[0001] L'invention est relative à un procédé de fractionnement d'un mélange gazeux renfermant
de l'hydrogène, des hydrocarbures aliphatiques légers et des hydrocarbures aromatiques
légers.
[0002] L'invention vise, plus particulièrement, à recueillir séparément (1) de l'hydrogène
de pureté élevée, et ne renferment notammant que des traces d'hydrocarbures aromatiques,
(2), des hydrocarbures aliphatiques C2 - C5, notamment C3 ou C3 - C4, qui peuvent
être recyclés, au moins en partie, à un procédé de conversion d'hydrocarbures, par
exemple un procédé de déhydrocyclodimérisation, et (3 ) des hydrocarbures aromatiques
légers seuls ou en mélange (BTX).
[0003] On connait divers procédés dans lesquels l'effluent est un mélange d'hydrogène, d'hydrocarbures
aliphatiques légers, notamment de C1 à C5, et d'hydrocarbures aromatiques légers,
notamment du benzène, du toluène et/ou du xylène ou leurs mélanges (BTX). Parmi ces
procédés on peut citer le réformage catalytique, l'aromatisation, la déshydrogénation,
la déhydrocyclisation, le craquage à la vapeur et la déhydrocyclodimérisation. Notamment,
dans ce dernier procédé, on convertit des paraffines ou oléfines légères, par exemple
C3 et C4, en hydrocarbures aromatiques légers au contact de catalyseurs zéolithiques.
[0004] La conversion d'hydrocarbures aliphatiques en hydrocarbures aromatiques est décrite,
par exemple dans US 4133743, 4210519, 4233268 et US 4172027.
[0005] L'aromatisation des hydrocarbures aliphatiques en hydrocarbures aromatiques est décrite,
par exemple dans les brevets français 2634139 et 2634140,
[0006] A la suite de ces procédés, et de manière conventionnelle, l'hydrogène est séparé
dans un séparateur haute pression et les hydrocarbures sont séparés dans un train
de colonnes de distillation.
[0007] On a aussi proposé l'emploi de membranes perm-sélectives pour séparer l'hydrogène
des hydrocarbures, par exemple dans US 4180388, 4398926 et 4654047. L'emploi d'une
membrane perm-sélective et de colonnes de fractionnement est décrit dans US 45488619.
Dans ce dernier brevet, l'effluent d'une unité de déhydrocyclodimérisation est d'abord
fractionné sommairement ; la fraction liquide est distillée pour recueillir les BTX
et la fraction gazeuse est comprimée puis lavée par des hydrocarbones aromatiques
ou par des hydrocarbures paraffiniques C7 - C10 d'origine externe.
[0008] La présente invention concerne un procédé de fractionnement d'un mélange gazeux renfermant
de l'hydrogène, des hydrocarbures aliphatiques légers et des hydrocarbures aromatiques,
économe en énergie, en particulier dans lequel des besoins en énergie pour le fractionnement
des produits sont réduits ; et également un procédé dans lequel l'hydrogène obtenu
est sensiblement libre d'hydrocarbures aromatiques ; un procédé aussi qui permet d'utilisser
des membranes sensibles aux hydrocarbures aromatiques, en raison de la quasi-absence
de ceux -ci dans le gaz soumis à perméation. Dans le procédé de l'invention, la cristallisation
indésirable d'hydrocarbures aromatiques est évitée.
[0009] Dans le procédé de l'invention, un mélange gazeux et par exemple, l'effluent gazeux
d'un réacteur de conversion d'hydrocarbures, qui renferme de l'hydrogène, des hydrocarbures
aliphatiques légers et des hydrocarbures aromatiques légers est d'abord refroidi à
une température permettant la condensation d'une partie des hydrocarbures. On sépare
une première fraction gazeuse non condensée relativement pauvre en aromatiques et
une première fraction liquide relativement pauvre en aromatiques et une première fraction
liquide relativement riches en aromatiques.
[0010] On comprime la première fraction gazeuse et on la refroidit, de manière à condenser
au moins une seconde fraction liquide, et on sépare la seconde fraction liquide d'une
seconde fraction gazeuse non condensée. On met en contact la seconde fraction gazeuse
avec une phase liquide d'hydrocarbures aliphatiques, définie plus loin, dans une zone
de contact, dans des conditons assurant à la fois la vaporisation d'au moins une fraction,
par exemple au moins 50 % (de préférence 60-95%), de la phase liquide d'hydrocarbures
aliphatiques, et la condensation d'au moins une partie des hydrocarbures aromatiques
de la seconde fraction gazeuse, ladite condensation étant provoquée, au moins en partie
par le refroidissement dû à la vaporisation des hydrocarbures aliphatiques, et on
sépare une troisième fraction gazeuse d'une troisième fraction liquide comprenant
des hydrocarbures aliphatiques et des hydrocarbures aromatiques. La seconde et la
troisième fractions liquides peuvent aussi être soutirées en mélange.
