[0001] La présente invention se rapporte au domaine de la protection biologique vis-à-vis
des rayonnements ionisants et/ou neutroniques, comme c'est le cas par exemple dans
l'énergie nucléaire où des enceintes, soumises à de tels rayonnements et dites enceintes
chaudes, sont séparées par un mur en béton spécial de la zone de travail dans laquelle
évolue le personnel.
[0002] De façon plus précise, pour assurer l'alimentation des différents matériels qui sont
présents dans la cellule chaude interdite à l'homme, il est nécessaire de pouvoir
faire passer, au travers de la paroi de la cellule, des alimentations souples, telles
que par exemple des câbles électriques ou des tuyauteries d'amenée et/ou d'évacuation
de certains fluides.
[0003] De façon classique et connue, ces alimentations souples traversent le mur de protection
dans des conduits cylindriques ayant une forme courbe (dites traversées en S) ou ayant
une forme rectiligne (dites traversées droites).
[0004] Dans les deux cas, le conduit est constitué par un tube métallique courbe (traversée
en S) ou droit (traversée droite) noyé directement lors de la fabrication dans le
mur de béton lui-même.
[0005] Dans le cas de la traversée droite, un bouchon est placé à chaque extrémité du conduit,
ce bouchon étant fait en un matériau absorbant les rayonnements (alpha et/ou béta
et/ou gamma et/ou neutroniques) et dans ce bouchon des chicanes ont été usinées dans
lesquelles passe l'alimentation souple. De tels bouchons ont pour fonction d'assurer
le non passage des rayonnements et des contaminants à partir de la cellule et par
l'intermédiaire de la traversée.
[0006] Dans le cas de la traversée en S, la forme en S du conduit suffit à arrêter le rayonnement
par collimation. La figure 1 montre cette réalisation.
[0007] Sur cette figure 1, on a représenté schématiquement en coupe, le mur de béton 2 qui
sépare dans une installation nucléaire, l'enceinte chaude radioactive 4 de la zone
de travail 6 où évolue le personnel. La traversée du mur proprement dite est réalisée
par un conduit courbe 8 creusé dans le béton et revêtu intérieurement d'un fourreau
10 destiné à protéger le béton de toute dégradation mécanique. La protection du personnel
est complétée par une plaque de fonte ou d'acier 12 située sur une des faces du mur
2. Dans ce cas, le fourreau 8 traverse évidemment également cette plaque métallique
12. Le fourreau 10 qui débouche à l'une de ses extrémités dans la zone chaude 4 et
à l'autre extrémité dans la zone non active 6 est donc parfaitement apte à servir
de passage à toute alimentation souple tels que câbles ou tubes souples de conduite
de fluides, ce qui permet ainsi d'alimenter la zone active 4, généralement fermée,
en énergie et en un certain nombre de fluides nécessaires à la réalisation des opérations
qui s'y déroulent.
[0008] Le fourreau 10 ne contenant pas de matériaux susceptibles d'arrêter les rayonnements,
la fonction de protection contre ceux-ci est uniquement assurée par sa forme en S
qui s'oppose à la progression en ligne droite des photons électromagnétiques et également
des neutrons, ainsi qu'éventuellement par les plaques 12 en matériau adéquat noyé
dans la paroi du béton.
[0009] Malheureusement, dans une réalisation de ce genre, le calcul montre que pour garantir
une protection biologique d'une qualité acceptable, on ne peut dépasser pour le fourreau
10 un diamètre interne de l'ordre de 35 mm, faute de quoi on risque soit des fuites
directes, soit des fuites par collimation des photons ou des neutrons sur la paroi
du fourreau 10. En effet, si théoriquement, un photon se présentant à l'entrée du
fourreau 10 dans la cellule 4 et se propageant en ligne droite ne peut dépasser le
point B marqué sur la figure 1, il n'est pas exclu que, par des phénomènes de réflexions
successives ultérieures en C et D sur les parois, selon des trajets marqués en pointillés
sur la figure 1, certains photons traversent néanmoins l'intégralité du mur 2.
[0010] C'est la raison pour laquelle on limite le diamètre des fourreaux 10 aux alentours
de 35 mm car, pour une épaisseur de mur donnée et une courbure donnée du conduit 8,
il est clair que les risques de fuites sont d'autant plus grands que le diamètre du
fourreau 10 est élevé.
[0011] La présente invention a précisément pour objet un dispositif pour le passage étanche
aux rayonnements d'une telle alimentation souple au travers de la paroi de protection
biologique d'une enceinte chaude qui permet, tout en augmentant éventuellement le
diamètre des fourreaux de traversée au-delà de 35 mm, de maintenir une étanchéité
totale aux rayonnements.
