(19)
(11) EP 0 448 488 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
25.09.1991  Bulletin  1991/39

(21) Numéro de dépôt: 91440020.5

(22) Date de dépôt:  15.03.1991
(51) Int. Cl.5E04C 5/16, E04C 5/12
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE DK ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 23.03.1990 FR 9004278
04.01.1991 FR 9100595

(71) Demandeur: Etablissements A. Mure
F-69003 Lyon (FR)

(72) Inventeur:
  • Bernard, Alain
    F-59700 Marcq-en-Baroeul (Nord) (FR)

(74) Mandataire: Duthoit, Michel Georges André et al
c/o Cabinet Innovations & Prestations 23-25 rue Nicolas Leblanc B.P. No. 1069
59011 Lille Cédex 1
59011 Lille Cédex 1 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Liaison mécanique de ronds à béton, manchon de liaison permettant la mise en oeuvre de la dite liaison et procédé de réalisation d'une telle liaison


    (57) L'invention trouvera son application dans le domaine de la construction d'éléments en béton.
    Selon l'invention, la liaison mécanique de ronds à béton dans laquelle les ronds à béton (1, 2) comportent d'une part des côtes ou nervures sur leur surface extérieure, et d'autre part à chacun une extrémité filetée (4, 5) destinée à être inserrée dans un manchon (3) de liaison à taraudages, est remarquable par le fait qu'elle présente des moyens pour autoriser l'enfilage total de l'extrémité (4) du premier rond (1) à liaisonner au-travers du manchon (3), et pour autoriser la rotation du manchon (3) autour de l'extrémité (4) du dit premier rond (1), et simultanément son vissage, directement ou indirectement, sur l'extrémité (5) du second rond à béton (2), les dites extrémités (4, 5) des dits premier et second ronds (1, 2) étant placées sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout, et immobiles en rotation.







    Description


    [0001] L'invention est relative à des perfectionnements apportés aux liaisons mécaniques de ronds à béton. Elle concerne une liaison mécanique de ronds à béton, un manchon de liaison permettant la mise en oeuvre de la dite liaison, un rond à béton permettant la mise en oeuvre de la dite liaison ainsi qu'un procédé de réalisation d'une telle liaison.

    [0002] Elle trouvera notamment son application dans le domaine de la construction des bâtiments, d'éléments ou d'édifices en béton.

    [0003] Dans un tel domaine, il est courant d'utiliser des liaisons mécaniques pour lier des ronds à béton afin de pouvoir assurer la transmission de l'effort de traction de façon continue.

    [0004] Par exemple, le document FR-2.626.600 propose une telle liaison mécanique de ronds à béton, dans laquelle les ronds à béton à fixer comportent au moins une extrémité filetée destinée à être insérée dans un manchon taraudé de liaison afin de permettre une liaison sensiblement coaxiale des deux ronds à béton.

    [0005] Selon le brevet précité, la liaison est remarquable par le fait que l'extrémité du rond à béton à liaisonner est renforcée par un refoulement réalisé à froid, ce qui permet d'augmenter la résistance à la traction de la dite extrémité.

    [0006] La présence de ce refoulement permet d'obtenir une section du rond à béton au niveau du fond de filet de l'extrémité filetée au moins égale ou supérieure à la section courante du rond à béton raccordé. Une telle réalisation donne de bons résultats tant sur le plan de la résistance mécanique que sur le plan du coût de revient, ceci découlant d'une part d'une mise en oeuvre aisée et d'autre part d'un gain de matière.

    [0007] Cela étant, la liaison mécanique filetée est intéressante mais nécessite dans certains cas la réalisation d'un manchon à double filetage, l'un à droite, l'autre à gauche, afin d'autoriser la liaison sans être obligé de devoir déplacer en rotation l'un des ronds à béton.

    [0008] Cela est impératif lorsque le raccordement d'un rond noyé dans le béton est à faire sur un rond coudé ou dont l'axe longitudinal n'est pas rectiligne, car il est alors matériellement impossible de mettre le rond en rotation autour de l'axe de la liaison.

    [0009] C'est, par exemple, aussi le cas lorsqu'il s'agit de raccorder deux cages d'armatures formées chacune de ronds, disposés parallèles entre eux, et réunis par des épingles transversales.

    [0010] S'il est envisageable de déplacer un seul rond au moment de la liaison, il devient totalement impossible dans de tels raccordements de prévoir la rotation même légère de ronds liés entre eux par les épingles.

    [0011] C'est pourquoi, dans certains cas, les constructeurs utilisent des manchons sertis, dans lesquels on peut réaliser la liaison sans devoir mettre en rotation l'un des ronds.

    [0012] Cette dernière technique utilise une douille dans laquelle sont enfilées les deux extrémités des ronds à béton, puis à l'aide d'un vérin et d'une presse, on vient sertir la douille sur les ronds à béton.

    [0013] Toutefois, cette dernière technique est critiquée car elle présente des risques élevés de glissement du fait du sertissage difficilement contrôlable. En outre, sa mise en oeuvre est souvent mal aisée sur un chantier car il faut pouvoir intervenir avec un outillage de sertissage là où la liaison est à effectuer.

    [0014] Par ailleurs, il est également à noter que dans le cas des liaisons de cages d'armatures, on constate quelquefois des différences de niveaux des extrémités des ronds à béton ainsi que des différences axiales entre les ronds dans deux cages successives. Ces deux imprécisions compliquent encore plus la liaison de telles cages.

    [0015] Le but de la présente invention est de proposer des perfectionnements aux liaisons mécaniques de ronds à béton afin qu'elles puissent pallier les inconvénients précités, en autorisant notamment la liaison de ronds à béton, positionnés l'un par rapport à l'autre, et quasi et/ou totalement immobiles en rotation.

    [0016] Un des buts de la présente invention est de proposer une liaison mécanique de ronds à béton qui reprenne notamment tous les avantages sur le plan de la résistance mécanique de celle décrite dans le document FR-2.626.600 et qui permette l'extension de cette technique à la liaison de cages d'armatures constituées de plusieurs ronds positionnés et immobilisés entre eux.

    [0017] Cependant, les perfectionnements apportés à la liaison mécanique pourront être appliqués à la liaison de deux ronds à béton non tenus par les impératifs de rotation.

    [0018] Selon la présente invention, la liaison mécanique de ronds à béton, qui trouvera notamment son application dans le domaine de la construction d'éléments en béton, pour raccorder au moins deux ronds à béton dans laquelle les ronds à béton comportent d'une part des côtes ou nervures sur leur surface extérieure, et d'autre part chacun au moins une extrémité filetée, destinée à être inserrée dans un manchon de liaison à taraudages, est caractérisée par le fait qu'elle présente des moyens pour autoriser l'enfilage total de l'extrémité du premier rond à liaisonner au-travers du manchon, et pour autoriser la rotation du manchon autour de l'extrémité du dit premier rond à béton, et simultanément son vissage, directement ou indirectement, sur l'extrémité du second rond à béton, les dites extrémités des dits premier et second ronds étant placées sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout, et immobiles ou quasi immobiles en rotation.

    [0019] Le procédé de réalisation de liaisons mécaniques de ronds à béton selon la présente invention, est caractérisé par le fait que :
    • on enfile totalement l'extrémité du premier rond à béton à raccorder au-travers du manchon,
    • on place les extrémités des dits premier et second ronds sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout, ceux-ci étant immobiles en rotation,
    • on liaisonne les deux ronds à béton par rotation du manchon autour de l'extrémité du dit premier rond et on visse, directement ou indirectement, le manchon sur l'extrémité de l'autre rond à raccorder, le dit manchon présentant au moins un premier et un second taraudages correspondant aux dites extrémités filetées des ronds à liaisonner.


