[0001] La présente invention concerne les disjoncteurs comportant un dispositif d'actionnement
manuel pour les amener en position d'ouverture ou de fermeture et pouvant disjoncter
automatiquement lorsque le courant qui les traverse est trop intense. De tels disjoncteurs
à commande manuelle sont en général conçus de façon à procurer une bonne fiabilité
pour un coût de revient minimum qui est recherché en particulier lorsque ces disjoncteurs
sont fabriqués en grande série et sont destinés à un usage relativement courant.
[0002] Pour éviter un détérioration des contacts électriques du disjoncteur, celui-ci doit
comporter un dispositif permettant un déplacement rapide des contacts électriques,
en toutes circonstances, lors d'une manoeuvre de fermeture ou d'ouverture des contacts.
En effet, si un disjoncteur est dépourvu d'un dispositif d'actionnement des contacts
permettant leur mouvement rapide, un utilisateur actionnant lentement le bouton de
manoeuvre du disjoncteur peut provoquer l'établissement d'un arc électrique pendant
une durée suffisante pour provoquer une détérioration des contacts.
[0003] D'autre part, les disjoncteurs existant actuellement comportent un grand nombre de
pièces constitutives, montées de façon basculante ou pivotante, reliées entre elles
ou au boîtier de disjoncteur au moyen d'articulations réalisées à l'aide d'axes d'articulation.
Les disjoncteurs de ce type présentent une complexité relativement grande, sont par
conséquent d'un coût de revient relativement élevé et sont difficilement miniaturisables.
[0004] Un objet de la présente invention est de prévoir un disjoncteur à commande manuelle
de conception très simple et facilement miniaturisable.
[0005] Un autre objet de la présente invention est de prévoir un disjoncteur à commande
manuelle, comportant un dispositif permettant l'enclenchement ou le déclenchement
rapide quelle que soit la manière dont l'utilisateur actionne le disjoncteur.
[0006] Un autre objet de la présente invention est de prévoir un disjoncteur à commande
manuelle pouvant disjoncter automatiquement même si l'utilisateur est en train de
solliciter dans les sens de son enclenchement.
[0007] Pour atteindre ces objets, le disjoncteur selon l'invention comprend un boîtier et
un bouton de commande pouvant se déplacer linéairement dans la partie supérieure du
boîtier ; une tringle de commande disposée longitudinalement à l'intérieur du boîtier
et déplaçable sous l'action du bouton de commande ; une pièce basculante montée de
façon pivotante sur la tringle et déterminant l'ouverture ou la fermeture du disjoncteur.
Le bouton de commande comporte deux bielles montées pivotantes à l'intérieur du bouton
de commande, dans sa partie supérieure, et s'étendant vers le bas à l'extérieur du
bouton de commande vers la cavité du boîtier, ces bielles comprenant chacune une première
surface d'appui inclinée dirigée vers l'intérieur et vers le bas et une seconde surface
d'appui située plus bas, inclinée et dirigée vers l'intérieur et vers le haut, ces
quatre surfaces d'appui entourant et maintenant en place une pièce cylindrique reliée
à la partie supérieure de la tringle, et les bielles comprenant aussi chacune une
surface d'appui inclinée dirigée vers l'extérieur et vers le haut venant glisser contre
un bord inférieur d'un alésage de la partie supérieure du boîtier, de façon que, lors
du déplacement vers le haut du bouton de commande, les bielles glissent au niveau
de leur surface d'appui extérieur contre un rebord inférieur de l'alésage, provoquant
ainsi le rapprochement des bielles l'une vers l'autre et leur passage à l'intérieur
de l'alésage lorsque le bouton de commande est en position haute de déclenchement.
