[0001] La présente invention a pour objet des skis destinés à être utilisés sur la neige
et notamment des éléments entrant dans la constitution de skis. Ces éléments ont pour
particularité d'être une compostion d'élastomère(s) thermoplastique(s) (TPE) à base
de polyamide et de polyoléfine(s) modifiée(s).
[0002] Dans la demande de brevet FR 2 523 143, on a décrit des compositions contenant des
copolymères à base d'éthylène (au moins 35 % en poids) et d'au moins un ester vinylique
et contenant de 0,5 à 20 % d'un copolyétheresteramide qui sont utilisables comme adhésifs
thermofusibles (hot-melts).
[0003] Dans la demande de brevet J 62-84141, on a décrit des compositions de résines préparées
par mélange à l'état fondu de 100 parties en poids de polyétheresteramide et de 3
à 50 parties en poids d'un copolymère d'éthylène et d'acétate de vinyle greffé chlorure
de vinyle.
[0004] Dans la demande de brevet européenne n° 312 968, on a décrit l'utilisation de films
de collage "hot melt" pour l'assemblage d'éléments de la structure d'un ski. Ces films
sont principalement constitués d'un polymère thermoplastique et d'un promoteur d'adhésion
tel qu'un silane ou une résine époxyde.
[0005] Le but de l'invention est principalement de réaliser un ski dont certains éléments,
du fait de leur composition, possèdent des propriétés mécaniques et de vieillissement
élevées, une excellente aptitude au moulage, au collage et à la décoration.
[0006] Le ski selon l'invention est réalisé par l'assemblage de plusieurs éléments et se
caractérise par le fait qu'au moins un élément de cet assemblage est constitué en
partie au moins d'une composition comprenant au moins un élastomère thermoplastique
à base de polyamide et au moins une polyoléfine modifiée et sont tels que le(s) élastomère(s)
thermoplastique(s) représentent au moins 50 % et de préférence au moins 60 % du poids
total d'élastomère(s) thermoplastique(s) et de polyoléfine(s) modifiée(s).
[0007] Les élastomères thermoplastiques ou TPE à base de polyamide peuvent être des copolymères
statistiques ou séquencés.
[0008] Les copolymères statistiques sont formés par l'enchaînement aléatoire des divers
constituants (monomères et/ou prépolymères) tandis que les copolymères séquencés ou
blocs préférés par la demanderesse, sont formés à partir de blocs présentant une certaine
longueur de chaîne de leurs divers constituants.
[0009] Les copolymères à base de polyamide sont soit des polyesteramides, soit des polyétheramides.
[0010] Les polyétheramides séquencés ou polyéther bloc amides peuvent notamment résulter
de la copolycondensation de séquences polyamides à extrémités réactives avec des séquences
polyéthers à extrémités réactives, telles que, entre autre :
a) Séquences polyamides à bouts de chaînes diamines avec des séquences polyoxyalkylènes
à bouts de chaînes dicarboxyliques.
b) Séquences polyamides à bouts de chaînes dicarboxyliques avec des séquences polyoxyalkylènes
à bouts de chaînes diamines obtenues par cyanoéthylation et hydrogénation de séquences
polyoxyalkylènes alpha,oméga dihydroxylées aliphatiques appelées polyétherdiols.
c) Séquences polyamides à bouts de chaînes dicarboxyliques avec des polyétherdiols,
appelés polyétheresteramides, particulièrement préférés par la demanderesse.
[0011] La composition et la fabrication de tels polyétheresteramides ont été décrites dans
les brevets français n° 2 273 021 et 2 401 947 notamment.
[0012] La masse moléculaire moyenne en nombre de ces séquences polyamides est généralement
comprise entre 500 et 10 000 et plus particulièrement entre 600 et 5 000. Les séquences
polyamides des polyétheresteramides sont formées de préférence de polyamide aliphatique
et/ou de polyamide amorphe ou de copolyamide résultant de la polycondensation de leurs
monomères.
[0013] La masse moléculaire moyenne en nombre des polyéthers est comprise généralement entre
200 et 6 000 et plus particulièrement entre 600 et 3 000.
[0014] Les séquences polyéthers consistent le plus souvent en polytétraméthylène glycol
(PTMG), polyéthylène glycol (PEG) et/ou de polypropylène glycol (PPG).
