(19)
(11) EP 0 445 051 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
04.09.1991  Bulletin  1991/36

(21) Numéro de dépôt: 91420067.0

(22) Date de dépôt:  27.02.1991
(51) Int. Cl.5B23Q 3/08, B25B 5/06, B30B 15/02
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB IT LI NL

(30) Priorité: 28.02.1990 FR 9002761

(71) Demandeur: STAUBLI & TRUMPELT GmbH MASCHINENFABRIK
D-95448 Bayreuth (DE)

(72) Inventeurs:
  • Schwab, Arthur
    W-8589 Bayreuth (DE)
  • Schick, Thomas
    W-8551 Pretzfeld (DE)

(74) Mandataire: Monnier, Guy et al
Cabinet Lavoix Lyon 142-150 cours Lafayette BP 3058
F-69392 Lyon Cédex 03
F-69392 Lyon Cédex 03 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de bridage hydraulique


    (57) Le mors (4) est porté par un carter mobile de protection (3) qui enveloppe le doigt de commande (21) de sorte qu'il est abaissé après que ledit carter soit arrivé en fin de course alors que le doigt précité poursuit sa course longitudinale. La liaison axiale entre le carter et le doigt est opérée à l'aide d'un anneau fendu (5) apte à s'escamoter radialement lors du bridage.




    Description


    [0001] La présente invention a trait aux dispositifs à actionnement hydraulique pour le bridage de pièces démontables sur un support fixe, et elle vise plus particulièrement les dispositifs de ce type utilisés pour la fixation interchangeable des deux éléments ouvrants des moules de conformation contre les plateaux fixe et mobile des presses classiques de moulage.

    [0002] On sait que les dispositifs de bridage hydrauliques font généralement appel à un doigt de commande qui est lié au piston d'un vérin hydraulique d'actionnement et qui est associé à un mors apte à se déplacer transversalement par rapport à l'axe du doigt précité, lesquels doigt et mors viennent au contact l'un de l'autre par l'intermédiaire de faces obliques de manière à ce que le déplacement axial du doigt provoque l'application du mors contre la pièce à brider.

    [0003] Dans les dispositifs classiques de ce genre, les éléments mobiles, à savoir le doigt de commande et le mors de bridage, ne comportent pratiquement aucune protection vis-à-vis de l'environnement, de sorte que les risques de grippages plus ou moins prononcés sous l'effet de poussières, copeaux ou autres ne sont pas négligeables, en donnant lieu à des opérations de démontage et de remontage relativement fréquentes.

    [0004] C'est à cet inconvénient qu'entend principalement remédier la présente invention, laquelle a pour objet le dispositif de bridage hydraulique défini à la revendication 1.

    [0005] En fait l'invention consiste essentiellement à monter le mors en bout d'un carter qui enveloppe le doigt de commande et qui est lié à ce dernier par des moyens élastiquement déformables. La course longitudinale de ce carter porte-mors est limitée par rapport à celle du doigt, de sorte que la commande du mors intervient automatiquement lorsque ledit doigt poursuit sa course après que le carter se soit immobilisé en fin de course.

    [0006] Les moyens élastiquement déformables pour la liaison axiale du doigt de commande et du carter peuvent prendre différentes formes, par exemple celle d'un ressort de compression monté sur la tige qui réunit le piston du système hydraulique d'actionnement au doigt de commande, ledit ressort étant interposé entre les faces annulaires en vis-à-vis dudit piston et du carter porte-mors.

    [0007] Toutefois, conformément à un mode de mise en oeuvre préféré de l'invention, pour cette liaison on a recours à un anneau fendu susceptible de se contracter radialement à l'encontre de sa résistance élastique à la déformation. Cet anneau fendu est normalement logé pour partie dans une gorge ménagée dans la paroi intérieure de l'alésage du carter porte-mors et pour partie dans une gorge semblable pratiquée dans la paroi extérieure du doigt de commande, en assurant ainsi la liaison axiale de ce dernier avec le carter. On conçoit néanmoins que lorsque ce carter arrive en fin de course, l'anneau se contracte pour pénétrer complètement dans la gorge du doigt qui est ainsi libre de poursuivre sa course pour opérer le bridage ; lors du mouvement de retour du doigt, l'anneau fendu reprend élastiquement son profil initial.

    [0008] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :

    Fig. 1 est une coupe axiale schématique montrant l'agencement général d'un dispositif de bridage hydraulique établi conformément à l'invention.

    Fig. 2 est une coupe transversale suivant le plan indiqué en II-II en fig. 1.

    Fig. 3 et 4 reproduisent à plus petite échelle fig. 1 pour illustrer le fonctionnement du dispositif, les pièces étant représentées à deux autres positions.



    [0009] Le dispositif représenté en fig. 1 et 2 comprend essentiellement un corps 1 qui est percé longitudinalement d'un alésage comportant trois parties établies à des diamètres différents et référencées 10, 11 et 12. La partie 12 à plus petit diamètre s'ouvre sur l'une des faces transversales du corps 1 tandis que la partie opposée 10 à plus grand diamètre est fermée par un flasque 13.

    [0010] A l'intérieur de la partie 10 coulisse axialement de manière étanche un piston 2 solidaire axialement d'une tige 20 qui se prolonge à l'opposé dudit piston sous la forme d'un doigt cylindrique de commande 21, lequel est creusé d'une gorge annulaire référencée 22 en fig. 2.

