(19)
(11) EP 0 449 752 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
02.10.1991  Bulletin  1991/40

(21) Numéro de dépôt: 91420090.2

(22) Date de dépôt:  19.03.1991
(51) Int. Cl.5A43B 5/04
(84) Etats contractants désignés:
CH DE FR IT LI

(30) Priorité: 27.03.1990 FR 9004146

(71) Demandeur: SKIS ROSSIGNOL S.A.
F-38509 Voiron Cédex (FR)

(72) Inventeur:
  • Delery, Marc
    F-01600 Trevoux (FR)

(74) Mandataire: Laurent, Michel et al
Cabinet LAURENT et CHARRAS, 20, rue Louis Chirpaz B.P. 32
F-69131 Ecully Cédex
F-69131 Ecully Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Chaussure de ski perfectionnée en matière plastique


    (57) Une chaussure de ski comprend une coque (1), un moyen de tenue du pied, un arceau rigide (20) en forme de U, épousant l'arrière (6) de la coque (1), et dont les branches (21,22) sont articulées (8) sur cette coque (1), un collier et des câbles de serrage, actionnant les moyens de tenue du pied.
    Elle comporte également une fourchette rigide (30) également en forme de U, épousant la forme de l'arceau rigide (20), dont les deux branches (31,32) sont articulées (29) à leur extrémité (33,34) sur les branches (21,22) de l'arceau rigide (20), et dont les extrémités comportent chacune une came (36,37) destinée à venir prendre appui sur une rampe (60) prévue à cet effet, de manière, par effet de levier, à démultiplier l'effort de basculement de l'arceau (20), donc à faciliter le serrage du pied dans la coque (1).




    Description


    [0001] L'invention concerne une chaussure de ski perfectionnée en matière plastique, du type comprenant :

    . une coque destinée à recevoir un chausson, qui reçoit à son tour un pied du skieur et qui comporte une semelle et un talon ;

    . un moyen de tenue du pied ;

    . un arceau rigide en forme de U, épousant l'arrière de la coque et dont les branches sont articulées sur celle-ci ;

    . un collier, en une ou deux parties, articulé sur ledit arceau rigide ;

    . des câbles de serrage, dont une extrémité est fixée sur les branches de l'arceau rigide et qui actionnent les moyens de tenue du pied.



    [0002] Selon l'invention, cette chaussure de ski se caractérise en ce qu'elle comporte également une fourchette rigide, également en forme de U, épousant la forme de l'arceau rigide, dont les deux branches sont articulées à leur extrémité sur les branches de l'arceau rigide, et dont les extrémités comportent chacune une came, destinée à venir prendre appui sur une rampe prévue à cet effet, de manière, par effet de levier, à démultiplier l'effort de basculement de l'arceau, donc de manière à faciliter le serrage du pied dans la coque.

    [0003] Avantageusement, en pratique :
    • la fourchette en U et les cames caractéristiques forment une pièce monobloc moulée en matière plastique ;
    • en position d'utilisation, c'est-à-dire en position de fermeture, l'axe d'articulation de l'extrémité des branches et des cames de la fourchette en U sur l'arceau rigide, est disposé au voisinage des malléoles ;
    • la rampe est venue de moulage et est disposée, soit dans la semelle, au voisinage du trottoir d'appui de la talonnière, soit sur le bas de la coque au niveau et à l'avant des malléoles ;
    • cette rampe caractéristique comprend une première portion progressivement croissante, destinée à assurer une montée progressive de la fourchette, et plus précisément de la came et par voie de conséquence de l'arceau, donc un serrage progressif, cette première portion étant raccordée par un pic arrondi formant point haut à une seconde portion, dont la pente est inférieure à la pente de la première portion, de manière à assurer un léger relâchement de l'action de serrage des câbles, et par là d'assurer le maintien de la fourchette sans risque de réversibilité sur l'arceau en position de fermeture ;
    • la came solidaire de la fourchette présente la forme d'un secteur denté qui prend appui et engrène sur une rampe, également en forme de secteur denté complémentaire, solidaire de la coque ;
    • les extrémités des deux branches de la fourchette en U sont articulées sur l'arceau autour d'un axe solidaire de l'arceau ;
    • la portion de raccordement des deux branches de la fourchette en U comporte un organe de préhension ;
    • les cames de la fourchette sont réglables en position angulaire autour de l'axe d'articulation de la fourchette sur l'arceau ;
    • la portion de raccordement de la fourchette présente un système d'encliquetage destiné à verrouiller (ou à déverrouiller) la fourchette de l'arceau ou de la coque ;
    • le collier, ou la manchette arrière, sont articulés en position d'utilisation sur l'arceau autour d'un axe disposé au niveau des malléoles ; le bas et l'arrière du collier ou de la manchette arrière, prend en permanence appui sur le haut et l'arrière de l'arceau rigide ;
    • l'arceau rigide est solidaire du collier pour former une pièce unique.


