(19)
(11) EP 0 451 026 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.10.1991  Bulletin  1991/41

(21) Numéro de dépôt: 91400835.4

(22) Date de dépôt:  28.03.1991
(51) Int. Cl.5E04F 15/18
(84) Etats contractants désignés:
DE ES FR GB IT

(30) Priorité: 02.04.1990 FR 9004199

(71) Demandeur: TOMECANIC, Société Anonyme:
F-78410 Aubergenville (FR)

(72) Inventeurs:
  • Pourtau, Jean-Jacques
    F-78290 Croissy sur Seine (FR)
  • Pourtau, Thierry, Eric
    F-78290 Croissy sur Seine (FR)

(74) Mandataire: Hoisnard, Jean-Claude et al
Cabinet Beau de Loménie 158, rue de l'Université
F-75340 Paris Cédex 07
F-75340 Paris Cédex 07 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Matériau complexe d'isolation phonique et sol en faisant application


    (57) L'invention est relative à un matériau complexe d'isolation phonique comportant un premier sous-ensemble inférieur, comprenant lui-même au moins une couche d'un produit bitumineux, et, une deuxième couche supérieure qui recouvre ledit premier sous ensemble.
    Le premier sous-ensemble (103) comprend une première couche supérieure (202), une première couche intermédiaire (203) et une première couche inférieure (204), cependant que a) chacune des premières couches supérieure (202) et inférieure (204) est réalisée en bitume oxydé armé de premières fibres (206) et a une masse surfacique comprise entre 500 et 1 000 g/m² ; b) la première couche intermédiaire (203) est réalisée en un liant organique, tel qu'un bitume, et par des deuxièmes fibres (208), qui sont noyées dans ledit liant et se présentent sous une forme non tissée ; et c) la deuxième couche supérieure (4) est réalisée en une mousse élastique.
    Une application est la réalisation d'un sol carrelé et phoniquement isolé.




    Description


    [0001] Le domaine de l'invention est celui de l'insonorisation phonique des immeubles, plus particulièrement de l'insonorisation des sols, notamment aux bruits d'impacts.

    [0002] Des matériaux complexes multicouches ont déjà été proposés pour réaliser ce type d'insonorisation, mais sont le plus souvent peu efficaces. Il convient d'ailleurs de noter que la solution est loin d'être évidente, car l'épaisseur totale dont dispose l'homme de métier pour réaliser un sol est limitée, et celle disponible pour la mise en place de matériaux d'insonorisation est encore plus petite.

    [0003] Certains matériaux composites ont une couche inférieure constituée par une mousse élastique et une couche supérieure bitumineuse. D'autres présentent des mortiers composés d'agrégats souples, le plus souvent à base de caoutchouc plein. L'expérience montre la très faible efficacité de ces solutions ou bien encore leur faible résistance mécanique aux chocs, tout au moins utilisées avec les épaisseurs compatibles avec l'espace disponible.

    [0004] L'invention propose un nouveau type de matériau complexe, et un mode d'application de ce nouveau matériau complexe, qui permettent d'obtenir des résultats considérablement meilleurs que tout ce qui était connu jusqu'à présent, ceci en respectant, bien entendu, les contraintes générales de constructions des immeubles, notamment en matière d'épaisseurs admises.

    [0005] L'invention a donc d'abord pour objet un matériau complexe nouveau d'isolation phonique du type comportant un premier sous-ensemble inférieur, comprenant lui-même au moins une couche d'un produit bitumineux, et, une deuxième couche supérieure qui recouvre ledit premier sous-ensemble.

    [0006] Selon l'invention, le premier sous-ensemble comprend une première couche supérieure, une première couche intermédiaire et une première couche inférieure, cependant que : a) chacune des premières couches supérieure et inférieure est réalisée en bitume oxydé armé de premières fibres et a une masse surfacique comprise entre 500 et 1 000 g/m² ; b) la première couche intermédiaire est réalisée en un liant organique, tel qu'un bitume, et par des deuxièmes fibres, qui sont noyées dans ledit liant et se présentent sous une forme non tissée ; et c) la deuxième couche supérieure est réalisée en une mousse élastique.

