[0001] L'invention est relative à un four de cuisson, notamment du type à nettoyage par
pyrolyse.
[0002] Les fours de cuisson à chauffage par résistances électriques comportent souvent une
position de nettoyage par pyrolyse. Ce nettoyage consiste à chauffer l'intérieur de
l'enceinte du four, à l'aide des résistances électriques de cuisson, à une température
de l'ordre de 500°C afin de brûler les résidus organiques sur les parois sans cependant
dégrader l'émail qui recouvre habituellement de telles parois.
[0003] Pour réaliser la pyrolyse, on utilise en général un catalyseur. Des fours de ce type
sont décrits par exemple dans les brevets français n° 2 365 927 et 2 588 641 au nom
de la demanderesse.
[0004] Les fours à nettoyage par pyrolyse sont jusqu'à présent assez onéreux notamment parce
que le contrôle du chauffage du four nécessite des sondes ou thermostats électromécaniques
relativement complexes. Le plus souvent ces thermostats électromécaniques présentent
trois positions qui correspondent à trois seuils de montée en température :
[0005] Le premier seuil est la température de 250°C au-dessus de laquelle le catalyseur
devient actif et à partir de laquelle on alimente les résistances à leur puissance
maximum, alors qu'au-dessous de cette température la puissance de chauffage doit être
limitée afin de minimiser l'émission des fumées résultant d'une combustion incomplète
en l'absence de catalyse.
[0006] Le second seuil est la température de 340°C à partir de laquelle les normes imposent
de ne plus autoriser l'ouverture de la porte du four.
[0007] Le troisième et dernier seuil est la température de 480°C proche de la température
maximum admissible et à partir de laquelle la puissance de chauffage doit être limitée
afin de ne pas risquer de dépasser la température admissible de 500°C.
[0008] L'invention vise à simplifier la réalisation d'un tel four à nettoyage par pyrolyse.
[0009] Elle est caractérisée en ce que le four comporte une sonde délivrant un signal électrique
représentant la température à l'intérieur de ce four et un microcontrôleur ou analogue
pour commander la puissance électrique fournie aux résistances chauffantes et, de
préférence, le verrouillage de la porte du four.
[0010] La sonde est par exemple une sonde à résistance au platine dont la précision est
plus ou moins 3°C pour des températures comprises entre 60 et 500°C.
[0011] Dans le mode de réalisation préféré la sonde et le microprocesseur, qui sont utilisés
pour commander les diverses fonctions associées au nettoyage par pyrolyse, sont également
utilisées pour commander le fonctionnement habituel du four, c'est-à-dire son fonctionnement
pour la cuisson ou le chauffage.
[0012] Il est à noter que l'utilisation d'une sonde de mesure de température de type électronique
associée à un microprocesseur n'est pas incompatible avec l'utilisation d'un thermostat
de type électromécanique pour commander l'interruption d'alimentation en énergie électrique
des résistances en cas de défaillance du circuit électronique, notamment si un interrupteur
électronique, tel qu'un triac, en série avec une résistance est en court-circuit.
[0013] L'invention a, selon un autre de ses aspects, pour but de simplifier la commande
du four.
[0014] A cet effet elle est caractérisée en ce que le four comporte une sonde de mesure
de température à l'intérieur de l'enceinte de cuisson délivrant un signal électrique
à un microprocesseur ou analogue, ce dernier commandant la puissance fournie aux diverses
résistances électriques de manière que la commande sur une position de cuisson ou
de chauffage entraîne automatiquement une commande de préchauffage, c'est-à-dire,
en général, une alimentation de tous les éléments chauffants à leur puissance maximum,
jusqu'à ce que soit atteinte la température désirée, la (ou les) résistance(s) correspondant
à la position commandée étant automatiquement seule(s) mise(s) en service après ce
préchauffage. Ainsi il n'est pas nécessaire de prévoir une commande spécifique de
préchauffage, ce qui simplifie l'utilisation du four.
[0015] De préférence un signal lumineux ou sonore prévient l'utilisateur quand la température
désirée est atteinte et quand, ainsi, le préchauffage s'arrête.