[0008] Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'angle que fait la première
surface d'appui inclinée dirigée vers l'intérieur et vers le bas avec l'axe longitudinal
est supérieur à l'angle que fait la surface d'appui inclinée dirigée vers l'extérieur
et vers le haut, de sorte que, lorsque le bouton de commande se déplace au niveau
de la première partie haute de sa course, les bielles glissent à l'intérieur de l'alésage
de la partie supérieure du boîtier, provoquant ainsi un déplacement de la tige de
commande de même amplitude que le déplacement du bouton de commande et, lorsque le
bouton de commande se déplace à l'intérieur de la seconde partie inférieure de sa
course, les bielles sortent de l'alésage et leurs surfaces d'appui viennent en glissement
sur le rebord inférieur, de sorte que le déplacement du bouton de commande provoque
un déplacement de plus petite course de la tige de commande.
[0009] Ces objets, caractéristique et avantages ainsi que d'autres de la présente invention
seront exposés plus en détail dans la description d'un exemple de réalisation qui
va suivre, illustré par les figures annexées parmi lesquelles :
la figure 1 représente, en coupe longitudinale, un disjoncteur selon l'invention,
dans sa position de déclenchement, sans sollicitation de la part de l'utilisateur
;
la figure 2 est une vue semblable à celle de la figure 1 dans laquelle le disjoncteur
selon l'invention est en position enclenchée, du fait de l'actionnement par l'utilisateur
;
la figure 3 est une vue semblable du même disjoncteur, en position disjonctée, alors
que l'utilisateur continue d'appuyer sur l'interrupteur pour l'enclencher ;
la figure 4 est une vue semblable du même disjoncteur dans laquelle, alors que le
disjoncteur est enclenché, l'utilisateur l'actionne afin d'obtenir son déclenchement
;
la figure 5 représente, en vue de face par rapport à la figure 1, une "pièce basculante"
qui est une des pièces du disjoncteur selon l'invention ;
la figure 6 représente, en vue de côté par rapport à la figure 1, une "tringle de
commande" qui est une autre pièce du disjoncteur selon l'invention ; et
la figure 7 représente, en vue de côté par rapport à la figure 1, un "support de contact"
qui est une autre pièce du disjoncteur selon l'invention.
[0010] La figure 1 représente un boîtier 1, réalisé en matériau isolant, renfermant l'ensemble
du mécanisme constituant le disjoncteur selon l'invention. Le boîtier 1 présente une
cavité 2 débouchant à l'extérieur vers le haut par une ouverture ayant la forme d'un
alésage 3. Une douille ou canon 4 est monté sur le boîtier 1 par emboîtement dans
l'alésage 3 et est fixée rigidement au boîtier par tout moyen approprié, par exemple
par collage. La douille 4 est en saillie vers l'extérieur du boîtier 1 et présente
une surface extérieure sylindrique filetée 5 sur laquelle vient se visser un écrou
6 afin de fixer de façon amovible le disjoncteur sur une paroi 7 d'un appareil quelconque,
la paroi 7 étant en appui contre un épaulement 8 de la douille 4 et contre la face
plane dirigée vers le bas 9 de l'écrou 6. La douille 4 représente un alésage interne
cylindrique 10 dans lequel vient coulisser longitudinalement la surface cylindrique
externe 11 d'un bouton de manoeuvre 12 qui présente une partie supérieure en saillie
13 de forme adaptée à sa préhension par un utilisateur, afin de pouvoir actionner
manuellement le disjoncteur, soit en poussant le bouton 12 vers le bas, soit en le
tirant vers le haut. Le déplacement vers le bas du bouton 12 produit l'enclenchement
du disjoncteur, c'est-à-dire la fermeture de contacts électriques, et son déplacement
vers le haut produit son déclenchement, c'est-à-dire l'ouverture de contacts électriques.
