[0001] La présente invention se rapporte à un dispositif d'assemblage d'une tubulure sur
une pompe péristaltique, comprenant un support présentant un siège ouvert latéralement
et dont la forme est complémentaire de celle d'une portion de la tubulure, cette dernière
portant un élément de butée axiale destiné à être appliqué contre une face dudit support
coupant l'axe dudit siège, pour retenir cette tubulure axialement sur ce support à
l'encontre de la force de traction exercée par la pompe péristaltique sur la tubulure.
[0002] Ce dispositif d'assemblage comporte généralement un support dans lequel est ménagé
un siège semi-cylindrique auquel on peut accéder latéralement par une ouverture parallèle
à l'axe longitudinal du siège, mais dont la largeur est inférieure au diamètre de
la section de ce siège. Pour introduire la portion de tubulure dans ce siège, il faut
légèrement l'écraser jusqu'à ce qu'elle arrive dans la partie semi-cylindrique où
la tubulure peut alors reprendre sa forme initiale sous l'effet de son élasticité
propre. L'ouverture d'accès au siège a une largeur inférieure au diamètre de ce siège
pour empêcher la sortie accidentelle de ce tube. En effet, sous l'action de pincement
et de relâchement que les galets de la pompe péristaltique exercent sur une portion
de la tubulure, celle-ci pourrait accidentellement sortir de son siège. Etant donné
par ailleurs que les galets de la pompe exercent une force de traction sur la tubulure,
celle-ci comporte encore une collerette qui s'appuie contre une face du support orientée
transversalement au siège.
[0003] Ce dispositif d'assemblage comporte divers inconvénients. La mise en place de la
tubulure dans le siège de son support nécessite comme on l'a dit un écrasement du
tube. Cette opération n'est pas toujours aisée à réaliser, ceci d'autant plus que
la collerette qui coopère avec le support est généralement moulée, de sorte que l'on
ne peut écraser qu'une partie suffisamment souple de cette tubulure distante donc
de cette collerette et qu'ensuite il faut la faire coulisser dans le siège pour l'amener
en butée contre la face d'appui transversale du support. Un autre inconvénient de
ce dispositif d'assemblage provient du fait que rien ne s'oppose à l'inversion de
la tubulure lors du montage. Il faut en effet savoir qu'une telle tubulure est généralement
formée de divers segments assemblés les uns aux autres, chaque segment étant fait
en une matière plastique appropriée à sa fonction. C'est ainsi que le segment qui
doit être associé au sabot et aux galets d'écrasement de la pompe péristaltique a
des propriétés bien définies, de sorte qu'une inversion nuirait au bon fonctionnement.
Il existe également des applications dans lesquelles deux conduits distincts aboutissent
à l'extrémité amont de la pompe par un branchement en Y, des valves de commande servant
à mettre sélectivement l'un ou l'autre de ces conduits en communication avec la pompe.
Il est évident, dans ce cas, que chaque conduit a une fonction distincte et, par conséquent,
les bran-ches de l'Y associées à chacun de ces conduits ne doivent pas être inversées.
Or, le dispositif d'assemblage susmentionné ne permet pas de déterminer la position
de ces deux branches et l'utilisateur doit lui-même s'assurer que les branches respectives
sont reliées aux fonctions correctes.
[0004] Cette question du montage de la tubulure prend une importance particulière, notamment
dans le domaine médical, étant donné que cette tubulure doit alors être changée à
chaque intervention. Il devient de ce fait évident que les inconvénients susmentionnés
prennent une importance accrue compte tenu de la fréquence de cette opération de montage
et des répercussions que peut avoir toute erreur commise dans ce domaine.
[0005] Le but de la présente invention est de remédier, au moins en partie, aux inconvénients
susmentionnés.
[0006] A cet effet, cette invention a pour objet un dispositif d'assemblage d'une tubulure
sur une pompe péristaltique selon la revendication 1.
[0007] Le dessins annexé illustre, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution
du dispositif d'assemblage objet de la présente invention.
[0008] La figure 1 est une vue de face d'une pompe péristaltique et du dispositif d'assemblage.
[0009] La figure 2 est une vue selon la ligne II-II de la figure 1.
[0010] La figure 3 est une vue en perspective montrant le dispositif en deux parties séparées.
[0011] La figure 1 illustre une tubulure 1 comprenant deux conduits 2 et 3 reliés par un
branchement en Y 4 à un conduit commun 5 qui se trouve en amont d'une pompe péristaltique
dont on n'a représenté sur cette figure que les parties nécessaires à la compréhension
de l'invention, à savoir un mobile 6 porteur de galets 7 répartis circulairement autour
de l'axe de rotation 8 du mobile 6 et un sabot 9 monté pivotant autour d'un axe 10,
le tout solidaire d'un bâti B. Ce sabot 9 présente une surface semi-circulaire 11
concentrique au mobile 6. Un ressort 1 (non représenté) sert à maintenir élastiquement
ce sabot 9 dans une position déterminée par rapport au mobile 6. Un segment 13 de
la tubulure 1 est placé entre la surface semi-circulaire 11 du sabot 9 et le mobile
6. L'écartement entre le mobile 6 et le sabot 9 est choisi de manière que chaque galet
7 comprime jointivement une portion de la paroi du segment 13 au fur et à mesure du
déplacement du galet 7 dans le sens de la flèche F, en face de la surface semi-circulaire
11 du sabot 9. La longueur de cette surface 11 étant supérieure à l'écartement entre
deux galets, il s'ensuit, selon le mode d'entraînement péristaltique bien connu, qu'un
volume de liquide est ainsi avancé dans le sens de la flèche F par chaque galet 7
qui se déplace le long de la surface semi-circulaire 11.