    [0007] Les avantageuses dispositions suivantes sont, en outre, de préférence adoptées dans la réalisation de ce matériau :
    • lesdites deuxièmes fibres sont des fibres de verre qui ont, chacune, une épaisseur comprise entre 50 et 150 microns ;
    • l'épaisseur de la première couche intermédiaire est comprise entre 0,05 et 0,5 mm ;
    • la masse surfacique de la première couche intermédiaire est comprise entre 1 et 60 g/m² ;
    • le taux de retrait dimensionnel de chacune des premières couches supérieure et inférieure, dans une plage de températures s'étendant de -40°C à +80°C, est au plus égal à 0,001 mm ;
    • le premier sous-ensemble inférieur, constitué par lesdites première couche supérieure, première couche intermédiaire et première couche inférieure, a une compressibilité au plus égale à 0,5 mm correspondant à une pression de 0,4 bar ;
    • lesdites premières fibres sont des fibres de verre ;
    • la masse surfacique de chacune desdites premières couches supérieure et inférieure est voisine de, ou égale à, 700 g/m² ;
    • l'épaisseur de chacune desdites premières couches supérieure et inférieure est comprise entre 0,5 et 1,5 mm ;
    • la face externe de la première couche inférieure, opposée à la face de cette première couche inférieure qui est adjacente à la première couche intermédiaire, est recouverte d'une poudre anti-collante, telle qu'une poudre de grès, destinée à éviter l'adhérence les unes sur les autres desdites premières couches supérieure et inférieure lors de leur stockage éventuel avec superposition ;
    • la masse surfacique de la deuxième couche supérieure, correspondant à une épaisseur de 4 mm, est comprise entre 1,5 kg/m² et 2,3 kg/m², et de préférence voisine de 1,9 kg/m² ;
    • l'épaisseur de la deuxième couche supérieure est comprise entre 3,2 et 5 mm, en étant de préférence voisine de 4 mm ;
    • la deuxième couche supérieure, de mousse, a sa face supérieure délimitée par une pellicule formant peau, ladite peau étant armée d'un voile de fibres synthétiques, de préférence réalisé en une trame non tissée ;
    • la mousse constitutive de la deuxième couche supérieure est une mousse de latex ;
    • le coefficient d'atténuation phonique aux chocs de la deuxième couche supérieure, pour une épaisseur de 4 mm, est compris entre 24 et 30 dB (A), alors que sa conductivité thermique est comprise entre 0,050 et 0,075 W/m.°C ;


    [0008] L'ensemble du premier sous-ensemble et de la deuxième couche supérieure est réalisé sous une forme monobloc lors de la mise en oeuvre en superposant à joints croisés la deuxième couche supérieure collée à l'aide d'un liant bitumineux sur le premier sous-ensemble.

    [0009] L'invention a également pour objet un sol qui fait application d'un matériau complexe selon l'une des définitions précédentes et qui comprend un support, tel qu'une dalle en béton, un support en panneaux de bois ou de polystyrène, sur lequel ledit matériau complexe est fixé au moyen d'une couche d'un liant bitumineux adhésif.

    [0010] De manière avantageuse, ce sol possède les caractéristiques suivantes :
    • il comprend un support, tel qu'une dalle en béton ou un support en panneau de bois, sur lequel une plaque en polystyrène extrudé, dont la masse volumique est comprise entre 35 kg/m³ et 53 kg/m³, en étant de préférence voisine de 44 kg/m³, est fixée, avec interposition d'une couche d'un liant bitumineux adhésif, ledit matériau complexe reposant, par la face inférieure de son premier sous-ensemble, sur ladite plaque en polystyrène extrudé ;
    • l'épaisseur de la plaque en polystyrène extrudé est comprise entre 6 et 9 mm, en étant de préférence voisine de 7,5 mm ;
    • la face inférieure de ladite plaque en polystyrène extrudé comporte des rainures superficielles parallèles ;
    • la conductivité thermique de ladite plaque de polystyrène extrudé est comprise entre 0,020 et 0,031 W/m.°C ;
    • ce sol comprend une troisième couche supérieure, d'une chape mince fibrée d'interposition, directement appliquée en une seule couche sur la face supérieure formant peau de la deuxième couche supérieure, cette troisième couche supérieure ayant une épaisseur comprise entre 6 et 30 mm ;
    • la troisième couche supérieure a une masse surfacique comprise entre 1250 g/mm/m² et 2000 g/mm/m², en étant de préférence voisine de 1600 g/mm/m² et est constituée par un mortier de poudres de liants hydrauliques, de résines, de fibres synthétiques de longueur comprise entre 4 et 8 mm, de préférence voisine de 6 mm, et de diamètre compris entre 50 et 150 microns, de préférence voisin de 100 microns ;
    • ce sol comprend un revêtement supérieur, tel que les carreaux d'un carrelage, qui est fixé sur la troisième couche supérieure au moyen d'une quatrième couche d'un mortier colle adapté, ledit revêtement supérieur, tel que les carreaux d'un carrelage céramique, ayant ses joints remplis par un mortier spécial gâché avec un liquide à base de latex.


