[0001] La présente invention concerne les tubes hyperfréquences à faisceaux d'électrons
longitudinaux traversant au moins une cavité accordable en fréquence. Elle s'applique
plus particulièrement aux klystrons qu'ils soient monofaisceaux ou multifaisceaux.
[0002] Un klystron monofaisceau est construit autour d'un axe. Il comporte principalement
un canon à électrons qui produit un faisceau d'électrons longitudinal. Ce faisceau
traverse des cavités successives et des tubes de glissement. Un tube de glissement
relie deux cavités successives. Les cavités servent à moduler la vitesse des électrons.
Le faisceau d'électrons est recueilli dans un collecteur qui est disposé dans le prolongement
de la dernière cavité. Un dispositif de focalisation entoure les cavités. Il empêche
le faisceau d'électrons de diverger.
[0003] L'accord en fréquence des cavités d'un klystron est nécessaire pour optimiser les
performances du tube au moment des essais. En effet, un certain nombre de paramètres
du tube dépendent des décalages en fréquence des cavités les unes par rapport aux
autres et de la fréquence de fonctionnement du tube.
[0004] Ces paramètres sont par exemple le gain du tube, son rendement ou sa bande passante
instantanée.
[0005] Entre le moment où les cavités sont assemblées et le moment où le tube est aux essais,
de nombreuses opérations mécaniques et thermiques ont eu lieu et les accords en fréquence
ont pu changer. Ces opérations sont par exemple des reprises mécaniques, des étuvages,
des brasages etc...
[0006] D'autre part, le faisceau d'électrons, le dispositif de sortie de l'énergie hyperfréquence
etc... ne sont pas rigoureusement identiques à ceux initialement prévus, et une variation
des fréquences de résonance des cavités permet un certain rattrapage.
[0007] Dans certaines utilisations, il est nécessaire de pouvoir changer la fréquence de
fonctionnement du tube ; c'est notamment le cas dans les émetteurs de télévision,
les radars de contrôle de trafic aérien ou dans les systèmes de télécommunications.
Il est alors souhaitable que le tube soit muni d'un système de réglage, sur site,
de la fréquence de résonance de ses cavités.
[0008] Les klystrons multifaisceaux sont bien connus de l'art antérieur et les brevets français
N° 992 853, N° 2 596 198 et N° 2 596 199 en décrivent.
[0009] Un klystron multifaisceau peut être réalisé en disposant plusieurs canons à électrons
sur une couronne centrée sur un axe. Ces canons produisent des faisceaux élémentaires
parallèles à cet axe. Les faisceaux élémentaires traversent des cavités successives,
séparées par des tubes de glissement. Chaque cavité est traversée par tous les faisceaux
élémentaires. Les faisceaux peuvent être recueillis dans un collecteur commun. Le
dispositif de focalisation peut aussi être commun à tous les faisceaux.
[0010] Les klystrons multifaisceaux se développent de plus en plus car ils permettent d'obtenir
un tube compact, à haut rendement tout en utilisant une tension accélératrice faible.
[0011] Dans les klystrons monofaisceaux, ces trois exigences sont contradictoires. En effet,
un haut rendement ne peut être obtenu qu'avec un faisceau de faible pervéance, c'est-à-dire
avec une tension accélératrice élevée. De plus, la longueur du tube croit comme la
racine carrée de la tension d'accélération.
[0012] Les cavités des klystrons qu'ils soient monofaisceaux ou multifaisceaux sont généralement
de forme simple. Elles sont souvent cylindriques ou parallélipipèdiques. Elles possèdent
sur deux parois en vis-à-vis, des orifices eux aussi en vis-à-vis, pour laisser passer
les faisceaux d'électrons. Les tubes de glissement qui relient deux cavités successives
ont leurs extrémités qui pénètrent dans les cavités par ces orifices. Ils créent alors
des protubérances à l'intérieur des cavités. L'espace entre deux protubérances en
vis-à-vis forme l'espace d'interaction.