    [0004] La manière dont l'invention peut être realisée et les avantages qui en découlent, ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit, à l'appui des figures annexées.

    [0005] La figure 1 est une vue de côté d'une chaussure de ski à entrée arrière, conforme à l'invention, en position d'utilisation.

    [0006] La figure 2 est une vue éclatée des pièces essentielles caractéristiques de l'invention.

    [0007] La figure 3 est une vue de côté d'une chaussure de ski selon la figure 1 en position ouverte.

    [0008] La figure 4 est une vue partielle en perspective sommaire de l'ensemble fourchette/came et rampe caractéristiques de l'invention.

    [0009] La figure 5 est une vue détaillée du système came/rampe montré en coupe suivant l'axe VI-VI′ dans la figure 6.

    [0010] La figure 7 est une vue de côté d'une chaussure de ski à entrée traditionnelle, c'est-à-dire à collier unique, conforme à l'invention, montrée en position fermée.

    [0011] En se référant aux figures 1 et 2, la chaussure de ski conforme à l'invention comprend tout d'abord une coque désignée par la référence générale (1), en matière plastique moulée d'usage courant pour cette application. Cette coque (1) monobloc comprend une pointe (2), une semelle (3), un talon (4) avec un trottoir (5) d'appui de la talonnière et une face arrière (6). Des fentes venues de moulage (7) permettent d'assurer la tenue du pied dans la coque sous l'effet de câbles non représentés, actionnés lors de la fermeture. La référence (8) désigne un ergot venu de moulage dans la semelle (3) pour former axe d'articulation de l'arceau rigide (20) en coopérant avec un orifice (24) prévu à cet effet à l'extrémité de l'arceau rigide (20).

    [0012] La chaussure comprend également un collier formé en deux parties, respectivement une manchette avant (10) et une manchette arrière (11). La manchette avant (10) est articulée en (25) sur un orifice prévu à cet effet à l'extrémité de l'arceau rigide. La manchette arrière (11) est articulée sur l'arceau rigide en (26) autour d'un axe disposé au niveau des malléoles. Cette manchette arrière (11) présente sur l'arrière et le bas une base (12).

    [0013] La chaussure de ski comprend un arceau rigide désigné par la référence générale (20), en forme de U, qui épouse l'arrière (6) de la coque (1), comprenant essentiellement deux branches (21,22) articulées à leur extrémité (24) sur les ergots formant têtons (8) de la coque (1).

    [0014] Selon une première caractéristique essentielle de l'invention (voir figures 1 et 2), l'ensemble comporte également une fourchette rigide monobloc, obtenue par moulage, désignée par la référence générale (30), et dont la forme interne épouse la forme externe de l'arceau rigide (20), plus précisément des deux branches (21,22) et de la portion de raccordement (23). L'extrémité de ces deux branches (31,32) comporte des orifices (33,34) destinés à recevoir (voir figures 2 et 6) un ensemble formant came constitué par une came proprement dite (36,37), dont le haut présente des axes orthogonaux (38,39) associés à des têtes (40,41). L'extrémité inférieure des cames (36,37) présente des doigts (42,43) dirigées vers l'intérieur.

