[0001] Le domaine de l'invention est celui de l'insonorisation phonique des immeubles, plus
particulièrement de l'insonorisation des sols, notamment aux bruits d'impacts.
[0002] Des matériaux complexes multicouches ont déjà été proposés pour réaliser ce type
d'insonorisation, mais sont le plus souvent peu efficaces. Il convient d'ailleurs
de noter que la solution est loin d'être évidente, car l'épaisseur totale dont dispose
l'homme de métier pour réaliser un sol est limitée, et celle disponible pour la mise
en place de matériaux d'insonorisation est encore plus petite.
[0003] Certains matériaux composites ont une couche inférieure constituée par une mousse
élastique et une couche supérieure bitumineuse. D'autres présentent des mortiers composés
d'agrégats souples, le plus souvent à base de caoutchouc plein. L'expérience montre
la très faible efficacité de ces solutions ou bien encore leur faible résistance mécanique
aux chocs, tout au moins utilisées avec les épaisseurs compatibles avec l'espace disponible.
[0004] L'invention propose un nouveau type de matériau complexe, et un mode d'application
de ce nouveau matériau complexe, qui permettent d'obtenir des résultats considérablement
meilleurs que tout ce qui était connu jusqu'à présent, ceci en respectant, bien entendu,
les contraintes générales de constructions des immeubles, notamment en matière d'épaisseurs
admises.
[0005] L'invention a donc d'abord pour objet un matériau complexe nouveau d'isolation phonique
du type comportant un premier sous-ensemble inférieur, comprenant lui-même au moins
une couche d'un produit bitumineux, et, une deuxième couche supérieure qui recouvre
ledit premier sous-ensemble.
[0006] Selon l'invention, le premier sous-ensemble comprend une première couche supérieure,
une première couche intermédiaire et une première couche inférieure, cependant que
: a) chacune des premières couches supérieure et inférieure est réalisée en bitume
oxydé armé de premières fibres et a une masse surfacique comprise entre 500 et 1 000
g/m² ; b) la première couche intermédiaire est réalisée en un liant organique, tel
qu'un bitume, et par des deuxièmes fibres, qui sont noyées dans ledit liant et se
présentent sous une forme non tissée ; et c) la deuxième couche supérieure est réalisée
en une mousse élastique.
[0007] Les avantageuses dispositions suivantes sont, en outre, de préférence adoptées dans
la réalisation de ce matériau :
- lesdites deuxièmes fibres sont des fibres de verre qui ont, chacune, une épaisseur
comprise entre 50 et 150 microns ;
- l'épaisseur de la première couche intermédiaire est comprise entre 0,05 et 0,5 mm
;
- la masse surfacique de la première couche intermédiaire est comprise entre 1 et 60
g/m² ;
- le taux de retrait dimensionnel de chacune des premières couches supérieure et inférieure,
dans une plage de températures s'étendant de -40°C à +80°C, est au plus égal à 0,001
mm ;
- le premier sous-ensemble inférieur, constitué par lesdites première couche supérieure,
première couche intermédiaire et première couche inférieure, a une compressibilité
au plus égale à 0,5 mm correspondant à une pression de 0,4 bar ;
- lesdites premières fibres sont des fibres de verre ;
- la masse surfacique de chacune desdites premières couches supérieure et inférieure
est voisine de, ou égale à, 700 g/m² ;
- l'épaisseur de chacune desdites premières couches supérieure et inférieure est comprise
entre 0,5 et 1,5 mm ;
- la face externe de la première couche inférieure, opposée à la face de cette première
couche inférieure qui est adjacente à la première couche intermédiaire, est recouverte
d'une poudre anti-collante, telle qu'une poudre de grès, destinée à éviter l'adhérence
les unes sur les autres desdites premières couches supérieure et inférieure lors de
leur stockage éventuel avec superposition ;
- la masse surfacique de la deuxième couche supérieure, correspondant à une épaisseur
de 4 mm, est comprise entre 1,5 kg/m² et 2,3 kg/m², et de préférence voisine de 1,9
kg/m² ;
- l'épaisseur de la deuxième couche supérieure est comprise entre 3,2 et 5 mm, en étant
de préférence voisine de 4 mm ;
- la deuxième couche supérieure, de mousse, a sa face supérieure délimitée par une pellicule
formant peau, ladite peau étant armée d'un voile de fibres synthétiques, de préférence
réalisé en une trame non tissée ;
- la mousse constitutive de la deuxième couche supérieure est une mousse de latex ;
- le coefficient d'atténuation phonique aux chocs de la deuxième couche supérieure,
pour une épaisseur de 4 mm, est compris entre 24 et 30 dB (A), alors que sa conductivité
thermique est comprise entre 0,050 et 0,075 W/m.°C ;
[0008] L'ensemble du premier sous-ensemble et de la deuxième couche supérieure est réalisé
sous une forme monobloc lors de la mise en oeuvre en superposant à joints croisés
la deuxième couche supérieure collée à l'aide d'un liant bitumineux sur le premier
sous-ensemble.
