[0001] La présente invention concerne un procédé et un dispositif en vue de permettre la
fixation d'un support sur son embase en assurant le positionnement parfaitement vertical
de ce support.
[0002] On précise que le terme support englobe essentiellement un ensemble comportant un
montant, poteau ou mât vertical, reposant sur une semelle formant socle en appui sur
une embase au niveau du sol.
[0003] Et parmi ces supports on citera à titre d'exemples les candélabres d'éclairage publics
ou privés, les poteaux de signalisation ou "feux de signalisation" aux carrefours,
les supports de signalisations routières ou indicateurs de directions notamment dans
les villes, les poteaux supportant des panneaux de signalisation, des panneaux indicateurs
ou de publicité.
[0004] Dans tous ces cas, il est souhaitable que le montant soit disposé dans une position
rigoureusement verticale.
[0005] Le montant repose sur une semelle, elle-même horizontale.
[0006] Et la semelle est mise en place sur une embase constituée généralement par un dé
de béton coulé dans le sol.
[0007] L'obtention d'une position verticale du support nécessite une correction et un ajustement
délicat au niveau de la fixation de la semelle sur son embase.
[0008] On comprend en effet que le dé de béton n'assure pas une parfaite planéité ni une
rigoureuse horizontalité étant donné le matériau utilisé et les méthodes de réalisation.
Mais de plus le mât vertical n'est pas toujours parfaitement perpendiculaire à sa
semelle.
[0009] Il est donc nécessaire d'ajuster la position de la semelle par rapport à l'embase
en béton, de façon à obtenir une verticalité parfaire du mât ou du poteau surplombant
la semelle.
[0010] La fixation du support sur l'embase se fait actuellement par des méthodes empiriques
qui sont illustrées aux Figures 3 et 4.
[0011] Dans le procédé connu illustré à la Figure 3, le support 1 est en contact direct
avec l'embase formée d'un massif d'ancrage en béton 2 par l'intermédiaire de la semelle
3 du support.
[0012] L'inconvénient de ce procédé est que si le massif d'ancrage 2 n'est pas parfaitement
plan la verticalité du mât ou du montant 7 n'est pas assurée ; mais bien plus il se
peut que, même le massif d'ancrage étant parfaitement plan et horizontal, la perpendicularité
entre l'axe vertical 7 et la semelle 1 n'est pas parfaite, dans ce cas la semelle
étant parfaitement horizontale, l'axe vertical du montant 7 sera incliné par rapport
à la verticale.
[0013] Selon un autre procédé connu représenté à la Figure 4, on fait reposer la semelle
3 sur des tiges filetées 6 entre deux écrous en conservant un vide réservé entre l'embase
2 et la semelle 3 afin de pouvoir régler après la pose de celle-ci sa verticalité
en jouant sur les deux écrous.
[0014] Ce vide est ensuite rempli par un bourrage en béton.
[0015] Cependant, par suite des effets du vent ou des vibrations routières, le bourrage
de béton a tendance à craqueler et à disparaître et le blocage de la semelle entre
deux écroux devient peu sûr.
[0016] L'invention vise à remédier à ces inconvénients et permet de réaliser un dispositif
intermédiaire inséré entre la semelle 3 et le massif d'ancrage 2 permettant par sa
compressibilité de réaliser à la fois un appui ferme et fiable de la semelle sur son
embase tout en réglant et en ajustant la position de la semelle par rapport à l'embase
et par conséquent de corriger par là même la verticalité du montant reposant sur la
semelle.
[0017] A cet effet, l'invention concerne un procédé pour la fixation d'un support et pour
le réglage de sa verticalité sur un massif d'ancrage, caractérisé en ce qu'il comporte
la succession des opérations suivantes :
a) on prépare, à l'aplomb du positionnement futur du support, un massif d'ancrage
constitué notamment d'un dé en béton enterré et dans lequel sont scellées des tiges
dont la partie supérieure filetée déborde au dessus du massif d'ancrage,
b) on engage sur les tiges filetées au moins un élément intermédiaire formé d'une
plaque en matériau compressible et pourvue de percements pour la traversée des tiges
filetées,
c) on met en place le support reposant par sa semelle sur la ou les plaques intermédiaires
engagées sur les tiges filetées,
d) on procède au serrage des écrous sur les tiges filetées en ajustant et en corrigeant
la verticalité du support.
[0018] Plus spécialement, on met en place dans le cadre du procédé de l'invention, entre
le massif d'ancrage et la semelle, une plaque unique pourvue d'une pluralité de percements
aptes à s'engager sur chacune des tiges filetées, les évidements de la plaque étant
prévus avec des entre-axes correspondant au positionnement desdites tiges filetées.
