[0001] L'invention concerne un procédé de réglage de luminance d'un écran du type panneau
à plasma alternatif, permettant notamment d'agir par lignes ou par bandes en vue de
créer des surbrillances ou des sous-brillances localisées de l'écran.
[0002] Les panneaux à plasma de type alternatif, appelés dans la suite de la description
"PaP.Ac", présentent une propriété de mémoire qui permet de dissocier les fonctions
d'adressage (commande d'écriture ou d'effacement de l'information), de l'entretien
des décharges lumineuses qui sert à produire la plus grande partie de la lumière utile.
Aussi, une méthode classique de réglage de la luminance globale de l'écran consiste
à ajuster la fréquence de signaux d'entretien qui réalisent l'entretien des décharges,
entretien par lequel des cellules à l'état "inscrit" produisent de la lumière.
[0003] Le fonctionnement et la structure des "PaP.Ac" sont en eux-mêmes bien connus. Les
panneaux sont par exemple du type à deux électrodes croisées pour définir une cellule
de décharge, comme décrit par exemple dans un brevet français au nom de THOMSON-CSF
publié avec le n° 2.417.848 ; des décharges d'adressage et des décharges d'entretien
étant réalisées entre deux mêmes électrodes. Ces panneaux peuvent aussi être du type
à entretien coplanaire, avec par exemple trois électrodes croisées pour définir une
cellule, de manière que des décharges d'adressage et des décharges d'entretien puissent
s'effectuer entre des électrodes différentes, comme décrit notamment dans une demande
de brevet européen EP-A-0135 382 et dans une demande de brevet français publiée avec
le n° 2 629 265.
[0004] Dans les "PaP. Ac" à entretien coplanaire ou non, l'adressage d'une cellule donnée
(c'est-à-dire son inscription ou son effacement) est réalisé par la sélection des
deux électrodes croisées correspondantes, auxquelles on applique des créneaux de tension
appropriés à créer, entre ces deux électrodes, une différence de potentiel telle qu'elle
engendre une décharge d'inscription ou d'effacement.
[0005] Une méthode classique d'adressage consiste à opérer ligne par ligne : dans ce cas
toutes les cellules d'une ligne sont commandées pour être mises toutes en un même
état, l'état "effacé" par exemple (opération semi-sélective) et cette opération est
suivie d'une opération sélective durant laquelle une ou des cellules sélectionnées
de ce'tte même ligne sont "inscrites".
[0006] Les opérations semi-sélective et sélective sont accomplies pour chaque ligne durant
une phase d'adressage, avec un décalage de temps d'une ligne à une ligne suivante
qui correspond à la durée d'un cycle de ligne.
[0007] Dans chaque cycle de ligne, généralement la phase d'adressage est suivie d'une phase
spécifique d'entretien, de telle sorte que, pour chaque ligne de cellules, entre deux
phases d'adressages consécutives les cellules à l'état "inscrit" sont activées par
les signaux d'entretien.
[0008] Il est à noter que généralement l'adressage par opération semi-sélective et sélective
et effectué par superposition de créneaux d'adressage sur des créneaux de base, comme
expliqué par exemple dans les demandes de brevet français au nom de THOMSON-CSF n°
88 11 248 et n° 88 11247, cette dernière demande de brevet devant être considérée
comme faisant partie de la présente description.
[0009] En prenant pour exemples les "PaP Ac" à entretien coplanaire, ces panneaux comprennent
généralement un réseau d'électrodes appelées électrodes colonnes, dont la fonction
est uniquement une fonction d'adressage et qui sont croisées avec des paires d'électrodes
d'entretien ; chaque paire étant formée d'une électrode du type adressage-entretien
ayant une fonction d'adressage plus une fonction d'entretien, et d'une électrode ayant
uniquement une fonction d'entretien. Chaque croisement d'une électrode colonne avec
une paire d'électrodes définit une cellule, de telle manière que les cellules sont
disposées en lignes et en colonnes ; à chaque ligne de cellules correspond une paire
d'électrodes d'entretien.