    [0011] L'avantage principal de l'invention est de mettre à la disposition des réalisateurs de constructions immobilières un matériau complexe permettant effectivement de supprimer les transmissions aussi bien de variations de dimensions que phoniques entre un support rigide et le revêtement de sol qu'il supporte.

    [0012] En outre, dans sa forme la plus complète, et toujours en respectant les plages d'épaisseur permises, l'invention assure une isolation thermique complémentaire, réalise l'étanchéité du sol, permet une désolidarisation totale du sol de surface de son support de base, et enfin renforce les sols existants, même anciens et en mauvais état, de manière à leur conférer une bonne stabilité, permettant la pose de tout revêtement supérieur désiré, tel que des carrelages céramiques.

    [0013] L'invention sera mieux comprise, et des caractéristiques secondaires et leurs avantages apparaîtront au cours de la description de réalisations donnée ci-dessous à titre d'exemple.

    [0014] Il est entendu que la description et les dessins ne sont donnés qu'à titre indicatif et non limitatif.

    [0015] Il sera fait référence aux dessins annexés, dans lesquels :
    • la figure 1 est une coupe d'une première réalisation d'un sol conforme à l'invention ; et
    • la figure 2 est une couque d'une deuxième réalisation d'un sol, également conforme à l'invention.


    [0016] Le sol représenté en coupe sur la figure 1 est constitué par :
    • un support inférieur 1, tel qu'une dalle en béton, un support de panneaux de particules de bois, ou un panneau d'acier, appartenant à la structure d'un immeuble ;
    • un matériau 102, comprenant essentiellement un premier sous-ensemble inférieur 103 recouvert par une deuxième couche supérieure 4 d'une mousse élastique, telle qu'une mousse de latex, la face supérieure de cette deuxième couche supérieure constituant une sorte de peau armée d'un voile 5 non tissé de fibres synthétiques.
    • l'ensemble dudit premier sous-ensemble inférieur 103, de la deuxième couche supérieure 4 et de sa peau armée d'un voile 5 constituant le matériau 102 se présentant, après mise en oeuvre, sous la forme monobloc, réalisée par le collage à joints croisés de la deuxième couche supérieure 4 sur le premier sous-ensemble inférieur 103 à l'aide d'une couche 14 d'un liant bitumineux adhésif ;
    • une couche 6 d'un liant bitumineux adhésif assure la fixation du matériau 103 (plus précisément de la face inférieure du premier sous-ensemble inférieur 103) sur la face supérieure du support 1 ;
    • les carreaux 7 d'un carrelage, jointoyés au moyen d'un mortier spécial 8 de jointoiement gâché avec un liquide contenant du latex ; et
    • une troisième couche supérieure 9 d'une chape mince fibrée d'interposition qui assure simultanément la résistance mécanique aux chocs et la fixation entre la couche 10 de mortier colle et la face supérieure du voile 5 formant peau de la deuxième couche supérieure 4, la troisième couche supérieure 9 étant constituée par un mortier 901 armé de fibres synthétiques 902 non tissées.


    [0017] Le premier sous-ensemble inférieur 103 comporte une première couche supérieure 202, une première couche intermédiaire 203 et une première couche inférieure 204.