[0012] Ce dispositif pour le passage, étanche aux rayonnements, d'une alimentation souple
au travers de la paroi de protection biologique d'une enceinte chaude, comportant
un conduit courbe, notamment en forme de S, traversant la paroi, revêtu d'un fourreau
en matériau absorbant les rayonnements et ouvert à ses deux extrémités situées respectivement
l'une dans la zone chaude et l'autre dans la zone de travail, se caractérise en ce
que l'alimentation souple est munie, au moins sur une portion de la partie correspondant
à son trajet dans le conduit, de pièces massives amovibles, faites en un matériau
de protection contre les rayonnements compatible avec le matériau du fourreau, lesdites
pièces entourent l'alimentation souple au moins de place en place à la manière des
perles d'un collier et assurent à la fois sa mise en place par glissement dans le
conduit et l'étanchéité de ce conduit courbe vis-à-vis de la propagation rectiligne
des photons de rayonnement électromagnétique qui peuvent s'y introduire.
[0013] Comme on le voit, le moyen principal de l'invention est constitué par des pièces
massives amovibles dont on entoure de place en place l'alimentation souple qui doit
traverser le conduit, l'emplacement, la dimension et le matériau constitutif de ces
différentes pièces massives étant de nature à obturer de façon complète tous les trajets
possibles pour des rayonnements électromagnétiques.
[0014] Selon l'invention, les pièces massives qui entourent l'alimentation souple dans son
trajet à l'intérieur du conduit courbe à la manière dont des perles sont enfilées
sur un collier, peuvent revêtir des formes extrêmement variées dès lors qu'elles remplissent
la fonction d'étanchéité qui leur est assignée.
[0015] Dans un premier mode de mise en oeuvre particulièrement simple, ces pièces massives
sont des billes sphériques de diamètre sensiblement égal au diamètre interne du fourreau
et percées selon un de leur diamètre d'un passage pour l'alimentation souple.
[0016] Dans un deuxième mode de mise en oeuvre de l'invention, les pièces massives sont
des cylindres droits à base circulaire de diamètre sensiblement égal au diamètre interne
du fourreau et percées selon leur axe d'un passage pour l'alimentation souple.
[0017] Selon une autre variante également très intéressante de la présente invention, ces
pièces massives sont des olives cylindriques en deux parties solidarisables et présentant,
pour le passage de l'alimentation souple, un conduit excentré par rapport à l'axe
du cylindre, de façon à permettre le montage en hélice des différentes olives autour
de l'alimentation souple. Ce mode de fixation des pièces massives sur l'alimentation
souple, permet, grâce au passage excentré dans les différentes pièces successives,
une répartition en hélice autour de l'alimentation souple de l'ensemble de ces mêmes
pièces, ce qui renforce l'étanchéité en compliquant davantage le trajet pour des photons
ou des neutrons qui auraient tendance néanmoins à s'introduire dans le conduit courbe
et à y progresser.
[0018] Dans un autre mode de réalisation, également très intéressant, les pièces massives
ne sont plus, comme dans les modes de mise en oeuvre précédents, réparties de façon
discrète le long de l'alimentation souple, mais constituent au contraire une armature
flexible continue tout le long de la traversée de celle-ci dans le conduit courbe.
A cet effet, ces pièces massives sont des olives cylindriques en deux parties solidarisables
ayant chacune une face terminale sphérique concave et une face terminale sphérique
convexe de même rayon de courbure, de façon que les différentes olives successives
s'emboîtent l'une dans l'autre de manière rotulante et constituent une armature flexible
continue autour de l'alimentation souple.
[0019] Bien entendu, le matériau constituant les pièces massives dans chacun des modes de
mise en oeuvre est choisi de façon à avoir un aussi bon coefficient de frottement
que possible sur le matériau constituant le fourreau qui revêt l'intérieur du conduit
courbe. A ce sujet, l'homme de métier saura dans chaque cas particulier choisir les
matériaux convenables parmi ceux qui ont une section de capture élevée vis-à-vis des
rayonnements ionisants.
[0020] Dans certains modes de mise en oeuvre, l'invention comporte également un presse-étoupe
traversé par alimentation et obturant au moins l'une des ouvertures du conduit courbe
pour parfaire la protection vis-à-vis des rayonnements particulaires, tels que notamment
les rayonnements alpha et béta.
[0021] Ce presse-étoupe qui peut être placé, de préférence du côté de la zone propre 6 pour
des facilités d'accès du personnel, peut l'être également du côté de la cellule contaminée
4, présente l'avantage supplémentaire de maintenir l'alimentation souple en place,
puisque celle-ci traverse le presse-étoupe.
