce que la partie avant (1) est
recouverte au moins partiellement de façon annulaire par la partie arrière (2).
8. Munition selon l'une des revendications 1 à 7 comprenant une partie avant (101) formée
d'une enveloppe (103) contenant une charge explosive (106) et une partie arrière (102),
fixée à la partie avant (101) par un moyen de fixation (110) et comportant un ensemble
de modules assurant le fonctionnement de la munition, caractérisée en ce qu'au moins
un des modules est placé de façon annulaire autour d'une partie de la partie avant
(101) de la munition pour limiter l'encombrement de la munition en assurant son efficacité.
9. Munition selon la revendication 8, caractérisée en ce que les modules de la partie
arrière (102) placés de façon annulaire autour de la partie avant (101) sont un séquenceur
(114) et un complément (117) d'un propulseur (116).
10. Munition selon la revendication 8, caractérisée en ce que le moyen de fixation de
la partie arrière ( 102 ) à la partie avant (101) est une fixation asymétrique permettant
de maintenir les parties avant et arrière (101 et 102) de la munition avant l'impact
de la cible et de libérer la partie avant (101) de la partie arrière (102) après l'impact.
11. Munition selon la revendication 8, caractérisée en ce que le moyen de fixation de
la partie arrière (102) à la partie avant (101) est un anneau de fixation (110) fixé,
d'une part, à la partie avant (101) par des vis de cisaillement (111), et, d'autre
part, à la partie arrière (102) par soudage laser.
12. Munition selon la revendication 8, caractérisée en ce que la partie avant (101) contient
un lest (107).
13. Munition selon la revendication 12, caractérisée en ce que le lest (107) est constitué
d'un matériau dense.
14. Munition perforante selon la revendication 9, caractérisée en ce que des modules de
l'ensemble des modules de la partie arrière (102) comportent un système de freinage
positionné en regard du propulseur (116) par l'intermédiaire d'un système de fixation
déverrouillable et un empennage fixé sur le pourtour d'un divergent (122) du propulseur
(116).
15. Munition selon la revendication 14, caractérisée en ce que le système de freinage
constitué d'un parachute (124) comporte un caisson (123) de section carrée pour augmenter
le volume du parachute (124).
16. Munition selon la revendication 8, caractérisée en ce que la partie avant comporte
une fusée d'amorçage (105) placée à l'arrière de la partie avant et prolongée par
un canal d'amorçage (150) pour déplacer le centre d'explosion, augmentant ainsi l'efficacité
de la munition.
17. Munition selon la revendication 8, caractérisée en ce que le diamètre de la partie
avant est inférieur au diamètre de la partie arrière de manière à ce que la partie
avant pénètre sur une longueur déterminée à l'intérieur de la partie arrière.
18. Munition selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'elle
comporte une partie (CA), ou corps, avant destinée à pénétrer dans la cible, le corps avant comportant une
enveloppe (E) et une charge explosive (CH) dans l'enveloppe, la surface extérieure de l'enveloppe présentant des cannelures
(CN) longitudinales, et que le matériau de l'enveloppe (E), la géométrie de celle-ci
et des cannelures (CN), sont tels que les cannelures forment charges creuses longitudinales.
19. Munition selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
le corps avant est terminé par une ogive (OG) sensiblement conique.
20. Munition selon la revendication 19, caractérisée par le fait que les cannelures (CN) se prolongent sur l'ogive (OG).
21. Munition selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
la surface intérieure de l'enveloppe (E) présente des cannelures (CI) longitudinales, alternées avec les cannelures (CN) de la surface extérieure.
22. Munition selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
l'ogive (OG) et/ou le corps avant (CA) contient un matériau dense (L) formant lest.
23. Munition selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
le corps avant (CA) est sensiblement cylindrique.
24. Munition selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'elle
comporte une partie (C), ou corps, arrière comportant les moyens de propulsion, de
guidage, de pilotage ou de freinage de la munition.
25. Munition selon la revendication 24, caractérisée par le fait que le corps avant (CA) est recouvert annulairement, au moins partiellement, par le corps arrière (C).