[0016] De façon plus générale le four selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte
des moyens automatiques de préchauffage qui sont mis en action quand est actionnée
une commande d'au moins une résistance du four, ce préchauffage s'arrêtant quand la
température désirée est atteinte.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront avec la description
de certains des ses modes de réalisation, celle-ci étant effectuée en se référant
aux dessins ci-annexés sur lesquels :
- la figure 1 est un schéma simplifié d'un four de cuisson,
- la figure 2 est un schéma électrique d'un four selon l'invention, et
- la figure 3 est un diagramme représentant la puissance de chauffage lors d'un nettoyage
par pyrolyse.
[0018] Dans l'exemple le four de cuisson 10 (figure 1) comporte de façon classique une résistance
de voûte (ou gril) 11 et une résistance de sole 12 permettant de cuire des aliments
disposés sur une étagère intermédiaire 13.
[0019] On prévoit, dans cet exemple, une seule résistance de voûte 11 et une seule résistance
de sole 12 (figure 2).
[0020] Les résistances 11 et 12 sont alimentées en parallèle par le secteur d'alimentation
en courant alternatif. la résistance 11 est en série avec un triac 15. De même la
résistance 12 est en série avec un triac 16.
[0021] La conduction des triacs 15 et 16 est commandée par un microprocesseur 17. A cet
effet, une sortie 17₁ du microprocesseur 17 est connectée à la gâchette du triac 15
par l'intermédiaire d'un circuit interface 18. De même une sortie 17₂ est connectée
à la gâchette du triac 16 par l'intermédiaire d'un autre circuit interface 19.
[0022] Par ailleurs le microprocesseur 17 comporte des entrées 17₃, 17₄, 17₅... sur lesquelles
sont appliqués des signaux binaires représentant des adresses de programmes en mémoire
du microprocesseur 17.
[0023] La sortie 17₁ commande la conduction du triac 15 de façon telle qu'à chaque alternance
du secteur alternatif (à fréquence 50 Hz) le triac soit conducteur pendant un temps
choisi en fonction de la puissance qu'on désire faire délivrer par la résistance 11.
Cette fraction de la durée de chaque alternance pendant laquelle la résistance 11
est alimentée est déterminée par le programme dans le microprocesseur 17.
[0024] De façon analogue les programmes du microprocesseur 17 commandent, par la sortie
17₂, la durée de conduction du triac 16 à chaque alternance du courant alternatif
du secteur.
[0025] Les entrées 17₃, 17₄ et 17₅, associées à des touches, respectivement 20, 21 et 22,
permettent des fonctionnements préprogrammés, comme on le verra plus loin.
[0026] Par ailleurs le microprocesseur comporte une entrée 17₇ sur laquelle est appliqué,
par l'intermédiaire d'un circuit interface 30, un signal électrique fourni par une
sonde à thermocouple 31 qui représente la température à l'intérieur de l'enceinte
du four 10. La sonde 31 est disposée à l'intérieur de cette enceinte.
[0027] Une autre entrée 17₈ du microprocesseur 17 reçoit, par l'intermédiaire d'un circuit
interface 32₁, un signal fourni par une résistance variable 32, ou roue codeuse, qui
représente la température désirée par l'utilisateur. L'affichage de cette température
de consigne est effectuée grâce à un organe d'actionnement se trouvant sur le tableau
de commande de l'appareil de cuisson.
[0028] Une sortie 17₉ du microprocesseur commande, par l'intermédiaire d'un circuit interface
33₁, un verrou 34 pour verrouiller ou déverrouiller automatiquement la porte (non
représentée) d'accès au four. Les circonstances dans lesquelles un tel verrouillage
intervient seront décrites plus loin.
[0029] Le microprocesseur présente encore deux autres entrées 17₁₀ et 17₁₁. L'entrée 17₁₀
est reliée à une résistance variable 25, ou une roue codeuse, par l'intermédiaire
d'un circuit interface 25₁. Le microprocesseur convertit la valeur de la résistance
ajustable 25 en une durée de conduction du triac 15 à chaque alternance du secteur.