[0011] Le bouton 12 comporte un évidement intérieur débouchant vers le bas 14, dans lequel
sont enfilées deux bielles 15, 15′, de forme identique, et dont les extrémités supérieures
respectives 16 et 16′ sont reliées de façon pivotante au bouton 12 au niveau de l'extrémité
supérieure de l'évidement 14, de façon que les bielles 15, 15′ puissent se déplacer
par pivotement au niveau de leurs extrémités supérieures 16, 16′ respectivement selon
des axes de pivotement perpendiculaires au plan de la feuille de la figure 1. Chaque
bielle 15, 15′ s'étend longitudinalement vers le bas vers l'intérieur de la cavité
2 du boîtier 1 et présente une première surface plane 17, 17′ inclinée par rapport
à l'axe longitudinal 18 du disjoncteur et orientée vers l'intérieur et vers le bas,
ainsi qu'un seconde surface plane 19, 19′, située plus bas que la première surface
plane et inclinée par rapport à l'axe longitudinal 18 de façon à être dirigée vers
l'intérieur et vers le haut. Les deux bielles 15 et 15′ sont disposées de façon symétrique
par rapport à l'axe longitudinal 18, de telle sorte que leurs surfaces planes respectives
17, 19, 17′, 19′ constituent ensemble quatre surfaces d'appui pour un pièce cylindrique
20 qui est disposée sensiblement au milieu de ces quatre surfaces planes et dont l'axe
longitudinal est parallèle à ces surfaces planes (c'est-à-dire que l'axe longitudinal
de la pièce 20 est perpendiculaire au plan de la feuille de la figure 1).
[0012] Lorsque le bouton de commande 12 est déplacé longitudinalement vers le haut ou vers
le bas, les deux bielles 15 et 15′ se déplacent ensemble pareillement vers le haut
ou vers le bas et entraînent dans leur déplacement la pièce cylindrique 20. Une tringle
de commande 21 est disposée longitudinalement à l'intérieur de la cavité 2 du boîtier
1. Cette tringle 21 présente la forme d'une plaque et est réalisée en tôle métallique.
La tringle 21 comporte un fenêtre 22 de forme rectangulaire, située au voisinage de
la partie supérieure de la trigle 21. La fenêtre 22 est adaptée pour y loger la pièce
cylindrique 20. Elle présente en conséquence une dimension dans le sens longitudinal
légèrement supérieure au diamètre de la pièce cylindrique 20 et une dimension dans
le sens de l'axe longitudinal de la pièce cylindrique 20 légèrement supérieur à la
longueur de cette pièce cylindrique. Ainsi, les déplacements longitudinaux, c'est-à-dire
les déplacements dans le sens de l'axe longitudinal 18, de la pièce cylindrique 20
se transmettent à la tringle de commande 21 de façon quasiment intégrale puisque la
pièce cylindrique 20 est logée dans la fenêtre rectangulaire 22 de la tringle 21 avec
un jeu 23 minimum.
[0013] La tringle de commande 21 comporte au voisinage de sa partie inférieure située à
l'intérieur de la cavité du boîtier 1, une fente longitudinale de forme rectangulaire
allongée 24. Cette fente 24 s'étend sensiblement selon l'axe longitudinal 18 et présente
une largeur légèrement supérieure à l'épaisseur d'une pièce plane en tôle métallique
25 qui est appelée par la suite pièce basculante. La pièce basculante 25 traverse
de part en part la tringle 21 en s'enfilant dans la fente 24, de sorte que les déplacements
longitudinaux de la tringle 21 se transmettent de façon quasi intégrale à la pièce
basculante 25.