[0013] La fréquence de résonance d'une cavité est proportionnelle au produit : (L.C)
- ½.
[0014] L et C représentent respectivement la self et la capacité équivalentes de la cavité.
Ces paramètres sont fonction de la géométrie de la cavité.
[0015] Pour faire varier la fréquence de résonance d'une cavité on peut soit modifier L
et réaliser un dispositif d'accord selfique, soit modifier C et réaliser un dispositif
d'accord capacitif, soit combiner les deux.
[0016] Un dispositif d'accord selfique modifie la position d'une ou plusieurs parois de
la cavité. En général on utilise un dispositif à piston et à membrane qui déforme
une paroi latérale de la cavité, sensiblement parallèle à l'axe du tube. On actionne
ce dispositif de l'extérieur du tube grace à un mécanisme de commande et ce mécanisme
est assez encombrant. Un dispositif de focalisation entoure les cavités. Il est composé
d'un ensemble de bobines. Pour ne pas augmenter ni le volume du tube, ni son poids,
on s'arrange pour que le dispositif de focalisation soit très proche de la paroi latérale
des cavités. L'espace est réduit pour insérer le mécanisme de commande du dispositif
d'accord à piston et à membrane, entre les cavités et le dispositif de focalisation.
[0017] Dans le cas des klystrons multifaisceaux un autre inconvénient apparaît. Les cavités
des klystrons multifaisceaux sont généralement cylindriques et leur diamètre est très
supérieur à leur hauteur. Les faisceaux sont disposés sur un cercle de petit diamètre
par rapport à celui de la cavité, pour créer dans la région centrale de la cavité,
un fort champ électrique. Si l'on ne veut pas utiliser un dispositif d'accord trop
encombrant, celui-ci n'agit que sur une petite portion de la paroi latérale et alors
a peu d'influence sur le volume de la cavité.
[0018] Dans les dispositifs d'accord capacitif, on fait varier l'espace d'interaction entre
deux tubes de glissement en vis-à-vis ou bien l'on crée une capacité au moyen d'une
palette que l'on approche ou que l'on éloigne d'un tube de glissement. La palette
est actionnée de l'extérieur du tube et on la déplace transversalement à l'axe du
tube. On retrouve le même inconvénient que précédemment à cause de l'espace réduit
entre l'extérieur de la cavité et le dispositif de focalisation.
[0019] Dans les klystrons multifaisceaux, un système à palette entraîne une asymétrie des
champs électriques dans les espaces d'interaction. Cette asymétrie entraîne des défocalisations,
des oscillations et l'apparition de modes parasites.
[0020] La présente invention vise à remédier à ces inconvénients en proposant un tube hyperfréquence
à au moins une cavité accordable en fréquence. Le dispositif d'accord en fréquence
ne perturbe pas le fonctionnement du tube et n'augmente pas ni le volume ni le poids
du tube.
[0021] La présente invention propose un tube hyperfréquence construit autour d'un axe XX′
comportant au moins une cavité limitée par une paroi latérale, traversée par au moins
un faisceau d'électrons longitudinal et pourvue d'un dispositif d'accord en fréquence
comprenant au moins une tige sensiblement parallèle à l'axe XX′ et mobile le long
de l'axe. La tige plonge dans la cavité dans une zone comprise entre le faisceau d'électrons
et la paroi latérale.
[0022] La tige du dispositif d'accord peut être actionnée par un mécanisme de commande comportant:
- un arbre extérieur au tube, sensiblement parallèle à l'axe XX′, actionné en rotation,
entraînant dans son mouvement un premier pignon solidaire d'un dispositif de transmission
pénêtrant à l'intérieur du tube,
- au moins un deuxième pignon, intérieur au tube, entraîné en rotation par le dispositif
de transmission,
- une tige filetée, sensiblement parallèle à l'axe XX′, solidaire du deuxième pignon,
se vissant à l'intérieur de la tige du dispositif d'accord, la tige du dispositif
d'accord se déplaçant en translation en coulissant dans une pièce de guidage.