[0009] L'invention a également pour objet un sol qui fait application d'un matériau complexe
selon l'une des définitions précédentes et qui comprend un support, tel qu'une dalle
en béton, un support en panneaux de bois ou de polystyrène, sur lequel ledit matériau
complexe est fixé au moyen d'une couche d'un liant bitumineux adhésif.
[0010] De manière avantageuse, ce sol possède les caractéristiques suivantes :
- il comprend un support, tel qu'une dalle en béton ou un support en panneau de bois,
sur lequel une plaque en polystyrène extrudé, dont la masse volumique est comprise
entre 35 kg/m³ et 53 kg/m³, en étant de préférence voisine de 44 kg/m³, est fixée,
avec interposition d'une couche d'un liant bitumineux adhésif, ledit matériau complexe
reposant, par la face inférieure de son premier sous-ensemble, sur ladite plaque en
polystyrène extrudé ;
- l'épaisseur de la plaque en polystyrène extrudé est comprise entre 6 et 9 mm, en étant
de préférence voisine de 7,5 mm ;
- la face inférieure de ladite plaque en polystyrène extrudé comporte des rainures superficielles
parallèles ;
- la conductivité thermique de ladite plaque de polystyrène extrudé est comprise entre
0,020 et 0,031 W/m.°C ;
- ce sol comprend une troisième couche supérieure, d'une chape mince fibrée d'interposition,
directement appliquée en une seule couche sur la face supérieure formant peau de la
deuxième couche supérieure, cette troisième couche supérieure ayant une épaisseur
comprise entre 6 et 30 mm ;
- la troisième couche supérieure a une masse surfacique comprise entre 1250 g/mm/m²
et 2000 g/mm/m², en étant de préférence voisine de 1600 g/mm/m² et est constituée
par un mortier de poudres de liants hydrauliques, de résines, de fibres synthétiques
de longueur comprise entre 4 et 8 mm, de préférence voisine de 6 mm, et de diamètre
compris entre 50 et 150 microns, de préférence voisin de 100 microns ;
- ce sol comprend un revêtement supérieur, tel que les carreaux d'un carrelage, qui
est fixé sur la troisième couche supérieure au moyen d'une quatrième couche d'un mortier
colle adapté, ledit revêtement supérieur, tel que les carreaux d'un carrelage céramique,
ayant ses joints remplis par un mortier spécial gâché avec un liquide à base de latex.
[0011] L'avantage principal de l'invention est de mettre à la disposition des réalisateurs
de constructions immobilières un matériau complexe permettant effectivement de supprimer
les transmissions aussi bien de variations de dimensions que phoniques entre un support
rigide et le revêtement de sol qu'il supporte.
