[0001] La présente invention est relative à l'étirage de rubans de fibres textiles.
[0002] On sait que, dans un dispositif d'étirage, les rubans de fibres sont étirés entre
des cylindres alimentaires d'entrée et des cylindres étireurs de sortie et que, entre
ces deux ensembles de cylindres d'entrée et de sortie, les rubans sont contrôlés par
un système qui est soit du type à aiguilles seules, soit du type à manchons seuls,
soit encore du type à aiguilles et à contact.
[0003] Parmi ces différents dispositifs, l'invention concerne ceux du troisième type , à
savoir ceux dans lesquels le contrôle du ruban de fibres se fait à la fois par des
aiguilles et par un contact de surface avec le ruban.
[0004] La Déposante a déjà proposé, dans le document FR-A-2.278.804 , un dispositif de ce
genre qui comporte deux ensembles mobiles de barres parallèles rectilignes qui portent
des aiguilles et dont les extrémités de montage sur des chaînes sont transversalement
alignées avec cette partie centrale et sont montées à pivotement autour d'un axe transversal
sur lesdites chaînes, l'une des extrémités de la barre portant un bras coudé qui s'étend
au-delà de la-chaîne correspondante et qui se termine par un galet évoluant dans une
rainure - came. Dans ce dispositif, les barres sont entraînées par les chaînes et
leur position angulaire est, à tout instant, définie par la géométrie de la rainure-came.
Quand les barres parviennent à la fin de la zone de contrôle du ruban de fibres, elles
s'écartent de celui-ci, et les aiguilles se dégagent du ruban suivant une vitesse
qui est définie par la vitesse des chaînes et par la géométrie de leur trajet. En
même temps, les barres sont commandées en position angulaire de telle manière que
les aiguilles ne basculent pratiquement pas, ce qui est très favorable, comme on le
sait, pour le dégagement des aiguilles. Toutefois, du fait que la partie centrale
des barres, et par conséquent les aiguilles, se déplacent à une vitesse linéaire qui
est sensiblement celle des chaînes, le dégagement des aiguilles, s'il est satisfaisant
quant à la position angulaire des aiguilles , se fait de manière relativement lente
dans le sens vertical, ce qui peut être défavorable dans certains cas, car il se crée
alors une modification de la vitesse relative des aiguilles par rapport aux fibres,
avec pour résultat un dérangement possible des fibres immédiatement avant les rouleaux
étireurs de sortie.
[0005] La déposante a également proposé, dans le document EP - A - 277.871 , un dispositif
du même genre dans lequel la partie centrale des barres est déportée vers l'avant
en considérant le sens de déplacement des barres dans la zone active, et dans lequel
les barres sont, de chaque côté, solidaires des maillons. Avec un tel agencement,
la sortie des aiguilles est beaucoup plus rapide que dans le cas précédent, ce qui
est favorable, mais, du fait que la position angulaire des barres, et par conséquent
des aiguilles, est définie seulement par les maillons des chaînes, les aiguilles basculent
fortement, ce qui est défavorable car ce basculement provoque une modification de
la vitesse relative des fibres par rapport aux aiguilles, avec pour résultat encore
une perturbation dans l'agencement relatif des fibres immédiatement avant les rouleaux
étireurs. En outre, en raison du déport des aiguilles vers l'avant et de leur basculement,
on est obligé de faire sortir les aiguilles assez tôt pour ne pas risquer une interférence
mécanique de l'extrémité des aiguilles avec les rouleaux étireurs. Enfin, du fait
que la position angulaire des aiguilles est commandée directement par les chaînes,
l'entrée des aiguilles dans le ruban, à l'extrémité d'entrée de la zone d'étirage,
n'est pas progressive, ce qui risque également de perturber l'agencement relatif des
fibres.
[0006] L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients en fournissant un dispositif
dans lequel les aiguilles, à la sortie de la zone de contrôle, se dégagent du ruban
de fibres de manière rapide et pratiquement sans basculement.
[0007] Un autre but de l'invention est de fournir un dispositif dans lequel l'entrée des
aiguilles dans le ruban de fibres, à l'extrémité d'entrée de la zone de contrôle,
peut se faire de manière très progressive.