[0011] On traite la troisième fraction gazeuse pour l'amener au-dessus du point de rosée,
on la fait circuler au contact d'un moins une membrane perméable à l'hydrogène et
on recueille une fraction gazeuse enrichie en hydrogène et une quatrième fraction
gazeuse appauvrie en hydrogène. On refroidit la quatrième fraction gazeuse de manière
à la condenser partiellement et on recueille une cinquième fraction gazeuse, riche
en méthane, qui peut constituer un "fuel-gas" (gaz combustible), et une quatrième
fraction liquide renfermant au moins un hydrocarbure de C3 à C5.
[0012] On soumet les première, seconde, troisième et quatrième fractions liquides à une
distillation, ensemble ou séparément, en une ou plusieurs colonnes, et on recueille
en tête au moins une sixième fraction gazeuse refermant au moins un hydrocarbure C3
ou C5 et en queue au moins une cinquième fraction liquide qui constitue une fraction
d'hydrocarbures aromatiques recherchée. Au moins une partie des hydrocarbures de la
sixième fraction gazeuse sont condensés et envoyés à la zone de contact pour constituer
au moins une partie de la phase liquide d'hydrocarbures aliphatiques.
[0013] De préférence une autre partie de la sixième fraction gazeuse est envoyée au réacteur
de conversion d'hydrocarbures, comme courant de recyclage, au moins lorsque un ou
plusieurs des hydrocarbures de C3 à C5 constituent un réactif pour ladite conversion.
[0014] Le réacteur de conversion d'hydrocarbures peut être, par exemple, un réacteur d'aromatisation
d'hydrocarbures légers C2-C5, particulièrement C3 et/ou C4, utilisant une zéolithe
comme catalyseur, notamment une zéolithe décrite dans le brevet français 2634139 ou
2634140.
[0015] La pression en sortie de réacteur est, par exemple de 1,5 à 10 bars, couramment 2-5
bars. Si la température est élevée, on abaisse celle-ci vers 10-60°C, de préférence
30-50°C, de manière à condenser une partie de l'effluent gazeux du réacteur et à recueillir
au moins une partie des hydrocarbures aromatiques. Si on le désire, on peut modifier
la pression pour favoriser la condensation des hydrocarbures aromatiques.
[0016] La première fraction gazeuse est ensuite comprimée jusqu'à, par exemple, 15-40 bars,
de préférence 20-30 bars, et refroidie, pour amener sa température vers 0-50°C, de
préférence 25-35°C, et condenser au moins une seconde fraction liquide, renfermant
des aromatiques. On sépare cette fraction liquide de la seconde fraction gazeuse sous
la pression précitée. Au lieu d'un seul étage de compression suivi de refroidissement
et de fractionnement, on peut utiliser plusieurs étages de compression, suivis chacun
d'une condensation partielle et d'un fractionnement.
[0017] La mise en contact de la seconde fraction gazeuse avec la phase liquide recyclée
d'hydrocarbures aliphatiques renfermant au moins un hydrocarbure C3 à C5, de préférence
C4-C5, constitue un point essentiel de l'invention. La vaporisation d'au moins 50
% des hydrocarbures C3 à C5 de cette phase liquide provoque un refroidissement de
la seconde fraction gazeuse et la condensation d'au moins une partie des hydrocarbures
aromatiques résiduels. La température est, par exemple, entre - 10 et + 40°C, de préférence
entre 5 et 35°C. En tête la température est entre - 10 et + 30°C, de préférence par
exemple entre 0 et 20°C. En fond elle est par exemple de 5 à 40°C, de préférence de
10 à 25°C ; la pression pouvant être sensiblement celle de la seconde fraction gazeuse
(après compression de la première fraction gazeuse) c'est-à-dire, 15-40 bars, de préférence
20-30 bars. Exprimée en poids, la quantité de phase liquide d'hydrocarbures aliphatiques
peut représenter, par exemple, 5 à 35 % de préférence 10 à 25 % de la quantité de
seconde fraction gazeuse, mais l'invention n'est pas limitée à des proportions particulières.