[0022] De toute façon, l'invention sera mieux comprise en se référant à la description qui
suit de plusieurs exemples de mise en oeuvre de celle-ci, exemples qui seront donnés
à titre illustratif et non limitatif en se référant aux figures 2 à 10 :
- la figure 2 représente schématiquement le principe général de l'invention ;
- la figure 3 représente un modèle de pièces massives ou olives de forme rigoureusement
sphérique ;
- la figure 4 représente une forme particulière de pièces massives ou d'olives sous
forme de cylindre droit à base circulaire ;
- la figure 5 représente, avant leur assemblage, les deux parties d'une olive cylindrique
droite percée d'un passage excentré par rapport à son axe de symétrie ;
- la figure 6 représente l'implantation possible des olives de la figure 5 selon une
disposition en hélice autour de l'alimentation souple ;
- la figure 7 représente à plus grande échelle, une olive selon la figure 5 montée dans
son fourreau ;
- les figures 8 et 9 représentent les coupes respectives selon A, B et X,Y de la figure
6 de deux olives montées avec un décalage de 180° autour de l'axe du fourreau ;
- la figure 10 représente enfin un autre mode de mise en oeuvre de l'invention dans
lequel les différentes olives ou pièces massives sont constituées d'un assemblage
continu de pièces cylindriques à extrémité sphérique alternativement concave et convexe
s'emboîtant de façon rotulante les unes dans les autres.
[0023] En se référant à la figure 2, on va décrire maintenant le moyen général de l'invention
tel qu'il est commun à tous les modes de mise en oeuvre de celle-ci.
[0024] Sur cette figure 2, on a représenté un certain nombre d'éléments communs avec ceux
de la figure 1, en les désignant à l'aide du même nombre de références.
[0025] Le problème technique à résoudre consiste à faire traverser le mur 2 par un câble
électrique souple 14 qui traverse le mur 2 par l'intermédiaire du conduit courbe 8
et débouche à la fois en 16 par l'extrémité de ce dernier dans la zone chaude 4 et
en 18 par l'autre extrémité de ce même conduit 8 dans la zone de travail 6. Conformément
à l'invention, sont placées, autour du câble électrique 14, un certain nombre de pièces
massives ou olives 20 que le câble traverse et dont les dimensions extérieures permettent
la progression par glissement à l'intérieur du fourreau 10 revêtant le conduit courbe
8. Sur la figure 2, pour mieux illustrer l'invention, on a exagéré l'espace entre
les surfaces externes des olives et le fourreau. Il est bien évident que plus cet
espace est réduit, moins il y a de fuites de rayonnement ou de particules. A titre
d'exemple, le fourreau 10 et les pièces massives 20 peuvent être réalisés en un métal
lourd tel que le plomb qui permet un bon glissement des pièces 20 dans le fourreau
10 tout en assurant une étanchéité quasi totale au rayonnement électromagnétique qui
pourrait avoir tendance à s'introduire dans le fourreau 10 pour traverser le mur 2.
De façon générale, tout matériau absorbant les rayonnements et/ou les neutrons (selon
le cas), et qui possède des propriétés anti-friction convient pour les olives. Ce
matériau peut être homogène (plomb) ou hétérogène (acier revêtu d'un matériau anti-friction).
Il va sans dire que lorsqu'il y a revêtement, celui-ci doit résister à l'irradiation
ambiante. Selon l'invention, les pièces massives 20 qui entourent de place en place
le câble électrique 14 sont amovibles, c'est-à-dire qu'elles peuvent être mises en
place autour du câble 14 et retirées à volonté lorsque la nécessité s'en fait sentir.
Conformément à l'invention, le diamètre du fourreau 10 n'a plus besoin d'être limité
comme dans l'art antérieur à une dimension de l'ordre de 35 mm pour parvenir à une
bonne étanchéité et il est clair que c'est simplement la dimension des pièces massives
20 qui, en liaison avec le diamètre du fourreau 10, permet la réalisation de cette
étanchéité.
[0026] Sur cette figure 2 on voit que la courbure du conduit 8 est telle que l'orifice 16
de ce dernier situé dans la zone chaude 4 est à un niveau inférieur de l'orifice 18
de ce même conduit 8 dans la zone de travail 6. Cette disposition est spécialement
recherchée et permet l'introduction du câble 14 muni de ces pièces massives 20 par
descente par gravité à partir de l'ouverture 18, une traction complémentaire de ce
dernier à partir de la zone active 4 pouvant être néanmoins nécessaire pour assurer
la mise en place de l'ensemble dans le conduit 8.