[0008] Pour cela, le dispositif selon l'invention pour l'étirage d'un ruban de fibres textiles,
du genre comportant un système de contrôle sous la forme de deux éléments mobiles
sans fin entre lesquels passe la matière textile et qui sont constitués chacun par
une succession de barres transversales montées à leurs extrémités sur des moyens mobiles
d'entraînement et de support, les barres de chaque ensemble constituant un tablier
de coopération avec la matière par leur surface active de contact et portant des aiguilles
de pénétration dans cette matière, chaque barre comportant une partie transversale
centrale de réception des aiguilles et deux parties transversales terminales alignées
de montage pivotant sur les moyens d'entraînement et de support, est caractérisé par
le fait que la partie transversale centrale est déportée vers l'avant par rapport
aux parties transversales terminales en considérant le sens de progression des barres
dans la zone active d'étirage, et que l'une des deux parties transversales terminales
se prolonge au-delà des moyens d'entraînement respectifs par une partie coudée de
guidage dont l'extrémité active coopère avec des moyens de guidage assurant la commande
de la position angulaire de la barre autour de son axe transversal de pivotement par
rapport aux-moyens d'entraînement, les moyens de guidage étant agencés, en coopération
avec le déport de la partie centrale vers l'avant, pour que la sortie des aiguilles
par rapport à la matière textile se fasse rapidement et sensiblement sans basculement
des aiguilles.
[0009] De préférence, notamment pour des raisons de construction et d'encombrement, la partie
coudée de guidage est également dirigée vers l'avant, en étant par exemple située
dans le même plan que lesdites parties transversales centrale et terminales .
[0010] Suivant un mode de réalisation préféré, l'extrémité active de la partie coudée de
guidage est transversalement alignée ou même en retrait par rapport à la partie centrale
de la barre. Le guidage de la barre se fait par exemple par un galet qui est porté
par l'extrémité active de la partie coudée de guidage et qui évolue dans une rainure
- came fixe.
[0011] Pour permettre au dispositif de comporter un grand nombre de barres, la partie coudée
de guidage est située alternativement d'un côté et de l'autre pour les barres successives.
[0012] Les moyens d'entraînement sont de préférence constitués par deux chaînes fermées
parallèles et, pour le support d'une barre , l'une des chaînes porte un axe transversal
en saillie vers l'intérieur et destiné à être reçu dans un alésage transversal de
l'extrémité de la partie transversale terminale de la barre sans partie coudée , et
l'autre chaîne comporte au moins un maillon présentant un logement circulaire ouvert
dans son plan pour la réception de l'autre partie transversale terminale, ledit axe
transversal et ledit logement étant transversalement alignés. Pour la raison indiquée
ci-dessus, une même chaîne comporte une alternance d'axes transversaux en saillie
et de maillons à logement circulaire, les maillons des chaînes qui comportent respectivement
ces axes en saillie et ces logements sont sensiblement triangulaires, les axes et
les logements étant décalés par rapport aux axes d'articulation des maillons de la
chaîne entre eux.
[0013] Pour le montage d'une barre, la partie transversale terminale qui est reçue dans
le logement circulaire présente un rétrécissement pour le franchissement de l'ouverture
étranglée dudit logement. Pour éviter une sortie intempestive de la barre par rapport
au logement, le rétrécissement est situé dans une zone angulaire pour laquelle, en
fonctionnement, il n'est jamais en regard de cette ouverture étranglée.
[0014] On comprendra bien l'invention à la lecture du complément de description qui va suivre
et en référence aux dessins annexés qui font partie de la description et dans lesquels
:
Fig. 1 est une vue en plan, partiellement arrachée, d'une barre établie selon un mode
de réalisation préféré, cette barre étant démunie d'aiguilleset de son galet extrême
de guidage ;
Fig. 2 est une vue en élévation arrière selon la flèche II de la barre de la Fig.
1 ;
Fig. 3 est une vue en élévation avant de la barre des Figs. 1 et 2 ;
Fig. 4 est une coupe de la barre dans le plan transversal IV-IV de la Fig. 2 est un
plan longitudinal pour le dispositif d'étirage selon l'invention ;
Fig. 5 est une coupe transversale dans le plan V-V de la Fig. 1 ;
Fig. 6 est une vue partielle, avec arrachement, d'une partie de l'un des deux champs
de barres aiguillées et des deux chaînes d'entraînement de ce champ ;
Fig. 7 montre à plus grande échelle un détail de la Fig. 6 pour illustrer le mode
de montage des barres ;
Fig. 8 est une vue en plan d'une partie de l'une des chaînes d'entrainement et de
support des barres ;
Fig. 9 est une vue transversale de la partie de chaine de la Fig. 8 ;
Fig. 10 est une vue schématique en élévation latérale montrant la pénétration des
aiguilles dans le ruban de fibres, à l'entrée de la zone de contrôle ; et
Fig. 11 est une vue schématique en élévation latérale montrant le dégagement des aiguilles
par rapport au ruban de fibres, à la sortie de la zone de contrôle.
