[0001] L'invention concerne une chaussure de ski perfectionnée en matière plastique, du
type comprenant :
. une coque destinée à recevoir un chausson, qui reçoit à son tour un pied du skieur
et qui comporte une semelle et un talon ;
. un moyen de tenue du pied ;
. un arceau rigide en forme de U, épousant l'arrière de la coque et dont les branches
sont articulées sur celle-ci ;
. un collier, en une ou deux parties, articulé sur ledit arceau rigide ;
. des câbles de serrage, dont une extrémité est fixée sur les branches de l'arceau
rigide et qui actionnent les moyens de tenue du pied.
[0002] Selon l'invention, cette chaussure de ski
se caractérise en ce qu'elle comporte également une fourchette rigide, également en forme de U,
épousant la forme de l'arceau rigide, dont les deux branches sont articulées à leur
extrémité sur les branches de l'arceau rigide, et dont les extrémités comportent chacune
une came, destinée à venir prendre appui sur une rampe prévue à cet effet, de manière,
par effet de levier, à démultiplier l'effort de basculement de l'arceau, donc de manière
à faciliter le serrage du pied dans la coque.
[0003] Avantageusement, en pratique :
- la fourchette en U et les cames caractéristiques forment une pièce monobloc moulée
en matière plastique ;
- en position d'utilisation, c'est-à-dire en position de fermeture, l'axe d'articulation
de l'extrémité des branches et des cames de la fourchette en U sur l'arceau rigide,
est disposé au voisinage des malléoles ;
- la rampe est venue de moulage et est disposée, soit dans la semelle, au voisinage
du trottoir d'appui de la talonnière, soit sur le bas de la coque au niveau et à l'avant
des malléoles ;
- cette rampe caractéristique comprend une première portion progressivement croissante,
destinée à assurer une montée progressive de la fourchette, et plus précisément de
la came et par voie de conséquence de l'arceau, donc un serrage progressif, cette
première portion étant raccordée par un pic arrondi formant point haut à une seconde
portion, dont la pente est inférieure à la pente de la première portion, de manière
à assurer un léger relâchement de l'action de serrage des câbles, et par là d'assurer
le maintien de la fourchette sans risque de réversibilité sur l'arceau en position
de fermeture ;
- la came solidaire de la fourchette présente la forme d'un secteur denté qui prend
appui et engrène sur une rampe, également en forme de secteur denté complémentaire,
solidaire de la coque ;
- les extrémités des deux branches de la fourchette en U sont articulées sur l'arceau
autour d'un axe solidaire de l'arceau ;
- la portion de raccordement des deux branches de la fourchette en U comporte un organe
de préhension ;
- les cames de la fourchette sont réglables en position angulaire autour de l'axe d'articulation
de la fourchette sur l'arceau ;
- la portion de raccordement de la fourchette présente un système d'encliquetage destiné
à verrouiller (ou à déverrouiller) la fourchette de l'arceau ou de la coque ;
- le collier, ou la manchette arrière, sont articulés en position d'utilisation sur
l'arceau autour d'un axe disposé au niveau des malléoles ; le bas et l'arrière du
collier ou de la manchette arrière, prend en permanence appui sur le haut et l'arrière
de l'arceau rigide ;
- l'arceau rigide est solidaire du collier pour former une pièce unique.
[0004] La manière dont l'invention peut être realisée et les avantages qui en découlent,
ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit, à l'appui des figures annexées.
[0005] La figure 1 est une vue de côté d'une chaussure de ski à entrée arrière, conforme
à l'invention, en position d'utilisation.
[0006] La figure 2 est une vue éclatée des pièces essentielles caractéristiques de l'invention.
[0007] La figure 3 est une vue de côté d'une chaussure de ski selon la figure 1 en position
ouverte.
[0008] La figure 4 est une vue partielle en perspective sommaire de l'ensemble fourchette/came
et rampe caractéristiques de l'invention.
[0009] La figure 5 est une vue détaillée du système came/rampe montré en coupe suivant l'axe
VI-VI′ dans la figure 6.
[0010] La figure 7 est une vue de côté d'une chaussure de ski à entrée traditionnelle, c'est-à-dire
à collier unique, conforme à l'invention, montrée en position fermée.
[0011] En se référant aux figures 1 et 2, la chaussure de ski conforme à l'invention comprend
tout d'abord une coque désignée par la référence générale (1), en matière plastique
moulée d'usage courant pour cette application. Cette coque (1) monobloc comprend une
pointe (2), une semelle (3), un talon (4) avec un trottoir (5) d'appui de la talonnière
et une face arrière (6). Des fentes venues de moulage (7) permettent d'assurer la
tenue du pied dans la coque sous l'effet de câbles non représentés, actionnés lors
de la fermeture. La référence (8) désigne un ergot venu de moulage dans la semelle
(3) pour former axe d'articulation de l'arceau rigide (20) en coopérant avec un orifice
(24) prévu à cet effet à l'extrémité de l'arceau rigide (20).