[0014] Comme on peut le voir sur les figures 1 et 5, la pièce basculante 25 présente une
forme complexe. Cette pièce présente dans sa partie supérieure une entaille 26 dont
le fond 27 est en arc de cercle concave dirigé vers le haut et dont les bords latéraux
28 et 29 sont des surfaces planes situées dans des plans se rejoignant au niveau de
l'axe de courbure 30 du fond 27. L'entaille 26 vient s'appliquer, au niveau de son
fond 27, contre la face supérieure de la fente longitudinale 24 ménagée dans la tringle
de commande 21 (visible en figure 6), de sorte que la pièce basculante 25 puisse librement
se déplacer en coulissant dans la fente 24 de la tringle 21 selon un mouvement de
pivotement autour de l'axe 30. La distance minimale séparant les deux bord latéraux
28 et 29 de l'entaille 26 est légèrement supérieure à l'épaisseur de la tringle 21,
de façon à venir s'appuyer contre les faces parallèles de la tringle 21 lorsque la
pièce basculante 25 est en position extrême de pivotement dans un sens ou dans l'autre
par rapport à la tringle 21. La pièce basculante 25 comporte, dans sa partie supérieure
située à droite (lorsque l'on regarde les figures 1 et 5), un ergot 31 présentant
une surface d'appui dirigée vers le bas, cet ergot pouvant venir s'appuyer contre
un butée 32 fixée rigidement sur une face latérale d'un bilame 33. La pièce basculante
25 comporte également, dans sa partie droite, une partie en saillie dirigée vers le
bas 34 présentant une surface d'appui 25 dirigée vers la gauche, c'est-à-dire dirigée
vers la tringle de commande 21. La pièce basculante 25 comporte également une partie
en saillie dirigée vers le bas 36, prolongée par une partie en saillie dirigée vers
la gauche 37 et présentant une surface extérieure 38 de forme cylindrique convexe,
dont l'axe de courbure est confondu avec l'axe de pivotement 30. La surface cylindrique
38 dirigée vers le bas est en regard de la face inférieure de la fente 24 ménagée
dans la tringle 21. La pièce basculante 25 peut ainsi pivoter autour de l'axe 30 tout
en restant liée longitudinalement à la tringle 21, du fait que les deux surfaces cylindriques
27 et 38 font face respectivement aux surfaces d'extrémité supérieure et inférieure
de la fente 24 de la tringle. On réalise de la sorte une articulation de la pièce
basculante 25 par rapport à la tringle 21, sans avoir recours à des pièces supplémentaires
du type axe d'articulation. La pièce basculante 25 comporte également au niveau de
son extrémité gauche une protubérance 39 dirigée vers le bas et vers la droite et
faisant face à la protubérance 37, de sorte qu'un ressort de compression 40 puisse
être logé de façon à s'emboîter au niveau de ses deux extrémités, respectivement sur
la protubérance 39 et sur la protubérance 37. L'extrémité gauche du ressort 40 vient
en appui contre les bord latéraux de la protubérance 39, c'est-à-dire en appui contre
la partie gauche de la pièce basculante 25. L'extrémité droite du ressort 40 vient
en appui contre la paroi latérale gauche 41 de la tringle de commande 21. Le ressort
40 exerce donc une force entre la tringle 21 et la pièce basculante 25 qui tend à
faire pivoter la pièce basculante 25 dans le sens des aiguilles d'une montre.
[0015] Comme cela est représenté en figures 1 et 7, un support de contact 42 est réalisé
sous forme d'une tôle métallique allongée disposée approximativement longitudinalement
dans la cavité 2. L'extrémité supérieure du support de contact 42 est reliée à la
tringle de commande 21, par emboîtement dans une petite fenêtre 42′ situées entre
l'extrémité inférieure de fenêtre 22 et l'extrémité supérieure de la fente 24. La
liaison entre l'extrémité supérieure du support de contact 42 et la tringle de commande
21 permet le pivotement du support de contact 42 par rapport à la tringle, au niveau
de leur liaison. Le support de contact 42 comporte une fente longitudinale 43 de largeur
légèrement supérieure à l'épaisseur de la pièce basculante 25, de sorte que la pièce
basculante 25 puisse être enfilée dans le support de contact 42. La fente 43 ménagée
dans le support de contact 42 est limitée vers le bas de façon à n'être pas présente
dans une région centrale 45 du support de contact 42, la face gauche de cette région
45 venant en appui contre une face d'appui 49 dirigée vers la droite de l'extrémité
inférieure de la partie en protubérance 36 de la pièce basculante 25 (figure 5). La
surface d'appui 35 dirigée vers la gauche et ménagée à l'extrémité de la protubérance
34 de la pièce basculante 25 vient en appui contre une pièce intermédiaire rigide
46 fixée rigidement au niveau de l'extrémité inférieure du support de contact 42,
cette pièce 46 supportant un contact électrique mobile 47 dirigé vers la droite et
disposé en regard d'un contact électrique fixe 47′ dirigé vers la gauche, ces deux
contact électriques étant effectivement en regard lorsque le disjoncteur est enclenché
(figure 2).