    [0018] D'une manière générale, les premières couches supérieure 202 et inférieure 204 sont semblables, approximativement de même composition et de dimensions identiques.

    [0019] Dans l'exemple représenté, ces deux premières couches supérieure 202 et inférieure 204 ont effectivement même épaisseur et même composition. Chacune de ces première couche supérieure 202 et première couche inférieure 204 a les caractéristiques suivantes :
    • réalisée en bitume oxydé 205 au sein duquel des premières fibres 206 sont noyées, de préférence et dans l'exemple décrit constituées par des fibres de verre ;
    • masse surfacique de chacune des premières couches supérieure 202 et inférieure 204 comprise entre 500 et 1 000 g/m², de préférence égale à 700 g/m² ;
    • absence quasitotale de retrait entre -40°C et +80°C (retrait de dimensions au plus égal à 0,001 mm dans la plage de températures précitée) ;
    • le premier sous-ensemble inférieur 103, constitué par lesdites première couche supérieure 202, première couche intermédiaire 203 et première couche inférieure 204, a une compressibilité au plus égale à 0,5 mm correspondant à une pression de 0,4 bar ;
    • épaisseur de chacune des premières couches supérieure et inférieure comprise entre 0,5 et 1,5 mm.


    [0020] La première couche intermédiaire 203 possède les caractéristiques suivantes :
    • réalisée en un liant organique 207 tel qu'un bitume malléable, au sein duquel des deuxièmes fibres 208 sont noyées, se présentant sous une forme non tissée ;
    • ces deuxièmes fibres 208 sont de préférence des fibres de verre ;
    • épaisseur d'une deuxième fibre 208 comprise entre 50 et 150 microns ;
    • épaisseur de la première couche intermédiaire 203 comprise entre 0,05 et 0,5 mm ;
    • masse surfacique de la première couche intermédiaire 203 comprise entre 1 et 60 g/m².


    [0021] Si les fibres de verre sont préférentiellement adoptées, il doit être indiqué que d'autres types de fibres - de carbone ou même végétales - peuvent également être utilisés.

    [0022] Une fine couche de poudre, de grès dans l'exemple décrit, mais plus généralement d'un matériau anticollant, a été saupoudrée sur la face externe 204A de la première couche inférieure 204, et permet ainsi le stockage par empilage de plusieurs nappes de matériau 103 ou 102 les unes sur les autres, ou d'une bande de grande dimension d'une même nappe enroulée sur elle-même, tout en évitant une adhérence de chaque nappe sur la suivante. Cette fine couche de poudre n'a par ailleurs aucune influence sur les possibilités de fixation d'une nappe de matériau dans la réalisation d'un sol, comme cela sera observé ci-après.

    [0023] La réalisation de la figure 2 reprend les mêmes éléments que ceux de la réalisation de la figure 1 en étant complétée de la manière suivante :
    • une plaque 11, réalisée en polystyrène extrudé, est fixée sur le support 1 au moyen de la couche 6 de liant bitumineux adhésif, ayant, pour faciliter l'accrochage du liant, sa face inférieure munie de rainures superficielles parallèles 12 ;
    • le matériau 103 est fixé sur la face supérieure de ladite plaque par une couche 13 de liant bitumineux adhésif. Les indications suivantes doivent être notées :
    • l'épaisseur de la deuxième couche supérieure 4 est comprise entre 3,2 et 5 mm, et est de préférence voisine de 4 mm ;
    • la masse surfacique de la deuxième couche supérieure 4, est comprise, pour une épaisseur de 4 mm, entre 1,5 et 2,3 kg/m², et est de préférence voisine, pour ladite épaisseur de 4 mm, de 1,9 kg/m² ;
    • le coefficient d'atténuation phonique de la deuxième couche supérieure 4, pour une épaisseur de 4 mm, est compris entre 24 et 30 dB (A), et est de préférence voisin de 27 dB (A) ;
    • le coefficient de conductivité thermique de la deuxième couche supérieure 4, pour une épaisseur de 4 mm, est compris entre 0,050 et 0,075 W/m.°C, et est de préférence voisin de 0,062 W/m.°C ;
    • l'épaisseur de la plaque 11 en polystyrène extrudé est comprise entre 6 et 9 mm, en étant de préférence voisine de 7,5 mm ;
    • la masse volumique de la plaque 11 en polystyrène extrudé est comprise entre 35 et 53 kg/m³, et est de préférence voisine de 44 kg/m³ ;
    • le coefficient de la conductivité thermique de la plaque 11 en polystyrène extrudé est compris entre 0,020 et 0,031 W/m.°C, et est de préférence voisin de 0,026 W/m.°C ;
    • l'épaisseur de la troisième couche supérieure 9 de la chape mince fibrée d'interposition est comprise entre 6 et 30 mm ;
    • le voile 5 est réalisé en une trame non tissée de fibres synthétiques ;
    • les éléments 7, de finition du sol, représentés comme étant des carreaux de carrelage, pourraient en variante être des lattes de parquet, ou analogues.