[0012] La chaussure comprend également un collier formé en deux parties, respectivement
une manchette avant (10) et une manchette arrière (11). La manchette avant (10) est
articulée en (25) sur un orifice prévu à cet effet à l'extrémité de l'arceau rigide.
La manchette arrière (11) est articulée sur l'arceau rigide en (26) autour d'un axe
disposé au niveau des malléoles. Cette manchette arrière (11) présente sur l'arrière
et le bas une base (12).
[0013] La chaussure de ski comprend un arceau rigide désigné par la référence générale (20),
en forme de U, qui épouse l'arrière (6) de la coque (1), comprenant essentiellement
deux branches (21,22) articulées à leur extrémité (24) sur les ergots formant têtons
(8) de la coque (1).
[0014] Selon une première caractéristique essentielle de l'invention (voir figures 1 et
2), l'ensemble comporte également une fourchette rigide monobloc, obtenue par moulage,
désignée par la référence générale (30), et dont la forme interne épouse la forme
externe de l'arceau rigide (20), plus précisément des deux branches (21,22) et de
la portion de raccordement (23). L'extrémité de ces deux branches (31,32) comporte
des orifices (33,34) destinés à recevoir (voir figures 2 et 6) un ensemble formant
came constitué par une came proprement dite (36,37), dont le haut présente des axes
orthogonaux (38,39) associés à des têtes (40,41). L'extrémité inférieure des cames
(36,37) présente des doigts (42,43) dirigées vers l'intérieur.
[0015] La face arrière (80) de la fourchette caractéristique (30) présente, venu de moulage,
un élément de préhension (35) destiné à actionner la fourchette en U caractéristique
(30). La base (12) de la manchette arrière (11) prend en permanence appui sur le haut
de l'arrière (45) de l'arceau rigide (20).
[0016] Selon une autre caractéristique essentielle de l'invention, l'arrière de la coque
(1) et plus précisément au niveau du talon, par exemple dans la semelle (3), présente
une rampe (60) venue de moulage, destinée à coopérer avec les cames (36,37) et plus
précisément avec les doigts (42,43). Cette rampe (60) comprend tout d'abord une première
portion (61) progressivement croissante, destinée à assurer une montée progressive
des extrémités des branches (31) et (32) de la fourchette (30), et par voie de conséquence
de l'arceau rigide (20), donc un serrage progressif par actionnement des câbles non
représentés spécialement sur les fentes (7). Cette première portion est raccordée
en (62) à un pic formant point haut, puis à une seconde portion (63), dont la pente
est inférieure à celle de la pente de la première portion (61), de manière à assurer
un léger relâchement de l'action de serrage des câbles. Dans une forme de réalisation
montrée à la figure 4, les cames caractéristiques (37) et la rampe (60) sont ménagées
dans une ouverture (65) prévue à cet effet lors du moulage. Comme déjà dit, les axes
(38,39) reliant les cames (36,37) aux branches (31,32), traversent en (28,29) les
branches (21,22) de l'arceau rigide (20).
[0017] Dans une variante non-représentée, la rampe venue de moulage est disposée sur le
flanc de la coque (ou d'une pièce intermédiaire) au niveau des malléoles, ce qui permet
de la cacher par le collier et ainsi d'éviter la pénétration de la neige.
[0018] Dans une variante, l'ensemble caractéristique came-rampe peut être réalisé sous forme
d'une succession de systèmes came/rampe, à savoir un pignon. Ainsi, la came (37) peut
avoir la forme d'une portion de roue dentée centrée sur l'axe (29) et venue de moulage
avec la fourchette (30), et la rampe complémentaire (60) présente la forme d'un secteur
denté fixé sur la coque et également venu de moulage.
[0019] Dans une autre forme de réalisation non représentée, les cames caractéristiques (36,37)
qui sont disposées de l'autre côté des branches (21,22) de l'arceau rigide (20) par
rapport aux branches (31,32) de la fourchette (30), sont réglables en position angulaire
autour de l'axe d'articulation (29) de la fourchette (30) par rapport à l'axe YY′.
[0020] Dans une autre forme d'exécution non représentée, la portion de raccordement (80)
de la fourchette (30), présente un système d'encliquetage sur la face externe (23)
de l'arceau rigide (20), destiné à verrouiller (ou à déverrouiller), la fourchette
(30) de l'arceau (20). Les cames caractéristiques (36,37) sont ainsi réglables en
position angulaire (voir figure 5), afin de définir un angle alpha avec l'axe Y-Y′
des branches (32) de la fourchette. Cet angle est ensuite immobilisé en rotation par
tout moyen approprié. Lorsque la fourchette est en position haute, c'est-à-dire lorsque
la chaussure est fermée (figures 1 et 5), le point de contact (A) entre le doigt (43)
de la came (37) sur la rampe (60), doit se situer sur la seconde portion de la rampe
(63), de l'autre côté du pic formant point haut (62) d'une part, et d'autre part,
à gauche de l'axe vertical X-X′, passant par l'axe d'articulation (29) dans les branches
(22) de l'arceau rigide (20). Ces deux conditions sont essentielles si l'on désire
obtenir un système irréversible, c'est-à-dire un système qui empêche lors des efforts
de traction, sur les câbles destinés à tenir le pied dans la coque, de faire basculer
la fourchette (30) en position basse (figure 3).