La valeur de la résistance 25 est déterminée par l'utilisateur, par exemple à l'aide
d'un bouton rotatif ou d'un curseur à déplacement linéaire, en fonction de la puissance
d'alimentation qu'il désire pour la résistance 11.
[0030] De même, l'entrée 17₁₁ du microprocesseur 17 est connectée à une résistance variable
26 (ou roue codeuse) par l'intermédiaire d'un autre circuit interface 26₁. La résistance
26 joue, à l'égard du triac 16, le même rôle que celui joué par la résistance 25 à
l'égard du triac 15.
[0031] Dans un exemple les commandes sur les entrées 17₃, 17₄ et 17₅, qui représentent des
commandes préprogrammées, sont prioritaires par rapport aux commandes sur les entrées
17₁₀ et 17₁₁.
[0032] On a représenté sur la figure 3 un diagramme correspondant au programme associé à
l'entrée 17₃ qui est destiné à commander le nettoyage par pyrolyse. Le temps t est
porté en abscisses et la température T en ordonnées.
[0033] Le diagramme 50 représente donc la variation de la température T en degrés C en fonction
du temps t.
[0034] Tant que la température à l'intérieur de l'enceinte, détectée par la sonde 31, est
inférieure à 180°C, la puissance fournie aux résistances 11 et 12 est maximum, c'est-à-dire
que les triacs 15 et 16 sont, au cours de chaque alternance du secteur, conducteurs
en permanence. A partir de cette température de 180°C des fumées et de l'oxyde de
carbone CO risquent de se dégager en raison d'une combustion incomplète, et ceci d'autant
plus qu'à cette température le catalyseur (non montré), généralement prévu dans le
plafond de l'enceinte de cuisson, n'est pas encore actif. Dans ces conditions, une
fois que la température dans l'enceinte a dépassé 180°C (au temps t₁), le microprocesseur
commande une diminution de la puissance fournie aux résistances, notamment à la résistance
de sole 12, comme décrit dans le brevet français n° 2 588 641 au nom de la demanderesse.
De cette manière, tant que le catalyseur n'est pas amorcé, les déchets organiques
qui se trouvent habituellement en partie inférieure du four, ne sont pas brulés.
[0035] Ensuite (au temps t₂), quand est atteinte la température de 250°C, détectée par la
sonde 31, le programme commande de nouveau l'alimentation à pleine puissance des résistances
11 et 12 afin d'atteindre rapidement la température de 500°C. A partir de cette température
de 250°C le catalyseur est actif et il n'y a donc pratiquement plus d'émissions de
CO et de fumée.
[0036] Cependant, avant que soit atteinte la température de 500°C, le microprocesseur délivre,
quand a été atteinte la température de 350°C (au temps t₃), un signal sur sa sortie
17₉ qui actionne le verrou 34 pour empêcher l'ouverture de la porte d'accès au four.
Ce verrou 34 reste fermé tant que la température est supérieure à 350° C.
[0037] Lorsqu'est atteinte (au temps t₄) la température de 500° C ou une température légèrement
inférieure, par exemple 480°C, la puissance fournie aux résistances diminue de façon
importante afin de limiter les risques de dépassement de cette température de 500°C.
Le microprocesseur commande ensuite, pendant un temps déterminé par son programme,
le maintien de l'alimentation des résistances 11 et 12 de façon telle que la température
reste à la valeur de 500°C. L'arrêt du fonctionnement s'effectue de façon automatique,
cet arrêt étant également commandé par le microprocesseur 17.
[0038] La sonde 31 intervient aussi lors du fonctionnement habituel du four, c'est-à-dire
quand on fait appel à des programmes de cuisson spécifiques en mémoire du microprocesseur
et qui sont déclenchés par actionnement des touches 21, 22, etc.., ou quand on commande
directement, par les potentiomètres 25 et 26, la puissance fournie aux résistances
de chauffage 11 et 12.
[0039] Selon une autre disposition de l'invention, quand on applique sur l'une et/ou l'autre
des entrées 17₃, 17₄, 17₅, 17₁₀ et 17₁₁ une commande de fonctionnement du four on
provoque automatiquement, grâce à un programme dans le microprocesseur une alimentation
à pleine puissance des résistances 11 et 12, c'est-à-dire un préchauffage, tant que
la température affichée par l'élément 32 n'a pas été atteinte.
