[0001] L'invention concerne un nouveau bâton de ski.
[0002] Comme on le sait, un bâton de ski est essentiellement constitué par une tige et une
poignée présentant une cavité alignée dans l'axe longitudinal de la poignée, insérée,
généralement à force ou par assemblage (collage-vissage-surmoulage..) sur l'extrémité
supérieure de la tige, dont l'extrémité inférieure reçoit la rondelle.
[0003] Dans le ski moderne, notamment en slalom, il est connu d'utiliser des bâtons dans
lesquels la pointe ne se situe pas dans le prolongement de l'axe de la poignée, de
façon à faciliter le planter en avant du bâton, à hauteur des spatules sans exagérer
la flexion du poignet du skieur, et aussi, pour améliorer la poussée du coureur au
départ d'une course.
[0004] En pratique, on connait déjà deux solutions permettant d'obtenir un tel résultat.
Les documents FR-A-2 517 551 et FR 2 509 186 proposent un déport de l'axe de la poignée
par rapport à l'axe de la tige, soit en coudant la tige en S, soit en utilisant une
poignée déportée.
[0005] Dans une autre solution, décrite dans le document FR-A-1 395 793, dite "correction
angulaire", le cintrage du haut de la tige, au niveau de son encastrement dans la
cavité de la poignée, forme un angle entre l'axe de la tige et l'axe de la poignée.
[0006] Dans ces deux formes de réalisation, la pointe du bâton ne se trouve plus dans le
prolongement de l'axe de la poignée, ce qui permet d'obtenir les avantages ci-dessus
mentionnés pour la pratique du slalom.
[0007] En revanche, dans la pratique du ski loisirs, il est préférable d'avoir un bâton
droit. Cela impose donc d'avoir plusieurs types de bâtons, en fonction de la pratique
envisagée.
[0008] L'invention pallie ces inconvénients. Elle vise un bâton de ski qui permette toutefois
une meilleure pratique du slalom et également la pratique du ski loisirs.
[0009] Ce bâton de ski constitué par une tige coudée, dont une extrémité est insérée dans
une cavité prévue à cet effet dans une poignée,
se caractérise :
- d'une part, en ce que la cavité d'insertion de la tige ménagée dans la poignée, est
inclinée par rapport à l'axe longitudinal de cette poignée ;
- et d'autre part, en ce que la poignée comporte des moyens pour :
. en un premier temps, donner une liberté en rotation à la tige par rapport à la poignée
et,
. en un deuxième temps, verrouiller la tige dans la position choisie dans la poignée.
[0010] Avantageusement, en pratique :
- l'angle d'inclinaison de la cavité d'insertion par rapport à l'axe longitudinal de
la poignée est égal à l'angle formé par les deux parties de la tige coudée ;
- cet angle est compris entre 1 et 6°, de préférence 3°;
- le sommet du coude formé par les deux parties de la tige, affleure la base de la poignée
;
- les moyens de solidarisation amovibles de l'extrémité supérieure de la tige dans la
cavité d'insertion sont constitués par un cliquet ou un ergot associé à un bouton,
des goupilles, des billes actionnées par un ressort de poussée, des crans.. .
[0011] D'autres modes de réalisation peuvent être envisagés de la façon suivante :
- les angles d'inclinaison de la cavité d'insertion prévue dans la poignée et des deux
parties de la tige coudée, ne sont pas d'égales valeurs ;
- le sommet du coude formé par les deux parties de la tige est situé, après emmanchement,
nettement au dessous de la base de la poignée, ce qui permet au bâton ainsi constitué
d'être, selon la position choisie de la tige, soit en déport axial, soit en correction
angulaire.
[0012] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit à l'appui des figures annexées.
[0013] La figure 1 représente en vue éclatée un bâton de ski conforme à l'invention.
[0014] Les figures 2 et 3 montrent respectivement ce bâton après emmanchement, de telle
façon que le sommet du coude formé par les deux parties de la tige, affleure la base
de la poignée, suivant deux positions différentes permettant respectivement la pratique
du ski loisirs (figure 2) et la pratique du slalom (figure 3).
[0015] Les figures 4 et 5 montrent ce bâton, après emmanchement, de telle façon que le sommet
du coude formé par les deux parties de la tige se situe en dessous de la base de la
poignée.
[0016] La figure 6 représente un moyen de solidarisation amovible de l'extrémité supérieure
de la tige avec la poignée.
[0017] Le bâton de ski selon l'invention comprend tout d'abord une tige désignée par la
référence générale (1), constituée en tout matériau connu pour cette application,
notamment en un tube métallique. Cette tige comprend essentiellement deux parties,
à savoir une partie supérieure (2) et un corps (3) formant entre elles un angle béta.
La partie inférieure (3) reçoit à son extrémité la rondelle (4) et une pointe (5).