[0010] L'adressage sélectif est effectué entre une électrode colonne et une électrode d'adressage-entretien
; l'adressage semi-sélectif (une ligne entière) peut s'effectuer entre les deux électrodes
d'une même paire. Les décharges d'entretien sont obtenues par application de signaux
d'entretien aux deux électrodes d'une même paire.
[0011] Habituellement l'entretien est assuré en créant simultanément, ou tout au moins à
des instants proches, un front de tension montant sur l'une des électrodes, l'électrode
d'adressage-entretien par exemple et un front de tension descendant sur l'électrode
uniquement d'entretien : ces deux variations s'ajoutent et engendrent une décharge
d'entretien. Ceci est obtenu généralement à l'aide de créneaux de tension cycliques
qui sont appliqués aux deux électrodes d'une même paire avec des polarités opposées
et qui constituent les signaux d'entretien.
[0012] Ainsi des créneaux de tension sont appliqués en permanence à toutes les lignes de
cellules, créneaux qui forment des signaux d'entretien durant les phases d'entretien,
et qui constituent des créneaux de base durant les phases d'adressage ; des créneaux
d'adressage (réalisant l'inscription ou l'effacement) sont superposés à ces créneaux
de base uniquement sur l'électrode d'adressage-entretien de la ligne adressée. Les
créneaux de base ont sensiblement une même amplitude que les créneaux pour signaux
d'entretien, de telle sorte qu'ils peuvent engendrer au moins une décharge lumineuse.
[0013] Il est à noter que les électrodes d'adressageentretien sont individualisées, alors
qu'au contraire les électrodes uniquement d'entretien reçoivent simultanément des
créneaux identiques et sont généralement reliées entre elles.
[0014] Dans les "PaP. Ac", la luminance est habituellement réglée de deux manières distinctes
et complémentaires :
- soit globalement (pour l'ensemble de l'écran) en jouant sur la fréquence des signaux
d'entretien ; les luminances de chacun des points sont alors les mêmes : elles sont
proportionnelles à la fréquence d'entretien ;
- soit point par point, par tramage temporel comme décrit par exemple dans les brevets
français publiés avec les n° 2 519 170 et n° 2 536 565 ; on obtient ainsi des niveaux
intermédiaires de luminance (appelés "teintes de gris" ) qui permettent dans les images
affichées des effets de dégradé ou, dans le cas par exemple de menus informatiques,
la présentation de zones uniformes à luminance réduite.
[0015] Ces deux méthodes ne permettent pas d'obtenir, de manière simple, des cas intermédiaires,
tels que le réglage de la luminance par bandes ou par paquets de lignes.
[0016] Le procédé de l'invention est simple à mettre en oeuvre et il s'applique aussi bien
aux réglages de la luminance dans les cas intermédiaires ci-dessus mentionnés que
pour régler la luminance globale.
[0017] Le procédé de l'invention trouve en outre une application particiulièrement intéressante
dans les "PaP. Ac" polychromes, pour l'équilibrage des couleurs.
[0018] Selon l'invention un procédé de commande d'un panneau à plasma alternatif, ledit
panneau comportant une pluralité de cellules disposées en lignes et en colonnes, le
procédé consistant à commander l'état "inscrit" ou l'état "effacé" des cellules et
à appliquer aux cellules des signaux d'entretien de manière à activer les cellules
à l'état "inscrit", est caractérisé en ce qu'il consiste à inhiber la transmission
d'un ou de plusieurs signaux d'entretien vers les cellules d'au moins une ligne de
manière à réduire la luminance de cette ligne.