[0015] La viscosité inhérente des polyétheresteramides est avantageusement comprise entre
0,8 et 2,05. Elle est mesurée dans le métacrésol à 20°C avec une concentration initiale
de 0,5 g de polymère pour 100 g de métacrésol.
[0016] Les polyétheresteramides peuvent être formés de 5 à 85 % en poids de polyéther, et
de 95 à 15 % en poids de polyamide, et de préférence de 30 à 85 % en poids de polyéther
et de 70 à 15 % en poids de polyamide.
[0017] Les polyétheresteramides préférés par la demanderesse sont ceux dont les séquences
polyamides sont essentiellement constituées de PA-11, 12 et/ou 12.12 et lorsque l'on
recherche une composition ayant des propriétés antistatiques, on utilise de préférence
des polyetheresteramides dont les séquences polyéthers sont essentiellement constituées
de polyéthylène glycol (PEG).
[0018] Par polyoléfines modifiées, on entend des copolymères comprenant :
- un monomère d'éthylène ou d'a-oléfine ou éventuellement de dioléfine.
- au moins un comonomère choisi parmi les esters vinyliques d'acide carboxylique saturé,
les acides mono- et di-carboxyliques insaturés, leurs esters, sels, les anhydrides
d'acides dicarboxyliques saturés ou non.
[0019] L'oléfine représente au moins 50 % et de préférence au moins 60 % du poids total
du copolymère, étant entendu que les copolymères peuvent être polymérisés de façon
statistique ou séquencée et présenter une structure linéaire ou ramifiée, pour les
polyoléfines modifiées selon l'invention.
[0020] A titre d'exemple, on peut citer :
* les copolymères d'éthylène et d'acétate de vinyle (EVA), maléisés ou non, particulièrement,
préférés par la demanderesse, (l'anhydride maléique pouvant être greffé ou terpolymérisé)
contenant de 2 à 40 % en poids d'acétate de vinyle, de 0 à 0,5 % en poids d'anhydride
maléique greffé ou de 0 à 10 % en poids d'anhydride maléique terpolymérisé par rapport
au poids total du copolymère
* les copolymères d'éthylène et d'acide (méth)acrylique contenant de 2 à 40 % en poids
d'acide par rapport au poids total du copolymère
* les copolymères d'éthylène, d'acétate de vinyle et éventuellement d'acide (méth)acrylique
et/ou de (méth)acrylate d'alkyle (tel que le méthacrylate de glycidyle) contenant
de 2 à 40 % en poids d'acétate de vinyle et de 0 à 9 % en poids d'acide (méth)acrylique
et/ou de (méth)acrylate d'alkyle
* les copolymères d'éthylène, de (méth)acrylate d'alkyle (tel que acrylate de méthyle,
éthyle, N-butyle) et de préférence d'anhydride maléique contenant de 2 à 40 % en poids
de (méth)acrylate d'alkyle et de 0 à 8 % en poids d'anhydride par rapport au poids
total du copolymère
[0021] Par polyoléfines modifiées, on entend également les copolymères blocs à base de styrène
et notamment ceux constitués de séquences de polystyrène et séquences de polybutadiène
(SBS), de séquences de polystyrène et de séquences de polyisoprène (SIS), de séquences
de polystyrène et de poly(éthylène-butylène) (SEBS) contenant de 0,2 à 0,8 % en poids
d'anhydride maléique et de 30 à 55 % de styrène pour les SBS de 15 à 25 % pour les
SIS et de 13 à 32 % pour les SEBS.
[0022] Aux compositions décrites ci-dessus, on peut incorporer divers autres constituants,
tels que des charges, des pigments ou colorants, divers additifs.
[0023] A titre d'exemple de charges, on peut citer les fibres de verre, de carbone, aramides,
le talc, la silice, le kaolin, les billes et fibres de verre, les céramiques, les
charges métalliques, les sels et les oxydes métalliques, tels que poudre d'aluminium,
carbonates de calcium et de manganèse, poudre de ferrite, oxyde de titane.
[0024] En général, on peut incorporer jusqu'à 50 % et de préférence jusqu'à 40 % en poids
de charges par rapport aux compositions d'élastomère(s) thermoplastique(s) et de polyoléfine(s)
modifiée(s) proprement dites.
[0025] A titre d'exemple d'additifs, on peut citer des agents anti-UV, des agents démoulants,
des modifiants choc.