[0012] En outre, dans sa forme la plus complète, et toujours en respectant les plages d'épaisseur
permises, l'invention assure une isolation thermique complémentaire, réalise l'étanchéité
du sol, permet une désolidarisation totale du sol de surface de son support de base,
et enfin renforce les sols existants, même anciens et en mauvais état, de manière
à leur conférer une bonne stabilité, permettant la pose de tout revêtement supérieur
désiré, tel que des carrelages céramiques.
[0013] L'invention sera mieux comprise, et des caractéristiques secondaires et leurs avantages
apparaîtront au cours de la description de réalisations donnée ci-dessous à titre
d'exemple.
[0014] Il est entendu que la description et les dessins ne sont donnés qu'à titre indicatif
et non limitatif.
[0015] Il sera fait référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une coupe d'une première réalisation d'un sol conforme à l'invention
; et
- la figure 2 est une couque d'une deuxième réalisation d'un sol, également conforme
à l'invention.
[0016] Le sol représenté en coupe sur la figure 1 est constitué par :
- un support inférieur 1, tel qu'une dalle en béton, un support de panneaux de particules
de bois, ou un panneau d'acier, appartenant à la structure d'un immeuble ;
- un matériau 102, comprenant essentiellement un premier sous-ensemble inférieur 103
recouvert par une deuxième couche supérieure 4 d'une mousse élastique, telle qu'une
mousse de latex, la face supérieure de cette deuxième couche supérieure constituant
une sorte de peau armée d'un voile 5 non tissé de fibres synthétiques.
- l'ensemble dudit premier sous-ensemble inférieur 103, de la deuxième couche supérieure
4 et de sa peau armée d'un voile 5 constituant le matériau 102 se présentant, après
mise en oeuvre, sous la forme monobloc, réalisée par le collage à joints croisés de
la deuxième couche supérieure 4 sur le premier sous-ensemble inférieur 103 à l'aide
d'une couche 14 d'un liant bitumineux adhésif ;
- une couche 6 d'un liant bitumineux adhésif assure la fixation du matériau 103 (plus
précisément de la face inférieure du premier sous-ensemble inférieur 103) sur la face
supérieure du support 1 ;
- les carreaux 7 d'un carrelage, jointoyés au moyen d'un mortier spécial 8 de jointoiement
gâché avec un liquide contenant du latex ; et
- une troisième couche supérieure 9 d'une chape mince fibrée d'interposition qui assure
simultanément la résistance mécanique aux chocs et la fixation entre la couche 10
de mortier colle et la face supérieure du voile 5 formant peau de la deuxième couche
supérieure 4, la troisième couche supérieure 9 étant constituée par un mortier 901
armé de fibres synthétiques 902 non tissées.
[0017] Le premier sous-ensemble inférieur 103 comporte une première couche supérieure 202,
une première couche intermédiaire 203 et une première couche inférieure 204.
[0018] D'une manière générale, les premières couches supérieure 202 et inférieure 204 sont
semblables, approximativement de même composition et de dimensions identiques.
[0019] Dans l'exemple représenté, ces deux premières couches supérieure 202 et inférieure
204 ont effectivement même épaisseur et même composition. Chacune de ces première
couche supérieure 202 et première couche inférieure 204 a les caractéristiques suivantes
:
- réalisée en bitume oxydé 205 au sein duquel des premières fibres 206 sont noyées,
de préférence et dans l'exemple décrit constituées par des fibres de verre ;
- masse surfacique de chacune des premières couches supérieure 202 et inférieure 204
comprise entre 500 et 1 000 g/m², de préférence égale à 700 g/m² ;
- absence quasitotale de retrait entre -40°C et +80°C (retrait de dimensions au plus
égal à 0,001 mm dans la plage de températures précitée) ;
- le premier sous-ensemble inférieur 103, constitué par lesdites première couche supérieure
202, première couche intermédiaire 203 et première couche inférieure 204, a une compressibilité
au plus égale à 0,5 mm correspondant à une pression de 0,4 bar ;
- épaisseur de chacune des premières couches supérieure et inférieure comprise entre
0,5 et 1,5 mm.