[0027] Comme indiqué précédemment, les pièces massives 20 se comportent en quelque sorte
comme les perles d'un collier entourant le câble souple 14 et ces mêmes perles peuvent
recevoir dans le cadre de l'invention toutes les formes désirables possibles, et en
particulier un certain nombre d'entre elles qui vont être décrites maintenant ci-après.
[0028] Sur la figure 3, on a représenté un mode de réalisation des pièces 20 qui est l'un
des plus simples puisque celles-ci sont constituées dans cet exemple de billes 22
comportant un passage diamétral 24 pour le câble ou armature souple 14 qui le traverse.
[0029] Dans l'exemple de mise en oeuvre de la figure 4, la pièce massive est un cylindre
droit à base circulaire 26 possédant également un canal de traversée axial 24 pour
le câble 14.
[0030] Dans les modes de réalisation des figures 3 et 4, il est possible d'équiper le câble
14, de masses ou perles discrètes, simplement en enfilant celles-ci par leur orifice
central sur ce même câble 14.
[0031] Sur la figure 5, on a représenté un autre mode de mise en oeuvre des pièces massives
20 qui sont réalisées dans ce cas sous forme d'olives cylindriques 28 composées de
deux parties 28a et 28b que l'on peut fixer l'une sur l'autre à l'aide de tous moyens
connus à cet effet, par exemple des vis 30. Dans cet exemple de réalisation des olives
28, un canal 24 de passage du câble 14 non représenté, est réalisé à l'aide de deux
demi-cylindres creux complémentaires et juxtaposables 24a et 24b qui, lorsqu'on solidarise
à l'aide des vis 30 les deux moitiés 28a et 28b de l'olive 28, constituent un canal
cylindrique circulaire continu pour le passage du câble 14. On peut remarquer une
caractéristique importante de ce canal 24 qui est son excentrement d'une distance
e par rapport à l'axe de l'olive 28, ce qui permet un excentrement du câble 14 par
rapport à l'axe du fourreau, et, par montage successif des différentes olives 28 en
hélice autour de ce câble 14, comme représenté sur la figure 6, d'obtenir une disposition
d'ensemble de nature à renforcer l'étanchéité au rayonnement du conduit courbe 8.
[0032] Dans le mode de mise en oeuvre de la figure 5, il est clair que l'on met en place
le câble 14 dans l'un des demi-cylindres 24a ou 24b du passage 24 avant la solidarisation
des deux demi-olives 28a et 28b.
[0033] Sur la figure 6 où l'on retrouve tous les éléments des figures 1 et 2, le câble 14
est représenté équipé de ces différentes olives 28, lesquelles sont montées en hélice
pour des raisons expliquées précédemment autour du câble 14 lui-même.
[0034] Sur cette figure 6, on a également prévu un renforcement de la protection contre
les particules irradiantes de faibles dimensions qui prennent naissance dans l'enceinte
chaude 4, et qui pourraient transiter dans la traversée à l'aide de deux bouchons
presse-étoupe 32 et 34 situés autour du câble 14 dans les ouvertures du conduit 8.
En effet, les rayonnements radioactifs dangereux ne se limitent pas aux seuls photons
électromagnétiques X ou gamma mais peuvent comporter également des particules alpha
et béta émises parfois avec une énergie cinétique importante ou bien des neutrons.
Dans ce cas, les presse-étoupe 32 et 34 suffisent à leur interdire l'accès du conduit
8 et par conséquent le passage au travers du mur 2. Dans l'exemple de la figure 6,
la protection biologique est encore renforcée à l'aide de deux plaques métalliques
absorbantes locales entourant les orifices du canal courbe 8 et qui peuvent être par
exemple en acier ou en plomb. Sur cette figure 6, on a représenté schématiquement
en traits mixtes un télémanipulateur traversant le mur 2 et permettant, à l'aide d'une
poignée menante 40, la télémanipulation par une pince menée 41.
[0035] La figure 7 représente dans le fourreau 10, l'une des olives 28 de la figure 5 traversée
par le câble 14 dont on voit nettement, sur cette figure, qu'il est excentré par rapport
à l'axe de l'olive 28 et, par voie de conséquence, par rapport à l'axe du fourreau
10.
[0036] Les figures 8 et 9 qui correspondent aux coupes AB et XY du dispositif de la figure
6 permettent de comprendre le montage en hélice déjà expliqué d'une olive 28 munie
de ses vis d'assemblage 30 autour du câble souple 14. En effet, entre la figure 8
et la figure 9 on observe une rotation de 180° de l'olive 28 par rapport au câble
14.