[0026] Les compositions peuvent notamment être préparées par compoundage ; les constituants,
le plus souvent sous forme de granulés de diamètre moyen inférieur à 5 mm, sont mélangés
à l'état fondu en général dans un malaxeur à une température comprise entre 190 et
250°C.
[0027] En raison de leur mise en oeuvre aisée, de leurs bonnes propriétés mécaniques (notamment
résistance au choc à froid, à l'abrasion, résistance à la déchirure...), de leur stabilité
dimensionnelle entre -20 et 60°C, de leur bon comportement au vieillissement ainsi
que de leur excellente aptitude au collage et à la décoration, les compositions selon
l'invention peuvent être utilisées sous des formes très diverses (pièces moulées ou
extrudées, films, feuilles, fibres) seules ou pour la réalisation d'objets complexes
ou composites : pièces surmoulées, films coextrudés.
[0028] Les pièces moulées ou extrudées peuvent être obtenues selon les techniques connues
de moulage et d'extrusion, les températures de mise en oeuvre étant d'une manière
générale similaires à celles du compoundage des constituants des compositions selon
l'invention (±20°C en général).
[0029] Les éléments entrant dans la composition du ski comprennent notamment les films ou
feuilles de collage à partir des compositions. Ils peuvent être obtenus selon tout
procédé d'extrusion connu tel que l'extrusion-calandrage à plat, l'extrusion-plaxage,
l'extrusion-soufflage, la température d'extrusion étant en général comprise entre
190 et 250°C.
[0030] Selon Modern Plastics Encyclopedia, on réserve le terme "film" à des objets de section
plane dont l'épaisseur est inférieure à 250 µm et le terme "feuille" à des objets
d'épaisseur supérieure et pouvant atteindre plusieurs mm, mais dans tout ce qui suit
et pour des raisons de simplification, on pourra utiliser l'un ou l'autre des termes
pour désigner simultanément films et feuilles.
[0031] Les films obtenus à partir des compositions peuvent être utilisés tels quels mais
peuvent également intervenir dans la fabrication de films multicouches obtenus par
exemple par co-extrusion, contre-collage à chaud.
[0032] Les films multicouches particulièrement préférés par la demanderesse comprennent
:
- une couche de polyamide aliphatique (tel que PA-6, PA-6.6, PA-11, PA-12, PA-12.12),
de polyamide amorphe, d'élastomère thermoplastique à base de polyamide et/ou de copolymère
d'éthylène et d'alcool vinylique (EVOH)
- une couche de composition selon l'invention.
[0033] Le procédé de fabrication de ces matériaux composites peut se dérouler en 2 étapes
:
On procède d'abord à la co-extrusion du film bi-couche puis on le colle à chaud
du côté de la couche de composition selon l'invention , sur le support en matière
synthétique par exemple, par formage à chaud ou thermoformage.
[0034] Ces matériaux composites peuvent être décorés selon la méthode d'impression de transfert
d'encres sublimables et notamment selon les procédés décrits dans la demande de brevet
FR 2 596 286. La décoration de ces matériaux peut également être mise en oeuvre selon
d'autres techniques telles que par sérigraphie, peinture ou vernissage, transfert
à chaud, tampographie, jet d'encre, marquage-laser, étant entendu que les techniques
de décoration peuvent s'appliquer aux compositions selon l'invention sous n'importe
quelle forme (film, pièces moulées, fibres...)
[0035] Ces films peuvent être collés sur des pièces rigides du ski et notamment sur des
pièces métalliques servant de renfort (telles que des câbles, tôles) ou sur des pièces
en bois ainsi que sur des matériaux synthétiques de préférence à base de, recouverts
ou imprégnés de résine(s) époxyde(s) et/ou polyester(s).
[0036] Les matériaux composites constitués du film bi-couche décrit ci-dessus et d'un support
imprégné de résine(s) époxyde(s) et/ou polyester(s), et/ou polyuréthane(s), éventuellement
décorés sont particulièrement adaptés pour la réalisation de dessus de ski selon l'invention.
[0037] Les compositions sous forme de films mono-couche peuvent également servir de liant
de co-extrusion pour films multicouches permettant de faire adhérer des couches dont
le collage est difficile voire impossible.
[0038] A titre d'exemple, on peut citer l'utilisation de films de composition selon l'invention
comme liant de co-extrusion d'un film à base de polycarbonate (PC) d'une part et d'un
film à base de copolymère d'éthylène et d'alcool vinylique (EVOH) d'autre part.