[0019] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages qu'elle procure apparaîtront
à la lecture de la description qui suit, faite à titre d'exemple non limitatif en
référence aux figures annexées parmi lesquelles :
- la figure 1 montre de manière schématique, et à titre d'exemple non limitatif, un
panneau à plasma alternatif auquel peut s'appliquer le procédé conforme à l'invention
;
- les figures 2a, 2b, 2c illustrent le fonctionnement d'un panneau à plasma coplanaire
fonctionnant sous la commande du procédé de l'invention ;
- les figures 3a à 3e illustrent les possibilités offertes par le procédé de l'invention
;
- les figures 4a, 4b, 4c illustrent l'application du procédé de l'invention à la commande
d'un panneau à plasma à deux électrodes croisées pour définir une cellule.
[0020] La figure 1 montre un panneau à plasma 1 alternatifauquel peut s'appliquer un mode
préféré du procédé de l'invention.
[0021] Dans l'exemple non limitatif décrit le panneau 1 est du type à entretien coplanaire.
Il comporte un réseau d'électrodes colonnes X1 à X4 qui sont croisées de manière classique
avec des paires d'électrodes P1 à P9 d'entretien disposées en lignes. Chaque paire
P1 à P9 d'électrodes comprend une électrode d'adressage-entretien Y1 à Y9 et une électrode
uniquement d'entretien E1 à E9 : les électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y9 remplissent
d'une part une fonction d'adressage en coopération avec les électrodes colonnes X1
à X4 et, d'autre part, une fonction d'entretien avec les électrodes uniquement d'entretien.
En conséquence, ces électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y9 doivent être individualisées
et elles sont reliées chacune à une sortie séparée d'un registre d'adressage ligne
3, lequel délivre des signaux SAE utiles à l'adressage et à l'entretien.
[0022] Les électrodes uniquement d'entretien E1 à E9 n'assurent qu'une fonction d'entretien,
elles peuvent donc être toutes reliées à une même sortie d'un générateur d'impulsions
4, dont elles reçoivent des signaux d'entretien SE.
[0023] Les électrodes colonnes X1 à X4 assurent une fonction d'adressage, elles sont donc
individualisées et reliées chacune à une sortie séparée d'un registre d'adressage
colonne 5 délivrant des signaux d'adressage SA.
[0024] Les commandes de fonctionnement et la synchronisation des deux registres d'adressage
3, 5 et du générateur 4 sont gérées de manière traditionnelle par un dispositif de
commande 12.
[0025] Chaque croisement d'une électrode colonne X1 à X4 avec une paire P1 à P9 d'électrodes
définit une cellule C1 à C36, les cellules étant ainsi disposées en lignes L1 à L9
et en colonnes.
[0026] Dans l'exemple non limitatif de la description seulement 4 colonnes X1 à X4 et 9
paires P1 à P9 formant 9 lignes L1 à L9 sont représentées, qui définissent un écran
de 36 cellules, mais dans l'esprit de l'invention des nombres différents de lignes
et de colonnes peuvent être utilisés et l'écran peut comporter beaucoup plus de lignes,
par exemple 480, 1. 000 ou plus.
[0027] Dans une première version du procédé de l'invention, une caractéristique du procédé
consiste à supprimer, c'est-à-dire à ne pas appliquer, à au moins une ligne L1 à L9
de cellules, les signaux d'entretien SE délivrés par le générateur d'impulsions 4
; ceci étant obtenu en n'appliquant pas ces signaux d'entretien à l'électrode uniquement
d'entretien E1 à E9 correspondante.
[0028] Si ces signaux ne sont pas appliqués aux électrodes E1 à E9 uniquement d'entretien
de toutes les lignes L1 à L9, on supprime les décharges d'entretien et donc on réduit
de manière globale la luminance de l'écran ; et on augmente de manière globale cette
luminance quand on applique à nouveau ces signaux.
[0029] Si on n'agit pas sur toutes les lignes de l'écran, mais seulement sur certaines d'entre
elles par exemple groupées par paquets, on obtient des effets localisés de sous-brillance
ou surbrillance.