Les deux parties (2) et (3) se rejoignent à un sommet (6).
[0018] De manière connue, le bâton de ski comprend également une poignée désignée par la
référence générale (10), avantageusement en matière plastique. Cette poignée (10)
comporte un sommet (11) et une base (12), ainsi qu'une cavité (13) dans laquelle est
insérée l'extrémité supérieure coudée (2) de la tige (1). Selon l'invention, l'axe
longitudinal (A,B) de cette cavité (13) est incliné d'un angle alpha par rapport à
l'axe longitudinal (C,D) de la poignée. Dans une forme de réalisation avantageuse,
les deux angles alpha et béta sont égaux et compris entre 1 et 6°, et préférentiellement
voisin de 3°.
[0019] Dans une première forme de réalisation montrée à la figure 2, le sommet (6) de la
tige (1) affleure la base (12), mais au voisinage de la face avant (14) de la poignée.
Il s'ensuit que les deux angles alpha et béta se soustraient ou s'annulent (si α =
β). Dans ce cas, le bâton est en position droite (axes de la tige et de la poignée
confondus), favorable pour la pratique du ski loisirs.
[0020] Dans la forme de réalisation montrée à la figure 3, la tige (1) a tourné de 180 degrés.
Le sommet (6) est alors placé en arrière de la poignée. Il s'ensuit que les deux angles
s'additionnent et que l'extrémité du bâton est fortement déplacé vers l'avant, ce
qui est favorable pour la pratique du slalom.
[0021] Dans les deux formes de réalisation montrées aux figures 4 et 5, le sommet (6) de
l'angle formé par les deux parties : haute (2) et basse (3) de la tige (1), est situé
nettement en dessous de la base (12) de la poignée, par exemple cent millimètres,
ce qui provoque :
- avec une orientation de la tige identique à celle décrite à la figure 2, un déport
axial (d) entre les axes (C,D) de la poignée et (E,F) de la partie basse de la tige
;
- avec une orientation de la tige semblable à celle décrite à la figure 3, une correction
angulaire identique.
[0022] La figure 6 illustre un moyen de solidarisation de la poignée sur la tige comprenant
une bague (20) de faible coefficient de frottement comme par exemple : du nylon, du
tétrafluoroéthylène, du bronze .., permettant à la tige (3) de tourner, à l'intérieur
de la poignée (10). Pour éviter le démanchement de la tige (3) lors de la rotation,
l'extrémité de cette tige (3) forme une collerette (37) qui vient prendre appui sur
le haut (38) de la bague (20). Cette bague (20), en une ou plusieurs parties, est
fixée par tous moyens appropriés à l'intérieur de la cavité (13) de la poignée. Une
gachette (30) articulée en (31) permet, en appuyant sur la base (32) de dégager le
doigt (34) de son orifice (35) prévu dans le haut de la tige. La tige peut alors être
tournée de 180°, afin de présenter, en face du doigt (34), l'orifice (36). Un ressort
de rappel (33) maintient alors la gachette en position de verrouillage.
1/ Bâton de ski, constitué par une tige (1) coudée, dont une extrémité (2) est insérée
dans une cavité (13) prévue à cet effet dans une poignée (10),
caractérisé :
- en ce que la cavité d'insertion (13) de la tige (1) ménagée dans la poignée (10),
est inclinée d'un angle alpha par rapport à l'axe longitudinal (C,D) de cette poignée
(10) ;
- et en ce que la poignée (10) comporte des moyens (30 à 37) pour :
. en un premier temps, donner une liberté en rotation à la tige par rapport à la poignée
et;
. en un deuxième temps, verrouiller la tige dans la position choisie.
2/ Bâton de ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'angle d'inclinaison
(alpha) de la cavité d'insertion (13) par rapport à l'axe longitudinal (C,D) de la
poignée (10) est égal à l'angle aigu (béta) formé par les deux parties (2,3) coudées
de la tige.
3/ Bâton de ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'angle d'inclinaison
(alpha) de la cavité d'insertion (13) par rapport à l'axe longitudinal (C,D) de la
poignée (10) est différent de l'angle aigu (béta) formé par les deux parties (2,3)
coudées de la tige.
4/ Bâton de ski selon les revendications 2 et 3, caractérisé en ce que les angles alpha
et béta sont compris entre 1 et 6°, et de préférence 3°.
5/ Bâton de ski selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le sommet
(6) du coude formé par les deux parties (2,3) affleure la base (12) de la poignée
(10).
6/ Bâton de ski selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les moyens
de solidarisation amovibles (30 à 37) de l'extrémité (2) du bâton dans la cavité inclinée
(13), sont choisis dans le groupe comprenant les cliquets, les ergots associés à un
bouton, les goupilles, les billes actionnées par un ressort de poussée, les crans.