    [0015] La face arrière (80) de la fourchette caractéristique (30) présente, venu de moulage, un élément de préhension (35) destiné à actionner la fourchette en U caractéristique (30). La base (12) de la manchette arrière (11) prend en permanence appui sur le haut de l'arrière (45) de l'arceau rigide (20).

    [0016] Selon une autre caractéristique essentielle de l'invention, l'arrière de la coque (1) et plus précisément au niveau du talon, par exemple dans la semelle (3), présente une rampe (60) venue de moulage, destinée à coopérer avec les cames (36,37) et plus précisément avec les doigts (42,43). Cette rampe (60) comprend tout d'abord une première portion (61) progressivement croissante, destinée à assurer une montée progressive des extrémités des branches (31) et (32) de la fourchette (30), et par voie de conséquence de l'arceau rigide (20), donc un serrage progressif par actionnement des câbles non représentés spécialement sur les fentes (7). Cette première portion est raccordée en (62) à un pic formant point haut, puis à une seconde portion (63), dont la pente est inférieure à celle de la pente de la première portion (61), de manière à assurer un léger relâchement de l'action de serrage des câbles. Dans une forme de réalisation montrée à la figure 4, les cames caractéristiques (37) et la rampe (60) sont ménagées dans une ouverture (65) prévue à cet effet lors du moulage. Comme déjà dit, les axes (38,39) reliant les cames (36,37) aux branches (31,32), traversent en (28,29) les branches (21,22) de l'arceau rigide (20).

    [0017] Dans une variante non-représentée, la rampe venue de moulage est disposée sur le flanc de la coque (ou d'une pièce intermédiaire) au niveau des malléoles, ce qui permet de la cacher par le collier et ainsi d'éviter la pénétration de la neige.

    [0018] Dans une variante, l'ensemble caractéristique came-rampe peut être réalisé sous forme d'une succession de systèmes came/rampe, à savoir un pignon. Ainsi, la came (37) peut avoir la forme d'une portion de roue dentée centrée sur l'axe (29) et venue de moulage avec la fourchette (30), et la rampe complémentaire (60) présente la forme d'un secteur denté fixé sur la coque et également venu de moulage.

    [0019] Dans une autre forme de réalisation non représentée, les cames caractéristiques (36,37) qui sont disposées de l'autre côté des branches (21,22) de l'arceau rigide (20) par rapport aux branches (31,32) de la fourchette (30), sont réglables en position angulaire autour de l'axe d'articulation (29) de la fourchette (30) par rapport à l'axe YY′.

    [0020] Dans une autre forme d'exécution non représentée, la portion de raccordement (80) de la fourchette (30), présente un système d'encliquetage sur la face externe (23) de l'arceau rigide (20), destiné à verrouiller (ou à déverrouiller), la fourchette (30) de l'arceau (20). Les cames caractéristiques (36,37) sont ainsi réglables en position angulaire (voir figure 5), afin de définir un angle alpha avec l'axe Y-Y′ des branches (32) de la fourchette. Cet angle est ensuite immobilisé en rotation par tout moyen approprié. Lorsque la fourchette est en position haute, c'est-à-dire lorsque la chaussure est fermée (figures 1 et 5), le point de contact (A) entre le doigt (43) de la came (37) sur la rampe (60), doit se situer sur la seconde portion de la rampe (63), de l'autre côté du pic formant point haut (62) d'une part, et d'autre part, à gauche de l'axe vertical X-X′, passant par l'axe d'articulation (29) dans les branches (22) de l'arceau rigide (20). Ces deux conditions sont essentielles si l'on désire obtenir un système irréversible, c'est-à-dire un système qui empêche lors des efforts de traction, sur les câbles destinés à tenir le pied dans la coque, de faire basculer la fourchette (30) en position basse (figure 3).

    [0021] La figure 7 montre sommairement une forme de réalisation de l'invention appliquée aux chaussures de ski à collier unique, dénommées aussi "traditionnelles". Ainsi, le collier formant manchette unique (70) présente des organes de fermeture tels que des crochets (71,72) et est comme précédemment articulé en (26) sur l'arceau rigide (20). Le bas et l'arrière (73) du collier est comme précédemment en permanence en appui sur le haut et l'arrière (45) de l'arceau (20).