[0030] Par exemple, si on n'alimente pas en signaux d'entretien les seconde, troisième,
septième et huitième électrodes uniquement d'entretien E2, E3, E7 et E8, il ne se
produit pas de décharges d'entretien pour les cellules formées par les paires P2,
P3, P7, P8 c'est-à-dire les lignes L2, L3, L7, L8. Les cellules de ces lignes produisent
moins de lumière et constituent sur l'écran des zones de sous-brillance, par rapport
aux lignes de cellules L1, L4, L5, L9 qui sont normalement alimentées.
[0031] Ainsi, en supprimant les signaux d'entretien appliqués à certaines électrodes uniquement
d'entretien, on supprime l'entretien coplanaire pour les lignes L1 à L9 correspondantes,
et la lumière produite par les cellules de ces lignes est alors due uniquement aux
décharges produites entre les électrodes colonnes X1 à X4 et les électrodes d'adressage-entretien
Y1 à Y9.
[0032] Pour obtenir une surbrillance localisée, par exemple des lignes L2, L3, L7, L8, il
faut agir de la manière contraire, en appliquant les signaux d'entretien à ces lignes
L2, L3, L7, L8 et en ne l'appliquant pas aux autres lignes L1, L4, L5, L6, L9.
[0033] Ces deux niveaux de luminance peuvent être obtenus de manière simple, par exemple
en actionnant un simple interrupteur I1 disposé entre le générateur d'impulsions 4
et les électrodes uniquement d'entretien E1 à E9, alors que jusqu'à présent il était
connu d'agir sur les signaux d'entretien de façon complexe en jouant sur la fréquence
de ces signaux.
[0034] En fait, dans le procédé de l'invention, on ne supprime pas les signaux d'entretien
SE mais on inhibe leur transmission vers les cellules.
[0035] Le passage d'un niveau de luminance à l'autre peut se faire globalement pour tout
l'écran, il suffit alors de couper la transmission générale du signal d'entretien
SE ou de l'établir à l'aide de l'interrupteur I1 par exemple.
[0036] Les modifications de luminance peuvent s'accomplir également par paquets de une ou
plusieurs lignes contiguës comme déjà expliqué plus haut, pour des lignes dont les
positions sont prédéterminées ou non.
[0037] Dans le cas de lignes prédéterminées, on peut séparer ces lignes des autres, et par
exemple les relier par mêmes paquets au générateur 4 par l'intermédiaire par exemple
d'un second interrupteur I2 pour chaque paquet, comme représenté sur la figure 1 avec
les lignes uniquement d'entretien E3, E4.
[0038] Une autre méthode consiste à implanter des électrodes uniquement d'entretien pour
les lignes L1 à L9 que l'on veut plus lumineuses. Par exemple, si l'on prévoit que
les seconde et troisième lignes L2, L3 seront plus lumineuses, on implante seulement
les seconde et troisième électrodes uniquement d'entretien E2, E3 et pas les autres.
[0039] Il est possible aussi d'agir de façon logicielle, avec possibilité d'action sur toutes
les lignes L1 à L9 ou seulement quelques unes d'entre elles. A cet effet, on peut
disposer en série avec toutes les électrodes uniquement d'entretien E1 à E9, un élément
de commutation électronique, un transistor T1 à T9 par exemple (symbolisé par un cadre
en traits pointillés). Ces éléments de commutation sont reliés (d'une manière en elle-même
classique non représentée) au dispositif de commande 12, par lequel on choisit ainsi
électroniquement les électrodes uniquement d'entretien E1 à E9 auxquelles seront appliqués
des signaux d'entretien SE.
[0040] Une autre possibilité intéressante qu'offre le procédé de l'invention s'applique
au réglage des couleurs d'un panneau polychrome. En effet, si l'on regroupe des cellules
de mêmes couleurs dans de mêmes paquets d'électrodes uniquement d'entretien, on peut
conférer à chaque couleur deux niveaux d'intensité.
