[0001] La présente invention a pour objet un récepteur avec des moyens d'acquisition et
de comparaison, entre un premier et un deuxième canal dont au moins le premier canal
appelé canal en cours transmet un groupe répétitif de N données (N entier positif)
comportant notamment son propre code d'identification et au moins une indication de
recherche de syntonisation pour rechercher le dit deuxième canal appelé canal alternatif,
le dit récepteur étant syntonisé sur le canal en cours dont le code d'identification
a été mémorisé.
[0002] Un exemple de canal tel que susdit est connu de par la publication de "European Broadcasting
Union (EBU) techn. 3244 - F page 11", laquelle définit le système RDS. Cette publication
est ici incluse par référence.
[0003] Le système RDS est conçu de telle sorte que l'auto-radio d'un auditeur qui se déplace
puisse se syntoniser automatiquement et en permanence sur le meilleur émetteur émettant
le programme choisi par l'auditeur.
[0004] Ainsi qu'il est dit à la page 29 du document déjà cité, diverses méthodes connues
permettent la "recherche de l'accord" c'est-à-dire la recherche de l'émetteur alternatif
dont le canal est différent de celui de l'émetteur dont l'audition est en cours.
[0005] La mise en place du système RDS n'est ni universelle, ni obligatoire, ni bien sûr
immédiate de telle sorte que le fabricant d'un autoradio prévu pour RDS doit tenir
compte du fait qu'il existe une multitude d'émetteurs dont certains seulement sont
munis, à l'émission, du système RDS.
[0006] L'invention ne s'applique, bien sûr, que si l'émetteur en cours émet selon le système
RDS c'est-à-dire avec un code d'identification de programme (code PI comme indiqué
à la page 12 du document cité), et avec au moins une indication de fréquence alternative
(code AF dans un groupe de type OA comme indiqué à la page 16 du document cité).
[0007] Le problème technique posé par la recherche d'un canal alternatif, dont on connaît
la fréquence, fréquence pour laquelle la qualité de réception, du point de vue de
la puissance d'un signal reçu, est supérieure à celle de l'émetteur en cours, est
que, avant de substituer le signal alternatif reçu au canal en cours, il est nécessaire
de s'assurer que ce signal reçu correspond bien au même programme. En effet un véhicule
qui s'éloignerait simultanément des deux émetteurs en cours et alternatif peut entendre
un troisième émetteur dont la fréquence est égale à, ou voisine de, la fréquence alternative
sans émettre le même programme.
[0008] L'invention vise à effectuer un contrôle d'identité préalable à un changement de
syntonisation, ce contrôle ayant lieu pendant que l'auditeur écoute le programme en
cours, et sans le gêner.
[0009] A la page 29 du document cité, 3 solutions sont proposées, mais aucune n'est satisfaisante
pour un appareil récepteur ne comportant qu'un seul "étage RF d'entrée" c'est-à-dire
un seul syntoniseur.
[0010] En effet pendant l'acquisition de l'identification du canal alternatif il est possible
soit de rendre muette la partie BF et dans ce cas l'auditeur est soumis à des silences
désagréables, soit de laisser la partie BF active ce qui revient à prendre le risque
de soumettre l'auditeur à d'incessants changements de programme et ce sera effectivement
le cas dans les grandes villes où il existe de nombreuses radios locales dans une
petite zone géographique.
[0011] La présente invention a pour but de supprimer cet inconvénient.
[0012] Selon la présente invention, un procédé conforme au préambule est particulièrement
remarquable en ce que, il comporte les étapes suivantes :
a) syntoniser le dit récepteur sur le dit canal alternatif pendant une durée 'd1'
avant de reprendre la réception du canal en cours, la dite durée 'd1' étant plus courte
que la durée d'émission d'un seul groupe de N données,
b) mémoriser les données alternatives éventuellement émises par le dit canal alternatif
pendant la dite durée 'd1',
c) comparer les codes d'identification respectifs du canal alternatif et du canal
en cours pour :
1. en cas d'égalité, positionner un signal d'égalité
2. en cas d'inégalité, aller à l'étape d),
d) comparer le nombre des dites données alternatives mémorisées avec le nombre N de
données d'un groupe pour :
1. dans le cas "inférieur à" attendre une durée 'd2' avant de retourner à l'étape
a).
2. dans le cas "supérieur ou égal", positionner un signal de non-égalité.