[0016] La tringle de commande 21 est guidée longitudinalement dans le boîtier 1 à l'aide
de rainures 50 formant glissière ménagées dans ce boîtier, comme cela est représenté
en figure 6.
[0017] Pour comprendre le mode de fonctionnement du disjoncteur selon l'invention, on se
reportera maintenant, successivement, aux figure 1 à 4 qui représentent le même appareil
selon différentes positions et modes de fonctionnement.
[0018] Dans la figure 1, le disjoncteur est en position déclenchée, c'est-à-dire dans la
position stable d'ouverture des contacts électriques 47 et 47′. Un ressort de compression
50 est intercalé entre une surface d'appui supérieure 51 d'une partie de support et
guidage 52 du canon 4 et une surface dirigée vers le bas 53 d'une partie d'appui 54
reliée à la partie supérieure 13 du bouton de commande 12. Ce ressort de compression
50 permet de pousser en permanence vers le haut le bouton de commande 12 qui entraîne
avec lui vers le haut l'ensemble du mécanisme mobile constitué essentiellement des
bielles 15, 15′, de la tringle de commande 21, de la pièce basculante 25 et du support
de contact 42. Dans cette position, les bielles 15 et 15′ sont situées à l'intérieur
de l'alésage 10 du canon 4, se retrouvent dans une position relativement rapprochée
l'une de l'autre et leurs surfaces d'appui inclinées 17, 17′ et 19, 19′ entourent
avec un jeu minimum la pièce cylindrique 20.
[0019] Lorsqu'un utilisateur appuie sur le bouton 12 vers le bas, afin de manoeuvrer le
disjoncteur pour le mettre en position d'enclenchement, l'ensemble des pièces mobiles
longitudinalement se déplace vers le bas. En particulier, les faces d'appui inclinées
17 et 17′ des bielles 15 et 15′ viennent en appui contre la pièce cylindrique 20 pour
pousser celle-ci vers le bas, et cette pièce cylindrique 20 entraîne vers le bas la
tringle de commande 21 ainsi que les pièces mobiles supportées par cette tringles.
Lors de son déplacement vers le bas, l'ergot 31 de la pièce basculante 25 vient en
appui sur la butée 32 du bilame 33. Tandis que le déplacement vers le bas se poursuit,
la pièce basculante 25 pivote dans le sens contraire des aiguilles d'une montre autour
de son axe de pivotement 30. La surface d'appui 49 de la protubérance 36 de la pièce
basculante pousse vers la droite le support de contact 42, ce qui provoque son pivotement
dans le sens contraire des aiguilles d'une montre et ce qui amène le contact mobile
47 en contact contre son homologue fixe 47′, afin d'établir la connexion électrique.
On se retrouve alors dans la position représentée en figure 2.
[0020] Dans cette position, le support de contact 42 est en flexion, parce qu'il est en
matériau élastique, ce qui limite la force d'appui d'un contact 47 sur l'autre 47′
à une certaine force correspondant à la flèche prise par le support élastique 42 dans
la position d'enclenchement du disjoncteur.
