[0001] La présente invention concerne une machine, dite plieuse-colleuse, destinée à la
production d'emballages.
[0002] Une telle machine a pour fonction de réaliser, a partir d'une pose produite antérieurement
dans une presse de découpage et de refoulage, un emballage à l'état replié qui, ensuite,
c'est-à-dire lors de son utilisation, n'aura plus qu'à être déplié pour avoir sa forme
définitive. Dans ce but et comme cela est visualisé dans la figure 1 du dessin annexé,
une telle machine comprend, par exemple :
- une station de marge A destinée à recevoir les poses ou feuilles F sous forme de paquet
et à centrer chaque feuille successive, prise individuellement du paquet, par rapport
à l'axe central de la machine;
- une station de cassage de plis B;
- une station d'encollage C;
- une station de pliage D; et
- une station de réception E.
[0003] Dans la figure 1 du dessin annexé sont représentés schématiquement, blanc sur noir,
les états successifs d'une feuille F passant au travers des stations A à E.
[0004] Etant donné que la présente invention n'a pas directement trait aux moyens de travail
de la feuille F dans les diverses stations A à E, ces moyens ont été omis dans la
figure 1, la plieuse-colleuse étant représentée uniquement par ses parois latérales
situées du côté conducteur et celles du côté opposé conducteur.
[0005] Les développements récents de telles machines ont incité à utiliser de plus en plus
les parois situées du côté conducteur pour y loger ou intégrer les moyens toujours
plus compliqués et encombrants d'automatisation et de commande relatifs aux nombreuses
opérations mentionnées ci-dessus. Aussi ces parois sont-elles constituées d'une plaque
P₁ de relativement grande épaisseur constituant la face intérieure (c'est-à-dire située
du côté machine) de la paroi et s'étendant sur toute la longueur de la machine qui
peut aller jusqu'à 25 m. Cette plaque P₁, en association avec une plaque P₂ identique
située du côté opposé conducteur, constitue le bâti proprement dit de la machine dont
la hauteur maximale, jusqu'à ce jour, s'est limitée à environ 1 m 50 de manière à
ce que le conducteur de la machine puisse voir l'intérieur de la machine sur toute
sa largeur. Pour faciliter encore cette visibilité, la plaque P₁ est munie d'ouvertures
rectangulaires O₁ à O₆ généralement ouvertes vers le haut et délimitant entre elles
des parties pleines nommées montants verticaux. Le bord inférieur de ces ouvertures
O₁ à O₆ est situé à environ 80 cm du sol pour empêcher, ou en tout cas rendre difficile,
pour des raisons de sécurité, l'accès à l'intérieur de la machine. Toute la face extérieure
de la plaque P₁ est recouverte de nombreux panneaux creux ou caissons E₁ à E₉ de différentes
grandeurs. Ces panneaux creux E₁ à E₉, dont la forme épouse le pourtour de la plaque
P₁, forment, avec cette dernière, des sortes d'armoires dans lesquelles peuvent être
logés des moyens mécaniques, électriques, électroniques d'entraînement, de transmission
et/ou de commande de la machine. Une telle paroi côté conducteur selon l'art antérieur
de la technique presente toutefois essentiellement deux inconvénients :
- de rendre précisément difficile l'accès à l'intérieur de la machine alors qu'en réalité
le conducteur doit souvent y accéder pour des contrôles et réglages manuels des diverses
opérations de travail; et
- de n'avoir aucun effet anti-bruit, c'est-à-dire de ne pas empêcher la propagation
à l'entourage du bruit engendré par la machine en cours de production.
[0006] Il est à remarquer qu'il a aussi été proposé antérieurement, pour satisfaire aux
exigences de sécurité, d'équiper une telle machine de dispositifs de détection à émetteur-récepteur
de faisceaux lumineux ou encore de tapis munis de détecteurs et disposés tout au long
de la machine pour détecter toute entrée, fortuite ou non, d'une personne à l'intérieur
de la machine et provoquer automatiquement son arrêt. Toutefois, en plus d'une usure
trop rapide du tapis et d'une sensibilité trop grande à la poussière des détecteurs
à faisceaux, ces moyens de détection ont aussi l'inconvénient de provoquer trop aisément
des arrêts incontrôlés de la machine, c'est-à-dire quand cela n'est pas absolument
nécessaire, entraînant ainsi une diminution inutile de la production. De plus, ils
n'ont, bien sûr, aucun effet d'isolation phonique.
[0007] La présente invention a donc pour but de réaliser une plieuse-colleuse dont au moins
la paroi située du côté conducteur :
- gêne au minimum la visibilité à l'intérieur de la machine à l'arrêt ou en fonctionnement;
- gêne au minimum l'accès à l'intérieur de la machine en cours de fonctionnement;
- isole le conducteur par rapport au bruit de la machine en fonctionnement;
- empêche, de façon sûre, l'accès à l'intérieur de la machine en cours de fonctionnement.