[0023] Le dispositif d'accord peut comporter une ou plusieurs tiges.
[0024] De préférence, le nombre de tiges est égal au nombre de faisceaux d'électrons ou
bien soit à un sous multiple, soit à un multiple du nombre de faisceaux d'électrons.
De préférence, l'extrémité d'une tige, à l'intérieur de la cavité, sera arrondie.
De préférence, lorsqu'il y a plusieurs tiges elles seront réparties régulièrement
sur un cercle centré sur l'axe XX′, ce cercle entourant le ou les faisceaux d'électrons.
[0025] Selon une variante, lorsqu'il y a plusieurs tiges, leur extrémité à l'intérieur de
la cavité sera fixée sur une couronne unique, les tiges étant alors actionnées simultanément.
Les tiges et/ou la couronne pourront être réalisées en métal, en cuivre, par exemple.
[0026] Les tiges et/ou la couronne pourront être réalisées en un matériau diélectrique,
en alumine ou en oxyde de béryllium, par exemple.
[0027] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de
la description suivante, donnée à titre d'exemples non limitatifs et illustrée par
les figures annexées qui représentent :
- la figure 1, en coupe longitudinale, une cavité d'un klystron monofaisceau, munie
d'un dispositif d'accord selfique;
- la figure 2, en coupe transversale, une cavité d'un klystron multifaisceau, munie
d'un dispositif d'accord capacitif ;
- la figure 3, en coupe longitudinale, une cavité munie d'un dispositif d'accord d'un
klystron multifaisceau selon l'invention ;
- la figure 4, une coupe transversale, selon l'axe AA′, de la cavité de la figure 3
;
- la figure 5, un graphique montrant la variation de la fréquence d'une cavité, en fonction
de l'enfoncement d'une ou de plusieurs tiges;
- la figure 6, en coupe longitudinale, une variante d'une cavité munie d'un dispositif
d'accord d'un klystron multifaisceau conforme à l'invention ;
- la figure 7, une coupe transversale selon l'axe BB′ de la cavité de la figure 6.
[0028] Sur ces figures les mêmes éléments portent les mêmes références.
[0029] La figure 1 représente une cavité munie d'un dispositif d'accord selfique. Cette
cavité appartient à un klystron monofaisceau construit autour d'un axe XX′. On suppose
que la cavité a la forme d'un parallélépipède rectangle avec deux parois opposées
1 transversales à l'axe XX′ et quatre parois 2 opposées deux à deux, parallèles à
l'axe XX′. Le faisceau d'électrons 5 traverse de part en part la cavité. Les deux
parois 1 transversales sont munies chacune d'un tube de glissement 3. Les tubes de
glissement sont en vis à vis et ils forment chacun une protubérance à l'intérieur
de la cavité.
[0030] Un dispositif de focalisation 8, composé d'un ensemble de bobines, entoure les cavités
du klystron. Les bobines sont placées le plus près possible des parois 2 de la cavité.
[0031] Le dispositif d'accord 4 est un dispositif d'accord à piston 6 et à membrane 7. La
membrane 7 remplace en partie ou en totalité au moins une des parois 2 parallèle à
l'axe XX′. On actionne le piston 6, de l'extérieur du tube, sensiblement transversalement
à l'axe XX′, grace à un mécanisme de commande approprié. Ce mécanisme est volumineux
et est placé à l'extérieur de la cavité, entre cette dernière et le dispositif de
focalisation 8. Le piston entraîne dans son mouvement la membrane 7. Le déplacement
de la membrane 7 permet d'augmenter ou de diminuer le volume de la cavité. En conséquence,
la fréquence de la cavité varie. Un dispositif à soufflet est prévu pour conserver
l'étanchéité au vide de la cavité par rapport à l'extérieur du tube. Ce dispositif
n'est pas représenté.