    [0024] L'expérience montre que le choix des divers constituants dans les plages de valeurs indiquées, et notamment leur choix selon les valeurs préférées, permet l'obtention d'une efficacité remarquable dans le domaine de l'isolation phonique, notamment aux bruits d'impacts sur le sol considéré.

    [0025] L'efficacité globale constatée peut être expliquée selon les indications suivantes :
    • le matériau 103 constitue d'abord un bon isolant entre le support 1 et les carreaux 7 en ce qui concerne la non-transmission des dilatations ou retraits thermiques du support 1 auxdits carreaux ; en effet, la constitution de la première couche supérieure 202 et de la première couche inférieure 204, relativement rigides, incompressibles, et de la première couche intermédiaire 203, beaucoup plus malléable, bien que non sujette à l'écrasement compte tenu des deuxièmes fibres 208 qu'elle contient, permet un certain glissement relatif de la première couche supérieure 202 par rapport à la première couche inférieure 204 (flèche F), parallèlement auxdites couches, chacune de ces premières couches supérieure et inférieure restant elle-même inchangée, en outre pratiquement exempte de retrait thermique ; dans ces conditions, les éventuelles variations de dimensions du support 1 consécutives à des variations de température ne sont pas transmises aux carreaux 7 et ne peuvent pas provoquer de fissures de ceux-ci ;
    • mais le matériau 102 a en outre de bonnes caractéristiques d'isolation phonique ; il a déjà les caractéristiques des matériaux multicouches, dont on connaît la bonne aptitude à faire obstacle à la propagation des ondes sonores ; de plus, la dureté relative de la première couche inférieure 204 supprime le risque d'établissement d'une liaison directe entre le support de cette première couche inférieure et la première couche supérieure 202, en transperçant la première couche intermédiaire 203 ; les aspérités sont arrêtées par la première couche inférieure 204, ce que ne réaliserait pas une simple couche de laine de verre, par exemple ;
    • le premier sous-ensemble inférieur 103 piège donc les inégalités de la surface de son support et protège ainsi la mousse de la deuxième couche supérieure 4 ; en outre, il assourdit les sons en arrêtant une partie importante des sons de fréquences élevées ;
    • la troisième couche supérieure formant la chape mince fibrée d'interposition 9 assure une répartition uniforme de la charge et permet ainsi l'obtention d'une bonne assise, régulière, pour la pose des carreaux 7, tout en offrant simultanément une bonne résistance mécanique aux chocs ;
    • la masse spécifique de la troisième couche supérieure 9 est comprise entre 1250 g/mm/m² et 2000 g/mm/m², et est de préférence égale à 1600 g/mm/m² ;
    • cette troisième couche supérieure est constituée par un mortier 901 de poudres de liants hydrauliques, de résines, de fibres synthétiques 902 et de charges spécifiques mélangés avec de l'eau dans la proportion de 4 à 5 litres d'eau pour 25 kg de mélanges de poudres et de fibres synthétiques ;
    • lesdites fibres synthétiques 902 ont des longueurs comprises entre 4 et 8 mm, de préférence voisines de 6 mm, et des diamètres compris entre 50 et 150 microns, de préférence voisins de 100 microns, et sont réalisées, selon une réalisation préférée, en polypropylène ;
    • les couches 6, 13 et 14 ont la première fonction de réaliser une bonne liaison entre les divers éléments, sans battements vibratoires, et, par conséquent, d'obtenir une bonne mise en oeuvre du matériau 102 ; elles ont aussi une autre fonction, en rapport avec leur remarquable souplesse ; elles restent appliquées en permanence sur les surfaces avec lesquelles elles sont en contact et contribuent à réaliser une étanchéité parfaite du sol ;
    • enfin, lorsqu'elle est prévue, la plaque 11 en polystyrène extrudé renforce l'isolation thermique du sol.