[0008] Ce but est atteint grâce à une plieuse-colleuse selon la revendication 1.
[0009] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention vont maintenant ressortir de
la description d'un mode de réalisation en référence au dessin annexé dans lequel
:
- la figure 1 est une vue simplifiée d'une machine selon l'art antérieur;
- la figure 2 est une vue d'une machine selon l'invention;
- la figure 3 est une vue partielle en coupe d'une paroi latérale de la machine; et
- les figures 4 et 5 sont des vues en coupe selon C - C, respectivement B - B, de la
figure 3.
[0010] La figure 1 est donc une vue d'une plieuse-colleuse selon l'art antérieur dans laquelle
seules sont représentées les deux parois latérales, à savoir la paroi côté conducteur
constituée d'une plaque P₁ et de plusieurs caissons ou panneaux creux E₁ à E₉, et
la paroi côté opposé conducteur constituée d'une plaque P₂. Les deux plaques P₁, P₂
forment en réalité, comme déjà mentionné plus haut, le bâti proprement dit de la machine.
Les éléments de la machine, situés entre les deux plaques latérales P₁, P₂ et destinés
aux différentes opérations de travail sur les poses ou feuilles F qui défilent successivement
à partir d'un paquet introduit dans la station de marge A, ont été remplacés par une
visualisation, blanc sur noir, de l'état de pliage d'une pose F dans les stations
successives B à E (voir plus haut). Les moyens de travail d'une telle machine sont
suffisamment connus pour ne pas devoir être décrits ici en détails.
[0011] Dans la figure 2, qui montre une machine selon l'invention, sont aussi uniquement
représentées les deux parois latérales, étant donc entendu qu'entre elles se trouvent
tous les éléments nécessaires au margeage, au pliage, à l'encollage et à la réception
de poses. Dans la figure 2, pour des éléments similaires à ceux de la figure 1, sont
aussi utilisés des signes de référence identiques.
[0012] La paroi située du côté conducteur comprend une plaque intérieure P₁ qui peut être
en une ou plusieurs parties juxtaposées. La plaque P₁, qui s'étend sur toute la longueur
de la machine, s'élève à partir du sol jusqu'à une hauteur qui permette d'étouffer
le bruit (comme expliqué par la suite), par exemple 2 m environ. La plaque P₁ est
munie de plusieurs ouvertures rectangulaires O₁ à O₄ en principe ouvertes vers le
haut. Une partie au moins du bord inférieur de ces ouvertures O₁ à O₄ est située à
une hauteur maximale d'environ 50 cm par rapport au sol, c'est-à-dire à une hauteur
telle que la plaque P₁ puisse, à cet endroit, être franchie ou enjambée sans trop
de difficultés par le conducteur pour accéder à l'intérieur de la machine.
[0013] Sur la face extérieure de la plaque P₁ sont appliqués de nombreux panneaux creux
rectangulaires ou caissons E₁ à E₁₇ qui épousent exactement les parties pleines verticales
de la plaque p₁. Certains panneaux E₁, E₅, E₆, E₇, E₉, dont le plus long côté est
disposé dans le sens vertical, correspondent à chaque partie verticale pleine ou montant
vertical de la plaque p₁, c'est-à-dire à une partie située de chaque côté des ouvertures
O₁ à O₅. A ces endroits, il est possible de prévoir que toute une hauteur de la plaque
P₁ soit occupée par un seul panneau creux, ou aussi par deux panneaux E₁₁, E₁₂ verticalement
juxtaposés comme cela est montré dans la figure 2. Pour un seul montant, il est aussi
possible de prévoir deux panneaux E₃ et E₅, ou E₄ et E₆, latéralement juxtaposés.
De préférence, la hauteur du panneau inférieur E₁₂ est plus grande que celle du panneau
supérieur E₁₁. Des panneaux horizontaux E₁₃ à E₁₇, situés au-dessous de chaque ouverture
O₁ à O₅, ont une épaisseur inférieure à celle des panneaux verticaux E₁ à E₁₂ pour
que le conducteur n'ait pas à exécuter une trop grande enjambée lorsqu'il désire pénétrer
dans la machine. pour une diminution des coûts par fabrication en séries des panneaux
E₁ à E₁₇, il est préférable de choisir une disposition, une forme et une dimension
des ouvertures O₁ à O₄ et des panneaux E₁ à E₁₇ qui donnent le maximum de panneaux
similaires. Toutefois, à ce sujet, il ne faut pas oublier que l'emplacement et la
largeur des parties pleines verticales de la plaque p₁ sont aussi essentiellement
imposés par le rôle de bâti de machine que doivent remplir les deux plaques P₁
, P2.