    [0022] Lors de la fermeture de la chaussure, l'axe (26) pivote en même temps que l'arceau rigide (20) autour de l'axe de rotation (8) de ce dernier. Cela a pour effet d'écarter les rabats constituant le collier unique (70), donc d'ouvrir le passage pour le pied du skieur. En position ouverte, il est alors impossible d'accrocher les organes de fermeture (72,71), car le collier (70) n'est pas en position d'utilisation.

    [0023] Les chaussures de ski conformes à l'invention présentent de nombreux avantages. On peut citer :
    • le mouvement de bascule vers l'arrière du collier, qu'il soit en une ou deux parties, ce qui permet d'améliorer l'ouverture de passage du pied, donc le chaussage;
    • l'appui arrière (12,45) efficace, tout en permettant une flexion avant du collier ;
    • enfin, l'effort de serrage du cou de pied qui est démultiplié par les rapports des bras de leviers : came-fourchette.



    Revendications

    1/ Chaussure de ski perfectionnée en matière plastique, comprenant :

    . une coque (1), destinée à recevoir un chausson qui reçoit à son tour un pied du skieur, et qui comporte une semelle (3) et un talon (4) ;

    . un moyen de tenue du pied ;

    . un arceau rigide (20) en forme de U, épousant l'arrière (6) de la coque (1), et dont les branches (21,22) sont articulées (8) sur cette coque (1) :

    . un collier, en une ou deux parties (10,11), articulé sur ledit arceau rigide (20) ;

    . des câbles de serrage, dont une extrémité est fixée sur les branches (21,22) de l'arceau rigide (20), actionnant les moyens de tenue du pied,
    caractérisée en ce qu'elle comporte également une fourchette rigide (30) également en forme de U, épousant la forme de l'arceau rigide (20), dont les deux branches (31,32) sont articulées (29) à leur extrémité (33,34) sur les branches (21,22) de l'arceau rigide (20), et dont les extrémités comportent chacune une came (36,37) destinée à venir prendre appui sur une rampe (60) prévue à cet effet, de manière, par effet de levier, à démultiplier l'effort de basculement de l'arceau (20), donc à faciliter le serrage du pied dans la coque (1).


     
    2/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que en position d'utilisation (fermeture), l'axe d'articulation (29) de l'extrémité des branches (31,32) et des cames (36,37) de la fourchette en U (30) sur l'arceau rigide (20), est disposé au voisinage des malléoles.
     
    3/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que la rampe (60) est venue de moulage et est disposée dans la semelle (3) au voisinage du trottoir (5) d'appui de la talonnière.
     
    4/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que la rampe (60) est venue de moulage et est disposée sur le bas de la coque au niveau et à l'avant des malléoles.
     
    5/ Chaussure de ski selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisée en ce que la rampe (60) comprend une première portion (61) progressivement croissante, destinée à assurer la montée progressive de la came (43,37) de la fourchette (30), et par voie de conséquence de l'arceau (20), donc un serrage progressif, cette première portion étant raccordée par un pic arrondi (62) formant point haut à une seconde portion (63), dont la pente est inférieure à la pente de la première portion (61).
     
    6/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que la came solidaire de la fourchette (30) présente la forme d'un secteur denté qui prend appui et qui engrène dans une rampe, également en forme de secteur denté complémentaire, solidaire de la coque (1).
     
    7/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que les extrémités (33,34) des deux branches (31,32) de la fourchette (30), sont articulées sur les branches (21,22) de l'arceau rigide (20) autour d'un axe (28,29), et en ce que la portion de raccordement (80) des deux branches (31,32) de la fourchette comporte un organe de préhension (35) venu de moulage.
     
    8/ Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que les cames (36,37) de la fourchette (30) sont réglables en position angulaire autour de l'axe longitudinal YY′ de la fourchette (30).
     
    9/ Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que la la portion de raccordement (80) de la fourchette (30) présente un système d'encliquetage, destiné à verrouiller (ou à déverrouiller) la fourchette (30) de l'arceau (20).
     




    Dessins






















    Rapport de recherche