    [0020] A ce sujet, un des buts de la présente invention est de proposer un procédé de réalisation de liaison mécanique de ronds à béton, une telle liaison mécanique, ainsi que des ronds à béton et manchons l'autorisant, qui trouvera notamment son application dans le domaine de la construction d'éléments ou d'édifices en béton, dans lesquels on effectue la liaison de ronds à béton par filetage à l'aide de manchons taraudés de liaison, qui permettent de reprendre les avantages de la liaison objet du brevet principal, et qui combinent les avantages des liaisons serties traditionnelles sans en reprendre les inconvénients.

    [0021] Cela étant, un des buts des perfectionnements de la présente invention, est de proposer un procédé de réalisation de liaison mécanique de ronds à béton, et une telle liaison mécanique qui puissent être utilisés avec un rond déjà noyé dans le béton, et ce quelle que soit la configuration de l'autre rond à raccorder, la rotation totale des ronds n'étant pas nécessaire.

    [0022] Selon un premier mode de réalisation de la présente invention, la liaison mécanique de ronds à béton, qui trouvera notamment son application dans le domaine de la construction d'éléments en béton, dans laquelle les ronds à béton à fixer comportent d'une part des côtes ou nervures sur leur surface extérieure et d'autre part une extrémité destinée à être insérée dans un manchon taraudé de liaison, est caractérisée par le fait qu'au moins une des extrémités du rond à béton, renforcées par refoulement, est prévue telle que le dit manchon puisse être vissé totalement sur celle-ci, malgré la présence des dites côtes ou nervures.

    [0023] Dans ce cas, le procédé de réalisation de liaisons mécaniques de ronds à béton selon la présente invention est caractérisé, dans un premier mode de réalisation, par le fait que l'on réalise le refoulement tel que son diamètre soit supérieur ou égal au diamètre de l'extrémité du rond à béton sur côte ou nervure.

    [0024] Dans un autre mode de réalisation de l'invention, on réalise le filetage de la ou des extrémités refoulées et on réalise également le filetage sur au moins une partie des côtes ou nervures de l'extrémité du rond.

    [0025] Enfin, le rond à béton, obtenu par la mise en oeuvre du procédé de la présente invention, est remarquable soit par le fait que le diamètre de refoulement de l'extrémité est tel que le diamètre de fonte du filetage de la dite extrémité considérée soit supérieur ou égal au diamètre extérieur du rond à béton sur côtes ou nervures, soit par le fait que le filetage de l'extrémité refoulée est prolongé d'autant sur les dites côtes ou nervures.

    [0026] Cela étant, lorsque l'on dévisse le dit manchon, pour le revisser sur l'extrémité de l'autre rond à béton, tel que décrit précédemment, il est quelquefois nécessaire, non pas de mettre en rotation la totalité du rond, mais de lui faire effectuer une légère rotation d'un quart ou d'un demi-tour pour permettre la rotation simultanée du manchon sur les deux extrémités filetées. Ce léger déplacement est dû au décalage probable entre les deux pas de filetage, réalisé sur deux éléments différents.

    [0027] Toutefois, dans certains cas, même une légère rotation du rond à béton est impossible, tel que par exemple pour le raccordement de cages d'armatures.

    [0028] Un autre but de la présente invention est de proposer un manchon de liaison mécanique de ronds à béton qui puisse s'appliquer à la jonction de tels ronds dont les extrémités sont filetées tout en autorisant cette liaison sans devoir mettre en rotation ces derniers.

    [0029] Une application particulière du manchon de la présente invention se trouvera notamment dans la réunion de cages d'armatures dans lesquelles les ronds sont immobiles en rotation de par construction.

    [0030] Par ailleurs, le manchon de la présente invention permettra de rattraper les niveaux différents des ronds à béton constituant ces cages ainsi que certains défauts d'alignement des ronds dans deux cages successives.

    [0031] En outre, la présente invention permet la réalisation d'une liaison mécanique de ronds à béton dans laquelle le manchon, via les extrémités filetées des ronds à béton, transmet les efforts de compression. En effet, selon la liaison de l'invention, on peut placer les filets dans le sens de la traction.

    [0032] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé de réalisation de liaisons mécaniques de ronds à béton qui soit paticulièrement avantageux car il facilite le montage et permet d'éviter d'avoir recours aux manchons sertis et ainsi évite tous leurs inconvénients.

    [0033] La présente invention propose également à cet égard un manchon de liaison et/ou un rond à béton permettant la réalisation d'une telle liaison mécanique de ronds à béton.

    [0034] Le manchon de liaison de l'invention présente un premier taraudage apte à être vissé, directement ou indirectement, sur l'extrémité du dit premier rond à liaisonner, et un second taraudage, apte à être vissé, directement ou indirectement, sur l'extrémité du dit second rond à liaisonner, les dits premier et second taraudages étant tels que d'une part, au moins un des dits premier et/ou second taraudage présente une possibilité de rotation par rapport au manchon, et d'autre part, qu'ils autorisent un débattement longitudinal de rattrapage du pas de filetage des deux dites extrémités.

    [0035] Selon un des modes de réalisation, le dit manchon est constitué par un fourreau emprisonnant une douille autorisant la dite rotation et le dit débattement longitudinal. Dans un autre mode de réalisation, le manchon est constitué par un fourreau d'alésage cônique à l'intérieur duquel est prévue une douille cônique en plusieurs parties autorisant la dite rotation et le dit débattement longitudinal.

    [0036] Par ailleurs, le procédé de réalisation de liaison de la présente invention utilise avantageusement, mais non obligatoirement, des ronds à béton dont les extrémités sont refoulées à froid et filetées, afin d'accroître la résistance de la liaison mécanique.

    [0037] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, qui n'est cependant donnée qu'à titre indicatif et qui n'a pas pour but de la limiter, accompagnée des dessins en annexe qui en font partie intégrante.

    [0038] La figure 1 rappelle le principe de liaison de deux ronds à béton, selon le document FR-2.626.600.

    [0039] Les figures 2a à 2c montrent, en perspective, les différentes étapes du procédé de liaison de ronds à béton, selon un premier mode de réalisation de l'invention, dans lequel l'extrémité d'un rond est coudée.

    [0040] La figure 3 montre un second mode de réalisation de la liaison mécanique de ronds à béton selon la présente invention.

    [0041] La figure 4 montre le manchon de liaison taraudé conçu pour la liaison telle que représentée à la figure 3.

    [0042] Les figures 5a, b, c, d, montrent les différentes étapes de la mise en oeuvre de la liaison de ronds à béton telle qu'illustrée à la figure 3.

    [0043] La figure 6 montre schématiquement en coupe un troisième mode de réalisation de liaison mécanique de ronds à béton selon la présente invention.

    [0044] La figure 7 montre schématiquement en coupe un quatrième mode de réalisation de liaison mécanique de ronds à béton selon la présente invention.

    [0045] La figure 8 montre schématiquement en coupe un cinquième mode de réalisation de liaison mécanique de ronds à béton selon la présente invention.

    [0046] La figure 9 montre schématiquement en coupe un sixième mode de réalisation de liaison mécanique de ronds à béton selon la présente invention.

    [0047] Les figures 10a et 10c illustrent le procédé de liaison de deux cages d'armatures, constituées chacune de ronds à béton positionnés entre eux et immobilisés en rotation, dans ses différentes étapes, utilisant le principe de liaison tel qu'illustré à la figure 6.