[0019] L'invention concerne également un dispositif en vue de la mise en oeuvre du procédé
et constitué d'une plaque destinée à être insérée en position intermédiaire entre
un massif d'ancrage et un support notamment la semelle de ce support et cette plaque
étant réalisée en matériau compressible et comportant des ouvertures ou percements
correspondant au positionnement des tiges filetées pour le passage de ces dernières.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
qui suit et qui est donnée en rapport avec une forme de réalisation préférentielle
représentée aux Figures annexées.
[0021] La Figure 1 représente une vue en perspective d'une plaque réalisée conformément
à l'invention.
[0022] La Figure 2 représente une vue en coupe de la mise en place d'une plaque intermédiaire
selon l'invention sous la semelle d'un support reposant sur une embase en béton.
[0023] La Figure 3 et la Figure 4 représentent des méthodes empiriques actuellement en vigueur
et correspondant à l'art antérieur précédemment décrit.
[0024] Dans les Figures 1 et 2, on voit que l'on a réalisé selon l'invention une plaque
10 comportant en son centre un évidement ou percement 12 de diamètre convenable pour
le passage des câbles électriques, ou canalisations alimentant un appareil monté sur
le support (dispositif lumineux notamment).
[0025] De plus, la plaque comporte quatre évidements ou percements 11 prévus à chacun des
quatre angles selon un entre-axe permettant le passage des tiges filetées 6 et donc
la pose de la plaque intermédiaire en contact direct sur le massif d'ancrage.
[0026] Lors de la confection du massif d'ancrage 2 les tiges filetées 6 sont positionnées
et scellées de telle façon que le filetage soit à l'extérieur du lit du massif d'ancrage
2.
[0027] On vient poser la plaque 10 dont les évidements 11 aux angles s'engagent sur les
tiges filetées 6.
[0028] La semelle 3 du support vient ensuite reposer sur la plaque 10 et on corrige alors
par serrage des écrous 4 sur les tiges filetées 6 la verticalité du support 1.
[0029] Le dispositif selon l'invention permet ainsi d'une part d'absorber les inégalités
de la surface du massif d'ancrage 2 et surtout un défaut de planéité ou d'horizontalité
du massif d'ancrage ; suivant le serrage plus ou moins accentué des écrous sur les
tiges filetées, la plaque, située dans la zone proche de cette tige filetée, sera
plus ou moins écrasée et comprimée.
[0030] Mais en même temps la semelle sera ainsi amenée à prendre une position qui, après
quelques corrections, permettra au support vertical de prendre une direction rigoureusement
verticale.
[0031] La plaque et le procédé mettant en oeuvre cette plaque selon l'invention présentent
de nombreux avantages par rapport aux méthodes de pose classique.
[0032] La pose est plus rapide puisqu'il n'est pas nécessaire d'ajuster le positionnement
de la semelle entre deux écrous, comme dans le cas de la Figure 4. Il n'est plus nécessaire
de prérégler les écrous inférieurs et on évite les réglages ultérieurs peu commodes
une fois que la semelle est en place.
[0033] Au contraire, le support peut être positionné tel quel et son réglage se fait par
simple serrage des écrous supérieurs 4, la verticalité étant obtenue rapidement après
quelques serrages empiriques et par corrections successives.
[0034] On économise une main-d'oeuvre coûteuse puisque l'on évite l'opération de bourrage
par un lit de béton ultérieur entre la semelle et le massif d'ancrage.
[0035] On obtient selon l'invention une étanchéité des tiges filetées 6 puisque l'écrasement
de la plaque 10 , lors du serrage des écrous pour le réglage de la verticalité, assure
une parfaite étanchéité qui isole les tiges filetées par rapport à l'ambiance extérieure
agressive (humidité, gaz d'échappement, etc...) ; ainsi lors du remplacement du support
par exemple accidenté ou vétuste, on récupère les tiges filetées présentant un filetage
intact permettant d'assurer la mise en position sans difficulté d'un nouveau support.
[0036] On isole électriquement par une masse d'un matériau isolant (la plaque en caoutchouc)
le support par rapport au sol ; et en outre on isole le métal (acier ou aluminium)
du support et notamment de la semelle 3 par rapport au massif en béton acide et susceptible
de constituer une source de corrosion du métal.
[0037] Enfin, on obtient une meilleure répartition des charges puisque la plaque selon l'invention
assure un contact parfait entre la semelle 3 du support 1 et le massif d'ancrage 2.
[0038] Avantageusement, la plaque est réalisée sous forme monopièce.
[0039] L'évidement central permet le passage de canalisations, notamment électriques ou
autres, susceptibles de desservir un ensemble d'éclairage ou de signalisations (feux
tricolores etc...) ; la zone correspondant à l'évidement central étant quant à elle
également parfaitement isolée par compression entre le massif d'ancrage et la semelle.
[0040] La plaque sera réalisée en résine élastomère, notamment et plus spécialement en caoutchouc
naturel ou synthétique.