[0021] Si, comme cela est représenté en figure 3, un courant électrique trop intense provoque
le déplacement vers le droite du bilame 33, la butée 32 se désengage de l'ergot 31
et, sous l'action du ressort de compression 40, la pièce basculante 25 pivote immédiatement
dans le sens des aiguilles d'une montre et la surface d'appui 35 de sa protubérance
34 pousse vers la gauche la pièce rigide 46 qui entraîne le pivotement dans le sens
des aiguilles d'une montre du support de contact 42, ce qui provoque l'écartement
rapide des contacts électriques 47 et 47′ et par conséquent la disjonction du système.
On peut utiliser, d'une façon classique, un ensemble de deux bilames 33 et 56 reliés
par une pièce de liaison 53 (représentée partiellement afin de clarifier le dessin),
le bilame 33 étant par exemple un bilame de compensation et le bilame 56 étant alors
le bilame de disjonction. Cette disposition classique de disjonction par bilame compensé
en température ne modifie en rien la description qui a été faite précédemment. Le
dispositif ainsi disjoncté, tel que représenté en figure 3, ne reste pas dans cette
position mais remonte immédiatement dans la position correspondant à le figure 1,
sous l'action du ressort de compression 50. Lorsque le ou les bilames sont refroidis,
le dispositif est prêt pour un nouvel enclenchement.
[0022] Lorsque le disjoncteur est en position enclenchée, comme cela est représenté en figure
2, un utilisateur peut provoquer son déclenchement en saisissant le bouton de commande
3 et en le tirant vers le haut, comme cela est représenté par la flèche 57 de la figure
4. Dans la figure 4, le bouton de commande 12 est dans une position intermédiaire,
c'est-à-dire dans une position qu'il occupe au cours de son déplacement vers le haut
provoqué par l'utilisateur. On a vu précédemment que, lorsque le disjoncteur est enclenché,
le ressort de compression 40 provoque une force de réaction vers le haut de la tringle
21, ce qui provoque des forces d'écartement dans les bielles 15 et 15′ sous l'action
de contact dirigé vers le haut de la pièce cylindrique 20 contre les surfaces d'appui
oblique 17 et 17′. Cela bloque le disjoncteur dans la position enclenchée. Toutefois,
lorsque l'utilisateur tire vers le haut le bouton 12, cela entraîne vers le haut les
bielles 15 et 15′. Or, ces bielles 15 et 15′ comprennent chacune des surfaces d'appui
obliques 58 et 58′ dirigées vers le haut et vers l'extérieur qui viennent glisser
contre un bord arrondi inférieur 60 de l'alésage 10 du canon 4. De préférence, l'angle
que fait la surface d'appui 58 ou 58′ avec l'axe longitudinal 18 est inférieure à
l'angle que fait la surface d'appui 17 ou 17′ avec ce même axe longitudinal. De la
sorte, un effort relativement faible dirigé vers le haut (flèche 57) permet de ramener
les bielles 15 et 15′ à l'intérieur de l'alésage 10 du fait du glissement de leurs
surfaces d'appui 58 et 58′ contre le bord inférieur 60. Juste au moment où les bielles
15 et 15′ passent à l'intérieur de l'alésage 10, il n'y a plus d'effort de frottement
entre les surfaces d'appui 58 et 58′ et le bord inférieur 60, ce qui diminue la résistance
au déplacement vers le haut du bouton de commande 12, provoquant ainsi un phénomène
de déclenchement rapide. L'ouverture du contact électrique s'effectue donc très rapidement,
ce qui permet d'éviter la formation d'un arc électrique entre les contact 47 et 47′.