    [0048] La figure 11 montre une vue de dessus de la liaison de la figure 7.

    [0049] La figure 12 montre une vue de dessous de la liaison de la figure 8

    [0050] L'invention concerne des perfectionnements aux liaisons mécaniques de ronds à béton.

    [0051] Plus précisément, l'invention vise une liaison mécanique de ronds à béton, un manchon de liaison autorisant la réalisation de la dite liaison, un rond à béton permettant la mise en oeuvre de la dite liaison, ainsi qu'un procédé de réalisation d'une telle liaison.

    [0052] Les présents perfectionnents ont été développés particulièrement pour éviter de mettre en rotation les ronds à béton à liaisonner lors de la mise en oeuvre de la dite liaison. Toutefois, elle pourra s'appliquer également à la réalisation de liaison mécanique de ronds à béton dans laquelle il est possible de faire tourner les dits ronds.

    [0053] Rappelons que, selon le document FR-2.626.600, et comme illustrée à la figure 1, une liaison mécanique permet notamment d'assurer la fixation de deux ronds à béton 1 et 2, bout à bout, sensiblement coaxialement. Pour ce, on utilise un manchon taraudé 3 de liaison, apte à recevoir respectivement d'un côté l'extrémité filetée 4 d'un premier rond à béton 1, et de l'autre côté l'extrémité 5 d'un second rond à béton 2.

    [0054] Bien qu'une telle liaison soit envisageable avec des ronds à béton dont les extrémités sont filetées directement dans la section nominale du rond, il pourra être avantageux, d'utiliser l'enseignement décrit dans le document précité FR-2.626.600 pour augmenter la résistance à la traction de la liaison, pour une même section nominale du rond à béton à raccorder.

    [0055] Dans ce cas, on procède au renforcement des extrémités 4, 5 des ronds à béton 1, 2, de telle sorte que celles-ci soient plus résistantes que la partie centrale de la barre. Ainsi, lors du filetage, l'extrémité n'est pas fragilisée par rapport au diamètre nominal de la barre.

    [0056] En particulier, si l'on repère par Φ la section nominale du rond à béton à raccorder, l'extrémité refoulée présentera alors un diamètre extérieur d₁ tel que la section du rond à béton au niveau du fond de filet d₂ soit au moins égale ou supérieure à la section nominale Φ, comme le montre particulièrement la figure 1.

    [0057] Plus précisément, préalablement au filetage, on refoule à froid respectivement les extrémités 4 et 5 des ronds à béton 1 et 2 à liaisonner, ensuite, on réalise le filetage respectif des extrémités refoulées 4 et 5, selon des techniques de filetage tout à fait traditionnelles, notamment par taillage.

    [0058] En ce qui concerne les filetages et taraudages, en fonction des différents modes de réalisation proposés ci-dessous, on utilisera soit deux filetages identiques, à droite ou à gauche, soit deux filetages inverses, l'un à droite et l'autre à gauche.

    [0059] Jusqu'à présent, l'utilisation de filetages à pas inverses, l'un à droite et l'autre à gauche, était impérative si l'on voulait réaliser la liaison de deux ronds à béton sans imposer une rotation à ces derniers. Toutefois, il est à noter que, dans certains cas, il est impératif, comme rappelé précédemment, de faire effectuer une légère rotation d'un quart de tour ou d'un demi tour pour permettre la rotation simultanée du manchon sur les deux extrémités filetées pour rétablir la synchronisation des deux filetages.

    [0060] La présente invention permet d'apporter une solution à ces inconvénients, ce qui permet également d'éviter d'avoir recours aux solutions de sertissage connues et critiquables.

    [0061] Généralement, comme le montre notamment les figures 2 à 4, les ronds à béton 1, 2 présentent sur leur surface extérieure des côtes 6 ou nervures qui créent ainsi des protubérances permettant l'immobilisation en translation du fond dans le béton lorsqu'il est noyé dans ce dernier.

    [0062] De tels ronds à béton sont couramment utilisés et quelquefois formés ou cintrés mais sont également utilisés dans la réalisation de cages d'armatures constituées d'un assemblage de ronds à béton réunis et immobilisés entre eux par des épingles transversales. Aussi, lorsque l'on veut réaliser la liaison de deux ronds dans le prolongement l'un de l'autre, il est quasi impossible voire même impossible de mettre en rotation le rond à béton considéré.

    [0063] C'est pourquoi, selon la présente invention, la liaison mécanique de ronds à béton, présente des moyens pour autoriser l'enfilage total de l'extrémité 4 du premier rond 1 à liaisonner au-travers du manchon 3, et pour autoriser la rotation du manchon 3 autour de l'extrémité 4 du dit premier rond à béton 1, et simultanément son vissage, directement ou indirectement, sur l'extrémité 5 du second rond à béton 2, les dites extrémités 4, 5 des dits premier et second ronds 1, 2 étant placées sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout, et immobiles en rotation, comme le montrent particulièrement les figures 2 à 12, ainsi que les différentes étapes successives de réalisation de la liaison montrées aux figures 2, 5 et 10.

    [0064] Cette caractéristique de la liaison de la présente demande constitue un avantage car elle ne nécessite quasiment pas voire même plus de mouvement rotatif relatif des deux ronds.

    [0065] Cela étant, la liaison mécanique de la présente invention, et plus précisément, les dits moyens pour autoriser l'enfilage, puis la dite rotation, et le vissage, se présentent sous la forme d'un manchon 3 dont différentes variantes de réalisation sont illustrées aux figures 2 à 12 portant un premier taraudage 7; 17; 27; 37, apte à être vissé, directement ou indirectement, sur l'extrémité 4 du dit premier rond à liaisonner 1, et un second taraudage 8; 18; 28; 38, apte à être vissé, directement ou indirectement, sur l'extrémité 5 du dit second rond à béton 2.

    [0066] En outre, pour certains modes de réalisation, tels qu'aux figures 3 à 12, les dits premier 7; 17; 27; 37, et second 8; 18; 28; 38, taraudages sont conçus au niveau du manchon tels que d'une part au moins un des dits premier et/ou second taraudages présentent une possibilité de rotation par rapport au manchon 3, et d'autre part qu'ils autorisent un débattement longitudinal de rattrapage du pas de filetage des deux dites extrémités 4, 5.

    [0067] Grâce à cette disposition, on autorisera le raccordement de deux ronds à béton totalement immobiles en rotation, le manchon 3 permettant alors de rattraper un éventuel défaut de synchronisme du pas des filetages des deux extrémités, et en outre de rattaper un décalage de niveaux entre les deux dites extrémités.

    [0068] Cela étant, selon le premier mode de réalisation représenté aux figures 2a-c, au moins une des extrémités 4, 5 du rond à béton, préalalement renforcée par le dit refoulement, est prévue telle que le dit manchon 3 puisse être vissé totalement sur celle-ci, malgré la présence des dites côtes 6 ou nervures. Ceci est particulièrement illustré à la figure 2b.

    [0069] Ainsi, lorsque l'on a une liaison de ronds à béton à effectuer, entre par exemple un rond 2 déjà noyé dans le béton, donc immobilisé en rotation et en translation, et un autre rond à béton 1 difficilement ou voire même impossible à mettre en rotation, on visse totalement le manchon 3 sur l'extrémité à racccorder 4, puis on place les deux extrémités 4, 5 à raccorder sensiblement coaxialement, et enfin on dévisse le manchon 3 de l'extrémité 4 en autorisant ainsi son vissage sur l'extrémité 5 à liaisonner comme le montre particulièrement la figure 2c.