[0032] Pour loger le mécanisme de commande, il faudrait utiliser un dispositif de focalisation
8 plus volumineux et plus lourd que celui que l'on aurait utilisé en l'absence du
dispositif d'accord.
[0033] Ce dispositif d'accord est mal adapté aux cavités des klystrons multifaisceaux. En
effet, les cavités d'un klystron multifaisceau ont des dimensions importantes et les
faisceaux d'électrons sont regroupés dans leur partie centrale. La déformation d'une
partie de la paroi de la cavité n'a que peu d'influence sur la fréquence. Pour que
la déformation soit efficace, il faudrait utiliser un mécanisme de commande encore
plus encombrant.
[0034] La figure 2 représente, en coupe transversale, une cavité 20 munie d'un dispositif
d'accord 25 d'un klystron multifaisceau. La cavité est cylindrique. Le klystron comporte
six faisceaux d'électrons 21 répartis sur un cercle centré sur l'axe du cylindre.
Les faisceaux 21 émergent d'un tube de glissement 22 en entrant dans la cavité 20
et pénêtrent dans un autre tube de glissement 22 en sortant de la cavité 20. A l'intérieur
de la cavité, pour chaque faisceau 21, deux tubes de glissement 22 se font face. Ils
sont séparés par un espace d'interaction. Le cercle sur lequel sont répartis les faisceaux
a un diamètre très inférieur à celui du cylindre. Le dispositif d'accord 25 est un
dispositif d'accord capacitif à palette 23.
[0035] La palette 23 est actionnée de l'extérieur du tube. Elle peut s'éloigner ou s'approcher
d'un tube de glissement en se déplaçant sensiblement radialement. Un dispositif à
soufflet 24 permet de maintenir l'étanchéité de l'intérieur de la cavité. Le dispositif
de focalisation n'a pas été représenté. Ce dispositif d'accord est efficace pour faire
varier la fréquence de résonance de la cavité. En revanche, il perturbe les champs
électriques dans les espaces d'interaction qui lui sont proches et peu ou pas les
champs électriques dans les espaces d'interaction qui lui sont éloignés. Cette perturbation
entraîne des défocalisations, des oscillations et l'apparition de modes parasites.
[0036] La figure 3 représente une cavité 30 munie d'un dispositif d'accord en fréquence,
selon l'invention. Cette cavité 30 fait partie d'un klystron à six faisceaux 31 d'électrons.
On n'a représenté que deux des faisceaux 31. Une autre cavité 40, non munie d'un dispositif
d'accord, suit la cavité 30. Les deux cavités 30,40 sont séparées par un espace libre
39. La cavité 40 n'est représentée que partiellement.
[0037] Les faisceaux 31 sont répartis régulièrement sur un cercle centré sur un axe XX′.
Ils traversent de part en part les cavités 30,40. Des tubes de glissement 32 relient
deux cavités 30, 40 successives. Ils contiennent chacun un faisceau d'électrons 31.
Un tube de glissement pénètre d'un côté dans une cavité et de l'autre dans la cavité
suivante et cela forme des protubérances 36 à l'intérieur de la cavité. On a représenté
sur la figure 3, dans la cavité 30 munie du dispositif d'accord, pour chaque faisceau
d'électrons 31, deux protubérances 36 en vis -à-vis. Un espace d'interaction sépare
deux protubérances 36 en vis à vis.
[0038] Les cavités 30,40 sont cylindriques et de préférence identiques. La cavité 30 comporte
une paroi latérale 34 et deux parois 33 sensiblement transversales à l'axe XX′, en
vis à vis. Les deux parois 33 portent les tubes de glissement 32. Elles sont traversées
par les faisceaux d'électrons 31. Un dispositif de focalisation 42 entoure les cavités
30,40. Il comporte un ensemble de bobines 41 produisant un flux magnétique servant
à éviter la divergence des faisceaux.
[0039] Le dispositif d'accord en fréquence est un dispositif capacitif. Il comporte au moins
une tige 35 sensiblement parallèle à l'axe XX′. La tige plonge à l'intérieur de la
cavité 30 en traversant une des parois 33. La tige est mobile le long de l'axe XX′.