[0012] Un organe de support 14 est fixé au bâti B du côté amont de la pompe péristaltique.
Ce support 14 est agencé pour permettre l'assemblage de la tubulure 1 et comporte
à cet effet un siège semi-cylindrique 15 dont le diamètre correspond à celui de la
portion de tubulure que ce siège doit recevoir. Ce support 14 qui est de forme généralement
parallélipipédique est coupé par une face oblique 14a qui coupe le siège semi-cylindrique
15. Une rainure 16 s'étend perpendiculairement à cette face oblique 14a, traverse
le siège semi-cylindrique 15 et pénètre dans le support 14, comme illustré par les
figures 2 et 3. Cette même figure montre que la partie de la tubulure 12 qui s'ajuste
dans le siège semi-cylindrique 15 sert de raccord aux segments 5 et 13 et comporte
une demi-collerette 17 semi-circulaire qui forme, avec l'axe longitudinal des segments
de tubulure 5 et 13, le même angle aigu que celui entre la rainure 16 et l'axe longitudinal
du siège semi-cylindrique 15.
[0013] Comme on le voit sur les figures 1 et 2, la demi-collerette 17 s'engage dans la rainure
16 lorsque la partie de tubulure 5 est placée dans le siège 15 du support 14. Compte
tenu de leur inclinaison, la rainure 16 et la demi-collerette 17 assurent le maintien
de la partie de tubulure 5 dans le siège semi-cylindrique 15. En effet, toute traction
exercée sur cette partie de tubulure 12 consécutivement à la rotation du mobile 6
dans le sens de la flèche F se traduit, grâce à l'inclinaison de la rainure 16 et
de la demi-collerette 17, par une composante de force s'exerçant sur la partie de
tubulure 12, dirigée perpendiculairement à son axe longitudinal et vers le support
14 provoquant l'auto-blocage de cette tubulure. Ainsi, la partie de tubulure 12 ne
risque pas de sortir accidentellement de son siège 15, de sorte que l'ouverture latérale
qui permet d'accéder à ce siège semi-cylindrique 15 peut avoir une largeur égale au
diamétre de la section cylindrique du siège 15, la tubulure étant retenue par la composante
de force susmentionnée.
[0014] On a déjà indiqué précédemment qu'un autre rôle de la demi-collerette inclinée 17
est d'empêcher l'inversion de la tubulure. En effet, on constate que le dispositif
d'assemblage décrit empêche toute inversion de la tubulure. Ceci est valable aussi
bien en ce qui concerne l'inversion des parties de la tubulure 1, situées à droite
et à gauche du support 14, que celle de la position des conduits 2 et 3 aboutissant
au branchement du Y 4, au cas où un tel branchement existe. Il est évident que l'invention
est également valable lorsqu'un tel branchement 4 n'existe pas et que la tubulure
ne comporte qu'un seul conduit 5 en amont du support 14. Il est également évident
que la demi-collerette 17 pourrait par exemple être remplacée par un simple ergot
oblique engagé dans un perçage correspondant ménagé à la place de la rainure 16.
1. Dispositif d'assemblage d'une tubulure sur une pompe péristatique, comprenant un support
(14) présentant un siège (15) ouvert latéralement et dont la forme est complémentaire
de celle d'une portion de la section de la tubulure (1), cette dernière portant un
élément de butée axiale (17) destiné à être appliqué contre une face (16) dudit support
coupant l'axe dudit siège (15), pour retenir cette tubulure (1) axialement sur ce
support (14) à l'encontre de la force de traction exercée par la pompe péristaltique
(6-11) sur la tubulure (1), caractérisé par le fait que ledit élément de butée (17)
s'étend dans une direction oblique par rapport à l'axe longitudinal du segment de
tubulure (12) auquel il est attaché, ladite surface du support (16) contre laquelle
ledit élément de butée est destiné à s'appliquer formant un angle aigu avec la direction
de la force de traction exercée par ladite pompe (6-11) sur le segment de tubulure
(12) positionnée dans ledit siège (15).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ledit élément de
butée (17) s'étend essentiellement d'un côté d'un plan diamétral passant par l'axe
longitudinal du segment de tubulure (12) auquel il est attaché.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'ouverture latérale
donnant accès audit siège (15) présente une largeur égale à la section droite du segment
de tubulure (12) engagée dans ce siège (15).