    [0070] Dans ce cas, seul le manchon est mis en rotation et les deux ronds restent fixes, à l'exception de leur rapprochement.

    [0071] Une telle technique est avantageuse car on pourra noyer le rond à béton préalablement dans son bloc massif, puis protéger le filetage par exemple à l'aide d'un capuchon à visser métallique de protection.

    [0072] Dans une variante de ce premier mode de réalisation des figures 2, le diamètre de refoulement de l'extrémité d₁ est telle que le diamètre de fond de filet d₂ du filetage de la dite extrémité considérée soit supérieur ou égal au diamètre extérieur Φc du rond à béton sur côtes ou nervures.

    [0073] Pour ce, lors de la réalisation du rond à béton considéré, on réalisera le refoulement tel qu'il soit supérieur ou égal du dit diamètre Φc de l'extrémité du rond sur côtes ou nervures.

    [0074] Dans une autre variante de réalisation, au lieu de prévoir le diamètre de refoulement en fonction du diamètre du rond, on réalisera le filetage de la ou les extrémités refoulées, mais on prolongera également ce filetage sur au moins une partie des côtes 6 ou nervures de l'extrémité du dit rond.

    [0075] Ainsi, le rond à béton présentera à son extrémité le dit filetage de l'extrémité refoulée prolongé d'uatant sur les dites côtes 6 ou nervures.

    [0076] Cela étant, dans ces deux variantes de réalisation, le manchon de liaison 3 ne peut comporter qu'un seul type de filetage, notamment à droite, sans être obligé de présenter des filetages inverses, pour éviter de faire tourner les ronds à béton lors de leur liaison. Autrement dit, le dit premier taraudage 7 et deuxième taraudage 8 seront identiques et confondus.

    [0077] Dans le cas des figures 2, on visse totalement le manchon 3 sur l'extrémité 4 à raccorder, puis on vient dévisser le manchon de son extrémité 4 pour le revisser sur l'extrémité 5 de l'autre rond 2 afin de réaliser la liaison.

    [0078] A titre d'exemple non limitatif, pour un rond à béton de 32 mm de section courante, et d'environ 35 mm de diamètre extérieur sur côte, on a réalisé un refoulement de diamètre d₁ de 36 mm au pas fin de 300 sur une longueur d'environ 35 mm, puis on a prolongé le filetage sur environ 140 mm pour araser les côtes 6 du rond, et permettre le vissage intégral sur le rond d'un manchon de liaison d'environ 175 mm de longueur taraudé M36 au pas fin de 300.

    [0079] Les figures 3 et 6 montrent un second type de liaison dans laquelle le dit manchon 3 est constitué par un fourreau 9; 19 dont l'alésage présente une première partie cylindrique 10; 20 filetée constituant le dit second taraudage 8; 18 ainsi qu'une seconde partie 14; 24 emprisonnant une douille 11; 21.

    [0080] La dite douille 11; 21 présente intérieurement une partie cylindrique 12; 22 sur laquelle est prévu le dit premier taraudage 7; 17. Par ailleurs, la portée extérieure 13; 23 de la douille permet sa rotation par rapport au fourreau 9; 19, son blocage longitudinal par rapport au fourreau, ainsi que le dit débattement longitudinal.

    [0081] Cela étant, on porura prévoir avantageusement, au moins une des extrémités 4 du premeir rond à béton 1, préalablement renforcée par le dit refoulement, est prévue telle que le dit manchon 3 puisse être vissé totalement sur celle-ci, malgré la présence des dites côtes 6 ou nervures. Ceci est particulièrement illustré aux figures 5b et 5c.

    [0082] Plus précisément, dans une variante de réalisation, le diamètre d₁₁ de refoulement de l'extrémité est tel que le diamètre d₂₁ de fond de filet du filetage de la dite extrémité 4 considérée soit supérieur ou égal au diamètre ΦC₁ du rond à béton sur côtes 6 ou nervures. Ceci est notamment illustré à la figure 5a.

    [0083] Dans une autre variante de réalisation, au lieu de prévoir le diamètre de refoulement en fonction du diamètre du rond sur côtes, on réalise le filetage sur l'extrémité 4 refoulée, mais on prolongera également ce filetage sur au moins une partie des côtes 6 ou nervures de l'extrémité du dit premier à béton 1. Ainsi, le rond à béton présentera à son extrémité le filetage de l'extrémité refoulée prolongé d'autant sur les dites côtes 6 ou nervures.

    [0084] Dans le troisième mode de réalisation, tel qu'illustré à la figure 4, la dite partie cylindrique 10 est prolongée par un tronc de cône 14 dont la grande base 15 est dirigée vers la partie cylindrique 10. La douille 11 est quant à elle prévue pour coopérer avec le tronc de cône 14 du fourreau, c'est-à-dire qu'elle présente au moins une partie troncônique 13, de conicité correspondante à celle 14 du fourreau 9, et dont la grande base 16 est de dimension inférieure à celle 15 du fourreau 9.

    [0085] Il est à noter que si la douille 11 et le manchon ne sont pas obtenus par forgeage, on prévoira alors une bague intermédiaire 16 qui permettra l'introduction de la douille 11.

    [0086] Pour ce qui est des taraudages respectifs 7 et 8 du manchon, selon le principe exposé précédemment, le manchon doit pouvoir être enfilé totalement sur l'extrémité 4 du premier rond à béton 1 à liaisonner.

    [0087] Ainsi, la douille 11 porte un taraudage 7 correspondant au diamètre d₂₁ de fond de filet du filetage de l'extrémité 4 du premier rond à liaisonner, ce diamètre d₂₁ étant rappelons-le soit supérieur ou égal au diamètre extérieur ΦC₁ du rond à béton 1 sur côtes ou nervures, ou alors le filetage de l'extrémité refoulée 4 du premier rond 1 est prolongé d'autant, selon le manchon, sur les dites côtes ou nervures 6.

    [0088] Par ailleurs, toujours pour pouvoir être enfilé totalement sur le premier rond à béton, le dit second taraudage 8 doit au moins être égal ou supérieur au premier taraudage 7.

    [0089] Autrement dit, le filetage de l'extrémité 4 du premier rond à béton 1 est égal ou inférieur à celui de l'extrémité 5 du deuxième rond à béton 2 (d₂₁ ≧ d₂₂).

    [0090] Toutefois, de façon avantageuse, pour faciliter la mise en place de la liaison, le filetage et/ou le refoulement de l'extrémité 5 du deuxième rond 2, est supérieur à celui de l'extrémité 4 du dit premier rond 1 comme le montre particulièrement la figure 4.

    [0091] Cela étant, pour réaliser la liaison mécanique de ronds à béton, telle que décrite dans le document FR-2.626.600, on procède aux refoulements à froid des différentes extrémités 4, 5, des ronds à béton 1, 2, avantageusement sur une longueur correspondant à celle du filetage.

    [0092] Par ailleurs, pour pouvoir enfiler et, en l'occurrence, visser totalement le manchon 3 sur l'extrémité 4 du premier rond à béton 1, on réalise soit le refoulement de l'extrémité 4 tel qu'il soit supérieur ou égal au diamètre extérieur Φc₁ sur côtes ou nervures, soit le filetage de l'extrémité 4 prolongée sur au moins une parties des côtes 6 ou nervures de la dite extrémité 4.