[0018] Dans certains cas, notamment quand la seconde fraction gazeuse est très riche en
C3-C4, il peut être avantageux que la phase liquide recyclée d'hydrocarbures aliphatiques
renferme également une certaine proportion d'hydrocarbures non-aromatiques C6, C7
et/ou C8.
[0019] Le courant gazeux résultant est alors amené au-dessus de son point de rosée, par
exemple par chauffage ou par dilution avec un gaz sec, mais de préférence par compression
supplémentaire assurant une surchauffe (un incrément de 2 à 7 bars est généralement
suffisant). Il est ensuite mis au contact d'au moins une membrane de perméation sélective,
en un ou plusieurs étages. La surchauffe est de préférence telle qu'aucune condensation
ne se produit lors du soutirage d'hydrogène dans la membrane.
[0020] Pour la perméation, on peut se référer à l'un des brevets précités, et on opérera
de préférence en plusieurs étages avec recompression du gaz entre les étages. La membrane
de perméation peut être une membrane du commerce ou de l'art antérieur et ne sera
donc pas décrite en détail. Les conditions opératoires dépendent de la membrane, par
exemple vers 80-150°C sous 20-40 bars avec les membranes usuelles. A la sortie de
l'étage de perméation la fraction de gaz appauvrie en hydrogène et qui renferme usuellement
des hydrocarbures C1-C5 est soumise à refroidissement pour condenser une phase liquide
renfermant des hydrocarbures C3-C5. Le refroidissement peut utiliser, pour partie,
des courants relativement froids du procédé, par exemple le courant de la cinquième
fraction gazeuse, et, pour partie, des courants de gaz liquéfié, par exemple un courant
de propane ou éthane liquide.
[0021] La distillation des fractions liquides (première, seconde, troisième et quatrième)
peut être réalisée séparément ou après mélange de 2 ou plus fractions. On peut aussi
ne pas distiller directement la seconde fraction liquide et la renvoyer à la première
zone de fractionnement pour être fractionnée à nouveau en mélange avec l'effluent
du réacteur.
[0022] Selon une première forme de réalisation, on peut distiller un mélange de la première
fraction liquide et de la seconde fraction liquide ; les troisième et quatrième fractions
liquides sont alors distillés séparément. On peut aussi distiller ensemble les première,
seconde, troisième et quatrième fractions liquides. D'autres combinaisons de fractions
peuvent aussi être utilisées.
[0023] Selon un mode préféré de réalisation, à la sortie de la zone de contact, la troisième
fraction gazeuse est comprimée avant passage dans la zone de perméation. Le compresseur
peut alors être en ligne avec les compresseurs des étages précédents. Un avantage
important de cette compression et de son effet thermique est de placer le mélange
gazeux au-dessus du point de rosée des hydrocarbures privés de l'hydrogène.
[0024] Selon une autre forme de réalisation, le compresseur pour la troisième fraction gazeuse
reçoit l'énergie, de préférence l'énergie mécanique, produite par un détendeur placé
sur le circuit de la cinquième fraction gazeuse. Dans ce case on utilise de préférence
respectivement un turbocompresseur et un turbodétendeur. Selon une variante, il n'y
a pas d'étage de compression pour la troisième fraction gazeuse mais un simple chauffage
et le turbodétendeur transmet son énergie à un ou plusieurs étages compresseurs de
la première fraction gazeuse.
[0025] Selon une autre forme de réalisation la sixième fraction gazeuse est soumise à une
condensation partielle : une partie au moins du condensat riche en butanes et pentanes,
est utilisée comme liquide de mise en contact avec la seconde fraction gazeuse, le
reste est renvoyé comme reflux à la colonne où l'on a séparé ladite sixième fraction
gazeuse de ladite cinquième fraction liquide ; la partie non-condensée, constituant
une septième fraction gazeuse riche en propane, peut être renvoyée au réacteur de
déhydrocyclodimérisation.
[0026] La figure illustre un mode non limitatif de mise en oeuvre de l'invention.
[0027] L'effluent gazeux (1) d'une unité d'aromatisation de paraffines C3 - C9 disponible
sous 1,5 - 5 bars est refroidi avers 30 - 40°C dans l'échangeur (2). Il reçoit facultativement
le courant (3). Dans l'échangeur (2), une partie de la phase gazeuse est condensée
et l'on sépare dans le ballon (4) une phase liquide (5) et une phase gazeuse (6).
