[0001] La présente invention est relative à la surveillance d'un réseau d'éclairage, et
plus particulièrement d'un réseau d'éclairage public.
[0002] On sait qu'un réseau d'éclairage public est commandé à distance pour l'allumage et
l'extinction du système optique de chaque lampadaire. Par ailleurs, un poste de distribution
électrique alimente plusieurs circuits d'un même réseau et, sur chaque circuit, les
systèmes optiques ou luminaires sont répartis le long de trajets de plusieurs kilomètres
chacun.
[0003] Un poste peut être normalement alimenté et sous tension, ainsi que les différents
départs des circuits sur lesquels sont installés les foyers lumineux, alors que ces
derniers peuvent être défectueux. Il est donc nécessaire de prévoir à la fois, d'une
part une surveillance de nuit par contrôle visuel des milliers de foyers lumineux
équipant une ville, et d'autre part une réparation de jour par des équipes spécialisées.
Cela entraîne des frais de main-d'oeuvre et des pertes de temps importants.
[0004] La présente invention a pour but d'éviter ces inconvénients, en proposant un dispositif
nouveau capable de signaler à un poste de contrôle non seulement l'existence, mais
aussi la position ou adresse d'un système optique défectueux, ainsi que l'heure de
la panne.
[0005] La présente invention a ainsi pour objet un dispositif de surveillance de l'ensemble
des systèmes optiques d'un réseau d'éclairage public, ce dispositif se caractérisant
essentiellement en ce qu'il comprend, sur chaque système optique, un capteur de lumière
à fibre optique relié à un module électronique individuel, lequel est en liaison électrique
avec un module électronique intermédiaire, l'ensemble des modules intermédiaires qui
contrôlent l'ensemble du réseau étant connecté au système micro-informatique d'un
poste de contrôle.
[0006] Un tel dispositif permet de réaliser la surveillance et la localisation de chaque
système optique, non pas en surveillant le courant d'alimentation reçu par le système
optique, mais en surveillant l'émission ou la non-émission de lumière qui en résulte.
Ainsi, c'est le résultat du fonctionnement qu'on observe, ce qui permet d'éliminer
tout risque d'erreur ou d'ambiguïté dans les informations gérées par le poste de contrôle
central.
[0007] Selon un mode de réalisation préférentiel du dispositif selon l'invention, le poste
de contrôle central comporte des moyens de programmation de séquences de dialogue
avec les modules intermédiaires.
[0008] Ces moyens de programmation permettent de fixer la date et l'heure de déclenchement
de ces séquences, comportant par exemple une horloge donnant la date et l'heure en
permanence, et comportant un moyen de comparaison de ces informations avec des dates
et heures chargées par le poste central et conservées en mémoire.
[0009] Ces moyens de programmation peuvent comporter aussi une mémoire dans laquelle est
conservé l'ordre des modules intermédiaires avec lesquels le dialogue est successivement
mis en place. Cette mémoire peut être chargée par le poste central.
[0010] La séquence de dialogue avec chacun des modules intermédiaires est, selon ce mode
de réalisation préférentiel, enclenchée automatiquement à un instant prédéterminé,
et selon un ordre prédéterminé, chaque dialogue avec les modules intermédiaires comportant
les phases suivantes :
- émission par le poste central de l'adresse d'un poste intermédiaire et de l'ordre
d'interrogation des modules individuels reliés audit poste intermédiaire ;
- émission par ledit poste intermédiaire, successivement, des adresses des modules individuels,
dans l'ordre demandé par le poste central ;
- décodage par les modules individuels de leur adresse, par l'intermédiaire d'un modulateur-démodulateur,
et émission par les modules individuels de l'état allumé ou éteint des foyers auxquels
ils sont respectivement liés ;
- réception par le module intermédiaire des informations d'état provenant des modules
individuels et émission de ces informations vers le poste central.
[0011] Le poste central compare ces informations d'état aux informations d'alimentation
des foyers et en déduit les anomalies, ou pannes.
[0012] Il est à noter que ces séquences peuvent être incomplètes, certains des modules intermédiaires
ou certains des modules individuels pouvant ne pas être interrogés au cours d'une
séquence.
[0013] Préférentiellement, le poste central comporte une horloge indiquant la date et l'heure.