    [0026] Il convient encore de noter, d'une part, que l'efficacité obtenue résulte du renforcement des propriétés des divers constituants qui, isolément, ne permettraient pas d'atteindre le résultat global constaté, d'autre part, que la propagation des ondes vibratoires et acoustiques est considérablement entravée, et l'isolation phonique remarquable, du fait des diverses ruptures de transmission et des divers changements de phases qui se produisent au passage d'un constituant à l'autre.

    [0027] L'invention n'est pas limitée aux réalisations décrites, mais en couvre au contraire toutes les variantes qui pourraient leur être apportées sans sortir de leur cadre, ni de leur esprit.

    [0028] En particulier, le revêtement de sol peut être constitué par les carreaux 7 d'un carrelage dur (carreaux en grès), mais peut aussi être constitué par des matériaux plastiques (linoléum ou analogues), ou encore par une moquette.


    Revendications

    1. Matériau complexe d'isolation phonique comportant un premier sous-ensemble inférieur, comprenant lui-même au moins une couche d'un produit bitumineux, et, une deuxième couche supérieure qui recouvre ledit premier sous-ensemble,
    caractérisé en ce que ledit premier sous-ensemble (103) comprend une première couche supérieure (202), une première couche intermédiaire (203) et une première couche inférieure (204) et en ce que

    a) chacune des premières couches supérieure (202) et inférieure (204) est réalisée en bitume oxydé armé de premières fibres (206) et a une masse surfacique comprise entre 500 et 1 000 g/m² ;

    b) la première couche intermédiaire (203) est réalisée en un liant organique, tel qu'un bitume, et par des deuxièmes fibres (208), qui sont noyées dans ledit liant et se présentent sous une forme non tissée ;

    c) la deuxième couche supérieure (4) est réalisée en une mousse élastique.


     
    2. Matériau complexe selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites deuxièmes fibres (208) sont des fibres de verre qui ont, chacune, une épaisseur comprise entre 50 et 150 microns.
     
    3. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'épaisseur de la première couche intermédiaire (203) est comprise entre 0,05 et 0,5 mm.
     
    4. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la masse surfacique de la première couche intermédiaire (202) est comprise entre 1 et 60 g/m².
     
    5. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le taux de retrait dimensionnel de chacune desdites premières couches supérieure (202) et inférieure (204), dans une plage de températures s'étendant de -40°C à +80°C, est au plus égal à 0,001 mm.
     
    6. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le premier sous-ensemble inférieur (103), constitué par lesdites première couche supérieure (202), première couche intermédiaire (203) et première couche inférieure (2C4), a une compressibilité au plus égale à 0,5 mm correspondant à une pression de 0,4 bar.
     
    7. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que lesdites premières fibres (206) sort des fibres de verre.
     
    8. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la masse surfacique de chacune desdites premières couches supérieure (202) et inférieure (204) est voisine de, ou égale à, 700 g/m².
     
    9. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que l'épaisseur de chacune desdites premières couches supérieure (202) et inférieure (204) est comprise entre 0,5 et 1,5 mm.
     
    10. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la face externe (204A) de la première couche inférieure (204), opposée à la face de ladite première couche inférieure qui est adjacente à la première couche intermédiaire (203), est recouverte d'une poudre anticollante, telle qu'une poudre de grès, destinée à éviter l'adhérence les ures sur les autres desdites premières couches supérieure (202) et inférieure (204) lors de leur stockage éventuel avec superposition.
     