    [0093] Ensuite, pour former la liaison, on suit les différentes étapes, telles que montrées aux figures 5a à 5d, et en particulier :
    • on visse totalement le manchon 3 sur l'une des extrémités à raccorder, à savoir dans le cas présent l'extrémité 4 du premier rond à béton 1,
    • on vient placer les extrémités 4, 5 des ronds 2 à liaisonner, sensiblement coaxialement et sensiblement bout à bout, comme le montre la figure 5c,
    • on liaisonne les deux ronds à béton 1, 2 en dévissant ensuite le manchon 3, au moins partiellemeny, qui vient alors se visser sur l'autre des extrémités à raccorder, en l'occurrence l'extrémité 5 du second rond à béton 2.


    [0094] Lorsque l'on a vissé totalement le manchon 3 sur l'extrémité 4 du rond 1, en fonction des caractéristiques décrites ci-dessus, soit le manchon 3 est coulissant sur l'extrémité 4 du rond à béton car les dimensions de l'extrémité filetée 4 sont inférieures aux dimensions du taraudage 8 et les dimensions du taraudage 7 sont supérieures à la section Φc₁ du rond , soit le manchon 3, ou plus précisément la douille 11 est vissée sur le filetage prolongé sur les côtes 6 du rond 1, comme le montre notamment la figure 5b.

    [0095] Après avoir placé bout à bout les deux extrémités 4 et 5, lorsque l'on commence le mouvement de dévissage du manchon 3 du rond 1, la partie filetée 4 va être prise avec le taraudage 7, et la partie filetée 5 va venir elle en prise sur le taraudage 8.

    [0096] La mobilité relative entre la douille 11 et le fourreau 9 permettra l'adaptation et la synchronisation automatique des pas de filetage tout en maintenant les deux extrémités 4 et 5 bout à bout, et cela sans nécessiter obligatoirement de rotation, même légère, des deux ronds l'un par rapport à l'autre.

    [0097] Une fois cette adaptation au pas de filetage faite, le vissage de la douille 11 sur l'extrémité 4 et du fourreau 8, 9, 10 sur l'extrémité 5 se synchronisera, l'éventuelle différence de pas étant compensée par une rotation relative des deux troncs de cône 13, 14.

    [0098] Lorsque la liaison est mise en place, c'est-à-dire lorsque les extrémités 4 et 5 sont respectivement vissées dans les taraudages 7 et 8, on serre la liaison jusqu'à bloquer la douille 11 longitudinalement, et lui éviter tout débattement par rapprot au fourreau, en bloquant les deux troncs de cône 13, 14. Ceci est obtenu par exemple, par un positionnement relatif de l'extrémité 5 en butée par rapport à la douille 11, comme le montre notamment la figure 5d.

    [0099] A cet égard, il est à noter que la dite douille 11 et le fourreau 9 présentent avantageusement des moyens de préhension indépendants permettant le serrage de la liaison.

    [0100] Une telle liaison permettra un raccordement de cages d'armatures dans lesquelles les ronds sont immobilisés en rotation entre eux dans la même cage et dont la rotation est impossible d'une cage par rapport à l'autre.

    [0101] A titre d'exemple non limitatif, pour une liaison de ronds à béton haute adhérence HA50, on a exécuté le refoulement de l'extrémité 4 du premier rond à béton 1 de façon à ce que l'on puisse réaliser un filetage M56, tandis que l'on a réalisé sur le second rond à béton 2 un refoulement tel qu'on puisse y pratiquer sur son extrémité un filetage M64.

    [0102] La figure 6 montre un troisième mode de réalisation voisin de celui illustré à la figure 4.

    [0103] Dans ce cas, le manchon 3 est constitué d'un fourreau 19 présentant deux portées cylindriques repérées 20 et 23. Plus précisément, la dite partie cylindrique taraudée 20 est prolongée d'une seconde partie cylindrique lisse 23 définissant un épaulement 25 dans le fourreau 19 et dont les dimensions extérieures coïncident à celles de la dite douille 21 pour autoriser la dite rotation.

    [0104] En outre, comme le montre particulièrement la figure 6, la dite première partie cylindrique 20 comporte une bague intérieure 26 amovible, immobilisable dans le manchon, et plus précisément dans le fourreau 19, dont les dimensions sont telles qu'elles autorisent l'inclusion dans le fourreau 19, notamment au niveau de la portée 23, de la dite douille 21.

    [0105] Le procédé de réalisation d'une telle liaison est très voisin de celui décrit précédemment à savoir :
    • on enfile totalement l'extrémité 4 du premier rond à béton 1 à raccorder au-travers du manchon 3 et notamment du fourreau 19,
    • on visse la douille 21, par l'intermédiaire du taraudage 17, prévu intérieurement dans l'alésage de la douille 21 sur l'extrémité 4,
    • on visse la bague intermédiaire 26 sur l'extrémité 5, par l'intermédiaire du dit second taraudage 18 prévu intérieurement dans l'alésage de la bague 26,
    • on place les extrémités 4, 5 des dits premier et second ronds 1, 2 sensiblement coaxialement, et sensiblement bout à bout,
    • on liaisonne les deux ronds à béton 1, 2 par rotation du fourreau 19 autour de l'extrémité 4, 21 et on visse le fourreau 19 sur l'extrémité 5 de l'autre rond via la bague intermédiaire 26 et son filetage extérieur correspondant.


    [0106] En outre, on règle le positionnement des dites extrémités des permier et second ronds à béton par rotation d'au moins un des deux dits premier et/ou second taraudages et on bloque le dit taraudage dans le manchon lors du vissage de la liaison.

    [0107] Pendant le vissage, si les deux pas des filetages des extrémités 4 et 5 ne sont pas synchronisés, on rattrape cette synchronisation par l'intermédiaire de la dite rotation autorisée à la douille 21 dans le manchon 19.

    [0108] Lorsqu'on a terminé de visser le manchon 19 sur l'extrémité 5, 26, la bague 26 vient en butée sur la douille 21 en la bloquant et l'immobilisant. La liaison est ainsi réalisée.

    [0109] Les figures 10a à 10c illustrent le procédé de réalisation de liaison qui vient d'être décrit et montrent notamment la possibilité de rattrapage d'écarts entre des ronds à béton à différents niveaux.

    [0110] A ce sujet, les repères concernant la première liaison sur la gauche du dessin sont repérés avec les repères de la description précédente et les deux autres ronds sont respectivement repérés avec les mêmes repères affectés des indices "prime et seconde".

    [0111] La figure 10c montre la liaison des deux ronds à béton 1" et 2" dans lesquels les extrémités 4" et 5" sont en butée l'une contre l'autre. En revanche, des écarts plus significatifs entre les extrémités sont montrés pour les liaisons 1-2 et 1′-2′.

    [0112] Au niveau de l'épaulement 25, on prévoira avantageusement une forme arrondie permettant une bonne distribution des efforts. En outre, le contact de la douille 21 sur la bague intermédiaire 26 assure la reprise des efforts de compression et permet le blocage du manchon.

    [0113] Par ailleurs, il est à noter que l'on peut prévoir un contre-écrou 52, notamment illustré à la figure 6, qui permettra de placer les filets dans le sens de la traction, par serrage du contre-écrou, pour transmettre les efforts de compression.

    [0114] Pour ce, il faut que l'on ait un contact bout à bout, au niveau des extrémités des ronds à béton, ou au niveau des pièces vissées sur ceux-ci 21, 26, ce après blocage du contre-écrou.

    [0115] Au sujet du blocage, pour permettre le serrage des différents éléments, la liaison, et plus précisément le fourreau 19 et la bague intermédiaire 26 présentent des moyens de préhension indépendants permettant le serrage de la liaison.