Il associe, à chaque panne détectée, en plus de son adresse qui lui est transmise
par un module individuel détectant cette panne par l'intermédiaire d'un module intermédiaire,
la date et l'heure de ladite panne. Ces différentes informations sont mémorisées,
imprimées ou affichées par le poste central.
[0014] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple non limitatif, permettra de mieux comprendre
les caractéristiques de l'invention et les avantages qu'elle est susceptible de procurer.
[0015] Dans le dessin annexé :
- la figure 1 représente schématiquement l'une des branches d'un réseau d'éclairage
public et sa liaison au poste central de contrôle du dispositif selon l'invention.
- la figure 2 représente le détail du module intermédiaire propre à chaque branche du
réseau pour assurer sa liaison avec le poste central.
- la figure 3 représente le détail du module-esclave propre à chaque système optique
lumineux, pour assurer la liaison électrique avec le module intermédiaire de la branche
du réseau d'éclairage dont il fait partie.
- les figures 4, 5 et 6 représentent des modes de réalisation différents des figures
1, 2 et 3, dans le cas d'une variante de l'invention où la circulation des informations
entre le module intermédiaire et les modules individuels est assurée par une ligne
téléphonique spéciale.
[0016] Si on se réfère à la figure 1, on voit sur cette figure un poste de contrôle central
1 dont le micro-ordinateur 2 est relié, par une liaison téléphonique 3, à un module
intermédiaire 4. Ce dernier est logé dans un poste de transformation ou dans une armoire
à basse tension 5 assurant l'alimentation d'une branche 6 d'un réseau d'éclairage
public. Cette branche 6 groupe, le long d'une ligne électrique d'alimentation à basse
tension 7 (par exemple sous 220/240 volts), divers systèmes optiques ou foyers lumineux,
tels que 8, 9, 10, 11, 12. Il peut s'agir de projecteurs de lampadaires ou de foyers
lumineux d'un type en lui-même connu.
[0017] L'invention consiste à équiper chaque foyer lumineux 8 à 12 d'un capteur à fibre
optique 13 qui lui fait face pour détecter directement et sur place si le système
optique émet ou non de la lumière.
[0018] Chaque fibre optique 13 est reliée à un module individuel 14, lequel est illustré
en figure 3 et comporte :
- un photo-détecteur 15 qui reçoit de la fibre 13 un signal optique et le transforme
en un signal électrique envoyé dans une ligne électrique 16;
- un micro-contrôleur 17 qui reçoit les signaux de la ligne 16, la tension d'alimentation
provenant d'un générateur de tension 18, et les signaux d'une mémoire morte programmée
19, et qui envoie des signaux logiques (bits) dans une ligne 20;
- une carte de modulation-démodulation 21 assurant l'interface entre les signaux logiques
de la ligne 20 et la ligne électrique 7 à basse tension.
[0019] Ainsi, chaque système optique 8 à 12 possède individuellement son module individuel
14.
[0020] Le poste de transformation ou armoire à basse tension de chaque branche du réseau
d'éclairage public contient le module intermédiaire 4 illustré sur la figure 2. Ce
module 4 comporte une interface de communication, ou carte de modulation-démodulation
22, placée entre le module intermédiaire 4 et les divers modules individuels 14 et
assurant l'envoi d'adresse, de mots de commande et d'informations concernant l'état,
éclairé ou non, du foyer 8 à 12 correspondant.
[0021] Un micro-contrôleur 23 constitué par un microprocesseur programmé avec base de temps
ou "timer" est en permanence relié à une mémoire vive statique 24, qui recueille les
informations données par les modules individuels 14. Le micro-contrôleur 23 est alimenté
par un générateur de tension 25, et il est relié, ainsi que la carte de modulation-démodulation
22, à un circuit logique 26 qui sert à aiguiller les informations vers les modules
individuels 14 ou vers le poste central 1. Finalement, les signaux sont traités dans
un "modem" ou système de modulation et démodulation 27 qui traite les informations
des circuits logiques (bits) en liaison avec le réseau téléphonique 3. Les informations
recueillies sont traitées sur micro-ordinateur au moyen d'un logiciel spécialisé qui
est relié ou incorporé au poste central 1 et qui peut comporter des moyens de programmation
de séquences de dialogue avec les modules intermédiaires 4.