    11. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la masse surfacique de la deuxième couche supérieure (4), correspondant à une épaisseur de 4 mm, est comprise entre 1,5 kg/m² et 2,3 kg/m², et de préférence voisine de 1,9 kg/m².
     
    12. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que l'épaisseur de la deuxième couche supérieure (4) est comprise entre 3,2 et 5 mm, en étant de préférence voisine de 4 mm.
     
    13. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que la deuxième couche supérieure (4), de mousse, a sa face supérieure délimitée par une pellicule formant peau, ladite peau étant armée d'un voile (5) de fibres synthétiques.
     
    14. Matériau complexe selon la revendication 13, caractérisé en ce que le voile (5) en fibres synthétiques est réalisé en une trame non tissée.
     
    15. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que la mousse constitutive de la deuxième couche supérieure (4) est une mousse de latex.
     
    16. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que le coefficient d'atténuation phonique aux chocs de la deuxième couche supérieure (4), pour une épaisseur de 4 mm, est compris entre 24 et 30 dB (A), alors que sa conductivité thermique est comprise entre 0,050 et 0,075 W/m.°C.
     
    17. Matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que l'ensemble du premier sous-ensemble (103) et de la deuxième couche supérieure (4) est réalisé sous une forme monobloc.
     
    18. Sol faisant application d'un matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend un support (1), tel qu'une dalle en béton ou un support en panneaux de bois, sur lequel ledit matériau complexe (102) est fixé au moyen d'une couche (6) d'un liant bitumineux adhésif.
     
    19. Sol faisant application d'un matériau complexe selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend un support (1), tel qu'une dalle en béton ou un support en panneaux de bois, sur lequel une plaque (11) en polystyrène extrudé, dont la masse volumique est comprise entre 35 kg/m³ et 53 kg/m³, en étant de préférence voisine de 44 kg/m³, est fixée, avec interposition d'une couche (6) d'un liant bitumineux adhésif, ledit matériau complexe reposant, par la face inférieure de son premier sous-ensemble (103), sur ladite plaque (11) en polystyrène extrudé.
     
    20. Sol selon la revendication 19, caractérisé en ce que l'épaisseur de la plaque (11) en polystyrène extrudé est comprise entre 6 et 9 mm, en étant de préférence voisine de 7,5 mm.
     
    21. Sol selon l'une quelconque des revendications 19 et 20, caractérisé en ce que la face inférieure de ladite plaque (11) en polystyrène extrudé comporte des rainures superficielles (12) parallèles.
     
    22. Sol selon l'une quelconque des revendications 19 à 21, caractérisé en ce que la conductivité thermique de ladite plaque (11) de polystyrène extrudé est comprise entre 0,020 et 0,031 W/m.°C.
     
    23. Sol selon l'une quelconque des revendications 18 à 22, caractérisé en ce qu'il comprend une troisième couche supérieure (9) d'une chape mince fibrée d'interposition directement appliquée en une seule couche sur la face supérieure formant peau de la deuxième couche supérieure (4), cette troisième couche supérieure (9) ayant une épaisseur comprise entre 6 et 30 mm.
     
    24. Sol selon la revendication 23, caractérisé en ce que la troisième couche supérieure (9) a une masse surfacique comprise entre 1250 g/mm/m² et 2000 g/mm/m², en étant de préférence voisine de 1600 g/mm/m², ladite masse surfacique étant constituée d'un mortier (901) de poudres de liants hydrauliques, de résines, de fibres synthétiques (902) de longueur comprise entre 4 et 8 mm, de préférence voisine de 6 mm, et de diamètre compris entre 50 et 150 microns, de préférence voisin de 100 microns.
     
    25. Sol selon l'une quelconque des revendications 18 à 24, caractérisé en ce qu'il comprend un revêtement supérieur (7), tel que les carreaux d'un carrelage, qui est fixé sur la troisième couche supérieure (9) au moyen d'une quatrième couche (10) d'un mortier colle adapté, ledit revêtement supérieur (7) tel que les carreaux d'un carrelage céramique ayant ses joints remplis par un mortier spécial (8) gâché avec un liquide à base de latex.
     




    Dessins







    Rapport de recherche