[0013] L'invention met à profit le fait que l'oreille de l'auditeur ne se rend pas compte
d'une interruption très courte, par exemple d1=0,02 seconde, même si cette interruption
se répète à intervalles réguliers dans la mesure où ces intervalles sont suffisamment
grands, c'est-à-dire que la durée d2 n'est pas choisie trop courte en combinaison
avec la durée d1.
[0014] Avec les spécifications du système RDS, une durée d1 de 0,02 sec. correspond à l'acquisition
de 23 bits alors que le groupe répété en comporte 104 (N=104) et que le code d'identification
en comporte 16.
[0015] Il est avantageux que la durée d2 corresponde à la durée de l'émission de, soit 104+n.104
bits, soit 58+m.104bits ('n' et 'm' entiers positifs ou nuls). Ainsi les bits acquis
pendant deux tranches de temps d1 successives sont concaténables et les chances d'acquérir
les 16 bits d'identification avec un nombre d'interruptions inférieur à 5 (5x23 >
104) augmentent.
[0016] Selon l'invention, il est aussi remarquable que dans un récepteur comportant un syntoniseur,
un contrôleur, un démodulateur et un décodeur, la mise en oeuvre du procédé s'effectue
au moyen d'un comparateur de codes d'identification situé dans le décodeur lequel
positionne un signal à destination du contrôleur.
[0017] La présente invention sera bien comprise au vu de la description d'un exemple non
limitatif de réalisation illustré par des figures.
[0018] La figure 1 représente le schéma d'un autoradio conforme à l'invention.
[0019] La figure 2 représente les étapes du procédé selon l'invention.
[0020] L'autoradio de la figure 1 comporte les éléments connus suivants:
- une antenne (ANT) dont les signaux sont fournis à un syntoniseur (TUN),
- le syntoniseur sélectionne les signaux du canal choisi sur une ligne multiplex (MUX)
laquelle se partage en d'une part la modulation audio (SON) qui est acheminée vers
un amplificateur (BF) puis à un haut-parleur (H.P.), d'autre part une modulation digitale
(RDS) qui est acheminée vers un démodulateur (DEM),
- le démodulateur a pour tâche de se synchroniser avec l'émission des signaux binaires
RDS et de les mettre en forme sur au moins deux fils à savoir un fil d'horloge (CLK)
et un fil de données binaires (DATAK) en série,
- ces deux fils arrivent dans un décodeur (DEC) dont la tâche est de reconnaître le
début de chaque groupe de N données RDS et de corriger les erreurs si possible, de
sorte qu'il détecte le PI du canal en cours, et qu'il envoie ces données, par exemple
par paquets en parallèle et en clair (DATAR), au contrôleur (CTR),
- le contrôleur (CTR) est le "chef d'orchestre" de l'autoradio dont seules les fonctions
principales sont maintenant indiquées :
il reçoit les ordres de l'utilisateur à travers le clavier (CLA) il fournit des informations
à l'utilisateur au moyen de l'afficheur (AFI), il indique au syntoniseur quelle est
la fréquence sur laquelle se régler, il commande le réglage de l'amplificateur (volume,
balance, tonalité,...) et le cas échéant il lui ordonne le silence (MUTE).
[0021] Dans les autoradios actuels, le contrôleur est un microprocesseur programmé de même
que le démodulateur ; les connexions entre les divers modules mentionnés ci-dessus,
et d'autres modules non mentionnés, sont nombreuses mais elles ne comportent ni la
connexion (CKPI) ni la connexion EQ, entre le contrôleur et le décodeur, dont nous
reparlerons plus loin.
[0022] Dans l'autoradio de la figure 1, lorsque l'usager écoute un émetteur RDS, c'est-à-dire
un canal en cours, le contrôleur connaît, via DATAR, les groupes répétés de N (N=104=4
blocs de 26 bits) bits lesquels lui indiquent quelles sont la/les fréquence(s), c'est-à-dire
les canaux alternatifs, des émetteurs voisins géographiquement et émettant le même
programme.
[0023] A tout instant, le contrôleur sait si la puissance reçue sur chaque fréquence alternative
est inférieure ou non à la puissance reçue sur le canal en cours (pour ce faire, on
peut procéder comme indiqué dans la demande de brevet européen N°83 200865.0 du 14
juin 1983 - 'MCC'). Si, à un moment donné, il est envisagé de changer de canal, il
faut préalablement vérifier qu'il s'agit bien du même programme.
[0024] Cette vérification s'effectue selon le procédé schématisé dans la figure 2.
[0025] Lorsque le contrôleur initialise (INIT) la procédure de vérification il indique au
syntoniseur la fréquence alternative choisie, il demande le silence à l'amplificateur
et il démarre un décompteur de temps 'd1'.