[0041] Ce matériau, outre les fonctions qu'il assure et les avantages qu'il présente et
qui ont été précédemment décrits, permet en outre par sa nature d'amortir les vibrations
reçues par le mât ou le support ainsi implanté et reposant sur la plaque en résine
élastomère ; on assure ainsi une élimination très importante d'une source d'agressions
notamment pour le matériel électrique (lampes etc..) susceptible d'être porté par
le support et dont la durée de vie se trouve ainsi prolongée.
[0042] Les caractéristiques physiques du matériau répondent aux définitions ci-après :
[0043] Il résiste à la pression sans déformation jusqu'à une pression de 4,5 kg par cm2,
la déformation n'intervenant qu'au delà de cet effort.
[0044] Il présente une compression maximum de 60 % dans son épaisseur sous une pression
de 65 kg par cm2, correspondant au serrage des boulons sur les tiges.
[0045] Les dimensions de la plaque seront adaptées aux caractéristiques des semelles destinées
à venir se reposer sur la plaque réceptrice.
[0046] A titre d'exemple et en se référant aux indications et références de la Figure 1,
la plaque aura les dimensions suivantes en millimètres :

1 - Procédé pour la fixation d'un support (1) et pour le réglage de sa verticalité sur
un massif d'ancrage (2), caractérisé en ce qu'il comporte la succession des opérations
suivantes :
a) on prépare, à l'aplomb du positionnement futur du support, un massif d'ancrage
constitué notamment d'un dé en béton (2) enterré et dans lequel sont scellées des
tiges dont la partie supérieure filetée déborde au dessus du massif d'ancrage,
b) on engage sur chaque tige filetée un élément intermédiaire formé d'une plaque (10)
en matériau compressible et pourvue d'un percement (11) pour la traversée de la tige
filetée,
c) on met en place le support reposant par sa semelle (3) sur la où les plaques intermédiaires
engagées sur les tiges filetées,
d) on procède au serrage des écrous (4) sur les tiges filetées (6) en ajustant et
en corrigeant la verticalité du support (1).
2 - Procédé selon la revendication 1 ci-dessus,
caractérisé en ce que l'on met en place, à titre d'élément intermédiaire, entre le
massif d'ancrage et la semelle du support, une plaque unique pourvue d'une pluralité
de percements (10) aptes à s'engager sur chacune des tiges filetées (6), lesdits évidements
(10) étant prévus avec des entre-axes correspondant au positionnement desdites tiges
filetées.
3 - Procédé selon la revendication 2 ci-dessus,
caractérisé en ce que l'on prépare, en vue de sa mise en place sur un massif d'ancrage,
à titre d'élément intermédiaire, une plaque unique conformée de façon à être adaptée
à la conformation de la semelle (3) notamment carrée, rectangulaire ou circulaire,
ladite plaque comportant des percements positionnés pour permettre le passage des
tiges filetées et la pose de la plaque en contact direct avec le massif d'ancrage.
4 - Procédé selon la revendication 3 ci-dessus,
caractérisé en ce que la plaque unique est prévue avec un évidement central pour le
passage de câbles ou canalisations enterrées et desservant le support.
5 - Dispositif en vue de la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications
1 à 4 ci-dessus,
caractérisé en ce qu'il est constitué d'une plaque (10) destinée à être insérée en
position intermédiaire entre un massif d'ancrage (2) et un support (1) et ce dispositif
intermédiaire est constitué d'une plaque en matériau compressible apte à être positionnée
sur le massif d'ancrage en étant traversée par les tiges filetées pour recevoir la
semelle du support.
6 - Dispositif selon la revendication 5 ci-dessus,
caractérisé en ce que ladite plaque forme un bloc unitaire comportant une pluralité
de percements correspondant au positionnement des tiges filetées.
7 - Dispositif selon l'une des revendications 5 ou 6 ci-dessus,
caractérisé en ce que ladite plaque est réalisée en caoutchouc naturel ou synthétique.
8 - Dispositif selon l'une des revendications 5 à 7 ci-dessus,
caractérisé en ce que ladite plaque comporte un percement central pour permettre le
passage de conduites, câbles ou canalisations enterrées et desservant le support.
9 - Dispositif selon l'une des revendications 5 à 8 ci-dessus,
caractérisé en ce que la plaque est prévue avec une épaisseur de l'ordre d'au moins
10 mm.
10 - Dispositif selon l'une des revendications 5 à 9 ci-dessus,
caractérisé en ce que la plaque est de forme quadrangulaire. Elle comporte dans chaque
angle un percement pour le passage des tiges filetées et un percement central pour
le passage des câbles de desserte, la plaque étant adaptée à la mise en place sous
une semelle d'un support notamment d'un candélabre et au dessus du massif d'ancrage
en béton inférieur.