[0041] Par exemple : les cellules des lignes L1, L4, L7 peuvent correspondre à la couleur
bleue B ; les cellules des lignes L2, L5, L8 à la couleur rouge et les cellules des
lignes L3, L6 et L9V à la couleur verte. Si l'on relie ces trois groupes de lignes
au générateur 4 chacun par l'intermédiaire d'un interrupteur (non représenté), on
peut obtenir deux niveaux d'intensité pour chaque couleur.
[0042] Le fait de ne pas transmettre à certaines ou à toutes les électrodes uniquement d'entretien
E1 à E9, les signaux d'entretiens SE délivrés par le générateur 4, a pour effet de
réduire la différence de potentiel engendrée entre les deux électrodes des paires
P1 à P9 correspondantes, c'est-à-dire de réduire l'amplitude des fronts montants ou
descendants précédemment mentionné, au point qu'aucune décharge ne se produit entre
ces deux électrodes.
[0043] Aussi, selon une autre version du procédé de l'invention, l'effet ci- dessus mentionné
est obtenu en agissant au niveau d'au moins une des électrodes d'adressage-entretien
Y1 à YE9 en ne transmettant pas à cette électrode une partie des signaux SAE utile
à l'entretien.
[0044] Les figures 2a, 2b et 2c à lire en même temps, illustrent à titre d'exemple non limitatif
les signaux d'entretien appliqués aux paires P1 à P9 : la figure 2a représente les
signaux SAE appliqués aux électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y9 ; la figure 2b
représente les signaux SE appliqués aux électrodes uniquement d'entretien E1 à 9 et
la figure 2c illustre les différences de potentiels SAE-SE engendrées entre les deux
électrodes d'une même paire P1 à P9 par l'application de ces signaux ou de l'un de
ces signaux.
[0045] A un instant t0 : le signal SAE est à un potentiel + V1 stable, positif par rapport
à une tension de référence VR ; le signal SE est à un potentiel stable -V2 négatif
par rapport à la tension de référence VR ; la différence de potentiel SAE-SE est positive
avec une valeur + V3 égale à la somme des tensions V1 et V2 (V3 = V1 + V2).
[0046] A un instant t1, le signal SAE passe à un potentiel négatif -V1 et engendre une variation
négative de la différence de potentiel SAE-SE qui passe à une valeur V5 correspondant
à V2-V1 (V5 = V2 - V1).
[0047] A un instant t1′ qui suit et qui est proche de l'instant t1, le signal SE s'inverse
et passe de la tension négative -V2 à une tension positive +V2, ce qui engendre une
nouvelle variation négative de la différence SAE-SE qui passe à une valeur négative
- V3, variation qui s'ajoute à celle déjà produite à l'instant t1 et qui engendre
une décharge d'entretien (non illustrée).
[0048] A l'instant t2, le signal SE s'inverse et passe à -V2, ce qui provoque une variation
positive de la différence SAE-SE qui passe à la valeur V5 (V5 = V2 - V1).
[0049] A un instant suivant t2′ proche de t2, le signal SAE passe de -V1 à +V1 et provoque
une nouvelle variation positive de la différence SAE-SE qui passe à +V3, d'où résulte
une nouvelle décharge d'entretien.
[0050] A l'instant t3, on retrouve des variations comparables à celles produites à l'instant
t1 : le signal SAE passe à -V1 et la différence SAE-SE passe à la valeur V5.
[0051] Dans le fonctionnement classique, à un instant t3′ proche de l'instant t3, doit survenir
un créneau positif du signal SE (représenté en traits pointillés) qui doit provoquer
à cet instant t3′ et à un instant t4 les mêmes effets que ceux mentionnés pour les
instants t1′ et t2.
[0052] Si conformément à l'invention on ne transmet pas ce créneau de tension du signal
SE à une ou à des électrodes uniquement d'entretien E1 à E9, on supprime les décharges
d'entretien des instants t3′ et t4 pour les paires P1 à P9 correspondantes. En effet,
du fait qu'à chacun de ces instants t3′ et t4 il n'existe qu'un seul front provenant
du signal SAE, l'entretien est "tronqué" et si les tensions sont correctement réglées,
la décharge lumineuse ne se produit pas.