[0040] Ensuite, quand la température désirée a été atteinte le fonctionnement prévu - tel
que commandé par le signal sur l'entrée correspondante 17₃, 17₄, 17₅, 17₁₀ et 17₁₁
- s'effectue normalement. Autrement dit il n'est pas nécessaire de prévoir de commande
spéciale de préchauffage sur le panneau à la disposition de l'utilisateur. Ce dernier
est informé que le préchauffage est terminé par un signal sonore ou un signal lumineux
produit par une alarme 51 commandée par une sortie 17₁₅ du microprocesseur, cette
sortie étant reliée à l'alarme 51 par l'intermédiaire d'un circuit interface 51₁.
[0041] Quel que soit le mode de réalisation le microprocesseur peut être utilisé non seulement
pour commander la puissance dans les résistances de chauffage ou cuisson et le verrouillage,
mais aussi pour commander automatiquement la mise en action d'autres organes du four
tels qu'un ventilateur lors de la pyrolyse ou lors de la cuisson, ou encore la rotation
d'un tourne-broche.
1. Four comportant une résistance de sole (12) et une résistance de voûte (11), caractérisé
en ce qu'il comprend une sonde (31) de mesure de température dans l'enceinte du four
délivrant un signal électrique à un microprocesseur (17) ou analogue commandant la
puissance fournie aux résistances de chauffage ou cuisson en fonction de signaux appliqués
sur des entrées (17₃, 17₄, 17₅, 17₁₀, 17₁₁) de commande et de l'écart entre la température
dans l'enceinte, mesurée par la sonde (31), et une température de consigne, et en
ce que le microprocesseur est programmé pour qu'une commande de chauffage ou cuisson
provoque automatiquement un préchauffage qui est interrompu quand la température désirée
est atteinte.
2. Four selon la revendication 1, caractérisé en ce que le microprocesseur (17) comporte
une sortie (17₁₅) délivrant un signal de déclenchement d'une alarme (51) quand la
température de consigne a été atteinte.
3. Four selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que, lors du préchauffage, les
résistances de sole et de voûte (11, 12) sont alimentées à pleine puissance.
4. Four selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le panneau de commande
est dépourvu de commande spécifique de préchauffage.
5. Four de cuisson, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens automatiques de préchauffage
mis en action lorsqu'au moins une résistance de chauffage ou de cuisson est actionnée.
6. Four de cuisson à résistances électriques de sole (12) et de gril (11) et à nettoyage
par pyrolyse, comprenant une sonde (31) de mesure de la température à l'intérieur
de l'enceinte du four délivrant un signal électrique à l'entrée (17₇) d'un microprocesseur
(17) ou analogue qui commande la puissance de l'alimentation fournie aux résistances
de sole (12) et de gril (11) lors du nettoyage par pyrolyse, caractérisé en ce que,
comportant un catalyseur pour obtenir une combustion complète lors du nettoyage par
pyrolyse, ce catalyseur n'étant actif qu'à partir d'une température élevée déterminée
mais cependant inférieure à la température maximum de l'opération de pyrolyse, le
microprocesseur (17) est programmé pour commander : d'abord l'alimentation des résistances
chauffantes à une puissance donnée, ensuite diminuer cette puissance jusqu'à ladite
température déterminée, et alimenter ces résistances de nouveau à ladite puissance
donnée au-dessus de cette température déterminée jusqu'à la température de pyrolyse.
7. Four selon la revendication 6, caractérisé en ce que, comportant un moyen (32) pour
afficher une température désirée dans l'enceinte du four, le microprocesseur (17)
est programmé pour, lors de la cuisson, commander la puissance fournie aux résistances
de chauffage en fonction de la température désirée et de la température mesurée par
ladite sonde (31).
8. Four selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que le microprocesseur comporte
une sortie (17₉) de commande de verrouillage (34) de la porte d'accès au four quand
la température dans l'enceinte dépasse une valeur déterminée.
9. Four selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que la sonde est une
sonde à résistance au platine de précision + 3° C pour des températures comprises
entre 60 et 500° C.