    [0116] En outre, en tenant compte des différents mouvements relatifs des éléments possibles, on facilitera le serrage en choisissant les pas de filetage de la manière suivante :
    • extrémité 4 du premier rond à béton 1 : pas à gauche,
    • extrémité 5 du deuxième rond 2 : pas à gauche,
    • taraudage du fourreau 19 : pas à droite,
    • filetage extérieur de la bague 26 : pas à droite,
    • taraudage de la bague 26 : pas à gauche,
    • taraudage du contre-écrou 52 : pas à gauche.


    [0117] Naturellement, on pourrait également imaginer une solution inverse en remplaçant les filetages pas à droite par des filetages pas à gauche et inversement.

    [0118] En mettant en oeuvre une telle disposition, lorsque l'on va visser le fourreau 19, la douille 21 et la bague 26 vont avoir tendance à se rapprocher l'une de l'autre. En effet, le fourreau 19 étant vissé par exemple en tournant vers la gauche, on obtient dans ce sens le dévissage de la bague intermédiaire 26 du rond 2, et une mise en butée de cette bague sur la douille 21.

    [0119] Il est à noter que dans la description, au regard de la figure 6, on a prévu une bague intermédiaire 26, dans ce cas, les deux extrémités 4 et 5 des ronds à béton présentent un filetage identique. Cependant, on pourrait envisager comme par exemple dans le cas de la figure 3 de prévoir une des extrémités 5 d'un diamètre et d'un filetage plus conséquent.

    [0120] Par ailleurs, la disposition telle que montrée à la figure 6 permet avantageusement de rattraper un certain angle entre deux ronds à liaison et un certain débattement axial des extrémités de ces deux ronds.

    [0121] En effet, comme le montre notamment la figure 10b, en prévoyant le diamètre de la douille 21 inférieur au diamètre du taraudage intérieur du fourreau 19, et de plus en fonction des longueurs respectives de la douille 21 et du dit taraudage intérieur, s'il y a un décalage axial dans les ronds 1˝ et 2˝ par exemple, lorsqu'on va descendre le fourreau 19˝ et lorsqu'on va commencer à le visser sur la bague 26˝, la douille 21˝ va se trouver dans la partie 20" du fourreau, et on commencera le vissage avec un décalage axial des ronds 1˝ et 2˝. Au fur et à mesure du vissage et grâce aux formes données à la douille et à l'alésage du fourreau, la douille 21" va venir se positionner dans la partie 24" du fourreau tout en rattrapant le décalage angulaire et en remplaçant, notamment par déformation du rond, le rond 1˝ et le rond 2˝ en alignement comme le montre la figure 10c.

    [0122] Cela étant, la présente invention propose d'autres modes de réalisation de liaison mécanique, basés sur le même principe, illustrés aux figures 7, 8, 9.

    [0123] Dans ce cas, le manchon 3 est constitué par un fourreau d'alésage conique 29; 39, à l'intérieur duquel est prévue une douille 31; 41 en plusieurs parties coniques, dont la portée extérieure 33; 43 permet sa rotation et son blocage longitudinal par rapport aux fourreaux 29; 39 et dont l'alésage intérieur 32; 42 présente les dits premier et second taraudages 27, 38; 37, 38, dans ce cas de pas inverse.

    [0124] Un tel manchon comporte les dits moyens pour autoriser l'enfilage total de l'extrémité 4 du premier rond 1 au-travers du fourreau 29; 39 ainsi qu'autoriser la rotation du fourreau 29; 39 autour de l'extrémité du dit premier rond 1 et simultanément son vissage, directement ou indirectement, sur l'extrémité 5 du second rond à béton 2. Dans ce cas, les extrémités des premier et second ronds sont placés sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout, et immobiles en rotation.

    [0125] Par ailleurs, conformément à ce qui a été décrit ci-dessus, les dits premier et second taraudages 27, 28; 37, 38 doivent présenter une possibilité de rotation par rapport au manchon 3 et permettre un débattement longitudinal de rattrapage du pas de filetage des deux dites extrémités 4 et 5.

    [0126] Pour autoriser ceci, la douille 31; 41 conique placée dans l'alésage conique correspondant du fourreau 29; 39, est réalisée en plusieurs parties et se présente notamment sous la forme d'au moins deux demi coquilles 31₁ et 31₂ ; 41₁ , 41₂, aptes à être disposées de part et d'autre des extrémités 4 et 5 des dits premier et second ronds 1, 2 et à les enserrer lorsqu'elles sont placées dans le fourreau 29; 39, comme le montrent notamment les figures 11 et 12 dans le cas du mode de réalisation de la figure 7.

    [0127] Les dites demi coquilles 31₁ , 31₂ ; 41₁ , 41₂ présentent une portée extérieure conique complémentaire à la portée 33; 43 du fourreau 29; 39. En outre, les dites demi coquilles présentent à la partie intérieure, à chaque zone extrême un taraudage 35₁ , 35₂ , 36₁ , 36₂ ; 45₁ , 45₂, 46₁ , 46₂.

    [0128] En supposant que l'extrémité 4 du premier rond à béton soit filetée avec un pas à droite, le dit premier taraudage 27; 37 présentera donc un pas à droite et sera substantiellement constitué par un taraudage à droite sur chacune des demi coquilles 35₁ , 35₂ ; 45₁ , 45₂. Dans ce cas, l'autre extrémité 5 du deuxième rond à béton présentera un filetage à gauche et le dit second taraudage 28; 38 sera substantiellement formé d'un taraudage à gauche prévu sur chaque demi coquille 36₁ , 36₂ ; 46₁ , 46₂.

    [0129] Les dits taraudages des demi coquilles présentent des caractéristiques techniques adaptées au filetage des dites extrémités afin de pouvoir se placer autour d'elles et constituer en quelque sorte un écrou pour les extrémités filetées.

    [0130] A cet égard, les deux demi coquilles 31₁ , 31₂; 41₁ , 41₂ sont espacées par un interstice 53, 57 et positionnées par des cales de rattrapage 54; 55; 56 autorisant le serrage des filets des deux demi coquilles sur les filets des extrémités des ronds.

    [0131] Une telle disposition permet la mise en place des demi coquilles 31₁ , 31₂ ; 41₁ , 41₂ sur les extrémités 4, 5 des deux ronds considérés 1, 2 placés sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout et immobiles en rotation.

    [0132] En effet, la présence d'un pas à droite et d'un pas à gauche permet d'augmenter ou de diminuer la distance entre les filets de la première extrémité et de la deuxième extrémité et quelle que soit leur synchronisation. Autrement dit, lorsque les extrémités sont positionnées en vis-à-vis, on place une demi coquille 31₁ ; 41₁ sur les extrémités 4 et 5 et on fait tourner la demi coquille autour des extrémités pour trouver la position dans laquelle les filets 35₁ ; 45₁ coïncident avec ceux 27 ; 37 de l'extrémité 4 et les filets 36₁; 46₁ coïncident avec ceux 28; 38 de l'extrémité 5.

    [0133] Ensuite, lorsque cette position est trouvée, on vient mettre en vis-à-vis l'autre demi coquille 31₂ ; 41₂ et les cales de rattrapage 54; 55; 56. La douille 31 est alors constituée. Il est alors nécessaire de la solidariser sur les extrémités 4, 5 et pour ce, on vient l'enfiler dans le fourreau 29 ; 39 qui aura été préalablement enfilé autour de l'extrémité 4.