[0023] Lorsque le bouton 12 est déplacé entre sa position la plus haute et une position
intermédiaire, les bielles 15, 15′ glissent à l'intérieur de l'alésage 10 et par conséquent,
un déplacement du bouton 12 vers le haut ou le bas produit un déplacement de même
amplitude de la tringle 21. Lorsque le bouton 12 se déplace au voisinage de la position
intermédiaire (correspondant à la position représentée en figure 4), les bielles 15,
15′ glissent au niveau de leurs surfaces 58, 58′ sur le rebord 60 du canon 4, en s'écartant
ou se rapprochant, et cela a pour conséquence qu'un déplacement du bouton 12 produit
un déplacement de plus faible amplitude de la tringle 21. Cette démultiplication du
mouvement provoque l'effet de seuil d'effort lors de l'actionnement manuel du bouton
12 dans le sens de l'enclenchement ou du désenclenchement.
[0024] Le disjoncteur selon l'invention présente une très grande simplicité de construction,
en particulier du fait du nombre de pièces très limité nécessaire et du fait de l'absence
de dispositif d'articulation compliqué utilisant des axes d'articulation pivotants.
Ce disjoncteur a toutefois un fonctionnement faible, en particulier du fait que, lors
de l'enclenchement ou du désenclenchement manuel ou lors de la disjonction, le rapprochement
ou l'éloignement des contacts électriques 47 et 47′ s'effectue toujours très rapidement,
ce qui limite fortement la formation d'arc électrique néfaste.
1. Disjoncteur comprenant un boîtier (1) et un bouton de commande (12) pouvant se déplacer
linéairement dans la partie supérieure (4) du boîtier, comprenant :
- une tringle de commande (21) disposée longitudinalement à l'intérieur du boîtier
(1) et déplaçable sous l'action du bouton de commande (12) ;
- une pièce basculante (25) montée de façon pivotante sur la tringle (21) et déterminant
l'ouverture ou la fermeture du disjoncteur,
caractérisé en ce que le bouton de commande (12) comporte deux bielles (15, 15′)
montées pivotantes à l'intérieur du bouton de commande (12), dans sa partie supérieure,
et s'étendant vers le bas à l'extérieur du bouton de commande (12) vers la cavité
du boîtier (1), ces bielles comprenant chacune une première surface d'appui (17, 17′)
inclinée dirigée vers l'intérieur et vers le bas et une seconde surface d'appui (19,
19′) située plus bas, inclinée et dirigée vers l'intérieur et vers le haut, ces quatre
surfaces d'appui (17, 17′, 19, 19′) entourant et maintenant en place une pièce cylindrique
(20) reliée à la partie supérieure de la tringle (21), et les bielles (15, 15′) comprenant
aussi chacune une surface d'appui inclinée (58, 58′) dirigée vers l'extérieur et vers
le haut venant glisser contre un bord inférieur d'un alésage (10) de la partie supérieure
(4) du boîtier, de façon que, lors du déplacement vers le haut du bouton de commande
(12), les bielles glissent au niveau de leur surface d'appui extérieur (58, 58′) contre
un rebord inférieur (60) de l'alésage, provoquant ainsi le rapprochement des bielles
l'une vers l'autre et leur passage à l'intérieur de l'alésage (10) lorsque le bouton
de commande (12) est en position haute de déclenchement.
2. Disjoncteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'angle que fait la première
surface d'appui (17, 17′) inclinée dirigée vers l'intérieur et vers le bas avec l'axe
longitudinal (18) est supérieur à l'angle que fait la surface d'appui inclinée (58,
58′) dirigée vers l'extérieur et vers le haut, de sorte que, lorsque le bouton de
commande (12) se déplace au niveau de la première partie haute de sa course, les bielles
(15, 15′) glissent à l'intérieur de l'alésage (10) de la partie supérieure du boîtier,
provoquant ainsi le déplacement de la tige de commande (21) de même amplitude que
le déplacement du bouton de commande (12) et, lorsque le bouton de commande se déplace
à l'intérieur de la seconde partie inférieure de sa course, les bielles (15, 15′)
sortent de l'alésage (10) et leurs surfaces d'appui (58, 58′) viennent en glissement
sur le rebord inférieur (60), de sorte que le déplacement du bouton de commande (12)
provoque un déplacement de plus petite course de la tige de commande (21).