[0053] Aussi, le signal de différence SAE-SE est maintenu à la valeur V5 (V5 = V2 - V1)
depuis l'instant t3 jusqu'à un instant t4′ où il passe à +V3, par suite de la variation
positive du signal SAE qui est alors passé à +V1.
[0054] Ceci n'altère pas le bon fonctionnement de la cellule de décharge au cycle suivant
(la mémoire nécessaire au bon fonctionnement est conservée) et on peut retrouver aux
instants t5, t5′, t6, t6′ qui suivent un même fonctionnement qu'aux instants t1, t1′,
t2, t2′.
[0055] Cependant, comme il a été mentionné plus haut, il est possible d'agir d'une manière
semblable au niveau des électrodes Y1 à Y9 d'adressage-entretien, en ne transmettant
pas le signal SAE à une ou plusieurs de ces électrodes de manière à engendrer un ou
plusieurs "entretiens tronqués" successifs, l'inhibition de la transmission du signal
SAE étant alors réalisée par exemple directement dans le registre d'adressage ligne
3.
[0056] Ainsi dans l'art antérieur, l'instant t8′ correspondrait à une variation positive
du signal SAE de -V1 vers +V1, et l'instant suivant t9 correspondrait à une variation
négative de ce signal de +V1 vers -V1, ces variations étant montrées sur la figure
2a en traits pointillés. Mais conformément à l'invention ce signal n'est pas appliqué
à au moins une des électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y9, de telle sorte que pour
la paire P1 à P9 correspondante est réalisé un "entretien tronqué" : il n'y a pas
de décharges lumineuses à l'instant t8′, c'est-à-dire que la différence SAE-SE reste
à la valeur V5 = V2 - V1 depuis un instant t8 jusqu'à un instant t10 malgré l'existence
de variations du signal SE à l'instant t8.
[0057] Bien entendu, le principe de "l'entretien tronqué" par le signal SAE appliqué aux
électrodes d'adressage-entretien peut s'appliquer à l'ensemble du panneau. Mais il
peut s'appliquer aussi sélectivement électrode par électrode, ou paquet par paquet
d'électrodes : on retrouve toutes les possibilités déjà mentionnées plus haut à propos
des électrodes uniquement d'entretien, mais avec une plus grandie facilité pour des
réglages plus fins en jouant sur le nombre de fronts supprimés.
[0058] Les figures 3a à 3e illustrent à titre d'exemple non limitatif un cas où l'entretien,
pour trois paires d'électrodes P1, P2, P3 par exemple, est réalisé de manière différente
pour chaque paire en jouant sur les signaux SE appliqués aux électrodes uniquement
d'entretien E1, E2, E3.
[0059] La figure 3a représente des signaux d'adressage SA appliqués aux électrodes colonnes
X1 à X9 ; la figure 3b représente les signaux SAE appliqués simultanément et d'une
même manière à toutes les électrodes d'adressage-entretien Y1 à Y9 ; les figures 3c,
3d, 3e représentent respectivement des signaux SE1, SE2, SE3 appliqués à la première,
la seconde et la troisième électrodes uniquement d'entretien E1, E2, E3.
[0060] La transmission des signaux d'entretien SE1 à l'électrode E1 a été totalement inhibée
: dans ce cas les décharges lumineuses de la ligne L1 sont réduites à celles engendrées
uniquement entre les électrodes colonnes et les électrodes d'adressage-entretien,
et la luminance de cette ligne est minimum, par exemple Lmin égale 30 cd/m².
[0061] Les signaux d'entretien SE2 transmis à la seconde électrode uniquement d'entretien
E2 sont au nombre maximum, et par suite, la luminance de la seconde ligne L2 est maximum,
par exemple Lmax égale 100 cd/m².