    [0134] Pour autoriser le blocage des demi coquilles dans le manchon, et par suite leur immobilisation en rotation et en translation, dans le cas des figures 7 et 8, les deux demi coquilles 31₁ , 31₂ présentent en outre un filetage extérieur 40 apte à coopérer avec un taraudage correspondant prévu dans l'alésage du fourreau 29.

    [0135] Par ailleurs, pour permettre le serrage de la liaison, la douille 31 et le fourreau 29 présentent des moyens de préhension indépendants, notamment constitués par des points de prise de tout type de clé, ces points de prise pouvant être constitués par des orifices ou des méplats.

    [0136] Dans le cas de la figure 9, le blocage des demi coquilles 41₁ , 41₂ dans le fourreau 39 est autorisé par la présence d'un écrou 50, apte à coopérer avec un taraudage correspondant 51 prévu extérieurement au fourreau 39 qui lors de son vissage viendra agir sur les demi coquilles 41₁ et 42₂ pour les pousser vers l'intérieur du fourreau 39 et ainsi constituer un système à coins de serrage.

    [0137] Dans le cas des figures 7 à 9, la détermination des différents pas de filetage est libre à l'exception des taraudages internes des demi coquilles 35₁, 35₂, 36₁, 36₂; 45₁, 45₂, 46₁, 46₂. En effet, pour une même douille, il faut de part et d'autre deux filetages à pas inverse : par exemple pas à droite pour le rond n° 1 et le filetage 35; 45 et pas à gauche pour le rond n° 2 et le filetage 36 ; 46.

    [0138] Dans le cas des liaisons représentées aux figures 7, 8, 9, la mise en oeuvre est la suivante :
    • on enfile totalement l'extrémité 4 du premier rond à béton 1 à raccorder au-travers du manchon 3 et plus précisément du fourreau 29; 39,
    • on place les extrémités 4, 5, immobiles en rotation, des dits premier et second ronds 1, 2 sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout,
    • on règle le positionnement des dites extrémités des premiers ronds et deuxièmes ronds par rotation des deux dits premier et second taraudages 7, 8, autour des extrémités, par l'intermédiaire d'abord d'une première demi coquille puis en plaçant ensuite l'autre demi-coquille,
    • on enfile le fourreau 29; 39 sur la douille 31; 41 ainsi formée et on visse le fourerau 29; 39 sur la douille 31; 41 grâce au filetage 40 ou éventuellement par l'intermédiaire de l'écrou 50,
    • les demi-coquilles étant ainsi maintenues, on les visse sur les extrémités pour mettre en tension les filets,
    • on continue le vissage du fourreau 29; 39 jusqu'à blocage total de la liaison et immobilisation en rotation de la douille 31; 41 par rapport au fourreau 29; 39.


    [0139] Naturellement, d'autres mises en oeuvre de la présente invention, à la portée de l'homme de l'art auraient pu être envisagées sans pour autant sortir du cadre de celle-ci.


    Revendications

    1. Liaison mécanique de ronds à béton, qui trouvera notamment son application dans le domaine de la construction d'éléments en béton, pour raccorder au moins deux ronds à béton (1, 2) dans laquelle les ronds à béton (1, 2) comportent d'une part des côtes (6) ou nervures sur leur surface extérieure, et d'autre part chacun au moins une extrémité filetée (4, 5) destinée à être inserrée dans un manchon (3) de liaison à taraudages, caractérisée par le fait qu'elle présente des moyens pour autoriser l'enfilage total de l'extrémité (4) du premier rond (1) à liaisonner au-travers du manchon (3), et pour autoriser la rotation du manchon (3) autour de l'extrémité (4) du dit premier rond (1), et simultanément son vissage, directement ou indirectement, sur l'extrémité (5) du second rond à béton (2), les dites extrémités (4, 5) des dits premier et second ronds (1, 2) étant placés sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout et immobiles en rotation.
     
    2. Liaison selon la revendication 1, caractérisée par le fait qu'au moins une des extrémités (4, 5) du rond à béton (1, 2) est renforcée par un refoulement, et est prévue telle que le dit manchon (3) puisse être vissé totalement sur celle-ci, malgré la présence des dites côtes (6) ou nervures.
     
    3. Liaison selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les dits moyens se présentent sous la forme d'un manchon (3) portant un premier taraudage (7; 17; 27; 37) apte à être vissé, directement ou indirectement, sur l'extrémité (4) du dit premier rond à liaisonner (1) et un second taraudage (8; 18; 28; 38) apte à être vissé, directement ou indirectement sur l'extrémité (5) du dit second rond à béton (2), les dits premier et second taraudages étant tels que d'une part au moins un des deux dits premier et/ou second taraudages présentent une possibilité de rotation par rapport au manchon (3) et d'autre part qu'ils autorisent un débattement longitudinal de rattrapage du pas de filetage des deux dites extrémités (4, 5).
     
    4. Liaison selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le dit manchon (3) est constitué par un fourreau (9; 19) dont l'alésage présente une première partie (10; 20) cylindrique et filetée, constituant le dit second taraudage (8; 18) et une seconde partie (14; 24) emprisonnant une douille (11; 21) dont la portée extérieure (13; 23) permet sa rotation et son blocage longitudinal par rapport au fourreau (9; 19) ainsi que le dit débattement longitudinal, et dans laquelle est prévu le dit premier taraudage (7; 17).
     
    5. Liaison selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le dit manchon (3) est constitué par un fourreau (29; 39) d'alésage conique, à l'intérieur duquel est prévue une douille (31; 41) conique, en plusieurs parties, dont la partie extérieure (33; 43) permet sa rotation et son blocage longitudinal par rapport au fourreau (29; 39), et dont l'alésage intérieur (32; 42) présente les dits premiers taraudages (27; 37) et seconds taraudages (28; 38) de pas inverse.
     
    6. Liaison selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les extrémités (4, 5) des premier et second ronds (1, 2) sont refoulées à froid, le diamètre d₁₁ de refoulement de l'extrémité (4) du premier rond (1) étant tel que le diamètre d₂₁ du filetage de la dite extrémité (4) soit supérieur ou égal au diamètre extérieur Φc₁ du rond à béton sur côtes ou nervures, le diamètre d₂₁ de refoulement de l'extrémité (5) du second rond (2) étant tel que le diamètre d₂₂ de fond de filet du filetage de la dite extrémité (5) soit supérieur ou égal au diamètre extérieur Φc₂ du rond à béton (2) sur côtes ou nervures.
     
    7. Liaison selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le filetage de l'extrémité refoulée (4) du premier rond à béton (1) est prolongé d'autant, selon le manchon (3), sur les dites côtes (6) ou nervures.
     
    8. Liaison mécanique selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le manchon (3) présente un alésage à filetage unique.
     
    9. Liaison selon la revendication 4 ou 5, caractérisée par le fait que la dite douille (11; 21; 31; 41) et le fourreau (9; 19; 29; 39) présentent des moyens de préhension indépendants permettant le serrage de la liaison.
     
    10. Manchon de liaison de ronds à béton autorisant la mise en oeuvre de la liaison mécanique selon la revendication 3, caractérisé par le fait qu'il présente des moyens pour autoriser l'enfilage total de l'extrémité (4) du premier rond au-travers du dit manchon (3), ainsi qu'autoriser la rotation du manchon (3) autour de l'extrémité (4) du dit premier rond, et simultanément son vissage, directement ou indirectement, sur l'extrémité (5) du second rond à béton (2), les dites extrémités (4, 5) des dits premier et second ronds (1, 2) étant placées sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout, et immobiles en rotation.
     