[0020] La première couche intermédiaire 203 possède les caractéristiques suivantes :
- réalisée en un liant organique 207 tel qu'un bitume malléable, au sein duquel des
deuxièmes fibres 208 sont noyées, se présentant sous une forme non tissée ;
- ces deuxièmes fibres 208 sont de préférence des fibres de verre ;
- épaisseur d'une deuxième fibre 208 comprise entre 50 et 150 microns ;
- épaisseur de la première couche intermédiaire 203 comprise entre 0,05 et 0,5 mm ;
- masse surfacique de la première couche intermédiaire 203 comprise entre 1 et 60 g/m².
[0021] Si les fibres de verre sont préférentiellement adoptées, il doit être indiqué que
d'autres types de fibres - de carbone ou même végétales - peuvent également être utilisés.
[0022] Une fine couche de poudre, de grès dans l'exemple décrit, mais plus généralement
d'un matériau anticollant, a été saupoudrée sur la face externe 204A de la première
couche inférieure 204, et permet ainsi le stockage par empilage de plusieurs nappes
de matériau 103 ou 102 les unes sur les autres, ou d'une bande de grande dimension
d'une même nappe enroulée sur elle-même, tout en évitant une adhérence de chaque nappe
sur la suivante. Cette fine couche de poudre n'a par ailleurs aucune influence sur
les possibilités de fixation d'une nappe de matériau dans la réalisation d'un sol,
comme cela sera observé ci-après.
[0023] La réalisation de la figure 2 reprend les mêmes éléments que ceux de la réalisation
de la figure 1 en étant complétée de la manière suivante :
- une plaque 11, réalisée en polystyrène extrudé, est fixée sur le support 1 au moyen
de la couche 6 de liant bitumineux adhésif, ayant, pour faciliter l'accrochage du
liant, sa face inférieure munie de rainures superficielles parallèles 12 ;
- le matériau 103 est fixé sur la face supérieure de ladite plaque par une couche 13
de liant bitumineux adhésif. Les indications suivantes doivent être notées :
- l'épaisseur de la deuxième couche supérieure 4 est comprise entre 3,2 et 5 mm, et
est de préférence voisine de 4 mm ;
- la masse surfacique de la deuxième couche supérieure 4, est comprise, pour une épaisseur
de 4 mm, entre 1,5 et 2,3 kg/m², et est de préférence voisine, pour ladite épaisseur
de 4 mm, de 1,9 kg/m² ;
- le coefficient d'atténuation phonique de la deuxième couche supérieure 4, pour une
épaisseur de 4 mm, est compris entre 24 et 30 dB (A), et est de préférence voisin
de 27 dB (A) ;
- le coefficient de conductivité thermique de la deuxième couche supérieure 4, pour
une épaisseur de 4 mm, est compris entre 0,050 et 0,075 W/m.°C, et est de préférence
voisin de 0,062 W/m.°C ;
- l'épaisseur de la plaque 11 en polystyrène extrudé est comprise entre 6 et 9 mm, en
étant de préférence voisine de 7,5 mm ;
- la masse volumique de la plaque 11 en polystyrène extrudé est comprise entre 35 et
53 kg/m³, et est de préférence voisine de 44 kg/m³ ;
- le coefficient de la conductivité thermique de la plaque 11 en polystyrène extrudé
est compris entre 0,020 et 0,031 W/m.°C, et est de préférence voisin de 0,026 W/m.°C
;
- l'épaisseur de la troisième couche supérieure 9 de la chape mince fibrée d'interposition
est comprise entre 6 et 30 mm ;
- le voile 5 est réalisé en une trame non tissée de fibres synthétiques ;
- les éléments 7, de finition du sol, représentés comme étant des carreaux de carrelage,
pourraient en variante être des lattes de parquet, ou analogues.