[0039] Les modes de réalisation décrits ci-après d'une manière détaillée seront mieux compris
en regard des figures annexées dont ;
- la figure 1 représente une vue en coupe transversale d'un exemple d'une structure
détaillée de ski ;
- la figure 2 représente une vue en coupe transversale d'un ski dont la structure a
été simplifiée selon un mode de réalisation particulier de l'invention;
- la figure 3 représente une vue en coupe transversale détaillée d'un ski d'un autre
mode de réalisation particulier ;
- la figure 4 représente une vue éclatée en perspective d'un ski ;
- la figure 5 représente une vue en coupe transversale d'un ski selon un dernier mode
de réalisation.
[0040] Comme on peut le voir sur la figure 1, un ski est généralement constitué de l'assemblage
de plusieurs éléments réalisant indépendamment les fonctions nécessaires telles que
la tenue mécanique, la protection, la glisse, etc...
[0041] Ainsi, les skis modernes présentent généralement un ensemble rassemblant les éléments
dits "mécaniques" qui sont notamment un noyau 3, des éléments inférieurs et supérieurs
de renfort mécanique 4, des carrres 5 et une semelle 1, ou surface de glissement et
un ensemble supérieur de décoration et de protection 2 constitué d'une ou plusieurs
couches s'étendant ou pas latéralement le long des chants du ski.
[0042] La figure 2 illustre un exemple précis d'application à un élément supérieur de décoration
et de protection 2 des compositions selon l'invention. Dans ce cas particulier, cet
élément est constitué d'une couche supérieure 21 en polyamide 11 ou 12 ou d'un polyéther-blocamide,
résistant aux UV, au fluage à chaud, et facilement sublimable et d'une couche inférieur
22 constituée d'une composition de celle décrite précédemment. Le bicouche peut être
avantageusement réalisé par coextrusion ou plaxage à chaud par exemple. Il est ensuite
collé à chaud sur le renfort supérieur imprégné d'une résine époxyde et/ou polyester,
et/ou polyuréthane représenté sur la figure 1. Les conditions d'opération et les résultats
d'adhésion sont ceux donnés dans les exemples I à VII suivants :
EXEMPLE I :
[0043]
1. Dans une extrudeuse mono-vis dont la vitesse de la vis est réglée à 150 trs/mn, on
compounde 60 parties de polyéther estéramide (A1) et 40 parties de copolymère d'éthylène
et d'acétate de vinyle maléisé (B1).
La température d'extrusion est comprise entre 200 et 250°C et le débit de l'extrudeuse
est fixé à 20 kg/h.
En sortie de filière, la composition obtenue sous forme de joncs de granulométrie
moyenne égale à environ 3 mm a un melt index (MI) de 1,31 mesuré à 190°C sous une
charge de 2,16 kg selon la norme ASTM D 1238.
Le polyétheresteramide (A1) utilisé est constitué de 88 % de séquences de PA-12 (Mn
= 5 000) et de 12 % de séquences de PTMG (B1) (Mn = 650).
L'EVA maléisé utilisé contient 18 % d'acétate de vinyle et 0,27 % d'anhydride maléique,
sa température de fusion est égale à 86°C et son point Vicat mesuré selon la norme
D 1525 est égal à 61°C.
Dans le Tableau I, sont indiqués :
- la dureté Shore D (5s) mesurée selon la norme ISO 868
- le module d'élasticité en flexion à 20°C et le coefficient de rigidi-fication entre
20 et - 20°C mesurés selon la norme ASTM D 790
- la résistance à la déchirure mesurée selon la norme ISO 34 (méthode B) (déchirure
perpendiculaire à l'injection)
- la résistance au choc Izod avec entaille mesurée selon la norme ISO 180
- la contrainte à la rupture en traction mesurée à -40°C selon la norme ASTM D 638.
pour la composition I.1 et pour les constituants A1 et B1.
On procède ensuite à la coextrusion d'une feuille bi-couche PA-11//composition I.1.
Les conditions de co-extrusion sont les suivantes :
- - températures d'extrusion :
- du PA-11
- :210°C/230°C/240°C/240°C
- de I.1
- :205°C/230°C/230°C/230°C
- - température filière
- :245°C
- - température calandres
- :50°C/35°C/50°C
En sortie de filière on obtient un bi-couche constitué :
- d'une couche de PA-11 (Mn = 20 000) d'épaisseur égale à environ 0,3 mm
- d'une couche de composition I.1 d'épaisseur égale à environ 0,5 mm.