    11. Manchon selon la revendication 9, caractérisé par le fait qu'il présente un premier taraudage (7; 17; 27; 37) apte à être vissé, directement ou indirectement, sur l'extrémité (4) du dit premier rond à liaisonner (1), ainsi qu'un second taraudage (8; 18; 28; 38) apte à être vissé, directement ou indirectement, sur l'extrémité (5) du dit second rond à béton à liaisonner (2), les dits premier et second taraudages (7, 8; 17, 18; 27, 28; 37, 38) étant tels que d'une part au moins un des deux dits premier et/ou second taraudages présentent une possibilité de rotation par rapport au manchon (3) et d'autre part qu'ils autorisent un débattement longitudinal de rattrapage du pas de filetage des deux dites extrémités (4, 5).
     
    12. Manchon selon la revendication 11, caractérisé par le fait qu'il est constitué par un fourreau (9; 19) dont l'alésage présente une première partie (10; 20), cylindrique et filetée, constituant le dit second taraudage (8; 18) et une seconde partie (14; 24), emprisonnant une douille (11; 21), dont la portée extérieure (13; 23) permet sa rotation et son blocage longitudinal par rapport au fourreau (9; 19) ainsi que le dit débattement longitudinal, et dans laquelle est prévu le dit premier taraudage (7; 17).
     
    13. Manchon selon la revendication 12, caractérisé par le fait que la dite partie cylindrique (10) est prolongée par un tronc de cône (14) dont la grande base (15) est dirigée vers la dite partie cylindrique (10) et que la dite douille (11) présente au moins une partie extérieure tronconique (13) de conicité correspondant à celle (14) du fourreau (9) et dont la grande base (16) est inférieure à celle (15) du fourreau (9) ainsi qu'un alésage intérieur cylindrique fileté.
     
    14. Manchon selon la revendication 12, caractérisé par le fait que la dite partie cylindrique (20) est prolongée d'une seconde partie cylindrique (23) définissant un épaulement (25) dans le fourreau (19) et dont les dimensions extérieures coïncident à celles de la dite douille (21).
     
    15. Manchon selon la revendication 12, caractérisé par le fait que la dite première partie cylindrique (10; 20) comporte une bague intérieure amovible (16; 26) immobilisable dans le fourreau (9; 19) dont les dimensions sont telles qu'elles autorisent l'inclusion de la dite douille (11; 21) dans le fourreau (9, 19).
     
    16. Manchon selon la revendication 11, caractérisé par le fait qu'il est constitué par un fourreau (29; 39) d'alésage conique, à l'intérieur duquel est prévue une douille (31; 41) conique, en plusieurs parties, dont la portée extérieure (33; 43) permet sa rotation et son blocage longitudinal par rapport au fourreau (29; 39) et dont l'alésage intérieur (32; 42) présente les dits premiers taraudages (27; 37) et seconds taraudages (28; 38) de pas inverse.
     
    17. Manchon selon la revendication 16, caractérisé par le fait que la dite douille (31; 41) est constituée d'au moins deux demi-coquilles (31₁, 31₂, 41₁, 41₂), aptes à être disposées de part et d'autre des extrémités (4, 5) des dits premier et second ronds (1, 2) et à les enserrer lorsqu'elles sont placées dans le fourreau (29; 39), dont la portée est complémentaire à celle (33; 43) du fourreau, et présentant à chaque zone extrême un taraudage à droite (35₁, 35₂; 45₁, 45₂) et à gauche (36₁, 36₂; 46₁, 46₂) corespondant au filetage (27, 28; 37, 38) des dites extrémités (4, 5) ou inversement.
     
    18. Manchon selon la revendication 17, caractérisé par le fait que les demi-coquilles (31₁, 31₂; 41₁, 41₂) sont espacées par un interstice (53; 57) et positionnées par des cales (54; 55; 56) de rattrapage autorisant le serrage des filets des deux demi-coquilles sur les filets des extrémités des ronds.
     
    19. Manchon selon la revendication 18, caractérisé par le fait que le fourreau (29; 39) présente un taraudage intérieur (40) ou un filetage extérieur (51) apte à coopérer avec les demi-coquilles (31₁, 31₂ ; 41₁, 41₂), directement ou indirectement, pour autoriser le blocage des demi-coquilles dans le fourreau et par suite leur immobilisation en rotation et en translation.
     
    20. Procédé de réalisation d'une liaison mécanique selon la revendication 1, pour raccorder au moins deux ronds à béton (1, 2) dans laquelle les ronds à béton (1, 2) comportent d'une part des côtes (6) ou nervures sur leur surface extérieure, et d'autre part chacun au moins une extrémité filetée (4, 5), destinée à être inserrée dans un manchon (3) de liaison à taraudages, caractérisé par le fait que :

    - on enfile totalement l'extrémité (4) du premier rond à béton (1) à raccorder au-travers du manchon (3),

    - on place les extrémités (4, 5), immobiles en rotation, des dits premier et second ronds (1, 2) sensiblement coaxialement, sensiblement bout à bout,

    - on liaisonne les deux ronds à béton (1, 2) par rotation du manchon (3) autour de l'extrémité (4) du dit premier rond (1) et on visse, directement ou indirectement, le manchon (3) sur l'extrémité (5) de l'autre rond à raccorder (2), le dit manchon présentant un premier taraudage (7; 17; 27; 37) et un second taraudage (8; 18; 28; 38) correspondant au filetage des extrémités (4, 5) des dits premier et second ronds (1, 2).


     
    21. Procédé selon la revendication 20, caractérisé par le fait que :

    - on visse totalement le manchon (3) sur l'une des extrémités (4 ou 5) à raccorder,

    - on liaisonne les deux ronds à béton (1, 2) en dévissant ensuite le manchon (3) qui vient alors se visser sur l'autre des extrémités (5 ou 4) à raccorder.


     
    22. Procédé selon la revendication 20, caractérisé par le fait que l'on règle le positionnement des dites extrémités des premier et second rond à béton par rotation d'au moins un des deux dits premier et/ou second taraudages et on bloque le dit taraudage dans le manchon lors du vissage de la liaison.
     
    23. Procédé selon la revendication 20, caractérisé par le fait que l'on réalise un refoulement de l'extrémité (4) du premier rond à béton (1) tel qu'il soit supérieur ou égal au diamètre extérieur Φc₁ du dit rond à béton (1) sur côtes ou nervures, et qu'on réalise le filetage de la dite extrémité sur ce refoulement.
     
    24. Procédé selon la revendication 20, caractérisé par le fait que l'on réalise le filetage de l'extrémité (4) du premier rond à béton, et que l'on prolonge le filetage sur au moins une partie des côtes (6) ou nervures de l'extrémité (4) du dit rond (1).
     
    25. Rond à béton pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 20, caractérisé par le fait qu'il présente au moins une extrémité (4, 5) telle que le manchon puisse être vissé totalement sur celle-ci, malgré la présence des dites côtes (6) ou nervures.
     
    26. Rond à béton selon la revendication 26, caractérisé par le fait qu'il présente au moins une extrémité (4, 5) refoulée et filetée, le diamètre de refoulement de l'extrémité est tel que le diamètre du fond de filet du filetage de la dite extrémité considérée soit supérieur ou égal au diamètre extérieur Φc du rond à béton sur côtes ou nervures.
     
    27. Rond à béton selon la revendication 26, caractérisé par le fait qu'il présente au moins une extrémité (4, 5) refoulée filetée, le filetage de l'extrémité refoulée est prolongé d'autant sur les dites côtes ou nervures.
     




    Dessins



















    Rapport de recherche