    [0011] Ce doigt 21 est en fait enfermé à l'intérieur d'un carter cylindrique 3 dont la périphérie présente deux diamètres qui correspondent, à un très léger jeu près, aux diamètres des parties 11 et 12 de l'alésage longitudinal du corps 1. Du côté du piston 2, ce carter 3 est fermé annulairement par une bride 30 qui coulisse librement sur la tige 20, tandis qu'à l'opposé il est prévu un fond transversal 31 immédiatement en arrière duquel est ménagée une ouverture 32 tournée vers le bas.

    [0012] C'est dans cette ouverture transversale 32 qu'est monté à coulissement un mors de bridage 4 dont la face supérieure 40 est prévue oblique pour coopérer avec la face d'appui correspondante 23, elle-même oblique, pratiquée longitudinalement en bout du doigt 21. A ce mors 4 sont associés des moyens élastiques qui tendent à le rappeler vers le haut avec sa face 40 au contact de la face conjuguée 23. Ces moyens n'ont pas été détaillés sur le dessin ; on peut aisément les imaginer sous la forme de tiges verticales portées latéralement par le mors 4 et engagées à coulissement dans des ouvertures du carter 3 avec interposition de ressorts de rappel.

    [0013] La liaison entre le doigt 21 et le carter 3 est opérée à l'aide d'un anneau fendu 5 (voir fig. 2) qui est normalement logé pour partie dans la gorge 22 précitée du doigt 21 et pour partie dans une gorge 33 pratiquée dans la paroi intérieure du carter 3.

    [0014] Aux deux extrémités de la chambre délimitée par la partie 10 à grand diamètre de l'alésage longitudinal du corps 1 débouchent deux canalisations 6 et 7 reliées au distributeur d'une installation de fluide hydraulique. Le corps 1 a été supposé fixé à un support fixe A, constitué par exemple par l'un des deux plateaux d'une presse d'injection, en vue d'assurer le bridage d'une oreille B de l'un des éléments de moule.

    [0015] Si, partant de la position débridée suivant fig. 1, on admet le fluide hydraulique à travers la canalisation arrière 6 (flèche F1 de fig. 3), la pression s'exerce sur le piston 2 qui se déplace vers l'avant avec la tige 20, le doigt 21 et, par suite de la présence de l'anneau fendu 5, le carter 3, de sorte que c'est tout l'équipage mobile 2-3-4-5 qui se déplace vers l'avant, jusqu'à ce que l'épaulement périphérique du carter 3 vienne en butée contre l'épaulement annulaire séparant les parties 11 et 12 de l'alésage du corps 1 (position représentée en fig. 3).

    [0016] A ce moment, l'alimentation F1 se poursuivant alors que le carter 3 ne peut plus avancer, l'ensemble 2-20-21 poursuit seul sa course par rapport audit carter immobilisé, ce qui a pour effet d'abaisser le mors 4 sur l'oreille B par suite de la coopération des faces obliques 23 et 40. L'oreille B est ainsi fermement appliquée par le dispositif contre le support A, l'effort d'application étant fonction de la puissance de l'installation hydraulique jointe à l'angle d'obliquité des faces 23 et 40 conjuguées.

    [0017] Pour le débridage, il suffit d'alimenter en fluide sous pression la canalisation 7 suivant la flèche F2 de fig. 4. Le fluide s'applique simultanément contre la bride 30 et contre la face du piston 2, mais comme cette dernière présente une plus grande surface, ledit piston ramène le doigt 21 à la position initiale. Lorsque l'anneau fendu 5, qui s'était contracté radialement en fin de course du carter 3 en se logeant complètement dans la rainure 22 du doigt 21 (flèche F3 fig. 2), arrive, au cours du mouvement de recul du doigt 21, au niveau de la gorge 33, il reprend élastiquement son profil normal et pénètre dans ladite gorge 33, en étant ainsi revenu en position pour assurer un nouveau fonctionnement. Le retour positif du carter 3 à la position initiale est opérée par portée de la face annulaire du doigt 21 contre la partie de la bride 30 qui borde la tige 20.

    [0018] L'opération de débridage est ainsi garantie, même dans le cas où le mors 4 et/ou ledit carter 3 seraient retenus par effet de collage ou de grippage. On notera au surplus que le mors 4 et le doigt 21 sont efficacement protégés de l'environnement par le carter 3.


    Revendications

    1. Dispositif de bridage hydraulique, notamment pour la fixation amovible des éléments de moules sur les plateaux des presses de moulage, du genre dans lequel le piston du système hydraulique est rigidement solidaire d'un doigt de commande qui prend appui, par l'intermédiaire de faces obliques, contre un mors de bridage mobile transversalement par rapport audit doigt de façon à ce que le déplacement axial de celui-ci provoque l'application de ce mors contre la pièce à brider, caractérisé en ce que le mors est porté par un carter qui, enveloppant le doigt de commande, est lié axialement à celui-ci par des moyens élastiquement déformables et qui comporte une course longitudinale limitée par rapport à celle de ce doigt de façon telle que l'actionnement du mors résulte de la poursuite du déplacement dudit doigt après immobilisation du carter en fin de course.
     
    2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens élastiquement déformables de liaison sont constitués par un anneau fendu (5) qui est logé pour partie dans une gorge (33) ménagée dans le paroi intérieure de l'alésage du carter (3) et pour partie dans une gorge (22) pratiquée dans la périphérie du doigt (2), lequel anneau est apte par contraction radiale à s'éclipser entièrement dans ladite gorge (22) du doigt lorsque ce dernier poursuit sa course après immobilisation axiale du carter, la réaction élastique assurant le rappel au profil initial lors du retour de ce carter à la position reculée sous l'action du doigt.
     




    Dessins










    Rapport de recherche