[0015] L'invention s'applique à un dispositif d'étirage pour ruban de fibres textiles qui
comporte, de manière connue, comme décrit par exemple dans les deux documents ci-dessus,
un système de contrôle du ruban de fibres sous la forme de deux éléments mobiles sans
fin entre lesquels passe le ruban et qui sont constitués chacun par une succession
de barres transversales 1 montées à leurs extrémités sur des moyens mobiles d'entraînement
et de support. Les barres 1 de chaque ensemble constituent un tablier de coopération
avec le ruban par leur surface active 2 de contact, ces barres portant des aiguilles
3 de pénétration dans la matière pour paralléliser les fibres. Ces aiguilles, qui
sont schématisées sur la Fig. 6 et représentées sur les Figs. 10 et 11, sont, dans
la zone active de contrôle des fibres, soit perpendiculaires au ruban, soit inclinées
vers l'arrière, comme représenté, en considérant le sens de progression des barres
1 dans cette zone active de contrôle, comme montré par les flèches A. Les barres 1
s'étendent transversalement à la direction A et elles comportent chacune une partie
centrale transversale 4 de réception des aiguilles 3 et deux parties transversales
terminales alignées 5,6 pour leur montage sur les moyens d'entraînement.
[0016] Ces moyens d'entraînement sont constitués par deux chaînes fermées 7,8 qui s'étendent
parallèlement l'une à l'autre dans la zone des parties terminales 5,6 des barres.
[0017] En référence maintenant aux Figs. 1 à 5, on décrira tout d'abord la structure des
barres du dispositif selon un mode de réalisation préféré de l'invention.
[0018] La partie transversale centrale 4 qui supporte les aiguilles (non représentées sur
les Figs. 1 à 5) est de section sensiblement circulaire et elle présente à l'avant
un logement 9 de réception des aiguilles. Ce logement 9 débouche sur la surface active
2 de la barre et il est orienté vers l'arrière dans le mode de réalisation représenté.
De chaque côté, la partie centrale 4 est prolongée par un bras oblique 10,11 incliné
vers l'arrière, par exemple d'environ 45°. A l'extrémité arrière extérieure du bras
10 est prévue la partie transversale terminale 5 qui, pour son montage, présente un
alésage transversal borgne 12. A l'extrémité arrière extérieure de l'autre bras 11
est prévue l'autre partie transversale terminale 6 qui est coaxiale à la partie terminale
5. La partie terminale 6 présente un épaulement radial 13 qui est symétrique de l'extrémité
radiale libre de l'autre partie terminale 5. A l'épaulement 13 fait suite une partie
rectiligne 14 de section circulaire sur laquelle sont usinés deux paires de méplats
parallèles destinés au montage de la barre 1. La partie terminale 6 est prolongée
par une partie coudée de guidage 16 constituée par un bras oblique 17 et par une extrémité
transversale 18.
[0019] On décrira maintenant, en référence aux Figs. 6 à 9, le montage des aiguilles sur
les deux chaînes 7 et 8. Ces chaînes sont du type multiple et elles comportent, comme
montré par exemple pour la chaîne 7 de gauche sur les Figs. 7 et 8, des rouleaux 19,
des maillons de liaison 20 et des axes transversaux 21. Chaque axe transversal 21
traverse plusieurs rouleaux et plusieurs maillons. Les barres 1 sont montées d'un
côté par l'alésage borgne 12 de la partie terminale 5 et de l'autre côté par les méplats
15. Pour augmenter la densité de population des aiguilles 3 et la surface de contact
avec le ruban par la surface active 2 des barres, ces dernières sont conçues et montées
de telle manière que, pour des barres successives, la partie terminale 5 se trouve
alternativement à gauche et à droite, la partie terminale 6 se trouvant par conséquent
alternativement à droite et à gauche. La barre représentée sur les Figs. 1 à 5 est
destinée à être montée avec sa partie terminale 5 à gauche. Il existe bien entendu
un autre jeu de barres qui sont symétriques de la barre représentée par rapport à
un plan médian de la partie centrale 4 de la barre. Pour la réception de la partie
terminale 5, chaque chaîne porte une succession d'axes transversaux 22 qui s'étendent
vers l'intérieur, c'est-à-dire vers l'autre chaîne. Comme montré en particulier sur
les Figs. 8 et 9, chaque axe 22 est porté par plusieurs maillons spéciaux 23 parallèles
qui sont également des maillons de liaison pour la chaîne et qui sont de forme sensiblement
triangulaire, l'axe 22 étant déporté par rapport au plan des axes des rouleaux 19
dans la zone de contrôle. En raison du montage alterné des barres 1, le pas des axes
22 est le double du pas des axes 21 d'articulation des maillons de la chaîne.