[0022] On voit donc qu'en service :
- chaque module individuel 14 fournit des informations sur l'état de chaque foyer 8
à 12 (allumé ou éteint), et sur l'adresse de chaque foyer défectueux ( éteint, alors
qu'il devrait être allumé);
- chaque module intermédiaire 4 transmet au poste central 1 l'adresse du foyer 8 à 12
jugé défectueux sur son circuit. Ce dernier point est fondamental pour gérer la fiabilité
et la longévité du matériel d'éclairage, ce qui, jusqu'à présent, n'était pas contrôlé.
[0023] Sur les figures 4, 5 et 6 on a représenté une variante de réalisation, dans laquelle
la ligne à basse tension 7 sert uniquement à l'alimentation. Pour transmettre les
informations dans un sens et dans l'autre entre les modules-esclaves 14 et le module
intermédiaire 4, on a prévu, cette fois, une ligne téléphonique spécialisée 28.
[0024] Dans le module intermédiaire 4, c'est à la carte de modulation 22 qu'aboutit la ligne
spécialisée 28. Cette dernière est, comme précédemment, reliée au circuit logique
d'aiguillage 26 qui envoie des "bits" au "modem" 27, lequel émet vers le réseau téléphonique
3, ou en reçoit des signaux.
[0025] Par ailleurs, seul le générateur de tension 25 est raccordé à la ligne d'alimentation
7.
[0026] Comme précédemment indiqué, la variante des figures 4, 5 et 6, permet :
- de détecter à distance tout foyer lumineux tel que 8, 9, 10, 11, 12 ;
- d'indiquer son adresse au poste central 1 ;
- d'indiquer également l'heure et la date auxquelles le défaut a été détecté.
1) Dispositif pour surveiller à distance un réseau d'éclairage comprenant un grand nombre
de foyers lumineux (8, 9, 10, 11, 12), caractérisé en ce que, disposé face à chaque
foyer lumineux (8 à 12) se trouve un capteur à fibre optique (13) relié à un module
électronique individuel (14) apte à fournir des informations sur l'adresse dudit foyer
(8 à 12) et sur son état, allumé ou non, les divers modules individuels (14) étant
en liaison électrique avec un poste central (1) qui contrôle l'ensemble du réseau
et qui est relié à plusieurs modules électroniques intermédiaires (4) dont chacun
est connecté aux modules individuels (14) d'une branche (6) du réseau d'éclairage,
chaque module intermédiaire (4) comportant une interface de communication (22) avec
les modules individuels (14), pour la transmission, au poste central (1), des informations
d'adresse et d'état concernant chaque foyer (8 à 12).
2) Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque module intermédiaire
(4) comporte un microcontrôleur (23) programmé avec base de temps, qui recueille les
informations données par les modules individuels (14), tandis qu'un circuit logique
(26) aiguille les informations vers les modules individuels (14) ou vers le poste
central (1).
3) Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que chaque module intermédiaire
(4) comporte un système modulateur-démodulateur (27) qui traite les informations des
circuits logiques en liaison avec le réseau téléphonique (3).
4) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
la circulation des informations entre un module intermédiaire (4) et les modules individuels
(14) qui en dépendent est assurée par la ligne (7) utilisée par ailleurs pour l'alimentation
électrique des foyers lumineux (8 à 12).
5) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
la circulation des informations entre un module intermédiaire (4) et les modules individuels
(14) qui en dépendent est assurée par une ligne téléphonique spéciale (28).
6) Dispositif selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisé en ce que chaque module
individuel (14) contient :
- un photo-détecteur (15) qui reçoit de la fibre (13) un signal optique et le transforme
en un signal électrique envoyé dans une ligne (16) ;
- un micro-contrôleur (17) qui reçoit les signaux de la ligne (16), la tension d'alimentation
provenant d'un générateur de tension (18) et les signaux d'une mémoire morte programmée
(19), et qui envoie des signaux logiques (bits) dans une ligne (20) ;
- une carte de modulation-démodulation (21) assurant l'interface entre les signaux
logiques de la ligne (20) et la ligne électrique (7) à basse tension.
7) Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que le poste central (1) est adapté à associer à chaque panne détectée l'adresse du
foyer (8 à 12) en panne, ladite adresse étant fournie par le module individuel (14)
dudit foyer (8 à 12), ainsi que l'heure et la date de la panne.
8) Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que l'ordre dans lequel les interrogations des modules individuels (14) est effectué
est programmable, la programmation étant effectuée sur le poste central (1).
9) Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que les dates et les heures de début d'interrogation des modules individuels (14)
est programmable, la programmation étant effectuée sur le poste central (1).