[0040] L'extrémité 38 de chaque tige 35, à l'intérieur de la cavité, est de préférence arrondie
pour réduire le risque d'arcs électriques.
[0041] La tige 35 est actionnée de l'extérieur du tube grace à un mécanisme de commande
approprié. Le mécanisme de commande peut, par exemple, transformer un mouvement de
rotation en un mouvement de translation. On actionne en rotation un arbre 43 situé
à l'extérieur du tube. Cet arbre 43 est parallèle à l'axe XX′ du tube. L'arbre 43
est solidaire d'un premier pignon 44 qui entraîne en rotation, un élement de transmission
45 tel qu'une chaine de Galle. L'élément de transmission 45 pénêtre à l'intérieur
du tube en passant entre deux bobines 41.
[0042] A l'intérieur du tube, l'élément de transmission 45 entraîne en rotation au moins
un autre pignon 46. Le pignon 46 est solidaire d'une tige filetée 47 sensiblement
parallèle à l'axe XX′. Chaque tige filetée 47 est associée à une tige 35 du dispositif
d'accord. La tige filetée 47 se visse dans la tige 35 du dispositif d'accord, au niveau
de son autre extrémité 48. Cette extrêmité 48 est située à l'extérieur de la cavité
30. L'extrêmité 48 comporte un pied 52, en forme de disque, par exemple, de diamètre
supérieur à celui de la tige 35. Le pied 52 coulisse dans une pièce creuse de guidage
49. Cette pièce de guidage 49 peut être cylindrique. Elle est solidaire d'un côté
de la paroi 33 de la cavité 30.
[0043] Le pied 52 et la pièce 49 comportent chacune un dispositif qui empêche la tige 35
de se déplacer en rotation. Ce dispositif est réalisé, par exemple par un téton 50
sur le pied 52 et une rainure 51 creusée dans la paroi interne de la pièce de guidage
49. Le têton 50 coulisse dans la rainure 51. La tige 35 du dispositif d'accord ne
peut se déplacer qu'en translation lorsque la tige filetée 47 se déplace en rotation.
Un dispositif à soufflet 37 assure l'étanchéité de l'intérieur de la cavité 30. Il
est situé, par exemple, à l'intérieur de la pièce de guidage 49 et il entoure la tige
35. Il peut être fixé de manière étanche, par soudure par exemple, d'une part sur
la paroi 33 de la cavité 30 et d'autre part sur le pied 52 de la tige 35.
[0044] La figure 4 est une coupe transversale selon l'axe AA′ de la cavité 30 munie du dispositif
d'accord en fréquence. Les deux figures ne sont pas à la même échelle. Un a représenté
trois tiges 35. L'élément de transmission 45 transmet le mouvement simultanément aux
trois tiges 35.
[0045] On utilise alors trois pignons 46 et trois tiges filetées 47.
[0046] Même si le mécanisme de commande est volumineux, on peut le loger dans l'espace 39
séparant les deux cavités 30,40.
[0047] Le dispositif de focalisation 42 peut rester proche de la paroi latérale 34 de la
cavité 30. Le volume et le poids du tube ne sont pas augmentés.
[0048] De préférence, le nombre de tiges sera égal au nombre de faisceaux d'électrons ou
bien soit à un sous multiple, soit à un multiple, du nombre de faisceaux. La section
droite d'une tige 35 pourra être circulaire ou avoir une autre forme.
[0049] Lorsque l'on utilise plusieurs tiges, de préférence, on les répartira régulièrement
sur un cercle centré sur l'axe XX′. Cette condition a pour but de perturber le moins
possible la symétrie des champs électriques à l'intérieur des espaces d'interaction.
[0050] Dans le cas des klystrons multifaisceaux, les tiges sont disposées de préférence
dans un espace compris entre les protubérances 36 et la paroi latérale 34 pour faciliter
leur montage.