[0014] En réalité, c'est déjà lors de la conception elle-même de la machine qu'il est nécessaire
de tenir compte du futur emplacement des panneaux verticaux E₁ à E₁₂. En effet, tous
les moyens d'entraînement et de transmission devront être conçus et disposés de manière
à pouvoir tous être logés dans des panneaux verticaux remplissant les critères suivants
:
- ne pas être en nombre trop élevé;
- être suffisamment éloignés l'un de l'autre pour autoriser le passage du conducteur;
- ne pas être trop larges pour ne pas gêner la visibilité; et
- ne pas être situés à un endroit où la visibilité à l'intérieur de la machine est particulièrement
nécessaire.
[0015] En vue d'empêcher l'accès à l'intérieur de la machine et d'isoler également le conducteur
par rapport au bruit de la machine, les ouvertures O₁ à O₄ sont fermées par des panneaux
transparents T₁ à T₄ constitués chacun d'une plaque transparente 30 fixée sur un cadre
métallique 31. En principe, à chaque ouverture O₁ à O₄ correspond un seul panneau
transparent T₁ à T₄. Chaque panneau T₁ à T₄ est déplaçable entre une première position
dans laquelle l'ouverture correspondante O₁ à O₄ est complètement fermée par le panneau
T₁ à T₄, et une seconde position dans laquelle l'ouverture O₁ à O₄ n'est plus complètement
fermée par le panneau T₁ à T₄ de manière à autoriser l'accès à l'intérieur de la machine.
Dans ce but, certains panneaux T₁, T₂
, T₄, de grande dimension, sont déplaçables verticalement vers le haut et, simultanément,
pivotables selon un axe horizontal, de préférence en direction de la machine, comme
cela est représenté en traits discontinus pour le panneau T₄ dans la figure 2. Le
déplacement des grands panneaux T₁, T₂, T₄ peut être entièrement automatisé ou non.
[0016] Par contre, le panneau T₃, de petite dimension, est ouvrable vers l'extérieur à la
manière d'une porte, c'est-à-dire pivotable selon un axe vertical à l'aide de charnières
reliant un bord du panneau T₃ à des montants verticaux auxiliaires 10 fixés sur les
panneaux creux E₇ à E₉ et situés sur les côtés de chaque ouverture O₁ à O₄. Parmi
ces montants auxiliaires 10, quelques uns dépassent en hauteur la paroi latérale et
supportent, à leur extrémité supérieure, un rail latéral 20 s'étendant sur toute la
longueur de la machine et le long duquel peut se déplacer un chariot ou baladeur (non
représenté) sur lequel est monté un tableau mobile de commande de la machine.
[0017] La figure 3 est une vue transversale partielle de la machine le long d'un montant
auxiliaire 10 sur lequel sont montés les moyens de support, de guide et de déplacement
du panneau T₄.
[0018] Le montant 10 est un profilé creux fixé sur un autre profilé vertical 40, lui-même
fixé sur la plaque P₁ (voir figure 4) et faisant partie du panneau creux adjacent
E₁₀. Le montant 10 est muni d'une rainure verticale de guidage 10a en prise avec un
patin coulissant 31a fixé sur l'extrémité inférieure du cadre 31. Aux environs de
l'extrémité supérieure du panneau creux E₉ est fixée, sur le profilé 40, un deuxième
profilé de guidage 50 le long duquel peut coulisser un deuxième patin coulissant 52
monté sur l'extrémité supérieure du cadre 31. Le deuxième profilé de guidage 50 possède
une première partie inférieure verticale et une seconde partie supérieure recourbée
à peu près horizontalement de manière à ce que, lors du déplacement vers le haut du
panneau T₄, ce dernier pivote progressivement, autour de l'axe horizontal du patin
31a, vers l'intérieur de la machine. En vue du déplacement du panneau T₄, le patin
inférieur 31a est relié, par une plaquette 32, à une chaîne 70 guidée, par des poulies
71, 72, 73, le long du montant 10 de manière à décrire une boucle fermée verticale.
De la figure 3, il est possible de voir que l'entraînement en rotation, par un moteur
(non représenté), dans un sens ou dans l'autre de la poulie 73 provoque le déplacement
vers le haut ou vers le bas du patin 31a et donc, sous l'action combinée des guides
10a, 50 et des patins 31a, 52, l'ouverture ou la fermeture du panneau T₄. De préférence,
le panneau T₄ est aussi muni de tels moyens de guidage et de déplacement sur son second
bord.
[0019] De tels moyens d'ouverture et de fermeture automatique des panneaux mobiles sont
suffisamment connus pour ne devoir être décrits ici plus en détails. Il suffit ici
de s'en référer aux nombreux systèmes utilisés, par exemple, pour les portes de garage.