[0062] Les signaux d'entretien SE3 transmis à la troisième électrode uniquement d'entretien
E3 sont en un nombre intermédiaire, 2 sur 5 par exemple : dans ce cas la luminance
de la troisième ligne L3 est égale à la luminance minimum Lmin + 2/5 de Lmax-Lmin,
soit 58 cd/m².
[0063] Il est à noter que l'invention peut s'appliquer également aux panneaux non coplanaires,
c'est-à- dire aux panneaux comportant seulement deux électrodes croisées pour former
une cellule. Un tel panneau à plasma pourrait être représenté par la figure 1 en supprimant
toutes les électrodes uniquement d'entretien. Pour un tel panneau à plasma, dont les
électrodes lignes seraient groupées par exemple en deux paquets dont l'un recevrait
le nombre maximum de signaux d'entretien et dont l'autre recevrait 2 signaux sur 5,
les lignes à plus forte luminance auraient par exemple 30 cd/m² et les lignes à plus
faible luminance auraient environ 12 cd/m².
[0064] Mais dans le cas de ces panneaux à deux électrodes par cellule et contrairement au
cas des panneaux coplanaires, le réglage de luminance par ligne interfère avec la
fonction d'adressage : dans la mesure où la fonction d'adressage est assurée par le
même type d'électrodes que celui sur lesquelles porte la suppression de fronts d'entretien,
il faut nécessairement que le réglage des entretiens s'accomplisse en dehors des cycles
d'adressage.
[0065] Les cycles d'adressage représentent en pratique une partie importante de temps de
trame, par exemple, pour un écran de 480 lignes rafraîchi toutes les 20 ms, l'adressage
occupe environ 480 x 20 µs/ligne, soit 9,6 ms qui représentent 48 % du temps total.
Il en résulte que les possibilités de réglage des entretiens sont relativement limitées.
Cette contrainte peut être tournée en intercalant entre les phases d'adressage, des
cycles d'entretien à durée réduite.
[0066] Les figures 4a, 4b, 4c illustrent une telle organisation, pouvant être appliquée
particulièrement, mais non exclusivement, au cas des panneaux à plasma alternatifs
à deux électrodes croisées par cellule.
[0067] La figure 4a représente des signaux d'adressage SX appliqués aux électrodes colonnes.
La figure 4b représente des signaux d'adressage et des signaux d'entretien appliqués
à une électrode ligne, correspondant à une ligne Li pour laquelle on désire la luminance
maximum. La figure 4c montre des signaux d'adressage et d'entretien appliqués à l'électrode
ligne d'une ligne Li+1 suivante pour laquelle on désire une luminance réduite.
[0068] Dans les signaux appliqués à chacune des lignes, on trouve des phases d'adressage
PA entre lesquelles sont intercalées des phases d'entretien PE.
[0069] D'une manière en elle-même classique chaque phase d'adressage comporte un créneau
de base d'effacement CBe à l'intérieur d'un cycle d'effacement CE, suivi d'un cycle
d'inscription CI comportant un créneau de base d'inscription CBi. Les phases d'adressage
PA1, PA2 ont une durée de l'ordre de 20 µs et dans le cas par exemple d'un panneau
de 480 lignes, le temps disponible pour les phases d'entretien PE est de 21,6 µs ;
ceci autorise au maximum 4 cycles d'entretien CS1 à CS4 consécutifs ayant chacun une
durée plus faible qu'un cycle d'effacement ou d'inscription CE, C1, ce qui permet
5 niveaux de luminance.
[0070] Dans le cas de la ligne Li (figure 4b), on suppose que la première phase d'adressage
PA1 sert à l'adressage de cette ligne, et en conséquence et de manière classique,
d'une part, une impulsion d'effacement IE est superposée au créneau d'effacement Cbe
et, d'autre part, une impulsion d'inscription Ii est superposée au créneau de base
d'inscription CBi. La première phase d'adressage PA1 est suivie, pour la ligne Li,
des 4 cycles d'entretien CS1 à CS4. Puis la phase d'entretien PE1 est suivie d'une
seconde phase d'adressage PA2, et ainsi de suite.