Celle-ci subit une ou plusieurs étapes de compression (7) suivies de refroidissement
(8). Les liquides recueillis peuvent être envoyés par la ligne (9) à la distillation
ou par la ligne (3) à l'entrée de l'installation. Du ballon ( 10) sort un courant
gazeux (11) qu'on contacte dans le ballon (12) avec un courant liquide C3-C5 de la
ligne (13).
[0028] La phase gazeuse (14) subit une compression avec surchauffe dans le compresseur (15)
puis passe dans l'unité de perméation (16).
[0029] De l'hydrogène purifié sort par la ligne (17). Le gaz résiduel (38) subit un refroidissement,
par exemple par de l'eau froide (18), par un courant de gaz froid (19-21) et par du
propane liquide (20) à basse température, par exemple - 30 à - 40°C. Une liquéfaction
partielle se produit et l'on recueille en tête de la colonne (23) un gaz riche en
méthane, par la ligne (21) et un courant liquide (22) au bas de la colonne (23). Dans
le cas considéré, le courant liquide (24) soutiré du contacteur (12) est aussi envoyé
à la colonne (23), mais de préférence en un point plus bas que celui d'admission du
courant provenant de l'unité de perméation. Le liquide (22) est refractionné dans
la colonne (25) qui, dans l'exemple considéré, reçoit aussi le liquide de la ligne
(5). Ce dernier est de préférence introduit en un point relativement bas de la colonne
(25), plus bas que le niveau d'introduction du liquide (22). Un mélange riche en hydrocarbures
aromatiques est recueilli par la ligne (26). En tête les vapeurs (27), riches en hydrocarbures
(C3-C5) sont refroidies et partiellement condensées (28). Dans le séparateur (29)
on recueille une phase liquide, par exemple C3-C5 ou C4-C5, qui est renvoyée en partie
au contacteur (12) par la ligne (13). On peut aussi en recycler une partie au réacteur
d'aromatisation par la ligne (30). On peut assurer un reflux par la ligne (31). S'il
reste une phase gazeuse (32), elle peut être renvoyée au réacteur de déhydrocyclodimérisation.
[0030] Selon une variante, le séparateur (10) n'est pas utilisé et le courant qui a traversé
le refroidisseur (8) est envoyé directement au bas du contacteur (12). Dans ce cas,
la seconde et le troisième fractions liquides sortent en mélange par la ligne (24).
Les lignes (9) et (3) ne sont alors pas utilisées.
[0031] Selon une autre variante, la chaleur dégagée par la compression dans un étage de
compression (7) est utilisée pour chauffer le rebouilleur d'une colonne de distillation
(23), le gaz sortant (33) du compresseur (7) traverse alors un échangeur dans le rebouilleur
(32) de cette colonne puis est envoyé (34) au ballon (10) ou au contacteur (12). Le
refroidisseur (8) peut alors être supprimé (35,36,37) sont des vannes de détente.
[0032] A titre d'exemple, on traite 7724 parties (pds)/heure d'une charge renfermant (en
poids) 2,4 % d'hydrogène, 11,3 % de C1, C2, 18,8 % de C3-C5, 17,5 % de C6 + aliphatiques
et % 50,0 de BTX. Après séparation dans (4), compression dans (7) jusqu'à 22 bars
et refroidissement à 35°C dans (8), la colonne (12) reçoit directement (le séparateur
10 n'est pas utilisé) 2922 parties (pds)/heure d'un courant 6,3 % pds de BTX. Par
la ligne (13), on envoie 628 parties (pds)/h de coupe C3C4. La température est de
17°C en tête et 34°C en fond. Le courant de tête ne renferme que 0,4 % pds de BTX,
la concentration de BTX dans le courant de fond étant de 26 % pds. Environ 30 % des
C3C4 sortent en fond et 70 % en tête. Après surcompression de 5 bars (P totale = 27
bars), qui augmente le degré de surchauffe du mélange gazeux de 15°C, on enlève plus
de 90 % de l'hydrogène au contact des membranes. Après distillation des courants (5,24,38),
on établit le bilan : on a recueilli 198 parties (pds)/h d'hydrogène d'une pureté
de 90 %, 603 parties (pds)/h de gaz combustible, 2146 parties (pds)/h de coupe C3-C4
(dont 629 parties (pds)/h sont recyclées) et 5406 parties (pds)/h de coupe riche en
BTX. Le taux de récupération des C3-C4 est supérieur à 90 %.