[0020] Pour la réception de la partie terminale 6 de chaque barre, chaque chaîne 7,8 comporte
des maillons spéciaux triangulaires 24 qui comportent chacun un logement 25 de section
circulaire débouchant sur l'extérieur par une ouverture étranglée 26 dans son plan.
Les axes géométriques des axes de réception 22 et des logements circulaires 25 sont
situés au même niveau. Le passage libre de l'ouverture 26 correspond à la distance
entre les deux méplats 15 pratiqués sur la partie terminale 6.
[0021] Dans la pratique, par exemple, chaque chaîne 7,8 comporte trois séries parallèles
de rouleaux 19, des maillons normaux 20 de liaison et des séries alternées dans le
sens longitudinal de maillons spéciaux 23 portant les axes 22 et de maillons spéciaux
24 présentant un logement 25.
[0022] Pour le montage successif des barres, on présente d'abord l'extrémité 5 devant l'axe
transversal correspondant 22 pour faire pénétrer celui-ci dans l'alésage borgne 12,puis
on bascule la barre 1 vers l'autre chaîne en la mettant dans une position angulaire
telle que la section rétrécie de la partie terminale 6 puisse traverser l'ouverture
étranglée 26 du logement 25 de l'autre chaîne, après quoi on met la barre 1 dans sa
position définitive, comme cela sera décrit ultérieurement. On passe ensuite à la
barre suivante qui est montée de manière alternée et similaire à la précédente.
[0023] Les barres 1 étant ainsi montées sur les chaînes 7 et 8, elles sont immobilisées
en position transversale par la coopération de la face radiale extrême de la partie
terminale 5 et de l'épaulement 13 de la partie terminale 6 avec la chaîne, mais la
barre peut librement tourner autour de son axe transversal de montage sur les chaînes.
C'est la partie coudée de guidage 16 qui définit, avec des moyens de guidage, la position
angulaire de la barre 1 à tout instant de fonctionnement.
[0024] Pour des raisons de construction et d'encombrement, la partie coudée de guidage 16
s'étend également vers l'avant, dans le même plan que le reste de la barre, et l'extrémité
de guidage 18 est déportée vers l'avant de la même distance que la partie centrale
4 par rapport à l'axe transversal de montage de la barre sur les chaînes 7,8, mais
elle peut être en retrait.
[0025] L'extrémité 18 porte un galet 27 qui évolue dans une rainure -came 28 fixe prévue
de chaque côté de la machine. De façon connue et non représentée, la rainure-came
28 peut être localement ouverte pour la fin du montage des barres 1, après que les
parties terminales 5 et 6 ont été montées sur les chaînes. Sur la partie terminale
6 de chaque barre 1, les méplats 15 sont agencés et situés dans une zone angulaire
pour laquelle, en fonctionnement, le rétrécissement ainsi créé sur cette partie 6
ne soit jamais en regard de l'ouverture étranglée 26 des logements 25, faute de quoi
les barres pourraient avoir tendance à se dégager de leurs moyens de support malgré
leur montage par l'autre extrémité 5 et le maintien par le galet 27.
[0026] On décrira maintenant, en référence aux Figs. 10 et 11, le mode de fonctionnement
et les avantages importants du dispositif selon l'invention.
[0027] En ce qui concerne tout d'abord la pénétration des aiguilles 3 dans le ruban de fibres,
cette pénétration peut se faire de manière très progressive et pratiquement sans modification
de la position angulaire des aiguilles en conformant la rainure-came fixe 28 pour
que les aiguilles 23 pénètrent dans le ruban en ayant déjà sensiblement la position
angulaire qu'elles occuperont dans la zone de contrôle elle-même. En ce qui concerne
maintenant la sortie des aiguilles 3 à la fin de la zone de contrôle (Fig. 11), la
rainure-came 28 est conformée, en coopération avec le déport vers l'avant de la partie
centrale des barres,pour que le dégagement vertical des aiguilles vers le haut ou
vers le bas se fasse très rapidement et pratiquement sans basculement des aiguilles
tant qu'elles coopèrent avec le ruban. On obtient ainsi le double avantage d'une sortie
rapide des aiguilles et d'une absence de basculement de celles-ci, ce qui est de nature
à ne créer aucune perturbation dans l'agencement relatif des fibres du ruban à la
fin de la zone de contrôle. Un autre avantage important réside en ce que, du fait
que les aiguilles ne basculent d'abord que très peu, les rouleaux étireurs de sortie
29, entre lesquels passe le ruban, peuvent être rapprochés de la zone de contrôle
sans interférer mécaniquement avec les aiguilles, le ruban parcourant ainsi une très
faible distance entre l'instant où il cesse de coopérer avec les aiguilles et l'instant
où il est pris en charge par les rouleaux étireurs 29.