[0051] On pourra actionner les tiges, les unes après les autres ou toutes ensembles, ou
combiner les deux possibilités précédentes.
[0052] Une tige 35 pourra être réalisée soit en métal, soit dans un matériau diélectrique.
Le cuivre peut être utilisé dans un cas, dans l'autre cas on choisira par exemple,
l'alumine à faibles pertes ou l'oxyde de béryllium.
[0053] On pourrait envisager d'utiliser une ou plusieurs tiges traversant une paroi transversale
33 et une ou plusieurs tiges traversant l'autre paroi transversale 33 en vis-à-vis,
il suffit qu'elles ne se rencontrent pas.
[0054] On va maintenant voir la variation de la fréquence de résonance de la cavité en fonction
de la position d'une ou plusieurs tiges 35. Plus on enfonce une tige plus la fréquence
diminue. L'effet de la tige se fait sentir sur la fréquence avant que la tige n'ait
atteint l'espace d'interaction.
[0055] On enfonce progressivement une tige 35 à l'intérieur de la cavité. On s'arrête avant
que l'extrémité 38 de la tige ne touche la paroi 33 opposée à celle qu'elle traverse.
[0056] La variation de la fréquence de résonance de la cavité est représentée sur la graphique
I.
[0057] Le graphique II montre la variation de la fréquence de résonance de la même cavité
lorsque l'on enfonce une deuxième tige, la première tige restant enfoncée au maximum.
[0058] Le graphique III montre la variation de la fréquence de résonance de la même cavité
lorsque l'on enfonce une troisième tige, les deux premières restant enfoncées au maximum.
[0059] Le graphique en pointillé montre la variation de la fréquence de résonance de la
même cavité lorsque l'on enfonce les trois tiges simultanément. La variation de fréquence
est plus rapide. Si l'on actionne les tiges simultanément, lorsqu'elles sont enfoncées
au maximum la fréquence obtenue est sensiblement égale à celle obtenue lorsque l'on
a actionné les tiges les unes après les autres.
[0060] Ces mesures ont été réalisées avec une cavité cylindrique
- de hauteur
- : 57 mm
- de diamètre
- : 175 mm
- et des tiges de diamètre
- : 3 mm.
[0061] Les mesures montrent qu'il est possible d'obtenir une variation de fréquence de l'ordre
de 10 à 15 % sans apparition de mode parasite.
[0062] Les mesures montrent aussi que le facteur R/Q de la cavité est très peu affecté par
le dispositif d'accord selon l'invention. Le facteur R/Q d'une cavité caractérise
le couplage de la cavité avec le ou les faisceaux d'électrons et donc par conséquent
influence le gain et le rendement du tube.
[0063] Dans le cas d'un klystron multifaisceau, les mesures du facteur R/Q faites dans tous
les espaces d'interaction ont donné des valeurs sensiblement constantes. Cela tend
à prouver que le dispositif d'accord n'entraîne pratiquement pas de dissymétrie dans
la répartition des champs électriques dans les espaces d'interaction.
[0064] Les figures 6 et 7 représentent respectivement en coupe longitunale et transversale,
une cavité de klystron multifaisceau munie d'une variante du dispositif d'accord.
On n'a pas représenté sur ces figures, ni le mécanisme de commande du dispositif d'accord,
ni le dispositif de focalisation, ceci dans un souci de clarté.
[0065] La principale différence entre les figures 3, 4 et 6, 7 est située au niveau de l'extrémité
68 des tiges 65 à l'intérieur de la cavité 30. Maintenant on a fixé l'extrémité 68
des tiges 65 sur une couronne 61. Cette couronne se déplace en même temps que les
tiges 65 et ces dernières sont actionnées simultanément. Les mesures montrent que
la variation de la fréquence de la cavité est sensiblement la même avec ou sans couronne.
On s'aperçoit que le coefficient de surtension Q
O de la cavité est plus faible. Il est de l'ordre de 100 alors qu'il pouvait monter
jusqu'à 600 et même 1 000 sans couronne.