On procède ensuite au collage à chaud du film bi-couche ci-dessus sur un support époxyde
constitué de nappes textiles (tissu de verre) imprégnées de 30 % de résine époxyde
à base de bisphénol-A en présence d'un durcisseur amine de type M.D.I et d'un accélérateur
de réticulation.
Le bicouche est collé sur le support dans un moule à une température d'environ 150°C
sous une pression de 8 kg/cm³ puis refroidi avant démoulage.
On mesure l'adhérence du bi-couche sur le support époxyde après 72 heures dans l'eau
distillée selon la norme NFT 76-112.
Les caractéristiques des matériaux sont réunies dans le Tableau I.
Les résultats d'adhérence réunis dans le Tableau II correspondent à des valeurs moyennes
calculées à partir de 5 essais.
2. On compounde dans les mêmes conditions qu'en I.1 une composition (1.2) constituée
de 90 parties de I.1 et de 10 parties de fibres de verre de longueur moyenne égale
à 4 mm.
Cette composition est ensuite co-extrudée avec du PA-11 de mêmes caractéristiques
qu'en I.1. Le bi-couche obtenu est constitué
- d'une couche de PA-11 d'épaisseur égale à environ 0,3 mm
- d'une couche de composition I.2 d'épaisseur égale à environ 0,5 mm.
Il est ensuite collé sur un support époxyde dans les mêmes conditions qu'en I.1.
Les résultats d'adhérence sont réunis dans le Tableau II.
3. On compounde dans les mêmes conditions qu'en I.1 une composition (I.3) constituée
de 90 parties de I.1 et de 10 parties de fibres de verre de longueur moyenne égale
à 4 mm.
Cette composition est ensuite co-extrudée avec du PA-11 de mêmes caractéristiques
qu'en I.1. Le bi-couche obtenu est constitué
- d'une couche de PA-11 d'épaisseur égale à environ 0,3 mm
- d'une couche de composition I.3 d'épaisseur égale à environ 0,5 mm.
Il est ensuite collé sur un support époxyde dans les mêmes conditions qu'en I.1.
Les résultats d'adhérence sont réunis dans le Tableau II.
4. On compounde dans les mêmes conditions qu'en I.1 une composition (I.4) constituée
de 80 parties de I.1 et de 20 parties de CaCO₃.
Cette composition est ensuite co-extrudée avec du PA-11 de mêmes caractéristiques
qu'en I.1. Le bi-couche obtenu est constitué
- d'une couche de PA-11 d'épaisseur égale à environ 0,3 mm
- d'une couche de composition I.4 d'épaisseur égale à environ 0,5 mm.
EXEMPLE II :
[0044] Dans les mêmes conditions qu'en 1.1, on compounde 60 parties de polyétheresteramide
(A1) et 40 parties de copolymère d'éthylène et d'acétate de vinyle maléisé (B2) contenant
28% d'acétate de vinyle et 0,2% d'anhydride maléique (point de fusion : 75° C : point
Vicat : 57° C). La composition obtenue (II) (M1 = 1,89) est ensuite co-extrudée avec
du PA-11 puis collée sur un support époxyde dans les mêmes conditions qu'en I.1.
[0045] Les résultats d'adhérence sont réunis dans le Tableau II.
EXEMPLE III :
[0046] Dans les mêmes conditions qu'en I.1, on compounde 60 parties de polyétheresteramide
(A1) et 40 parties de copolymère d'éthylène et d'acétate de vinyle (B3) contenant
28 % d'acétate de vinyle (MI = 3).
[0047] La composition (III) obtenue (MI = 3,5) est ensuite co-extrudée avec du PA-11 puis
collée sur un support époxyde dans les mêmes conditions qu'en I.1.
[0048] Les résultats d'adhérence sont réunis dans le Tableau II.
EXEMPLE IV (Comparatif) :
[0049] A titre de comparaison et selon la demande de brevet EP 312 968, on compounde dans
les mêmes conditions qu'en I.1 50 parties de polyétheresteramide (A2), 1 partie de
silane, 19 parties de talc et 30 parties de résines tackifiantes.