[0024] L'expérience montre que le choix des divers constituants dans les plages de valeurs
indiquées, et notamment leur choix selon les valeurs préférées, permet l'obtention
d'une efficacité remarquable dans le domaine de l'isolation phonique, notamment aux
bruits d'impacts sur le sol considéré.
[0025] L'efficacité globale constatée peut être expliquée selon les indications suivantes
:
- le matériau 103 constitue d'abord un bon isolant entre le support 1 et les carreaux
7 en ce qui concerne la non-transmission des dilatations ou retraits thermiques du
support 1 auxdits carreaux ; en effet, la constitution de la première couche supérieure
202 et de la première couche inférieure 204, relativement rigides, incompressibles,
et de la première couche intermédiaire 203, beaucoup plus malléable, bien que non
sujette à l'écrasement compte tenu des deuxièmes fibres 208 qu'elle contient, permet
un certain glissement relatif de la première couche supérieure 202 par rapport à la
première couche inférieure 204 (flèche F), parallèlement auxdites couches, chacune
de ces premières couches supérieure et inférieure restant elle-même inchangée, en
outre pratiquement exempte de retrait thermique ; dans ces conditions, les éventuelles
variations de dimensions du support 1 consécutives à des variations de température
ne sont pas transmises aux carreaux 7 et ne peuvent pas provoquer de fissures de ceux-ci
;
- mais le matériau 102 a en outre de bonnes caractéristiques d'isolation phonique ;
il a déjà les caractéristiques des matériaux multicouches, dont on connaît la bonne
aptitude à faire obstacle à la propagation des ondes sonores ; de plus, la dureté
relative de la première couche inférieure 204 supprime le risque d'établissement d'une
liaison directe entre le support de cette première couche inférieure et la première
couche supérieure 202, en transperçant la première couche intermédiaire 203 ; les
aspérités sont arrêtées par la première couche inférieure 204, ce que ne réaliserait
pas une simple couche de laine de verre, par exemple ;
- le premier sous-ensemble inférieur 103 piège donc les inégalités de la surface de
son support et protège ainsi la mousse de la deuxième couche supérieure 4 ; en outre,
il assourdit les sons en arrêtant une partie importante des sons de fréquences élevées
;
- la troisième couche supérieure formant la chape mince fibrée d'interposition 9 assure
une répartition uniforme de la charge et permet ainsi l'obtention d'une bonne assise,
régulière, pour la pose des carreaux 7, tout en offrant simultanément une bonne résistance
mécanique aux chocs ;
- la masse spécifique de la troisième couche supérieure 9 est comprise entre 1250 g/mm/m²
et 2000 g/mm/m², et est de préférence égale à 1600 g/mm/m² ;
- cette troisième couche supérieure est constituée par un mortier 901 de poudres de
liants hydrauliques, de résines, de fibres synthétiques 902 et de charges spécifiques
mélangés avec de l'eau dans la proportion de 4 à 5 litres d'eau pour 25 kg de mélanges
de poudres et de fibres synthétiques ;
- lesdites fibres synthétiques 902 ont des longueurs comprises entre 4 et 8 mm, de préférence
voisines de 6 mm, et des diamètres compris entre 50 et 150 microns, de préférence
voisins de 100 microns, et sont réalisées, selon une réalisation préférée, en polypropylène
;
- les couches 6, 13 et 14 ont la première fonction de réaliser une bonne liaison entre
les divers éléments, sans battements vibratoires, et, par conséquent, d'obtenir une
bonne mise en oeuvre du matériau 102 ; elles ont aussi une autre fonction, en rapport
avec leur remarquable souplesse ; elles restent appliquées en permanence sur les surfaces
avec lesquelles elles sont en contact et contribuent à réaliser une étanchéité parfaite
du sol ;
- enfin, lorsqu'elle est prévue, la plaque 11 en polystyrène extrudé renforce l'isolation
thermique du sol.