[0026] La réception s'effectue alors sur la fréquence alternative et les données RDS arrivent
au démodulateur et au décodeur. Le décodeur reçoit aussi, en provenance du contrôleur,
un ordre spécial CKPI et, à ce moment, chaque bit reçu est mémorisé dans une table
(BITA) du décodeur ; pendant le temps qui sépare la réception de deux bits consécutifs
(ce temps est de l'ordre de une milliseconde), le décodeur a le temps de vérifier
(TPI) si la table contient une configuration de bits identique à celle de l'identification
de programme (PI) du canal qui était en cours précédemment. Le PI comporte 16 bits
qui sont répétés tous les 104 bits reçus, donc dès que l'on a reçu 16 bits il y a
une petite chance que ce soit les bits du PI ; pratiquement on vérifie deux choses
: 1) égalité du PI ou non (TPI), et 2) table pleine ou non (TAF).
[0027] Dans le cas d'égalité des PI (OKPI), la vérification est terminée (END) après avoir
positionné un signal d'égalité (EQ).
[0028] Dans le cas contraire et si la table est pleine (OKTAF), c'est-à-dire que au moins
104 bits consécutifs ont été reçus et mémorisés dans la table, la vérification est
aussi terminée mais négativement (EQ).
[0029] Si la table n'est pas pleine, il faut attendre l'arrivée du bit suivant pour procéder
à nouveau aux mêmes vérifications (BITA).
[0030] Pendant cette attente (TD1), il peut arriver que le décompteur de temps 'd1' arrive
à zéro, dans ce cas (D10) le contrôleur fait reprendre l'audition du canal en cours
en indiquant au syntoniseur la fréquence initiale et en remettant en fonction l'amplificateur.
[0031] A ce moment un décompteur de temps 'd2' est démarré (TD2) et, lorsqu'il arrive à
zéro, (TD20K) les opérations ci-dessus (INIT) sont à nouveau exécutées jusqu'à ce
que le signal EQ ou EQ soit positionné.
[0032] Lorsque le signal EQ, ou EQ, a été positionné il est préférable de provoquer l'effacement
du contenu de la table en vue d'une bonne exécution de la prochaine vérification de
PI à exécuter. Alternativement, si une erreur de saisie (= de réception) est à envisager,
le contenu de la table peut être conservé et mis à jour bit à bit en continuant la
saisie ainsi que le test de vérification.
[0033] Cette suite d'opérations cadencées par les décompteurs 'd1' et 'd2' vise à acquérir
les données RDS du canal alternatif d'une manière inaudible pour l'auditeur.
[0034] Dans ce but, la durée 'd1' est suffisamment courte pour que l'auditeur 'n'entende
pas le silence". C'est le cas par exemple avec 'd1' égal à 2 centièmes de seconde
tout en permettant l'acquisition de 23 bits rangés consécutivement dans la table puisque
la vitesse d'émission est de 1.187,5 bits/sec (23=1.187,5x0,02). La durée 'd2' doit
être mesurée de telle sorte que la position de rangement dans la table d'un deuxième
train de 23 bits est connue. La mesure peut s'effectuer soit dans le contrôleur, soit
dans le décodeur, soit encore dans les deux lorsque les durées 'd1' et/ou 'd2' ne
sont pas constantes. En effet il semble plus économique de travailler avec des durées
constantes, mais ceci n'est pas une obligation et la durée 'd2' peut notamment dépendre
des autres tâches du contrôleur. Dans le cas de RDS, les bits émis sont répétés tous
les 104 bits et il est clair que la durée 'd2' doit impérativement être différente
de 'N-d1' + i.N sinon les bits saisis seraient toujours les mêmes ; en pratique d2
doit être différent de 81,185,284,... .
[0035] Avantageusement 'd2'=104+nx104 bits (soit 104, 208, 312, 415,...) ou encore 'd2'=(104-2x23)+mx104
bits (soit 58, 162, 266, 370, 474,...), ainsi dans les deux cas les bits acquis peuvent
être concaténés dans la table avec les bits déjà mémorisés et les chances d'acquérir
rapidement les bits PI augmentent.
[0036] Les valeurs indiquées pour 'd1' et 'd2' sont clairement indicatives, l'important
étant d'arriver à acquérir le PI alternatif par prélèvements successifs sans procurer
de gêne auditive à l'usager bien que l'autoradio ne comporte qu'un seul syntoniseur.