1. Procédé de fractionnement d'un mélange gazeux renfermant de l'hydrogène, des hydrocarbures
aliphatiques légers et des hydrocarbures aromatiques légers, caractérisé en ce que
(a) on refroidit ce mélange pour condenser une partie des hydrocarbures, et on sépare
une première fraction gazeuse non condensée, appauvrie en aromatiques et une première
fraction liquide condensée, enrichie en aromatiques,
b) on élève la pression de la première fraction gazeuse puis on refroidit cette fraction
de manière à former une seconde fraction liquide et une seconde fraction gazeuse non-condensée,
et on sépare ces fractions,
c) on met en contact la seconde fraction gazeuse avec une phase liquide d'hydrocarbures
aliphatiques, renfermant au moins un hydrocarbure ayant de 3 à 5 atomes de carbone,
dans une zone de contact, dans des conditions assurant à la fois la vaporisation d'au
moins une fraction des C3 - C5 de la phase liquide d'hydrocarbures aliphatiques et
la condensation d'au moins une partie des hydrocarbures aromatiques de la seconde
fraction gazeuse, et on sépare une troisième fraction gazeuse, dune troisième fraction
liquide,
d) On traite la troisième fraction gazeuse pour l'amener au-dessus de son point de
rosée et on la fait circuler au contact d'au moins une membrane perméable à l'hydrogène,
et on recueille une fraction gazeuse enrichie en hydrogène et une quatrième fraction
gazeuse appauvrie en hydrogène,
e) on refroidit la quatrième fraction gazeuse de manière à la condenser en partie
et on recueille une cinquième fraction gazeuse, enrichie en méthane, et une quatrième
fraction liquide renfermant au moins un hydrocarbure ayant 3 à 5 atomes de carbone,
f) on distille, ensemble au séparément, les premières, seconde, troisième, quatrième
fractions liquides et on recueille au moins une sixième fraction gazeuse, renfermant
au moins un hydrocarbure C3 à C5, et au moins une cinquième fraction liquide contenant
des hydrocarbures aromatiques, et
g) on condense au moins une partie des hydrocarbures de la sixième fraction gazeuse
et on les envoie à la zone de contact de l'étape (c) pour constituer au moins une
partie de la phase liquide d'hydrocarbures aliphatiques.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mélange à fractionner est
le produit d'un réacteur de conversion d'hydrocarbures aliphatiques, et on envoie
une partie de la sixième fraction gazeuse audit réacteur comme réactif.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce que l'étape (a) et réalisée
à 10-60°C sous 1,5 -10 bars, la séparation de l'étape (b) est réalisée à 0-50°C sous
15-40 bars et l'étape (c) est réalisée à - 10°C jusqu'à + 40°C sous 15 -40 bars.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'étape (a) est réalisée à
30-50°C sous 1,5 - 10 bars, la séparation de l'étape (b) est réalisée à 25-35°C sous
20-30 bars, l'étape (C) est réalisée à 5-35°C sous 20 -30 bars et l'étape (d) est
réalisée à 50-150°C sous 20-40 bars.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que l'élévation de
température de l'étape (d) est obtenue par compression de la troisième fraction gazeuse.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'on mélange les
seconde et troisième fractions liquides et en ce qu'on les distille en mélange.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la troisième fraction
gazeuse est comprimée par des moyens mécaniques de compression avant mise en contact
avec la membrane, en ce que la cinquième fraction gazeuse est détendue dans des moyens
mécaniques de détente et en ce que au moins une partie de l'énergie mécanique produite
par la détente est transmise aux moyens de compression de la troisième fraction gazeuse.
8. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que la sixième fraction gazeuse
est soumise à une condensation partielle, en ce qu'une partie au moins du condensat
est mise en contact avec la seconde fraction gazeuse et en ce que au moins une partie
de la fraction non-condensée est envoyée au réacteur de conversion d'hydrocarbures.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le refroidissement
de l'étape (b) est réalisé en faisant circuler la première fraction gazeuse comprimée
au contact de l'une au moins des fractions liquides dans la distillation de l'étape
(f).
10. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que, dans l'étape
(c), on vaporise 60 à 95 % des hydrocarbures aliphatiques de la phase liquide d'hydrocarbures
aliphatiques.
11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10 caractérisé en ce que la phase liquide
recyclée d'hydrocarbures aliphatiques renferme également au moins un hydrocarbure
non-aromatique de C6 à C8.