[0026] Il convient encore de noter, d'une part, que l'efficacité obtenue résulte du renforcement
des propriétés des divers constituants qui, isolément, ne permettraient pas d'atteindre
le résultat global constaté, d'autre part, que la propagation des ondes vibratoires
et acoustiques est considérablement entravée, et l'isolation phonique remarquable,
du fait des diverses ruptures de transmission et des divers changements de phases
qui se produisent au passage d'un constituant à l'autre.
[0027] L'invention n'est pas limitée aux réalisations décrites, mais en couvre au contraire
toutes les variantes qui pourraient leur être apportées sans sortir de leur cadre,
ni de leur esprit.
[0028] En particulier, le revêtement de sol peut être constitué par les carreaux 7 d'un
carrelage dur (carreaux en grès), mais peut aussi être constitué par des matériaux
plastiques (linoléum ou analogues), ou encore par une moquette.
1. Matériau complexe d'isolation phonique comportant un premier sous-ensemble inférieur,
comprenant lui-même au moins une couche d'un produit bitumineux, et, une deuxième
couche supérieure qui recouvre ledit premier sous-ensemble,
caractérisé en ce que ledit premier sous-ensemble (103) comprend une première couche
supérieure (202), une première couche intermédiaire (203) et une première couche inférieure
(204) et en ce que
a) chacune des premières couches supérieure (202) et inférieure (204) est réalisée
en bitume oxydé armé de premières fibres (206) et a une masse surfacique comprise
entre 500 et 1 000 g/m² ;
b) la première couche intermédiaire (203) est réalisée en un liant organique, tel
qu'un bitume, et par des deuxièmes fibres (208), qui sont noyées dans ledit liant
et se présentent sous une forme non tissée ;
c) la deuxième couche supérieure (4) est réalisée en une mousse élastique.
2. Matériau complexe selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites deuxièmes
fibres (208) sont des fibres de verre qui ont, chacune, une épaisseur comprise entre
50 et 150 microns.
3. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en
ce que l'épaisseur de la première couche intermédiaire (203) est comprise entre 0,05
et 0,5 mm.
4. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en
ce que la masse surfacique de la première couche intermédiaire (202) est comprise
entre 1 et 60 g/m².
5. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en
ce que le taux de retrait dimensionnel de chacune desdites premières couches supérieure
(202) et inférieure (204), dans une plage de températures s'étendant de -40°C à +80°C,
est au plus égal à 0,001 mm.
6. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en
ce que le premier sous-ensemble inférieur (103), constitué par lesdites première couche
supérieure (202), première couche intermédiaire (203) et première couche inférieure
(2C4), a une compressibilité au plus égale à 0,5 mm correspondant à une pression de
0,4 bar.
7. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en
ce que lesdites premières fibres (206) sort des fibres de verre.
8. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en
ce que la masse surfacique de chacune desdites premières couches supérieure (202)
et inférieure (204) est voisine de, ou égale à, 700 g/m².
9. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en
ce que l'épaisseur de chacune desdites premières couches supérieure (202) et inférieure
(204) est comprise entre 0,5 et 1,5 mm.
10. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en
ce que la face externe (204A) de la première couche inférieure (204), opposée à la
face de ladite première couche inférieure qui est adjacente à la première couche intermédiaire
(203), est recouverte d'une poudre anticollante, telle qu'une poudre de grès, destinée
à éviter l'adhérence les ures sur les autres desdites premières couches supérieure
(202) et inférieure (204) lors de leur stockage éventuel avec superposition.
11. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en
ce que la masse surfacique de la deuxième couche supérieure (4), correspondant à une
épaisseur de 4 mm, est comprise entre 1,5 kg/m² et 2,3 kg/m², et de préférence voisine
de 1,9 kg/m².
12. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en
ce que l'épaisseur de la deuxième couche supérieure (4) est comprise entre 3,2 et
5 mm, en étant de préférence voisine de 4 mm.
13. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en
ce que la deuxième couche supérieure (4), de mousse, a sa face supérieure délimitée
par une pellicule formant peau, ladite peau étant armée d'un voile (5) de fibres synthétiques.
14. Matériau complexe selon la revendication 13, caractérisé en ce que le voile (5) en
fibres synthétiques est réalisé en une trame non tissée.
15. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en
ce que la mousse constitutive de la deuxième couche supérieure (4) est une mousse
de latex.
16. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en
ce que le coefficient d'atténuation phonique aux chocs de la deuxième couche supérieure
(4), pour une épaisseur de 4 mm, est compris entre 24 et 30 dB (A), alors que sa conductivité
thermique est comprise entre 0,050 et 0,075 W/m.°C.
17. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en
ce que l'ensemble du premier sous-ensemble (103) et de la deuxième couche supérieure
(4) est réalisé sous une forme monobloc.
18. Sol faisant application d'un matériau complexe selon l'une quelconque des revendications
1 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend un support (1), tel qu'une dalle en béton
ou un support en panneaux de bois, sur lequel ledit matériau complexe (102) est fixé
au moyen d'une couche (6) d'un liant bitumineux adhésif.
19. Sol faisant application d'un matériau complexe selon l'une quelconque des revendications
1 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend un support (1), tel qu'une dalle en béton
ou un support en panneaux de bois, sur lequel une plaque (11) en polystyrène extrudé,
dont la masse volumique est comprise entre 35 kg/m³ et 53 kg/m³, en étant de préférence
voisine de 44 kg/m³, est fixée, avec interposition d'une couche (6) d'un liant bitumineux
adhésif, ledit matériau complexe reposant, par la face inférieure de son premier sous-ensemble
(103), sur ladite plaque (11) en polystyrène extrudé.
20. Sol selon la revendication 19, caractérisé en ce que l'épaisseur de la plaque (11)
en polystyrène extrudé est comprise entre 6 et 9 mm, en étant de préférence voisine
de 7,5 mm.
21. Sol selon l'une quelconque des revendications 19 et 20, caractérisé en ce que la face
inférieure de ladite plaque (11) en polystyrène extrudé comporte des rainures superficielles
(12) parallèles.
22. Sol selon l'une quelconque des revendications 19 à 21, caractérisé en ce que la conductivité
thermique de ladite plaque (11) de polystyrène extrudé est comprise entre 0,020 et
0,031 W/m.°C.
23. Sol selon l'une quelconque des revendications 18 à 22, caractérisé en ce qu'il comprend
une troisième couche supérieure (9) d'une chape mince fibrée d'interposition directement
appliquée en une seule couche sur la face supérieure formant peau de la deuxième couche
supérieure (4), cette troisième couche supérieure (9) ayant une épaisseur comprise
entre 6 et 30 mm.
24. Sol selon la revendication 23, caractérisé en ce que la troisième couche supérieure
(9) a une masse surfacique comprise entre 1250 g/mm/m² et 2000 g/mm/m², en étant de
préférence voisine de 1600 g/mm/m², ladite masse surfacique étant constituée d'un
mortier (901) de poudres de liants hydrauliques, de résines, de fibres synthétiques
(902) de longueur comprise entre 4 et 8 mm, de préférence voisine de 6 mm, et de diamètre
compris entre 50 et 150 microns, de préférence voisin de 100 microns.
25. Sol selon l'une quelconque des revendications 18 à 24, caractérisé en ce qu'il comprend
un revêtement supérieur (7), tel que les carreaux d'un carrelage, qui est fixé sur
la troisième couche supérieure (9) au moyen d'une quatrième couche (10) d'un mortier
colle adapté, ledit revêtement supérieur (7) tel que les carreaux d'un carrelage céramique
ayant ses joints remplis par un mortier spécial (8) gâché avec un liquide à base de
latex.