[0066] Mais l'avantage principal de cette variante est que l'on a repoussé les limites d'apparition
des arcs électriques à l'extrémité des tiges. En effet, les champs électriques se
répartissent sur toute la couronne au lieu de s'accumuler sur les extrémités 68 des
tiges.
[0067] L'intérêt de ce dispositif est de permettre au tube un fonctionnement à des puissances
crêtes plus élevées.
[0068] La couronne peut être réalisée soit en métal, soit dans un matériau diélectrique.
On peut utiliser par exemple du cuivre, de l'alumine ou de l'oxyde de béryllium.
[0069] Les tiges et la couronne peuvent être soit dans le même matériau, soit dans des matériaux
différents.
1. Tube hyperfréquence construit autour d'un axe XX′ comportant au moins une cavité (30)
limitée par une paroi latérale (34), traversée par au moins un faisceau d'électrons
longitunal (31) et pourvue d'un dispositif d'accord en fréquence comprenant au moins
une tige (35) sensiblement parallèle à l'axe XX′ et mobile le long de l'axe, caractérisé
en ce que la tige (35) plonge dans la cavité (30) dans une zone comprise entre le
faisceau d'électrons (31) et la paroi latérale (34).
2. Tube hyperfréquence selon la revendication 1 caractérisé en ce que la tige (35) du
dispositif d'accord est actionnée par un mécanisme de commande comportant :
- un arbre (43) extérieur au tube, sensiblement parallèle à l'axe XX′, actionné en
rotation, entraînant dans son mouvement un premier pignon (44) solidaire d'un dispositif
de transmission (45) pénêtrant à l'intérieur du tube,
- au moins un deuxième pignon (46), intérieur au tube, entraîné en rotation par le
dispositif de transmission (45),
- une tige filetée (47) sensiblement parallèle à l'axe XX′, solidaire du deuxième
pignon (46), se vissant à l'intérieur de la tige (35) du dispositif d'accord, la tige
(35) du dispositif d'accord se déplaçant en translation, en coulissant dans une pièce
de guidage (49).
3. Tube hyperfréquence selon l'une des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que le
nombre de tige (35) est égal au nombre de faisceau d'électrons (31) ou bien soit à
un sous multiple, soit à un multiple du nombre de faisceau d'électrons (31).
4. Tube hyperfréquence selon l'une des revendications 1 à 3 caractérisé en ce que la
tige (35) comporte une extrémité (38) arrondie à l'intérieur de la cavité (30).
5. Tube hyperfréquence selon l'une des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que, lorsqu'il
y a plusieurs tiges (35), elles sont réparties régulièrement sur un cercle centré
sur l'axe XX′, ce cercle entourant le ou les faisceaux d'électrons (31).
6. Tube hyperfréquence selon l'une des revendications 1 à 5 comportant plusieurs tiges
(65) caractérisé en ce que toutes les tiges (65) ont une extrémité (68) à l'intérieur
de la cavité (31) qui est fixée sur une couronne (61) unique, les tiges (35) étant
actionnées simultanément.
7. Tube hyperfréquence selon l'une des revendications 1 à 6 caractérisé en ce que la
ou les tiges (35,65) et/ou la couronne ( 61 ) sont en métal.
8. Tube hyperfréquence selon la revendication 7 caractérisé en ce que la ou les tiges
(35,65) et/ou la couronne ( 61 ) sont en cuivre.
9. Tube hyperfréquence selon l'une des revendications 1 à 8 caractérisé en ce que la
ou les tiges (35, 65) et/ou la couronne (61) sont en matériau diélectrique.
10. Tube hyperfréquence selon la revendication 9 caractérisé en ce que la ou les tiges
(35,65) et/ou la couronne (61) sont en alumine ou en oxyde de béryllium.
11. Tube hyperfréquence selon l'une des revendications 1 à 10 caractérisé en ce que c'est
un klystron monofaisceau ou multifaisceau.