[0071] Dans l'exemple non limitatif montré à la figure 4c, la ligne Li+1 voit également
la phase d'adressage PA1, suivie d'une phase d'entretien PE1, elle-même suivie d'une
seconde phase d'adressage PA2, etc... ; l'adressage de la ligne Li+1 étant effectué
durant la seconde phase d'adressage PA2.
[0072] Conformément à l'invention, en vue de réduire la luminance de la ligne Li+1, le nombre
de cycles d'entretien CS1 à CS4 transmis est inférieur à celui qui est transmis pour
la ligne Li.
[0073] Bien entendu, cette dernière version du procédé de l'invention peut s'appliquer elle
aussi au cas des panneaux à plasma polychromes, en vue d'équilibrer électroniquement
les couleurs.
[0074] Il est à noter que les noms de "ligne" et "colonne" donnés aux électrodes ne préjugent
pas nécessairement de l'orientation horizontale ou verticale de ces électrodes, même
si le plus souvent une rangée horizontale de cellules est appelée "ligne".
1 - Procédé de commande d'un panneau à plasma alternatif, ledit panneau (1) comportant
une pluralité de cellules (C1 à C36) disposées en lignes (L1 à L9) et en colonnes,
le procédé consistant à commander l'état "inscrit" ou l'état "effacé" des cellules
et à appliquer aux cellules des signaux d'entretien de manière à activer les cellules
à l'état "inscrit", caractérisé en ce qu'il consiste à inhiber la transmission d'un
ou de plusieurs signaux d'entretien (SE, SAE) vers les cellules (C1 à C36) d'au moins
une ligne (L1 à L9) de manière à réduire la luminance de cette ligne.
2 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à inhiber la transmission
des signaux d'entretien vers plusieurs lignes (L1 à L9) ou paquets de lignes de manière
à constituer des zones ayant des luminances différentes.
3 - Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il consiste à inhiber la transmission
des signaux (SE, SAE) simultanément vers plusieurs lignes (L1 à L9) et de manière
différente entre au moins deux lignes.
4 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à inhiber la transmission
des signaux d'entretien (SE, SAE) d'une même manière pour toutes les lignes (L1 à
L9) du panneau (1).
5 - Procédé selon l'une des revendications précédentes, le panneau à plasma étant du
type à entretien coplanaire ayant des électrodes d'adressage-entretien (Y1 à Y9) et
des électrodes uniquement d'entretien (E1 à E9), caractérisé en ce qu'il consiste
à intervenir sur la transmission des signaux d'entretien (SAE) appliqués aux électrodes
d'adressage-entretien.
6 - Procédé selon l'une des revendications précédentes, le panneau à plasma étant du
type à entretien coplanaire comportant des électrodes colonnes (X1 à X4) croisées
avec des électrodes d'adressage-entretien (Y1 à Y9) et avec des électrodes uniquement
d'entretien (E1 à E9), caractérisé en ce qu'il consiste à intervenir sur la transmission
des signaux d'entretien (SE) appliqués aux électrodes uniquement d'entretien (E1 à
E9).
7 - Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il consiste à prévoir au moins
une ligne (L1 à L9) à luminance plus faible et à réaliser cette ligne avec uniquement
une électrode d'adressage-entretien (Y1 à Y9) croisée avec les électrodes colonnes
(X1 à X4).
8 - Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il consiste à disposer au
moins un élément de commutation (10) en série avec l'alimentation en signaux d'entretien
d'au moins une électrode uniquement d'entretien (E1 à E9).
9 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le
panneau à plasma est du type à deux électrodes croisées pour définir une cellule.
10 - Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le panneau
à plasma est du type polychrome comportant des cellules ayant au moins deux couleurs
différentes, et en ce qu'il consiste à disposer les cellules de manière que chaque
ligne (L1 à L9) soit formée par des cellules d'une même couleur.