[0020] Quant au panneau T₃ de petite dimension, il est monté à l'aide de charnières (non
représentées) sur un des montants 10.
[0021] Pour interdire l'accès à l'intérieur de la machine, chaque panneau T₁ à T₄ est muni
de détecteurs (non représentés) associés à la commande de la machine de manière à
autoriser un fonctionnement ou une mise en fonctionnement de cette dernière seulement
dans le cas où tous les panneaux T₁ à T₄ sont effectivement fermés. De tels détecteur,
de même que les diverses possibilités qui s'offrent pour leur emplacement et mode
d,action sont aussi suffisamment connus pour ne pas devoir être décrits ici plus en
détails. A ce sujet, il faut toutefois noter que de tels détecteurs peuvent aussi
être directement associés à chaque moteur d'ouverture ou fermeture des panneaux T₁,
T₂, T₄ de façon qu'il suffise de mettre en marche un de ces moteurs dans le sens d'ouverture
d'un panneau T₁ T₂, T₄ pour empêcher ou arrêter le fonctionnement de la machine.
[0022] Du côté opposé conducteur une paroi similaire à celle décrite ci-dessus peut aussi
être prévue, si nécessaire; dans le cas contraire, cette paroi peut être uniquement
formée de la plaque P₂ formant le bâti latéral correspondant.
1. Machine, dite plieuse-colleuse, pour la fabrication d'emballages à partir d'éléments
en plaque ou feuilles, comprenant au moins une station de marge (A), d'encollage (C)
de pliage (D) et de réception (E), deux parois latérales situées respectivement du
côté conducteur et du côté opposé conducteur et dans laquelle au moins la paroi latérale
côté conducteur est constituée d'une première partie (P₁) servant de bâti et située
sur toute la longueur de la machine formant son bâti proprement dit, munie de plusieurs
ouvertures (O₁ à O₅) d'accès et de visibilité à l'intérieur de la machine, toute la
première partie (P₁), à l'exception des ouvertures (O₁ à O₄) étant extérieurement
recouvertue par une deuxième partie sous forme de panneaux creux (E₁ à E₁₇) dans lesquels
peuvent être logés divers éléments de commande et d'entraînement de la machine, caractérisée
en ce que le bord inférieur des ouvertures (O₁ à O₄ est situé au moins partiellement
par rapport au sol à une hauteur de manière à ne pas rendre trop difficile l'accès
à l'intérieur de la machine, les ouvertures (O₁ à O₄) sont fermées par des panneaux
transparents (T₁ à T₄) amovibles entre une première position de fermeture complète
des ouvertures (O₁ à O₄) et une seconde position dans laquelle ils autorisent un accès
à l'intérieur de la machine, les panneaux (T₁ à T₄) sont munis de moyens de détection
qui associés à la commande de la machine, empêchent le fonctionnement de cette dernière
lorsque les panneaux (T₁ à T₄) ne sont pas dans leur position de fermeture, et les
panneaux creux (E₁ à E₁₇) et les panneaux transparents (T₁ à T₄) s'élèvent à une hauteur
telle que la paroi latérale forme aussi un écran anti-bruit.
2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que parmi les panneaux transparents,
les uns (T₃), de faible largeur, sont pivotables selon un axe vertical, et les autres
(T₁, T₂, T₄), de grande dimension, selon un axe horizontal.
3. Machine selon la revendication 2, dans laquelle un rail latéral de guidage (20), situé
au-dessus de ladite paroi, sert de support à un chariot sur lequel est monté un tableau
mobile de commande de la machine, caractérisée en ce que le rail (20) est monté sur
l'extrémité supérieure de montants verticaux (10) fixés sur la paroi de chaque côté
des ouvertures (O₁ à O₄), et en ce que les panneaux transparents (T₁ à T₄), constitués
d'une plaque transparente (30) et d'un cadre (31), sont montés amovibles sur ces montants
(10).
4. Machine selon la revendication 3, caractérisée en ce que le cadre (31) relatif aux
panneaux de grande dimension (T₁, T₂, T₄) est muni de moyens de guidage (31a, 50)
en prise avec des moyens de guidage correspondants (10a) prévus sur les montants (10)
en vue d'autoriser le passage desdits panneaux de ladite première à ladite seconde
position.
5. Machine selon la revendication 3, caractérisée en ce que lesdits moyens de guidages
(31a, 10a) autorisent un basculement du grand panneau (T₁, T₂, T₄) selon un axe horizontal
situé à son extrémité inférieure, et des moyens supplémentaires de guidage (50, 52)
assurent le guidage de l'extrémité supérieure du panneau lorsqu'il bascule, au fur
et à mesure de son déplacement vers le haut, vers l'intérieur de la machine.