[0037] L'exécution des opérations de vérification du PI alternatif nécessite, en plus des
éléments connus de la figure 1, les moyens suivants :
- une table (BITA) avec son indicateur de remplissage
- un décompteur de temps 'd1'
- un décompteur de temps 'd2' (combinable à 'd1' puisqu'ils ne "travaillent" pas simultanément
mais alternativement)
- un comparateur de PI pour comparer 16 bits quelconques, mais successifs dans la table,
avec le PI du canal en cours.
[0038] Ces moyens peuvent être assemblés dans un module spécialisé adéquatement connecté
au contrôleur et au démodulateur. Toutefois, il est avantageux d'utiliser les moyens
déjà existants dans le décodeur lequel devient alors un décodeur-testeur ayant deux
fonctions qu'il exerce alternativement selon la position d'un signal binaire supplémentaire
CKPI ; le résultat du test est transmis au contrôleur au moyen d'une connexion supplémentaire
(EQ). Selon le cas le décodeur fonctionne en mode décodeur ou en mode testeur ; dans
le mode testeur, la connexion DATAR est éventuellement utilisable pour indiquer au
contrôleur la position du signal de test EQ ou EQ.
1. Récepteur avec des moyens d'acquisition et de comparaison, entre des signaux d'un
premier et d'un deuxième canal dont au moins les signaux du premier canal appelé canal
en cours comprennent un groupe répétitif de N données (N entier positif) comportant
notamment son propre code d'identification et au moins une indication de recherche
de syntonisation pour rechercher le dit deuxième canal appelé canal alternatif, le
dit récepteur étant syntonisé sur le canal en cours dont le code d'identification
a été mémorisé, caractérisé en ce que les dits moyens exécutent les étapes suivantes
:
a) syntoniser le dit récepteur sur le dit canal alternatif pendant une durée 'd1'
avant de reprendre la réception du canal en cours, la dite durée 'd1' étant plus courte
que la durée d'émission d'un seul groupe de N données,
b) mémoriser les données alternatives éventuellement émises par le dit canal alternatif
pendant la dite durée 'd1',
c) comparer les codes d'identification respectifs du canal alternatif et du canal
en cours pour :
1. en cas d'égalité, positionner un signal d'égalité
2. en cas d'inégalité, aller à l'étape d),
d) comparer le nombre des dites données alternatives mémorisées avec le nombre N de
données d'un groupe pour :
1. dans le cas "inférieur à" attendre une durée 'd2' avant de retourner à l'étape
a).
2. dans le cas "supérieur ou égal", positionner un signal de non-égalité.
2. Récepteur selon la revendication 1, les signaux d'un des dits canaux comportant une
modulation audio et une modulation digitale, caractérisé en ce que, la dite durée
'd1' est suffisamment courte, en combinaison avec une durée 'd2' suffisamment longue,
pour que la/les interruption(s) de l'audition de la modulation audio en cours soit(soient)
imperceptible(s) pour un auditeur.
3. Récepteur selon la revendication 2, les signaux du canal étant modulés selon le système
RDS c'est-à-dire que M=104 bits émis à la vitesse de 1.187,5 bits/sec et que le dit
code d'identification comporte 16 bits caractérisé en ce que la durée 'd1' est sensiblement
inférieure ou égale à 0,02 seconde (ce qui permet l'acquisition de 23 bits) et en
ce que la durée 'd2' est égale à 104+n.104 bits ('n' entier positif ou nul) de telle
sorte que les bits alternatifs mémorisés à chaque passage par les étapes a) et b)
soient concaténables en mémoire.
4. Récepteur selon la revendication 2, les signaux du canal étant modulés selon le système
RDS c'est-à-dire que M=104 bits émis à la vitesse de 1.187,5 bits/sec et que le dit
code d'identification comporte 16 bits caractérisé en ce que la durée 'd1' est sensiblement
inférieure ou égale à 0,02 seconde (ce qui permet l'acquisition de 23 bits) et en
ce que la durée 'd2' est égale à 58+m.104 bits ('m' entier positif ou nul) de telle
sorte que les bits alternatifs mémorisés à chaque passage par les étapes a) et b)
soient concaténables en mémoire.
5. Récepteur selon la revendication 3 ou 4, caractérisé par un décodeur comportant des
moyens de test pour tester un PI alternatif et en ce que les connexions entre le décodeur
et un contrôleur comportent une connexion (CKPI) pour, selon le cas, activer ou non
la fonction de testeur de PI du décodeur et une connexion (EQ) pour, selon le cas,
indiquer ou non l'égalité des PI en cours et alternatif.