[0050] Le polyétheresteramide A2 est constitué de 50 % de séquences de PA-12 (Mn = 2 000)
et de 50 % de séquences de PTMG (Mn = 2 000).
[0051] La composition obtenue (III) (MI = 4) est ensuite co-extrudée avec du PA-11 puis
collée sur un support époxyde dans les mêmes conditions qu'en I.1.
[0052] Les résultats d'adhérence sont réunis dans le Tableau II.
EXEMPLE V :
[0053] Dans les mêmes conditions qu'en I.1, on compounde 80 parties de polyétheresteramide
(A1) et 20 parties de SBS maléisé (B4).
[0054] Le SBS maléisé est un copolymère bloc styrène/butadiène-1,3/styrène contenant 30
% de styrène et 0,2 % d'anhydride maléique et de MI = 4.
[0055] La composition (IV) obtenue est ensuite co-extrudée avec du PA-11 puis collée sur
un support époxyde dans les mêmes conditions qu'en I.1.
EXEMPLE VI :
[0056] La composition (III) est co-extrudée avec de l'EVOH (contenant 44% d'éthylène ; d
= 1,14; MI = 3,5 ; point de fusion : 164°C).
[0057] Les conditions de co-extrusion sont les suivantes :
- - températures d'extrusion :
- de l'EVOH
- : 200°C/220°C/235°C
- de III
- : 200°C/210°C/220°C/230°C
- - température filière
- : 220°C
- - température calandres
- : 50°C/35°C/50°C
En sortie de filière, on obtient un bi-couche consitué :
- d'une couche d'EVOH d'épaisseur égale à environ 0,3 mm,
- d'une couche de composition III d'épaisseur égale à environ 0,8 mm.
EXEMPLE VII :
[0058] Dans les mêmes conditions qu'en I.1, on compounde 70 parties de polyétheresteramide
(A4) et de 30 parties d'EVA maléisé (B7).
[0059] Le polyétherestamide A4 est constitué de 80% de séquences de PA-12 (MN = 4 000) ET
DE 20% de séquences de PTMG (Mn = 1 000).
[0060] L'EVA maléisé B7 contient 14 % d'acétate de vinyle et 0,35 % d'anhydre maléique.
Sa température de fusion est égale à 94° C et son point Vicat à 71° C.
[0061] La composition VII obtenue est ensuite utilisée comme liant de co-extrusion entre
de l'EVOH et du polycarbone cristal.
[0062] L'EVOH utilisé a les mêmes caractéristiques que celui de l'exemple VI.
[0063] Le polycarbonate cristal utilisé est commercialisé par General Electric Company,
sous la marque LEXAN 154.
Les conditions de coextrusion sont les suivantes :
- - températures d'extrusion :
- de l'EVOH
- : 190°C/200°C/205°C/210°
- de VII
- : 185°C/190°C/190°C/190°C
- - température du PC cristal
- : 270°C/275°C/270°C/270°C
- - température filière
- : 250°C
- - température calandres
- : 45°C/50°C/50°C
En sortie de filière, on obtient un bi-couche constitué :
- d'une couche d'EVOH d'épaisseur égale à environ 0,3 mm
- d'une couche de XII d'épaisseur égale à environ 0,1 mm
- d'une couche de PC cristal d'épaisseur égale à environ 0,3 mm.
[0064] On mesure le pelage à 180° du tri-couche sur une éprouvette de 15 mm de largeur en
soumettant chacune des couches externes à une traction (vitesse de traction = 100
mm/mn).
[0065] Le pelage obtenu, exprimé en g/10 mm, est égale à 910.

[0066] Dans le cas de ski injecté, il est avantageux d'utiliser le film de l'invention comme
film de collage et plus particulièrement, sous la forme d'une enveloppe tubulaire
6 comme le montre la figure 3. Dans ce cas, les éléments structurés du ski sont disposés
dans un moule et l'on injecte à l'intérieur de l'enveloppe tubulaire une mousse thermodurcissable.
L'expansion de la mousse dans l'enveloppe crée le compactage des éléments de ski,
dont notamment des renforts 4. De plus, la réaction d'expansion s'accompagne d'une
réaction exothermique qui suffit généralement à réaliser l'adhésion du film sur les
éléments compactés.
[0067] Un tel procédé de fabrication est décrit dans la demande française N° 89 15665 de
la demanderesse.