[0021] La figure 7 montre sommairement une forme de réalisation de l'invention appliquée
aux chaussures de ski à collier unique, dénommées aussi "traditionnelles". Ainsi,
le collier formant manchette unique (70) présente des organes de fermeture tels que
des crochets (71,72) et est comme précédemment articulé en (26) sur l'arceau rigide
(20). Le bas et l'arrière (73) du collier est comme précédemment en permanence en
appui sur le haut et l'arrière (45) de l'arceau (20).
[0022] Lors de la fermeture de la chaussure, l'axe (26) pivote en même temps que l'arceau
rigide (20) autour de l'axe de rotation (8) de ce dernier. Cela a pour effet d'écarter
les rabats constituant le collier unique (70), donc d'ouvrir le passage pour le pied
du skieur. En position ouverte, il est alors impossible d'accrocher les organes de
fermeture (72,71), car le collier (70) n'est pas en position d'utilisation.
[0023] Les chaussures de ski conformes à l'invention présentent de nombreux avantages. On
peut citer :
- le mouvement de bascule vers l'arrière du collier, qu'il soit en une ou deux parties,
ce qui permet d'améliorer l'ouverture de passage du pied, donc le chaussage;
- l'appui arrière (12,45) efficace, tout en permettant une flexion avant du collier
;
- enfin, l'effort de serrage du cou de pied qui est démultiplié par les rapports des
bras de leviers : came-fourchette.
1/ Chaussure de ski perfectionnée en matière plastique, comprenant :
. une coque (1), destinée à recevoir un chausson qui reçoit à son tour un pied du
skieur, et qui comporte une semelle (3) et un talon (4) ;
. un moyen de tenue du pied ;
. un arceau rigide (20) en forme de U, épousant l'arrière (6) de la coque (1), et
dont les branches (21,22) sont articulées (8) sur cette coque (1) :
. un collier, en une ou deux parties (10,11), articulé sur ledit arceau rigide (20)
;
. des câbles de serrage, dont une extrémité est fixée sur les branches (21,22) de
l'arceau rigide (20), actionnant les moyens de tenue du pied,
caractérisée en ce qu'elle comporte également une fourchette rigide (30) également en forme de
U, épousant la forme de l'arceau rigide (20), dont les deux branches (31,32) sont
articulées (29) à leur extrémité (33,34) sur les branches (21,22) de l'arceau rigide
(20), et dont les extrémités comportent chacune une came (36,37) destinée à venir
prendre appui sur une rampe (60) prévue à cet effet, de manière, par effet de levier,
à démultiplier l'effort de basculement de l'arceau (20), donc à faciliter le serrage
du pied dans la coque (1).
2/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que en position d'utilisation
(fermeture), l'axe d'articulation (29) de l'extrémité des branches (31,32) et des
cames (36,37) de la fourchette en U (30) sur l'arceau rigide (20), est disposé au
voisinage des malléoles.
3/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que la rampe (60) est
venue de moulage et est disposée dans la semelle (3) au voisinage du trottoir (5)
d'appui de la talonnière.
4/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que la rampe (60) est
venue de moulage et est disposée sur le bas de la coque au niveau et à l'avant des
malléoles.
5/ Chaussure de ski selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisée en ce que la
rampe (60) comprend une première portion (61) progressivement croissante, destinée
à assurer la montée progressive de la came (43,37) de la fourchette (30), et par voie
de conséquence de l'arceau (20), donc un serrage progressif, cette première portion
étant raccordée par un pic arrondi (62) formant point haut à une seconde portion (63),
dont la pente est inférieure à la pente de la première portion (61).
6/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que la came solidaire
de la fourchette (30) présente la forme d'un secteur denté qui prend appui et qui
engrène dans une rampe, également en forme de secteur denté complémentaire, solidaire
de la coque (1).
7/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que les extrémités
(33,34) des deux branches (31,32) de la fourchette (30), sont articulées sur les branches
(21,22) de l'arceau rigide (20) autour d'un axe (28,29), et en ce que la portion de
raccordement (80) des deux branches (31,32) de la fourchette comporte un organe de
préhension (35) venu de moulage.
8/ Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que les
cames (36,37) de la fourchette (30) sont réglables en position angulaire autour de
l'axe longitudinal YY′ de la fourchette (30).
9/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que la la portion de
raccordement (80) de la fourchette (30) présente un système d'encliquetage, destiné
à verrouiller (ou à déverrouiller) la fourchette (30) de l'arceau (20).