[0028] Avec un dispositif selon l'invention du genre décrit ci-dessus, on obtient en sortie
les avantages des dispositifs d'étirage du type à vis, c'est-à-dire un escamotage
rapide des aiguilles sans que celles-ci basculent, tout en préservant l'avantage essentiel
des dispositifs d'étirage à chaînes, à savoir une possibilité de travailler à grande
vitesse linéaire, le dispositif selon l'invention ne présentant, par contre, pas les
inconvénients respectifs de ces deux types de dispositif d'étirage.
1. Dispositif d'étirage pour ruban de fibres textiles, du genre comportant un système
de contrôle sous la forme de deux éléments mobiles sans fin entre lesquels passe la
matière textile et qui sont constitués chacun par une succession de barres transversales
(1) montées à leurs extrémités (5,6) sur des moyens mobiles d'entraînement et de support
(7,8), les barres (1) de chaque ensemble constituant un tablier de coopération avec
la matière par leur surface active (2) de contact et portant des aiguilles (3) de
pénétration dans cette matière, chaque barre (1) comportant une partie transversale
centrale (4) de réception des aiguilles (3) et deux parties transversales terminales
alignées (5,6) de montage pivotant sur les moyens d'entraînement et de support (7,8),
caractérisé par le fait que la partie transversale centrale (4) est déportée vers
l'avant par rapport aux parties transversales terminales (5,6) en considérant le sens
de progression (A) des barres (1) dans la zone active d'étirage, et que l'une (6)
des deux parties transversales terminales (5,6) se prolonge au-delà des moyens d'entraînement
respectifs par une partie coudée de guidage (16) dont l'extrémité active (18) coopère
avec des moyens de guidage (28) assurant la commande de la position angulaire de la
barre (1) autour de son axe transversal de pivotement par rapport aux moyens d'entraînement
(7,8), les moyens de guidage (28) étant agencés, en coopération avec le déport de
la partie centrale (4) vers l'avant, pour que la sortie des aiguilles(3) par rapport
à la matière textile se fasse rapidement et sensiblement sans basculement des aiguilles
(3).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la partie coudée
de guidage (16) est également dirigée vers l'avant.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que la partie
coudée de guidage (16) est située dans le même plan que lesdites parties transversales
centrale (4) et terminales (5,6).
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que l'extrémité
active (18) de la partie coudée de guidage (16) est transversalement alignée ou en
retrait par rapport à la partie centrale (4) de la barre (1).
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que l'extrémité
active (18) de la partie coudée de guidage (16) porte un galet (27) évoluant dans
une rainure-came fixe (28).
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que la partie
coudée de guidage (16) est située alternativement d'un côté et de l'autre pour les
barres successives (1).
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que les moyens
d'entraînement (7,8) sont constitués par deux chaînes fermées parallèles.
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que, pour le support
d'une barre 1, l'une des chaînes (7,8) porte un axe transversal (22) en saillie vers
l'intérieur et destiné à être reçu dans un alésage transversal (12) de l'extrémité
de la partie transversale terminale (5) de la barre sans partie coudée (16), et l'autre
chaîne comporte au moins un maillon (24) présentant un logement circulaire (25) ouvert
dans son plan pour la réception de l'autre partie transversale terminale (6), ledit
axe transversal (22) et ledit logement (25) étant transversalement alignés.
9. Dispositif selon les revendications 7 et 8 considérées en combinaison, caractérisé
par le fait qu'une même chaîne (7,8) comporte une alternance desdits axes transversaux
en saillie (22) et desdits maillons (24) à logement circulaire (25).
10. Dispositif selon l'une des revendications 8 et 9, caractérisé par le fait que les
maillons (23,24) des chaînes (7,8) comportant respectivement lesdits axes en saillie
(22) et lesdits logements (25) sont sensiblement triangulaires, lesdits axes en saillie
et lesdits logements étant décalés par rapport aux axes (21) d'articulation des maillons
de chaîne entre eux.
11. Dispositif selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisé par le fait que la partie
transversale terminale (6) qui est reçue dans ledit logement circulaire (25) présente
un rétrécissement pour le franchissement de l'ouverture étranglée (26) dudit logement
(25).
12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé par le fait que le rétrécissement
est situé dans une zone angulaire pour laquelle, en fonctionnement, il n'est jamais
en regard de l'ouverture étranglée (26) dudit logement (25).
13. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé par le fait que les
aiguilles (3) sont inclinées vers l'arrière.