[0068] La composition selon l'invention permet également la fabrication de pièces moulées
rapportées telles que les embouts talon 7 ou les spatules 8. Ces pièces sont généralement
moulées et peuvent être chargées de fibre de verre par exemple. Elles peuvent être
montées de façon amovible sur le corps du ski, notamment pour la spatule 8, comme
le montre la figure 4.
[0069] Enfin, on peut prévoir d'insérer dans la structure du ski des éléments internes d'amortissement
de la composition de l'invention. Des constructions pouvant intégrer de tels éléments
sont décrits dans les demandes françaises de brevet N° 2 611 518, 2 615 404, 2 615
405, 2 615 406.
[0070] La figure 5 illustre un mode de réalisation non limitatif de l'invention où les éléments
d'amortissement 9 de la composition de l'invention sont situés latéralement entre
les faces latérales du noyau 3 et les faces latérales inclinées du dessus du ski 2.
1. Ski constitué d'un assemblage de plusieurs éléments dont notamment une surface inférieure
de glissement (1), un ensemble supérieur de décoration (2), un noyau (3), des éléments
internes de renfort mécanique (4), des carres inférieures (5), caractérisé en ce qu'au
moins un élément de cet assemblage est constitué en partie au moins d'une composition
qui comprend :
* au moins un élastomère thermoplastique à base de polyamide,
* au moins une polyoléfine modifiée choisie parmi les copolymères statistiques ou
séquencés comprenant :
- au moins un comonomère choisi parmi les esters vinyliques d'acide carboxylique saturé,
les acides mono et di-carboxyliques insaturés, leurs esters, sels, les anhydrides
d'acides dicarboxylique, saturés ou non.
L'oléfine représentant au moins 50 % et de préférence au moins 60 % du poids total
du copolymère,
ou les copolymères blocs à base de styrène contenant de 0,2 à 0,8 % en poids d'anhydre
maléique.
2. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que le(s) élastomères(s) thermoplastique(s)
représentent au moins 50% et de préférence au moins 60% du poids total d'élastomère(s)
thermoplastique(s) et de polyoléfine(s) modifiée(s).
3. Ski selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'élastomère thermoplastique,
à base de polyamide est un polyétheramide et de préférence un polyétherestéramide.
4. Ski selon la revendication 1 ou 2 ou 3, caractérisé en ce que la polyoléfine modifiée
est choisie parmi :
* les copolymères d'éthylène et d'acétate de vinyle maléisé ou non,
* les copolymères d'éthylène et d'acide (méth)acrylique,
* les copolymères d'éthylène, d'acétate de vinyle et éventuellement d'acide (méth)acrylique
et/ou de (méth)acrylate d'alkyle,
* les SBS, SIS, et SEBS maléisés.
5. Ski selon la revendication 1 ou 2 ou 3, caractérisé en ce que la polyoléfine modifiée
est un copolymère d'éthylène, de (méth) acrylate d'alkyle et de préférence d'anhydre
maléique.
6. Ski selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'acrylate d'alkyle est un acrylate
d'éthyle.
7. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les
compositions contiennent des additifs et/ou des pigments ou colorants, et/ou jusqu'à
50 % et de préférence jusqu'à 40 % en poids de charges par rapport au(x) élastomères(s)
thermoplastique(s) à base de polyamide et au(x) polyoléfine(s) modifiée(s).
8. Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément
constitué au moins en partie de la composition du mélange est un film monocouche ou
multicouche apte au collage.
9. Ski selon la revendication 8, caractérisé en ce que le film monocouche ou multicouche
est collé à chaud sur un support imprégné de résine(s) époxyde(s) et/ou polyester(s)
et/ou polyuréthane(s).
10. Ski selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'élément est un film bi-couche
(2) composé d'une couche de polyamide aliphatique (21) sur laquelle adhère une couche
de la composition du mélange (22).
11. Ski selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'élément est un film bi-couche
(2) composé d'une couche de polyéther-blocamide (21) sur laquelle adhère une couche
de la composition du mélange (22).
12. Ski selon l'une quelconque des revendications 10 à 13, caractérisé en ce que le bicouche
constitue l'élément supérieur de décoration et de protection (2).
13. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'élément
de la composition du mélange est une pièce moulée rapportée telle qu'un embout talon
(7) ou une spatule (8).
14. Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'élément
de la composition du mélange est un élément interne d'amortissement (9).