[0037] Sur la figure 10 enfin, on a représenté un mode de mise en oeuvre particulièrement
intéressant de l'invention dans lequel les différentes pièces massives ou olives sont
enfilées de façon contiguë sur le câble 14 et réalisent une sorte d'armature flexible
traversant le fourreau 10 qu'elles remplissent complètement grâce à leurs caractéristiques
expliquées ci-après. En effet, dans ce mode de mise en oeuvre de la figure 10, chacune
des olives ou pièces massives 20 est constituée d'un cylindre droit à base circulaire
percé en son centre d'un canal 24 pour le passage du câble 14, et les extrémités de
chacune des olives 20 sont constituées de pièces sphériques, alternativement concaves
et convexes, de sorte que les différentes perles 20 s'emboîtent de façon continue
et rotulante les unes dans les autres pour constituer une armature souple qui se glisse
sans difficultés à l'intérieur du fourreau 10 équipant les parois du conduit courbe
8.
[0038] Le dispositif selon l'invention est particulièrement avantageux :
- sur les installations actuelles en S : il permet de garantir l'absence de fuite par
collimation. Des calculs par collimation sont en effet difficiles à exécuter et on
prévoit en général un coefficient de sécurité important d'où des bouchons 'plus lourds,
des murs plus épais etc. Le dispositif selon l'invention aboutira au même résultat
avec un coût beaucoup plus faible ;
- en ce qu'il autorise des diamètres de conduit supérieurs à 35 mm. On pourra alors
passer des convecteurs ou autres moyens volumineux dans des traversées en S ;
- dans les cas où le rayonnement neutronique est important : les neutrons diffusant
mieux par collimation que les rayons gamma, il faudra - lorsque les cellules actuelles
prévues pour traiter des combustibles de réacteurs à eau bouillante ou pressurisée
devront traiter des combustibles de réacteurs rapides émetteurs neutroniques - ajouter
des protections complémentaires sur les traversées actuelles. Les dispositif de l'invention
convient alors parfaitement.
1. Dispositif pour le passage, étanche aux rayonnements, d'une alimentation souple (14)
au travers de la paroi (12) de protection biologique d'une enceinte chaude, comportant
un conduit courbe (8), notamment en forme de S, traversant la paroi (2), revêtu d'un
fourreau (10) en matériau absorbant les rayonnements et ouvert à ses deux extrémités
(16, 18) situées respectivement l'une dans la zone chaude (4) et l'autre dans la zone
de travail (6),caractérisé en ce que l'alimentation souple (14) est munie, sur au
moins une partie correspondant à son trajet dans le conduit (8), de pièces massives
amovibles (20) qu'elle traverse, faites en un matériau de protection contre les rayonnements
compatible avec le matériau du fourreau, et qui l'entourent au moins de place en place
à la manière des perles d'un collier et assurent à la fois sa mise en place par glissement
dans le conduit (8) et l'étanchéité de ce conduit courbe (8) vis-à-vis des rayonnements
électromagnétiques ou neutroniques.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pièces massives (20)
sont des billes sphériques (22), de diamètre sensiblement égal au diamètre interne
du fourreau (10) et percées selon un de leurs diamètres d'un passage (24) pour l'alimentation
souple.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pièces massives (20)
sont des cylindres droits (26) à base circulaire de diamètre sensiblement égal au
diamètre interne du fourreau (10) et percés selon leur axe d'un passage (24) pour
l'alimentation souple.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pièces massives (20)
sont des olives cylindriques (28) en deux parties solidarisables (28a, 28b) et présentant,
pour le passage de l'alimentation souple (14), un conduit excentré par rapport à l'axe
du cylindre, de façon à permettre le montage en hélice des différentes olives (28)
autour de l'alimentation souple (14).
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pièces massives (20)
sont des olives cylindriques en deux parties solidarisables ayant chacune une face
terminale sphérique concave et une face terminale sphérique convexe de même rayon
de courbure, de façon que les différentes olives successives s'emboîtent l'une dans
l'autre de manière rotulante et constituent une armature flexible continue autour
de l'alimentation souple.
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 précédentes, caractérisé
en ce que le matériau constituant les pièces massives a un bon coefficient de frottement
sur le matériau constituant le fourreau.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 précédentes, caractérisé
en ce qu'il comporte en outre un presse étoupe (32, 34) traversé par l'alimentation
(14) et obturant au moins l'une des ouvertures (16, 18) du conduit courbe (8) pour
parfaire la protection vis-à-vis des particules irradiantes.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 précédentes, caractérisé
en ce que l'alimentation souple appartient au groupe constitué par les câbles électriques
et les canalisations de transport de fluides.